Yann Manzi (Utopia 56) : "Les clandestins sont les esclaves modernes, les sans-droits"

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Transcript

00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.

00:04Trois priorités, la première, rétablir l'ordre.

00:07La deuxième, rétablir l'ordre.

00:09La troisième, rétablir l'ordre.

00:12Là c'est avec les gares, dans ces 48 heures,

00:15on va mobiliser des gendarmes, des policiers, des douaniers, des forces sentinelles

00:20pour interpeller des clandestins.

00:23Il faut être absolument intransige.

00:25C'est la tolérance zéro, très clairement.

00:28Ce que je veux dire, c'est que les clandestins ne sont pas les bienvenus en France.

00:34Et 4000 membres des forces de l'ordre sont donc déployés dans les gares et dans les bus

00:37pour rechercher des clandestins.

00:39Ils ne sont pas les bienvenus en France, vous l'avez entendu, a dit Bruno Retailleau.

00:43Attention, risque de rafle, rétorque les associations.

00:47Et avec nous pour en parler, Yann Manzi est avec nous,

00:49cofondateur et délégué général de l'association Utopia 56.

00:54Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.

00:56avec notre question du jour, Jean-Marie.

00:59Est-ce que vous êtes d'accord avec le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,

01:01quand il dit que les clandestins ne sont pas les bienvenus ?

01:04Vous répondez oui à plus de 90% d'entre vous.

01:06Soyez le bienvenu, Yann Manzi.

01:09Une opération, on disait, Philippe Bilger, de plusieurs milliers de membres des forces de l'ordre

01:13dans les gares et à nos frontières.

01:15Une opération qui se veut spectaculaire.

01:17Est-ce que c'est utile ?

01:19J'espère que cette opération ne se réduira pas à la gare du Nord

01:26et que, en réalité, ça ne représentera pas un coup d'éclat.

01:31Ce que je souhaiterais de la part du ministre de l'Intérieur,

01:35en dehors d'affirmations sur lesquelles il me semble qu'on ne peut qu'être d'accord,

01:40en tout cas, en effet, les clandestins ne sont pas bienvenus en France.

01:46De la même manière, je pourrais dire que les délinquants étrangers,

01:50que tous ceux qui ne respectent pas nos lois,

01:53ensuite interpellés amicalement par les chroniqueurs face à moi,

01:59c'est vrai qu'ils m'ont obligé à me pencher sur le futur de ces gens-là.

02:06Objectivement, je ne sais pas dans le détail

02:10ce qu'on va faire de tous ces clandestins

02:13qui ne sont pas les bienvenus en France.

02:15Quel est le processus qui va être mis en œuvre ?

02:18En tout cas, je suis persuadé que le ministre

02:21va faire tout ce qu'il peut avec la loi dont il dispose.

02:25Alors, plus tard, on verra.

02:26Pierre-Yves Martin.

02:27Oui, ce que je dis à chaque fois, Philippe,

02:30déjà, merci d'avoir exprimé publiquement

02:32le fait que Bruno et moi, on t'ait un petit peu permis

02:36de mûrir ce sujet d'actualité.

02:38Et donc, du coup, de la part de Bruno et de moi,

02:40il y a une certaine fierté qui se dégage.

02:43Trêve de plaisanterie.

02:44Quand le ministre dit

02:46« Les clandestins ne sont pas les bienvenus en France »,

02:49c'est évident.

02:52Il y a un moment où il faut arrêter

02:53avec ces accroches de communication.

02:55Les voleurs ne sont pas les bienvenus,

02:57les méchants ne sont pas les bienvenus.

02:58La gauche ne la fait pas ?

03:00Je trouve ça très futile.

03:04Et ça me fait penser, là,

03:05quand on reprenait ce message d'investiture

03:09du ministère de l'Intérieur,

03:11trois actions, remettre de l'ordre, remettre de l'ordre.

03:13Ça, c'était Gabriel Attal.

03:15Non, c'était Bruno Retailleau.

03:18Mais ça m'a fait penser à...

03:20Vous savez, cet homme que vous adorez aussi, là,

03:22Gérard Darmanin.

03:23Vous vous souvenez ?

03:24Gérard Darmanin.

03:25Eh bien, Gérard Darmanin, qu'est-ce qu'il a dit ?

03:27Il a dit, quand il est arrivé à Beauvau,

03:28il a dit « Moi, les dealers,

03:30ils ne vont plus dormir avec moi ».

03:32En fait, je pense qu'ils dorment très, très bien.

03:34Il a fait ce qu'il a pu.

03:36Il y a quand même cette accroche un peu...

03:38Bruno Pommard.

