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Regardez L'invité RTL de 7h40 avec Thomas Sotto du 24 juin 2025.

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Transcription
00:00RTL Matin
00:02Et tout cela fait bien sûr beaucoup réagir à la fois la classe politique mais aussi les partenaires sociaux.
00:09Toutes les réactions sont ce matin sur RTL.
00:12Et Thomas, on va commencer avec Michel Picon, c'est le président de l'UDEP, l'Union des entreprises de proximité.
00:17Absolument. Amandine, dans un instant, on entendra Marine Tondelier puis Louis Alliot.
00:20Mais d'abord la parole aux partenaires sociaux. Bonjour Michel Picon.
00:23Bonjour.
00:23L'UDEP, donc l'Union des entreprises de proximité, vous aviez, vous, claqué la porte du conclave
00:29depuis un moment, depuis le début presque.
00:31Est-ce que, comme la CFDT qui vient de le dire, vous irez à la réunion de Matignon
00:34organisée ce matin en urgence par François Bayrou ?
00:37Non, non, je n'irai pas d'abord parce que je pense que nous ne serons pas conviés
00:41puisque nous n'avons pas participé à cette fin du conclave.
00:46Une fin, effectivement, moi qui me désordre, quand la démocratie sociale n'arrive pas à trouver une sortie.
00:52Mais franchement, c'était une chronique annoncée.
00:55Est-ce que la démocratie sociale est abîmée ce matin ?
01:00Non, elle l'est parce que cette démocratie sociale, elle s'est exercée sous tutelle.
01:04Et ça continue ce matin.
01:06Sous tutelle de gouvernement ?
01:08Mais bien sûr.
01:08Depuis le début, on est dans une équation qui, au fond, n'a pas grand-chose à avoir dans les discussions habituelles
01:18que l'ensemble des partenaires sociaux.
01:20Je rappelle que nous sommes huit.
01:22Il n'en reste que cinq.
01:24Nous, nous sommes partis lorsqu'on s'est rendu compte de cette affaire.
01:28Donc, vous dites, Michel Picou, que cette réunion, ce matin, organisée et annoncée de manière un peu spectaculaire à 7h par François Bayrou,
01:34cette réunion du jour à Matignon ne servira à rien pour vous.
01:36C'est cuit.
01:37Oui, c'est comme un match de foot qu'on voudrait ne pas avoir fini.
01:40Quand on a fait les prolongations, on fait le tir au but.
01:43Et puis maintenant, on invente une nouvelle séquence.
01:46Vous revenez, on refait quand même un petit peu.
01:48Bon, moi, je comprends la démarche parce que cette affaire, elle est extrêmement politisée depuis le début.
01:53Et ce que je veux dire aujourd'hui, c'est quelle que soit la copie qui serait remise ce matin,
01:58dans la mesure où elle ne comporte pas de réduction de l'âge de 64 ans,
02:03elle n'est pas acceptée par une quasi-majorité du Parlement.
02:07J'entends tous les jours les forces de gauche dire
02:10si le travail des partenaires sociaux n'aboutit pas à une abrogation de la réforme banque,
02:17nous engagerons une procédure de censure.
02:21Et pareil sur l'autre échiquier, je crois que vous aurez des invités tout à l'heure qui nous le diront.
02:25Si nous avions une réunion comme nous avons l'habitude de les tenir sur les seniors,
02:32parce que les sujets qui sont évoqués sont des sujets importants,
02:35si nous avions eu une réunion libre sans cette tutelle politique permanente,
02:41moi je suis convaincu que la bonne forme aurait fini par l'emporter.
02:45Et là vous avez une partie des partenaires sociaux qui continuent le combat pour faire annuler les 64 ans.
02:52Nous ce qu'on dit c'est que c'est incontournable.
02:54Oui il y a la pénibilité, oui il y a des difficultés pour un certain nombre de nos concitoyens
02:58qui n'arriveront pas à 64 ans.
03:00Mais il faut trouver les ressources pour financer ça.
03:02Merci Michel Picon.
03:03Aujourd'hui on a trouvé les retraités, peut-être demain ça fera les entreprises.
03:08Tout ça est un peu cafouillant.
03:10Tout ça est un peu cafouillant et on entend que l'UDEP ne se rendra pas à cette réunion
03:14à laquelle pour l'instant vous n'avez d'ailleurs pas été invité.
03:17Merci d'avoir été en direct pour cette toute première réaction.
03:20Vous évoquiez les politiques, nous sommes en direct avec Marine Tondelier à présent,
03:23secrétaire nationale des écologistes.
03:25Bonjour, bienvenue sur RTL, merci de nous accorder votre première réaction.
03:29Notre devoir est de tout faire pour dépasser le blocage.
03:32François Bayrou ne se satisfait pas d'avoir échoué si près du but, a-t-il dit.
03:37Est-ce que ce matin vous lui donnez crédit d'essayer ?
03:40Est-ce qu'il a raison d'organiser cette réunion ?
03:42On n'ose pas dire la dernière chance parce qu'on emploie cette expression à chaque fois.
03:45Qu'est-ce que vous en pensez vous ?
