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S'il soutient l'offensive américaine en Iran, en soutien aux premiers bombardements israéliens, le député RN de la Somme souhaite qu'elle "s'arrête là" et que ce ne soit "pas le préambule à une guerre plus grave et surtout plus durable". Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques/questions-politiques-du-dimanche-22-juin-2025-4637340
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00:00Bonjour, ravie d'être avec vous ce dimanche dans Question politique, l'émission de politique du dimanche sur France Inter, diffusée sur France Info, la télé en partenariat avec le journal Le Monde.
00:20Au salon du Bourget, jeudi, Marine Le Pen et Jordan Bardella, complices dans les allées comme pour contrer une petite musique tenace, une rivalité de plus en plus palpable dans un tandem devenu bancal entre une candidate naturelle mais dont l'avenir judiciaire est incertain et un dauphin à l'attitude trouble qu'il y a quelques jours souhaitait même une présidentielle anticipée sans elle.
00:45Donc un tandem fragilisé face aux grands défis économiques et internationaux, un ordre mondial, chaque jour bousculé, cette nuit encore, cette intervention militaire des Etats-Unis en Iran.
00:58Pour en parler, Jean-Philippe Tanguy, député RN, est notre invité dans Question politique en direct et jusqu'à 13h.
01:05Question politique.
01:09Élodie Forêt sur France Inter.
01:12Bonjour Jean-Philippe Tanguy.
01:13Bonjour Élodie Forêt.
01:14Et merci beaucoup d'être avec nous.
01:16Bonjour Nathalie Saint-Cricq de France Télévisions.
01:18Bonjour, nous précisons Élodie Forêt.
01:20Oui exactement, ils se sont trompés.
01:22Et Françoise Fressos du journal Le Monde.
01:24Bonjour Élodie, bonjour à tous.
01:25Bonjour Madame.
01:26On va déroger un peu au principe de l'émission aujourd'hui, au vu de l'actualité.
01:31Pour commencer, je voudrais vous faire écouter le son de la nuit.
01:34Le président américain Donald Trump, entouré du vice-président Vence et du secrétaire d'État Marco Rubio.
01:40Il s'exprime sur les attaques menées par les Etats-Unis contre l'Iran.
01:45Notre objectif était de détruire la capacité d'enrichissement nucléaire de l'Iran
01:51et de mettre un terme à la menace nucléaire posée par le premier Etat soutenant le terrorisme dans le monde.
01:59Ce soir, je peux annoncer au monde que les frappes ont été un succès militaire spectaculaire.
02:03Les installations essentielles d'enrichissement nucléaire de l'Iran ont été intégralement et totalement détruites.
02:11Et le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barraud, vient de réagir.
02:14Il dit deux choses importantes.
02:16Un, que la France n'a ni participé à ces frappes ni à leur planification.
02:21Il exhorte les partis à la retenue.
02:23Vous, Jean-Philippe Tanguy, quelle est votre réaction ?
02:25Écoutez, c'est compliqué parce que si on essaie d'être sincère, il faut bien dire que la destruction dans une opération militaire très impressionnante
02:35et d'après les informations qu'on a pour le moment très efficaces, doit être saluée puisqu'on ne pouvait pas se permettre
02:41et en fait c'est un peu ce qu'a dit le chancelier allemand, M. Mertz, que le régime islamiste, cette théocratie épouvantable
02:48est la bombe nucléaire comme a pu l'avoir malheureusement le régime de Corée du Nord.
02:54Donc si cette opération se limite à cette destruction de sites et n'est pas le préambule à une guerre plus grave et surtout plus durable,
03:02ça peut s'arrêter l'air, on souhaite que ça reste là et la position française devrait maintenant trouver une solution diplomatique
03:08pour définitivement arrêter ce programme et si possible arrêter ce régime d'ailleurs.
03:13Vous avez approuvé ce qui s'est passé vendredi, c'est-à-dire l'Europe qui essaye d'amorcer des négociations sur le cas à Genève.
03:22Vous êtes pour cette poursuite-là ?
03:24Nous, on a toujours soutenu l'effort diplomatique des pays européens, qui est très ancien quand même
03:29parce que moi je pense que ça a plus de 20 ans cet effort des Européens, malheureusement ça n'a pas porté ses fruits.
03:34D'ailleurs il faut aussi s'interroger, à partir du moment où les Etats-Unis malheureusement avaient quitté le premier accord,
03:40pourquoi est-ce que les pays de l'Union Européenne, dont quand même, et je ne sais plus s'il y avait le Royaume-Uni dedans,
03:44mais en tout cas il y a la France, membre du Conseil de sécurité, qui avait intérêt avec la Chine à poursuivre cet effort de diplomatie,
03:52pourquoi on n'a pas réussi depuis maintenant 6 ans ?
03:54Donc c'est quand même un problème que les diplomaties, dès qu'il n'y a pas les Etats-Unis,
03:57qu'on ne puisse pas aboutir à un accord de paix quel qu'il soit.
03:59Un accord de désarmement.
04:01Vous partagez cet appel à la retenue, si vous étiez au pouvoir aujourd'hui, vous partageriez cet appel à la retenue ?
04:06Bien sûr, personne n'a intérêt, y compris le peuple iranien, à une guerre, une véritable guerre d'ampleur,
04:12encore pire, une guerre sur le terrain.
04:15Et si le programme nucléaire iranien, par cette intervention, est profondément stoppé, voire définitivement arrêté,
04:23il faut en prendre acte, et il faut tout de suite enchaîner sur quelque chose.
04:26J'ai écouté attentivement ce qu'a dit le président Trump, lui-même a bien insisté, visiblement,
04:31sur le fait que cette opération devait être ponctuelle, très impressionnante mais ponctuelle,
04:36et qu'elle devait donner lieu, non pas à la poursuite des hostilités,
04:39mais à un désarmement définitif du régime iranien.
04:42On verra.
04:42Après, M. Trump avait dit qu'il ne lui fallait qu'un jour pour intervenir,
04:45il lui a fallu un ou deux jours finalement.
04:47C'était peut-être tactique.
04:49Oui, mais c'est de, comment dire, sans mauvais jeu de mots, c'est de bonne guerre,
04:53mais maintenant il faut en tenir les conséquences.
04:56Alors, quand Jean-Noël Barraud précise que la France n'a ni participé à ces frappes,
05:01ni à leur planification, qu'en gros on est hors de tout cela,
05:05vous trouvez que c'est une clarification nécessaire,
05:08ou vous vous dites simplement qu'on est à côté de la plaque à chaque fois,
05:10on n'est jamais au courant ?
05:11Il y a deux choses différentes.
05:13Qu'on ne soit pas associé à l'opération militaire elle-même,
05:15c'est normal, puisque la France n'a pas à intervenir ici,
05:19ou en tout cas ne le souhaitait pas.
05:20Je ne pense pas que le peuple français aurait voulu qu'on intervienne sans débat.
05:22Vous êtes d'accord avec ça ?
05:23Oui.
05:24Les États-Unis, après, il faut être honnête, n'ont pas besoin de nous,
05:27parce que c'est aussi quand même la grande leçon.
05:28Il l'en dit clairement d'ailleurs.
05:29Voilà, la grande leçon de cette opération.
05:31Moi, vous savez, je ne suis pas atlantiste loin de là.
05:33J'ai parfois des positions même très dures avec les États-Unis
05:37et leur politique internationale.
05:38Mais enfin, le décalage, le fossé entre les capacités militaires
05:42des États-Unis à elles toutes seules
05:44et des pays européens même unis de l'autre côté
05:47est quand même très impressionnant,
05:49mais aussi assez inquiétant,
05:50parce que ça veut dire qu'il n'y a que les États-Unis
05:52qui sont capables de mener un certain nombre d'opérations.
05:54D'accord, mais en l'état actuel,
05:55est-ce que vous pensez qu'il faut quand même rapprochement
05:57États-Unis-Europe pour essayer de négocier,
06:00après les frappes, une initiative diplomatique ?
06:03Ou vous dites, au fond, maintenant, c'est chacun pour soi
06:05et on reste comme ça ?
06:06Ah non, nous avons un intérêt commun,
06:07puisque même si on a des accords profonds
06:09parfois avec les États-Unis sur leur interventionnisme,
06:13même si M. Trump ne se mettait pas dans cette philosophie-là,
06:15les valeurs, la défense de la démocratie
06:18et l'absence, comment dire, l'obsession
06:22que l'Iran ne doit pas avoir l'arme nucléaire
06:24devraient nous réunir.
06:25Bon, lors de son premier mandat,
06:27M. Trump était sorti d'un accord
06:28qui n'était surtout pas parfait, mais qui existait.
06:30Je pense qu'il regrettait après, enfin, il a fait comprendre,
06:33on avait pu comprendre qu'il regrettait
06:34que de ne pas avoir eu d'autres accords.
06:37Une fois plus, on peut quand même s'interroger
06:39sur le fait que les diplomaties européennes
06:40n'aient pas réussi à prendre le relais.
06:41Aujourd'hui, il faut le faire,
06:43et c'est très urgent.
06:44Bon, contrairement à d'autres territoires
06:47où on avait pu intervenir,
06:50où il y a des menaces contre les pays
06:52et les démocraties occidentales,
06:53l'Iran est un peuple éduqué,
06:56un peuple solide,
06:56avec une vraie civilisation derrière.
06:58On peut espérer aussi que le peuple iranien
07:00puisse reprendre en main
07:03sa propre destinée face à cette théocratie.
07:06Il faut faire attention aussi,
07:06parce que moi, je me souviens
07:07de la première guerre du Golfe,
07:10où on a vu des interventions très efficaces
07:12en termes militaires contre le régime de Saddam Hussein.
07:15Les pays occidentaux, après,
07:16ne s'étaient pas souciés de la suite,
07:18et le régime de Saddam Hussein
07:19avait été extrêmement cruel
07:20contre ses opposants internes
07:22et avait mené un certain nombre
07:23de représailles très dures
07:24pour maintenir ce régime.
07:26Il faut aussi être attentif à ça,
07:27parce qu'il y a en Iran des femmes en particulier,
07:29mais des hommes aussi,
07:30très courageux,
07:31qui défendent leur liberté
07:33avec leurs propres valeurs iraniennes.
07:35Ce n'est pas un calque des valeurs occidentales,
07:37ça n'a pas à l'être.
07:38Et il faut aussi faire attention
07:39à ce que les opérations militaires
07:40n'aient pas, comment dire,
07:42des lendemains très cruels
07:44et très sanglants
07:45pour les amoureux de la liberté en Iran.
07:48Une dernière question sur le sujet.
07:50Emmanuel Macron convie
07:51tous les partis pour discuter
07:54de la question mercredi, je crois.
07:56Est-ce que le RN ira ?
07:57Et qui ira ?
07:58Oui, nous sommes toujours présents.
07:59Là, je ne peux pas vous répondre
08:01sur qui sera présent aujourd'hui.
08:03Allez, Jean-Philippe Tanguy,
08:04à vous maintenant
08:04pour votre photo de la semaine.
08:06Vous avez choisi cette image,
08:08un barrage hydroélectrique en Savoie.
08:11Pourquoi ?
