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00:017h-9h, Europe 1 Matin.
00:04Bonjour Jean-Philippe Tanguy.
00:05Bonjour Madame Mabrouk.
00:06Bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:09Vous êtes député du Rassemblement National de la Somme,
00:11président délégué du groupe à l'Assemblée.
00:14Avant d'évoquer l'échec du conclave et la décision attendue du RN sur une éventuelle censure,
00:19on va parler très concrètement ce matin de la facture d'électricité des Français
00:22et de ce qui s'est passé hier à l'Assemblée sur la fameuse proposition de loi sur la programmation énergétique,
00:28dite loi grémillée autour de la trajectoire énergétique de la France,
00:32profondément, je le précise, remaniée par l'ERN.
00:35Vous souhaitiez notamment un moratoire sur les énergies renouvelables,
00:39la réouverture de Fessenheim, une sortie des règles de fixation du prix du marché européen de l'énergie.
00:44Tout cela a été rejeté hier après-midi.
00:46On en parlera aussi grâce ou à cause d'un front républicain.
00:49Mais tout d'abord, est-ce que ce matin vous pouvez dire que, malheureusement,
00:52la facture d'électricité des Français va au risque de s'envoler à cause de cela ?
00:56Ah oui, elle va doubler.
00:57Et malheureusement, si on poursuit cette mauvaise trajectoire,
01:01si on ne prend pas en considération toutes les victoires du Rassemblement National,
01:04mais enfin vous remarquerez, si on écoute la liste,
01:06que c'était les promesses électorales, des macronistes, de la gauche,
01:10je veux dire, tout ce que nous avions obtenu comme victoire,
01:12c'était les promesses faites pour faire des voies aux élections,
01:14pas du Rassemblement National seulement,
01:15de tous les partis politiques qui, confrontés, faut-il le rappeler il y a deux ans,
01:20à la flambée des prix de l'énergie,
01:22l'électricité, le gaz, le carburant, le fioul,
01:24avait multiplié les promesses dans la lignée de ce que promettait Marine Le Pen.
01:29Mais nous, on promet, on le fait voter,
01:32les autres, en particulier les républicains,
01:33ils promettent, là ils s'abstiennent,
01:35ou ils votent contre chez les macronistes.
01:37Et c'est très grave parce qu'effectivement,
01:39malheureusement, la facture, dans ce cas-là, va doubler d'ici 10 ans.
01:42Doublement de la facture d'électricité.
01:43Ah mais c'est évident, de toute façon, les Français l'ont vu depuis 10 ans,
01:46avec le foisonnement des éoliennes et des panneaux solaires,
01:49ça a l'air un peu inoffensif comme ça,
01:50c'est vrai qu'un panneau solaire, ça a l'air sympathique.
01:52On se dit que sa maison va être autonome, mais pas du tout.
01:55À la fin, c'est les Français qui payent.
01:57Donc la facture d'électricité, elle a déjà augmenté,
01:59elle a déjà doublé, pardon, depuis 10 ans,
02:01elle va encore doubler.
02:02Mais qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
02:03Ça veut dire qu'évidemment, les familles ne s'en sortiront plus,
02:06avec des dépenses contraintes qui vont encore plus les serrer à la gorge,
02:09mais ça veut dire surtout que l'économie française va profondément souffrir.
02:13Il n'y a pas une usine en France qui peut tourner avec ce coût de l'électricité.
02:17Expliquez-nous Jean-Philippe Tanguy,
02:18les 377 députés hier qui ont voté contre,
02:22ils ont obéi à quoi ?
02:23À des lobbies ?
02:24Ils se sont dit, chouette, on va doubler la facture d'électricité des Français ?
02:26Ils ont obéi à leur ignorance déjà,
02:29et à leur soumission à la pensée de gauche.
02:33Écoutez, ce sont les mêmes députés qui avaient voté il y a 10 ans
02:36la fermeture de 14 réacteurs nucléaires,
02:38qui veulent aujourd'hui en rouvrir 14.
