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Comme 150 autres zones rouges, les Landes d’Armagnac auront leur médecin en septembre prochain
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il y a 3 jours
Avec Philippe Latry, Président (PS) de la Communauté de Communes des Landes d’Armagnac
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00:00
Si vous faites partie de ces 151 zones rouges, et bien vous aurez un médecin en septembre prochain.
00:07
C'est la nouvelle qui a été annoncée, et notamment à une de ces communautés de communes, de ces zones rouges,
00:13
direction la communauté de communes des Landes d'Armagnac.
00:16
Bonjour Philippe Latry.
00:18
Bonjour.
00:19
Vous êtes le président socialiste de cette communauté de communes,
00:22
une des 151 zones rouges du territoire où concrètement aujourd'hui il n'y a pas de médecin.
00:27
Il n'y a pas de médecin, on ne peut pas dire qu'il n'y en a pas zéro,
00:30
mais on est dans une situation de démographie médicale qui est préoccupante.
00:35
Sept médecins dont la moitié vont partir certainement chercher leur activité d'ici dans un délai de 1 à 2 ans.
00:41
Donc c'est-à-dire que oui, on est dans une situation d'urgence,
00:45
avec aujourd'hui un problème d'attractivité pour des territoires comme les nôtres,
00:48
parce que comme il n'y a pas de médecin, les gens essayent de s'installer ailleurs.
00:53
On essaye de trouver des solutions comme on peut.
00:56
Alors certes, le plan de sauvegarde a été présenté par les services de l'État.
01:03
On va être doté de médecins, entre guillemets, solidaires, qui vont venir deux jours par mois.
01:08
Alors on va prendre tout ce que l'État nous propose,
01:10
mais nous aussi, de notre côté, on ne reste pas inactifs,
01:13
avec les petits moyens qui sont les nôtres.
01:15
Dans une communauté de communes rurale qui est située aux confines des Landes du Gercé-du-Lauté-Garonne,
01:21
on essaye d'être attractifs en accompagnant l'installation,
01:27
en essayant de recruter des jeunes médecins,
01:29
en favorisant l'installation d'infirmières de pratiques avancées,
01:32
on finance des études, on finance l'installation au niveau des cabinets,
01:37
on finance le loyer des médecins.
01:39
Mais tout ceci ne suffit pas, parce que nous sommes tous dans la même situation.
01:43
Les déserts médicaux, ce n'est pas que ici en France, c'est un petit peu partout.
01:46
Et ce n'est pas qu'à la campagne d'ailleurs, c'est important de le dire,
01:49
parce qu'on a toujours cette image, le désert médical,
01:52
ça va être le Larzac, la diagonale du vide.
01:54
Non, non, c'est un peu partout.
01:56
Alors c'est un peu partout, certes, mais avec quand même des différences importantes,
02:00
où les territoires sont quand même mieux dotés les uns que les autres.
02:03
Ça, c'est une réalité.
02:06
Il ne faudrait pas quand même que cette situation,
02:08
aujourd'hui, on est dans une période là où on va faire de la résistance,
02:13
en attendant que les médecins arrivent sur les marchés.
02:15
Éviter crédit et se fissurent un petit peu plus,
02:19
parce que finalement, ce sont des parents entiers du territoire français
02:21
qui vont être destinés à l'abandon en termes d'offres de soins.
02:28
Donc aujourd'hui, c'est une situation, un, qui n'est pas acceptable.
02:31
Elle est le résultat, effectivement, certainement,
02:34
de diverses politiques depuis des années qui nous ont conduits à cette situation.
02:39
Donc aujourd'hui, pour trouver une solution, ça va être l'or.
02:44
Il va falloir que tout le monde fasse des efforts.
02:45
Que les territoires fassent des efforts, que les patients fassent des efforts.
02:48
Et manifestement, que les médecins fassent des efforts.
02:52
Parce que pour le coup, c'est comme des journées de solidarité.
02:56
C'est ce qui va se passer.
02:56
À partir de septembre, vous avez des médecins qui seront envoyés en priorité chez vous
02:59
pour dépanner.
03:01
Alors pour le moment, cette mesure, elle est basée sur le volontariat.
03:06
Elle pourrait devenir plus coercitive si jamais le volontariat ne fonctionnait pas.
03:11
Mais aujourd'hui...
03:13
Vous seriez pour ou pas ?
03:15
Bien évidemment que je suis pour.
03:16
Parce qu'aujourd'hui, on a des personnes, des jeunes, qui peuvent arriver sur des territoires
03:21
comme les nôtres, où ils sont dans la incapacité de trouver un médecin référent.
03:26
Donc déjà, aujourd'hui, on va dire simplement, les sujets vers le complément, des gens
03:31
n'ont pas la possibilité de trouver un médecin.
03:34
Ou lorsqu'on doit avoir un rendez-vous, ce rendez-vous, il est fixé certainement, très
03:39
souvent, au calame de grec.
03:41
Et il faut savoir qu'aujourd'hui, l'espérance de vie dans des territoires zouraux, elle est
03:47
plus courte de deux ans que dans des territoires urbains qui sont a priori mieux dotés.
03:52
Et tout ça, c'est, un, la présence médicale, c'est la distance par rapport à un hôpital.
03:59
Ça fait beaucoup, beaucoup de choses.
04:00
Souvent, le dernier recours que nous avons, ce sont les pompiers dans des territoires.
04:05
Et puis des territoires comme les nôtres, on est loin.
04:08
La question de la mobilité, la question des distances...
04:10
Vous êtes à combien du premier hôpital, en plus ?
04:13
Nous, ici, si je prends l'extrémité de la comité de commune, c'est à 50 minutes.
04:18
Oui, c'est compliqué.
04:20
C'est à 55 minutes.
04:20
Donc, vous imaginez une situation d'urgence où chaque seconde compte...
04:25
Évidemment.
04:26
Et pourtant, pardon, mais c'est beau, en plus, l'élan de d'Armagnac.
04:30
C'est beau, c'est un coin magnifique.
04:33
Il faut le dire aussi, il y a ceux qu'on peut venir s'installer.
04:35
On est d'accord, c'est beau, on est un territoire, effectivement, qui a des atouts.
04:44
On est un territoire où, finalement, l'accessibilité...
04:47
Moi, je vois ici, par rapport à mon village de Saint-Externe, on est à 15 km d'un échargeur autoroutier.
04:53
Bordeaux est à une heure et quart, Pau est à une heure, la Côte est à une heure et dix.
04:59
On est, comme beaucoup, on est quand même, quelque part, au centre de quelque chose qui est magnifique.
05:05
Donc, est-ce qu'on a besoin d'être à proximité, toujours les pieds dans l'océan ?
05:10
C'est vrai qu'aujourd'hui, les jeunes médecins, ils sont plus surfers que chasseurs ou chercheurs de champignons.
05:14
Ça, on ne peut pas le reprocher.
05:15
Oui, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai aussi, il faut le reconnaître.
05:19
Mais bon, écoutez, en tout cas, on vous souhaite de trouver enfin un médecin, des médecins d'ailleurs,
05:23
pour venir assurer la relève et surtout soigner tous vos administrés.
05:25
Je voudrais vous remercier, Philippe Latry, président socialiste de la communauté de communes des Landes d'Armagnac.
05:31
Bon courage à tous ceux qui sont dans cette situation, campagnards ou pas d'ailleurs,
05:35
parce que le désert médical, c'est un sujet vraiment qui nous tient à cœur sur Sud Radio.
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