08:13Je l'ai choisi,
08:13parce que malheureusement,
08:14au terme de cette semaine de débat
08:15sur l'énergie,
08:17où le RN à l'Assemblée
08:18a quasiment passé 90%
08:21des mesures du programme
08:22de Marine Le Pen
08:22sur l'énergie.
08:24C'était encore très caricatural
08:25sur les attaques
08:26et sur ce qu'on propose.
08:27J'ai choisi ce barrage
08:27puisque l'énergie hydroélectrique,
08:29c'est la première énergie
08:30renouvelable française.
08:31C'est aussi la moins chère
08:32avec 30 euros le mégawatt-heure.
08:34Pour donner d'idées,
08:35le solaire,
08:37c'est plus de 100 euros,
08:38l'éolien,
08:38avec tous les coûts,
08:39c'est plus de 80 euros,
08:40le nucléaire,
08:40c'est entre 50 et 60 euros.
08:42Donc, c'est l'énergie
08:43la moins chère,
08:43la plus propre.
08:44Ça permet aussi
08:44de gérer évidemment l'eau
08:45et, contrairement à ce qu'on peut croire,
08:47il n'y a que le Rassemble national
08:48qui, dans son programme,
08:49propose le développement
08:50de cette énergie renouvelable,
08:52propose son amplification
08:53à travers ce qu'on appelle
08:54des stations de pompage
08:55qui permettent de stocker l'énergie
08:56et à travers un plan de développement
08:58puisque ça fait 20 ans
08:59que les investissements
09:00dans l'hydroélectricité
09:01sont bloqués
09:02à cause de l'Union européenne
09:03et de la faiblesse
09:04de nos gouvernements
09:04parce que l'Union européenne
09:06veut nous obliger
09:07à privatiser les concessions
09:08de barrages
09:08et il est grand temps
09:09de reprendre le contrôle
09:10de ces barrages.
09:11Jean-Philippe Tanguy,
09:11on va s'arrêter justement
09:12sur cette proposition
09:13de loi de programmation
09:15de l'énergie
09:15qui a été examinée
09:17cette semaine
09:17à l'Assemblée.
09:19Parmi les choses
09:20qui ont marqué cette semaine,
09:21c'est l'adoption
09:22d'un amendement LR
09:23avec les voies du RN.
09:25C'est un moratoire
09:26sur tout nouveau projet
09:28éolien et solaire.
09:29Alors moi,
09:30j'ai une question très simple.
09:31Quid des emplois
09:33qui seront affectés
09:34par ce moratoire
09:34s'il est voté définitivement ?
09:36Ça représente
09:37à peu près la filière,
09:38c'est 80 000 emplois ?
09:39Oui, ces chiffres
09:41sont très exagérés
09:41par le lobby
09:42mais il y a des emplois,
09:43vous avez raison.
09:44Il faut les redéployer
09:45vers les autres investissements.
09:47C'est-à-dire,
09:47le RN n'a pas fait voter
09:48la fin des investissements
09:49dans l'énergie,
09:50bien au contraire.
09:51Nous votons
09:51un redéploiement massif
09:53du nucléaire,
09:54un redéploiement
09:54de l'hydroélectricité,
09:55de la géothermie,
09:56l'amplification
09:57des pompes à chaleur
09:58qui permettent
09:58la transition
09:59notamment dans les bâtiments
10:00et dans la rénovation thermique.
10:02Donc il y a beaucoup
10:03de filières industrielles
10:04à déployer.
10:04L'échec aussi
10:06des 20 ans
10:07de déploiement massif
10:08de l'éolien et du solaire,
10:09c'est quoi ?
10:09C'est que la filière solaire
10:10française et européenne
10:11a totalement disparu.
10:13Nous avons versé
10:13l'année dernière
10:14pour toute l'Union européenne
10:1521 milliards d'euros
10:16à la Chine
10:17pour importer
10:18des panneaux produits
10:19dans des camps de travail
10:20dans le Xinjiang
10:21produits avec de l'énergie
10:22et des centrales à charbon.
10:23On ne peut pas dire
10:24que tout est un échec.
10:24L'éolien offshore,
10:26par exemple,
10:26en France,
10:26c'est loin d'être un échec.
10:27Il y a un seul parc,
10:28Madame Forêt, aujourd'hui.
10:29Il y a un milliard d'euros
10:29de gains pour ce secteur-là.
10:33C'est très très faible
10:33malheureusement
10:34parce que les parcs offshore
10:35ont été lancés en 2007.
10:36Il y en a un seul
10:37qui a ouvert au large de la boule.
10:38Il y en a un autre
10:38qui est en train
10:39d'être finalisé.
10:41Il y a très peu d'emplois
10:42par rapport à l'argent
10:42qu'on a mis.
10:43Et par ailleurs,
10:44subventionner pour subventionner,
10:45ce n'est pas le problème.
10:46C'est qu'est-ce qu'on est capable
10:47de construire comme filière ?
10:48On a besoin d'emplois
10:48dans le nucléaire.
10:49On a besoin d'emplois
10:50dans la rénovation énergétique
10:51des bâtiments.
10:53Je vous donne un exemple.
10:54Si on avait mis
10:54pour la rénovation
10:56des bâtiments
10:56tout l'argent qu'on a gâché
10:57dans les éoliennes
10:58et que n'on servait à rien
10:59pour la décarbonation,
11:00on aurait pu changer
11:01toutes les chaudières à fioul
11:02et toutes les chaudières à gaz
11:03par une pompe à chaleur
11:04et on aurait fait
11:05bien plus d'économie carbone.
11:07Donc le problème,
11:07c'est qu'en France,
11:08après avoir gâché 40 ans
11:09de débats complètement lunaires
11:11sur le nucléaire
11:12en racontant n'importe quoi
11:13alors qu'il y avait
11:13une urgence climatique
11:14et que la France avait
11:15un demi-secre d'avance
11:16dans ses filières,
11:17on a encore perdu 20 ans
11:19avec des éoliennes
11:19et des photovoltaïques.
11:20François, stop deux minutes.
11:22Quand même,
11:23tout le message
11:23qui a été renvoyé
11:24cette semaine
11:25au cours des discussions,
11:26c'est la droite et le RN
11:28bloquent toutes les mesures
11:29qui ont été prises
11:29pour essayer de lutter
11:30contre le réchauffement climatique.
11:32Est-ce que c'est par climato-sceptisme ?
11:34Est-ce que c'est parce que vous dites
11:35avant les municipales,
11:37il faut être bien
11:38avec ceux qui ne sont pas contents
11:41de ces mesures ?
11:42C'est quoi votre position
11:43sur le réchauffement climatique
11:44aujourd'hui
11:45alors qu'on voit
11:46des températures incroyables
11:47et qu'on voit que c'est
11:48une urgence quand même
11:49essentielle ?
11:50Mais c'est que c'est une urgence
11:51et que les solutions
11:52qui ont été mises
11:53par nos adversaires
11:54ne sont pas les bonnes.
11:55Alors, l'ironie veut
11:56que la première fois
11:56que vous avez eu la gentillesse
11:57de m'inviter il y a trois ans
11:58sur ce plateau,
11:58on parlait déjà de ça.
11:59Je vous avais dit
12:00que les politiques punitives
12:03contre l'écologie
12:04non seulement ne marcheraient pas...
12:05C'est ici d'une convention citoyenne,
12:06ça avait été débattu,
12:07c'était très démocratique ces mesures.
12:10Non mais c'est pas très démocratique
12:11il y a 80% des Français
12:12qui sont contre les éoliennes.
12:12Pourquoi les éoliennes sont punitives ?
12:14C'est pas de la philosophie.
12:15Parce qu'il faut les payer.
12:17Non, il faut pas tout payer.
12:17On a l'impression
12:18que vous avez un dogme
12:19sur les éoliennes
12:19parce que les gens
12:20trouvent que c'est pas beau,
12:21que ça fait du bruit.
12:21Oui, par ailleurs
12:22si vous habitez à côté
12:23je suis pas sûr
12:23que vous seriez heureux.
12:24Oui, mais moi j'en ai mis
12:25dans mon département
12:26quand même, madame,
12:27avec des gens
12:27qui le vivent très mal
12:28et qui ont l'impression
12:29que la seule façon
12:31de les bloquer
12:31c'est pas leur vie à eux,
12:32c'est la vie
12:33d'un certain nombre
12:33d'espèces animales.
12:34Il faut peut-être
12:34le négocier différemment
12:35pour l'implanter différemment.
12:36Sur les éoliennes,
12:37il n'y a pas de dogme.
12:37Vous, c'est mieux
12:38de quoi qu'il arrive.
12:39Pas du tout,
12:39pas du tout.
12:40C'est l'inverse.
12:40J'ai toujours dit,
12:41on a toujours dit,
12:42les éoliennes peuvent être utiles
12:43dans des pays
12:44qui n'ont pas de filière nucléaire
12:45et pas de filière hydroélectricité.
12:46Par exemple, la Pologne
12:47qui produit essentiellement
12:48son énergie,
12:49son électricité,
12:50pardon,
12:50sur le charbon
12:51pourrait utiliser des éoliennes.
12:53Le problème de la France,
12:54c'est ce que dit
12:54Jean-Marc-Jean-Covici
12:55qui n'est pas du tout
12:56Rassemblement National,
12:57qui est beaucoup plus proche
12:57des parties de gauche
12:58que vous recevez souvent
13:00sur France Inter,
13:00c'est qu'on a investi
13:02plus de 100 milliards d'euros
13:03pour produire de l'électricité
13:04bas carbone
13:05avec les éoliennes
13:06et les photovoltaïques
13:06alors que notre électricité
13:07était déjà bas carbone.
13:09Donc le dogme,
13:10il est là, madame.
13:11C'est qu'au lieu d'investir,
13:12je ne vous ai pas dit
13:12qu'il ne fallait rien faire,
13:13je vous ai dit
13:13c'est de l'argent gâché
13:14parce que pendant ce temps,
13:15on a pris du retard
13:15sur la rénovation thermique,
13:17on a pris du retard
13:17sur les véhicules propres,
13:18on a pris du retard
13:19sur la réindustrialisation verte
13:21donc tout cet argent
13:22il ne pousse pas sur les arbres
13:23et donc quand on choisit
13:24par dogmatisme
13:25et vous le savez très bien
13:26parce qu'il y a eu
13:27des rapports totalement objectifs
13:29là-dessus
13:29de s'attaquer au nucléaire
13:30pour des raisons
13:31totalement électoralistes.
13:32Après il y a des difficultés concrètes.
13:33Là il fait très chaud
13:34par exemple les centrales,
13:35c'est très compliqué
13:36de les refroidir.
13:37Est-ce que les épisodes de canicule
13:39vont être de plus en plus nombreux ?
13:40Est-ce que c'est vraiment
13:41une bonne idée de se dire
13:42on va mettre un moratoire
13:43sur des énergies renouvelables
13:44qui peuvent pallier
13:44ce genre de problème ?
