Général Bruno Clermont : «Il s’agit de coordonner deux dissuasions nucléaires indépendantes»

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Invité de La Matinale sur CNEWS ce jeudi 10 juillet, le général Bruno Clermont, consultant défense, est revenu sur l’alliance nucléaire entre Paris et Londres. «Il s’agit de coordonner deux dissuasions nucléaires indépendantes, et non de les mutualiser», a-t-il précisé.

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00:00C'est important, c'est d'autant plus important que l'annonce a été faite la veille de ce sommet,

00:05de manière à ce qu'on puisse déjà l'analyser.

00:08On aura plus d'éléments probablement dans une conférence de presse qui va suivre le sommet,

00:12mais globalement il s'agit bien de comprendre qu'il s'agit de coordonner deux dissuasions nucléaires indépendantes,

00:17il ne s'agit pas de les mutualiser, de les mettre en commun.

00:20La décision d'emploi de l'arme nucléaire in fine restera entre les mains du président de la République pour la France

00:25et entre les mains du Premier ministre pour la Grande-Bretagne.

00:27Ça reste donc une gesticulation politique et stratégique importante,

00:31à un moment où on sent que les deux pays ont envie de se rapprocher militairement,

00:35de manière conventionnelle sur les questions de l'Ukraine, mais également de manière nucléaire.

00:40On le voit par rapport à la menace de la Russie, par rapport au retrait des Américains,

00:44toujours cette volonté d'offrir un bouclier élargi aux Européens.

00:49Donc on est dans une réflexion fondamentale entre deux pays qui ont beaucoup de points communs,

00:54qui ont une alliance militaire qui date depuis 1904 et qui sont les deux pays en Europe

00:58qui ont une dissuasion nucléaire et qui vont essayer de la coordonner.

01:01La coordonnée n'est pas égale mutualisée, on reste quand même dans deux dissuasions nucléaires totalement indépendantes.

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