Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
C’est une révélation qui change la donne pour l’avenir de l’humanité dans l’espace, des chercheurs ont confirmé la présence généralisée d’eau et d’hydroxyle à la surface de la Lune, grâce à des analyses infrarouges d’une précision inédite.

Ce pas de géant pourrait ouvrir la voie à une présence humaine durable sur notre satellite naturel.

Grâce à l’analyse des longueurs d’ondes autour de 3 microns, des équipes scientifiques, notamment à partir des données de la mission Chandrayaan-1 et du télescope volant SOFIA de la NASA, ont détecté la signature spectrale de molécules d’eau (H₂O) mais aussi d’hydroxyle (OH) sur toute la surface lunaire – y compris dans des zones en plein jour.

Cette avancée est majeure. Si la présence d’hydroxyle avait déjà été évoquée dans des zones froides ou d’ombre, c’est la première fois que de l’eau moléculaire est confirmée dans des conditions d’éclairage solaire direct, notamment dans le cratère Clavius, au sud de la Lune.

Ce phénomène ne résulte pas d’un seul processus. Une partie de l’eau détectée provient d’interactions entre le vent solaire (chargé en protons) et les oxydes présents dans la poussière lunaire. Ce processus chimique génère de l’hydroxyle et, dans certaines conditions thermiques, de l’eau.

Des impacts de micrométéorites ou d’anciennes comètes seraient également à l’origine de dépôts de glace ou de verres piégeant de l’eau, confirmés par spectroscopie. La surface lunaire ne serait donc pas aussi sèche qu’on le croyait, des traces d’eau équivalant à une bouteille par mètre cube de sol ont été mesurées par SOFIA.

L’enjeu n’est pas uniquement scientifique, il est stratégique et géopolitique. En confirmant que la Lune regorge de ressources exploitables sur place, les agences spatiales envisagent désormais des bases permanentes, autonomes en eau potable, oxygène, et carburant via l’électrolyse.

Le programme américain Artemis, comme d’autres initiatives internationales (ESA, CNSA), visent à installer des structures durables sur les pôles lunaires, où l’ensoleillement permanent permettrait d’exploiter l’énergie solaire et l’eau gelée enfouie dans les cratères ombragés.

« Nous sommes passés de la théorie à la confirmation : l’eau est bien présente, même dans les zones exposées au Soleil. C’est un tournant pour toute mission à long terme », a déclaré Casey Honniball, planétologue à la NASA et autrice principale de l’étude SOFIA.

Le rêve d’une présence humaine continue sur la Lune n’est plus un fantasme de science-fiction. Grâce à ces ressources locales, l’exploration spatiale entre désormais dans une ère de durabilité et d’autonomie, où chaque molécule d’eau devient un atout pour vivre au-delà de la Terre.

Catégorie

🗞
News

Recommandations