- 20/06/2025
🎯 Bonus & Recap : https://linktw.in/bcoikz
Il a bâti une boîte valorisée à plus d’un milliard.
Il en accompagne une quarantaine.
Jonathan Anguelov, fondateur d’Aircall, partage dans cet épisode sans filtre les secrets de la croissance explosive, l’art de vendre avec un sourire, et comment le chaos est devenu son meilleur levier de performance.
Ce serial entrepreneur nous plonge dans les coulisses de sa culture d’entreprise, son approche ultra-responsable du management et ses techniques de vente qui font mouche.
Dans cet épisode, il balance ce qu’on ne vous dit jamais sur l’entrepreneuriat :
→ Pourquoi le chaos est une stratégie
→ Comment vendre quand personne ne vous connaît
→ Ce que les CEO oublient en scaling : la culture
Un plan de bataille pour faire décoller ton activité.
📖 CHAPITRES
00:00 – Le vrai départ d’Aircall (spoiler : c’est pas une success story au début)
03:12 – Responsabilité radicale : le mindset des équipes qui gagnent
06:48 – Ennui = alerte performance : apprendre à l’écouter
09:55 – Chaos = vitesse : pourquoi l’ordre est surestimé
13:42 – Comment closer tes 10 premiers clients sans budget
16:30 – Les seuls trucs qui ont vraiment fonctionné pour scaler
19:20 – Pourquoi tout commercial doit devenir créateur de contenu
23:40 – Marque perso = levier de closing
26:15 – Marketing + sales = fusion nucléaire
29:59 – Recruter comme un sniper : méthode Anguelov
33:42 – La seule obsession : le client qui reste
💎 SPONSOR
Le RDV des décideurs
Envie d’accélérer votre croissance et de rencontrer les bons partenaires ?
Les BigBoss, c’est le club qui connecte décideurs et prestataires.
— Matchmaking ciblé
— Contenus exclusifs
— Deal making convivial
S"inscrire à un évènement : https://linktw.in/XJRqWS
⚡️ RESSOURCES
📚 Hacking Growth – Sean Ellis → https://amzn.to/446E8Jw
📚La règle ? Pas de règles ! – Reid Hastings → https://amzn.to/4lc6qcm
📚 La Bible du Personal Branding → https://linktw.in/DhNJdy
POUR ALLER PLUS LOIN
Besoin d’un boost sur votre marque personnelle ?
Audit 1:1 avec moi → https://linktw.in/eQLzzZ
Mon livre : From Zero to Hero → https://linktw.in/TMTTxj
Rejoignez ma communauté privée "The Square"→ https://linktw.in/aRaper
Créer sa marque personnelle → https://linktw.in/TrDuUq
🎥 SOUTENEZ LA CHAÎNE
Si cette vidéo vous apporte de la valeur, voici comment vous pouvez m’aider 🙌 :
1️⃣ Abonnez-vous 🔔 pour ne rien manquer
2️⃣ Laissez un commentaire (je réponds à tout le monde !)
3️⃣ Partagez cette vidéo à quelqu’un qui en a besoin
🔥 Rejoignez-moi sur Instagram & LinkedIn :
https://www.linkedin.com/in/caroline-mignaux/
https://www.instagram.com/caroline.mignaux/
Il a bâti une boîte valorisée à plus d’un milliard.
Il en accompagne une quarantaine.
Jonathan Anguelov, fondateur d’Aircall, partage dans cet épisode sans filtre les secrets de la croissance explosive, l’art de vendre avec un sourire, et comment le chaos est devenu son meilleur levier de performance.
Ce serial entrepreneur nous plonge dans les coulisses de sa culture d’entreprise, son approche ultra-responsable du management et ses techniques de vente qui font mouche.
Dans cet épisode, il balance ce qu’on ne vous dit jamais sur l’entrepreneuriat :
→ Pourquoi le chaos est une stratégie
→ Comment vendre quand personne ne vous connaît
→ Ce que les CEO oublient en scaling : la culture
Un plan de bataille pour faire décoller ton activité.
📖 CHAPITRES
00:00 – Le vrai départ d’Aircall (spoiler : c’est pas une success story au début)
03:12 – Responsabilité radicale : le mindset des équipes qui gagnent
06:48 – Ennui = alerte performance : apprendre à l’écouter
09:55 – Chaos = vitesse : pourquoi l’ordre est surestimé
13:42 – Comment closer tes 10 premiers clients sans budget
16:30 – Les seuls trucs qui ont vraiment fonctionné pour scaler
19:20 – Pourquoi tout commercial doit devenir créateur de contenu
23:40 – Marque perso = levier de closing
26:15 – Marketing + sales = fusion nucléaire
29:59 – Recruter comme un sniper : méthode Anguelov
33:42 – La seule obsession : le client qui reste
💎 SPONSOR
Le RDV des décideurs
Envie d’accélérer votre croissance et de rencontrer les bons partenaires ?
Les BigBoss, c’est le club qui connecte décideurs et prestataires.
— Matchmaking ciblé
— Contenus exclusifs
— Deal making convivial
S"inscrire à un évènement : https://linktw.in/XJRqWS
⚡️ RESSOURCES
📚 Hacking Growth – Sean Ellis → https://amzn.to/446E8Jw
📚La règle ? Pas de règles ! – Reid Hastings → https://amzn.to/4lc6qcm
📚 La Bible du Personal Branding → https://linktw.in/DhNJdy
POUR ALLER PLUS LOIN
Besoin d’un boost sur votre marque personnelle ?
Audit 1:1 avec moi → https://linktw.in/eQLzzZ
Mon livre : From Zero to Hero → https://linktw.in/TMTTxj
Rejoignez ma communauté privée "The Square"→ https://linktw.in/aRaper
Créer sa marque personnelle → https://linktw.in/TrDuUq
🎥 SOUTENEZ LA CHAÎNE
Si cette vidéo vous apporte de la valeur, voici comment vous pouvez m’aider 🙌 :
1️⃣ Abonnez-vous 🔔 pour ne rien manquer
2️⃣ Laissez un commentaire (je réponds à tout le monde !)
3️⃣ Partagez cette vidéo à quelqu’un qui en a besoin
🔥 Rejoignez-moi sur Instagram & LinkedIn :
https://www.linkedin.com/in/caroline-mignaux/
https://www.instagram.com/caroline.mignaux/
Catégorie
📚
ÉducationTranscription
00:00Pour me concentrer, je suis mieux dans le bruit.
00:02Ils sont toujours à 200%, ils travaillent à fond.
00:04C'est dans l'ennui qu'on devient créatif.
00:06Ce qu'il faut, c'est pas être un vendeur.
00:08Je voudrais que tu me racontes le début de Aircall au présent.
00:11Jonathan, il n'y a pas de lead.
00:12Moi, je suis un commercial et je vends.
00:15Quand je signais un client à 20 euros par mois, j'étais content.
00:17Il faut crier ses échecs et chuchoter ses victoires.
00:20Moi, je suis assez bruyant au téléphone, comme tu as pu le remarquer.
00:22Ça m'agace au plus haut point.
00:23C'est le plus gros client ever.
00:25Ma grande technique, c'était...
00:27Qu'est-ce que tu recommandes à quelqu'un qui vient de se lancer ?
00:30Il a créé une société valorisée à plus d'un milliard
00:35et révolutionné la téléphonie d'entreprise.
00:38Il a bousculé les codes d'un marché existant,
00:41créé un ovni, poussé les murs,
00:43grâce à une culture d'entreprise qui attire, fidélise et convertie.
00:46Aujourd'hui, on va percer les secrets d'une croissance d'entreprise
00:49explosive et pérenne avec Jonathan Engelhoff, le fondateur de Aircall.
00:54Jonathan, on te voit partout en ce moment.
00:56Tu as sorti un livre, tu as aussi ta propre société dans l'immobilier.
00:59Tu as investi dans différentes entreprises.
01:01Est-ce que tu peux nous parler un peu de tes différentes casquettes d'entrepreneurs ?
01:04Écoute, j'ai, on va dire, trois, quatre casquettes.
01:07La casquette principale pour laquelle, en général, les personnes me connaissent,
01:10c'est pour Aircall.
01:11C'est une boîte que j'ai fondée il y a dix ans,
01:13qui est devenue une délicorne française en 2021,
01:16qui fait un peu plus de presque 200 millions de chiffre d'affaires aujourd'hui.
01:18700 personnes dans le monde, des bureaux à New York, à Paris, à Berlin, à Londres, à Sydney,
01:23enfin un peu partout.
01:25Je suis également Business Angel depuis pas mal d'années également,
01:29puisque au fur et à mesure, avec Aircall, je voyais d'autres boîtes qui se créaient,
01:32d'autres choses qui se créaient.
01:33Je me disais, mais il faut que j'investisse dans le futur.
01:36Il ne faut pas que moi, je devienne as-been avec Aircall,
01:38où j'ai créé Aircall et rien derrière.
01:40Et donc, j'ai pas mal essayé de m'initier dans tous les nouveaux entrepreneurs
01:43qui lancent des choses.
01:45Et donc, je suis au bord d'une quarantaine de boîtes.
01:47Enfin, je suis investisseur et au bord d'une quarantaine de boîtes.
01:51Essentiellement, des boîtes dans le software, un peu comme Aircall.
01:54Je suis aussi au bord de pas mal d'anciens Aircall
01:57qui ont monté leur propre boîte et qui m'ont directement dit,
02:00mais Jonathan, on te veut associer dans la boîte,
02:03on veut continuer cette relation qu'on a eue.
02:05Et donc, pour moi, c'était hyper valorisant et j'étais ravi.
02:08Et la dernière activité, qui est la plus importante,
02:09puisque c'est celle que je fais aujourd'hui, toute la journée,
02:12c'est l'immobilier avec Agueso Capital,
02:15qui est mon fonds d'investissement,
02:16dans lequel j'investis essentiellement dans des hôtels
02:18et de l'immobilier commercial,
02:21et avec lequel j'ai une communauté d'investisseurs qui me suivent
02:23et qui investissent à mes côtés pour avoir les mêmes rendements que moi.
02:26J'adore quand tu dis qu'aujourd'hui,
02:27tu es au bord de beaucoup de startups lancées par des anciens d'Aircall,
02:31parce qu'on va parler aujourd'hui de comment est-ce qu'on crée
02:33une culture d'entreprise,
02:34comment est-ce qu'on insuffle aussi une culture de la performance
02:37parmi ces équipes.
02:38Et tu vas nous livrer les secrets que tu as utilisés
02:40pour lancer ce qui est aujourd'hui
02:41un des plus beaux sas français.
02:43Donc, restez avec nous,
02:44mais juste avant, évidemment, le jeu des cartes.
02:46J'interromps l'épisode 2 secondes pour te donner un bon plan.
02:50Si tu en as marre des événements B2B ronflants,
02:52les Big Boss, ce sont les événements premium qui connectent
02:55des porteurs de projets dans le marketing digital
02:57avec des partenaires vraiment qualifiés et des pairs.
03:00Comment ça fonctionne ?
03:01Via un matchmaking ciblé.
03:02Des rencontres stratégiques pour avancer concrètement sur tes enjeux,
03:06des insights et des contenus exclusifs pour affiner tes décisions,
03:08et de vraies opportunités business dans des cadres exceptionnels.
03:12Alors, si toi aussi, tu crois très fort au pouvoir du réseau,
03:14rejoins-nous.
03:14Le lien pour t'inscrire est en description.
03:16Et en attendant, bon épisode à tous.
03:18Je te propose de piocher une carte
03:20qui va lancer un petit peu la tonalité de l'épisode du jour.
03:24Tiens, on va aller par là.
03:26Alors, je lis ?
03:27Oui.
03:28Responsabilité.
03:28Oh là là.
03:29Raconte-moi une histoire liée à la responsabilité.
03:33Autour de la responsabilité ?
03:34Non, ça va être souvent autour de mes équipes.
03:38Tu vois, toute ma vie, je me suis senti vachement responsable
03:41de mon environnement, des personnes autour de moi,
03:44et notamment autour de mes équipes chez Aircall.
03:46Quand je leur donnais des conseils, quand je leur disais
03:48« Voilà ce qu'il faut qu'on fasse, on va faire comme ci, comme ça »,
03:51je prenais pour moi toute la réussite du projet.
03:54Et si ça se passait mal, je m'accamblais moi-même.
03:56En fait, je leur ai donné les conseils.
03:57Ce n'est pas allé comme je pensais.
03:59Et je le prends pour moi.
04:00Et la responsabilité, c'est toujours un truc que j'ai toujours accepté
04:03de prendre pour moi.
04:05Toutes les erreurs que mes équipes peuvent faire
04:07ou toutes les fails que tu peux avoir dans une équipe,
04:10j'ai toujours accepté de prendre la responsabilité pour moi
04:12en me disant « Les équipes, elles sont là aussi pour exécuter,
04:14pour faire le travail qu'on leur a dit.
