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00:00La France bouge, que sont-ils devenus ?
00:06Bonsoir Ophélie Vambremerch.
00:10Bonsoir.
00:10Merci d'être en ligne avec nous, vous êtes la fondatrice et présidente de ZAC.
00:14Alors vous êtes déjà passée dans l'émission, c'était il y a un petit peu plus de 3 ans,
00:17avant de voir avec vous ce qui a changé, comment tout cela a évolué de votre côté.
00:22Est-ce que vous pouvez nous rappeler ce que fait précisément ZAC ?
00:25Le point de départ c'est ces millions de lunettes qui dorment dans nos tiroirs, c'est ça ?
00:29Exactement, donc bonsoir à tous, donc comme j'ai été présenté, je suis Ophélie, la fondatrice de ZAC.
00:34ZAC est parti d'un constat simple, c'était une étude de 2015, donc depuis on en a beaucoup plus dans notre tiroir.
00:39Mais à cette époque, il y avait plus de 100 millions de lunettes au fond de notre tiroir,
00:42et la volonté de ZAC c'était de se dire, pourquoi on ne peut pas trouver une solution de substitution ou complémentaire en neuf,
00:48en reconditionnant les petites pépites qu'on a déjà.
00:51Donc très concrètement, ZAC, dans l'image des Français, parfois on est vu comme le back market des lunettes.
00:55Donc en fait on va les collecter partout en France, donc c'est trois étapes.
00:58On les collecte, on a à peu près 1500 lunettes collecte.
01:01Ensuite on les reconditionne en créant de l'emploi pour des personnes en situation de handicap et d'insertion.
01:05Et ensuite on les remet sur le travail, une fois qu'ils sont comme neufs sur le travail.
01:09On les remet sur le marché, du coup à moindre coût, pour du coup proposer une solution complémentaire
01:13qui est reconditionnée en circuit court et qui a tout petit prix.
01:16Et donc la première étape c'était justement collecter, aller un peu dans les tiroirs de chaque Français.
01:21Comment ça s'est passé ? Est-ce que là justement, avec les années qui passent,
01:24vous avez un process qui s'est mis en place pour en récupérer un maximum ?
01:28Oui, totalement.
01:29Donc on a à peu près, alors là actuellement on collecte environ 60 000 lunettes par mois.
01:33Donc c'est quand même pas négligeable.
01:34Donc on a mis des boxes de collecte partout en France,
01:37que ce soit chez des opticiens, dans des écoles, des pharmacies, des supermarchés, des lieux de travail.
01:41L'idée c'est vraiment de se dire, les lunettes c'est un acte du quotidien pour s'engager qui est assez simple.
01:46Tout le monde portait lunettes de vue au soleil, tout le monde en a dans ses tiroirs.
01:49Et du coup l'idée c'est de leur donner une seconde vie facilement.
01:52Donc la première étape c'était vraiment d'installer des boîtes de collecte dans beaucoup de lots du quotidien
01:55et on continue de grandir et d'installer de plus en plus de boîtes de collecte pour collecter de plus en plus de lunettes.
02:00Et le reconditionnement, j'imagine que ça a évolué aussi.
02:03Vous avez appris forcément au fil des années.
02:05Est-ce qu'il y en a certaines qu'on ne peut pas reconditionner, c'est pas forcément pertinent ?
02:11J'imagine que vous avez appris aussi à faire le diagnostic rapidement ?
02:16Totalement.
02:17Donc en général on passe 24 minutes pour reconditionner une monture de lunettes.
02:20Donc on est vraiment sur un vrai travail artisanal.
02:22L'idée c'est vraiment qu'on arrive sur du parfait état.
02:25Donc vraiment se dire, la lunette elle a quasiment aucun défaut ou aucun défaut non visible à l'œil nu.
02:30Très concrètement, on garde 30% des lunettes qu'on collecte.
02:34Parce qu'il y a certaines matières qu'on ne peut pas faire durer dans le temps.
02:37Certains plastiques qui sont trop flex.
02:39Ou alors qu'on ne pourrait pas re-garantir deux ans.
02:41Donc il y a vraiment le côté matières.
02:42Ensuite on vérifie que ce n'est pas de la contrefaçon.