02:40Donc ces gens n'ont même pas la dignité, si vous voulez,
02:42de démissionner ou de cesser de faire la politique.
02:46Après, c'est autant trompé.
02:47Est-ce qu'on imagine ce qui s'est passé ?
02:48Vous avez les socialistes et les macronistes,
02:50qui main dans la main,
02:51avaient voulu arrêter 14 réacteurs nucléaires,
02:53quand on a arrêté deux, à Fessenheim,
02:55et qui maintenant prétendent encore donner des leçons
02:56aux Françaises et aux Français,
02:58et à ceux qui avaient dit la vérité,
02:59le Rassemblement National, sur l'énergie.
03:01Je pense qu'on n'a jamais vu une telle tartufferie
03:04et une telle incompétence en seulement 10 ans.
03:06On parle d'un changement de pied total en seulement 10 ans.
03:09Emmanuel Macron, qui est présenté aujourd'hui
03:11comme la relance du nucléaire,
03:13est celui qui avait voulu...
03:13Il y a eu un revirement, ça, vous ne le contestez pas.
03:15Il ne s'est rien passé.
03:16Il ne s'est rien passé sur le nucléaire.
03:17Aucun revirement.
03:18Que des mots.
03:19Que des mots.
03:19Aucune inflexion sur le nucléaire.
03:20Mais que des mots.
03:21Parce que pendant que, malheureusement,
03:22les macronistes raissaient les Français à l'Assemblée,
03:24main dans la main avec la gauche,
03:25il y a un contrat qui a été signé à Bercy
03:28entre EDF et le gouvernement
03:30sur la relance du nucléaire.
03:32Eh bien, le chantier, il commencera en 2028.
03:35C'est-à-dire que, sous Emmanuel Macron,
03:37il n'y aura pas eu un seul coup de pioche
03:38sur le nucléaire.
03:40Mais par contre, il y aura eu des coups de pioche
03:41contre le nucléaire.
03:42C'est la fermeture de Fessenheim
03:43qui, je rappelle, va coûter des milliards d'euros français.
03:46Que vous voulez rouvrir.
03:47Mais précisons que les travaux de démantèlement
03:49sont très avancés.
03:50Là encore, on peut vous poser la question
03:51de la cohérence et de la faisabilité.
03:53Tout ça, c'est du bidon.
03:55Moi, j'alerte aussi les gens aujourd'hui
03:56qui, non seulement ont fermé Fessenheim,
03:58mais continuent à abîmer cette centrale
04:01pour empêcher peut-être un jour sa réouverture.
04:03Ils auront à répondre devant les Français
04:05parce que c'est un mensonge d'État,
04:06la fermeture de Fessenheim.
04:08Maintenant, tout le monde le sait.
04:09Ça a été fermé uniquement
04:10pour acheter des voies des écologistes.
04:12Et c'est les Français qui payent
04:13par des milliards d'euros.
04:14Parce qu'il y a la fermeture elle-même
04:15de la centrale,
04:16mais il y a surtout les dizaines d'années
04:17pendant lesquelles elle aurait pu rouvrir.
04:18Centrale Fessenheim.
04:19L'éolien, qu'on comprenne quand vous dites moratoire.
04:22Est-ce que vous voulez la fin des éoliennes ?
04:25Est-ce que pour vous, la fin des éoliennes,
04:26c'est le sens de l'histoire aujourd'hui ?
04:28Bien sûr, c'est le sens de l'histoire en France.
04:30Ça n'a servi à rien.
04:30Plus de nouvelles éoliennes
04:31puisque le stock sera toujours là ?
04:33Plus aucune. Malheureusement,
04:34on devra gérer les éoliennes
04:35qui ont été branchées
04:36et qui doivent tourner entre 15 et 20 ans.
04:38On en pourra en retirer quelques-unes
04:39dans des endroits où vraiment
04:41elles abîment le paysage,
04:42où elles font du mal à la population.
04:43Mais elles seront obligées, malheureusement,
04:45de gérer le stock.