03:39Il y a un phénomène général à prendre en compte.

03:42Je vais regarder les chiffres.

03:44Situation irrégulière.

03:45147 000 interpellations en 2024.

03:47Un bond de 20% par rapport à 2022-2023.

03:50C'est considérable.

03:51Si on fait le total des OQTF, mineurs isolés,

03:56moi, je connais ça parce que je suis élu

03:57et je vois ce qui se passe dans mon département.

04:00Tous ces gens, des sans-papiers,

04:02qui pour certains travaillent, d'ailleurs,

04:04là aussi, il ne faut pas l'oublier,

04:05on fait un amalgame de tout.

04:07Et là, moi, je veux bien que le ministre intérieur

04:10fasse cette opération.

04:12Mais pour arriver à quoi ?

04:14Quasiment à rien.

04:14Parce qu'on va mettre une certaine partie de ces individus

04:16en centre de rétention administratif pendant 90 jours.

04:20Bientôt 210 jours.

04:21Les associations qui sont censées

04:23et qui font avec beaucoup de cœur dire

04:26« Venez, venez chez nous, il n'y a pas de société,

04:27on va s'occuper de vous. »

04:28Mais on les retrouve sur le bord des rivières

04:33et de tout ce qu'on peut imaginer

04:34sous des tentes quechouas.

04:35Les gens, ils ne sont pas accompagnés.

04:39Donc tout ça, c'est à mon sens une foutaise totale

04:41parce qu'encore une fois, chacun ne fait pas son job.

04:44Si on le faisait de façon déterminée,

04:46c'est-à-dire les OQTF, on les renvoie

04:48et on le fait effectivement.

04:50Visiblement, ça ne marche pas.

04:51Il y a 15 000 OQTF tous les ans.

04:53Excusez-moi, j'ai cassé tout le matériel.

04:55Tellement je suis en colère.

04:56Vous voyez ce que je veux dire ?

04:57Il y a une responsabilité.

04:58Je crois qu'il y a un responsable associatif qui est là.

05:00Des associations aussi.

05:01On va lui laisser la parole déjà.

05:02Qui, à mon sens, ne font pas le job.

05:04Parce que quand je vois les gens

05:05qu'on dit « on va accueillir en France »

05:07et on les voit crever sous les tentes quechouas,

05:10je suis scandalisé.

05:11Donc vous voyez, il y a un ensemble de choses

05:12à prendre en considération.

05:13en plus de l'action que mène Retailleau

05:16qui me fait bouillir.

05:17Humainement, il y a du boulot à faire.

05:19Il y a tout à faire.

05:20Yann Manzy, vous êtes avec nous depuis le début.

05:22Vous avez écouté religieusement

05:23nos trois vraies voix.

05:24Et évidemment, vous avez un certain nombre de choses.

05:26Alors réponde-vous qui représentez

05:27l'association Utopia 56.

05:30Bonsoir.

05:32Oui, je vais répondre.

05:33Et pour répondre déjà,

05:35on n'est pas, nous, associatifs,

05:36à dire à des gens de venir en France.

05:38Pour reprendre un petit peu ce qui est dit

05:39et la sémantique qu'on a sur toutes les associations

05:42qui peuvent apporter l'aide aux personnes

05:44qui sont sur les trottoirs de nos villes

05:45ou dans la mer,

05:47dire que c'est nous qui leur disons de venir.

05:49Je ne sais pas d'où ça sort.

05:50Bon, ça fait partie de la communication

05:51pour pouvoir taper les aidants.

05:53Donc j'entends.

05:53Vous pouvez dire ce que vous voulez

05:54sur les plateaux de ce que vous voulez.

05:56Par contre, la réalité,

05:57c'est que nous, on est simplement des citoyens.

06:00Des citoyens qui, à un moment donné,

06:01on voit ce qui se passe

06:03sur les trottoirs de nos villes.

06:04On voit aussi toutes ces politiques menées

06:06depuis 40 ans qui nous ont emmenés à ça

06:08et qui sait qui a gouverné pendant ces 40 ans ?

06:11Qui sait qui a fait toutes ces lois

06:12qui ont permis de mettre tous ces gens aujourd'hui

06:15sur le trottoir ?

06:17Donc, à qui la responsabilité ?

06:19Moi, je ne suis pas là pour débattre de ça.

06:20Moi, je suis venu parler ici.

06:21Depuis des années, elle est multiple.

06:23C'est sûr que...

06:24Voilà.

06:25Je pense que chacun peut en prendre pour son bras

06:27parce que je pense qu'on en est là aujourd'hui

06:29avec des gens qui sont autour de ce plateau

06:31et qui ont aussi des couleurs politiques

06:32qui ont été aux manettes.

