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  • 25/06/2025
Avant même son arrivée au sommet de l'Otan ce mardi, le président américain Donald Trump est resté évasif sur son engagement à respecter l'article 5, une clause de défense mutuelle du traité, ce qui n'a pas manqué de faire réagir le général Bruno Clermont : «Le un pour tous devient le tous sans les États-Unis».

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Transcription
00:00L'article 5, c'est la raison d'être de l'OTAN.
00:02La défense collective, le fameux « un pour tous et tous pour un ».
00:05Mais ce qui marchait à l'époque du pacte de Varsovie,
00:08qui voulait envahir l'Europe occidentale,
00:10ne marche plus aussi bien avec un OTAN à 32 pays
00:12et surtout avec un président comme le président Trump.
00:15Et ceci pour plusieurs raisons.
00:16D'abord parce que l'article 5 n'a aucun caractère d'automaticité.
00:20Le Portugal n'est pas obligé de défendre la Pologne, l'attaquer.
00:22En réalité, les États-Unis non plus.
00:24Ensuite, parce que Trump a fragilisé cet article 5
00:26en déclarant que les États-Unis ne protégeraient que les pays de l'OTAN
00:30qui feraient un effort considérable pour se réarmer,
00:33c'est-à-dire accepter l'objectif de 5% du PIB pour leur défense
00:36et tant pis pour les autres.
00:37Mais aussi parce que le but de ce sommet est d'acter
00:39que face à la Russie, les Européens devront se débrouiller
00:42sans les Américains qui, eux, vont s'occuper de la Chine.
00:45Le « un pour tous et tous pour un » devient le « tous sans les États-Unis ».
00:49Mais en réalité, la vraie question est celle de la valeur
00:51du parapluie nucléaire américain qui constitue le fondement de l'article 5.
00:55Qui peut croire un seul instant qu'avec Trump,
00:58les États-Unis sacrifieront New York pour sauver Berlin
01:01en cas d'attaque de la Russie ?
01:02Personne en réalité.
01:03Cette analyse, le général de Gaulle l'avait faite dès 1960.
01:07C'est la raison pour laquelle la France possède
01:08une dissuasion nucléaire indépendante
01:10qui permet à la France d'être le seul pays de l'OTAN
01:12dont la survie ne dépend ni de Trump ni des États-Unis.
01:16Merci mon général.

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