00:00Quelqu'un disait que la démocratie est le pire des systèmes politiques, mais à l'exception de tous les autres.
00:10Et ce qu'il faut retenir, et je l'ai souvent dit à mes étudiants, il n'y a pas d'institution politique parfaite.
00:20Chaque système politique génère ses propres victimes.
00:26Si nous avons accepté la démocratie, si nous avons accepté de vivre dans une démocratie, nous devons accepter que la démocratie est un espace de désaccord, est un espace de dissensus, est un espace de contestation.
00:48Oui, un espace de contestation.
00:53Et à partir de ce moment, pour moi, il y a certains débats qui sont posés sur le respect des institutions, c'est sur année.
01:03C'est sur année. Quelqu'un qui a été élu à 65%, c'est pas de petit discours des réseaux sociaux qui va ternir son image.
01:14La voix du peuple est minima plus forte, il a toute la légitimité pour gouverner.
01:17Nous sommes allés vers des changements.
01:25Ce qui s'est passé le 24 juin, avec l'élection du président Dioma Efaï, est quasi révolutionnaire.
01:33Quasi révolutionnaire.
01:34C'est un net moment fondateur d'une nouvelle démocratie au Sénégal et en Afrique.
01:47A partir de ce moment, vous ne pouvez plus gouverner avec les mêmes lois, vous ne pouvez plus gouverner avec les mêmes principes, vous ne pouvez plus gouverner avec la même culture politique, vous ne pouvez plus gouverner avec les mêmes pratiques politiques.
02:04Il y a opposition entre deux systèmes, l'ordre ancien et l'ordre nouveau.
02:12L'ordre ancien est mort, il faut construire l'ordre nouveau.
02:15Et la construction de l'ordre nouveau appelle une nouvelle culture politique, appelle de nouvelles lois, appelle de nouvelles pratiques.
02:28Certaines lois du code pénal ou certains principes de notre constitution doivent être changés pour être conformes aux aspirations profondément démocratiques de notre société.
02:44Voilà ce que je peux dire par rapport à cette question.