13:46Je ne pallie pas Madame Forêt
13:47parce que quand le nucléaire
13:48malheureusement doit se baisser
13:49effectivement l'été
13:50on a besoin de moins de centrales
13:51parce qu'on n'a pas besoin
13:52de chauffage par définition
13:53et qu'on n'a pas déployé
13:54la climatisation
13:55dans notre pays
13:56comme on a le chauffage
13:57les éoliennes
13:58vous ne pouvez pas
13:59les allumer sur commande
14:00et les panneaux photovoltaïques
14:01ils produisent essentiellement
14:02entre 9h et 16h.
14:04Donc tout ça
14:04est un mensonge d'Etat
14:05vraiment je m'étonne
14:07que ce ne soit pas encore
14:08mieux connu aujourd'hui
14:09c'est pour ça qu'on veut
14:10développer les barrages
14:12l'hydroélectricité
14:13vous pouvez les employer
14:14quand vous voulez
14:15et c'est beaucoup plus efficace
14:16les stations de pompage
14:18il y a beaucoup de capacités
14:19en France
14:19on le dit
14:20et c'est assez étrange
14:21parce qu'à chaque fois
14:22on nous reproche
14:23vous avez dit vous-même
14:23vous êtes contre
14:24les énergies renouvelables
14:25il y a 5 grandes énergies renouvelables
14:26donc il y a l'hydroélectricité
14:27les éoliennes
14:28le panneau photovoltaïque
14:29la géothermie
14:29l'aérothermie
14:30on est pour 3
14:31le développement massif
14:33de 3 de ces énergies renouvelables
14:34on comprend
14:34bah oui d'accord
14:35mais nos adversaires
14:36eux ils ne proposent pas
14:37de développer l'hydroélectricité
14:38par exemple
14:38et personne ne leur en fait le reproche
14:39le vote définitif
14:41c'est mardi
14:41si le gouvernement arrive
14:43à réussir à enterrer ces mesures
14:45quelle sera votre réaction ?
14:46on le déplorera
14:47parce que ce sera
14:48un manque de respect
14:49de la volonté des français
14:50exprimés par leurs représentants
14:51mais aussi dans un certain nombre de sondages
14:52mais on verra les conséquences
14:54qu'ils en tirent
14:54bon si la loi
14:55elle repart au Sénat
14:56bon c'est pas très grave
14:57si par contre
14:58le gouvernement
14:59prend prétexte
15:00du fait que cette loi
15:01n'est pas votée à l'Assemblée
15:02pour déployer
15:03la fameuse PPE 3
15:05le plan pluriannuel
15:06sur l'énergie
15:07qui est à l'origine de cette loi
15:09parce qu'en fait
15:09excusez-moi de prendre un peu de temps
15:11mais il voulait publier
15:12ce plan par décret
15:14sans vote du Parlement
15:16Marine Le Pen
15:16seule contre les autres
15:17a obtenu
15:18que ça passe devant le Parlement
15:19donc on veut pas juste
15:21passer devant le Parlement
15:22on veut qu'il y ait un vote final
15:23donc c'est pas parce que
15:24cette loi serait rejetée
15:25par les macronistes
15:26qu'on accepterait
15:27que le décret soit publié
15:29donc il se passe quoi ?
15:29si ce décret est publié
15:31la question de la censure
15:32se posera
15:32par Marine Le Pen
15:34et Jordan Bardella
15:34parce que ce serait
15:35vraiment une mesure
15:36totalement autoritaire
15:37et contre l'intérêt de la France
15:38sans chance d'aboutir
15:40parce que la gauche
15:41ne la votera
15:41oui vous avez parfaitement raison
15:43mais c'est quoi la conséquence
15:44de tout ça ?
15:45c'est que sur des choix
15:45qui engagent la France
15:46pour 10, 20, 30 ans
15:47et bien à cause
15:49des magouilles électorales
15:50de l'année dernière
15:50et bien il n'y a pas de majorité
15:51en France pour décider
15:52quoi que ce soit
15:52donc c'est aussi
15:53la difficulté
15:54la difficulté de tout ça
15:55c'est que oui
15:56c'est aujourd'hui très dur
15:57d'engager la France
15:58sur des choix structurants
15:59puisqu'il y a une chambre
16:00introuvable
16:00et il n'y a pas de majorité
16:01politique en France
16:02allez François
16:02on passe à votre image
16:03le conclave retraite
16:05c'est un peu une vieille photo
16:06parce qu'il n'y a pas
16:07de photo très récente
16:08de ce conclave
16:09et puis cette fumée blanche
16:10qu'on attend toujours
16:11alors c'est une vieille photo
16:12où il y avait
16:13tous les participants
16:14depuis plusieurs sont parties
16:16la CGTFO
16:18et restaient mardi dernier
16:19les syndicats
16:21qui essayaient de chercher
16:21un compromis
16:22sur au fond
16:23le sujet essentiel
16:25c'est à quelles conditions
16:26on peut quand même
16:27adopter la réforme à 64 ans
16:28à quelles conditions
16:29c'est à dire
16:30pour les femmes
16:31pour la pénibilité
16:32alors les syndicats
16:33qui restaient autour de la table
16:34ont forcément
16:35monté un peu les enchères
16:36parce qu'ils ne veulent pas
16:37se faire accuser
16:38d'être des traîtres
16:39par ceux qui sont
16:40en dehors du conclave
16:41le MEDEF s'est durci
16:43en disant
16:43c'est pas nous
16:43qui allons payer l'addition
16:44on ne va pas augmenter
16:45le coût du travail
16:46donc prochaine séance lundi
16:48on ne sait d'ailleurs
16:49pas exactement
16:49si le MEDEF y sera ou pas
16:51probablement oui
16:51et au fond
16:53qui va payer la facture
16:54le MEDEF a dit
16:55c'est pas nous
16:56donc est-ce que la facture
16:57va revenir entre les mains
16:58du gouvernement
16:59si jamais les partenaires sociaux
17:01disent
17:01bah peut-être
17:01une augmentation de la CSG
17:03ou peut-être
17:04baisser les pensions
17:05des retraités
17:06les plus aisés
17:06donc c'est une patate
17:08dans les mains
17:09du gouvernement
17:10mais derrière
17:11ce qui se joue quand même
17:12c'est qui est capable
17:13en France
17:13de faire des compromis
17:14sachant qu'on est quand même
17:16dans une situation
17:16budgétaire compliquée
17:18qu'on est en risque
17:19de marginalisation
17:20sur la scène internationale
17:22et donc il y a un moment
17:23actuellement
17:24autour de ce conclave
17:25c'est est-ce qu'on reste bloqué
17:26pendant deux ans
17:27dans une situation
17:28politique très compliquée
17:30ou est-ce que certains partenaires
17:32peuvent aider
17:33aux compromis
17:34Monsieur le Premier Ministre
17:40en janvier dernier
17:41par écrit
17:42et devant la représentation nationale
17:44vous preniez l'engagement
17:45de remettre en chantier
17:46la réforme des retraites
17:48en autorisant
17:49des discussions
17:50sans tabou
17:51pas même
17:51sur l'âge de la retraite
17:52c'était vos mots
17:53Monsieur le Premier Ministre
17:55nous vous demandons
17:56que vous teniez l'engagement
17:58que vous aviez pris
17:58qu'il y ait un accord global
17:59et qu'il n'y ait pas
18:00des partenaires sociaux
18:01que le dernier mot
18:02revienne au Parlement
18:03Monsieur le Premier Ministre
18:05déposerez-vous
18:05avant la trêve estivale
18:07un projet de loi
18:08du gouvernement
18:09en ce sens
18:10autorisant les parlementaires
18:11à faire leur travail
18:12de parlementaire
18:13et remplir les conditions
18:15pour lesquelles
18:15ils ont été élus
18:16si vous ne le faisiez pas
18:17Monsieur le Premier Ministre
18:17vous vous exposeriez
18:18vous vous en doutez
18:19à la censure
18:20Le député socialiste
18:22Boris Vallaud
18:23c'était mardi
18:23lors des questions
18:25au gouvernement
18:25à l'Assemblée
18:26et vous alors
18:27Jean-Philippe Tanguy
18:28et le RN
18:28qu'est-ce que vous faites
18:29si rien ne sort
18:31de ce conclave
18:31et surtout si ça ne revient
18:32pas devant le Parlement
18:33Déjà on espère encore
18:35qu'on aura un compromis
18:36il y a des choses intéressantes
18:37qui peuvent être négociées
18:38sur le droit des femmes
18:39les femmes qui ont travaillé dur
18:41ont aujourd'hui
18:42des vraies discriminations
18:42dans leur déroulement de carrière
18:44et la prise en compte
18:45de la réalité de leur travail
18:46dans la valorisation
18:47de leur pension
18:47moi chaque semaine
18:48j'ençois des femmes d'artisans
18:49des femmes d'agriculteurs
18:50ou des femmes de salariés
18:51qu'on eut des familles
18:53et qu'on parle
18:54à la retraite
18:54Mais s'il y a un compromis
18:55sans bouger facialement
18:57aux 64 ans
18:58vous dites c'est bien ?
18:59Ah oui oui c'est bien
18:59Vous dites c'est mieux
19:01que si c'était pire ?
19:02Oui oui tout à fait
19:02Parce que vous
19:03vous prenez pénibilité
19:04même si c'est incomplet
19:05vous prenez progrès
19:07pour les femmes
19:07en vous disant
19:08éventuellement
19:09décote 66 on verra
19:11mais vous vous dites
19:12finalement le tabou
19:13enfin le dogme
19:14nous dit 64 ans
19:15on y va quand même
19:16Nous on l'a renvoyé
19:17à la présidentielle
19:18On proposera aux français
19:20toujours la retraite
19:21qui reviendra à 62 ans
19:22mais ça ne sert à rien
19:23aujourd'hui de promettre
19:24quelque chose
19:24qui ne peut pas existir
19:25Mais on sait très bien
19:27qu'à chaque fois on dit
19:28toujours malheureusement
19:29le Rassemblement National
19:30n'a pas gagné les élections
19:31donc on ne peut pas appliquer
19:32la médiocrité des autres
19:34à nous-mêmes
19:34mais les droits
19:36on sait approprier
19:37une vieille tradition
19:38de gauche
19:39qui est d'amener
19:39ce qu'on peut
19:40aux familles françaises
19:41et aux travailleurs
19:42et pas être dans la surenchère
19:43comme malheureusement
19:44aujourd'hui
19:44dans laquelle s'est enfermée
19:46une partie de la gauche
19:46pour la totalité
19:47donc si je peux ramener
19:48des carrières plus justes
19:50pour les femmes
19:50je prends
19:51si je peux ramener
19:52un an de moins
19:53de cotisation
19:54pour des personnes
19:54en invalidité
19:55ou en inadaptitude
19:56au travail
19:56je prends
19:57et on prend tout ce qu'on peut
19:59de concret
20:00pour les travailleurs français
20:01mais comme il y a
20:03quand même des déficits
20:04s'il y a ces avancées-là
20:05il faudra les financer
20:06est-ce que par exemple
20:07vous dites
20:07CSG sur les retraités
20:10les plus importants
20:11c'est acceptable
20:11ou moins de pensions
20:13pour les gros retraités
20:14c'est acceptable
20:15pour vous ou pas ?
