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00:00Les retraites. François Bayrou a donné une conférence de presse il y a quelques instants, on l'a suivi en direct sur CNews.
00:06Il a annoncé un certain nombre d'avancées, il faut dire que les négociations se poursuivent, il repousse la date butoir, il a raison, si on peut parvenir à un accord.
00:13Écoutez ce qu'il a dit notamment sur les avancées concernant les femmes ayant eu des enfants.
00:17Tous les participants se sont accordés pour améliorer sensiblement et immédiatement le droit à la retraite des femmes ayant eu des enfants.
00:31Au lieu de la référence aux 25 meilleures années pour calculer la pension de retraite, pour les femmes ayant eu un enfant, on gagne une année, la référence étant ramenée à 24 ans,
00:42et pour celles en ayant eu deux ou davantage, deux années en ramenant cette référence à 23 ans.
00:51Ils ont de la même manière accepté une meilleure prise en compte des trimestres liés à la maternité pour un départ anticipé au titre des carrières longues,
01:04gagnant ainsi deux trimestres au titre de la maternité.
01:08François Bayrou est à la manœuvre, Gauthier Lebrecht, il veut aboutir absolument à un accord en fait.
01:12Ce conclave, c'est de l'enfumage depuis le départ et ça a arrangé à la fois le Premier ministre et le Parti Socialiste.
01:17Le Premier ministre pour gagner du temps et ne pas être censuré par l'EPS, montrant que ce n'était pas que le RN qui tenait entre ses mains sa survie politique,
01:25et l'EPS pour s'émanciper de la France insoumise.
01:28Olivier Faure en avait besoin avant son congrès où il a été réélu pour montrer à sa base, regardez, je ne suis pas un simple affidé à LFI.
01:36Maintenant qu'Olivier Faure a été réélu à la tête du PS, il peut retourner tranquillement sous le joug de Jean-Luc Mélenchon,
01:44puisque visiblement c'est là qu'il se sent le mieux, et donc il dépose une motion de censure avec évidemment son groupe du Parti Socialiste.
01:52Mais la question de la survie politique de François Bayrou ne se fera pas sur les retraites.
01:57Le RN a annoncé ne pas voter cette motion de censure du PS.
02:00En revanche, il se réserve pour l'automne.
02:03Exactement, ça sera sur le budget.
02:05Le RN censurera peut-être François Bayrou à l'automne prochain, au moment du budget,
02:10qui avait déjà sonné le glas de Michel Barnier.
02:14Mais Marine Le Pen, je vous rappelle qu'étant donné qu'elle est inéligible avec exécution provisoire,
02:19le jour où elle ordonne à son groupe de censurer, elle prend le risque ensuite d'une nouvelle dissolution.
02:24Ce n'est pas automatique, on peut juste changer de premier ministre.
02:26Ce n'est pas évidemment que ce n'est pas automatique, elle prend un risque, c'est pour ça que je dis qu'elle prend un risque.
02:29Et si, évidemment, nouvelle dissolution il y a, elle perd tout.
02:33Elle a déjà perdu un poste de conseiller régional.
02:36Donc voilà, mais la question des retraites ne fera pas tomber François Bayrou.
02:40Donc là, il veut sauver la face en disant que le conclave n'était pas juste pour gagner du temps,
02:43c'était pour aboutir à telle ou telle mesure.
02:45La vérité, ce n'était fait que pour gagner du temps.
02:48On peut lui faire le crédit, François Puponu, d'avoir ce dossier-là à cœur.
02:51Il travaille dessus depuis longtemps, il connaît bien les partenaires sociaux.
02:53Il est à cœur, il est presque à un accord.
02:56Presque, à quelques jours.
02:57S'il y arrive, ça serait un bon point pour lui.
02:59Il ne va pas tomber sur la retraite tout de suite.
03:01Mais il peut tomber sur la retraite à l'automne.
03:03Puisqu'il a proposé, il a dit qu'il y aurait une loi intégrée à la loi de financement de la sécurité sociale
03:07qui reprendrait les accords trouvés entre les partenaires.
03:11Si c'est le cas et qu'on le censure sur le budget,
03:14alors les députés de gauche prendraient la responsabilité de ne pas respecter cet accord.
03:19Donc il joue intelligemment.
