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Mayotte : les Comoriens se sentent montrés du doigt
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18/02/2024
Avec Amina Bacar, conseillère municipale d’Avon (Seine-et-Marne) et membre du collectif des élus français d’origine comorienne.
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00:00
(Générique)
00:04
Et de ces conséquences, jusqu'en France.
00:07
On a beaucoup présenté le point de vue des Mahorais,
00:09
qui sont en but une forme d'insécurité terrible dans l'île de Mayotte,
00:15
notamment une situation assez difficile,
00:16
les blocages continuent dans le département français, je le rappelle,
00:19
et le gouvernement qui annonce qu'il mettra fin au droit du sol dans l'île.
00:23
En d'autres termes, les enfants d'immigrés comoriens qui naîtront à Mayotte,
00:29
si cette modification est apportée, ne deviendront plus français.
00:32
Alors on en parle avec notre invitée Amina Bakar. Bonjour à vous.
00:35
- Bonjour. - Soyez la bienvenue sur Sud Radio.
00:37
Vous êtes conseillère municipale à Avon, c'est en Seine-et-Marne,
00:40
et vous êtes membre du collectif des élus français d'origine comorienne.
00:45
Alors on peut le rappeler d'ailleurs, des français d'origine comorienne,
00:47
qui sont très nombreux, je ne sais plus combien vous êtes,
00:49
mais globalement beaucoup, très présents à Marseille notamment,
00:52
et en Ile-de-France. - Oui, bien sûr.
00:53
- Exactement.
00:55
Élus français d'origine comorienne.
00:57
Est-ce que, pardonnez-moi cette question, mais elle est d'actualité.
01:00
Vous êtes devenue française grâce au droit du sol par exemple ?
01:03
- Je suis née française, première génération en France.
01:05
Mes parents sont nés en français, c'était encore le sous-protecteur à français.
01:08
- Exactement.
01:09
- Je n'ai pas eu de naturalisation.
01:11
- Alors rapprochez-vous bien de votre micro, justement.
01:13
- Je n'ai pas eu de naturalisation en d'autres sujets.
01:14
- Si je vous parlais du droit du sol, c'est précisément ce que le gouvernement
01:17
souhaite supprimer à Mayotte.
01:19
On le rappelle, des milliers de citoyens comoriens arrivent illégalement,
01:23
en ce moment, à Mayotte et leurs enfants, évidemment, qui naissent à Mayotte
01:28
deviennent français. C'est ce contre quoi veut lutter le gouvernement
01:31
et c'est ce que demandent d'ailleurs les élus maorais.
01:34
Comment les français d'origine comorienne et non les français maorais,
01:38
comment les français d'origine comorienne vivent cette polémique
01:42
et cette crise à Mayotte ?
01:43
- Merci pour cette invitation de nous laisser permettre cette intervention,
01:47
ce versus et ce narratif versus la diaspora comorienne en France,
01:51
pleinement français, donc pas de sujet.
01:53
C'est surtout un regard aujourd'hui assez inquiet, une préoccupation,
01:57
même une indignation à double titre.
01:59
Premier titre de se dire que depuis Wambushu 1,
02:01
il y a une vraie stigmatisation, voire un appel à la haine
02:05
à l'endroit des Comoriens.
02:06
- On rappelle ce que c'était Wambushu 1, c'était l'opération Police
02:09
qui visait à détruire un énorme bidonville peuplé d'immigrés comoriens à Mayotte.
02:15
Il y a une opération Wambushu 2 qui a été lancée.
02:17
- Exactement. Suite à ça, l'opération Wambushu 2 a été annoncée
02:21
par le ministre M. Darmanin.
02:23
Mais nous entendons toujours le même narratif à l'endroit des Comoriens
02:26
et du pays dont on est originaire.
02:29
Donc en appelant ces citoyens de barbares, de personnes à tuer,
02:33
de territoires à nettoyer, il y a vraiment une montée d'incitation à la haine
02:38
qui est très inquiétante.
02:39
Et surtout, il y a une surenchère avec un chantage à l'aide au développement
02:42
aujourd'hui qui est indigeste.
02:43
On ne sait toujours pas si les 150 millions d'euros d'aide au développement
02:46
ont été versés ou pas.
