- À Firminy, deux jeunes de 14 ans ont été interpellés pour trafic de drogue malgré un point de deal démantelé.
- À Roanne, un procès s'ouvre ce mercredi pour 4800 cartouches de cigarettes de contrefaçon saisies. Notre invité, Gilles grangier, Président du syndicat des buralistes de la Loire.
- Les salariés d'Aliade Habitat étaient en grève à Saint-Étienne pour dénoncer leurs conditions de travail.
- Les employés de l'ESAT de Riorges ont également manifesté ce mardi contre la dégradation de leurs conditions.
- À Roche-la-Molière, des parents se mobilisent contre la fermeture annoncée d'une classe à la rentrée.
- L'eau de source de Montarcher remporte une médaille d'argent à un concours international en Chine.
- À 13 ans, Valentin Sillitti devient champion d'Auvergne de karting et vise le championnat de France.
- Les abonnements pour l'ASSE ouvrent ce mercredi, certaines tribunes sont déjà complètes. Le festival des Légendes revient du 2 au 6 juillet avec concerts et animations à Saint-Étienne et alentours.
00:00Le point de deal du quartier du Maï à Firmini est-il en passe de se reconstruire ?
00:20La question se pose après une nouvelle interpellation d'un mineur il y a quelques jours.
00:24Il avait sur lui de la cocaïne et du cannabis.
00:26Et ce n'est pas la première fois depuis la fermeture du point de deal qu'un jeune vendeur est interpellé.
00:31La police veille et continue ses investigations, vous le verrez.
00:35Un paquet de cigarettes sur deux est issu du commerce parallèle en France.
00:39Une vraie problématique pour les buralistes qui tirent la sonnette d'alarme.
00:43À la veille du procès sur une grosse affaire de trafic de cigarettes de contrefaçon à Rouen,
00:47nous ferons le point sur la situation avec Gilles Grangier, président de la Fédération des buralistes de la Loire.
00:53Les parents d'élèves de l'école élémentaire Cousteau de Roche-la-Molière étaient mobilisés ce mardi pour défendre leur école.
01:00Ils protestent contre la fermeture d'une classe pour la rentrée prochaine.
01:03Nous serons avec eux dans quelques instants.
01:05Enfin, nous prendrons un peu d'avance sur l'été en vous dévoilant le programme du Festival des légendes.
01:10Du 2 au 6 juillet, le festival revient avec son cocktail mêlant musique, contes, animations et patrimoine.
01:16On voit ça en fin d'édition.
01:17Bienvenue dans votre journal, je suis ravie de vous retrouver.
01:23Le quartier du Maï, à Firmini, fait-il de la résistance ?
01:26Un point de deal y avait été démantelé en mars dernier.
01:29Depuis, deux jeunes de 14 ans ont été interpellés.
01:32Le dernier en date, c'était le 12 juin.
01:35Ces vendeurs étaient en possession de cannabis et de cocaïne.
01:38Alors, comment la zone est-elle contrôlée par les forces de l'ordre ?
01:41Réponse avec Thibault Rivière.
01:42Le 12 juin dernier, place du Maï, un adolescent de 14 ans est interpellé avec une quinzaine de pochons de cocaïne
01:49et une vingtaine de boulettes de cannabis.
01:51Le 10 mai, même âge, même lieu avec 8 sachets de cannabis, 80 cocottes de cocaïne et plus de 1000 euros en liquide.
01:58Pourtant, en mars dernier, lors du démantèlement de ce point de deal,
02:02les mots de Yves Célier, le directeur interdépartemental de la police nationale de la Loire, étaient clairs.
02:07Un harcèlement des dealers.
02:09La nature a horreur du vide et lorsque l'on démantèle des points de deal qui avaient une occupation très importante,
02:16de longue date, très enracinée, eh bien il y a oui, sous diverses formes d'ailleurs, des tentatives de réinstallation.
02:23Mais on voit bien qu'à l'occasion de ces tentatives de réinstallation, on n'est pas du tout sur la même ampleur.
02:29Il y a des points de deal que l'on démantèle qui sont d'installations plus récentes, qui sont plus fragiles,
02:33qui sont moins fréquentées. Donc ça n'appelle ensuite pas les mêmes moyens à déployer pour pouvoir éviter les réinstallations.