20:16mais c'est surtout
20:16qu'il faut que le patronat
20:18prenne ses responsabilités
20:19au lieu de toujours
20:20se plaindre
20:21et exploite
20:22les talents
20:22des français
20:23voilà quand je vois
20:24à quel point les jeunes
20:25la fin des études moyennes
20:26c'est 22 ans
20:27le premier emploi stable
20:28c'est 25-26 ans
20:29ce n'est pas normal
20:30c'est-à-dire embauché
20:31embauché plus jeune
20:32les seniors
20:34sont encore profondément discriminés
20:35vous enlevez les fonctionnaires
20:37un certain nombre d'emplois protégés
20:38tant mieux pour eux
20:39finalement
20:39il y a encore beaucoup de seniors
20:40qui se sont mis à la porte
20:41bien trop tôt
20:41et quelque chose
20:42qu'on ne dit jamais
20:43les personnes en situation
20:44de handicap
20:44qui peuvent travailler
20:45qui ont des choses
20:46à apporter à notre pays
20:47sont encore discriminés
20:49ne sont pas employés
20:49comme elles le devraient
20:51donc en fait
20:51nous avons beaucoup de gisements
20:52de personnes actives
20:54qui pourraient travailler
20:55qui ne sont pas valorisées
20:57pour différentes raisons
20:58on pourrait aussi parler
20:59des carrières des femmes
21:00et ça le patronat
21:01n'en parle jamais
21:02donc moi je veux bien
21:03avoir une discussion sérieuse
21:04avec le MEDEF et la CPME
21:06mais il faut aussi
21:07qu'il nous explique
21:07pourquoi après 30 ans
21:09de promesses
21:09il y a autant de françaises
21:11et de français
21:11qui sont à côté
21:13du marché de l'emploi
21:13alors qu'ils sont employables
21:14moi je veux juste comprendre
21:15est-ce que la censure
21:16est exclue sur ce sujet
21:17parce que je ne vous avais pas
21:18complètement répondu
21:19à cette question
21:20vous avez d'abord dit
21:21ça peut s'arranger
21:22si ça ne s'arrange pas
21:25ce qui est vrai
21:26c'est que nous n'avons jamais
21:27mis la réforme des retraites
21:29pardon
21:29l'âge de la réforme des retraites
21:31comme une ligne rouge
21:33parce qu'à partir du moment
21:33où on engageait des discussions
21:34avec M. Barnier
21:35puis avec M. Béroud
21:36c'était une ligne rouge
21:37de la Macronie
21:37donc vous ne pouvez pas avoir
21:38comment dire
21:39entré en négociation sérieuse
21:40c'est pour ça que le PS
21:41d'ailleurs s'est aligné sur nous
21:42en mettant la retraite
21:43comme une ligne rouge
21:44sinon ça veut dire
21:45qu'il n'y a pas de discussion
21:45alors ça veut dire
21:46pour être très précis
21:47s'il n'y a pas d'accord
21:48et que la gauche dépose
21:51une motion de censure
21:52en disant
21:52on veut remettre en cause
21:53la retraite à 64 ans
21:55vous ne suivez pas vous
21:56vraiment ça dépendra
21:57de ce que M. Béroud
21:57annonce par rapport
21:58à ce conclave
21:59parce que par contre
21:59par rapport à la ligne rouge
22:01qu'on n'avait pas fixée
22:02lui s'est mis tout seul
22:03dans une impasse
22:04en ouvrant ce truc
22:05et en baladant les français
22:06il y a quand même
22:07beaucoup de gens
22:07moi je le vois sur le terrain
22:08qui voyant ce conclave
22:10se réunir
22:10ont eu de l'espoir
22:11et ça c'est M. Béroud
22:12est-ce que c'était
22:13pour gagner du temps ?
22:14ça veut dire que
22:14si le texte ne repart pas
22:15si un texte ne repart pas
22:16à l'Assemblée
22:17à ce moment-là
22:18vous votez avec les socialistes
22:19non il n'y a pas d'automaticité
22:21mais on veut voir
22:21que M. Béroud
22:22on a l'impression
22:22que chacun propose
22:24une motion de censure
22:25en espérant que l'autre
22:25ne le fera pas
22:26je parle du PS et du RN
22:27c'est une sorte de vote calibré
22:29comme on faisait
22:29sur la quatrième
22:30en manifestant son opposition
22:32mais en pensant pas
22:33que c'est réunir
22:33comme si personne
22:34n'avait vraiment intérêt
22:35à ce que ce gouvernement
22:37soit censuré
22:37et que ça puisse mener
22:38à une dissolution
22:38si mais nous on a intérêt
22:40à censurer une mauvaise politique
22:41nous on n'a aucune difficulté
22:42nous on est prêts à gouverner
22:43il y a une difficulté quand même
22:44si ça menait à une dissolution
22:46et que Marine Le Pen
22:47ne pouvait pas se représenter
22:48et qu'elle perdait
22:48son siège de députée
22:49c'est une difficulté non ?
22:50c'est sûr que c'est une injustice
22:51surtout
22:52c'est une injustice surtout
22:53mais ça Marine Le Pen
22:54n'y a pas peur
22:54d'ailleurs je vous ai montré
22:55avec la politique énergétique
22:56qu'on avait mis
22:57d'une façon très claire
22:58et sans aucune ambiguïté
22:59la censure dans la balance
23:01que M. Béroud
23:02c'est une menace
23:02alors
23:03j'ai pas bien compris moi
23:05je voudrais que vous me explique
23:06il y a peut-être
23:08l'injustice que subit Marine Le Pen
23:09mais il y a aussi
23:10maintenant une vraie menace
23:11pour les macronistes
23:12c'est que la dissolution
23:13est aujourd'hui possible
23:14ce n'était pas le cas
23:15avec M. Barnier
23:15voilà
23:15mais dites-moi
23:16sur exactement
23:17les conditions de la censure
23:18pour vous
23:19vous dites
23:19on attend de voir
23:21ce que M. Béroud va faire
23:22qu'est-ce que vous attendez de lui
23:23pour ne pas le censurer
23:25sur cette affaire des retraites
23:26mais c'est pas
23:27une fois plus
23:27c'est pas une ligne rouge
23:28mais je trouverais ça
23:29démocratiquement très inquiétant
23:30que M. Béroud
23:31ne tire aucune conséquence
23:32politique et sociale
23:33d'un conclave
23:34qu'il a lui-même ouvert
23:35c'est-à-dire qu'il y a
23:37aujourd'hui une convergence
23:38des luttes
23:38sans mauvais jeu de mots
23:39vous avez le problème
23:40des retraites
23:41avec quand même
23:41le mensonge de M. Béroud
23:42s'il n'y a mis
23:43n'en tire aucune conséquence sociale
23:44les annonces sur le budget
23:46qui vont arriver au 14 juillet
23:47c'est demain
23:48et la politique énergétique
23:49donc là M. Béroud
23:50qui a mis la poussière
23:51sous le tapis
23:51là la poussière
23:53déborde complètement
23:54et maintenant
23:55il va falloir rendre des comptes
23:55mais pour vous
23:56le moment clé
23:56c'est le 14 juillet
23:57c'est-à-dire
23:58tout s'est annoncé
23:59c'est la rentrée
24:00bien sûr
24:01c'est le 14 juillet
24:05énergétique
24:05les retraites
24:06et le budget
24:07là M. Béroud
24:08il a un moment de vérité
24:09il ne suffit pas
24:10de jouer Mendès France
24:11il faut l'être
24:11Pour terminer sur les retraites
24:13est-ce que vous pouvez
24:13nous assurer aujourd'hui
24:14que votre programme
24:15de 827
24:16sera le même
24:17que le programme 2022
24:18sur cette question ?
24:19Le même dans les détails
24:21non mais sur l'âge de départ
24:22remis à 62 ans
24:23oui
24:23Vous y croyez vraiment à ça ?
24:26Oui mais je pense surtout
24:26que c'est nécessaire
24:27par rapport aux conditions de travail
24:28des Françaises et des Français
24:30avec des métiers
24:31très difficiles
24:31qui font que
24:33maintenir les gens
24:33dans des travaux
24:35y compris des métiers de service
24:36que les gens sous-estiment
24:37les services aux personnes
24:38dans les EHPAD
24:39ou même auprès des enfants
24:41qui sont physiquement
24:42très éreintants
24:43de toute façon
24:43ce n'est pas possible
24:44et ça a des coûts cachés
24:45au-delà du malheur
24:46que ça provoque chez les gens
24:47ça a des coûts cachés
24:48sur le système social
24:49donc on pense que c'est
24:50une bonne réforme
24:50de le maintenir
24:51à l'âge plus bas
24:52par contre il faut de la justice
24:53par le bas
24:53avec les gens
24:54qui doivent partir plus tôt
24:55mais par le haut aussi
24:56effectivement on ne s'interdit pas
24:58quand même
24:58de demander à des gens
24:59qui ont des carrières faciles
25:00plus d'efforts
25:01par exemple
25:02plus d'efforts
25:04c'est-à-dire
25:04j'ai entendu l'histoire
25:05de partir à 66
25:07plutôt que 67 ans
25:07pour ne pas avoir des cotes
25:08je ne vois pas l'objet
25:10de cette idée
25:11qui vient de la CFDT
25:12moi j'ai eu la chance
25:13et l'opportunité
25:14de faire des études
25:14j'ai un métier
25:16qui ne me fait pas porter
25:17de charges lourdes
25:18où psychologiquement
25:19on n'est pas pénible
25:19je ne vois pas pourquoi
25:20je partirais à 66 ans
25:21sans des cotes
25:22et on est beaucoup
25:22en France dans ce cas-là
25:24je vous demande ça
25:25parce que vous assumez
25:25quand même aujourd'hui
25:26une évolution
25:27de votre programme économique
25:29sur la rigueur budgétaire
25:30par exemple
25:31une réflexion interne
25:33a été ouverte
25:33sur la règle d'or
25:34c'est quand même
25:35une rupture
25:36avec votre ADN
25:38c'est vrai que
25:39nous on n'aime pas
25:40limiter la liberté
25:41du Parlement
25:41mais je suis bien obligé
25:42de prendre en compte
25:43deux phénomènes
25:43premier phénomène
25:45quand il y a des efforts
25:46à faire
25:47le système politique
25:48favorise des coupes
25:50sur l'investissement
25:51ce qu'il ne faudrait pas faire
25:52et laisse partir
25:53les dépenses de fonctionnement
25:55M. Bérou
25:55nous a annoncé
25:567% de hausse
25:58de la masse salariale
25:58de l'Etat
25:59dans une année
25:59sous-disant de rigueur
26:00bon
26:00et les investissements
26:02ont été coupés
26:02la recherche fondamentale
26:04les investissements
26:05dans l'agriculture d'avenir
26:05l'industrie
26:06je ne vous fais pas la liste
26:07mais tous les dépenses
26:08d'investissement
26:08ont été savrées
26:08alors qu'il faut faire l'inverse
26:09donc l'idée de cette règle d'or
26:11ce n'est pas l'histoire de Bruxelles
26:12ça ne m'intéresse pas
26:13ce que Bruxelles veut
26:13qui est quand même la règle
26:15qui est quand même la règle imposée
26:15par Bruxelles
26:16des 3%
26:16oui mais c'est surtout imposée
26:17par les marchés
26:18en fait
26:18c'est à dire qu'après 30 ans
26:19du traité de Maastricht
26:20qui avait mis
26:21ce sujet là
26:22donc vous vous pliez au marché
26:23mais c'est à dire
26:24ce n'est pas moi qui me plie
26:25c'est qu'on m'a mis dedans
26:26c'est à dire à partir du moment
26:27où les autorités françaises
26:28n'ont pas veillé
26:29à ce que la dette des français
26:30soit possédée par des français
26:31ou au moins des européens
26:32aujourd'hui on a plus de la moitié
26:34de la dette française
26:35qui est détenue par des étrangers
26:36et en particulier
26:37des non-européens
26:38je finis ça
26:39et donc ça veut dire que demain
26:40on peut avoir une attaque spéculative
26:41à tout moment
26:41et vous pouvez fanfaronner
26:43quel que soit votre parti
26:45vous devrez payer très cher
26:46est-ce que vous vous rendez compte
26:47de ce que vous dites
26:48par rapport au discours traditionnel
26:50du rassemblement national
26:51qui était d'abord
26:52contre la monnaie unique
26:53ensuite contre les règles
26:55de bonne gestion
26:56est-ce que c'est la normalisation
26:58complète du RN
27:00qui est en train de se produire là ?