04:46Tout ça a été prévu par Marine Le Pen,
04:48mais il n'en faut pas plus.
04:49Et surtout, les éoliennes en mer
04:51qui vont défigurer tous les paysages français,
04:54qui vont empêcher les pêcheurs de travailler,
04:56qui vont tuer le tourisme.
04:57Parce qu'on est quand même aussi
04:57une économie touristique.
04:59Si vous voulez qu'on mette des éoliennes en mer
05:00dans certains secteurs du monde
05:01où il n'y a pas de tourisme,
05:02où c'est déjà très industrialisé,
05:04pourquoi pas ?
05:04Mais là, est-ce qu'on connaît la France ?
05:06Est-ce que les gens qui aiment notre pays,
05:08qui aiment nos paysages,
05:10savent les conséquences des éoliennes en mer ?
05:12Imagine, ils veulent en mettre à Belle-Île,
05:13sur un des plus beaux joyaux de la Bretagne.
05:16Ils veulent saccager les côtes.
05:17Bernard Acquoyer,
05:18ancien président de l'Assemblée nationale
05:19et grand connaisseur de la question énergétique.
05:22Henri Proglio, ancien PDG d'EDF,
05:24dit qu'il faut arrêter totalement les éoliennes
05:27et sortir du marché européen de l'électricité.
05:31Deux paroles qui comptent aujourd'hui.
05:32Comment vous qualifiez ces prises de position ?
05:34Écoutez, la vérité prend l'escalier
05:36quand le mensonge avait pris l'ascenseur.
05:38Donc, il y a des personnalités courageuses
05:39qui disent exactement ce que dit Marine Le Pen
05:41depuis maintenant dix ans.
05:42Pendant longtemps, c'est vrai qu'on s'est dit
05:44oui, bon, le Rassemblement national doit exagérer
05:46parce qu'on avait tellement la rente nucléaire.
05:48Certains disent que sur le nucléaire,
05:49vous avez fait aussi quelques zigzags
05:50avant d'arriver au point d'arrivée.
05:52Attendez, ce sont des gens
05:53qui ont fermé des réacteurs nucléaires
05:54et qui ont doublé la facture des Français
05:56et qui vont nous donner des leçons.
05:58Pas du tout.
05:58Ils racontent n'importe quoi.
06:00On a toujours dit la vérité.
06:01Le problème, c'est que la rente nucléaire
06:04était tellement un avantage pour la France
06:06qu'on pensait que ce serait de toute éternité.
06:07Eh bien, ce n'est plus de toute éternité.
06:09Aujourd'hui, il faut se rendre compte
06:10qu'aux Etats-Unis, l'électricité,
06:12c'est à peu près 30 euros le coût de production.
06:14Aujourd'hui, c'est 60 euros.
06:15Avec eux, ce sera 100 euros.
06:16Vous dites doublement de la facture d'électricité.
06:18On entend vos mots, j'allais dire directs,
06:21à l'endroit de la Macronie,
06:22mais pas seulement, des LR également.
06:24Qui se sont planqués.
06:25De toute façon, c'est la seule utilité
06:27aujourd'hui des Républicains.
06:28C'est de prendre quelques postes ministériels
06:29voiture avec chauffeur.
06:31Par contre, quand ça chauffe,
06:31il n'y a plus personne.
06:32On en parlera dans quelques instants.
06:34Mais si François Bayrou, Jean-Philippe Tangu
06:35publie cette feuille de route par décret,
06:37ce sera un casus belli ?
06:38Ce sera un casus belli
06:39et sans doute une censure
06:40décidée par Marine Le Pen
06:41et Jordan Bardella
06:42parce qu'on ne peut pas redresser la France
06:45avec de tels boulets.
06:46Ce n'est pas possible.
06:47Je vous ai dit aux Etats-Unis,
06:48l'électricité, c'est 30 euros.
06:49En Chine, c'est 40 euros.
06:50Nous, ce sera 100 euros.