04:16Si ça ne s'est pas passé comme prévu, ça ne peut pas être que de leur faute.
04:18C'est important de prendre la responsabilité pour soi. »
04:20Et toute ma vie, j'ai toujours été comme ça, à dire
04:22« Je préfère accepter d'avoir échoué sur quelque chose
04:25que de devoir remettre la faute sur les autres.
04:27Je déteste les gens qui font ça.
04:29Et je trouve que ça a un côté sympathique de se dire
04:31« Ok, vas-y, c'est de ma faute.
04:33On va faire mieux.
04:34On va regarder différemment. »
04:35Et c'est toujours été comme ça dans ma vie,
04:37que ce soit quand je présentais les boards
04:39aux investisseurs d'Aircall.
04:42Quand quelque chose n'avait pas, c'était toujours moi.
04:43Ça m'allait très bien de dire « C'était pas bien.
04:46On va faire mieux, etc. »
04:47Comme ça, le jour où tu fais bien,
04:49tu fais comme s'il arrêtait.
04:50Tu dis « Non, mais vous voyez, en fait, ça peut aller. »
04:53C'est marrant parce que les Ricains,
04:54ils adorent cette notion de ownership.
04:56C'est comment est-ce que tu te responsabilises
04:58dans tes victoires comme dans tes échecs.
05:00Est-ce que tu es d'accord avec la phrase
05:01« Il faut crier ses échecs et chuchoter ses victoires » ?
05:05Ah oui, non, complètement.
05:06Chez Aircall, c'était très comme ça, de manière générale.
05:08Et je pense que je le suis comme ça.
05:10Voyons-moi, quand il y a une victoire
05:11ou quand il y a quelque chose de positif,
05:13je considère que c'est normal.
05:15Je parle beaucoup plus de mes erreurs
05:16et de tout ce qu'on a échoué
05:18qui nous a emmenés après au succès.
05:21Les succès, je pars du principe que
05:22on les connaît, c'est bon, on s'en fout en fait.
05:25Ce qui est important, c'est de dire
05:25« Ok, c'est quoi le chemin qui t'a apporté à tout ça ?
05:28Qui t'a amené vers la réussite ? »
05:29En revanche, les personnes qui ne parlent que de leur succès,
05:31en général, c'est qu'ils ont quelque chose à cacher, je dirais.
05:34À aucun moment, tu ne peux avoir que des succès.
05:36À aucun moment, c'est une ligne droite.
05:38C'est plein d'embûches.
05:39Et donc, il faut savoir accepter
05:41que tu vas, sur le chemin, faire des erreurs,
05:43mais qui vont être finalement des choses
05:45que tu auras apprises
05:46et qui vont te permettre d'aller plus loin, plus tard.
05:48C'est quoi aujourd'hui, ta kryptonite ?
05:50Ouh là !
05:51J'en ai beaucoup.
05:53Mais il y en a une, l'ennui.
05:55N'avoir rien à faire.
05:57Ça me rend complètement dingue.
05:58Tu vois, le week-end, c'est triste.
06:00Les gens, le week-end, sont ravis et tout.
06:02Et moi, le week-end, de plus rien faire.
06:04Moi, le week-end, je suis là.
06:05Oh putain, je n'ai rien à faire.
06:07Et j'ai besoin de regarder mes mails,
06:09aller sur mes chantiers,
06:10aller voir ce qui se passe sur mes hôtels,
06:13regarder les chiffres d'Aircall.
06:14Quoi que ce soit, j'ai besoin de m'occuper de l'esprit
06:16en permanence.
06:17Et l'ennui, j'ai un gros problème avec ça.
06:19Et c'est malsain.
06:20Attention, je le dis à tous les auditeurs.
06:22Et surtout aux jeunes,
06:23il faut savoir s'ennuyer.
06:25C'est hyper important
06:25parce que c'est dans l'ennui
06:26qu'on devient créatif.
06:27Et moi, je suis incapable, quoi.
06:29C'est vraiment...
06:30J'ai découvert ce truc
06:31où ça m'angoisse en plus.
06:33Donc, du coup,
06:34j'essaie toujours de m'activer,
06:35de faire des trucs.
06:35Et ça peut être épuisant
06:36pour certains de mes potes,
06:37notamment en vacances,
06:38où il y en a qui aiment bien se poser
06:40sur leur transat et bronzer.
06:41Et moi, je suis toujours
06:42à chercher une activité, quoi.
06:44Non, mais que ce soit une activité pro
06:46ou une activité perso, quoi.
06:47Faire des châteaux de salle,
06:48mais tu es le meilleur oncle, du coup.
06:49Ouais, c'est ça.
06:50Moi, je peux passer une heure
06:51à jouer avec les vagues,
06:52s'il y a des vagues.
06:53Mais une heure et demie même,
06:54tu vois.
06:54Et je reviens, j'ai des otites
06:55parce qu'en plus,
06:55j'ai les oreilles sensibles.
06:57Donc, bon, voilà.
06:58Est-ce que tu dirais
06:58que tu es hyper actif ?
07:00Cette question,
07:01elle est horrible
07:02parce que toute ma vie,
07:03les profs m'ont embêté avec ça.
07:05Je n'ai jamais regardé
07:06si je l'étais,
07:08mais je dois avoir un terrain
07:10quelque part.
07:11Tu es dans le spectre.
07:11Ouais, je dois être dans le spectre.
07:13Et puis, je sais que c'est
07:14la grande mode.
07:14J'ai vu qu'il y avait
07:15beaucoup de gens qui disaient
07:15« Ouais, je suis... »
07:16C'est quoi le mot d'ailleurs ?
07:17« Je suis... »
07:17TDAH.
07:19J'ai découvert récemment
07:20ce que ça voulait dire.
07:21J'étais là « Ah, ok, bon. »
07:22Alors, quand je lis les critères,
07:23ça y ressemble étrangement.
07:26Maintenant, un TDAH,
07:27il a aussi pas mal de problèmes
07:28aussi de faire une chose
07:31et de la faire jusqu'au bout focus.
07:34Mais en fait,
07:34c'est très polarisant.
07:35C'est la façon
07:35dont tu vas distribuer
07:36ton attention
07:37qui est très aléatoire.
07:39Tu peux soit avoir
07:39une obsession très soudaine
07:41et prolongée
07:42pour un truc en particulier
07:43ou tu peux soit
07:44décrocher automatiquement
07:45dès qu'on parle
07:46d'un type de sujet.
07:47Bon, ben voilà.
07:48Je dois l'être.
07:49Tu me vois 600 euros
07:50pour ce diagnostic offert.
07:51Non, mais en fait,
07:52ce qui est fou,
07:53c'est que j'aime être comme ça.
07:55Ça me fait vivre
07:55d'aller avec ça
07:56et à 100 à l'heure.
07:57Et qu'est-ce que je m'ennuie
07:59quand j'ai quelqu'un
07:59en face de moi
08:00qui parle à 2 à l'heure.
08:02On ne peut pas lui donner
08:03plusieurs informations
08:04en même temps.
08:05Et ça, ça m'agace
08:06au plus haut point.
08:07Récemment,
08:07j'ai eu un banquier comme ça,
08:08banquier privé.
08:09Donc, c'est des personnes
08:10assez chiques
08:11qui sont en costard
08:13et tout,
08:13ils m'accueillent.
08:14Voilà.
08:14Et j'étais là,
08:15mais ce n'est pas possible.
08:17Parle !
08:17Avance, quoi.
08:19On y va.
08:20Du coup,
08:20je dois être un petit peu
08:21sur X,
08:22mais je pense que c'est plus
08:23que je suis excité.
08:24Je suis comme ça, quoi.
08:25Quand tu te remémores
08:26les meilleurs moments de ta vie,
08:27est-ce que c'était des moments
08:28où il y avait de la vitesse
08:29ou de la lenteur ?
08:30Ou t'aimes le chaos ?
08:31Ah non, où ça va vite.
08:32Où c'est le bazar,
08:34où il y a 50 personnes
08:35autour de moi.
08:36Ah ouais, j'aime le chaos.
08:37Et d'ailleurs,
08:37chez Aircall,
08:38j'ai recréé un chaos général
08:39pendant toute l'histoire
08:42parce qu'en fait,
08:43dans pas mal de start-up,
08:44en général,
08:45les fondateurs de boîtes,
08:46très tôt,
08:47aiment bien avoir
08:48leur petit bureau,
08:49leur petit espace, etc.
08:51Et moi,
08:51c'était tout l'inverse.
08:52Moi, je voulais être
08:52dans l'open space
08:53et donc,
08:53j'ai créé un open space
08:54immense chez Aircall
08:55qui est probablement
08:56un des plus grands
08:57open space de start-up
08:58de Paris.
08:59On a une salle
09:00qui fait 700 mètres carrés
09:01de plein pied,
09:02pratiquement aucun poteau.
09:03À chaque fois que j'emmenais
09:04un journaliste là-bas,
09:06il faisait waouh
09:06parce qu'en fait,
09:07la salle,
09:07elle fait 5 mètres sous plafond
09:09et il doit y avoir,
09:10je ne sais pas,
09:10je ne vais pas dire une bêtise,
09:11mais 40 mètres tout droit
09:13et 15 mètres de large.
09:15Donc,
09:15c'est assez spectaculaire
09:17et donc,
09:17c'était un boucan là-dedans.
09:19Il y avait un vrai boucan là-dedans
09:20parce que tous les commerciaux
09:22au téléphone
09:22de tous les pays,
09:23c'était les commerciaux Europe,
09:25un peu Europe du Sud,
09:26etc.
09:27Ça parlait six langues différentes
09:29au bas mot
09:29parce qu'il y avait même
09:30les équipes qui parlaient
09:31hébereux
09:32et qui vendent en Israël.
09:34Donc,
09:34c'était vraiment très bruyant
09:35et ça,
09:36moi,
09:36j'adorais.
09:36Au début d'Air Call,
09:37beaucoup de gens,
09:38ça a pu les choquer
09:38et en fait,
09:39avec le temps,
09:40beaucoup se sont habitués à ça
09:41et on dit,
09:42pour me concentrer,
09:43je suis mieux dans le bruit
09:44parce qu'en fait,
09:45ça me donne envie
09:46aussi de m'activer
09:48et ça me pousse.
09:49Là où un commercial,
09:50parfois,
09:50s'il est dans le silence,
09:51ça peut être dur,
09:52t'entends les mouches volées,
09:53c'est difficile de décrocher
09:54son téléphone
09:54et de parler
09:56parce que tout le monde t'entend.
09:57Quand c'est le bazar
09:57autour de toi
09:58et que tout le monde parle
09:59et que c'est très bruyant,
10:00c'est toi qui es mal
10:01si tu ne parles pas fort
10:02et si tu es dans ton silence.
10:04Ça,
10:04ça ne te rappelle pas
10:04les salles de marché
10:05parce que toi,
10:06tu as commencé
10:06dans cet environnement-là.
10:07Et oui,
10:07et oui,
10:08et j'ai voulu recréer ça.
10:10Moi,
10:10un de mes films préférés,
10:11c'est Wall Street,
10:13le premier.
10:13Moi,
10:13ce que j'aime dans ce film,
10:14c'est la vibe
10:15et puis cette ambiance
10:16et attends,
10:16il faut dire la vérité,
10:17moi,
10:17c'était un de mes rêves
10:18de gosses
10:18de travailler
10:19en salle de marché,
10:19d'être un trader,
10:20c'était un peu un rêve.
10:21Bon,
10:21je n'ai jamais pu vraiment l'être.
10:22J'ai été sept mois
10:23dans une salle de marché
10:24à Londres
10:25et un peu en stage à Paris,
10:27mais ça ne compte pas.
10:28Et ça m'a toujours fasciné,
10:29cette concentration
10:30de personnes ultra intelligentes
10:31dans les salles de marché
10:32dans un bruit
10:33complètement délirant
10:35parce qu'en plus,
10:36dans la salle des marchés,
10:37tu as souvent les microphones,
10:38des téléphones qui sont ouverts,
10:40donc tu entends en plus
10:41même les conversations
10:42des autres personnes.
10:43Et donc,
10:43c'est vraiment un bruit fou.
10:44Mais ça m'a toujours fasciné
10:45et c'est vrai que je me suis dit
10:46tu vois,
10:47ces gens-là,
10:47ils sont toujours à 200%,
10:49ils travaillent à fond,
10:50c'est le bazar
10:51et pourtant,
10:51ça ne les empêche pas
10:52de traiter des produits compliqués,
10:54de traiter des produits mathématiques.