02:41Je vous donnerai un autre exemple, on en a beaucoup parlé, d'un point de deal qui était déjà depuis quelques années installé dans la rue du Raffour.
02:49Celui-ci a été démantelé définitivement. Ça faisait deux ans, il y avait une quarantaine de clients par jour.
02:59Toute tentative de réinstallation, elles ont été dissuadées.
03:04Place du Maïa Firmini, nous le savons, nous le voyons, c'est plus compliqué, mais nous sommes au rendez-vous.
03:09Le jeune garçon arrêté le 12 juin dernier a été présenté devant un magistrat le lendemain de son arrestation.
03:15– Et c'est une autre problématique également surveillée par la police nationale.
03:20En France, un paquet de cigarettes sur deux est issu du marché parallèle.
03:24Ce mercredi, un nouveau procès se tient à Rouen.
03:264 800 cartouches de cigarettes avaient été saisies en avril dernier.
03:30Des cigarettes de contrefaçon.
03:32Les chiffres du marché parallèle sont en hausse et cela a un impact économique, bien sûr.
03:37Les buralistes sont inquiets et l'ont déjà manifesté.
03:40Et avec moi ce soir, Gilles Grandier, président de la Fédération des buralistes de la Loire.
03:45Bonsoir.
03:45– Bonsoir.
03:46– Alors on l'a dit, les chiffres de ce marché parallèle sont en hausse.
03:50Ça a augmenté de 60% entre 2020 et 2024.
03:54Un paquet sur deux, on l'a dit.
03:56On a un vrai impact aujourd'hui dans la Loire ?
03:59– Évidemment, et le phénomène du marché illégal de tabac,
04:03ça fait une dizaine d'années qu'on le dénonce.
04:05On arrive aujourd'hui à des extrémités avec ce seuil fatidique
04:09de un paquet sur deux vendu en dehors de notre réseau.
04:12Donc forcément, vous imaginez bien les conséquences pour tous les collègues
04:15et notamment pour tous les buralistes dans le milieu rural
04:18parce que c'est tous des clients qui ne viennent plus chez eux.
04:23C'est une baisse énorme de leur fréquentation.
04:25Et on est vraiment inquiet sur notre avenir,
04:28d'autant plus qu'aujourd'hui, on ne sent plus les pouvoirs publics
04:32en capacité de réagir par rapport à ce phénomène.
04:33– On pourrait penser à un paquet sur deux,
04:35c'est 50% du chiffre d'affaires de vente de cigarettes en moins.
04:39Est-ce qu'il y a ce manque-là à gagner ?
04:41– Il y a effectivement une baisse de chiffre d'affaires
04:45par rapport à la vente de tabac.
04:47Mais il faut savoir que quand les clients rentrent chez nous
04:49pour acheter du tabac, ils achètent aussi autre chose.
04:52Donc s'ils ne rentrent plus pour ce premier motif,
04:54on les perd pour tout le reste de notre activité.
04:57Donc oui, il y a un impact réel sur l'ensemble de notre activité.
05:01Le tabac, c'est quand même dans notre ADN au départ.
05:03On a tous conscience qu'il faut combattre cette addiction-là.
05:07Cela dit, il faut le faire avec une certaine mesure
05:09et avec une certaine cohérence par rapport aussi aux autres pays européens.
05:14– Est-ce que vous avez des exemples de commerces
05:15qui peut-être en souffrent un peu plus dans notre département ?
05:18– Comme je vous le disais, il y a deux types de commerces
05:20qui souffrent particulièrement dans les milieux ruraux
05:23parce qu'effectivement, aujourd'hui, c'était souvent le dernier motif
05:28pour leurs clients d'entrer chez eux.
05:31Donc les gens ne vont plus dans ces bureaux de tabac
05:33et ne fréquentent plus ces villages.
05:38Ce sont des villages qui se désertifient.
05:39Il faut savoir que le tabac, c'est la première lumière
05:42qui s'allume le matin dans un village.
05:43C'est aussi la dernière, le soir.
05:45Donc c'est un lien social qui se perd.
