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Sur CNEWS, vendredi 27 juin, Nathan Devers revient sur l'affaire Alban Gervaise : «La souffrance des proches des victimes est inimaginable».

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Transcription
00:00La souffrance des proches des victimes est inimaginable.
00:05On ne peut pas se mettre à leur place et donc leur parole a une portée extrêmement forte
00:10et elle doit être écoutée avec un respect profond.
00:14Même, vous citiez tout à l'heure une épouse de victime qui avait pu avoir les mots
00:20« La France a tué mon mari », etc.
00:22Même si parfois certains proches de victime peuvent avoir des phrases
00:26avec lesquelles tel ou tel citoyen peut ne pas être d'accord,
00:29on ne peut pas ne pas être d'accord avec un proche de victime.
00:31Vous voyez ce que je veux dire ?
00:32On ne peut pas débattre politiquement avec quelqu'un qui a vécu une souffrance de toute nature.
00:36La question, à mon avis, qui doit se poser avec le plus grand respect,
00:40il ne s'agit pas de relativiser.
00:42Et c'est pour ça, je crois, que le président n'aurait pas dû dire ce qu'il a dit sur un ton polémique,
00:48c'est-à-dire en visant certains journalistes ou en donnant l'impression de relativiser, etc.
00:52La question qui doit se poser quand même, c'est la question de savoir
00:55si l'insécurité doit être analysée à l'aune des faits.
00:59Ce qu'on appelle dans la presse les faits divers ou ce qu'on appelle les faits tragiques,
01:03peu importe le mot, mais des faits.
01:05Pourquoi ? Parce que quand on est dans le commentaire de ces faits,
01:09premièrement, on zoome sur un événement, on ne voit pas une situation globale.
01:13Deuxièmement, on est évidemment sous le coup de l'émotion.
01:15On ne peut pas rester un pur esprit abstrait, analytique,
01:17quand on commente des abominations pareilles.
01:19Et troisièmement, on n'a pas une vue d'ensemble sur ce qui se passe.
01:22Je crois que le problème de l'insécurité, de la violence, de la criminalité,
01:26il doit être pensé, il doit être pensé sans tabou,
01:29il doit être pensé en le regardant en face,
01:31mais il doit être pensé à partir des statistiques annuelles.
01:34Parce que quand on s'en tient aux faits,
01:35faisons une simple expérience de pensée,
01:37imaginez que demain, le nombre d'homicides soit divisé par deux l'année prochaine.
01:42Eh bien, si on commente uniquement les faits tragiques,
01:45on ne s'en rendra pas compte,
01:46parce qu'on en aura toujours, dans un pays aussi nombreux que la France,
01:50on aura toujours énormément de crimes.
01:52Sous-titrage Société Radio-Canada

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