03:20Il va avoir un accord, je suis convaincu, dans les jours qui viennent.
03:23Il a gagné un peu de sursis jusqu'à l'automne et après on verra.
03:26Alors écoutons juste ce qu'il a dit à propos du Parti Socialiste.
03:28Il ne peut pas imaginer que les socialistes, le parti de François Mitterrand, vote la censure.
03:32Écoutez François Bayrou.
03:33Ils ont déposé.
03:34Quand on a les organisations syndicales, celles que j'ai nommées sont des organisations syndicales de premier plan.
03:42Toutes ne sont pas là.
03:43Mais disons, tous ceux qui participent au réformisme.
03:48Je n'imagine pas que le parti de Jacques Delors et de Michel Rocard, par exemple,
03:54pour ne citer que ceux qui ne sont plus là,
03:58puissent considérer que c'est objet de censure.
04:02Ils ont déjà voté la censure.
04:04Ils sont tombés barniers.
04:05Et puis ils ont déposé une motion maintenant.
04:07Oui, c'est la leur.
04:08Ils vont voter leur propre motion de censure.
04:10Il leur reste un peu cette cohérence-là, quand même.
04:12J'espère pour eux.
04:13Et puis ça fait bien longtemps que le Parti Socialiste d'aujourd'hui
04:16n'a plus rien à voir avec celui de Jacques Delors.
04:20François Bayrou le sait pertinemment.
04:21Il travaille au quotidien.
04:23Il les voit, les socialistes d'aujourd'hui.
04:24Les socialistes d'aujourd'hui.
04:25Ça fibre à lui, Delors.
04:27À les socialistes d'aujourd'hui.
04:28Il y a quelque chose de totalement anachronique.
04:30Ou alors, je pense qu'il feint, il essaie de les convaincre.
04:32C'est devenu le PS de Jean-Luc Mélenchon.
04:33C'est trop tard, comme disait Gauthier Lebrecht.
04:35Ils ont dit qu'ils allaient voter cette motion de censure.
04:37À la suite de ce que vient de dire François Bayrou,
04:39ils ne vont pas dire, ah ben non, attention,
04:41on va fâcher Jacques Delors.
04:41On a été tellement convaincus par François Bayrou
04:43qu'on ne va pas le faire à ça le mal.
04:45Justement, c'est cocasse.
04:46Vu le discours qui a été un peu inaudible, je pense,
04:49pour l'ensemble des Français,
04:50je ne pense pas que ça a été très convaincant non plus pour le PS.
04:52Non, mais Michel Rocard, j'ai bien connu.
04:54Je vais habiter Confluence-à-Tonnerine, vous voyez.
04:57Donc, vous habitez Confluence-à-Tonnerine.
05:00Je vais habiter Confluence-à-Tonnerine.
05:01Très bien, Patrick.
05:02Et sur le fond ?
05:03Et sur le fond.
05:04Plus maintenant.
05:06Et sur le fond,
05:08n'oublions pas que Michel Rocard était le champion du 49-3, tout de même.
05:11C'est quelqu'un qui l'a utilisé.
05:12C'est le Rocardman, oui.
05:13C'est le Rocardman, il n'avait pas de majorité non plus.
05:15Donc, pour faire adopter ses projets,
05:17il a utilisé le 49-3.
05:19Ce que veut dire François Bayrou,
05:20c'est effectivement un signe.
05:22Jacques Delors, Michel Rocard,
05:24c'était le Parti Socialiste modéré.
05:26C'était l'aile modérée du Parti Socialiste.
05:29Il ne fait pas référence à François Mitterrand
05:31qui, lui, disait
05:32quand on est dans l'opposition,
05:33on reste dans l'opposition
05:34et on fait ce qu'il faut.
05:35En d'autres termes,
05:36je pense que François Mitterrand
05:37n'aurait pas hésité
05:38à voter la motion de censure.
05:40Qui vous fait aujourd'hui
05:41sur le concours de Rocard et de...
05:42Mais c'est bien dommage.
05:43C'est la difficulté.
05:45Eric Nolot, exactement.
05:47Que techniquement,
05:47il faut que ce soit très clair.
05:49Ce qui a été exposé,
05:51qui est très compliqué,
05:52très complexe,
05:53très technique,
05:55est-ce qu'on repart à zéro
05:56si M. Béroud tombe à l'automne
05:58pour la question du budget ?