06:51Comment voulez-vous que l'économie française,
06:53enfin nous, avec les macronistes et la gauche,
06:55ce sera 100 euros ?
06:56Comment voulez-vous que l'économie française,
06:58que nos entrepreneurs,
06:59que nos boulangers,
07:00que nos artisans puissent tenir
07:01avec une facture énergétique
07:03qui va doubler ?
07:03Parce qu'on parle de l'électricité.
07:04Mais dans cette PPE 3,
07:05il y a quoi ?
07:06Il y a aussi des taxes sur le carburant.
07:08Il y a 17 centimes par litre,
07:10moi je le dis aux Français,
07:1117 centimes par litre
07:12qui sont dans les couloirs de Bercy,
07:15sur le dos des Français,
07:16avant 2027.
07:16Et pourtant, l'ancien Premier ministre,
07:17Gabriel Attal,
07:18dit que vous formez un axe aujourd'hui
07:19anti-écologique, écologiste,
07:22avec l'ADPE, le PPE, le ZFE,
07:24pardonnez-moi pour tous ces acronymes,
07:26et donc les éoliennes aujourd'hui.
07:27Monsieur Attal, c'est l'axe anti-français,
07:29main dans la main, avec les insoumis,
07:31pour toujours plomber les Français,
07:33faire pénitence avec Mme Rousseau
07:35et faire croire que c'est la petite mamie
07:37dans la Picardie avec son diesel
07:39qui tue la planète,
07:40pendant que leurs amis font le tour du monde
07:41avec des yachts,
07:42à Saint-Tropez ou à Cannes
07:43pour donner des leçons aux Français.
07:44Donc quand les acteurs et les actrices,
07:46tous les soutiens de ce soi-disant
07:47barrage républicain,
07:48arrêteront de donner des leçons
07:49depuis leurs yachts
07:50et depuis leur grande soirée mondaine
07:52aux Français qui travaillent...
07:53Et il y a des personnalités en particulier ?
07:55Oui, Guillaume Canet ou d'autres
07:57qui passent leur vie à donner des leçons,
07:59une âme de Greta Thunberg
08:00qui est toujours avec le showbiz,
08:01qui font les grandes prophéties,
08:03ce sont les grandes prophétesses
08:04du showbiz et de la fin du monde
08:06et ils en vivent.
08:07C'est devenu un business pour certains
08:08et pendant ce temps,
08:09la situation de l'écologie mondiale
08:11régresse.
08:12Parce que pendant qu'ils ont fermé,
08:13pendant qu'ils se sont attaqués au nucléaire
08:15dans le monde entier,
08:16en Allemagne mais dans d'autres pays,
08:17le réchauffement continue.
08:19Donc on a passé les 1,5 degrés
08:21avec les méthodes des écologistes.
08:22Vous dites que chacun doit être cohérent
08:23avec ses paroles.
08:24Plus les écologistes parlent,
08:26plus le climat réchauffe.
08:27Est-ce que vous êtes vous-même cohérent
08:28avec ce que vous promettez ?
08:29Vous parlez, donc vous dénoncez
08:31cette action sur l'énergie.
08:32Après l'échec du conclave
08:34sur les retraites,
08:34le Parti socialiste a donc annoncé
08:36déposer une motion de censure
08:37contre le gouvernement de François Bayrou.
08:39Il rejoint en cela la position de LFI.
08:42Ça veut dire qu'une nouvelle fois,
08:43le RN est en position de faire tomber
08:44ou de maintenir le gouvernement.
08:47La pression est quand même forte sur vous.
08:48Est-ce que vous confirmez ce matin
08:49que vous n'allez pas voter cette censure ?
08:51Il y a très peu de chances
08:52qu'on vote une censure sur les retraites
08:53pour une raison simple.
08:54C'est que la censure ne va pas
08:55faire baisser l'âge de retraite
08:57de 64 à 62 ans.
08:58Mais là, on a les socialistes.
09:00Non, mais les socialistes...
09:00Avant, vous faisiez de certains sujets
09:02une ligne rouge.
