Franz Beckenbauer (1945-2024) le Kaiser, un des plus grands joueurs de football de tous les temps

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Franz Beckenbauer (1945-2024), le Kaiser allemand

Biographie de Franz Beckenbauer
Franz Beckenbauer, né le 11 septembre 1945 à Munich et mort le 7 janvier 2024 à Salzbourg, en Autriche, est un footballeur international puis entraîneur allemand.
Grand nom de l'histoire du football au poste de libéro, Beckenbauer signe sa domination au plus haut niveau international en remportant en tant que capitaine de l'équipe d'Allemagne de l'Ouest le Championnat d'Europe de 1972 et la Coupe du monde deux ans plus tard. En plus de ses succès internationaux, Beckenbauer mène également son club du Bayern Munich au triplé en Coupe des clubs champions européens (1974-76) et est élu deux fois Ballon d'or, en 1972 et 1976 (il est l'un des trois seuls défenseurs à avoir décroché la récompense avec son compatriote Matthias Sammer du Borussia Dortmund en 1996 et l'Italien Fabio Cannavaro de la Juve en 2006). Le Bavarois devient ensuite sélectionneur de l'Allemagne et remporte notamment la Coupe du monde 1990[1]. Il est considéré, avec Paolo Maldini, Franco Baresi et Bobby Moore comme l'un des meilleurs défenseurs centraux de l'histoire du football[2],[3].
Le surnom « der Kaiser » (l'empereur) lui est attribué à partir de 1968. Beckenbauer raconte que l'origine de ce surnom est liée à une photo prise par des journalistes lors d'un match amical à Vienne en Autriche. Sur le lieu où se déroule la session photo, il y a un buste de l'empereur François-Joseph Ier (en allemand Kaiser Franz Joseph I) à côté duquel Beckenbauer prend la pose. Les journaux publient la photo avec le titre Fußball-Kaiser (l'empereur du football). L'aura du footballeur ainsi que son prénom Franz popularise alors le surnom. Bien qu'on associe souvent Beckenbauer au numéro 5 qu'il porte lors de la victoire en Coupe du monde 1974, le Kaiser n'a pas de numéro spécifiquement attribué comme cela peut l'être pour les autres grands joueurs. Lors des coupes du monde 1966 et 1970 il porte le numéro 4, et lorsqu'il joue aux Cosmos de New York il porte le 6.
Président d'honneur du Bayern Munich de 2009[5] jusqu'à son décès, il préside le club entre 1994 et 2009. Il est également vice-président de la DFB entre 1998 et 2010, et membre du comité exécutif de la FIFA entre 2007 et 2011. Il a par ailleurs dirigé le comité d'organisation de la Coupe du monde 2006.
Il est, avec Mário Zagallo (décédé deux jours avant lui) et Didier Deschamps, l'une des trois personnalités de l'histoire du football, à avoir gagné la Coupe du monde à la fois en tant que joueur et en tant que sélectionneur. Il fait partie de l'équipe mondiale du XXe siècle. En 2024 à Paris, l'Association internationale de la presse sportive (AIPS) à l'occasion de son 100e anniversaire l'a élus troisième meilleur joueur après Pelé et Diego Maradona.

Franz Beckenbauer Site officiel : https://football-fr.com/2025/04/29/franz-beckenbauer-qui-est-il-et-quelle-est-sa-carriere/

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00:00Et oui, lui, c'est Franz Beckenbauer, l'unique, le seul, en chair et en os.

00:19Bon, je vous l'accorde, en 2006, lors du tournage de cette publicité, le plus célèbre

00:23des footballeurs allemands ne ressemble plus vraiment à ça, mais son nom est encore ancré

00:27dans toutes les mémoires footballistiques pour ses carrières de joueurs puis d'entraîneurs

00:29tout aussi fabuleuses l'une par rapport à l'autre.

