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  • 17/06/2025
Dans Génération After, Edgard Groleau, correspondant à Madrid qui suit le Real à la Coupe du monde des clubs, raconte le changement radical de méthode depuis l'arrivée de Xabi Alonso. Elton Mokolo n'est pas totalement convaincu par le discours de l'ancien coach du Bayer Leverkusen. 


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Transcription
00:00Tiens d'abord, toi aussi, petite carte postale, quelle heure à Miami ? Qu'est-ce que tu vois autour de toi ?
00:06Alors 15h04 et je vois surtout des palmiers, il n'y a peu près que ça aujourd'hui.
00:11Le Real, eux ils sont à Palm Beach, c'est au nord de Miami et ils ont leur propre centre d'entraînement
00:19qui est fermé au public où ils peuvent s'entraîner sur des très très beaux terrains.
00:23On y était à midi, grand soleil tout le temps, 32 degrés, ça tape très très fort.
00:28Donc forcément, pour les organismes, ce n'est pas facile, surtout quand tu joues les matchs à 15h locales.
00:33Puisque demain, par exemple, face à Alilal, ce sera 21h à Française, 15h locales, 31 degrés annoncés.
00:39Et donc notamment sur ce pressing dont on va parler et qu'aimerais mettre en place Xabi Alonso a priori,
00:44est-ce que tout le monde va être métamorphosé sous 31 degrés ?
00:49Ce n'est pas forcément garanti, c'est aussi un facteur à prendre en compte pour ces premiers matchs ici aux Etats-Unis.
00:53Bon, tu vois des palmiers, mais il y a quelqu'un que tu n'as pas vu aujourd'hui à l'entraînement, c'est Kylian Mbappé, il est malade.
00:57Oui, il s'est entraîné hier et ce qu'on nous a expliqué au club, c'est qu'il est rentré à l'hôtel ensuite,
01:04qu'il avait de la fièvre, qu'il avait du mal même à manger, donc il est un petit peu malade, incertain pour demain.
01:08Il ne s'est pas entraîné, affaire à suivre, évidemment, rien de grave a priori,
01:12mais petite maladie qui pourrait l'empêcher de ce premier match.
01:15Et c'est quand même dommage parce que j'ai envie de dire que ce Real Madrid à Alilal,
01:18c'est pour moi, en tout cas, sur cette phase de groupe, l'un des matchs les plus intéressants
01:22de cette coupe du monde des clubs parce qu'à Alilal, tu as des joueurs déjà joués en Europe, tu vois.
01:27Et donc, tu as envie de voir leur niveau, non ? Tu n'es pas d'accord ?
01:30Oui, sur le Real Alilal, non, là comme ça…
01:34C'est mieux que le Real Madrid, Pachuca et Salzbourg, quoi.
01:37J'ai 54 matchs plus intéressants de premier tour.
01:38Attends, tu n'es pas épuis par le duel tactique Xabi Alonso-Simone Inzaghi ?
01:42Ah si, alors tiens, justement, le duel tactique, raconte-nous la méthode Xabi Alonso
01:46parce qu'il est en train de se dire en Espagne, Edgar, du coup aux Etats-Unis,
01:52que c'est un peu le maître d'école qui débarque.
01:56Coup de pression, à Madrid, tout le monde va devoir courir.
02:01Exactement.
02:01Le message qui est passé, en tout cas, via la presse espagnole,
02:04et tu en as parlé en introduction, c'est tu ne cours pas, tu ne joues pas.
02:09Et en tout cas, ce que je peux vous dire, c'est que l'intensité à l'entraînement
02:13est vraiment visible, elle se ressent, même pour vous donner un exemple,
02:17même si c'est seulement symbolique,
02:18mais les cinq premières minutes d'entraînement sous Carlo Ancelotti,
02:23c'était même les dix premières minutes, c'était un petit taureau à deux à l'heure,
02:26deux tensions, très honnêtement, avec tout le monde qui rigolait,
02:29il n'y avait pas beaucoup d'intensité, c'était pour se mettre en jambe tranquillement,
02:32mais il n'y avait aucune intensité.
02:34Là, avec Xabi Alonso, on commence tout de suite avec des passes en une touche,
02:38des courses, pour se mettre justement dans le jus physiquement,
02:41dans le bon tempo physiquement, pour être dedans,
02:44avec tous les membres du staff, les nouveaux membres de son staff
02:47qui donnent des indications tout de suite.
02:49C'est symbolique, évidemment, parce que ça ne représente pas
02:51tout l'entraînement ensuite, et évidemment,
02:53il y avait de l'intensité aussi sous Carlo Ancelotti,
02:55mais on voit des choses qu'on ne voyait pas avant,
02:57et Xabi Alonso aussi, dans les entraînements,
02:59à la manière d'un Zinedine Zidane qu'il faisait au Real Madrid,
03:02il participe parfois aux exercices, avec les joueurs,
03:05c'est-à-dire, il va, par exemple, faire l'une-deux avec son joueur
03:09et lui donner des indications.
