Lui, c’est Rachid Khimoune, il est artiste, sculpteur et peintre. Et pour Liik, il a ouvert les portes de son univers.Une collection riche et unique dans un lieu incroyable.

liik

Regardez Lui, c’est Rachid Khimoune, il est artiste, sculpteur et peintre. Et pour Liik, il a ouvert les portes de son univers.Une collection riche et unique dans un lieu incroyable. - liik sur Dailymotion

Transcript

00:00Donc ça, c'est la cabille. Moi, je suis un cabille avéronais.

00:05Bienvenue.

00:06Merci.

00:07Où est-ce qu'on est ici ?

00:09Alors ici, on est dans le fort militaire d'Aubervilliers.

00:15Donc le fort d'Aubervilliers a été désaffecté dans les années 1970.

00:19Moi, je suis là depuis 42 ans.

00:23Et donc, c'est mon atelier.

00:25C'est un endroit unique au monde.

00:27Je m'appelle Rachid Kimoun. Je suis peintre, sculpteur, graveur.

00:31J'ai fait des beaux-arts à Paris.

00:33J'ai pu avoir un atelier à Aubervilliers.

00:35Donc j'ai pu m'isoler, arriver là.

00:37Et ça, ça a été un bonheur absolu.

00:39On retrouve sur les murs une espèce de patchwork.

00:42Je me suis intéressé à la peau des rues.

00:44On pourrait croire que tous les bitumes du monde se ressemblent.

00:47Pourtant, d'une ville à l'autre, la plaque d'égout, la grille d'arbres.

00:51Il y a tous ces signes distinctifs, comme un tatouage sur la peau.

00:55Ça, c'est la parisienne.

00:56C'est l'architecte Garnier qui l'a dessiné lui-même.

00:59Il y a la série des enfants du monde au nombre de 21,

01:02pour symboliser l'entrée dans le 3e millénaire, le 21e siècle.

01:06Celui-là, c'est le New Yorkais.

01:08On va retrouver Broadway d'un côté, Manhattan.

01:12Donc ça, c'est la cabille.

01:13Moi, je suis un cabille avéronais.

01:16Je suis né dans l'Aveyron.

01:18Moi, j'ai grandi à une époque difficile.

01:20Je me croyais être un petit Français comme tout le monde.

01:22Mais bon, il y a eu des événements, comme on a appelé ça pudiquement.

01:27Et je peux dire que, voilà, une plaque d'égout en termes de voirie s'appelle un regard.

01:32Voilà, je pouvais raconter des histoires qui permettaient de me raconter

01:36et de raconter une histoire plus universelle.

01:38Aujourd'hui, nous vivons dans une civilisation du déchet.

01:41Ces sentinelles, ces enfants du monde sont peut-être là pour nous rappeler

01:44qu'il est temps d'agir et il est temps de penser aux autres.

01:52Alors là, on a les vélobipèdes qui ont été faites à partir d'une bicyclette.

01:56Là, on a le couple.

01:57C'est toujours deux hommes, je dirais.

02:00Là, on a une trilogie.

02:02C'est la famille.

02:03C'est des objets de rebut.

02:04Et j'aime retrouver des choses un peu comme il y en a à l'intérieur.

02:09Il y a des choses comme celles-là qui sont du coton.

02:13Il est noir, on dirait du bitume.

02:15Tout ça, ce sont des calligraphies chinoises.

02:18Ça, c'est le vent.

02:20Alors, on me dit, ça fait très masque africain.

02:23Oui, il y a un côté masque africain, mais en fait, ce sont des ampoules électriques.

02:27On a du coton.

02:28C'est un matériau qui est très doux.

02:30Et on peut s'interroger.

02:31Cette petite fleur blanche, très douce, a généré les pires drames dans l'histoire de l'humanité.

02:38Ça renvoie à l'esclavage.

02:39Alors, vous avez la tortue.

02:41Donc, j'ai pris tous les casques militaires.

02:43Et ce sont mes horreurs de la guerre.

02:45En même temps, moi qui suis berbère, j'ai grandi avec une tortue.

02:50Ma mère me disait, mais la tortue chasse les mauvais sorts et les mauvais génies.

02:54Puis, on a une pièce importante, Strange Roots.

03:00C'est la chanson de Billie Holiday.

03:01Tous ces drames dans les états du sud où on prenait des noirs et puis on les pendait

03:12aux arbres des peupliers blancs.

03:14On est dans le silence avec les oiseaux, avec un hérisson qui passe de temps en temps, le renard.

03:21Bref.

03:21Et de cet endroit, j'aimerais en faire un lieu unique parce que c'est déjà un lieu extraordinaire et un musée d'art.

03:28Merci.

03:29Merci.

Catégorie

Transcription

Recommandations