03:47Ce qui est sûr c'est qu'il n'y a pas de fumée blanche au conclave
03:50et que même le conclave lui-même est parti en fumée
03:53ce que nous écologistes avions prédit depuis le départ.
03:56François Bayrou il voulait gagner du temps, il a gagné du temps,
04:00mais en en faisant perdre aux Français.
04:02Et je ne parle pas juste des deux années de vie
04:04qui vont leur être volés avec la réforme de Borne
04:07parce que vous dites, voilà, il faut trouver des solutions,
04:10il ne faut que personne ne bloque.
04:11En attendant, ceux qui ont bloqué pendant des mois et des mois,
04:15malgré les manifs, malgré le refus de l'Assemblée
04:17et du Sénat de voter la réforme, c'est quand même eux.
04:20Donc je trouve un peu gros d'inverser comme ça la charge de la preuve.
04:24Mais qu'est-ce que vous demandez ce matin ?
04:25Elle n'avait pas la majorité du Parlement, elle n'avait pas la majorité de la rue.
04:28Elle ne l'a d'ailleurs pas plus aujourd'hui
04:29puisque l'Assemblée nationale a voté jeudi dernier
04:32pour l'abrogation de la réforme des retraites
04:33sur une proposition de résolution des communistes.
04:36Et donc, voilà, ce n'est pas étonnant finalement.
04:38Qui aurait pu prédire ?
04:39Comme disait Emmanuel Macron, tout le monde.
04:41Mais qu'est-ce que vous demandez ce matin ?
04:42Vous avez quoi ?
04:42Vous allez déposer une motion de censure ?
04:44Vous dites qu'il faut que le sujet revienne à l'Assemblée.
04:46Quelle est votre ligne politique ce matin, Marine Tendelier ?
04:49Moi, j'ai été extrêmement choquée
04:51d'entendre le Premier ministre déjà ce matin dire
04:54« Ah, il y avait un point d'accord de tout le monde sur l'âge de départ ».
04:58J'ai trouvé ça très manipulatoire
04:59parce que je n'étais pas dans les discussions.
05:01Ce sont des discussions réservées aux syndicats
05:03et c'est très bien comme ça.
05:04Mais je ne doute pas que les organisations représentant des salariés
05:07sont pas arrivées en disant
05:07« Bon, ne discute-t-on pas de l'âge, on est d'accord ».
05:10Ils étaient, à mon avis, d'accord
05:12à condition que, notamment,
05:15les critères de pénibilité comme les charges lourdes,
05:17les postures pénibles,
05:19les vibrations mécaniques soient reconnues.
05:20Alors, certes, ça ne concerne pas beaucoup de salariés,
05:23mais ça concerne les salariés les plus vulnérables.
05:24Oui, mais pardon, Marine Tendelier,
05:25un effort devait être fait, c'était pour eux.
05:27On ne va pas reprendre tout le débat technique.
05:29La vérité, c'est que ce conclave,
05:31c'est séparé sur un échec.
05:33Non, mais le Premier ministre qui arrive ce matin
05:34à 7h du matin,
05:35il aurait même pu le faire à 5h,
05:36ce serait pareil,
05:37pour nous dire
05:38« Bon, on était tous prêts
05:39parce que vraiment, sur l'âge,
05:40tout le monde était d'accord,
05:41mais vraiment, c'est sûr,
05:43le reste, ça ne marche pas.
05:43Oui, mais le reste, c'est la composition
05:44de l'accord sur l'âge. »
05:46Qu'est-ce qu'il doit faire, François Bayrou ?
05:47Il est légitime encore ?
05:49Il est légitime ou il doit partir, François Bayrou ?
05:50Il doit démissionner sur vous ?
05:51Il n'est pas légitime depuis le début.
05:53Il ne doit, le fait d'avoir fait
05:54ces quelques mois au gouvernement,
05:56qu'à ce conclave qui lui a donné de l'oxygène,
05:58mais à ce conclave dont tout le monde savait
05:59depuis le départ que ça n'aboutirait sur rien.
06:01Donc, on le sent un peu fébrile
06:03de convoquer comme ça des conférences de presse
06:05qui nous réveillent tous sur le pied de guerre.
06:07Bon, ok,
06:07mais je ne vois pas ce qui va en sortir.
06:09D'ailleurs, ce matin,
06:10j'entendais sur une autre radio
06:12un des participants au conclave syndicaliste
06:15qui disait
06:16« Ah mais moi, il va essayer de m'appeler
06:18à minuit, l'heure du matin, je dormais,
06:20là je me réveille,
06:21on dit qu'on est convoqués ce matin,
06:23je ne sais pas à quelle heure,
06:25je ne sais pas pour parler de quoi. »
06:26C'est quand même un peu catastrophique
06:28comme organisation.
06:29Est-ce que vous allez voter la censure
06:30du gouvernement Bayrou dans les prochains jours ?
06:33Vous savez que les écologistes,
06:35depuis le départ,
06:36ont dit déjà que la présence de Bruno Retailleau
06:38a lui tout seul dans ce gouvernement
06:39justifié la censure.
06:40Et depuis, chaque semaine, chaque jour,
06:42même je pourrais dire récemment,
06:44nous donne des raisons supplémentaires de censurer.