00:32Du haut de son mètre 81, le jeune allemand a porté le Bayern de Munich et l'Allemagne

00:36de l'Ouest au sommet de l'Europe et du monde tout en raflant les plus belles récompenses

00:40individuelles, au beau milieu des années 70 et de la domination continentale d'un

00:43certain Johann Cruyff.

00:46Retour sur un prodige, un génie, un patron, un leader, le très grand Franz Beckenbauer.

00:59Formé au poste d'attaquant dans les équipes jeunes du Bayern, le tout jeune Beckenbauer

01:07évolue pour la première fois sous les couleurs minicoises en juin 1964, lors d'un match

01:12régional contre São Paulo.

01:14Je dis bien régional car à l'époque, le club n'est pas très populaire en Allemagne

01:17de l'Ouest et n'évolue pas encore en Bundesliga, la première division allemande.

01:22Très vite repéré pour sa vision du jeu et une science du placement impressionnante pour

01:25son âge, le jeune hélié est repositionné au milieu de terrain et profite de la montée

01:29du Bayern en Bundesliga et de ses 17 buts inscrits pour se faire connaître dans tout

01:32le pays.

01:33Du haut de ses 20 ans et de ses quelques dizaines de matchs pro, Franz Beckenbauer est appelé

01:38pour disputer sa première coupe du monde avec l'Allemagne de l'Ouest et le moins que l'on

01:41puisse dire c'est qu'il va faire taire tous ceux qui le croyaient trop jeune pour commencer.

01:45De buts contre la Suisse dès son premier match, un autre en quart de finale contre l'Uruguay

01:49puis un petit bijou contre l'URSS en demi pour renverser le match, le milieu de terrain

01:53municois est éblouissant de facilité et de maîtrise avec le ballon et l'Allemagne

01:56de l'Ouest file tout droit vers une finale contre une équipe d'Angleterre en mission

02:00devant son public.

02:01En face à face direct avec la star anglaise Bobby Charlton, Beckenbauer voit son équipe

02:06se faire éliminer 4 buts à 2 après prolongation, au terme d'un match mémorable tant par son

02:10spectacle que sa dramaturgie.

02:12A deux partout au score au tableau d'affichage, Geoffrey Hurst va inscrire à la 111ème minute

02:17l'un des buts les plus contestés de l'histoire après que sa frappe ait percuté la barre et

02:21rebondit juste derrière la ligne.

02:23Ceci étant, l'Allemagne et Beckenbauer ne ramèneront pas la coupe avec eux mais prennent

02:26bien rendez-vous avec le futur et c'est également l'occasion pour le jeune milieu de terrain

02:30de découvrir ses premiers plateaux télé et les joies de la publicité.

02:33De retour à Munich, le joueur va très vite s'imposer comme le joueur clé de l'équipe

02:47et portera ses coéquipiers voir une victoire en coupe découpe 1967, remporté 1-0 après

02:52prolongation contre les Rangers.

02:54Nommé capitaine de l'équipe du haut seulement de ses 22 printemps, Beckenbauer va connaître

02:59les joies des premiers titres nationaux tout en étalant sa panoplie technique et son jeu

03:03s'emballant aux yeux de l'Europe entière.

03:05Repositionné petit à petit sur un poste plus défensif, le joueur allemand est un rempart

03:10doté de fantastique capacité d'interception et d'anticipation.

03:13Il domine dans les airs et brille par sa maîtrise élégante du cuir, lui le spécialiste

03:17des remontées de balles depuis sa défense pour aller distiller des caviards aux attaquants

03:20ou même finir lui-même les actions.

03:22Novateur par un style de jeu qui fascine et qui s'éloigne du caractère classique réputé

03:27rugueux des défenseurs germaniques, il avouera plus tard avoir beaucoup appris de l'italien

03:31Giacino Facchetti et de ses compétences offensives, une bien belle façon de rendre hommage à

03:35l'un des tout meilleurs défenseurs de l'histoire.