02:44Il y a aussi le côté, certaines lunettes en fait coûtent moins cher en œuf que si elles étaient reconditionnées.
02:50Donc en fait on reconditionne des produits qui avaient une valeur unitaire en œuf à un minimum de 100 euros.
02:55Donc petit à petit, on arrive sur 30% de monture qu'on peut garder.
02:59Et il y a aussi l'état parce que des personnes mordent leurs lunettes ou alors elles sont abîmées, trop cassées.
03:05Ou tout simplement le plastique ou le métal est trop abîmé et du coup on ne va pas le garder.
03:09Donc ce qui sait qu'on va garder 30% des lunettes.
03:11Et donc on a bien évolué aussi sur nos process, nos façons de reconditionner.
03:15On a huit pôles de travail avec du polissage, du nettoyage, etc.
03:20Et il y a d'ailleurs un décret qui est sorti sur la remise en bon état d'usage en mars dernier
03:24pour vraiment essayer de commencer à normer la seconde vie des dispositifs médicaux reconditionnés.
03:30Oui c'est ça, j'allais justement vous en parler parce qu'on parlait reconditionnement hier sur l'automobile
03:34avec notamment le patron d'Arami Soto.
03:36Effectivement il n'y a pas forcément de label pour l'instant.
03:39Et là justement ce décret gouvernemental, qu'est-ce que ça va vous permettre aussi d'être un peu plus identifié ?
03:44Totalement, c'est un peu l'idée aussi d'avoir montré qu'on n'est pas sur de la seconde main
03:48mais sur du reconditionnement.
03:50Donc il y a une vraie garantie dessus, il y a aussi la traçabilité.
03:52C'est-à-dire quand même sur un dispositif de santé, vous imaginez bien que si jamais la monture elle casse
03:56il faut qu'on puisse trouver une solution au porteur de lunettes
03:58parce qu'il ne va pas se retrouver avec ses deux verres dans la main.
04:01Surtout par exemple des verres pour ici, ça peut être très cher.
04:03Donc il faut vraiment pour moi que ce soit accompagné sans que ce soit trop contraignant non plus
04:07mais vraiment que le consommateur final puisse se trouver avec une solution si jamais il a un problème.
04:12Donc oui c'est vraiment l'idée de se dire
04:13comment on peut normer parce qu'on est sur un nouveau marché
04:17et il faut trouver les bons axes pour trouver les bonnes solutions de seconde vie.
04:22Très clair. Je me tourne à nouveau vers Christelle Baranger pour Essilor Luxottica.
04:27Cet aspect de reconditionner, de durabilité forcément pour un grand groupe comme le vôtre
04:31c'est évidemment un enjeu crucial ?
04:34Oui c'est un enjeu crucial, ça fait partie de notre démarche complète en RSE et c'est à plusieurs niveaux.
04:42La première chose c'est au niveau du design. On essaye de beaucoup plus produire,
04:48enfin de passer à du matériau biosourcé.
04:49Oui, le choix des matériaux.
04:51Le choix des matériaux c'est la première chose et la façon dont on design c'est la seconde en fait.
04:55Ça participe à la création de la lunette.
04:58Ensuite il y a le sujet de la réutilisation de la lunette.
05:01On a mis en place des programmes dans nos magasins, dans un certain nombre de magasins,
05:05notamment Ray-Ban.
05:06la possibilité de se faire réparer ses lunettes.
05:09Donc le consommateur peut venir pour faire réajuster, réparer,
05:14obréder ses lunettes.
05:15Et le troisième axe qui est très en lien avec ce dont on vient de parler,
05:20c'est en fait le recyclage.
05:22Donc là on a des programmes qui sont en train de se développer.
05:25On a commencé en Italie dans nos magasins et on commence avec des partenaires indépendants en France
05:31pour inciter les consommateurs à ramener les lunettes en magasin.
05:35Mais derrière c'est toute une batterie, comme on vient de l'expliquer,
05:39pour recycler parce qu'il y a un certain nombre de matériaux qui ne sont pas recyclables.
05:43Donc il faut voir, on a mis en place toute une chaîne de production
05:47pour comprendre comment on allait pouvoir recycler à scale l'ensemble des lunettes.