05:46Et tout ça, avec l'explosion de ces trafics,
05:50malheureusement, aujourd'hui, on en arrive à des villages qui se désertifient.
05:56Et c'est toujours la même chose.
05:58On dira, avant, c'était bien, il faut reconstruire.
06:01On va certainement reconstruire quelque chose,
06:03un grand renfort de subventions, etc.
06:06Ce n'est pas ce qu'on souhaite, nous, aujourd'hui.
06:07On souhaite simplement qu'on nous aide à continuer notre activité
06:10tout en étant tout à fait cohérent par rapport aux politiques de santé.
06:13Alors comment on aide, justement, quelles sont les actions possibles
06:16pour enrayer un peu ce phénomène ?
06:18Déjà, ce qu'on aimerait, c'est que les textes soient respectés,
06:22notamment à les conventions qu'on a signées avec l'État.
06:24On a signé en préfecture une convention sécurité
06:26pour essayer de nous accompagner.
06:29Lors de ces réunions qu'on n'a pas assez souvent à mon goût,
06:34tout le monde prend des engagements,
06:35des engagements qui, à la suite, ne sont pas tenus.
06:38Et aujourd'hui, je me rends compte, par exemple,
06:40que pour les dernières affaires qui sont sorties dans la presse,
06:43c'est justement par la presse que je les apprends.
06:46Je suis un petit peu triste, alors que normalement,
06:47je devrais avoir des relations qui font que je devrais être averti
06:51quand même en amont pour pouvoir notamment, par exemple,
06:53me constituer partie civile en tant que fédération des buralistes.
06:56Donc je suis déçu par l'action des pouvoirs publics,
07:00quand bien même ils vont vous mettre des chiffres
07:01qui attestent qu'effectivement, il y a une lutte,
07:05mais le phénomène est d'une telle ampleur aujourd'hui
07:07que franchement, on n'est pas à la hauteur de ce qu'on devrait.
07:10– Vous allez suivre le procès de demain, j'imagine ?
07:13– Oui, bien sûr, parce que les quantités de tabac
07:15dont on parle sont importantes, donc on va le suivre.
07:18Ce qu'il faut savoir, c'est que ce monsieur-là,
07:20il en était à son sixième voyage dans la Loire
07:22depuis le début de l'année,
07:24que son beau-frère a été pris avec les mêmes quantités de tabac
07:27que ce monsieur-là.
07:30Donc vous imaginez les gains que ces gens-là ont pu récupérer
07:35à travers ces trafics-là, ça veut bien dire aussi
07:38que quelque part, ils n'ont pas peur des conséquences.
07:42Les possibilités de croître à travers ces trafics
07:46sont trop alléchantes et au regard de ce qu'ils risquent.
07:50– Vous les voyez passer, vous, ces paquets de contreband ?
07:53– On en voit dans nos magasins,
07:55on en voit surtout pour ceux qui ont l'activité bar,
07:57ils en retrouvent régulièrement, en fait,
08:01les gens n'ont même plus la pression de faire quelque chose d'illicite
08:03en achetant des paquets sur ces réseaux-là.
08:05Et c'est dommage, parce que, en fait, oui,
08:08c'est illégal d'acheter du tabac de cette manière-là.
08:11Et nous, on a été mis en place par l'État,
08:13il faut savoir qu'on signe un traité de gérance avec l'État
08:16quand on rentre dans la profession,
08:17que nous, on s'engage à être vertueux,
08:20à fournir plein de justificatifs,
08:22notamment sur les fonds qu'on engage,
08:24et que l'État, lui, devrait, au retour,
08:25nous assurer le monopole de cette vente de tabac.
08:29Et là, il n'est pas là.
08:30L'État, il n'est pas là, il n'est plus là.
08:31Et c'est en ça qu'on est mécontents, très mécontents.
08:34– Et en février dernier, vous étiez mobilisés
08:36avec les buralistes de la Loire.
08:38Est-ce qu'un autre mouvement est envisageable ?
08:40– Alors, effectivement, on a un autre mouvement en gestation.
08:43Il va sortir certainement à la rentrée.
08:46À chaque fois, c'est jamais la perturbation de l'ordre public.