03:37Nous sommes alors en 1970 et se profile la coupe du monde au Mexique, une compétition au cours

03:44de laquelle l'Allemagne de l'Ouest viendra à bout du Maroc, de la Bulgarie et du Pérou

03:47lors du premier tour.

03:49Qualifié pour les quarts de finale, il retrouve alors les anglais après la finale perdue

03:52de 1966, une rencontre passionnante qui s'achèvera une nouvelle fois en prolongation.

03:56Grâce notamment à l'ouverture du score de Beckenbauer, la RFA l'emporte 3 buts

04:01à 2 et prend sa revanche sur une équipe qui l'avait privé de titre suprême 4 ans

04:04plus tôt.

04:05Dans la même partie tableau, l'Italie éclate le Mexique 4 buts à 1 et se présente donc

04:10sur la route de Beckenbauer et de ses hommes pour ce qui va rester dans la mémoire collective

04:14comme ni plus ni moins le match du siècle.

04:16Les ingrédients d'une telle affirmation, tout simplement du suspense à ne plus savoir

04:20quoi en faire, une intensité folle, un scénario mythique et un total de 7 buts dont 5 en prolongation,

04:26oui cette Allemagne-Italie fut un très grand moment de sport.

04:29Mais lorsqu'on parle de match du siècle, on parle aussi du reste, de l'ambiance, de

04:34l'atmosphère et de la dramaturgie.

04:35Et justement, Beckenbauer va écrire ce jour-là une page d'histoire pleine de bravoure et

04:40de courage, conté à merveille par l'anglais Geoffrey Hurst, réputé pour son but de temps

04:44controversé en 1966.

04:46Si vous voulez choisir un joueur qui est là avec les grands grands,

04:51Frans Beckenbauer est dans la catégorie, un génie de enfant.

04:55J'ai perdu son collerbeau.

04:57Si il avait été un match de matche dans la Bundesliga ou un autre jeu, les médecins

05:01auraient dit qu'il a perdu son collerbeau et qu'il a l'aider.

05:03Mais A, ils ne l'ont pas, et B, il n'aura pas à l'aider et qu'il a l'aider.

05:08La fin du match verra l'Italie l'emporter 4 buts à 3, après notamment une erreur

05:22défensive de Beckenbauer sur le dernier but italien, une désillusion supplémentaire

05:26pour les joueurs allemands et pour la superstar germanique, toujours privée de titres internationaux

05:30et du temps convoité ballon d'or.

05:32Si l'Italie se fera finalement écraser par le Brésil de Pelé en finale, il faudra

05:38attendre l'été 1972 et le championnat d'Europe en Belgique pour voir le règne

05:42de l'empereur Beckenbauer débuter réellement.

05:43Favoris au titre et toujours aussi solide dans l'entre-jeu, les allemands vont éliminer

05:48le PIO 2 buts à 1 en demi-finale avant d'étrier l'Union soviétique 3-0 en finale

05:53pour ramener enfin le premier titre majeur en Allemagne de l'Ouest.

05:56Si je passe plutôt rapidement sur cet événement, c'est parce que le meilleur reste à venir

06:01pour le nouveau favori du Ballon d'or qui va connaître de 72 à 76 les plus belles

06:06années de sa formidable carrière.

06:08Il est enfin embréolé de son premier Ballon d'or en 72 après avoir remporté l'Euro

06:12avec les RFA et la Bundesliga avec le Bayern de Munich avant d'enchaîner à un exercice

06:1673 très encourageant avec un nouveau championnat d'Allemagne remporté et une élimination

06:20en quart de finale de Coupe d'Europe des clubs champions contre l'Ajax de Johan Cruyff.

06:24Vient alors l'année 1974, la plus grande de toutes, l'accomplissement ultime en club

06:30et en sélection, l'aboutissement collectif d'un Beckenbauer à qui il ne manquait qu'une

06:34coupe aux grandes oreilles et un titre mondial pour garnir un palmarès déjà bien fourni.