10:55Lorsqu'ils disent quelque chose,
10:56ça soit ultra précis
10:57parce que si tu dis
10:58100 millions au téléphone
11:00et que le mec entend
11:01200 millions,
11:03on a un problème,
11:04tu vois.
11:05Et à la fois,
11:05tu vois,
11:05c'est la précision absolue
11:07avec le bazar absolu
11:09et finalement,
11:09tout ça,
11:09ça fonctionnait
11:10et donc chez Airco,
11:11c'était un peu
11:11le truc que j'ai fait.
11:12Une des premières choses
11:13que j'ai faites
11:14quand on a eu
11:14les gros bureaux d'Airco,
11:16les derniers là,
11:17qui font un peu plus
11:18de 2000 mètres carrés
11:19dans le 9e arrondissement,
11:21c'est que j'ai installé
11:21des horloges
11:22avec les heures
11:23de tous les pays,
11:24un peu comme dans
11:25les salles de marché.
11:25Donc,
11:25j'exhaussais un petit vœu
11:27de gamin
11:27qui était de travailler
11:29dans une salle de marché
11:29donc je l'ai recréé
11:31un petit peu quoi.
11:32Et justement,
11:33je vais te proposer
11:33un petit exercice
11:34pas si facile.
11:36Je voudrais que tu me racontes
11:37le début de Airco
11:38au présent.
11:40Au présent.
11:40Comment tout a commencé.
11:42C'est difficile ça.
11:45Ok.
11:46Écoute,
11:46on est lundi matin,
11:50j'arrive au bureau,
11:51je vois mon associé
11:52qui me dit souvent
11:53« Jonathan,
11:54il n'y a pas de lead ».
11:55Et c'était vraiment
11:55son gros truc à Olivier,
11:57c'était « il n'y a pas de lead,
11:58j'ai l'impression
11:58qu'on n'a plus de lead ».
11:59Mais à ce moment-là,
12:00je sais que,
12:01comme tous les matins,
12:02il faut qu'on ait
12:03des nouveaux prospects,
12:04il faut qu'on vende.
12:05Et coûte que coûte,
12:06on construit un produit
12:07qui est canon,
12:09le besoin existe
12:10et donc il fallait
12:11qu'on réussisse
12:11à vendre.
12:12Donc j'arrive dans la pièce
12:13au début,
12:14et en fait,
12:15on partage notre bureau
12:15avec une autre startup
12:17qui nous regarde
12:18un petit peu d'eau
12:18parce qu'eux,
12:19ils sont une vingtaine.
12:20Nous,
12:20on est quatre pauvres types
12:22en train d'essayer
12:23de construire un produit.
12:24On est en 2014,
12:25on est dans le sentier,
12:26dans une pièce
12:28d'une trentaine
12:30de mètres carrés
12:30maximum.
12:31et en gros,
12:32on est entre guillemets
12:34sous-locataires
12:35d'une pièce
12:35où il y a d'autres personnes.
12:37L'autre entreprise,
12:37ils ne sont que des ingénieurs
12:39pratiquement,
12:39il n'y a pas de commerciaux
12:41chez eux,
12:41peut-être un
12:42qu'on n'entend jamais.
12:44Et nous,
12:45il y a les deux ingés,
12:46donc mes deux associés,
12:48et il y a Olivier et moi
12:49qui passons le plus clair
12:51de notre temps
12:51soit au téléphone,
12:53soit un peu à bosser
12:54sur le produit.
12:55Et moi,
12:55je suis assez bruyant
12:56au téléphone,
12:56comme tu as pu le remarquer,
12:57et je suis au téléphone
12:58en permanence.
12:59Ma grande technique,
13:00c'était un envoi de mail,
13:01un envoi de mail,
13:02un envoi de mail.
13:03C'est ce genre de personne,
13:04ma meilleure fois,
13:05t'es pareil.
13:05En fait,
13:05j'avais un outil,
13:06et à l'époque,
13:07aujourd'hui,
13:08ça paraît tout à fait logique
13:09comme outil,
13:09mais à l'époque,
13:10c'était nouveau,
13:11un outil où à chaque fois
13:12que quelqu'un ouvrait mon mail,
13:13j'avais une petite notif.
13:14Et d'ailleurs,
13:15on pouvait voir
13:15quand la personne
13:16avait même réouvert le mail.
13:18Exactement.
13:18À chaque fois qu'il le réouvrait,
13:20ça faisait une notif.
13:21Et du coup,
13:22dès qu'il ouvrait le mail,
13:23c'était immédiatement l'appel.
13:24Et comme ça,
13:25je l'avais en live
13:25et toute la journée.
13:27Et la société
13:28se plaint de moi
13:29en permanence
13:30parce que je suis au téléphone
13:31et ils disent
13:32on ne peut pas se concentrer,
13:33on n'entend que toi.
13:35Et moi,
13:35je suis là,
13:35mais en fait,
13:36je n'ai rien de vendre,
13:36les amis.
13:37Vous,
13:37vous n'avez peut-être
13:38pas de problème pour vendre.
13:40L'histoire montre
13:40qu'ils n'ont jamais vraiment
13:42été bons en selle.
13:43C'est que du coup,
13:44la boîte n'a pas du tout
13:45eu la trajectoire qu'on a eue
13:46alors qu'ils avaient
13:47un an et demi de plus que nous
13:48et qu'ils ont quand même
13:50levé beaucoup d'argent.
13:51Nous,
13:51on est des commerciaux
13:55commerciaux
13:55et je vends.
13:56Et ça les agacait un peu.
13:58On n'était pas très proches
13:59du coup.
14:00Et toute la journée,
14:00c'était ça.
14:01Et après,
14:02en fin de journée,
14:03en général,
14:03avec mon associé,
14:04on fait le bilan de la journée,
14:06on regarde un petit peu
14:07où on en est
14:08commercialement.
14:09Est-ce qu'on a assez de leads ?
14:11On réfléchit aux idées.
14:12Et donc,
14:12c'était assez...
14:13Ça a duré très tard
14:14à cette époque
14:15parce que,
14:16entre guillemets,
14:16je suis le premier commercial
14:17de la société.
14:19Donc,
14:19il fallait que je couvre
14:20toutes mes time zones.
14:21Autant la France
14:22que les États-Unis
14:24et même l'Australie,
14:27pendant les huit premiers mois
14:28d'Air Call,
14:28j'étais tout seul
14:29à faire ça.
14:30Je passe les meilleurs
14:31moments de ma vie
14:32à ce moment-là
14:32parce qu'en fait,
14:34avec mes associés,
14:35se crée quelque chose
14:36vraiment d'assez extraordinaire
14:37où on galère ensemble.
14:39Et chaque succès,
14:40on va aller célébrer ensemble.
14:41Et c'est des succès
14:42du début d'une boîte.
14:44Des succès
14:44qui sont tellement petits
14:45aujourd'hui
14:45mais qui paraissaient
14:47tellement grands à l'époque.
14:48Quand je signais
14:49un client à 20 euros par mois,
14:50j'étais content.
14:50Avec mes associés,
14:51on était là,
14:52top,
14:52on a signé un client
14:53à 20 euros par mois.
14:54Et j'allais voir mes clients,
14:55par exemple,
14:56j'avais des prospects
14:57dans Paris,
14:58je montais sur un Vélib
14:59et hop,
14:59j'allais les voir dans Paris.
15:01Et un jour,
15:02j'ai eu ce premier client
15:03qui était,
15:04pas le premier client,
15:05mais un gros client.
15:06Je m'en souviens toujours,
15:07je pars,
15:07j'enfourche le vélo,
15:09je pars,
15:09il est à 10 minutes
15:10de vélo de là
15:11et j'arrive dans la société,
15:13ils sont une cinquantaine,
15:14donc pour moi,
15:14c'est énorme.
15:15Il y a 50 personnes,
15:16il y a des bureaux partout,
15:18je suis trop excité.
15:19Et il me dit,
15:20je vais vous prendre
15:2012 licences.
15:22Pour moi,
15:2212 licences,
15:23c'est le plus gros client ever.
15:25Et 12 licences,
15:26ça représentait pour Aircall,
15:28à l'époque,
15:28un truc comme,
15:29c'était 30 euros la licence,
15:31ça fait à peine 400 euros.
15:33Pour nous,
15:33c'était énorme.
15:34On a fait un jump
15:34de 15% de croissance
15:36en une journée
15:37grâce à ça,
15:37pratiquement.
15:38Et donc,
15:38c'est assez énorme
15:40et je réalise avec mes associés
15:41qu'à ce moment-là,
15:42en fait,
15:42on peut vendre
15:42à des sociétés plus grosses.
15:44Et l'histoire continue
15:44comme ça,
15:45où tous les jours,
15:45on se dit,
15:46ok, maintenant,
15:46il faut aller sur des sociétés
15:47plus grosses,
15:48un peu plus upmarket
15:49et on se focus là-dessus,
15:51même s'il y aura toujours
15:51les petits clients
15:52qui vont venir,
15:53les deux ou trois utilisateurs
15:54pour utiliser la téléphonie
15:56de leur entreprise.
15:57Mais nous,
15:57on allait un petit peu plus haut.
15:58Et ça a débloqué
15:59quelque chose en nous,
16:00ce rendez-vous-là,
16:01parce qu'on a prouvé
16:02que c'était possible.
16:03Et ce même client
16:04est devenu
16:05un de nos investisseurs.
16:06Il a mis 20 000 euros
16:07dans la société
16:08et il a fait une belle affaire
16:09puisque c'était
16:11une valorisation très basse
16:12à ce moment-là.
16:13Et on a avancé comme ça
16:14au fur et à mesure,
16:16étape par étape,
16:17petit Lego par petit Lego.
16:19Comment est-ce que tu as fait
16:20justement pour aller chercher
16:21ces premiers clients
16:22à la force de tes bras ?
16:23Est-ce que tu as allé les chercher
16:24un à un ?
16:25Est-ce que tu crées
16:25un effet de levier ?
16:26Qu'est-ce que tu recommandes
16:27à quelqu'un qui vient de se lancer
16:28si là,
16:29tu devais donner
16:30une masterclass de sales
16:31pour aller chercher
16:32ces premiers clients ?
16:32Alors, moi,
16:33je suis incapable
16:33de vouvoyer les gens
16:34et je les appelle
16:34par leur prénom.
16:35Ça, c'est vraiment...
16:36Je n'y arrive pas.
16:37C'est-à-dire que j'essaye
16:38de vouvoyer quelqu'un,
16:39j'ai l'impression
16:40que ça ne marche pas,
16:42ce n'est pas moi.
16:43Et alors, du coup,
16:43ça peut surprendre parfois.
16:44D'ailleurs,
16:45quand j'appelais,
16:46c'était ma grande femme,
16:47c'était
16:47« Bonjour, Caroline.
16:49J'espère que tu vas bien.
16:50C'est Jonathan de Aircall. »
16:51Et en fait,
16:51j'essaye de toujours
16:52avoir le sourire au téléphone.
16:53Moi, c'est toujours le truc,
16:54c'est avoir le sourire
16:55parce qu'en fait,
16:56un sourire au téléphone,
16:57ça s'entend vraiment.
16:58Et donc, toute la journée,
16:59c'était emailing.
17:01J'envoyais mes emails,
17:01je les envoyais 100 par 100
17:03par tous les jours,
17:04en permanence.
17:05Donc, des mails qui s'ouvrent,
17:06des personnes qui ouvrent le mail,
17:07il y en a beaucoup.
17:08Et donc, des appels derrière,
17:09il y en a énormément.
17:10Et évidemment,
17:11on faisait du marketing,
17:12mais à foison,
17:13c'était à l'époque,
17:14la grande époque
17:14du gross hacking.
17:16Bon, ça existe encore,
17:17mais à l'époque,
17:18c'était vraiment
17:18le début du gross hacking.
17:19C'était de réfléchir
17:20à des sortes de choses
17:24qui vont les attirer
17:25sur le site Internet
17:26et qui ne sont pas
17:28spécialement commerciales.
17:29Un des trucs qu'on a fait
17:30qui était très,
17:31dans cet esprit de « gross »,
17:33comme on disait,
17:35c'était de contacter
17:36plein de personnes
17:38qui, au début,
17:38vraiment, de YouTube,
17:40quand je dis au début,
17:40en 2014,
17:41mais au début,
17:42des premiers influenceurs YouTube
17:43qui parlent plutôt
17:45de, je ne sais pas,
17:47de la tech en général
17:48ou qui ont des channels
17:49assez larges sur la tech,
17:51on les contactait,
17:52on leur disait
17:52« Attendez, ça ne vous dit pas
17:53qu'on fasse un truc ensemble,
17:55vous placez Aircall
17:56et nous, on vous file
17:57Aircall gratuitement
17:59pour que vos commerciaux
18:01puissent appeler
18:02ou pour ton service client,
18:03pour ça, plein. »
18:04On imaginait plein de trucs
18:05et à l'époque,
18:06faire ça avec un YouTuber
18:07qui ne gagnait pas d'argent
18:08avec ce qu'il faisait,
18:10pour lui,
18:10il était content,
18:11il se disait
18:11« Mais attends,
18:12ouais, c'est cool,
18:12je vais avoir mon téléphone gratuit,
18:13ouais, je vais gagner,
18:14ça va m'économiser 100 euros par mois. »
18:16Et 100 euros par mois,
18:17il était ravi à l'époque.