08:49Mais on va essayer de faire des choses qui montrent quand même
08:51qu'il y a un gros désarroi au niveau de la profession
08:53et qu'on attend vraiment une réaction de la part des pouvoirs publics
08:57parce que là, on ne peut plus continuer dans cette direction.
09:00Aujourd'hui, il faut réagir.
09:01– Très bien, merci beaucoup.
09:02Le message est passé, en tout cas, Gilles Granger.
09:04Merci d'avoir répondu à nos questions.
09:06L'actu de ce mardi, c'est aussi la grève des salariés d'Aliad Habitat.
09:10Ils dénoncent des négociations salariales insuffisantes,
09:13un manque de reconnaissance et une dégradation de leur travail.
09:16Ils pointent du doigt une différence entre les cadres et les salariés.
09:20Ils ont manifesté devant les bureaux d'Aliad Habitat,
09:23place Jean Jaurès et rue Charles-de-Gaulle à Saint-Etienne.
09:26Brigitte Maestraci les a rencontrés.
09:27Écoutez.
09:28– On demande une augmentation significative des salaires,
09:31générale, au même niveau pour tout le monde,
09:35pas des augmentations comme ils veulent faire au pourcentage.
09:39Une augmentation générale pour tous les salariés
09:42de façon à ce qu'on puisse vivre comme il faut, à l'aise.
09:45Et des conditions de travail qui, pour certains services,
09:50sont compliquées par le manque d'effectifs,
09:52par le manque d'outils d'efficaces, par plein de choses.
09:55On a les répercussions de ce qui manque sur les autres services,
09:59c'est-à-dire des dossiers qui n'avancent pas très rapidement
10:01parce que nos collègues n'ont pas les moyens de les faire avancer.
10:03Et nous, on se prend les locataires qui sont aussi insatisfaits, en colère.
10:09Et c'est des conditions de travail qui pourraient être améliorées
10:11en mettant un peu plus de moyens, un peu plus d'efficacité
10:14sur tous les autres services.
10:15Parce que finalement, ça se répercute sur tous les services.
10:18Contactée par notre rédaction, la direction n'a pas souhaité
10:22s'exprimer publiquement, mais annonce que le dialogue est ouvert
10:25avec les salariés.
10:28D'autres salariés étaient en grève également ce mardi.
10:31Il s'agit cette fois-ci des employés de l'ESAT de Riorge,
10:34une mobilisation assez rare, motivée par de fortes inquiétudes
10:38sur leurs conditions de travail.
10:40Les syndicats dénoncent des restrictions budgétaires
10:42et un manque de moniteurs.
10:44Sur place, Alexandre Crouzet.
10:47Preuve des travailleurs TSH pour le 17 juin.
10:51Déterminés à se faire entendre,
10:53des travailleurs en situation de handicap
10:54vêtus de gilets fluorescents ont mené une grève symbolique
10:57devant l'établissement et services d'accompagnement
10:59par le travail de Riorge.
11:01Ils dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail
11:04liées à des restrictions budgétaires,
11:06craignent pour leur autonomie et leur emploi.
11:07Certains redoutent d'être poussés vers le milieu ordinaire
11:10sans y être prêts.
11:10Il y a le fait aussi qu'il manque de boulot, forcément.
11:14Des fois, ils disent aux éducateurs de trouver des occupations.
11:19Donc, au genre d'occupation, c'est dictée,
11:23sinon c'est dessin, enfin voilà.
11:25Alors que nous, en tant que travailleurs,
11:26on est là pour travailler,
11:28pour faire des joujoux, on n'est pas à l'école.
11:30Il y a les fêtes de l'année, forcément.
11:32Les handicapés ont besoin...
11:34Nous, la fête de l'année, c'est le seul moment
11:36où on peut compresser,
11:38où on est tous ensemble avec les moniteurs,
11:39où on peut leur parler.
11:41Donc oui, c'est important pour nous et pour les handicapés.
11:45Joins par téléphone,
11:47la direction de l'ADAPI de la Loire
11:48reconnaît une année 2024 difficile.
11:50Malgré une notation du Ségur jugée insuffisante,
11:53elle réfute tout manque de moniteurs,
11:55soulignant des financements exceptionnels
11:56et des formations,
11:57pour mieux accompagner notamment les personnes autistes.