06:37En finale de Coupe d'Europe à Bruxelles face à l'Atletico Madrid, les Germanic vont

06:43ne faire qu'une bouchée des joueurs espagnols et remporter le match 4 à 0 permettant aux joueurs

06:47de revenir à Munich avec la plus prestigieuse des compétitions européennes, une grande première

06:52pour le club allemand. Et comme si l'histoire était écrite d'avance, la Coupe du monde

06:561974 pointe le bout de son nez et va voir les 16 équipes qualifiées s'affronter sur

07:00les pelouses d'Allemagne de l'Ouest. A la suite d'un premier tour globalement

07:04maîtrisé malgré une défaite contre la RDA, les coéquipiers de Beckenbauer passent

07:08le deuxième tour sans encombre ni défaite et retrouvent une finale mondiale 8 ans après

07:12celle disputée contre l'Angleterre. L'Empereur est clairement le pilier, le métronome, la tour

07:18de contrôle de la sélection, il est positionné juste au-dessus de la défense et dicte

07:21le rythme de son équipe dont la rigueur et l'organisation vont poser énormément de

07:25problèmes à la sélection hollandaise. En effet, la finale contre les Pays-Bas du Prince

07:29d'Amsterdam va tourner à l'avantage de la RFA malgré l'ouverture du score rapide

07:33de la sélection orange. De buts de Breitner sur penalty puis de Müller juste avant la

07:37mi-temps donneront un avantage définitif aux Allemands et offriront à Beckenbauer le

07:41Graal suprême, la Coupe du monde de la FIFA. La pièce manquante dans l'armoire à

07:45trophée de Franz qui lui permettra de devenir avec Gerd Müller, le premier footballeur à remporter

07:50un ballon d'or, une Coupe d'Europe des clubs champions, un euro et une coupe du monde.

07:54Depuis cette date, presque personne n'a réussi à réditer cet exploit sauf Zinedine Zidane

07:59qui a tout remporté entre 98 et 2001. L'Allemagne décroche enfin sa première

08:04coupe du monde, les joueurs sont adulés et Franz Beckenbauer revient à Munich dans

08:08un costume de star planétaire, une star qui vient de vaincre le triple ballon d'or. Le

08:13hollandais Johan Cruyff dont la rivalité sur le terrain masquait une forte et belle amitié

08:16en dehors. La rivalité va d'ailleurs prendre tout

08:20son sens lorsque le Bayern et Franz Beckenbauer vont se retrouver en finale de Coupe d'Europe

08:2475 face à Leeds United, une finale remportée 2-0 en fin de match pour un back-to-back merveilleux

08:29des Munichois sur la scène européenne. A cette époque, l'équipe s'articule défensivement

08:34autour de Beckenbauer et du gardien Sepp Maier et s'appuie offensivement sur Gerd Müller

08:39et sur le tout jeune Karl-Heinz Rummenigge, lauréat du ballon d'or quelques années après.

08:43La saison suivante, rebelote, le Bayern Munich marche sur l'Europe et vient à bout du

08:47Real Madrid en demi-finale pendant que Saint-Etienne élimine le PSV Eindhoven pour une finale franco-allemande

08:52qu'aucun supporter stéphanois n'a jamais vraiment oublié. Les Munichois l'emporteront

08:571-0 à Glasgow contre le cours du match puisque Saint-Etienne aura globalement dominé la partie

09:02et touchera à deux reprises les montants du Bayern de Munich. Ce jour-là, les plus forts

09:07ne gagneront pas mais le plus fort triomphera. Et le plus fort c'est bien lui, Franz Beckenbauer,

09:12qui en tout juste 5 saisons aura donc l'année 3 Bundesliga, 3 Coupes d'Europe des clubs champions,

09:171 Euro, 1 Coupe du monde et 2 Ballons d'or, profitant en effet de sa superbe saison pour

09:22remporter pour la deuxième fois la plus courtisée des distinctions personnelles.