05:59C'est ça.
06:00C'est ça qu'il faut quand même rappeler.
06:01C'est-à-dire que cette méthode
06:02qui est déjà illisible...
06:05Non mais là,
06:05c'est qu'on n'est pas sur le budget,
06:06on est sur les retraites.
06:07Mais on n'en parlera plus
06:07si Béroud tombe le conclave.
06:09Tout ça, c'est terminé.
06:09C'est ce que je dis.
06:10Donc là,
06:11il y a quand même un problème
06:12de la prise de décision
06:13sur des sujets
06:13qu'on nous présente comme cruchot
06:14et qu'ils sont...
06:15Mais le but n'a jamais été
06:16de prendre une décision
06:17avec ce conclave.
06:17Le but n'a jamais été
06:18de prendre une décision.
06:19Le but était de gagner du temps
06:21et de faire plus de jours
06:22à Matignon que Michel Barnier.
06:23Ça a fonctionné.
06:25Ça a fonctionné.
06:26Et l'EPS a aussi besoin
06:26de gagner du temps.
06:27En Allemagne,
06:29on en est à 68 ans,
06:3067, 68 ans.
06:32En Italie,
06:32aux Pays-Bas,
06:33on va bientôt passer à 70 ans.
06:35Je crois qu'à un moment donné,
06:35il faut être réalisé.
06:36Et oui, bien sûr.
06:37Et sérieux, c'est cela.
06:38Bon, il faut qu'on arrête.
06:39Je crois que c'est Louis de Raguel
06:39qui le disait.
06:40On fait moins d'enfants
06:41et on vit plus longtemps.
06:42À un moment donné,
06:42il faut accepter
06:43de partir plus tard
06:44à la retraite
06:44en prenant en compte
06:45la pénibilité, effectivement.
06:47Ou alors,
06:48on passera à un système
06:48de capitalisation
06:50de la retraite.
06:51Chaque cap pourra partir
06:52quand il voudra
06:52à condition
06:53qu'on aura capitalisé.
06:53Ça risque tout le monde.
06:54C'est une solution,
06:55mais ça risque absolument
06:56tout le monde.
06:56On est dans un pays
06:58qui est d'un archaïsme,
06:59mais franchement,
07:00qui est totalement dingue
07:01sur ce sujet.
07:02C'est-à-dire que dans
07:02tous les autres pays européens,
07:03ça s'est plutôt passé
07:04intelligemment de manière
07:04assez simple.
07:06Et là, tout le monde
07:07a des totems,
07:11la réalité du travail,
07:12qui est des histoires
07:13des vrais sujets
07:14de pénibilité.
07:15Évidemment,
07:16il faut les prendre en compte,
07:17mais globalement,
07:18vous avez davantage
07:19des postures politiques
07:20à chaque fois
07:20de la part de certaines personnes
07:22qui sont tout le temps...
07:23On a vraiment l'impression
07:24qu'on est en train
07:25de basculer
07:25dans une société épouvantable
07:27si on travaille
07:28six mois de plus.
07:29Mais il faut quand même voir
07:30l'histoire
07:32quand même
07:32de la réforme des retraites
07:33depuis la première élection
07:35d'Emmanuel Macron.
07:36Vous avez eu
07:37Jean-Paul Delevoye
07:38qui était le haut commissaire
07:39aux retraites.
07:39Ensuite, ça n'a pas marché.
07:40Non, il n'était même pas
07:42au commissaire.
07:42Il était à l'extérieur
07:43du gouvernement.
07:44Il est chargé
07:45de faire les consultations.
07:46Ça ne marche pas.
07:46Ensuite, Édouard Philippe
07:47consulte matin, midi et soir
07:48toutes les organisations syndicales.
07:50Ça ne fonctionne toujours pas.
07:51Jean-Paul Delevoye
07:52est finalement nommé
07:53à l'intérieur du gouvernement
07:54pour porter la réforme des retraites.
07:55Il part.
07:56Il a son successeur
07:57qui est nommé pour...
07:58Bref, c'est un peu
07:59le temps interminable.
08:00Le feu le temps
08:01à rebondissement.
08:01Non, mais Laurence,
08:02sur la question des retraites,
08:03ça a beaucoup trop traîné.