27:01c'est pas la normalisation
27:02je ne l'espère pas en tout cas
27:03parce que ça voudrait dire
27:04que je n'ai rien à faire là
27:06mais c'est là
27:07comment vous dire
27:08c'est le temps qui passe
27:09c'est à dire que
27:10vous savez cette formule
27:11que François Mitterrand
27:11avait eue sur l'euro
27:12pour l'Allemagne
27:13et quoi les difficultés
27:13qui deviennent plus concrètes
27:14en fait
27:14vous approchez du pouvoir
27:15donc vous dites
27:16on va pas pouvoir
27:17il va falloir quand même
27:18ça commenter de la réalité
27:19c'est que des phénomènes
27:20s'installent avec le temps
27:22la monnaie unique
27:22c'est pas pareil
27:23d'avoir une critique
27:24de la monnaie unique
27:24en 2003
27:26quand elle a un an
27:27qu'en 2023
27:28quand elle a 21 ans
27:29elle s'est installée
27:30critiquer
27:31comment dire
27:32avoir plus de liberté budgétaire
27:33quand la dette est à 1400 milliards d'euros
27:36comme à la fin de Sarkozy
27:38et pas à plus de 3200 milliards
27:39à la fin de Macron
27:40c'est pas la même position
27:41mais il faut ne s'est pas reconnaître
27:42que vous êtes quand même
27:43bien trompé au début
27:44pas du tout
27:45non non
27:46la monnaie unique
27:46elle est toujours pas fonctionnelle
27:47malheureusement
27:48mais le fait est
27:49que je ne peux pas en sortir
27:49donc François Mitterrand avait dit
27:51l'euro c'est un clou
27:53dans la main des allemands
27:54c'était aussi un clou
27:55dans la main des français
27:56et je ne peux pas enlever le clou
27:58et ça cette évolution
27:59elle vient de vous
28:00parce qu'on sait
28:00que vous n'êtes pas exactement
28:01toujours le plus orthodoxe
28:04par rapport à tous les gens
28:05du fond national
28:05du rassemblement national
28:06pardon
28:07c'est quelque chose
28:08que vous vous poussez
28:09vous avez l'impression
28:09qu'il y a un consensus global
28:11dans le sein du parti
28:12et de vos électeurs là dessus
28:13sur ce pragmatisme
28:15qui est de dire
28:16écoutez on fait avec ce qu'il y a
28:18et on essaie de faire avec
28:19le mieux possible
28:20je pense que c'est surtout
28:22beaucoup de nos critiques
28:23on sous-estimait à quel point
28:25Marine Le Pen travaille
28:25ses sujets de fond
28:26donc elle évolue
28:27et elle évolue
28:29quand un certain nombre
28:30de réalités
28:31font qu'une position
28:33qui était bonne
28:33il y a 20 ans
28:34ne peut plus l'être
28:35aujourd'hui
28:35et ce serait l'inverse
28:36totalement en économie
28:37qui serait inquiétant
28:38c'est à dire
28:38comment dire
28:40ajouter le moulin à prière
28:41sur des phénomènes
28:42qui changent profondément
28:43on en a parlé
28:44du changement climatique
28:45par exemple
28:45comment dire
28:47il faut tirer
28:47un certain nombre
28:48de réalités
28:48mais la philosophie par contre
28:50de la bonne gestion
28:50n'a pas changé
28:52au rassemblement national
28:53on avait toujours été pour
28:54sacraliser les investissements
28:55sur
28:56comment dire
28:58les dépenses de fonctionnement
28:59excusez-moi
28:59ce qui est vrai par contre
29:00pour ne pas me cacher
29:01derrière mon petit doigt
29:01c'est qu'à partir du moment
29:03où vous êtes susceptible
29:05et vu comme par les marchés
29:07pardon
29:07ou par les puissances étrangères
29:08d'arriver au pouvoir
29:09il y a un certain nombre
29:10de questions
29:10on ne peut plus dire n'importe quoi
29:11non c'est pas ça
29:12mais il faut répondre
29:13à un certain nombre
29:13de questions précises
29:14sur lesquelles avant
29:15on ne nous attendait pas
29:16ça c'est vrai
29:16on continue je voudrais
29:19vous faire écouter
29:20Marine Le Pen
29:21c'était cette semaine
29:21au salon du Bourget
29:22elle est interrogée
29:23sur Caroline Parmentier
29:25aujourd'hui députée
29:26mais qui surtout
29:27était avant son attaché
29:28de presse
29:29et dont Mediapart
29:30a exhumé des écrits
29:31datant pour les plus récents
29:32de 2018
29:33sur sa page Facebook
29:35elle y défend entre autres
29:36la théorie du grand remplacement
29:38ou le maréchal Pétain
29:39ça peut être une fierté
29:41pour moi
29:41de me dire
29:42que j'ai arraché
29:42un certain nombre
29:43de personnes
29:43à ces pensées-là
29:44à ce courant de pensée-là
29:46je pense que c'est aussi
29:48le rôle des politiques
29:49et que quand vous réussissez
29:50à faire ça
29:51convaincre des gens
29:52que les pensées
29:54qu'ils défendent
29:55ou qu'ils développent
29:56sont erronées
29:59voire inadmissibles
30:00ben vous avez rempli
30:03un des rôles
30:04qui est le rôle
30:05d'un dirigeant politique
30:06et donc je ne peux
30:07évidemment que me réjouir
30:08Jean-Philippe Tanguy
30:09croyez-vous sincèrement
30:11que Caroline Parmentier
30:12qui est amie de longue date
30:14de Marine Le Pen
30:15et journaliste
30:15pendant trois décennies
30:17au journal Présent
30:18a évolué
30:20en quelques mois
30:21et changé ses idées
30:22en arrivant
30:23en étant recrutée
30:24au RN
30:25pour faire la campagne
30:26présidentielle
30:27et pour être l'attachée
30:28de presse
30:28de Marine Le Pen
30:29c'est plus qu'une évolution
30:30c'est une rupture
30:31totale d'idées
30:32moi Caroline Parmentier
30:33c'est mon amie
30:34et quand je lis
30:35certains propos
30:36et donc j'ai une pensée
30:36pour elle
30:37évidemment
30:38quand je lis
30:39certains propos
30:39ce n'est pas la femme
30:40que je connais
30:40et ce n'est pas non plus
30:41la femme qui me connaît moi
30:42mais ça date de 2018
30:44on n'est pas en train de parler
30:45on dit que Madame Parmentier
30:46est homophobe
30:47il se trouve que
30:47j'ai eu un chagrin
30:48personnel privé
30:50dans ma vie privée
30:51tout le monde sait
30:52que je suis homosexuel
30:53Caroline Parmentier
30:54m'a soutenu
30:55m'a aidé
30:55et je n'ai à aucun moment
30:56vu un sentiment homophobe
30:57dans son comportement
30:59donc c'est vrai
30:59que la personne
31:00que j'ai pu découvrir
31:01dans ses propos
31:01qui sont visibles
31:03ce n'est plus du tout
31:04la même personne
31:05donc visiblement
31:05ce que dit Marine Le Pen
31:06est tout à fait vrai
31:07et surtout la mission
31:09et j'ai été assez fière
31:11que Marine Le Pen
31:11la revendique ainsi
31:12du Rassemblement National
31:14qui est aussi
31:14de proposer à nos compatriotes
31:16une voie républicaine
31:17une voie universaliste
31:18et de faire rompre
31:20avec un certain nombre
31:21de gens
31:21avec des idées
31:22qui seraient dangereuses
31:23pour la France
31:23est aussi un des rôles
31:25du Rassemblement National
31:25et on devrait s'en féliciter
31:27il y a une accumulation
31:28on a beaucoup parlé
31:29pendant les dernières législatives
31:30de ce que vous avez appelé
31:32les brebis galeuses
31:32donc ces députés
31:34qui avaient eu des propos
31:35enfin ces candidats
31:35qui avaient eu des propos
31:36inadmissibles
31:37à différents moments
31:38dans le passé
31:39ou plus proche
31:40il y a ces groupes Facebook
31:41qui ont été révélés
31:42récemment par le journal
31:44par le média
31:44Les Jours
31:45où il y a eu des propos
31:46racistes ignobles
31:47tenus par des membres
31:48de ces groupes
31:49qui étaient administrés
31:50par des cadres
31:51ou des députés RN
31:52est-ce qu'à un moment
31:53vous ne vous dites pas
31:54on n'arrive pas
31:54à faire le ménage
31:55on fait la promesse
31:56à chaque fois
31:57qu'il y aura un ménage de fées
31:58ça ne marche pas
31:59Moi je pense
31:59que c'est la dernière fièvre
32:01purge avant
32:02que la maladie soit guérie
32:03voilà
32:04Mais vous êtes le parti
32:05qui dit préférence nationale
32:07est-ce qu'à partir du moment
32:08où vous affirmez
32:09au fond
32:09qu'on fait une discrimination
32:11selon la couleur de peau
32:12Ah non non
32:13pas de couleur de peau
32:14là-dedans
32:14Est-ce que ça n'attire pas
32:15obligatoirement
32:16automatiquement
32:17des candidats
32:18dont vous ne voulez plus
32:19aujourd'hui
32:20Quand Victor Orban
32:20votre allié
32:21lors d'un meeting
32:22récent RN
32:23parle des migrants
32:24en disant
32:25ils viennent violer
32:25nos femmes et nos filles
32:26Est-ce que vous ne pensez pas
32:27que ce discours
32:27attise la haine ?