09:25Et oui, en 1976, au-delà de son périple européen avec le Bayern, Beckenbauer et l'Allemagne de

09:32l'Ouest iront jusqu'en finale de l'Euro battus au tir au but par la Tchécoslovaquie d'un

09:36certain Antonin Panenka. Après avoir tout remporté sous les couleurs bavaroises et à

09:41plus de 30 ans, Beckenbauer traverse l'Atlantique pour vivre son rêve américain en rejoignant

09:45le cosmos de New York, l'équipe du Roi Pelé, pour former un duo improbable mais légendaire

09:50qui va permettre au club de décrocher trois championnats nord-américains en 77, 78 et 80.

09:55Élu dès sa première année meilleur joueur de la compétition, il passera trois belles

09:59saisons outre-Atlantique avant de revenir en Allemagne du côté d'Ambourg puis de repartir

10:03pour une dernière saison à New York. Fin de carrière de joueur donc, mais France

10:08ne quitte pas pour autant les terrains et reprend dès 1984 l'équipe d'Allemagne de

10:12l'Ouest, celle de Rudi Voller, de Lothar Matthaus et du capitaine Karlhein-Srumeningue.

10:17Sous ses ordres, les germaniques iront jusqu'en finale de la coupe du monde 86, défaite 3 buts

10:22à 2 par l'Argentine de Diego Maradona. Mais Beckenbauer n'est pas vraiment du genre à

10:27lâcher les choses et ramène ses troupes survoltées 4 ans plus tard en Italie pour la 14ème édition

10:31de la plus prestigieuse des compétitions mondiales.

10:33A vaincu tout au long du tournoi, les allemands sont sacrés champions du monde le soir du

10:388 juillet 90 contre la même Argentine, une petite revanche en forme d'adieu pour Beckenbauer

10:42qui devient au passage le deuxième homme à soulever la coupe du monde en tant que joueur

10:46puis entraîneur après le brésilien Mario Zagalio et rattrapé il y a peu par un certain Didier

10:51Deschamps que vous devez sûrement connaître. Libéré de tout contrat avec la sélection et à la

10:55surprise générale, l'empereur va s'engager avec l'Olympique de Marseille, le Marseille de Bernard

11:00Tappi qui convainc la légende allemande de rejoindre la canobière. Cependant, les relations

11:05de l'allemand avec ses supérieurs hiérarchiques sont mauvaises, le courant ne passe pas, les

11:09résultats ne suivent pas et Franz sera finalement limogé quatre mois seulement après son arrivée.

11:13S'en suivent trois années sans contrat pour Beckenbauer avant un retour au Bayern en 1994

11:19Willy Gland a un championnat d'Allemagne puis en 1996 où il ajoute cette fois une coupe

11:23UFA à son gigantesque palmarès. Depuis cette date, il devient successivement président du Bayern

11:29de Munich, vice-président de la fédération allemande et présidera le comité de candidature

11:33germanique pour l'organisation de la coupe du monde 2006. C'est d'ailleurs ce rôle qui

11:38dégradera son image publique quelques années plus tard après l'ouverture d'une enquête

11:41par la justice suisse au sujet de soupçons de fraude et de blanchiment d'argent opérés

11:45par la fédération allemande lors de l'obtention du mondial.

11:48Mais voilà, l'empereur restera l'empereur à jamais. Le jeune adolescent qui s'est divisé

11:57l'Europe entière à Wembley est devenu en dix ans le plus grand, le plus reconnu et le

12:01plus titré des joueurs allemands. Le premier est toujours le seul défenseur à avoir remporté

12:05deux fois le ballon d'or. Mais Beckenbauer était-il vraiment un défenseur ? Lui qui symbolisait à

12:11merveille la mutation du football allemand et celle du poste de libéraux de demi-centre. Une tour de contrôle à la

12:16vision périphérique qui dissuadait les attaquants, dictait le tempo, distiller les caviaires par

12:20dizaines tout en profitant d'un toucher de balle tout simplement unique et d'un volume des jeux