06:34Donc, on est tous responsables de ce qui se passe.

06:36Maintenant, moi, ce que je dis, c'est nos valeurs.

06:39Je me rappelle de quand on a créé l'association Utopia

06:41il y a 10 ans.

06:43C'était sur la jungle du Calais.

06:44Je me rappelle un grand média titrait

06:45« Ici se jouent les valeurs de l'Europe ».

06:48Voilà, c'est tout.

06:49Maintenant, c'est qu'est-ce qu'on veut comme société ?

06:51On voit ce qui se passe en Amérique.

06:53On veut ça.

06:54Allons-y.

06:55Si c'est ça que les concitoyens veulent.

06:57N'oublions pas qu'au travers de tout ça,

06:58c'est les droits humains.

07:00C'est ni plus ni moins que des femmes, des enfants.

07:03Ce ne sont pas des migrants,

07:03c'est des femmes, c'est des individus

07:04qui, pour une partie d'entre eux,

07:06n'ont même plus la possibilité d'avoir l'asile.

07:10Parce que nous, justement, vous avez voté

07:11pendant ces 30 années,

07:13poussé par le Front National derrière

07:14pour faire justement que ces lois arrivent

07:18et nous mettent dans la situation dans laquelle on est

07:20pour qu'on conserve ces gens en bouc émissaire.

07:22Ce qui se passe, c'est grave et dramatique.

07:24Il y va de notre conception des valeurs

07:27sur lesquelles nous avons été élevés,

07:29liberté, égalité, fraternité.

07:30Je ne dis pas qu'il faut ouvrir le restaurant à tout le monde.

07:32Ce n'est pas ça. Par contre, on est 450 millions d'Européens.

07:36On a accueilli 6,5 millions d'Ukrainiens

07:38sans cligner d'un oeil en donnant l'autorisation

07:40à ces gens de travailler.

07:41En France, on a fabriqué des sans-papiers

07:43depuis des années et des années.

07:44Aujourd'hui, on les jette à la vindicte populaire.

07:47C'est un choix de société.

07:48C'est un choix de société.

07:49Je vous coupe.

07:50Qu'est-ce que vous pouvez vous proposer ?

07:52Parce que c'est intéressant d'avoir votre...

07:53puisque vous êtes sur le terrain.

07:54Qu'est-ce qu'on peut proposer ?

07:57Ce qu'on peut proposer, c'est déjà...

07:58Déjà, imaginez qu'on parle en France depuis des années

08:01et je peux vous assurer que je connais bien le sujet.

08:03Parce que ça fait des années que je me bagarre aussi

08:06contre la réalité des discours

08:07et de la vérité historique

08:09de ce qu'on aurait pu vivre à une certaine époque

08:11de la grande France et de la glorieuse.

08:14Et aujourd'hui, quand j'entends certains partis reconquêtent,

08:16vouloir reconquérir une colonie

08:18et avoir la grandeur de la France d'une certaine époque,

08:21tous les pays du monde sont en train de jouer à ça.

08:22La France aussi.

08:24Qu'est-ce qu'on est en train de faire ?

08:25Qui veut reconquérir les colonies ?

08:27On est 450 millions d'Européens.

08:29Il y arrive, au plus fort de la crise migratoire en 2016,

08:331,7 million de personnes sur le territoire européen.

08:36Donc, pendant qu'on parle de la migration,

08:38on ne parle pas de la réalité des problèmes.

08:40Et c'est ça, en fait.

08:41Les boucs émissaires.

08:42Hier, c'était les Juifs, les Arabes.

08:45Voilà où on en est, en fait.

08:46Je ne crois pas que...

08:48Mais vous avez un discours humaniste classique.

08:54Et moi, je suis frappé, au contraire,

08:57par le fait que l'État, la force de l'État,

09:01la volonté de demeurer, je dirais,

09:05dans une sorte de tranquillité publique,

09:08est complètement battue en brèche.

09:11Regardez, à partir du moment

09:13où quelqu'un entre sur le territoire national,

09:18eh bien, on peut pratiquement dire

09:20qu'il ne peut plus en sortir,

09:22même s'il est indésirable chez nous.

09:25Et donc, je n'ai pas l'impression

09:27que votre discours soit...

09:30Il est moral,

09:32mais il ne correspond pas à la réalité qu'on vit.

09:36Yann Morzy ?

09:37Mais je...

09:38Qu'on n'ait pas, aujourd'hui, les accords

09:40pour pouvoir renvoyer les indésirables,

09:42comme vous les appelez.

09:43Et que ça bloque au niveau administratif.