18:18Aujourd'hui,
18:18le même YouTuber
18:19avec ne serait-ce que 50 000 abonnés,
18:21il explose de rire
18:22si tu lui proposais ça.
18:23Mais à l'époque,
18:23tu vois,
18:23c'était des choses simples
18:24que tu pouvais faire,
18:25mais c'était des petites choses
18:27les unes après les autres.
18:28Les autres trucs qu'on faisait,
18:28c'était assez drôle.
18:31Je contactais tous les fondateurs
18:33de boîtes
18:33de France
18:34et d'Europe
18:35et des États-Unis pratiquement.
18:36Donc,
18:36tous ceux qui avaient
18:37co-founder quelque chose
18:38derrière
18:39et qui avaient moins de 50 employés
18:41sur Crenchbase
18:42et pareil aussi
18:43un peu sur LinkedIn.
18:44J'extrayais,
18:44je leur envoyais des mails,
18:46rien à voir avec Aircall.
18:47« Hello, Sylvain,
18:48j'espère que tu vas bien. »
18:49Écoute,
18:50on est en train d'écrire
18:50un blog post
18:51sur Aircall
18:53avec des fondateurs
18:55en leur demandant
18:55quelles sont leurs techniques
18:57pour whatever,
18:59une histoire,
19:00n'importe quoi.
19:00Mais je crois que
19:01ce qu'on avait fait,
19:02c'était pour créer du contenu,
19:04quels sont les contenus
19:05qui fonctionnent,
19:05etc.
19:06Le mec dit
19:06« Ouais, carrément,
19:07vous pouvez m'interviewer. »
19:08Je leur disais
19:08« Notre blog,
19:09en plus,
19:09il est vachement vu. »
19:11Et j'avais fait,
19:11je me souviens,
19:12j'ai un peu honte,
19:13une fausse infographe
19:14où je disais
19:15« Regardez l'évolution
19:15de nos blogs.
19:17On a 10 000 visiteurs
19:18par jour,
19:19n'importe quoi. »
19:19Donc,
19:20pas mal de gens
19:21m'ont répondu,
19:21ils m'ont dit
19:22« Ouais,
19:22mais carrément,
19:23je suis trop chaud
19:23pour faire un blog post
19:25avec vous,
19:26une interview de moi,
19:27et tout. »
19:27Et donc,
19:27je les appelais,
19:28je les interviewais,
19:29je leur posais des questions
19:30nullissimes,
19:32j'écrivais à peu près
19:33tout ce que je pouvais.
19:34Mais ça faisait du SEO
19:35et des collabs.
19:35Mais non,
19:36mais c'est surtout
19:36que je lui disais
19:37ce qu'était Aircall
19:38et je convertissais
19:39plein de clients comme ça.
19:41C'est-à-dire qu'en fait,
19:41je lui disais
19:41juste que je te dise
19:42« En gros,
19:43Aircall,
19:43voilà ce qu'on fait.
19:44Je ne sais pas
19:44si tu as le besoin. »
19:46Voilà.
19:47Maintenant,
19:47je te fais ton interview
19:48et je te dis
19:49dès que ça sera posté.
19:50Alors,
19:50on n'a jamais posté
19:51aucune de ces interviews,
19:52mais ça nous a fait des clients.
19:53Mais tu n'as jamais posté ?
19:54Non,
19:55c'est horrible.
19:55Il n'y en a aucun
19:56qui a remarqué ?
19:57Ben si,
19:57il y en a qui m'ont dit
19:58« Alors,
19:58l'interview,
19:59on en a fait plein,
20:00la tienne était un peu…
20:02Tu brodes,
20:03quoi. »
20:04Et je t'assure,
20:05mais c'est des trucs de…
20:06Enfin,
20:06tu vois,
20:07c'était pour gagner
20:07des clients à 50 balles,
20:09à 100 balles.
20:09J'ai honte,
20:14mais c'était une manière
20:17d'avancer.
20:18Et au début,
20:18il te faut des petits wins
20:19pour après avoir
20:20des plus gros wins.
20:21Les questionnaires sur LinkedIn,
20:22on n'en peut plus,
20:23mais dans tous les cas,
20:23ça n'a jamais marché.
20:25Je me souviens déjà
20:25qu'il y a 4 ans,
20:27alors qu'il n'y avait pas
20:27grand monde sur LinkedIn,
20:28moi,
20:29j'avais pris 2-3 râteaux,
20:302-3 personnes
20:31qui m'avaient raccroché au nez aussi.
20:33Je me suis dit rapidement
20:33« La meilleure approche,
20:34c'est l'approche undercover.
20:36C'est leur dire en fait
20:36« Je m'intéresse à ce que vous faites.
20:38J'aimerais parler de vous. »
20:39Après,
20:40moi,
20:40je multipliais plus ou moins
20:41les petits subterfuses.
20:42Ah mais non,
20:43on n'avait pas le temps.
20:44Nous,
20:44il n'y avait pas de chat GPT à l'époque,
20:45tu ne pouvais pas réécrire le truc.
20:47Il n'y avait pas de transcript.
20:48C'était moi qui notais
20:48une phrase sur deux
20:49parce qu'en plus,
20:51le mec,
20:51je lui posais des questions
20:52mais je n'écoutais pas les réponses.
20:53Je n'écoutais pas moi.
20:54Tout ce que je voulais,
20:54c'était de lui placer
20:55ce que fait Aircall
20:56et qu'il l'est en tête.
20:57Et donc,
20:58j'essayais de faire des interviews
20:58de 10 minutes maximum.
21:00Mais en fait,
21:00j'avais une occasion unique
21:01de leur parler.
21:02Tu racontais que
21:03quand tu étais aux US,
21:04en France,
21:04personne ne fait ça.
21:05Mais aux US,
21:06les mecs te font carrément
21:07livrer un Uber Eats
21:08ou te font carrément
21:09livrer une carte cadeau Amazon
21:10juste pour espérer
21:12décrocher une démo avec toi.
21:13Et ça,
21:13tu as des exemples ?
21:14Oui, bien sûr.
21:15Non mais moi,
21:15j'ai tout essayé.
21:16Et des anecdotes,
21:17j'en ai plein.
21:18Mais ça,
21:18cette anecdote précise,
21:20elle est vachement intéressante
21:21parce que c'est mon associé
21:23qui me prenait la tête avec ça
21:24parce que je suis sûr
21:25que lui,
21:26il a dû lire ça
21:26sur un blog post.
21:28La stratégie Dropbox.
21:29Je crois que c'était
21:30de là que ça vient d'ailleurs.
21:31Mais d'ailleurs,
21:32si, oui,
21:32ça doit être ça
21:33parce qu'il me parlait
21:34tout le temps de Dropbox
21:34et je me souviens,
21:35il m'avait demandé
21:36de lire un livre
21:37qui est pas mal
21:37qui s'appelle...
21:40Oui, c'est le bouquin
21:40Hacking Gross
21:41de Sean Ellis.
21:42Exactement.
21:43Et il y avait plein
21:43de techniques comme ça
21:44et cette technique,
21:45moi,
21:45je trouvais que c'était
21:45la pire des techniques
21:46de l'histoire
21:47de débarquer comme ça
21:48avec un lunch.
21:49Du coup,
21:49je l'ai fait
21:50et la personne
21:51n'a vraiment pas compris.
21:52Je suis rentré dans le building
21:53et je dis,
21:54ouais,
21:54j'ai une livraison
21:54pour monsieur le truc
21:55et il me dit,
21:55ah bah déposez-le là.
21:56Je dis,
21:56non, non,
21:57je suis censé
21:58lui déposer en main propre,
21:59il faut qu'il me paye.
22:03La personne descend
22:04et il me dit,
22:04j'ai rien en ordre.
22:05Je dis,
22:06ah non,
22:06mais pas du tout,
22:06mais moi,
22:07je vous l'offre.
22:07Je voulais vous parler,
22:09donnez-moi 5 minutes,
22:10je vous expliquerai le truc.
22:11Et la personne était sympa,
22:12mais je ne me conseille
22:13à personne de faire ça.
22:14C'est hyper dur psychologiquement.
22:16C'est vraiment,
22:16on se sent six pieds sous terre.
22:18Ce qui marche,
22:19et c'est vraiment
22:19le truc que j'apprends,
22:20ce qu'il faut,
22:20ce n'est pas être un vendeur.
22:22Ce qu'il faut,
22:23c'est être une sorte
22:23de consultant,
22:24de problème solver.
22:26C'est-à-dire que vraiment,
22:27il faut avoir une approche,
22:28c'est quoi ton problème ?
22:29Voilà la solution.
22:30Et surtout pas de,
22:31alors oui,
22:32mon produit,
22:32il fait ci,
22:33il fait ça,
22:33il fait ça.
22:33C'est de la vente consultative.
22:35C'est vraiment le truc.
22:36Chez Aircall,
22:37c'est ce qui a fait décoller la boîte.
22:38C'est la manière
22:39dont on formait les commerciaux.
22:40C'est nous,
22:40on ne veut pas des vendeurs de tapis.
22:41Je raconte souvent cette anecdote.
22:43Un jour,
22:43j'ai eu un commercial
22:44qui m'a dit pendant l'entretien,
22:46moi,
22:46je suis un super commercial,
22:48je suis inné,
22:49je suis capable de vendre
22:49un parapluie
22:50à un mec qui habite
22:51dans le désert.
22:52Et il avait l'air
22:53tellement fier de sa phrase
22:54que j'étais là,
22:55mais en fait,
22:56tu viens de dire
22:57tout ce que je ne veux pas
22:58d'un commercial.
22:58Moi, je veux qu'un commercial,
22:59il me vende un parapluie
23:00à quelqu'un qui en a besoin.
23:02Et donc ça,
23:03chez Aircall,
23:03on a fait vraiment
23:04un process énorme
23:05autour de la vente consultative,
23:06autour de comment
23:07on fait en sorte
23:08qu'on englobe
23:09la problématique d'un client
23:11et qu'on la traduit
23:12avec une solution.
23:14Au début,
23:15la relation commerciale,
23:17client ou prospect,
23:19prospect est là,
23:20le commercial est là,
23:21et il disait toujours
23:22en fin de closing,
23:24c'était l'inverse.
23:25C'est lui qui était là,
23:25attendez,
23:26moi, je veux faire ça
23:26à ce problème-là,
23:27comment vous avez réglé
23:28tel et tel problème, etc.
23:29Nous, on venait tout le temps
23:30avec des exemples.
23:31Les commerciaux,
23:31ils sont formés
23:32pour prévoir leur call,
23:33pour dire,
23:34voilà, cette société,
23:34je dis n'importe quoi,
23:36elle vend du kombucha
23:38en bouteille.
23:39Est-ce qu'on a quelqu'un d'autre
23:40qui vend du kombucha
23:40en bouteille
23:41via Internet ?
23:43Si oui,
23:43on va regarder où ?
23:44Et on va regarder
23:44comment ils utilisent Aircall.
23:46On va prendre des use cases
23:48et on va lui retranscrire,
23:49on va lui dire,
23:50voilà, j'ai préparé mon call,
23:51je sais ce que vous faites,
23:53vous vendez ça, ça, ça.
23:55Nous, on a des clients
23:55qui font ça,
23:56voilà comment ils nous utilisent,
23:57c'est quoi vos problèmes.
23:58Et tes appels commerciaux
23:59sont ultra préparés ?
24:00Toujours.
24:01Et le tutoiement,
24:01c'est un truc qu'on a
24:02assez vite,
24:04pas imposé,
24:05mais qui est devenu
24:06naturel chez Aircall.
24:07C'est-à-dire que
24:08tu fais une demande
24:09de démo chez Aircall,
24:10tu te fais tutoyer, quoi.
24:11Alors peut-être
24:12qu'il y en a qui vous voient
24:12maintenant, mais...
24:13Alors je pense que
24:14s'il y a une différence d'âge,
24:16les gens vont plus vous voyer.
24:17Mais moi,
24:18ma manière de vendre
24:19a toujours été
24:20de dire,
24:21on est proche,
24:22je ne suis pas là
24:23pour te vendre
24:23quoi que ce soit, en fait.
24:24Je suis là pour te régler
24:25un problème,
24:26je peux vous voyer,
24:27il n'y a pas de souci.