12:24extraordinaires. Contrairement à Johan, France n'avait pas de numéro fétiche. Mais contrairement à

12:30Cruyff, Beckenbauer a tout gagné, tout remporté, en Allemagne, en Europe, aux Etats-Unis, dans le monde,

12:36en sélection et en club, collectivement et individuellement. Le meilleur joueur de l'histoire

12:41du football germanique est une étoile mondiale, moins légendaire que Pelé, moins populaire

12:46que Cruyff, moins iconique que Maradona, certes, mais pas moins fantastique, tant par son apport

12:51tactique dans le jeu que par son palmarès sensationnel pour un joueur à vocation défensive.

12:55Ce visage plein d'innocence, de courage et de leadership, c'est le visage d'un homme aux 840

13:01matchs disputés en carrière, aux plus de 200 buts inscrits, dont certains sont encore des

13:05petites merveilles, et aux pas moins de 120 passes décisives à travers ses 19 saisons en tant que

13:09joueur professionnel. Parler de Franz Beckenbauer, c'est parler d'un gamin de Munich qui a tout réussi

13:14ou presque. Devenu en quelques années la star des débuts du Grand Bayern et le capitaine et

13:19entraîneur emblématique de la RFA qui a vaincu le monde en 74 et 90. Vous l'aurez peut-être

13:24remarqué, il manque un mot dans ce conte de foot. Car en effet, du jeune Elie municois aux libéraux

13:30suprêmes de la Grande Allemagne de l'Ouest s'est construit un mythe, mais surtout un surnom intemporel.

13:35Franz Beckenbauer était bien l'empereur en français, mais en allemand c'était plutôt Der Kaiser.

13:41L'Ouest, qui nous orientons aujourd'hui, est un vrai football géant. Il a un grand succès

13:50throughout sa carrière. Il a joué environ 103 fois pour son pays, en allemand. Et il a,

13:59je crois, un des meilleures joueurs dans sa carrière.

14:05Dans le football, tous les footballeurs qui ont marqué leur époque ont un surnom glorieux.

14:24Franz Beckenbauer, l'icône du Bayern de Munich et de la RFA, n'échappe pas à la règle. Dès ses premières années en pro, il a acquis l'éclatant pseudonyme

14:33Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'allemand ne l'a pas volé. En 20 ans de carrière, il a ni plus ni moins révolutionné le poste de libéraux,

14:45transformé le Bayern Munich, empilé les buts, soulevé des coupes à la pelle et remporté les plus importantes compétitions internationales en club comme en sélection.

14:54Il a aussi glané deux ballons d'or ou encore placé New York sur la carte du football international. Et son après-carrière est tout aussi riche et palpitante.

15:02Retour en images sur le parcours exceptionnel de l'empereur du football.

15:06Abonne-toi à Megafoot, le meilleur du foot en vidéo.

15:10Franz Beckenbauer voit le jour en 1945 à Munich, quelques mois après la fin de la seconde guerre mondiale.

15:16Malgré ses conditions de vie difficiles et modestes, le petit Franz passe une enfance heureuse, en partie grâce à son amour naissant pour le ballon rond.

15:24Surdoué, le gamin intègre rapidement le club qui se trouve le plus proche de chez lui, SC 1906 Munich.

15:30Quelques années plus tard, en 1958 précisément, il refuse au dernier moment d'intégrer l'équipe qui était à l'époque l'une des plus réputées d'Allemagne, le TSV Munich 1860.

15:39La raison, il se serait fait agresser par un joueur du club lors d'un tournoi de jeunes.

15:44Finalement, le jeune Franz jettera son dévolu sur l'un des clubs les moins à la mode de l'Allemagne de l'Ouest, le Bayern de Munich.

15:51Il est lancé dans le grand bain en 1964 où il dispute sa première saison de Bundesliga au poste délié.