06:46Donc, on a voté les sept premières censures.
06:48Je ne vois pas au nom de quoi
06:49on ne voterait pas la huitième.
06:50Et d'ailleurs, j'ai bien envie
06:51de poser la question
06:52à votre invité suivant, Louis Alliot,
06:54parce que j'ai compris
06:54que le Rassemblement national, lui,
06:56alors qu'il est du côté du peuple
06:57dans la parole,
06:58mais rarement dans les actes,
06:59n'allait pas la voter.
07:00Et donc, je ne comprends pas,
07:02dis donc, avec ça,
07:03les intérêts des travailleurs
07:04sont bien gardés.
07:04Merci de me faire la transition,
07:06Marine Tondelier.
07:07Et merci pour cette réaction en direct.
07:10Le Monde national est maire de Perpignan,
07:12qui est donc lui aussi avec nous
07:13en direct ce matin sur RTL.
07:14Bonjour et bienvenue à vous, Louis Alliot.
07:17Alors, cette censure,
07:17est-ce que là, ce qui se passe
07:19justifie que le RN, votre parti,
07:21vote la censure du gouvernement Bayrou ?
07:23Écoutez, ce qui se passe,
07:24c'est qu'on ne sait pas ce qui se passe,
07:26puisque M. Bayrou, à 7h du matin,
07:29intervient en plein événement
07:32international important
07:33pour prendre la parole 4 minutes
07:35et pour nous dire
07:36qu'on n'était pas loin d'un accord,
07:39il y a eu un échec,
07:40mais il faut trouver les chemins de l'accord.
07:41Donc, en fait,
07:43statu quo,
07:43et on va attendre la suite,
07:45parce que pour l'instant,
07:45il n'y a rien.
07:46Il n'y a rien du tout.
07:47Pour vous, il n'est pas question
07:48de vous prononcer sur une censure
07:49ou une non-censure ?
07:50C'est trop tôt ?
07:50Vous n'avez pas assez d'éléments ?
07:51Mais se prononcer sur une censure,
07:53sur quelque chose qui n'existe pas
07:54au moment où on se parle,
07:55ce n'est quand même pas facile.
07:57Donc, je crois qu'il est
07:58dans une situation, évidemment,
07:59qui n'est pas facile.
08:01Nous, de toute façon,
08:01on a toujours été pour l'abrogation
08:03du texte sur les retraites
08:06et de la discussion au Parlement.
08:09Le conclave, aujourd'hui,
08:11est à l'arrêt,
08:12même s'il souhaite le relancer.
08:14Mais tant qu'on ne sait pas
08:15exactement ce qui a été décidé ou pas,
08:18je pense qu'il est inutile
08:20de s'agiter.
08:21Et je crois que la France
08:22a besoin de sérénité,
08:25de prospective,
08:25et pas d'agitation pour rien.
08:27Il est combattif
08:28ou il est perdu, François Bayrou ?
08:30Écoutez, je le regardais
08:32ce matin à 7 heures.
08:33Il avait l'air même pas inquiet.
08:37Il avait l'air assez confiant,
08:39apparemment.
08:40Mais je ne comprends toujours
08:42pas une démarche
08:43qui veut qu'à 7 heures du matin,
08:45on convoque une conférence de presse
08:46de 4 minutes pour nous dire
08:48qu'on a échoué dans les discussions,
08:51mais on n'était pas loin,
08:51on va reprendre.
08:52C'est quand même une méthode
08:53assez particulière,
08:54mais ça lui appartient.
08:56C'est une méthode à la Bayrou
08:58qui marque le saut
09:01de sa gouvernance.
09:03Est-ce qu'il doit démissionner,
09:05selon vous, François Bayrou ?
09:06Je pose la même question
09:06qu'à Marine Tondelier.
09:07Est-ce que pour vous,
09:07il est encore aux affaires,
09:10il doit rester aux affaires ?
09:12Écoutez, je ne sais pas,
09:13c'est à lui de se prononcer
09:15sur cette question-là,
09:16mais on ne peut pas dire
09:17qu'il fasse avancer
09:18la politique française
09:19depuis qu'il est aux affaires
09:22d'une manière très efficace.
09:25Donc je pense que dans les mois
09:27qui arrivent,
09:28il faut voir qu'il se pose la question,
09:30parce que s'il n'arrive pas
09:31à ce point
09:32ni à réformer le pays,
09:33ni à faire avancer les textes,
09:34et qu'il est entre les mains,
09:35finalement,
09:36de la partie macronienne
09:39de sa majorité
09:40et du Parti socialiste,
09:42à ce moment-là,
09:42il vaut mieux qu'il s'en aille,
09:43c'est sûr.
09:44Merci beaucoup à vous,
09:45Louis Alliot,
09:45merci à Louis Alliot,
09:46merci à Marine Tondelier
09:47et à Michel Picon
09:48pour ses toutes premières réactions
09:50après l'intervention surprenante,
09:51on va dire,
09:52de François Bayrou,
09:53ce matin à 7h30.
09:54– Sous-titrage Société Radio-Canada –

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