24:27Mais ce n'est pas
24:28ce qui va changer
24:29mon professionnalisme ou pas.
24:31Et s'appeler par nos prénoms,
24:32je trouve que ça aide toujours
24:33à créer cette proximité
24:35qui est importante pour moi.
24:36mais parfois,
24:37ça m'arrive
24:37de flancher
24:39parce que la personne
24:40est beaucoup plus âgée que moi
24:41et là,
24:42naturellement,
24:43j'ai envie de vous voyer.
24:43Histoire vraie,
24:44hier,
24:45hier,
24:46vraiment,
24:46j'ai croisé
24:47un des plus gros entrepreneurs
24:48du monde
24:49dans la rue.
24:50Il était avec ses gardes du corps,
24:51il parle français.
24:53Pour le coup,
24:53vous voyez,
24:54je n'ai pas été capable
24:55de passer au tutoiement.
24:56Il était incognito.
24:58J'ai croisé son regard
24:59et j'ai tout de suite dit
25:00« Ah, voilà,
25:01vous êtes un tel. »
25:02Et il dit
25:03« Ah, mais tu as quitté récemment
25:04l'opérationnel de la boîte. »
25:05Je dis « Ouais, ouais, ouais. »
25:06Et on a parlé
25:07deux, trois minutes
25:07et il était très pressé.
25:10En vrai,
25:10j'ai parlé deux, trois minutes.
25:12Il s'en foutait un peu de moi,
25:13seuil honnête.
25:13Non, mais plus sérieusement,
25:14je n'arrivais pas à vous voyer
25:15mais parce que
25:16ce n'était pas adapté.
25:17Et je pense qu'il faut choisir
25:18en fonction aussi
25:19comment la personne réagit.
25:20Là, la personne était un peu froide,
25:22entourée de gardes du corps.
25:23Tu vois,
25:24même moi,
25:24j'étais mal à l'aise.
25:25Oui,
25:25et ça dépend aussi
25:26de qui initie l'échange
25:27et qui va initier
25:28cette proximité.
25:34Comment ça m'intéresse
25:35de savoir aujourd'hui,
25:36tu es visible ?
25:37À quel point est-ce
25:37que tu es sollicité aujourd'hui,
25:39que ce soit dans la rue
25:40ou sur tes réseaux sociaux,
25:41pour aider quelqu'un
25:42à pitcher,
25:43donner ton avis
25:44sur une start-up,
25:44investir
25:45ou même pour une opportunité
25:46d'emploi ?
25:47Alors,
25:48à la réponse dans la rue,
25:50ça va dépendre des époques.
25:51Avant que Aircall
25:52devienne une licorne,
25:54globalement,
25:55jamais.
25:56Très peu.
25:56Qu'est-ce qui a changé alors ?
25:58La licorne,
25:59ça a fait quelque chose.
26:00Il y a eu un petit bump.
26:01Parce que licorne,
26:01ça devient un peu public.
26:03C'est-à-dire que les gens,
26:04licorne françaises,
26:05les gens,
26:06on a entendu parler
26:07ou je ne sais pas.
26:08Tu n'avais pas plus
26:09de médias qu'avant ?
26:10Un peu plus,
26:11mais au moment
26:12de venir licorne,
26:13oui, un petit peu plus.
26:14Mais de là
26:14à se faire reconnaître
26:15dans la rue,
26:15très peu.
26:16Et c'est récemment
26:17où ça a beaucoup changé.
26:19Globalement,
26:19depuis que je suis parti
26:20d'Aircall,
26:20depuis un an,
26:21où j'ai écrit mon livre,
26:22où j'ai commencé
26:23à communiquer un peu
26:24sur les réseaux sociaux au-dessus,
26:25où j'ai communiqué aussi
26:26sur l'histoire d'Aircall,
26:27mon histoire,
26:28tout ça,
26:29où ça devient un peu plus.
26:29Et là,
26:30depuis la sortie de mon livre,
26:31énormément.
26:32Tu vois,
26:32c'est super...
26:33Moi,
26:33je n'y arrive pas...
26:33J'ai beaucoup de mal avec ça
26:34parce que ce n'est pas naturel
26:35pour moi.
26:36Moi,
26:37je reste le même gars.
26:37Je suis toujours hyper sympathique
26:38avec tout le monde.
26:39Mais quelqu'un qui est extroverti,
26:40c'est facile cet exercice
26:41pour toi, non ?
26:42Facile,
26:42oui,
26:43oui,
26:43c'est facile.
26:44Mais je pense que je dois
26:45être déroutant
26:46parce que du coup,
26:47je suis super sympa
26:48et donc je suis à plein de converse
26:49aux gens.
26:49Parce que pour moi,
26:50c'est des gens...
26:51En fait,
26:52moi,
26:52je suis toujours le même.
26:53Il n'y a rien qui a changé,
26:53tu vois,
26:54il n'y a rien qui change.
26:55Je ne suis pas une star
26:56et je n'ai pas envie
26:56d'être une star.
26:57J'essaie d'être accessible,
26:58je reste accessible.
26:59Moi,
26:59je réponds à mes mails,
27:00toujours.
27:00Alors,
27:01en revanche,
27:01le truc,
27:02le côté un peu parfois désagréable,
27:04on me demande beaucoup de choses.
27:05Est-ce que tu pourrais m'aider pour ci ?
27:06Est-ce que tu peux me donner
27:08des conseils pour ça ?
27:08Tu as cinq minutes pour ci.
27:10J'ai une idée pour toi.
27:11J'ai une idée...
27:12Et en fait,
27:12l'intérieur de moi,
27:14le vrai moi,
27:15il a envie.
27:16Il a envie de parler
27:17à Pierre-Paul-Jacques.
27:18Il a envie de donner
27:18du temps à tout le monde.
27:20Mais il y a la réalité
27:21que c'est impossible pour moi.
27:23Et je n'ai pas le temps pour ça.
27:24Et donc,
27:24tu vois,
27:25c'est pour ça que récemment,
27:25même,
27:26j'ai créé un site internet
27:27où j'ai créé une newsletter dessus
27:29et où je vais essayer
27:30de publier un maximum de contenu.
27:32Tu vois,
27:32sur mon site,
27:32JonathanGueloff.com,
27:33il faut aller dessus.
27:34Vous inscrivez à une newsletter.
27:35J'enverrai plein de conseils régulièrement.
27:37Et donc,
27:38j'espère que quand les gens
27:39me contacteront,
27:39au lieu que je ne leur réponde pas
27:40sur les réseaux sociaux,
27:41parce que moi,
27:41ça me brise le cœur,
27:42il faut le savoir.
27:43Ça me brise le cœur systématiquement
27:44quand je ne réponds pas
27:45à quelqu'un sur les réseaux sociaux
27:46parce que je me dis,
27:47en fait,
27:48je deviens un connard.
27:48C'était personne
27:49pour ne pas répondre aux gens.
27:50Le mec qui te dit un truc gentil,
27:52tu lui réponds.
27:52Donc, tu vois,
27:53et moi,
27:53je réponds, du coup.
27:55Et du coup,
27:55ma deuxième réponse,
27:56ce sera de dire,
27:56je ne peux pas tous vous aider,
27:57mais en revanche,
27:58regardez,
27:58j'ai créé du contenu,
28:00des trucs sympathiques
28:01qui vous permettront
28:02de pouvoir en faire quelque chose.
28:05Et si ça vous aide,
28:06moi,
28:06je suis le plus heureux du monde.
28:07Mais du coup,
28:08c'est très difficile
28:09parce que parfois,
28:09ça peut être oppressant.
28:10On a l'impression
28:11de devoir quelque chose aux gens
28:12sur les réseaux sociaux.
28:13Et il y a des gens
28:13qui en deviennent parfois même
28:14un peu désagréables
28:16parce qu'ils écrivent
28:18à la personne en direct,
28:19donc qu'ils ont cette proximité.
28:20Alors moi,
28:21je like,
28:21tu vois,
28:22j'essaye de toujours être sympa.
28:23Et ils attendent des réponses.
28:24J'ai récemment un gars,
28:26et ça m'a fait de mal.
28:27Il m'a dit,
28:27t'es un connard,
28:28tu ne réponds pas.
28:29Et j'étais là,
28:30putain,
28:30c'est vrai,
28:30peut-être qu'en fait,
28:31ce n'est pas cool,
28:32mais à la fois,
28:33je ne peux pas répondre
28:33à tout le monde.
28:34J'aimerais répondre à tout le monde.
28:35Et donc,
28:36ça,
28:36c'est très difficile.
28:37À mon niveau,
28:38je ne suis personne.
28:39Il faut vraiment,
28:40je ne suis pas une star du ciné,
28:41je ne suis pas un acteur,
28:43je ne suis pas un artiste,
28:44je ne suis personne.
28:46Je n'ose pas imaginer
28:46ce que c'est
28:47quand on est un vrai gars famous,
28:49quand on est un,
28:50je dis n'importe quoi,
28:52un David Guetta,
28:54un Leonardo DiCaprio,
28:55un truc,
28:56ça doit être horrible,
28:56leur vie.
28:57Oui,
28:57et en même temps,
28:58certains influenceurs
28:59sont peut-être plus approchés
29:00avec des célébrités,
29:01justement,
29:01parce que les gens savent
29:02qu'il n'y a pas de barrière
29:03à l'entrée,
29:03il n'y a pas d'agent,
29:04il n'y a pas d'équipe,
29:05on peut leur parler en direct.
29:06Ça,
29:06c'est la porte.
29:07Peut-être,
29:07mais tu as raison,
29:08tu as peut-être raison.
29:09Moi,
29:09vraiment,
29:09le gros truc,
29:10c'est aide-moi sur mon business.
29:13C'est vraiment,
29:13c'est aide-moi,
29:14aide-moi.
29:15Et moi,
29:15j'ai envie de les aider,
29:16mais c'est difficile,
29:18c'est difficile d'aider tout le monde.
29:19C'est pour ça que j'essaie
29:20de faire de plus en plus
29:21de conférences
29:21du public speaking
29:23comme ça.
29:24En fait,
29:24moi,
29:24j'ai tellement envie de donner,
29:26j'ai tellement appris
29:27ces dix dernières années
29:28avec Aircall
29:29et même dans l'immobilier.
29:30Beaucoup de gens me disent,
29:30ben voilà,
29:31j'ai envie d'acheter
29:31mon premier appartement.
29:32J'ai vu que tu as acheté
29:33des hôtels,
29:34parle-moi de comment
29:34on achète un hôtel.
29:35Et j'ai envie,
29:36j'ai envie,
29:37mais je n'y arrive pas.
29:38Et mon associé,
29:39récemment,
29:39m'a un peu gueulé dessus,
29:40il m'a dit,
29:41fais attention
29:41de ne pas devenir
29:42un influenceur
29:43parce que ce n'est pas du tout
29:44ce que je suis,
29:45pour le coup.
29:45Et je ne souhaite pas l'être,
29:47mais on peut vite se perdre.
29:48Et pas mal d'entrepreneurs,
29:49ces dernières années,
29:50le sont devenus
29:51sans s'en rendre compte.
29:52La marque personnelle,
29:53c'est un puissant instrument
29:54d'autonomie
29:55parce que ça te permet,
29:56comme tu le fais
29:56en tant que fondateur,
29:57au final,
29:58de préparer l'après
29:59et de pouvoir vendre
30:00autre chose que ta boîte.
30:02Mais à côté de ça,
30:02c'est aussi parfois
30:03le miroir aux alouettes
30:04parce que tu as des mecs
30:05qui se perdent complètement
30:06dans les méandres,
30:07dans les pièges de l'influence
30:08et qui finissent
30:08par faire plus que ça.
30:09Tu peux vite te perdre
30:10à faire du one-to-one
30:11au lieu de faire du one-to-many.
30:12Donc, au final,
30:13ta newsletter,
30:13c'est plutôt un bon réflexe.
30:15Le contenu gratuit,
30:15ça te permet de répondre
30:16à tous ceux
30:17à qui tu ne peux pas répondre
30:18en perso
30:18et sans engendrer
30:19la frustration de
30:20« Ah, il a changé maintenant,
30:22il ne se préoccupe plus des autres,
30:23il ne redistribue pas
30:24l'écosystème,
30:24ce genre de choses. »
30:25Moi, on m'a envoyé
30:26quand l'outil ne fonctionne pas
30:27et quand le mec a un problème,
30:28on m'a envoyé un message
30:29genre « Ouais,
30:31il y a un call
30:31qui a raccroché là. »
30:33Je disais « Bah ouais,
30:34je suis désolé,
30:35j'ai un service client
30:36et tout,
30:36je suis ravi,
30:37je suis vraiment désolé. »
30:38Après, tu vois,
30:39c'est le revers de la médaille
30:40aussi de s'exposer
30:41et franchement,
30:41je l'ai bien cherché,
30:42je me suis exposé
30:43dans la boîte.