09:02Là, pour les retraites,
09:03ce n'est pas une ligne rouge.
09:04Ça n'a jamais été une ligne rouge.
09:05Malgré ce que vous avez promis
09:06à vos électeurs.
09:06Parce qu'on a promis
09:07que quand Marine Le Pen serait au pouvoir
09:09avec Jean-Dame Bardella,
09:10Premier ministre,
09:11on pourrait faire passer la retraite
09:12de 64 à 62 ans.
09:14On le fera.
09:14Et c'est une promesse
09:15qu'on renouvelle
09:16pour les chaînes d'échéance.
09:17Mais là, les socialistes
09:18qui ont évidemment fait élire
09:20Emmanuel Macron,
09:21qui quand ils étaient au pouvoir,
09:22rappelons-le,
09:23ont augmenté la durée de cotisation.
09:24Certains disent qu'ils prennent
09:24leurs responsabilités.
09:25Les responsabilités de quoi ?
09:26Monsieur Bayrou tombera,
09:28tomberait, comment dire,
09:29sur cette censure.
09:30Est-ce que la situation des retraites
09:31pour les Français va changer ?
09:32Non.
09:32Alors pardonnez-moi,
09:33dans ce cas-là,
09:34pourquoi le faire tomber
09:34sur le budget à l'automne ?
09:36Parce qu'on a bloqué le budget.
09:37C'est-à-dire que quand
09:37Monsieur Barnier est tombé,
09:39eh bien on a bloqué
09:4040 milliards de hausses d'impôts.
09:41Pour avoir Monsieur Bayrou,
09:42avec quel budget ?
09:43Ça par contre, oui.
09:44Si Monsieur Bayrou, pardon,
09:45veut imposer des impôts,
09:47veut faire des coupes sèches
09:48dans des budgets très importants
09:49comme la recherche,
09:50l'agriculture ou l'industrie,
09:51là on sera là pour le couper.
09:53Mais là, faire tomber Monsieur Bayrou,
09:54ça ne va pas baisser
09:56l'âge de départ à la retraite.
09:57La gauche,
09:58et c'est encore de mentir,
09:59pourquoi ?
09:59Parce que quand on a déposé
10:00avec Marine Le Pen
10:01à l'Assemblée nationale
10:02il y a encore six mois,
10:03une proposition de loi concrète
10:04pour baisser l'âge de départ
10:05à la retraite de 64 à 62 ans,
10:08la gauche a voté contre
10:09et ils ont voté main dans la main
10:10pour plomber la loi.
10:11Donc c'est trop facile
10:12de plomber les vraies initiatives
10:14de Marine Le Pen
10:15pour baisser l'âge de départ
10:16à la retraite
10:16et après de perorer
10:17en faisant croire
10:18que la chute de Monsieur Bayrou
10:20va permettre aux gens
10:21de partir plus tôt.
10:22Politiquement, Jean-Philippe Tanguy,
10:23qu'est-ce que vous répondez
10:23à l'argument sur lequel
10:24vous êtes désormais
10:25un parti du système
10:26qui veut maintenir le système,
10:27sauver Emmanuel Macron
10:28et François Bayrou
10:29peut-être en attendant
10:30une décision de justice
10:31concernant Marine Le Pen
10:32ou la prochaine présidentielle
10:33peut-être aussi
10:35hâter l'arrivée
10:36de Jordan de Bardella
10:37et plus directement
10:38la question est
10:39en quoi vous n'êtes pas
10:40la béquille du gouvernement ?
10:41On l'a bien vu sur l'énergie,
10:42on est l'antisystème par essence,
10:44le vote de rupture
10:45contre tous ces lobbies
10:46qui s'empiffrent
10:47sur le dos des Français
10:48et qui leur font payer
10:49leurs erreurs.
10:50Voilà, hier le vote c'était quoi ?