32:28Déjà sur la couleur de peau
32:30il n'y a aucune proposition
32:32vous le savez
32:33fondée sur l'ethnie
32:35ou les pseudos
32:36la pseudo-race
32:37ou tout ce baratin
32:38ça ça n'existe pas
32:39et vous le savez
32:40c'est la nationalité
32:43c'est pas l'ethnie
32:44présurelle ou présumée
32:45c'est vous êtes français
32:46vous avez des droits
32:47et des devoirs
32:47vous n'êtes pas français
32:48vous avez moins de droits
32:49et même moins de devoirs
32:50aussi d'ailleurs
32:50au passage
32:51donc ça n'a rien à voir
32:52que malheureusement
32:54nous ayons chez nous
32:56des personnes
32:56qui n'auront rien à voir
32:57avec nous
32:57et qui en plus
32:58c'était très étrange
32:59puisque s'ils écoutent le discours
33:00ne devraient pas être chez nous
33:01je vais vous donner un exemple
33:02Marine Le Pen à plusieurs reprises
33:03a dit
33:04l'islam est compatible
33:05avec la république
33:05vous suffit d'aller voir
33:07sur les réseaux sociaux
33:07pour voir à quel point
33:08cette opinion affirmée
33:09et réaffirmée
33:10provoque des réactions
33:11effectivement de haine
33:12contre Marine Le Pen
33:13tout le monde peut aller voir
33:14sur les réseaux sociaux
33:15moi-même sur le comité du 9 juin
33:16donc c'est Nazillon
33:17qui défile chaque année
33:18à Paris
33:20je m'étonne d'ailleurs
33:21que ces groupes
33:22soient encore autorisés
33:23ou des anciens amis
33:24de Marine Le Pen
33:24avaient aussi défi
33:26oui effectivement
33:27des ex amis condamnés depuis
33:28comment dire
33:29chaque année
33:30je demande avec Marine Le Pen
33:31la dissolution de ces groupes
33:32je monte
33:33et tout le monde peut le vérifier aussi
33:34au premier front
33:35pour me battre contre eux
33:37j'ai reçu
33:38plus de 60 menaces de mort
33:40il y a des plaintes
33:41qui sont en cours
33:41voilà donc si ces gens
33:43nous menacent de mort
33:43nous haïssent
33:44c'est visiblement
33:45que nous n'avons pas
33:46l'ajada qu'ils souhaitent
33:47et je regrette aussi
33:48d'ailleurs au passage
33:49parce que ce sont
33:49des menaces publiques
33:50que quand ça concerne
33:51un élu du Rassemble national
33:52à savoir votre serviteur
33:53il n'y a aucune solidarité
33:55du reste du paysage
33:56politico-médiatique
33:56c'est à dire que
33:57quand un macroniste
33:59ou quelqu'un de gauche
33:59se fait menacer de mort
34:00et c'est normal
34:01on le soutient
34:02le fait qu'on le soutienne
34:03soit normal évidemment
34:04pas la menace
34:05quand c'est quelqu'un
34:06du Rassemble national
34:07que ce soit il y a le ménage
34:08de confession juive
34:09ou moi-même
34:10qui se prend des torrents
34:11d'un jeu homophobe
34:12là il n'y a aucune solidarité
34:14est-ce que vous considérez
34:15vous avez parlé tout à l'heure
34:15en disant
34:16c'est un peu la dernière génération
34:18c'est à dire
34:18il faut attendre
34:19que le temps passe
34:20que tous les gens
34:20qui ont connu la guerre
34:21la collaboration Vichy
34:22et ceux qui ont pu y participer
34:24soient morts
34:25et leurs descendants aussi
34:26qu'on en ait fini
34:27avec la guerre d'Algérie
34:28si tant est qu'on en arrive
34:29un jour à en finir
34:30est-ce que ça ne veut pas dire
34:31que finalement
34:32c'est des hypothèses bardées là
34:33qui elles
34:34peuvent permettre
34:35d'avoir une forme de virginité
34:36n'être pas comme la marque
34:38Marine Le Pen
34:38avec Jean-Marie Le Pen
34:39et tout le passif
34:40est-ce que ça ne veut pas dire
34:41que c'est ça
34:41l'avenir des gens comme vous
34:43des gens comme Thomas Ménager
34:44des gens qui n'ont jamais
34:46qui n'ont jamais été mêlés
34:48à ce genre de choses
34:49mais toute cette génération
34:51est là
34:51parce que Marine Le Pen
34:52a fait ce travail historique
34:53incroyable
34:54elle a eu ce courage
34:54est-ce que finalement
34:55la personne qui a fait le nettoyage
34:57elle est toujours entachée
34:58d'un certain nombre de choses
34:59comme le disait Elodie tout à l'heure
35:01c'est quand même bizarre
35:03que ce que vous attiriez
35:04tout le temps
35:05les gens qui trouvent qu'Hitler
35:06c'était pas mal
35:07enfin vous voyez
35:07c'est effectivement
35:09vous les virez
35:10ce que vous découvrez
35:11mais c'est quand même
35:12quelque chose de récurrent
35:14mais une fois plus
35:16c'est Marine Le Pen
35:16qui a fait ce travail historique
35:17et d'ailleurs
35:18ce qu'elle lui a coûté personnellement
35:19et c'était dur
35:20et je pense que
35:20au moins on pourrait lui reconnaître ça
35:22parmi même nos adversaires
35:24les plus radicaux
35:26pour au moins reconnaître
35:26ce courage à Marine Le Pen
35:27mais ils ne le font pas
35:28moi aussi
35:29le fait que le Rassemble national
35:31soit le premier parti d'opposition
35:32entre 30 et 40% des voix
35:35selon les sondages
35:36et cette attitude
35:37affirme ses valeurs
35:39affirme qu'on a été systématiquement
35:40malheureusement
35:40quand on en découvre des gens
35:41je trouve que tout le monde
35:42devrait s'en féliciter
35:43et ce n'est pas le cas
35:43dans tous les pays
35:44et ce n'est pas le cas
35:45dans toutes les formations politiques
35:46y compris en France
35:46et en ces zones minoritaires
35:47c'est pas un raisonnement
35:48de dire c'est pas le cas dans tous les pays
35:49mais si on devrait
35:50mais si parce que si
35:51le premier parti d'opposition
35:53jouait avec ses peurs
35:55jouait avec cette haine
35:56ce serait inquiétant
35:56au contraire
35:57nous nous combattons ces haines
35:58et nous combattons ces dérapages
35:59on est le premier parti d'opposition
36:01que parce qu'il laisse
36:02un certain nombre
36:03de brebis galeuses nombreuses
36:04mais non c'est pas pour ça
36:04ça nous empêche de gagner
36:05vous le savez très bien
36:06par ailleurs ça nous empêche de gagner
36:07évidemment c'est une arme
36:08utilisée par nos adversaires
36:09pour nous empêcher de gagner
36:10et si on n'avait pas
36:11ces difficultés
36:12contre lesquelles on se déploie
36:13et qu'on fait tout
36:13pour ne plus les avoir
36:15et bien nous serions
36:16évidemment au pouvoir
36:17depuis longtemps
36:18et Marine Le Pen
36:18aurait pu appliquer son programme
36:19donc pour nous
36:20au delà du fait
36:21qu'on ne l'accepte pas
36:22sur le fond
36:23sur la forme
36:24c'est évidemment
36:25un poids
36:26qui est injuste
36:27de notre point de vue
36:27parce qu'on fait tout pour
36:28et qui aussi est injuste
36:29d'ailleurs je vais vous le dire
36:30parce que je pense
36:30que si on allait chercher
36:32dans tous les autres partis
36:33y compris des partis
36:34soi-disant républicains
36:35et centristes
36:36on ne serait pas déçus
36:37en mai de ce qu'on trouverait
36:38parce que croire
36:38non je finis là-dessus
36:39parce que croire
36:40que les dérapages
36:41ou les mauvaises pensées
36:43racistes, homophobes
36:45misogynes, antisémites
36:46n'existeraient pas
36:48dans les partis du centre
36:49et de la droite
36:49ou du centre-gauche
36:51et bien c'est bien
36:51se leurrer sur la nature humaine
36:52c'est bien se leurrer
36:53sur la nature humaine
36:54Jean-Marie Le Pen
36:57Je pense que vous connaissez bien
36:58madame les partis politiques français
37:00je pense que vous en avez attendu
37:01de belles dans les coulisses aussi
37:02et je pense que
37:03si vous deviez jurer
37:05même sur des partis centraux
37:09je vous rappelle que Raymond Barre
37:11l'attentat rue des Rosiers
37:12et des innocents qui sont morts
37:14C'était Copernic
37:14C'était la synagogue de Jean-Philippe Tanguy
37:17on se souvient
37:18c'était pas un dérapage
37:19c'était une pensée profonde
37:20de la droite bourgeoise française
37:22antisémite
37:22On a parlé de Jordan Bardella
37:24comment vous allez vivre
37:26c'est un an et demi
37:27qui viennent
37:27avec une candidate naturelle
37:29qui est sur la sellette
37:30et un dauphin
37:32qui doit se préparer
37:33il n'a pas vraiment le choix
37:34mais sans apparaître trop pressé
37:36avouer que c'est assez inconfortable
37:37Bien sûr que c'est inconfortable
37:40puisque Marine Le Pen
37:41est victime d'une injustice
37:42qui malheureusement
37:43est difficile à gérer
37:45pour nous tous
37:46et pour elle en particulier
37:47parce que quand vous êtes innocent
37:48vous voir reprocher des choses
37:49c'est particulièrement dur
37:50mais nous le faisons
37:51nous continuons
37:52les sondages montrent
37:53que les françaises et les français
37:54n'ont pas perdu confiance
37:56dans notre programme
37:56et dans nos candidats
37:57et bon
37:58moi je suis quand même très fier
38:00qu'on ait deux candidats
38:01très populaires
38:01et capables de mener la France
38:03Sujet sur la ligne
38:05on a vu cette semaine
38:06notamment
38:07beaucoup de votes
38:08qui convergeaient
38:09entre LR et l'ERN
38:11est-ce qu'on assiste
38:12en ce moment
38:12à un rapprochement
38:14entre l'ERN
38:15et la droite
38:16et est-ce que c'est au fond
38:17la ligne Bardella
38:18qui est en train
38:18de prendre le pas
38:20sur peut-être
38:21la ligne marine
38:23qui est plus
38:23populaire disons
38:27je ne crois pas
38:28mais je pense que
38:29les républicains
38:30surtout sont confrontés
38:30à une fin d'existence
38:32c'est-à-dire qu'ils n'ont plus
38:34de ligne
38:34ils n'ont plus rien à dire
38:35par exemple sur le vote
38:36sur les éoliennes
38:36en fait c'est un amendement
38:37c'est une manœuvre politique
38:39de ma part
38:40je l'assume
38:40j'ai laissé vivre
38:41un amendement LR
38:42qui était copié
38:42d'un amendement RN
38:43pour les choper
38:44et en fait pour les confronter
38:46à leur propre double discours
38:47parce que juste pour qu'on comprenne
38:48la loi de ce qui venait du Sénat
38:50donc de LR
38:51était une loi favorisant
38:52les éoliennes et photovoltaïques
38:54et à l'Assemblée
38:55les députés
38:56quelques députés LR
38:57disaient le contraire
38:58des sénateurs
38:59donc moi je les ai choppés
39:00je les ai coincés
39:01voilà je les ai coincés
39:02mais moi j'assume
39:02parce que la politique
39:03s'est aussi révélée à la vérité
39:04moi j'ai une question simple
39:05pour terminer cette interview
39:06Jordan Bardella a parlé
39:07d'une présidentielle anticipée
39:08il trouve ça souhaitable
39:09est-ce que vous
39:10vous trouvez ça souhaitable
39:11une présidentielle anticipée
39:12dans la situation
39:12dans laquelle est votre parti actuellement ?