09:45Et on le voit que certains,

09:47comme vous l'avez dit, les délinquants,

09:48qu'on essaie de renvoyer,

09:49on ne peut pas le faire.

09:51Par contre, n'oublions pas une chose.

09:53C'est 98% des personnes

09:55que vous situez dans, justement,

09:57tous ces sans-papiers, tous ces gens.

09:59Combien de pourcentages, réellement,

10:01font des conneries ?

10:02Donc, là, on est en train de parler...

10:04Un certain nom.

10:04Alors qu'en fait, on parle d'une minorité de gens.

10:07Sur les centaines de milliers de personnes

10:09qui sont illégalement sur le territoire

10:11depuis des années,

10:12et qui travaillent, comme vous le dites,

10:13ce sont les esclaves modernes,

10:15les sans-droits.

10:15Nous, ce qu'on appelle les sans-droits.

10:17C'est des gens à qui on a retiré

10:18le droit d'être ici.

10:20Par contre, on n'a pas retiré

10:21le droit de travailler.

10:22Ils travaillent au noir,

10:23ils payent des impôts,

10:23ils payent une TVS.

10:24Oui, d'accord.

10:25Par contre, ils n'ont pas le droit

10:26à la sécurité sociale.

10:27Ils n'ont pas le droit à la retraite.

10:28Ils n'ont pas le droit...

10:29Voilà ce qu'on a fabriqué.

10:30Donc, moi, ce que je peux vous dire,

10:32c'est qu'en fait, l'Europe, demain,

10:34l'Europe vieillissante,

10:35a besoin de toutes ces populations.

10:36Moi, je vois la migration

10:37comme quelque chose de positif.

10:39Aujourd'hui, pour se servir

10:41de cet outil de la migration,

10:43pour en faire un paravent,

10:44pour ne pas parler de la réalité

10:45des problèmes qui sont devant nous,

10:47on en fait, en fait,

10:48un bouc émissaire.

10:49Mais la réalité, c'est que tous ces gens...

10:51Regardez l'Espagne.

10:52Regardez l'Italie qui régularise.

10:54Regardez même M. Donald Trump

10:55qui dit qu'on va en renvoyer

10:58tous les Mexicains.

10:59Tous les patrons lui disent

11:00« Renvois-en un petit peu,

11:01fais de la bonne communication. »

11:02Mais pas trop, s'il te plaît,

11:03sinon tout s'écroule.

11:05Quand est-ce qu'on arrête de mentir

11:06et quand est-ce qu'on porte

11:07un autre discours ?

11:07Et surtout,

11:09quand est-ce qu'on partage

11:10nos richesses avec ceux ?

11:11Parce que tant qu'on continuera

11:12à piquer dans leur frigo,

11:14il ne faudra pas s'étonner

11:14qu'ils viennent manger chez nous.

11:16Attendez, moi, je suis maire

11:18d'un petit village dans l'Aude

11:19et je prends l'exemple même

11:21des mineurs isolés.

11:22Vous savez qu'un mineur isolé

11:23coûte très cher à la France.

11:24Entre 25 et 30 000 euros par an.

11:26Mineur isolé.

11:27Ou mineur isolé à 30 ans.

11:30Bon.

11:31Ça, cher monsieur,

11:33moi j'entends qu'on a besoin

11:34d'une certaine immigration

11:35qui vienne travailler,

11:37qui travaille,

11:37qui paie des impôts, etc.

11:38et qu'il faut régulariser.

11:39Je suis d'accord avec vous.

11:40Mais j'ai l'impression

11:41que les associations,

11:42vous faites un amalgame de tout

11:44de façon à justifier un petit peu

11:47ceux qui viennent

11:47et qui n'ont rien à foutre

11:48sur notre territoire.

11:49Parce que, je vais vous dire, moi,

11:51dans les campagnes, etc.,

11:52les gens qui n'ont pas de pognon

11:53pour vivre,

11:54qui sont de bons franchouillards,

11:55excusez-moi de le dire,

11:56je vais passer peut-être

11:57pour un franchou en disant ça,

11:58d'ailleurs,

11:58mais qui n'ont rien pour vivre.

12:00Et quand on voit

12:01les mineurs isolés,

12:02ce que nous coûte

12:02un miseur isolé par jour,

12:04mais c'est un scandale total.

12:05Moi, je vous le dis,

12:06comme je le pense.

12:07Par contre,

12:08je suis pour une immigration.

12:09Quand on dit choisi,

12:10une immigration qui rapporte

12:12notre pays,

12:12qui déclare ses dépôts

12:13et qu'il faut aider,

12:14qu'il faut régulariser,

12:15ça, je suis d'accord avec vous.