03:10Donc on est vraiment sur un style d'entraînement complètement différent,
03:13des idées qui sont marquées, très claires,
03:16et les joueurs le remarquent,
03:18les joueurs en remarquent que Xabi Alonso est arrivé avec son staff,
03:21avec ses idées, avec cette envie de courir un petit peu plus,
03:24cette idée de faire plus de pressing aussi collectif,
03:27et ça va être très intéressant de voir s'ils arrivent à tout de suite mettre ça en place,
03:31parce qu'en tout cas, à l'entraînement, il y a un vrai changement par rapport à la saison dernière.
03:35Est-ce que Xabi Alonso a raison de vouloir, je veux dire, bousculer,
03:39en tout cas essayer de changer la mentalité notamment de ses attaquants ?
03:42Vous nous appelez au 32-16 pour venir en débattre.
03:45Jen ?
03:46Oui, je pense qu'il a raison.
03:48De toute façon, c'est pour ça qu'on a changé d'entraîneur au Real,
03:51c'est pour avoir de nouvelles méthodes et de nouvelles exigences.
03:54C'est déjà ce qu'il faisait à Leverkusen.
03:57Je ne suis pas surprise qu'il essaye immédiatement,
04:01après son arrivée, d'imposer ses idées nouvelles.
04:05Maintenant, comment ça va être reçu sur le moyen long terme, c'est autre chose.
04:11Mais si c'était pour faire du Carlo Ancelotti-Bis,
04:14ça n'avait aucun intérêt de changer d'entraîneur.
04:16Oui, mais Leverkusen n'est pas le Réal.
04:19C'est la recette qui a fonctionné à Leverkusen.
04:21Peut-être, mais on ne peut pas l'empêcher d'essayer.
04:24Le but, quand tu changes de coach,
04:28et le but de le faire venir lui précisément,
04:30c'est quand tu recrutes un coach,
04:31tu le recrutes d'abord pour ses idées
04:33et pour ce qu'il a réussi à mettre en place avant.
04:35Alors oui, avec des effectifs différents,
04:37avec des budgets différents et des objectifs différents.
04:39Mais tout le monde, chaque entraîneur a sa marque de fabrique.
04:45Et Xabi Alonso, c'est celle-là.
04:48Ensuite, est-ce que les joueurs vont bien l'assimiler ?
04:51Comment vont-ils le faire ?
04:52Est-ce qu'il va y avoir des petites résistances ?
04:55C'est évident.
04:56Mais en tout cas, c'est totalement normal
04:58que lui ait ses idées très claires
05:01et qu'ils le disent dès le début de saison
05:04et dès son arrivée, en fait.
05:07Elton, tu es d'accord avec Jen,
05:08donc avec Xabi Alonso ?
05:10Non, moi franchement, je me méfie.
05:11Parce que c'est comme dans une rentrée de classe.
05:15C'est-à-dire, je vois un nouveau professeur.
05:16Évidemment, tu es très attentif au mois de septembre.
05:19Mais est-ce qu'au mois de décembre, tu es encore attentif ?
05:21Parce que dans le cas de Xabi Alonso,
05:23ce qui va déterminer la bonne marche de ce qu'il veut faire,
05:26ce sont les résultats.
05:27Pas plus, pas moins.
05:28Et moi, je dis attention pour Xabi Alonso
05:30à ne pas être l'anti-Karlancelotti.
05:34Parce que du côté de Karlancelotti,
05:35on dit, en gros, c'était beaucoup plus coulant.
05:38Il y avait beaucoup plus de laissé-aller.
05:40Mais je n'oublie pas qu'avec cette méthode,
05:42Karlancelotti, il y a seulement moins d'un an,
05:44France Football lui a discerné le titre
05:45de meilleur entraîneur au monde.
05:47Donc, à un moment donné,
05:49on met en avant le fait que Karlancelotti,
05:51c'était un entraîneur,
05:52c'était le bon père de famille.
05:54Le manager, quoi.
05:55Exactement.
05:55Qui responsabilisait ses joueurs.
05:58On a vu une interview de Karlancelotti
05:59qui a expliqué sa méthode gagnante.
06:02C'était au mois d'octobre dernier.
06:03Et cette méthode, maintenant,
06:04elle est désuète parce qu'il y a Xabi Alonso.
06:06Mais personne ne t'a dit qu'elle était désuète.
06:08Le but, ce n'est pas de critiquer Karlancelotti.