02:48
Et aujourd'hui, on nous propose de mettre un gel au transfert des fonds des diasporas,
02:52
à l'envers des familles qui sont des fois démunies,
02:53
qui n'attendent que le transfert des familles.
02:55
- Alors concrètement, d'ailleurs, on peut rappeler ce que nous ont dit
02:57
les différents élus maorais qui sont des députés et des sénateurs d'ailleurs,
03:01
qui ont pris la parole notamment sur Sud-Radu.
03:03
Il y a une insécurité réelle dans le département de Mayotte.
03:07
Comment on l'explique cette insécurité d'abord ?
03:10
- La sécurité, elle est déjà sur le développement de Mayotte.
03:13
Il y a un vrai sujet de Mayotte dans l'océan Indien.
03:15
La présence des Comoriens est dans chaque île de l'océan Indien.
03:17
Les Comoriens sont présents à Madagascar, à La Réunion, à l'île Maurice,
03:20
au Seychelles, il n'y a aucun sujet.
03:21
- Alors il y a un problème qu'à Mayotte.
03:23
- Il y a un problème qu'à Mayotte.
03:24
- D'où vient le problème ?
03:25
- Historique, constitutionnel, aujourd'hui on ne résout pas un découpage à la carte
03:28
de l'intégrité territoriale par une politique socialement sécuritaire et immigrationniste.
03:33
Où est le ministre des Affaires étrangères, M. Séjourné ?
03:37
On n'attend pas. Quelle est l'ambition politique et diplomatique ?
03:40
- Quand vous parlez du découpage à la carte de l'intégrité territoriale,
03:43
vous êtes en train de rappeler la manière dont Mayotte est restée française
03:46
à l'indépendance des Comores.
03:48
Les Comores avaient voté pour l'indépendance.
03:49
Mayotte, elle, avait voté contre cette indépendance.
03:52
La France a décidé de garder Mayotte, territoire d'outre-mer à l'époque,
03:56
département aujourd'hui, contre la vie des Comores.
03:58
Vous êtes en train de dire qu'il n'aurait pas fallu découper Mayotte des Comores ?
04:01
- Non, je dis que c'est l'effet papillon, que tout à l'heure il y a une continuité
04:04
territoriale, familiale.
04:05
L'indépendance, c'est à peine une génération, donc ma génération,
04:08
une génération à quelques années près.
04:09
Et que forcément, ça ne se règle pas qu'avec un retrait du droit du sol.
04:13
Il nous faut avoir une diplomatie forte.
04:15
C'est les deux jambes d'une même politique.
04:17
Un côté diplomatique et développement, un côté sécuritaire et migrationniste.
04:20
Mais le seul angle d'attaque, solutionner ça par aujourd'hui, envoyer des révisions
04:26
constitutionnelles, des CRS et des décasages, c'est un vrai sujet.
04:29
- Sauf que les Mahorais qu'on a reçus, alors je parle des élus Mahorais,
04:32
ne disaient pas de continuité territoriale entre Mayotte et les Comores,
04:35
parce que ce sont deux pays différents, les Comores d'un côté, pays indépendant,
04:39
et la France de l'autre, avec Mayotte comme département français.
04:42
C'est ce qu'ils disent.
04:43
Concrètement, on a reçu, et je vous le cite, un député Mahorais la semaine dernière
04:49
dans cette même émission, qui nous expliquait "on fait face", c'était un mot fort,
04:52
à un coup d'état démographique, en quelque sorte.
04:54
C'est ce qu'il disait.
04:55
En gros, il dit "on est devenus en 20 ans minoritaires dans notre propre département".
04:59
- C'est tout à fait possible.
05:00
Il y a un vrai sujet de l'immigration à Mayotte, il y a un vrai sujet des natalités
05:04
et des naissances à Mayotte, à l'hôpital.
05:05
Qu'est-ce qu'on en fait ? Comment on le reconnaît ?
05:07
Comment on fait une exceptionnalité de cet hôpital ?
05:09
Sans découdre l'idée qu'aujourd'hui, Madame Estelle Lussoffa est métisse comorienne,
05:13
Monsieur Cameroun a la famille comorienne d'île, la famille mahoraise,
05:15
il y a une continuité de toute façon générationnelle.
05:17
- On est mélangé, en quelque sorte.
05:18
- Il y a des mélanges, il y a des choses qui se font.