10:51Main dans la main
10:51de Monsieur Mélenchon
10:53à Monsieur Philippe,
10:54tous unis avec les LR
10:55qui s'abstiennent,
10:56qui ne servent à rien,
10:56tous unis
10:57contre le programme
10:59du Rassemblement National
10:59pour les Français,
11:01tous unis
11:01pour doubler
11:02la facture des Français
11:03et mettre des taxes
11:04sur le carburant et le gaz.
11:05Qu'est-ce que vous allez dire
11:06demain à vos électeurs
11:07sur le terrain ?
11:07On leur dira
11:07ce qu'on leur a toujours dit,
11:09on pourra baisser
11:10l'âge de départ à la retraite,
11:11on pourra réparer
11:12les injustices faites
11:13aux femmes qui travaillent
11:14et qui ont élevé des enfants,
11:15aux personnes
11:16qui ont des métiers difficiles
11:17quand Marine Le Pen
11:18et Jordan Bardella
11:19seront au pouvoir.
11:19En attendant,
11:20la réforme de la retraite
11:20reste telle qu'elle
11:21et donc vous l'admettez,
11:23vous l'assumez,
11:23vous l'adouez.
11:24Mais qui a fait le barrage
11:26des escrocs
11:27et des antirépublicains
11:28contre les dernières élections ?
11:30Quand vous avez des gens
11:32qui de M. Mélenchon
11:33à M. Philippe
11:34en passant par M. Wauquiez
11:35et M. Rotaillot
11:36s'allient directement
11:37soit indirectement
11:38en jouant les faux-culs
11:40contre les candidats
11:41du Rassemblement National
11:42et de M. Ciotti,
11:43c'est-à-dire contre les candidats
11:44qui voulaient baisser
11:45la retraite de 64 à 62 ans.
11:47Quand vous avez la gauche
11:48qui sauve le siège
11:49de Mme Borne
11:50contre un candidat
11:51du Rassemblement National
11:52et qui sauve le ciel
11:53de Mme Retraite à 64 ans,
11:55qu'est-ce que vous voulez
11:56que vous disez ?
11:56Vous attaquez la gauche
11:57mais vous allez bien
11:57au moment du budget,
11:59c'est avec elle
12:00que vous allez voter
12:00la motion de censure ?
12:01Oui, donc vous serez
12:03main dans la main.
12:03On veut bien utiliser
12:04les idiots utiles de gauche
12:05pour l'intérêt de la France.
12:06À ce moment-là,
12:07vous les utilisez ?
12:08Mais bien sûr,
12:09on utilise sciemment
12:10tous les outils
12:11à notre disposition
12:12pour défendre les Français.
12:14Donc si la gauche
12:14est utilisable
12:16dans l'intérêt des Français,
12:17on l'utilise.
12:18Mais aujourd'hui,
12:19elle essaie d'utiliser
12:19les Français
12:20contre eux-mêmes.
12:22Pourquoi ?
12:22Parce qu'il faut croire aux Français
12:23que censurer M. Bérou
12:24sur les retraites
12:25pourrait baisser l'âge
12:26de départ à la retraite
12:27ou augmenterait les pensions ?
12:28Pas du tout.
12:29Voilà, donc tout ça,
12:30c'est un mensonge
12:30des socialistes
12:31qui d'ailleurs eux-mêmes
12:32cherchent quand même
12:33à faire oublier
12:34le bilan de M. Hollande
12:36qui avait augmenté
12:37la durée de cotisation.
12:38Mais c'est marrant
12:39parce que les insoumis
12:40qui sont toujours
12:40pour les droits des travailleurs
12:41ne se sont pas gênés
12:42pour faire élire
12:44M. Hollande
12:44et tous ses amis
12:45qui ont aggravé
12:46la situation
12:47des retraités français
12:48et des travailleurs.
12:48Dans ce gouvernement
12:49que vous n'allez donc pas
12:50et vous le confirmez ce matin
12:51sur Europe 1.
12:51C'est nous censuré
12:52en tous les cas
12:53sur la question des retraites.
12:54C'est Marine Le Pen
12:55et Jordan Bardella
12:55qui décideront.
12:56C'est une opinion
12:57personnelle ?