06:10On sait l'entraîneur qu'il est
06:12et on sait ce qu'il a gagné.
06:13Le but n'est pas là.
06:15Le but, c'est de dire
06:15est-ce que quand Xabi Alonso arrive,
06:18il a raison de mettre en place
06:20sa philosophie de jeu et d'entraînement.
06:23Tu ne peux pas dire...
06:24Après, pour être un peu plus précis,
06:26c'est plus que sa philosophie,
06:28c'est le message qui fait passer.
06:30Edgar, tu me dis si je me trompe,
06:32mais le message qui est fait passer,
06:35notamment dans la presse espagnole,
06:36c'est coup de pression.
06:39Les attaquants, il va falloir courir,
06:40il va falloir défendre,
06:41sinon vous serez sur le banc.
06:42Il y a un petit côté crise d'autorité, non ?
06:45Ce n'est pas une crise d'autorité,
06:47c'est une affirmation de soi.
06:51Il vient d'arriver,
06:52donc il n'y a pas encore de crise d'autorité
06:54et il n'y a pas encore à taper du point sur la table
06:57puisqu'il n'y a pas encore eu de problème.
07:01Mais je pense qu'il fait ça dès le départ,
07:04justement, pour montrer à tout le monde
07:06que c'est comme ça que ça va se passer
07:09et ça va être différent.
07:10C'est une théorie qui revient très souvent.
07:13La terre est plate ?
07:14Non, ça sert aussi, accessoirement.
07:17Que ce soit au Barça et que ce soit au Réal,
07:19dès que tu as une saison
07:20où tu ne gagnes pas des trophées majeurs,
07:22il y a toujours cette théorie,
07:23ils font un sergent comme entraîneur.
07:24C'est-à-dire, l'année dernière,
07:26quand Xavi a été viré...
07:27Partout, rappele-toi les pires années du PSG.
07:30Exactement.
07:31Xavi a été viré,
07:32on a dit qu'il y avait trop de laissé aller,
07:34il fallait un entraîneur qui soit rigoureux,
07:35c'est pour ça qu'Antifique est arrivé.
07:37Ils ont gagné de la même manière
07:38car l'Ancelotti a été viré,
07:40il faut un entraîneur rigoureux.
07:41L'histoire, notamment des dernières années
07:43pour un entraîneur du Réal,
07:44c'est un entraîneur qui fait des compromis,
07:46qui fait des concessions.
07:47Parce que Karl-Ancelotti,
07:48c'est comme ça qu'il est devenu
07:49l'entraîneur le plus titré
07:50de l'histoire du Réal.
07:51C'est comme ça que Zinedine Zidane,
07:53alors qu'il y avait Benitez
07:54qui venait d'arriver avant lui,
07:56il a réussi à gagner
07:57trois Ligues des Champions,
07:58pas en étant dans la confrontation
07:59avec ses joueurs,
08:01mais en leur disant
08:01« je vais davantage vous accompagner ».
08:03Et c'est comme ça qu'il a remporté
08:04trois Ligues des Champions.
08:05Donc c'est pour ça que moi,
08:06je me méfie très souvent
08:06des déclarations d'intention.
08:08Après,
08:09Xabi Alonso,
08:10il va avoir sa conférence de presse,
08:12on va l'entendre,
08:12j'imagine, sur ça.
08:1332-16,
08:14il va venir en débattre.
08:15Juste,
08:15je te rends la parole,
08:16le gars,
08:16dans un instant.
08:17C'est dans une heure à peu près
08:17sa prise de parole.
08:18Ok.
08:19L'ouverture du score
08:20de River Plate en direct
08:21à la Coupe du Monde des Clubs
08:22face à Urawa,
08:23les Japonais.
08:24Et franchement,
08:25on le sentait venir.
08:26Il y avait déjà eu un poteau,
08:27plusieurs occasions,
08:2813 minutes de jeu.
08:29Et River Plate mène 1 à 0
08:31face à Urawa
08:33dans le match du soir
08:35de la Coupe du Monde des Clubs.
08:37Damien,
08:38est-ce que Xabi Alonso
08:39fait fausse route à ton avis
08:40de mettre en garde
08:41ainsi ces joueurs ?
08:42Moi, j'ai envie d'entendre
08:43l'intonation qu'il a mise
08:44dans ses déclarations déjà.
08:46Parce qu'on peut avoir
08:47des écrits,
08:49on peut avoir...
08:50Mais l'intonation
08:51qui est donnée
08:53va donner aussi du sens
08:55à ses propos.
08:56Donc,
08:57s'il est plutôt calme,
08:58ce sera,
08:59je pense,
09:01plus une forme d'analyse
09:02de ce qu'il aime le foot.
09:04Il a dû regarder
09:05les réactions.

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