39:15c'est pas une question
39:16dans laquelle est notre parti
39:17c'est que ça n'existe pas
39:18malheureusement
39:19aujourd'hui une présidentielle
39:19anticipée
39:20il faut pas du tout
39:20Macron abandonner le pouvoir
39:22vous avez bien compris
39:22il considère que c'est tellement le cirque
39:24pour parler vulgairement
39:25que ça pourra pas durer
39:26jusqu'à fin 2017
39:28il considère que ça se passera avant
39:30est-ce que vous partagez
39:32ce point de vue
39:33en disant
39:33on voit mal comment ça tiendrait
39:35sans majorité
39:36vous l'avez dit vous-même
39:37sans budget
39:38mais malheureusement
39:38oui mais malheureusement
39:39la 5ème république
39:40est tellement forte
39:41pour le président de la république
39:42il peut tenir à siéger
39:43regarder ce pauvre François Hollande
39:44qui était au fond
39:45de tous les trous possibles
39:45imaginables
39:46il a tenu jusqu'au bout
39:47donc Jordan Bardella
39:48ne maîtrise pas totalement
39:49les institutions de la 5ème
39:50non c'est pas ce que je dis
39:51même si je vois bien
39:52le sens de votre question
39:53de cette bonne guerre
39:54mais bien au contraire
39:55mais il faut aussi arrêter
39:56d'analyser chaque mot
39:57et je veux dire moi-même
39:59moi-même ça m'arrive
40:00non mais non
40:01quand on dit qu'il ne connaît rien
40:02non mais chaque fois
40:03moi aussi parfois
40:05j'ai des mots de travers
40:05chaque mot est surinterprété
40:07suranalysé
40:08on le fait que tout le monde
40:08comment ?
40:09on le fait que tout le monde
40:10si ça peut vous rassurer
40:10oui
40:11un peu moins que les macronistes
40:13on interroge tout le monde
40:15sur ce plateau
40:16merci Jean-Philippe Tanguy
40:17on accueille maintenant
40:18notre deuxième invité
40:19pour le livre de la semaine
40:20et nous accueillons
40:26François Esbourge
40:27je vous laisse vous installer
40:28tranquillement
40:29vous êtes conseiller
40:31à la fondation
40:32pour la recherche stratégique
40:33et vous publiez
40:35le suicide de l'Amérique
40:36aux éditions
40:37Odile Jacob
40:38bonjour
40:39bonjour
40:40merci beaucoup
40:40d'être avec nous
40:42parce que votre éclairage
40:43ce matin
40:43il va nous être précieux
40:45très précieux
40:45dans le moment
40:46que nous vivons
40:47les Etats-Unis
40:48je le rappelle
40:49ont attaqué
40:49cette nuit
40:50trois sites nucléaires
40:52iraniens
40:52c'est ce qu'a annoncé
40:53Donald Trump
40:54dans la nuit
40:55vous comment
40:56vous analysez
40:57ce moment
40:58qui rompt
40:59si j'ose dire
41:00quand même
41:00avec la politique
41:02menée par les Etats-Unis
41:03ces dernières années
41:04une réticence
41:05à rentrer en guerre
41:06alors
41:07moi mon angle
41:11d'analyse
41:11est un peu différent
41:12de celui
41:13qui suggère
41:14au premier degré
41:15l'événement
41:16qu'est-ce que ça veut dire
41:18l'événement
41:18c'est le bombardement
41:20américain
41:20des sites nucléaires
41:21en Iran
41:22donc on s'apesantit
41:24ce qui est tout à fait
41:24normal et logique
41:25et justifié
41:26sur l'impact
41:28que cela peut avoir
41:29sur le devenir
41:31de l'Iran
41:31sur le devenir
41:32du Moyen-Orient
41:33mais vu
41:34de Donald Trump
41:36ça s'analyse
41:37différemment
41:39ça s'analyse
41:40d'abord
41:40à travers
41:41son positionnement
41:42politique
41:43et
41:45qu'est-ce que
41:45qu'est-ce que ça dit alors
41:47de son positionnement
41:49son positionnement politique
41:50c'est que depuis
41:51quelques semaines
41:52il avait acquis
41:53une image
41:54qui lui collait
41:56à la peau
41:57comme le sparadrap
41:58du capitaine Haddock
41:59qui est
42:00l'image
42:01ça se résume
42:02dans une formule
42:03américaine
42:04et qui est
42:05TACO
42:05TACO
42:06c'est
42:06Trump always
42:07chickens out
42:08Trump à la sortie
42:10il se déballonne
42:12toujours
42:12ce qu'il n'aime pas
42:14j'imagine
42:14il n'a pas du tout aimé
42:16lorsque
42:16un de vos collègues
42:18du Financial Times
42:19lui avait posé
42:20la question
42:21en conférence de presse
42:22il y a
42:23il y a trois semaines
42:24donc pour lui
42:25je pense que c'était
42:26au-delà
42:27des problèmes
42:28très réels
42:29du Moyen-Orient
42:30et c'était d'abord
42:31sa façon
42:32à lui
42:32d'affirmer
42:33le fait
42:34qu'il n'est pas
42:36TACO
42:36ou alors ça prouve
42:37qu'il n'est pas
42:38TACO du tout
42:39et qu'on l'a mal jugé
42:41si je prends
42:42le point de vue
42:42absolument opposé
42:44en disant
42:44ben voilà
42:45peut-être qu'il nous a bien
42:46mené en bateau
42:46pendant 15 jours
42:47en disant
42:47on y va
42:48on y va pas
42:48on y va
42:48on y va pas
42:49enfin 15 jours
42:50non
42:50depuis son élection
42:51spécifiquement
42:53sur l'Iran
42:54et l'intervention
42:55d'Israël
42:55est-ce que ça ne veut pas dire
42:57finalement
42:57il est beaucoup plus
42:58une vision
42:59beaucoup plus solide
43:01que ce qu'on a cru
43:01depuis sa réélection
43:05l'image TACO
43:06est là
43:10elle est
43:11que ce soit
43:12sur la question
43:12des tarifs
43:13que ce soit
43:13sur la médiation
43:15concernant
43:16l'Ukraine
43:17que ce soit
43:17même sur la négociation
43:18qui apparemment
43:20se déroulait
43:21pas trop mal
43:22suivant
43:23les négociateurs
43:24américains
43:24je parle pas
43:25des négociateurs
43:26iraniens
43:27jusqu'à la veille
43:29ou l'avant-veille
43:30des premiers
43:31bombardements
43:31israéliens
43:33et on était
43:34dans un registre
43:36nous allons
43:37vers un accord
43:38avec l'Iran
43:40au Moyen-Orient
43:41et les changements
43:43c'est précisément
43:44le contraire
43:46entre guillemets
43:46le contraire
43:47donc
43:47alors sur le Moyen-Orient
43:49lui-même
43:50qu'est-ce qui s'est passé
43:52Trump a donné
43:55à Netanyahou
43:56à travers Netanyahou
43:58à Israël
43:59ce que
44:00ses prédécesseurs
44:02notamment
44:02George W. Bush
44:04et
44:04plus naturellement
44:06Obama
44:07avaient toujours
44:08refusé
44:09à Netanyahou
44:10et à Israël
44:11à savoir
44:12la mise en jeu
44:14des fameuses bombes
44:15les super bombes
44:17les
44:18M.O.P.
44:20qui
44:21ont
44:21fracassé
44:22le site
44:23souterrain
44:24de Fordow
44:25Est-ce qu'il prend
44:25un risque
44:26par rapport
44:26à l'opinion
44:27américaine
44:27qui n'est pas
44:28favorable
44:29dans sa grande majorité
44:31à ce que les Etats-Unis
44:32s'impliquent
44:33dans des conflits extérieurs ?
44:34Oui mais
44:35bon
44:35Trump
44:36à son crédit
44:38ne gouverne pas
44:40seulement
44:40en fonction
44:41des sondages
44:42les sondages
44:45sont
44:45a priori
44:46défavorables
44:47C'est son programme
44:50aussi
44:50il a été élu
44:50sur l'America First
44:51bien sûr
44:52la planète Maga
44:54elle
44:55l'a élue
44:57en très grande partie
44:58à partir de ses mots
44:59sur
44:59plus de guerres
45:01incessantes
45:01plus de morts
45:02aussi à l'étranger
45:03mais là on n'en est pas dans
45:03ce cas là
45:05on envoie des bombes
45:07no more forever wars
45:09or là
45:11il court le risque
45:12de faire le contraire
45:14il court le risque
45:15je ne dis pas
45:16qu'il fait le contraire
45:17parce que
45:18j'ai écouté attentivement
45:19comme tout le monde
45:20ses propos
45:21cette nuit
45:22oui il est prêt
45:25à en remettre une couche
45:26clairement
45:27il a annoncé
45:28mais il n'a
45:29de toute évidence
45:30pas envie
45:31de se lancer
45:33c'est pas l'Irak quoi
45:34voilà
45:34c'est pas
45:35voilà
45:35exactement
45:36c'est pas
45:37à ses yeux
45:38c'est ni l'Afghanistan
45:39ni l'Irak
45:40ce en quoi
45:41ils risquent
45:42effectivement
45:42de se tromper
45:44est-ce que vous pensez
45:45qu'il y a
45:46une coupure totale
45:48entre l'Europe
45:48et Trump
45:50ou qu'il peut y avoir
45:51un partage des rôles
45:52au fond
45:53ou est-ce que l'Europe
45:54à un moment
45:54peut rentrer
45:55dans
45:56la négociation
45:57vous posez la question
45:59qui tue
45:59parce que l'Europe
46:01elle va être au pied du mur
46:03par rapport à cette question
46:04dans deux jours
46:06le sommet de l'OTAN
46:07à la haie
46:08commence dans deux jours
46:10Trump est supposé venir
46:13les Européens
46:14vont soit afficher
46:15leur solidarité
46:17avec l'action américaine
46:20comme il l'avait déjà fait
46:23avant l'action américaine
46:25en condamnant
46:26au siège
46:27de l'agence internationale
46:28pleine énergie atomique
46:29les Européens
46:30et les Américains
46:30ensemble
46:31avec la majorité
46:32d'ailleurs des États membres
46:33avaient condamné
46:35le comportement
46:36de l'Iran
46:38en matière
46:38de prolifération
46:40nucléaire
46:41et en même temps
46:44les Européens
46:44et j'emploie
46:46un dessin
46:46de cette expression
46:47très macronienne
46:48les Européens
46:49veulent se poser
46:50en faiseurs de paix
46:52qui veulent éviter
46:54l'escalade
46:55c'est-à-dire
46:58pas l'affichage
46:59de la solidarité
47:00dans le recours
47:02aux armes
47:03et ça
47:04ça risque de se payer
47:05d'un prix très élevé
47:06à la haie
47:07dans le cadre
47:08de l'OTAN
47:08Le prix c'est les dépenses
47:09militaires d'ailleurs
47:10c'est les 5%
47:12d'efforts du PIB
47:13Je voulais juste
47:14vous faire réagir là-dessus
47:15Jean-Philippe Tanguy
47:16Donald Trump
47:17qui veut que tous
47:18les pays membres
47:18de l'OTAN
47:19augmentent leurs dépenses
47:20militaires à hauteur
47:21de 5% du PIB
47:22qu'est-ce que vous en pensez
47:23vous trouvez ça ok
47:24vous trouvez ça jouable
47:25Non c'est pas jouable
47:265% c'est excessif
47:28déjà si on arrivait
47:30à respecter les 2%
47:31voire 2,5%
47:32ce serait bien
47:33mais il faut qu'on le fasse
47:33pour nous
47:33et pas pour faire plaisir
47:34à Donald Trump
47:36évidemment
47:36ce qui est sûr
47:37c'est qu'un certain nombre
47:38temps se sont acheté
47:40une protection
47:41non pas par leur propre
47:42souveraineté
47:42mais par la protection
47:43américaine
47:44et en particulier
47:44des pays très riches
47:45comme l'Allemagne
47:46et l'Italie
47:47et que la France
47:48et le Royaume-Uni
47:48étaient un peu tout seuls
47:49à essayer à la fois
47:50de respecter leur engagement
47:51au sein de l'OTAN
47:52mais aussi de garder
47:53une armée
47:54le plus opérationnelle
47:56possible par rapport
47:57aux Etats-Unis
47:57Allez je reviens
47:58un petit peu à votre livre
47:59François Heisbourg
48:00qui s'intitule
48:01Le suicide de l'Amérique
48:02c'est quand même
48:03un titre fort
48:04et qui s'ouvre
48:05sur votre description
48:06du discours de Munich
48:07de G.D. Vance
48:09le vice-président américain
48:10auquel vous avez assisté
48:11et vous dites
48:12j'ai plus la forme
48:13exactement en tête
48:14qu'il en faut beaucoup
48:15pour vous surprendre
48:16mais que là quand même
48:16ça vous avait laissé
48:18complètement
48:19par toi
48:20comme beaucoup d'autres
48:21Qu'est-ce qui s'est passé
48:23ce jour-là pour vous ?