30:44Publiquement,
30:44j'essayais de...
30:45Je ne sais pas
30:45si j'étais l'un des premiers,
30:47mais non,
30:47tu avais quand même
30:48Fred Mazella
30:48qui vraiment a été très exposé
30:50sur Blablacar.
30:51Mais tu vois,
30:51dans le monde du SaaS,
30:52en général,
30:53les fondateurs
30:53restaient assez cachés.
30:55Mon associé n'aimait pas ça
30:56non plus, Olivier.
30:57Et donc,
30:57que d'un commun d'accord,
30:58il m'a dit
30:58« Mais vas-y,
30:59fonce,
31:00expose,
31:01tu vois,
31:02soit le visage de la boîte. »
31:04Et je vais te dire,
31:05au début,
31:06j'avais peur
31:06et en fait,
31:07ça a été un outil
31:08de communication
31:08pour la France
31:09parce que ça a été
31:10quand même très français,
31:11tout ça,
31:11qui était assez puissant.
31:13On l'a moins fait aux US
31:14parce que déjà,
31:15j'y étais moins,
31:16etc.
31:17Mais clairement,
31:18aujourd'hui,
31:18je suis convaincu
31:19que ça aide beaucoup
31:21d'être exposé publiquement.
31:23Après, moi,
31:23je ne l'ai jamais cherché.
31:24Je l'ai toujours fait
31:25avec un seul
31:26et unique objectif,
31:27réussite de la boîte.
31:29Que ce soit Aircall,
31:31que ce soit Agueso Capital,
31:32que ce soit
31:32une annonce publique
31:33à faire,
31:34une levée de fonds,
31:34etc.
31:35Ça n'a jamais été
31:36dans un but
31:36de personal branding
31:37parce que
31:38je n'ai pas comment
31:39le monétiser.
31:40Je ne suis pas là
31:40pour gagner de l'argent
31:41là-dessus.
31:41De toute façon,
31:42ce n'est pas censé être ton but,
31:43c'est censé,
31:43de base,
31:44être un véhicule.
31:44C'est ça.
31:45C'est-à-dire que moi,
31:46par exemple,
31:47quand j'allais parler
31:47dans une conférence,
31:48le seul et unique objectif
31:50a toujours été
31:51soit pour Aircall,
31:52soit pour Agueso Capital.
31:57je n'allais pas me faire payer
31:58pour faire une conférence.
31:59J'aurais eu un conflit
32:00d'intérêts,
32:01donc pas du tout.
32:02Et donc,
32:02je pense que naturellement,
32:04je faisais les choses
32:05qui avaient du sens
32:06pour les boîtes
32:08et donc,
32:08je pense que publiquement,
32:09c'était assez accepté
32:11parce que je n'ai jamais
32:11eu rien à vendre.
32:12Je ne vends rien.
32:13Le seul truc que je fais
32:13aujourd'hui,
32:14c'est que j'ai des investisseurs
32:15à mes côtés
32:16qui investissent en immobilier.
32:18Mais encore une fois,
32:19je ne gagne rien.
32:19C'est eux qui vont y gagner.
32:20Comment est-ce que tu vois
32:21le rôle du commercial
32:22dans le futur ?
32:23Moi, mon postulat,
32:27c'est un peu ce qu'on voit
32:30passer aux US
32:30et qu'on appelle aujourd'hui
32:31l'employee advocacy.
32:33Est-ce que toi aussi,
32:34tu penses que le commercial,
32:35surtout s'il est SDR,
32:37donc il est là pour attirer
32:38le chaland,
32:39il est aujourd'hui
32:39censé créer du contenu ?
32:41C'est énorme
32:41que tu me demandes ça.
32:43Tu m'aurais demandé ça
32:44il y a quatre ans.
32:44Je t'aurais dit
32:45mais ça ne va pas la tête.
32:46Je t'aurais dit
32:47non mais pas du tout.
32:48Et ça a complètement changé
32:49en quatre ans.
32:50Et je vais te dire
32:50un truc assez marrant.
32:52J'étais chez Aircall
32:52la semaine dernière
32:53parce qu'on faisait un tournage
32:55pour une émission
32:55qui va passer bientôt sur M6.
32:57Et j'ai un SDR
32:59qui est venu
32:59que je ne connaissais même pas.
33:00Je ne sais pas
33:01s'il était SDR
33:01ou un client exécutif
33:03mais bon,
33:03un commercial.
33:04Et il me dit
33:05ouais alors j'ai une chaîne YouTube
33:06j'aimerais trop t'interviewer
33:08je fais des podcasts vidéo.
33:10Tiens voilà
33:10on a créé un podcast vidéo
33:11juste là.
33:12Et j'étais là
33:13ah ouais ?
33:14Et j'ai dit
33:14mais comment ça ?
33:15Il me dit
33:15bah ouais
33:15j'interview des commerciaux
33:17des trucs
33:18des fondateurs de boîtes
33:19etc.
33:20Et j'étais là
33:20mais t'es commercial chez nous ?
33:21Il me dit
33:22bah oui.
33:23Et j'étais là
33:23ah bah ok super !
33:25Et j'ai trouvé ça exceptionnel.
33:26On avait une autre fille
33:27une fille aussi
33:28qui faisait ça
33:28en 2023
33:31je me souviens.
33:32Parfois elle courait
33:32dans le bureau
33:33elle se filmait
33:34et après elle utilisait
33:35ses vidéos
33:36pour faire des petits shorts
33:37sur LinkedIn
33:37sur Instagram
33:38pour attirer des clients.
33:39Et écoute ça marchait
33:40et pour répondre à ta question
33:41je pense qu'en effet
33:43les commerciaux
33:43de plus en plus
33:44vont
33:45j'ai pas envie de dire
33:46on fait une step en arrière
33:47mais un petit peu.
33:48à l'époque
33:48on embauchait
33:49beaucoup les commerciaux
33:50pour leur carnet d'adresse.
33:52Ça a complètement disparu
33:53dans les années 2000.
33:54Ah mais c'est vrai
33:54qu'ils se déplaçaient
33:55avec justement
33:56leur portefeuille de clients.
33:57Leur portefeuille de clients
33:58c'était vraiment
33:58tu embauchais un commercial
34:00c'était la première chose
34:00que le commercial te disait
34:01et moi je connais un tel
34:02je connais un tel
34:03voilà.
34:03Ça a complètement disparu
34:04c'est devenu
34:05has been ces mecs là
34:06se sont fait mais ratiboiser
34:07parce qu'en gros
34:08ça marchait plus ça
34:09les gens changeaient de boîte
34:11le monde a évolué
34:12les gens restent 3-4 ans
34:13enfin ça marchait plus
34:14et donc le commercial
34:15est redevenu un
34:16j'aime pas le mot mercenaire
34:17mais j'exécute
34:19opérationnel à fond etc.
34:21Et là on revient
34:21un petit peu en arrière
34:22où maintenant
34:22le commercial devient
34:23une affiche un petit peu
34:24publicitaire
34:24où il va demain
34:26être capable d'aller voir
34:27des boîtes et dire
34:27regardez moi
34:28sur les réseaux sociaux
34:29j'ai dit n'importe quoi
34:30j'ai 50 000
34:31C-Level
34:32ou slash VP quelque chose
34:34ou en tout cas
34:35personnes qui travaillent
34:37qui me suivent sur LinkedIn
34:38qui like mes posts
34:39qui font ci
34:40qui font ça
34:41demain je viens chez vous
34:42en dehors des compétences
34:43commerciales que j'ai
34:44j'ai aussi une communauté
34:45un petit peu qui me suit
34:45et ça je trouve ça intéressant
34:47alors c'est un terrain
34:48très glissant
34:48il va falloir faire
34:49très attention
34:49parce qu'il ne faut pas
34:50que ça leur prenne du temps
34:51parce que mine de rien
34:51à un commercial
34:52il faut qu'il ait des quotas
34:55et il faut que les quotas
34:56soient respectés
34:56donc il ne faut pas
34:57se tromper de métier non plus
34:58mais je pense qu'en additionnel
35:01ça peut être intéressant
35:02essayer de dire
35:02mais au lieu de passer
35:0370% de ton temps
35:05à écrire des mails
35:06et à faire des calls
35:07tu peux passer
35:0860% de ton temps
35:10à faire ça
35:1010% de ton temps
35:12à faire un peu
35:13du contenu
35:13un peu sympathique
35:14et les 30% restants
35:15qui sont incompressibles
35:16qui sont
35:16faire des démos
35:17faire des closings
35:18etc etc
35:20parce qu'au lieu
35:21que la brand
35:21soit possédée
35:23que par la marque
35:24en elle-même
35:25ou par le marketing
35:26elle va être possédée
35:27par une multitude
35:28une myriade
35:29d'autres personnes
35:30et chez Aircall
35:31c'est un truc
35:31ça s'est développé
35:32début du confinement
35:33post-confinement
35:33un peu
35:34vraiment je voyais
35:35des commerciaux
35:36écrire des posts
35:37LinkedIn
35:37faire des vidéos
35:39faire des petits trucs
35:41un petit peu malins
35:42genre envoyer des mails
35:44d'eux
35:44je me souviens
35:44un gars qui envoyait
35:45des mails d'eux
35:46avec une feuille
35:47et il y avait écrit
35:47le nom de la boîte
35:48dessus
35:49hello
35:49Jean
35:51how are you
35:52coffee together
35:53et il y avait une pancarte
35:54avec écrit hello Jean
35:55alors au début
35:56il l'écrivait à la mano
35:57après il y a des outils
35:58qui le faisaient
35:58et j'étais là
35:59c'est trop marrant en fait
36:00il y a une stratégie
36:01qui se met en place
36:02et moi ça me dépassait
36:03un petit peu
36:03alors c'était mes
36:04directeurs commerciaux
36:05qui géraient plus ça
36:06mais moi je voyais
36:07que j'étais là
36:08le monde est en train
36:09de changer
36:09je trouve ça vraiment cool
36:10parce que la manière
36:12de vendre aujourd'hui
36:13à l'ancienne
36:14ne fonctionne plus
36:15le cold mail pur et dur
36:17il ne fonctionnera pas
36:18c'est pour ça
36:19qu'aussi de plus en plus
36:20le pur cold mailing
36:21va se faire faire
36:22par des bots
36:22d'ailleurs moi je suis
36:23il y a des anciens
36:24d'Aircall
36:25qui en ont créé une
36:26qui font ça
36:26qui sont canons
36:27et qui te créent
36:28un SDR entièrement virtuel
36:29de dire maintenant
36:30t'es SDR
36:31oublie ça sert à rien
36:32d'avoir des SDR
36:32des BDR
36:33par dizaines
36:34mon outil
36:35il te fait tout ça
36:36mais même quand il pense
36:37c'est hyper illogique
36:38d'avoir les marketeurs
36:40qui gèrent l'inbound
36:41et les commerciaux
36:42qui gèrent l'outbound
36:43cette vidéo
36:44on va la poster
36:45chez Aircall
36:45c'était le débat infini
36:47je trouve ça lunaire
36:48pour moi de séparer les deux
36:49et du coup ça donne
36:50deux départements
36:51qui ne se parlent pas
36:51et deux types de communication
36:53qui se ressemblent
36:54parfois même pas
36:54et en fait le problème
36:55c'est cette répartition
36:56des rôles
36:57un peu bicéphales
36:58en entreprise
36:58où t'as le marketeur
37:00qui crée le support
37:00de présentation
37:01et le commercial
37:02qui doit derrière
37:03aller le présenter
37:04au client
37:04et ça a toujours été
37:05le point de vue
37:06écoute nous ça a été
37:07un point de tension
37:07pendant pas mal d'années
37:08justement
37:09parce que nous on avait
37:10inbound, outbound
37:11et partnership
37:11qui sont nos trois
37:13canaux d'acquisition
37:14et c'était vraiment
37:15les commerciaux
37:16souvent étaient un peu frustrés
37:17ils disaient
37:18mais le marketing
37:18on a l'impression
37:19qu'il ne travaille pas pour nous
37:19on a l'impression
37:20que le marketing
37:20travaille pour eux
37:21et ils faisaient leur choix
37:22au fil des années
37:23on a essayé vraiment
37:24de fusionner
37:25les deux
37:26et de dire
37:26les commerciaux
37:27il faut qu'ils puissent
37:28dire au marketing
37:28de quoi eux ils ont besoin
37:29c'est quoi la présentation
37:30dont j'ai besoin
37:31c'est quoi le truc
37:32dont j'ai besoin maintenant
37:34la présentation
37:35je veux qu'elle ressemble
37:36à ça
37:36comment on market
37:38Aircall
37:39je veux pouvoir
37:39l'expliquer
37:41comment t'as fait justement
37:42pour créer
37:42la liaison
37:43entre ces trois briques
37:44écoute ça a été assez difficile
37:46le truc qu'on a plus fait
37:47c'était un peu
37:48moi j'ai tendance
37:49à être comme ça
37:50alors c'est parfois
37:51des erreurs de management
37:51mais c'est de montrer
37:52vraiment
37:53la différence
37:54de résultat
37:56regardez le marketing
37:56voilà ce que vous avez fait
37:57voilà combien vous avez dépensé
37:59voilà les commerciaux
38:00combien ils ont dépensé
38:01regardons les résultats
38:02les constats étaient
38:03que le marketing
38:05a beaucoup de mal
38:06à accepter
38:07que leur métier
38:08doit être très commercial
38:09et moins visionnaire
38:11brand
38:12inspirationnel
38:13parce qu'un marketeur
38:14c'est un créateur
38:14après tu peux pas demander
38:15aussi à un marketeur
38:16d'être un pur commercial
38:17et donc ça a toujours été
38:18ça a été des vraies tensions
38:20chez Aircall
38:21j'étais en plein milieu
38:21je me prenais tout
38:23dans la gueule
38:24parce que évidemment
38:25les commerciaux
38:26en fait eux ils veulent vendre
38:27et ils veulent
38:28une mitraillette pour vendre
38:29le marketing
38:30il va un peu plus soft
38:31c'est de la vente
38:32un peu indirect
38:33c'était partnership
38:34et sales d'un côté
38:36contre marketing de l'autre
38:37et on a mis un peu de temps
38:38à réussir à rassembler
38:39tout le monde
38:40sous la même moulette
38:41notamment sur une moulette
38:42très commerciale
38:45comment est-ce que tu mets
38:45le commercial
38:46au centre de ta boîte ?