05:52En passant à l'échelle effectivement, pour vraiment répondre à ses besoins.
05:56Exactement, et ce n'est pas une lance à faire, mais ça nous tient particulièrement à cœur.
06:00Donc on va continuer à avancer dans ce sens.
06:02Et justement un dernier mot avec vous Ophélie Vambremerch,
06:05le passage à l'échelle, la présidente et fondatrice de ZAC,
06:09c'est un peu l'étape d'après, d'arriver à avoir un maximum de revendeurs,
06:15de personnes qui travaillent aussi.
06:17C'est, j'imagine, un recrutement aussi permanent ?
06:21Oui, exactement.
06:21Ce qui peut être un double métier d'ailleurs qu'en est chef d'entreprise,
06:25parce qu'il faut à la fois continuer à être dans la vision et en même temps être dirigeant.
06:28Et du coup, pour moi, c'est deux métiers qui sont complémentaires, mais bien différents.
06:32Et oui, donc là, on développe aussi que ce soit pour des reconditionneurs.
06:35Nous, c'est aussi beaucoup d'emplois indirects parce qu'on est sur de l'inclusion.
06:39Donc pour des personnes en situation de handicap et d'insertion qu'on va former,
06:41le but c'est de les réinsérer.
06:43Pourquoi pas après en montant un vendeur sur le marché ?
06:44Donc majoritairement, c'est ça.
06:46C'est sur des opticiens qu'ils ont le savoir-faire
06:48parce qu'on veut vraiment faire des produits de qualité sur ce reconditionnement.
06:52Et après, c'est tous les métiers annexes autour de la logistique,
06:55des flux, du commerce, de la communication et aussi de la formation, par exemple.
07:00Merci, Ophélie.
07:01Je vous en prie.
07:01Pour Zach, merci d'être revenu dans l'émission.
07:05Dernier petit mot avec vous, Christelle Baranger,
07:07sur cette saison, les lunettes de soleil là aussi.
07:10Comment on arrive à innover ?
07:11Qu'est-ce qu'on propose ?
07:12Est-ce qu'il y a des verres forcément qui vont s'adapter un petit peu
07:14à ce qu'on a dit tout à l'heure sur la luminosité ?
07:18Alors oui, on en a déjà un tout petit peu parlé.
07:20Les verres transition sont des verres qui permettent d'avoir des lunettes
07:23qui s'adaptent à la lumière.
07:24C'est ça l'idée.
07:25Qui sont claires à l'intérieur et qui sont solaires à l'extérieur
07:28dans un temps le plus rapide.
07:30Donc oui, c'est quelque chose qui est sur le marché
07:33et qui continue à pousser,
07:34qui est d'autant plus important quand on passe avec des lunettes connectées
07:37parce qu'on a encore moins envie de changer de lunettes.
07:39On a envie de bénéficier de ces nouveaux bénéfices,
07:42c'est une nouvelle fonction au travers des lumières.
07:45Ce qu'on a aussi, et ce qui est quand même intéressant,
07:48c'est que ce monde de la lunette, c'est aussi un monde de la fashion,
07:50c'est un monde du style.
07:51Donc on travaille aussi avec des marques de licence de luxe
07:54et qui chaque année arrivent avec des collections.
07:56Et ce qui aussi apporte une touche de plaisir, de désir
07:59dans ce monde de la lunette
08:01et continue à développer notre petite touche glamour
08:07au conflit des saisons.
08:10Objet connecté et objet de style.
08:12Voilà, ça reste...
08:14Et c'est ça qui va être intéressant dans le futur,
08:16c'est de voir comment ces deux notions vont continuer à cohabiter
08:18parce que ça reste un produit qui nous définit,
08:21avec lesquels on est...
08:22Quelque part, on peut tous avoir la même montre,
08:26est-ce qu'on veut tous vraiment avoir la même lunette ?
08:28C'est une vraie question.
08:29Ce sera un sujet encore quand on voit que vous avez...
08:31Si on peut embarquer la technologie
08:32tout en gardant la spécificité du style de chacun
08:35et les marques aimées de chacun,
08:37ça sera vraiment, je pense...
08:38Avec déjà des propositions concrètes sur le marché,
08:40on l'a bien...

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