48:23Ce qui s'est passé
48:24c'est qu'on a rompu
48:25avec 75 ans
48:27de relations
48:28américano-européennes
48:30alors ça ne veut pas dire
48:32que des évolutions
48:34n'étaient pas souhaitables
48:35ou envisageables
48:36mais là c'était un discours
48:38de rupture
48:39avec des accusations
48:41d'ailleurs gravissimes
48:43et surprenantes
48:44contre le premier ministre
48:46britannique
48:47soupçonné
48:47de complaisance
48:49vis-à-vis des pédophiles
48:50et les roumains
48:53qui avaient eu
48:54le malheur à ses yeux
48:55de ne pas autoriser
48:56un candidat
48:57soutenu par Poutine
48:59à se présenter
49:01et c'est effectivement
49:02un autre candidat
49:03qui a été élu
49:04il a attaqué comme ça
49:06une série de pays
49:07pas la France
49:08d'ailleurs
49:08c'est peut-être
49:09la seule exception
49:10c'était vraiment
49:11un discours de rupture
49:13mais sur la question
49:14des dépenses militaires
49:16je reviens là-dessus
49:17il faut augmenter
49:19les dépenses militaires
49:20dans notre pays
49:21comme dans d'autres
49:22parce que la situation
49:23internationale
49:24est ce qu'elle est
49:25et non pas
49:26parce que M. Trump
49:27nous le demande
49:27on ne coupera pas
49:29un engagement
49:30sur 3,5%
49:32parce que c'est
49:32à peu près
49:33le niveau
49:33qu'il va falloir
49:35si on veut
49:36effectivement
49:37dégager
49:38une certaine autonomie
49:39stratégique
49:40vis-à-vis des Etats-Unis
49:41le paradoxe
49:42c'est qu'il va falloir
49:44que nous fassions
49:44ce que dit Trump
49:46précisément
49:46pour éviter
49:47d'être dépendant
49:48par rapport
49:49à Trump
49:50les 5%
49:51on faut gâter
49:52pour une raison
49:52d'ailleurs
49:53c'est simple
49:53qui n'a rien à voir
49:54avec considération
49:56politique
49:57financière
49:58ou autre
49:59en France
49:59c'est que les Etats-Unis
50:01font 3,4%
50:02alors quand on fait
50:033,4%
50:04on est mal placé
50:07pour dire
50:08il va falloir
50:08que ce soit 5
50:09et d'ailleurs
50:11la Maison-Blanche
50:12commence à être embarrassée
50:14parce que les Alliés
50:15se retournent quand même
50:16disant
50:17mais et vous
50:18votre porte là
50:19elle est comment
50:20vous balayez devant
50:21ou pas
50:21et la réponse
50:22c'est non
50:22alors
50:24c'est à quoi
50:25évidemment
50:25les Européens
50:25répondent
50:26c'est bien sympathique
50:28mais vous
50:28vous êtes une superpuissance
50:29avec des intérêts
50:31qui sont plus que régionaux
50:32et vous voudriez
50:33que nous
50:33on en fasse plus que vous
50:35tout ça
50:36ne tient pas de boule
50:37bienvenue
50:38au monde
50:38Trumpien
50:39qui est un monde
50:40où les Etats-Unis
50:42perdent leurs amis
50:44perdent leurs alliés
50:45ce n'est pas une puissance
50:47isolationniste
50:48comme les événements
50:49des 24 dernières heures
50:50nous le montrent
50:51mais c'est une puissance
50:53qui s'isole
50:54et c'est pas pareil
50:55est-ce que c'est irrémédiable
50:56parce que c'est ça
50:56quand on lit votre livre
50:58on se dit
50:59est-ce que c'est temporaire
51:00est-ce que finalement
51:01on est tellement imprégné
51:02et les Etats-Unis
51:03sont tellement puissants
51:04notamment sur leurs forces militaires
51:06est-ce que
51:06tout ça finalement
51:08est-ce qu'on peut vraiment
51:09parler d'un effondrement
51:10de l'Empire américain
51:11non moi je parle pas
51:11d'effondrement
51:12je parle de suicide
51:13c'est pas pareil
51:13vous pouvez être très forte
51:15et sauter d'un pont
51:17ce n'est pas une question
51:19d'effondrement
51:19c'est un choix
51:21le choix américain
51:22est celui effectivement
51:23de ne plus assumer
51:25le fardeau de l'Empire
51:26c'est en bref
51:30c'est ça la thèse fondamentale
51:32de mon livre
51:35la force militaire
51:37à 3,4% du PIB
51:39vous ne tenez pas
51:40la route très longtemps
51:41dans un monde
51:42où il y a des puissances
51:43comme la Chine
51:43comme la Russie
51:45et le cas échéant
51:46les Européens
51:47s'ils font 3,5%
51:48ça ne tient plus debout
51:52et quant au dollar
51:54qui est l'élément
51:56le plus important
51:57de la puissance américaine
51:59depuis la fin
51:59de la deuxième guerre mondiale
52:00aux côtés
52:01de la force militaire
52:02le dollar
52:04M. Trump a fait plus
52:05pour affaiblir le dollar
52:06au cours des deux derniers mois
52:09que l'action conjuguée
52:11des partisans
52:12de la crypto
52:12du yuan chinois
52:14de l'euro
52:15ou de l'or
52:16je voulais juste savoir
52:18on n'a pas encore
52:18alors il y a quelque chose
52:19il y a un conseil de défense
52:22qui va être réuni
52:22manifestement aujourd'hui
52:24ce soir
52:25est-ce que
52:26pour l'instant
52:26on ne sait toujours pas
52:27s'il y a une réaction européenne
52:28il y a des réactions isolées
52:30il y a celle de Jean-Noël Barraud
52:31qui dit que Paris
52:33est préoccupé
52:33par les frappes américaines
52:35et qui est exhorte
52:36à la retenue
52:38est-ce que vous trouvez
52:38que c'est la bonne attitude
52:39de on regarde
52:41on s'inquiète
52:42on voudrait que ça s'arrange
52:43on voudrait la diplomatie
52:43mais d'un autre côté
52:44on est dedans sans y être
52:45quelle serait la bonne position
52:47à votre avis
52:48pour la France
52:49et y en a-t-il une
52:50en Europe
52:52en tout cas s'il y en a une
52:53elle met du temps à venir
52:53il va falloir la trouver
52:54d'ici trois jours
52:55d'abord
52:56et j'hésite à le dire
52:58devant
52:58les artisans
53:00de la parole
53:01que vous êtes
53:02politique
53:02c'est qu'il y a des moments
53:06où il est intéressant
53:07de ne pas s'exprimer
53:09que peuvent faire
53:10les Européens
53:10on n'a pas l'habitude
53:11c'est pour ça
53:11on n'a pas l'habitude
53:12il faut toujours qu'on cause
53:13quitte à être soit démenti
53:16par les faits
53:17comme l'a été
53:18la phrase
53:20du président Macron
53:21il y a deux jours
53:22sur le thème
53:23l'Europe
53:24l'Europe va pousser
53:25pour que
53:25etc
53:26mais l'Europe
53:27n'a rien poussé du tout
53:28et on a eu la frappe américaine
53:30on est d'accord
53:32on n'a raison
53:33pas prendre partie
53:33les Européens
53:34n'ont pas plus
53:36d'intérêt
53:37à rentrer
53:38dans ce jeu là
53:40que les Chinois
53:42ou les Russes
53:43qui sont beaucoup plus
53:44qui ne se posent pas
53:45la question de savoir
53:46ah mais est-ce qu'il ne faudrait pas
53:48que l'on prenne position
53:50est-ce que ce sont
53:51des intérêts économiques
53:52pour l'un ?
53:53ils sont de tous ordres
53:56économiquement
53:58ou stratégiquement
54:00les Européens
54:01leur premier intérêt
54:02c'est d'éviter
54:04qu'il y ait une cata
54:05à la haie
54:06au sommet
54:07de l'OTAN
54:08et on suivra ça
54:08très attente
54:09et dans ce cas là
54:10il vaut mieux
54:11il vaut mieux
54:12effectivement
54:13soit éviter
54:15les effets
54:16de manche
54:17soit d'apparaître
54:18comme étant impuissants
54:20la bouclée
54:22n'est pas forcément
54:23la plus mauvaise solution
54:24merci beaucoup
54:25effectivement
54:25Emmanuel Macron
54:26réunira bien
54:27un conseil de défense
54:29ce soir
54:29sur les frappes américaines
54:31en Iran
54:32merci beaucoup
54:33François Esbourg
54:35votre livre
54:35Le Suicide de l'Amérique
54:36paraît
54:37la semaine prochaine
54:38aux éditions Odile Jacob
54:40merci
54:40Jean-Philippe Tanguy
54:42et merci
54:42bon dimanche
54:43merci à toute l'équipe
54:44de questions politiques
54:45Amori Baucher
54:45et Fabienne Lemoyle
54:47la semaine prochaine
54:48Karine Bécard
54:49de retour aux manettes
54:50et d'ici là
54:50très bon dimanche