12:58Non, ce n'est pas
12:58une opinion personnelle.
13:00C'est aujourd'hui
13:01la décision,
13:01la trajectoire
13:02qu'ont données
13:03Marine Le Pen
13:03et Jordan Bardella
13:04depuis un an.
13:06Pas de censure
13:06en tous les cas
13:07sur la retraite,
13:07c'est clair.
13:08Ce n'était pas
13:08une ligne rouge
13:09parce que c'était
13:10mentir aux Français
13:10et nous,
13:11on ne ment pas aux Français.
13:12Alors parfois,
13:12c'est difficile
13:12de dire la vérité.
13:14C'est sûr que c'est plus facile
13:15de mentir
13:15comme les socialistes
13:16en faisant croire
13:17que la censure
13:17ferait baisser
13:18l'âge de départ
13:19à la retraite.
13:19C'est un mensonge.
13:21Sur le plan intérieur
13:22de la sécurité,
13:23vous avez évoqué
13:24tout à l'heure
13:24les LR.
13:26Le ministre LR
13:27de l'Intérieur,
13:28Bruno Rotaillot,
13:28a répondu hier
13:29à l'Assemblée
13:30à toutes vos critiques.
13:31Il parle d'une obsession
13:32à son égard.
13:34Bruno Rotaillot,
13:34il affirme que finalement,
13:36il vit juste
13:37puisqu'il est votre obsession.
13:38Qu'est-ce que vous lui répondez ?
13:39Non mais,
13:39M. Rotaillot
13:40s'invente une vie
13:41et un courage
13:41qu'il n'a pas.
13:42Qu'est-ce qu'il a dit
13:43hier à ses amis ?
13:44Il dirait bien
13:48qui a fait une loi
13:49avec deux fois plus d'éoliennes,
13:50quatre fois plus de solaire
13:51et quelques réacteurs nucléaires
13:53pour amuser la galerie
13:54et pourquoi à l'Assemblée,
13:56ils ont dit le contraire
13:57et finalement pour s'abstenir.
13:58Donc ce sont des gens
13:59qui crient très fort,
14:00qui promettent beaucoup de choses
14:01mais même quand ils sont au gouvernement,
14:02ils n'ont même pas le courage
14:03de mettre des actes d'autorité.
14:05Il faut quand même se rendre compte
14:05que Marine Le Pen,
14:07dans l'opposition,
14:08a eu plus d'influence
14:09sur l'énergie
14:10que M. Rotaillot
14:11au gouvernement.
14:12Donc c'est ça la situation.
14:13Pourquoi ?
14:13Parce que Marine Le Pen,
14:14elle est courageuse
14:15et M. Rotaillot,
14:16c'est à l'âge.
14:17C'est aussi clair
14:18et sans nuance
14:19que cela pour vous.
14:20L'acheter, escrocs,
14:21c'est comme ça
14:22que vous avez résumé
14:22depuis le début de l'entretien
14:23vos opposants.
14:25Mais bien sûr,
14:26mais c'est malheureusement
14:27le triste constat.
14:27L'alliance des droits,
14:28ce n'est pas pour demain.
14:29Mais pourquoi est-ce
14:29que la France
14:30est dans cette situation ?
14:31La France a 3 000 milliards
14:32d'euros de dettes,
14:33500 000 migrants
14:34qui rentrent par an,
14:35c'est bien parce qu'on a
14:35des incapables
14:36à la tête de l'État
14:37et des menteurs,
14:38donc des escrocs.
14:39Il ne faut pas avoir peur
14:39des mots et peur des choses.
14:40Moi, j'ai peur du déclin
14:41de mon pays.
14:42Moi, j'ai peur
14:43que des salariés
14:43qui travaillent dur
14:44n'arrivent pas
14:44à vivre de leur travail
14:45avec leurs enfants.
14:46J'ai peur que des retraités
14:47arrivent à un âge avancé
14:50avec des toutes petites retraites
14:51qui ne leur permettent pas
14:51d'être en bonne santé
14:52et de vivre dignement.