38:48par les chiffres en permanence
38:49tout doit être mesuré
38:50tous les chiffres
38:51on regarde que les chiffres
38:52tous les managers
38:53ont des chiffres
38:53et le MRR
38:54MRR partout
38:55voilà
38:56il faut croître le MRR
38:58et un des trucs
38:58qui a été vachement difficile
38:59par exemple
38:59c'est un exemple bête
39:00mais c'est le site internet
39:01un marketeux
39:02tu lui laisses faire
39:03le site internet
39:03comme il le veut
39:04il va faire quelque chose
39:05de beau évidemment
39:05il n'y a pas de sujet
39:07mais ce qu'il va écrire
39:08sur le site
39:09ne va pas être spécialement
39:10adapté à ce que
39:12le commercial veut
39:13que le client voit
39:14au début
39:15notamment
39:15être très SEO-oriented
39:18pour que
39:18jour 1
39:19on comprenne
39:20et tu vois
39:20moi j'ai dû me battre
39:21pas mal de fois
39:22avec le marketing
39:23à dire
39:23mais personne ne cherche
39:25ce titre-là
39:25je crois qu'à un moment
39:26on avait sur le site
39:27Aircall
39:28un truc du style
39:29conversation matters
39:30voilà c'était ça
39:31conversation matters
39:33et c'est vrai que j'étais là
39:34mais le mec arrive
39:35sur le site internet
39:36conversations matters
39:37c'est beau
39:38c'est hyper inspirationnel
39:40j'ai pas de sujet
39:40mais ça peut pas être
39:41en front page
39:42tu peux te permettre ça
39:43quand t'es Salesforce
39:44quand t'es Apple
39:45quand t'es truc
39:46on est Aircall
39:47on était personne
39:48à ce moment-là
39:48on devait faire
39:4930 millions de chiffres d'affaires
39:50ou 50 millions peut-être
39:51mais t'es personne
39:52dans le métier
39:53mais les commerciaux
39:54ce qu'ils veulent c'est
39:54phone system for SMBs
39:56voilà c'est clair
39:57on a tu
39:58on veut un phone system
39:59for SMBs
39:59et tu vois donc
40:00c'était très difficile
40:01de réussir à rassembler les deux
40:02et personne n'a tort
40:03personne n'a raison
40:03mon point c'est
40:04il faut trouver ce middle ground
40:05pour pas que le marketing
40:06dise non mais en fait
40:07on en revient de faire
40:08un site du coup
40:08qui est vraiment pas beau
40:10qui est très commercial
40:11qui est très achète
40:12achète achète achète
40:13achète
40:13versus quelque chose
40:15entre deux
40:15donc il faut trouver
40:16ce middle ground
40:17où tout le monde est d'accord
40:18et où on avance
40:19dans le même sens
40:21et ça peut prendre
40:21un peu de temps
40:22et comment tu recrutes
40:23ces équipes
40:24est-ce que t'as des KPIs
40:25qui sont différents
40:26selon les départements ?
40:27écoute sur le recrutement
40:28ça va dépendre
40:29du stade de développement
40:30de ta société
40:31au début moi j'ai toujours
40:32tendance à dire
40:33faut pas avoir peur
40:33de prendre des personnes
40:34avec des visions
40:36très entrepreneuriales
40:37qui sont pas spécialement
40:38des experts
40:39dans ce qu'ils ont fait
40:40notamment dans les équipes
40:41commerciales
40:41mais qui vont le devenir
40:43et qui vont tellement bosser
40:45qui vont devenir des experts
40:46et ça j'aimais bien au début
40:47après un peu plus tard
40:48évidemment faut prendre
40:49des spécialistes
40:50mais attention
40:50j'ai un gros problème
40:51et tu vois c'est un peu
40:52le founders mode
40:53versus le manager mode
40:55c'est un truc qui a émergé
40:56aux Etats-Unis
40:56en 2024
40:57beaucoup d'entrepreneurs
40:58en ont parlé
40:59parce que le manager mode
41:00c'est un peu le gars
41:01qui vient avec la tête formatée
41:03de avant j'ai fait comme ça
41:04et en fait c'est comme ça
41:06voilà
41:06et il vient avec ses idées d'avant
41:08à le mettre au présent
41:09dans une société
41:10qui n'a rien à voir
41:11avec ce qu'il a fait avant
41:11et avec ses idéaux
41:12et ses trucs
41:13et là où moi
41:14j'ai toujours préféré
41:14un peu le founders mode
41:15qui est plus quelqu'un
41:16qui vient
41:17qui réadapte
41:18qui réécrit à chaque fois
41:19pourquoi founders mode ?
41:20c'est vrai que nous
41:20les fondateurs de boîtes
41:21en général on a tendance
41:22à découvrir certaines choses
41:23parce que
41:24on n'a probablement
41:25jamais fait du marketing avant
41:26ou on n'a jamais fait ci ça
41:27on lit terre
41:28et on trouve la bonne manière
41:29et on est très adaptable
41:31et tu vois
41:32on monte
41:32on descend
41:32en fait le crayon
41:34il évolue
41:34là où le manager mode
41:36il tient un trait
41:37il dit c'est comme ça
41:37en fait je l'ai fait 20 fois avant
41:39et c'est comme ça
41:39point quoi
41:40et c'est très difficile
41:41moi par exemple
41:42j'ai toujours été
41:43un gars en founders mode
41:45parce que
41:46je découvre au fur et à mesure
41:47et je fais des choses
41:48logiques
41:48ça me paraît logique
41:50on le fait
41:50ça peut parfois être des erreurs
41:52c'est pas le problème
41:52et donc ce qui est difficile
41:54c'est de recruter les personnes
41:55au bon stade de la boîte
41:56et nous quand on a voulu rencontrer
41:57trop high level
41:58on s'est toujours cassé la figure
42:00parce que
42:01personne venait avec
42:02leur bagage
42:03et dit voilà
42:03c'est comme ça que ça va se passer
42:04et les équipes au sein de la boîte
42:05étaient là
42:06mais nous on fait comme ça
42:06toujours ça fonctionne
42:08aujourd'hui on n'a pas un problème
42:09de devoir tout changer
42:10upside down
42:10on a des améliorations à faire
42:12pourquoi tout changer ?
42:13et donc ces personnes
42:14se faisaient rejeter
42:15et c'était difficile
42:16parce que c'est des personnes
42:16qui venaient avec de l'expérience
42:17et donc il faut réussir
42:18à trouver vraiment
42:19les personnalités
42:20qui ont quand même
42:20un esprit un peu entrepreneurial
42:22qui ne soient pas
42:23des purs managers
42:24exécution militaire
42:26même si dans certains cas
42:27il faut l'avoir
42:28mais en tout cas
42:30nous
42:30et tu vois
42:31on est allé comme ça
42:32jusqu'à presque 200 millions
42:33de chiffres d'affaires
42:34ça n'a pas été un problème
42:36et en revanche
42:36on a beaucoup échoué
42:38chez Aircall
42:38à recruter des C-level
42:40pour cette raison spécifique
42:42parce qu'il faut savoir
42:42que les C-level
42:43il y en a qui sont beaucoup là
42:44pour leur carrière
42:45et donc ils ont une capacité
42:47à mettre les choses
42:48de leur côté
42:49en fait moi je suis là
42:50pour faire ma carrière
42:51la boîte ouais évidemment
42:52mais avant tout
42:54il faut que ce soit ma carrière
42:55il faut que je fasse des choses
42:56qui seront positives
42:57pour ma carrière
42:58il faut que mon manager
42:59au-dessus de moi
43:00il voit que ce que je fais
43:01c'est bien
43:01et que je fasse exactement
43:03ce que mon manager m'a dit
43:05et donc ça en fait
43:06c'est hyper néfaste
43:08moi je veux des gens
43:08qui sont là pour la société
43:09il y a beaucoup de gars
43:10tu leur dis
43:10toi quand tu viens
43:12chez Aircall
43:12c'est quoi les premiers trucs
43:13si la personne te dit
43:14écoute moi j'ai un playbook
43:15ça fait 30 ans
43:16que je fais la même chose
43:17et ça fonctionne
43:18moi ça me fait peur
43:18mon associé adorait ça
43:20il était vachement
43:20il l'a déjà fait
43:22ça va marcher
43:22et moi j'étais toujours
43:23écoute Oli
43:24le problème de la personne
43:26qui vient avec toutes ses valises
43:27et qui a des idées arrêtées
43:28par définition
43:29chaque société est différente
43:30ça se saurait
43:31si chaque société
43:32était les mêmes
43:33et qu'il fallait juste
43:33faire des copiers collés
43:34de tout quoi
43:35et t'as des investisseurs
43:36je vais te dire ça
43:37ils vont sauter au plafond
43:37et un autre
43:38ils vont être d'accord
43:39j'adore ce bouquin
43:40de Reed Hoffman
43:41une règle pas de règle
43:42tu l'as vu ?
43:43c'est un petit peu
43:45le truc de
43:45c'était Netflix non ?
43:47exactement
43:48c'est le patron de Netflix
43:49qui parle de comment
43:50il a créé sa culture d'entreprise
43:51et en fait
43:52il n'y a pas beaucoup
43:52de bouquins qui parlent de ça
43:53et dans ce bouquin
43:54il y a un truc
43:54je pense qui est inaudible
43:55en France
43:56c'est l'exemple
43:57du brutal feedback
43:58l'idée c'est de faire
44:00un feedback immédiatement
44:01et de ne pas attendre
44:02pour enrober le bonbon
44:03grosso modo
44:03il donne l'exemple
44:05d'une nana
44:05qui est en train
44:06de faire une présentation
44:07et qui au fur et à mesure
44:08des questions réponses
44:09commence un peu
44:10à se braquer
44:10à prendre la mouche
44:11c'est une situation
44:12que je pense
44:12on a tous déjà vécu
44:13on se dit
44:14ça tourne au vinaigre
44:16et petit à petit
44:17la pression est en train
44:18de monter
44:18et il explique
44:19que la meilleure chose
44:19à faire
44:20dans ces cas-là
44:20c'est d'interrompre
44:21la conversation
44:22et de dire tout de suite
44:24écoute Nathalie
44:24là je te sens
44:25sur la défensive
44:26qu'est-ce qui se passe ?