08:04On s'est déjà tout dit.
08:05On a déjà beaucoup dit
08:10Alors, je suis d'accord avec vous
08:11mais il faut tenter des choses.
08:12Le problème, c'est que maintenant...
08:13Il faut tenter des choses.
08:13Il faut laisser la loi
08:14de l'homme à l'air.
08:15C'est impossible.
08:16C'est fait.
08:16Elle est passée.
08:16Donc, 64 ans
08:17et ça ne changera pas.
08:18On va arrêter de mentir aux gens.
08:19On ne va pas partir à la retraite
08:20avant 64 ans
08:21alors qu'il fait moins d'enfants
08:22et qu'on vit plus longtemps.
08:24Ça n'a aucun sens.
08:25Mais la loi d'aujourd'hui,
08:25elle est déjà périmée
08:26pour les enjeux d'aujourd'hui.
08:27Donc, il faut déjà réfléchir
08:29à une nouvelle loi
08:29de réforme des retraites.
08:30Alors, je sais que ça fait bon dire
08:31pour le monde
08:32mais il faut évidemment
08:33aller beaucoup plus loin
08:35et évidemment
08:35qu'on va devoir travailler plus.
08:37Non mais dans quel pays
08:38on peut vivre plus longtemps,
08:39cotiser moins
08:39en partant plutôt...
08:41Et faire moins d'enfants.
08:42Et faire moins d'enfants.
08:42Oui, et avec moins d'enfants.
08:44En 1960, il y avait 4 cotisants
08:45pour un retraité.
08:46Aujourd'hui, on est à 1,2 je crois.
08:48C'est un principe mathématique
08:50qui est assez simple à comprendre.
08:51Ne t'appez pas sur la table, Louis
08:52parce que ce n'est pas bon
08:53pour les oreilles de nos auditeurs.
08:54Gauthier, le mot d'affaires.
08:55Moi, je suis d'accord avec lui.
08:56Je trouve qu'il y a une forme
08:56d'irresponsabilité
08:57chez tous ceux
08:58qui essayent de faire croire aux Français
08:59qu'on pourrait revenir
09:00à la retraite à 62 ans,
09:02à 60 ans
09:03et pourquoi pas à 58 ans.
09:04Ce n'est pas possible mathématiquement.
09:06Vous faites beaucoup moins d'enfants.
09:08La démographie française est en berne.
09:10Elle n'a même jamais été aussi basse
09:12depuis la sortie
09:12de la Seconde Guerre mondiale.
09:14Et de l'autre côté,
09:15les Français vivent plus longtemps.
09:17C'est heureux.
09:18C'est le progrès de la science
09:19et de la médecine.
09:20Donc comment vous faites
09:20avec moins d'enfants
09:21et avec des gens
09:22dont il faut payer la retraite
09:23plus longtemps ?
09:24Vous devez augmenter.
09:25C'est automatique
09:26l'âge légal de départ.
09:27Alors je suis d'accord
09:28avec Patrick Martin-Jeunier.
09:29Évidemment,
09:30il faut prendre en compte
09:31la pénibilité.
09:32Vous n'allez pas laisser
09:32un ramoneur dans les cheminées
09:34jusqu'à 64 ans
09:35ou je ne sais pas,
09:36quelqu'un qui refait des toits
09:37en équilibre sur un toit
09:38jusqu'à 64 ans
09:39mais la réalité est celle-ci.
09:40Et tous ceux qui disent l'inverse,
09:42je suis désolé de le dire,
09:43mentent aux Français.
09:43Allez, merci à tous.
09:45On fait une petite pause.
09:46On se retrouve dans un instant
09:47dans Punchline
09:48sur CNews et sur Europe 1.
09:50On entendra le témoignage
09:51de Stéphanie,
09:51la maman d'Elias.
09:53Elle a accepté
09:54exceptionnellement
09:54de nous parler
09:55sur CNews et sur Europe 1
09:56cinq mois après
09:57la mort de son fils.
09:58Elle veut se battre
09:59contre le récit médiatique
10:00erroné
10:01qui est fait
10:01de ce qui s'est passé
10:03ce jour-là.
10:04Elle est avec nous
10:04dans un instant.
10:05A tout de suite.

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