14:53Ça, ça me fait peur.
14:54Par contre, désigner mes adversaires
14:55pour ce qu'ils sont
14:56et surtout pour ce qu'ils ont fait
14:57contre la France,
14:58ça, je n'ai pas peur de le dire.
14:59On va conclure,
15:00Jean-Philippe Tanguy.
15:01Si vous permettez,
15:02des questions courtes
15:03qui appellent des réponses
15:04aussi courtes si possible.
15:05Donald Trump,
15:05faiseur de paix ?
15:07Oui, aujourd'hui,
15:08faiseur de paix,
15:09on espère.
15:10Une frappe quand même
15:10très impressionnante
15:11et avec, comment dire,
15:13un cessez-le-feu
15:14dès le lendemain.
15:15Donc, vous savez,
15:15moi, je suis très dur
15:16souvent avec la politique américaine.
15:17Moi, je ne suis pas
15:18un Atlantique, je suis gaulliste.
15:19Mais quand les choses
15:20sont bien faites,
15:20faites au mieux,
15:22il faut le dire.
15:23Jean-Luc Mélenchon
15:24veut débaptiser la langue française.
15:25Que lui répondez-vous ?
15:26Il a 40,
15:27sa nationalité française.
15:28Ça nous ferait des vacances.
15:29Marlène Chappat,
15:29décorée de la Légion d'honneur,
15:31vous lui dites félicitations.
15:32Le pire est toujours possible.
15:34Dominique Desvillepins
15:35à la tête d'un nouveau mouvement,
15:36la France humaniste,
15:37bien trouvée comme nom ?
15:38Non, je vais dire
15:40que je suis pris d'affourir
15:41en m'entendant cela.
15:42Pourquoi ?
15:43La France humaniste,
15:44ça ne lui ressemble pas ?
15:45Non, mais écoutez,
15:46M. Villepin fait la retape
15:48pour les pays du Golfe
15:49qu'on s'intéresse,
15:50comment dire,
15:51au fond de tiroir
15:51et surtout au fond de caisse
15:52de ses activités.
15:53Ce qu'il a toujours nié.
15:54La personnalité...
15:55Il a toujours nié,
15:55mais qu'il loue ses comptes.
15:58Moi, je le mets au défi,
15:58M. Villepin,
15:59plutôt qu'être humaniste,
16:00d'être transparent.
16:01S'il est candidat,
16:01il y aura la transparence.
16:02Ce sera un peu trop tard.
16:03Comme M. Macron,
16:04on a appris qu'il avait menti
16:05sur son patrimoine
16:05un peu trop tard.
16:06La personnalité politique
16:07avec laquelle un certain nombre
16:08de Français voudraient partir
16:09en vacances,
16:10c'est Jordan Bardella.
16:11Et vous,
16:12mais vous ne pouvez pas choisir
16:13un membre du RN,
16:13pour conclure.
16:15Avec tout ce que vous avez dit
16:16sur vos opposants politiques,
16:17ça va être compliqué
16:17de trouver quelqu'un,
16:18mais je vous laisse
16:19le dernier mot.
16:20Eh bien, écoutez,
16:21je partirai avec quelqu'un
16:21que j'aime
16:22parce que je ne les vois pas assez.
16:24Sur le plan politique ?
16:25Non, personnel.
16:26Ma question est celle-là.
16:28Ben oui,
16:29ben là,
16:29j'ai pas trop d'idées,
16:30j'ai pas envie de partir
16:31avec un anniversaire.
16:32J'ai suffisamment de problèmes
16:33tout le reste de l'année.
16:34Non, il ne peut pas y avoir
16:34d'amitié aussi ?
16:36Il peut y avoir de l'amitié,
16:37mais s'il dit un non,
16:38ça ferait trop de jaloux.
16:39Merci Jean-Philippe Tanguy.
16:40Merci,
16:41peut-être vous partirez seul
16:42ou alors sur le plan personnel.
16:43Merci.
16:44Merci.

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