05:20
- Mais imaginons et inversons la situation.
05:22
Imaginons qu'une des îles des Comores, en 20 ans, ait presque 50% de sa population
05:30
d'origine mahoraise.
05:31
Ça crée forcément des troubles.
05:32
- Tout à fait d'accord, ça crée des troubles.
05:34
Après, est-ce que c'est le seul sujet aujourd'hui ?
05:36
Il y a un sujet aussi pas ricoché de cette présence des Comoriens à Mayotte,
05:39
il y a les Mahorais qui fuient à la Réunion.
05:41
Aujourd'hui, on est dans des territoires qui sont complètement inégaux socialement.
05:44
Il y a des revenus sociaux qui sont à des niveaux différents à Mayotte et à la Réunion.
05:48
Un écart considérable.
05:49
Et aujourd'hui, on est en train aussi de déstabiliser la Réunion,
05:51
qui a du mal à absorber aussi ce reflux de Mahorais qui vont à la Réunion pour avoir...
05:55
Mais après quoi on chasse ?
05:57
Et est-ce que c'est après les sujets d'immigration ou les causes de ces sujets d'immigration ?
06:00
Qui sont que les personnes qui viennent à Mayotte fuient la famine et la pauvreté.
06:03
C'est ce qu'on appelle un "Nel do rado", un idéal de vie.
06:06
Et qu'aujourd'hui, on ne peut pas seulement traiter ça sur le sujet sécuritaire,
06:08
il nous faut vraiment avoir une politique forte, diplomatique, avoir une crise.
06:11
Justement, une convocation diplomatique urgentement entre la France et les Comores,
06:16
entre le ministre des Affaires étrangères et le président.
06:18
- Et pour l'instant, le dialogue est rompu, c'est ce que vous nous dites.
06:21
Un mot, peut-être pour le mot de la fin, si vous le permettez.
06:24
Quel message avez-vous envie, sur Sud Radio, de faire passer à vos compatriotes Mahorais ?
06:28
- Alors à nos compatriotes Mahorais, il y a deux messages.
06:30
Un à l'endroit de M. Marceau Camardine, qui est président du groupe parlementaire d'amitié France-Comore.
06:34
- Député Les Républicains qu'on a reçu la semaine dernière,
06:36
c'est lui qui parlait de coup d'état démographique sur Sud Radio.
06:38
- Exactement. Pour nous, il y a un vrai sujet,
06:40
il ne partage pas de valeurs d'amitié ni de fraternité
06:42
à l'endroit des populations comoriennes et de la diaspora comorienne en France.
06:45
Pour nous, il est urgent qu'il démissionne de cette présidence,
06:47
qui doit être occupée par des personnes qui ont un vrai amour
06:49
de l'océan Indien et des populations comoriennes.
06:52
Il y a un sujet à l'endroit maintenant de Mme Estelle Lussoufa,
06:53
qui a été élue sur des propos qui sont quand même limite xénophobes,
06:58
qui sont des transfuges politiques et des vrais agents commerciaux
07:00
de la politique gouvernementale et des idéologies du Rassemblement National.
07:04
On aimerait pouvoir discuter avec elle.
07:06
Je pense qu'il nous faut rétablir un dialogue dès à présent ici.
07:08
Et on aimerait surtout qu'elle incarne les demandes des forces vives
07:10
qui n'ont jamais demandé le retrait du droit du sol,
07:12
elles n'ont jamais demandé ça.
07:13
Elles ont demandé du développement de Mayotte.
07:15
Je rappelle que Mayotte est le seul territoire en Europe
07:17
qui a subi l'interruption des financements de l'Union européenne
07:20
tant il y avait un problème de gestion et de mauvaise gestion des fonds européens.
07:23
On vous réinvitera et on vous proposera de débattre sur Sud Radio,
07:27
qu'elle qu'en soit l'émission avec notamment Estelle Lussoufa ou alors Mansour Kamardine.
07:31
Merci à vous d'être intervenu de si bon matin sur Sud Radio.
07:35
Je rappelle à Amina Bakar que vous êtes conseillère municipale à Avon,
07:37
c'est en Seine-et-Marne,
07:38
membre du collectif des élus français d'origine comorienne.
07:41
Vous écoutez Sud Radio, il est 8h43.
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