15:57Ses prestations de haut vol sur son couloir lui donnent un rôle prépondérant dans l'obtention de son premier titre, la Coupe d'Allemagne.

16:03L'année d'après, alors qu'il est encore inconnu du grand public, il porte pour la première fois le maillot de la Mannschaft.

16:09Franz sera même appelé quelques mois plus tard et a tout juste 20 ans pour disputer la Coupe du Monde 1966 en Angleterre.

16:16C'est lors de cette compétition qu'il se révélera aux yeux du monde.

16:20Il marque deux buts en match de plume.

16:22Un but contre l'Uruguay en quart de finale et un autre magique en demi contre l'URSS et son gardien légendaire, Lev Yachin.

16:29En finale contre l'hôte et l'ogre anglais, il est chargé de surveiller Bobby Charlton.

16:34Les deux hommes disputent un match âpre qui sacrera à la fin l'Angleterre.

16:38De retour en club et preuve de son nouveau statut, Kaiser Franz hérite du brassard de capitaine.

16:43En 1967-68, il soulève son premier trophée européen avec le Bayern, la Coupe des Coupes.

16:49Replacé dans l'axe de la défense où il garde néanmoins une grande liberté de déplacement, il remporte lors de l'exercice suivant son premier championnat d'Allemagne.

16:57Un succès qui entraîne très vite pléthore d'autres.

17:01A 24 ans, Der Kaiser a déjà tout d'un grand.

17:05Il ne le sait pas encore, mais il s'apprête à devenir tout simplement le meilleur.

17:09Avec sa sélection nationale d'Allemagne de l'Ouest, il dispute trois Coupes du Monde.

17:13Après celle de 1966 en Angleterre, place ensuite au Mondial 1970 au Mexique,

17:18où la RFA prend sa revanche contre l'Angleterre en quart de finale en les battant 3-2 et après avoir été mené 2-0.

17:25En demi-finale, l'Allemagne de l'Ouest poussera la Squadra Azura en prolongation.

17:30Kaiser Franz finit le match blessé, le bras en écharpe et ne peut empêcher le revers de son équipe.

17:35Après cette édition, le municois récupère le brassard de capitaine.

17:38Et tout de suite, tout va mieux.

17:40La RFA remporte la Coupe d'Europe 1972 contre l'URSS.

17:44Assoiffé de victoire, l'Empereur ne s'arrête pas là.

17:47Deux ans plus tard, à domicile, il soulève la Coupe du Monde face aux Pays-Bas de Johan Cruyff et de son football total.

17:54Et ce, malgré une défaite surprise mais fondatrice, contre l'Allemagne de l'Est en match de poule.

18:00Champion du monde, The Kaiser, touche enfin au Graal,

18:04et accroît encore un peu plus à cette époque la domination du football allemand.

18:09Il deviendra le premier Allemand à avoir franchi la barre symbolique des 100 matchs internationaux.

18:14Il cumulera au total jusqu'à sa retraite en 1977 sans trois sélections.

18:19Ses succès en équipe nationale ont été possibles car l'Empereur avait déjà répété ses gammes avec son club.

18:25En effet, avec le Bayern de Munich, le premier défenseur de l'histoire élu Ballon d'or,

18:29remporte trois Bundesliga consécutives.

18:32Entre 1974 et 1976, il remporte également trois Coupes d'Europe des champions d'affilée avec, en prime, un second Ballon d'or.

18:40Beckenbauer place alors l'équipe du Bayern Munich au centre du football européen et mondial.

18:45Et dire qu'à son arrivée, le Bayern n'était qu'un club de seconde zone de Munich.

18:49L'ascension est fulgurante et la réussite totale.

18:53Hélas, son année 1977 est marquée par les blessures.

18:58Et contre toute attente, après près de 20 ans de bons et loyaux services, il annonce son départ du club.

19:03Alors que tout club d'Europe rêve de le récupérer, il surprend encore son monde

19:07puisqu'il décide de se lancer un nouveau défi en s'engageant pour un club américain, les New York Cosmos.