12:16Mais il y a quand même

12:16une partie d'individus

12:18dans notre pays

12:19qui n'ont rien à faire

12:20sur notre territoire.

12:21Et certaines associations

12:22ont quand même facilité

12:23à vouloir les accueillir.

12:25Vous le savez,

12:25les ONG font ce travail.

12:27Yann Manzy.

12:29Les ONG ?

12:30Alors, monsieur,

12:31en fait,

12:31tout ça,

12:32tout ce qu'on parle,

12:33et je suis venu sur vos plateaux,

12:34vous imaginez bien

12:35que vous n'êtes pas forcément

12:36les radios sur lesquelles

12:36je m'exprime,

12:37mais j'essaye de m'exprimer

12:38quand même

12:38et de venir régulièrement

12:39parce que je suis quand même

12:40réellement toujours accueilli.

12:41Et vous avez tableau

12:42ouverte chez nous,

12:43vous le savez, bien sûr.

12:44Et je le sais.

12:45Ce que moi,

12:46je veux vous dire,

12:46en fait,

12:47c'est que c'est des choix

12:47de société.

12:49Si on veut détricoter

12:50le droit de l'enfance

12:51qu'on a signé,

12:51la Convention des Droits

12:52de l'Enfant

12:52qu'on a signé,

12:53on a le droit.

12:56Par contre,

12:56c'est une convention internationale

12:57qu'on a signée

12:58d'accueillir ces mineurs.

13:00Regardez ce qui se passe

13:00en France.

13:01Ces mineurs qui sont,

13:03et je connais bien le sujet,

13:05une grande partie

13:05de l'activité du Copier 56,

13:07c'est les mineurs à la rue.

13:09Donc, on connaît le sujet.

13:11Par cœur.

13:12Qu'est-ce qui se passe ?

13:13Qu'est-ce qu'on dénonce ?

13:14Oui, mais entre signer

13:16une convention

13:16et il y a quelques années

13:19et finalement voir

13:20la société évoluer

13:20les migrants climatiques,

13:23tout ça.

13:24On ne l'avait pas prévu.

13:25On se rend compte finalement

13:26qu'il y a des jeunes

13:28qui arrivent chez nous

13:29et qu'on n'arrive pas

13:30à les gérer.

13:30Donc, il va falloir

13:31trouver des solutions.

13:32Que chacun fasse un pas,

13:34forcément.

13:34On ne peut pas rester

13:35posé sur des lois

13:38qui, aujourd'hui,

13:39il faudrait les repenser

13:40pour que tout le monde

13:41puisse vivre en commun.

13:43Parce que là,

13:43ça va être compliqué quand même.

13:46Oui, mais ça va être compliqué,

13:47mais il ne faut pas oublier

13:48non plus qu'on n'est pas envahis.

13:49On est 450 millions d'Européens.

13:51Oui, l'Europe doit s'organiser.

13:53Oui, l'Europe doit...

13:54Regardez, l'Italie

13:55qui a régularisé 500 000 personnes.

13:56Oui, mais elle en a fait partir beaucoup.

13:59Il faut qu'on régularise

14:00pour que ces sans-papiers

14:02qui sont défauts en France

14:03depuis 15 ans,

14:04qui se retrouvent sans-papiers

14:05avec les lois successives

14:06qu'on est en train de voter,

14:07qui ne peuvent plus

14:09renouveler leur titre de séjour,

14:12mais on est en train

14:12de faire quelque chose

14:13d'incroyable.

14:13Et après,

14:14on les jette

14:15à la vindicte populaire.

14:16Mais non, il y a beaucoup de gens

14:17qui sont d'accord avec vous

14:18sur ce sujet-là.

14:19Après, il y a malheureusement

14:21du cas par cas aussi.

14:22En tout cas,

14:23vous aurez pu faire passer

14:23le message aussi

14:24sur Sud Radio

14:25parce que tout le monde

14:26aura toujours la parole

14:27sur Sud Radio.

14:28Absolument.

14:29On est là pour en débattre

14:30et pour parler vrai.

14:30Merci à vous,

14:31Yann Manzy,

14:31déléguée générale

14:32de l'association Utopia 56.

14:35Merci beaucoup.

14:36Passez une très bonne soirée.

14:38Merci Philippe Bilger.

14:39Merci Bruno Pomard

14:40et merci Pierre-Yves Martin.

14:42Vous restez avec nous

14:43dans un instant

14:43avec Jean-Marie Bordry.

14:45On va vous parler automobiles.

14:46Et contrôle technique,

14:47il faut y passer.

14:47Voilà, c'est ça.

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