44:27et je me disais
44:27un truc comme ça
44:28en France
44:28je pense que ça serait
44:29pas hyper bien reçu
44:30c'est violent ouais
44:31mais moi c'est marrant
44:32parce que je l'ai lu ce livre
44:33parce qu'en fait
44:34il faut que je me souvienne
44:36je crois que c'est juste
44:36après le Covid
44:37on se dit
44:38mais il faut qu'on insuffle
44:39quelque chose
44:40dans la culture de la boîte
44:41la culture de la boîte
44:42est exceptionnelle
44:43c'est une culture
44:44de on se bat
44:45underdog
44:46we do things
44:48that don't scare
44:49we reach the target
44:50c'est assez tout le temps
44:50target, target, target
44:52on veut atteindre nos chiffres
44:53et on se dit
44:54mais comment on met
44:55des règles
44:55dans tout ça
44:56comment on fait
44:58pour inspirer les gens
44:59et mon associé Olivier
45:01qui est beaucoup plus
45:02un télo que moi
45:04il dit à tout le comex
45:06écoutez venez
45:07on lit ce livre
45:09et on lit surtout
45:10toutes les règles
45:11qu'ils ont mis
45:12qui sont en fait
45:13des règles
45:13de n'y a pas de règles
45:14j'ai bu les paroles
45:15de ce truc
45:16en fait c'est simple
45:17tout ce qu'il disait
45:18j'étais d'accord
45:19parce que je pars du principe
45:21c'est des logiques
45:22entrepreneuriales
45:23tu vois au comex
45:24ça a été vachement difficile
45:25ils étaient vachement
45:26ah ouais mais alors attends
45:28tu vois par exemple
45:28un des gros trucs
45:29c'était congé payé
45:30tu prends des congés
45:32payés quand tu veux quoi
45:33c'est pas notre problème
45:34on s'en fout
45:35c'est illimité les congés
45:36et moi j'étais vachement
45:37mais ouais
45:38prends tes congés
45:39si tu fais tes targuettes
45:40je vais pas t'embêter
45:41et il y avait plein
45:42de choses comme ça
45:44où je disais
45:45par exemple
45:45les notes de frais
45:46nous c'était
45:47on voulait pas
45:48moi je voulais pas contrôler
45:49les notes de frais
45:49je vous fais confiance
45:50et tu vois
45:51t'as lu ce que dit le bouquin
45:53justement le bouquin il dit
45:54s'il y a un problème
45:55c'est ton problème
45:56il faut accepter que
45:57tu vois c'est la punition
45:58mais moi je suis vachement
45:59dans une société
46:00je rêve d'une société
46:01où les gens sont honnêtes
46:04où les contrôles sont sporadiques
46:06tant qu'il n'y a pas de problème
46:07ben il n'y a pas de problème
46:08tu vois sur les notes de frais
46:09j'ai toujours été
46:09je sais pas
46:10tu pars à Dublin
46:11dans une conférence
46:12vous êtes une équipe de commerciaux
46:14choisissez ce que vous voulez
46:15et je pars du principe que
46:17ils vont pas prendre un hôtel
46:18à 1000 euros la nuit
46:19parce que
46:20on leur a appris
46:21à faire attention aux sous
46:23que c'est important
46:23etc etc
46:24et résultat
46:25on avait pas de débordement
46:26mais le manager mode
46:27a été un peu plus fort
46:29chez Aircall à ce moment là
46:30et tout le monde était là
46:30ah non
46:31il faut mettre des rails
46:32alors on va mettre
46:33quand t'es à ce niveau là
46:35de séniorité
46:35t'as le droit à un hôtel
46:36à ce prix là
46:37et ainsi de suite
46:38et la business
46:39et tu voles en écho
46:41à partir de ce truc
46:42alors que ça fonctionnait très bien
46:44et moi j'ai jamais eu
46:45aucun débordement
46:46dans mes équipes
46:47et même dans la boîte
46:48on avait pas eu de débordement
46:50les gens
46:50quand ils prenaient un train
46:52pour aller à Londres
46:53ben ils prenaient le truc
46:54le moins cher
46:54ils se prenaient un hôtel
46:55ils se mettaient dans un Airbnb
46:56comme si c'était leur argent
46:58ce qu'on leur insufflait
46:58c'était ça aussi
46:59c'est comme si c'était votre argent
47:01et j'avais des gens
47:02qui venaient voir
47:03ils me disent
47:03John là je regarde les hôtels
47:05qu'est-ce que je pense
47:06je dis attends
47:06je vais vraiment pas te dire
47:07quel hôtel
47:08j'en ai rien à cirer
47:08prends comme si c'était tes sous quoi
47:10comme si c'était tes sous
47:11donc aujourd'hui
47:12tu gagnes 3000 balles par mois
47:134000 balles par mois
47:14qu'est-ce que tu te prendrais
47:15si t'allais à Londres
47:17et la réalité
47:18c'est que les gars
47:18ils faisaient attention
47:19et ça marchait très bien
47:20alors évidemment
47:21le livre dit aussi
47:22si quelqu'un abuse
47:23c'est sanction immédiate
47:25mais ça c'est normal
47:25en même temps
47:26tu joues avec le feu
47:27on te fait confiance
47:29la confiance doit être réciproque
47:30et moi je suis un partisan
47:31des sociétés comme ça
47:33où tu mets pas trop de règles
47:35c'est
47:36on fait confiance
47:38les uns aux autres
47:39et comment tu gères le feedback
47:40d'un client mécontent
47:41que ce soit justifié ou pas
47:44alors sur le client
47:45quand il est mécontent
47:47il a toujours une raison
47:47t'es pas mécontent
47:48c'est un hasard
47:49donc je pars du principe
47:49il a raison
47:50c'est de notre faute
47:51toujours
47:52non j'ai jamais eu de clients
47:55qui faisaient de la mauvaise foi
47:57j'en ai qui étaient
47:58parfois qui abusaient
47:59qui voulaient des remboursements
48:00je sais pas
48:01il y avait eu
48:01une demi-heure de downtime
48:03sur un mois
48:05ils disaient
48:05remboursez-moi
48:07l'intégralité du mois
48:08parce que cette demi-heure
48:09m'a coûté
48:09ma politique
48:10ça a toujours été
48:11je veux des clients contents
48:12s'il est pas content
48:14c'est qu'on a un problème
48:15c'est de notre faute
48:16point quoi
48:16et tu vois
48:17même j'allais beaucoup plus loin
48:18que ça
48:19on engageait vachement
48:20nos clients
48:20engagement d'un en trois ans
48:23etc
48:23et quand il y avait un client
48:24qui était pas content
48:25et qui disait
48:25qu'il voulait partir
48:26il dit
48:26alors moi l'engagement
48:27c'est un problème
48:29et les commerciaux étaient là
48:30non non mais attends
48:30il est engagé
48:31on le laisse pas partir
48:32etc
48:32moi j'étais là
48:33écoutez moi je veux jamais
48:34avoir quelqu'un
48:34dans ma base
48:35qui est pas content
48:36et qui est là juste
48:37parce qu'il y a un bout de papier
48:38quoi
48:38vous êtes mécontents
48:39écoutez le contrat
48:40fine
48:40je vais pas vous obliger
48:41à rester
48:41moi ce que je veux
48:42c'est quand vous reviendrez
48:43un jour
48:44que vous soyez contents
48:45et qu'on vous ait prouvé
48:46qu'on était capable d'eux
48:47et ce que je disais souvent
48:49aux équipes commerciales
48:50qu'est-ce que je disais
48:51des trucs aux commerciaux
48:52insistez pas
48:53quand un client
48:53veut pas nous prendre
48:54il reviendra un jour ou l'autre
48:56parce que à horizon affini
48:58il reviendra chez Aircall
49:00et tu vois
49:00nous on avait
49:00une grosse métrique
49:02c'était le NPS
49:03moi le NPS
49:04je voulais qu'il soit où
49:05donc garder un client mécontent
49:07juste parce que t'as un contrat
49:09je suis pas sûr
49:09qu'à long terme
49:10ça soit la meilleure des stratégies
49:11au même titre
49:12que signer un client
49:13qui est pas le bon client
49:14à court terme
49:15c'est sympa
49:16pour les commerciaux
49:17mais à long terme
49:18c'est très néfaste
49:19pour l'entreprise
49:19et c'est d'ailleurs pour ça
49:20que très vite
49:21j'ai décalé le paiement
49:22des commerciaux
49:23à trois mois
49:23faut que le client
49:24passe les trois premiers mois
49:25s'il reste pas
49:26les trois premiers mois
49:26vous êtes pas payé
49:27et donc ils étaient payés
49:28à trois mois les commerciaux
49:29et donc toujours en décaler
49:30pour dire
49:31le client faut qu'il reste
49:32parce qu'il y a plein de commerciaux
49:33qui pouvaient signer des gars
49:34et au bout d'un mois
49:35le client passe son temps
49:36au service client
49:37ça va pas
49:38c'est ça
49:39et il s'en allait
49:39le commerciaux avait son bonus
49:40c'était pas normal ça
49:42donc ça frustrait l'équipe tech
49:43ça frustrait l'équipe
49:44customer success
49:45ça a besoin d'un truc
49:47moi ce que j'ai essayé de faire
49:48et ça a toujours été ça
49:49chez Aircall
49:50c'est responsabilité
49:51c'est marrant
49:51parce que ça revient
49:52à la feuille
49:54on responsabilisait les gens
49:55et donc le commercial
49:56était responsable
49:57de son client
49:57les trois premiers mois
49:58c'était assez rare
49:59dans les boîtes ça
49:59c'est de dire
50:00les trois premiers mois
50:00c'est pour ta pomme
50:01donc tu le signes
50:03et s'il est pas content
50:04c'est de ta faute
50:05s'il s'en va
50:05tu gagneras zéro
50:07s'il reste
50:07si tu le fais ce qu'il est
50:08en plus c'est pour toi
50:09donc c'est cool
50:10parce que pendant ces trois mois
50:10t'as aussi l'occasion
50:11de le faire dire
50:12mais vous avez signé
50:13pour 20 personnes
50:14mais cette équipe
50:15et cette équipe
50:16donc il avait cette possibilité
50:17aussi le commercial
50:18et ça c'était super
50:19et donc ils aimaient bien
50:20les commerciaux
50:20au début c'est surprenant
50:21dire à trois mois
50:22mais attends mais s'il s'en va
50:23c'est pas de ma faute
50:24si c'est de ta faute
50:25indirectement en fait
50:26et donc ça les poussait
50:27à vendre de manière
50:28très très très précise
50:29leurs produits
50:30à s'assurer que le moment
50:31où le client signe
50:32il signe pour la vie
50:33idéalement
50:34Merci Jonathan
50:35de nous avoir dévoilé
50:36tous les secrets
50:37pour créer une licorne
50:38pour créer une culture
50:39d'entreprise
50:40qui attire
50:41qui convertit
50:41et puis qui continue
50:43à diffuser son parfum
50:44même à l'international
50:45où est-ce qu'on peut
50:46te retrouver
50:47pour ceux qui veulent suivre
50:48la suite de tes aventures
50:49Bah écoute
50:50les réseaux sociaux
50:52évidemment
50:53c'est en fonction
50:54de ce que les gens aiment
50:56quoi
50:56donc t'as Insta
50:57LinkedIn
50:57Oui tu mets pas mal
50:58de stories en ce moment
50:59Bah écoute
51:00je m'y mets un peu plus
51:01j'ai pris une personne
51:02qui gère ça pour moi
51:03donc j'essaye un petit peu
51:04plus de publier
51:05parce que je sens
51:06que ça plaît
51:07donc moi j'ai envie
51:08de transmettre
51:09d'une manière
51:10ou d'une autre
51:10donc ouais
51:11j'essaye de publier
51:11un peu plus
51:12donc Insta
51:12pour les trucs
51:13perso pro
51:14LinkedIn
51:15pour le très pro
51:16où j'annonce
51:17si je vais parler
51:19dans telle ou telle
51:19conférence
51:20j'annonce
51:21les nouveaux achats
51:22d'immeubles
51:23les nouveaux lancements
51:24les trucs
51:24et la newsletter
51:25pour les trucs secrets
51:26non mais ça va être
51:28plus sur les newsletters
51:28ça va être plutôt
51:29pour des trucs
51:30mes idées du moment
51:31qui ne tiendront pas
51:32dans une story
51:33ou dans une vidéo
51:33où je pond un truc
51:35ouais si vous voulez
51:37vraiment
51:37que je vous saoule
51:39vous venez sur
51:40ma newsletter
51:40non non mais
51:41je vais essayer
51:42de faire un truc
51:43bien là-dessus
51:44ça prend du temps
51:46donc voilà
51:47on vous mettra
51:48tous les liens
51:48dans les ressources
51:49de l'épisode
51:49et puis évidemment
51:50rendez-vous jeudi
51:51à 13h
51:52pour la hotline
51:53de Caro
51:53en direct
51:54sur YouTube
51:54sur LinkedIn
51:55ou sur Instagram
51:56Jonathan
51:57à très vite
51:58pour un nouvel épisode
51:58et merci d'avoir écouté
51:59Marketing Square
52:00ciao
52:01si cet épisode te plaît
52:06tu peux le partager
52:07en me taguant
52:07ou lui laisser 5 étoiles
52:09sur Apple Podcast
52:10Marketing Square
Recommandations
1:59:32
|
À suivre
1:55:33
1:53:10
1:19:18
1:27:57
1:47:02
1:20:18
1:41:24
1:47:02
1:04:39
38:19