Fini les clichés : Lisa Zimouche redéfinit le freestyle football. Ancienne espoir du PSG, elle a troqué les pelouses pour l’asphalte, où ses figures acrobatiques et ses jongles bluffants font vibrer la scène mondiale.
00:00C'est facile quand on est une fille de percer dans le freestyle ou d'être la meilleure.
00:05Déjà dans le foot c'est difficile. Dans le freestyle on était trois quand je suis arrivée en France.
00:10Donc déjà j'étais la plus jeune, j'avais 12 ans, donc j'étais la plus jeune.
00:14Et percer, c'était pas difficile vu qu'on était très peu.
00:18Moi mon but c'est quand je suis arrivée et que je me suis dit ok je commence à avoir un nom,
00:22c'était qu'on puisse être nombreuses en fait.
00:24Je voulais qu'il y ait de plus en plus de filles, de plus en plus de maghrébines,
00:28de plus en plus de femmes de couleurs ou de tous types qui puissent se sentir à l'aise
00:33et jouer au freestyle et au foot.
00:35Et au départ quand je mettais des petits pombois, je recevais des petites poussettes,
00:38des petites... Ouais il y a eu des... Surtout à Paris, en bon lieu.
00:42Heureusement que j'ai été éduquée, je sais comment réagir à ça.
00:46Mais oui souvent ça peut arriver. En 2024 beaucoup moins, encore une fois.
00:49Tu te considères comme une sportive, une artiste ou une femme d'affaires aujourd'hui ?
00:54Ah et pourquoi pas être tout.
00:56On n'a pas à nous mettre dans une boîte et à...
01:01Voilà moi je pars du principe où on peut être tout en même temps, créatrice de contenu.
01:05Athlète, femme d'affaires, gérer un business, avoir une équipe, négocier.
01:11Et on doit avoir toutes ces casquettes.
01:12Je me plains vraiment pas et surtout quand je viens d'une famille où on n'a pas eu l'argent comme ça,
01:18j'ai toujours un peu ce trauma de dire que je gagne bien.
01:21Un petit complexe. Ouais parce que je me dis, et puis j'ai pas envie de dire que je gagne trop bien parce que l'argent ça va, ça vient, on ne sait pas.
01:27Surtout dans notre milieu, ça peut vite partir.