19:13Le départ de l'enfant du club laissera des traces.

19:16A New York, il s'assure un salaire confortable, un train de vie de Pacha et un illustre partenaire en la personne du roi Pelé.

19:23Le roi et l'empereur cohabitent bien puisque ensemble, ils vont remporter trois fois d'affilée le championnat de la North American Soccer League.

19:32Non loin d'être en reste, il s'offre en 1980 à 35 ans une dernière aventure européenne en Allemagne sous les couleurs du HSV Hambourg.

19:40En deux saisons, il remporte un championnat mais ne prend part qu'à 28 matchs car il est malheureusement trop souvent miné par les blessures.

19:47Il mettra finalement un terme à sa carrière de joueur en 1983 après une dernière pige dans les rangs des Cosmos de New York.

19:54Aujourd'hui encore, son palmarès reste comme l'un des plus remplis de l'histoire du football.

19:59Mais pour en arriver à ce niveau-là, Der Kaiser a toujours su se réinventer et être au centre de chacune des équipes pour laquelle il a joué.

20:07Sa maturité, son tempérament de leader, son style de jeu et sa palette technique l'ont rendu unique et indispensable.

20:15Allié Tony Truant à ses débuts, son entraîneur Zlatko Tchaikovsky, admiratif de son intelligence de jeu, de sa vitesse et de sa science du placement, le repositionne dans l'axe de la défense.

20:26Franz Beckenbauer devient alors le parfait libéraux, le premier relanceur de son équipe, le joueur auquel tout tourne.

20:34Attiré par l'offensif, il continue ses percées fantastiques à coups de 1-2 avec son acolyte Gerd Müller pour empiler les passes décisives et les buts.

20:42L'ex-chancelier allemand, Gerhard Schröder, déclare même que « Franz Beckenbauer fut sans aucun doute un réformateur dans le domaine du football ».

20:50Résultat, il marque plus de 100 buts dans sa carrière.

20:53Facile ballon-pied, toujours élégant et aérien, il restera dans les annales comme un joueur insaisissable qui savait éviter les tackles adverses mieux que personne.

21:02Si sa carrière de joueur est mémorable, son après-carrière et sa reconversion comme entraîneur sera tout aussi riche et palpitant.

21:09Il devient sélectionneur de l'équipe nationale allemande entre 1984 et 1986.

21:14En 6 ans, il amène Lessien en finale de la Coupe du Monde 1986, perdu 3-2 contre l'Argentine de Maradona,

21:21puis en demi-finale de la Coupe d'Europe 1988, cette fois-ci défait par l'Italie, futur vainqueur du tournoi.

21:27Il sera finalement sacré champion du monde en 1990 après avoir pris sa revanche contre l'Argentine en finale.

21:33L'Allemand inscrit son nom au Panthéon du football puisqu'il est l'un des trois sélectionneurs à remporter une Coupe du Monde après l'avoir gagné en tant que joueur.

21:40Unique !

21:42Merci d'avoir regardé notre vidéo.

21:44Quelle autre légende du ballon rond places-tu au niveau de l'empereur Beckenbauer ?

21:48Si t'as kiffé, n'hésite pas à parler de notre chaîne autour de toi, de l'aimer et de la partager.

21:53A très vite pour une nouvelle vidéo. Ciao ciao !

21:56Franz Beckenbauer is a true footballing legend.

22:00Influencing the sport like no other as a player, coach and official.

22:06Here are his top 5 Bundesliga goals.

22:10In Bayern's debut Bundesliga season in 1965, it took the 20-year-old Beckenbauer just six games to back his first goal.

22:22Three years later, the two-footed Libero hit a belter with his left foot as Bayern march towards their maiden Bundesliga title.

22:40In third place is his crucial equaliser against Cologne in 1974-1975, a strike that underlines his technical brilliance.

23:02Technique, precision and power from Beckenbauer to open the scoring against Braunschweig, a worthy second place.