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Avec Jean-Paul Gourevitch, spécialiste de l'immigration et essayiste
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-06-17##
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00:00Tous mes états, effectivement, nous avons changé de studio, donc ça pose quelques petits problèmes, mais tout va être réglé, sans problème.
00:09Donc, on va parler de quoi ? On va parler de cette aide publique au développement.
00:15Vous n'êtes pas sans savoir qu'un certain nombre de députés, un certain nombre de politiques, un certain nombre de journalistes
00:24ont posé des questions sur cette aide publique au développement en général, mais sur cette aide française au développement, l'AFD, vous savez, l'AFD.
00:34Et où va cet argent ? Parce que le développement, c'est très très bien. Contribuer au développement d'un centre de nation, ça me paraît, évitez-moi, la moindre des choses.
00:44Alors, Jean-Paul Grevich, bonjour. Alors, Jean-Paul Grevich, on ne vous présente pas, mais on vous présente quand même, spécialiste d'immigration, essayiste.
00:53Vous avez écrit énormément de livres et on vous a reçu à plusieurs reprises. Et puis là, vous venez de terminer un rapport, un rapport très très très très fort
01:03qui va apparaître dans le cycle des études de contribuables associés. Contribuables associés, on les aime beaucoup et on le reçoit très très souvent aussi.
01:12Donc, de quoi s'agit-il ? Et surtout, surtout, surtout, parce que j'ai vu le sous-titre, vous voyez,
01:18« Trop de dépenses publiques, disent contribuables associés, c'est trop d'impôts ». Et justement, parlons-en de ces dépenses.
01:26Surtout qu'on a été attiré par certains de choses. Juste, Jean-Paul Grevich, avant de vous donner la parole,
01:33j'ai été très frappé, par exemple, que, alors pourquoi pas, que nous nous occupions, je parle de l'aide française au développement,
01:40de réduire les violences de genre au sein des collèges par la pratique du rugby ou à Madagascar.
01:46Algérie-Tunisie, jeunesse et pouvoir d'agir, très bien.
01:49Algérie-Bourgui, la Faso, Libye, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, recherchent le cri qui est pèlerin.
01:57Sénégal, insertion socio-professionnelle des jeunes filles et garçons talibés dans les zones périurbaines, etc.
02:02Beaucoup de choses à dire. Et puis, les études de genre aussi, dans des endroits comme l'Irak ou ailleurs.
02:09Effectivement, mais quand on est dans un pays, je parle de la France, où on recherche désespérément,
02:15tous les ministres nous le disent, y compris le premier d'entre eux, 40 milliards,
02:19où on a les problèmes économiques, les problèmes de santé, les problèmes de logement, les problèmes, je veux dire, de chacun.
02:27Qu'est-ce que c'est que cette aide ?
02:28Essayez d'ailleurs de nous expliquer c'est quoi cette aide publique au développement, comment elle fonctionne.
02:34Alors, moi, j'ai fait un travail, donc, d'état des lieux, le plus scientifique possible.
02:40J'ai travaillé pendant 26 ans en Afrique et je continue à travailler avec les diasporas africaines en France.
02:47Donc, l'aide au développement, c'est un sujet que je connais bien.
02:51Et pour essayer de cadrer très vite, qu'est-ce que ça représente ?
02:56Ça représente, pour la France, 14 milliards et demi d'euros payés par les contribuables, par le gouvernement français.
03:0614 milliards et demi d'euros par an ?
03:08Par an.
03:08C'est ça, d'accord.
03:09Et il faut ajouter à ça les transferts de fonds, les investissements des entreprises, les dons, le service civil, les volontariats, etc.
03:21Globalement, la contribution de la France, pas simplement du gouvernement français, la contribution de la France, c'est environ 23 milliards d'euros.
03:32Et nous sommes le cinquième contributeur en volume et le onzième contributeur en pourcentage du revenu national brut,
03:43puisque à peu près 0,5% du revenu national brut français passe dans notre aide publique au développement.
03:52Alors, en général, Jean-Paul Grévitch, effectivement, c'est une bonne chose, et il ne s'agit pas de mettre en question l'aide au développement, en tant que tel, généralement.
04:03Mais la question qu'on peut se poser, y compris au vu au-dessus de votre rapport, y compris en entendant un certain nombre de gens qui se posent vraiment des questions,
04:12et ce que c'est bien distribué, et surtout, quel est le contrôle ? On l'a parlé hors antenne avant de commencer de la Cour des comptes.
04:20Est-ce qu'il y a véritablement des contrôles ? Où va cet argent et comment il est prodigué ou distribué ?
04:26Alors, il y avait quatre objectifs de l'aide publique au développement. Le premier, il est plus ou moins atteint, c'est essayer d'augmenter le produit intérieur brut
04:39des pays qui sont en difficulté. Le deuxième, freiner les flux migratoires, il n'est pas atteint du tout, puisque plus on augmente l'aide au développement,
04:50plus les flux migratoires légaux et illégaux augmentent.
04:53– Mais comment ça se fait ? Attendez, avant que vous alliez, parce que ça, c'est quand même... On pourrait penser, Jean-Paul Gourévitch,
04:59on pourrait dire un bon sens, que plus les pays, on les aide à se développer, plus les habitants de ces pays,
05:06qui en profitent vraiment, eh bien, qui sont quand même attachés au pays et aimeraient y rester. Or, c'est le contraire, vous dites.
05:14– Oui. Dans mes travaux sur l'immigration, j'ai développé ce paradoxe que j'ai vécu en Afrique,
05:22qui est que pour réussir sa migration, il faut à la fois avoir quelque chose à vendre,
05:32avoir de l'argent pour pouvoir rembourser et avoir des relations. Et en fait, tout l'argent de l'aide au développement
05:41va augmenter le désir des gens de migrer, c'est-à-dire de quitter leur propre pays pour trouver quelque chose de mieux.
05:49Je ne vais pas rester très longtemps là-dessus. C'est un paradoxe. Moi-même, je pensais au début, très naïvement,
05:55« Ah oui, on donne de l'argent aux gens, donc ils vont rester dans leur pays ». Pas du tout. Ça leur donne au contraire l'envie de partir.
06:03Le troisième objectif qui était d'aider les entreprises françaises, il n'est pas véritablement atteint,
06:10puisque 49% des marchés qui sont initiés par la France sont accaparés par nos concurrents.
06:17Et le quatrième objectif, augmenter le rayonnement de la France. Alors là, on peut dire qu'on est très loin de compte,
06:24parce qu'en fait, paradoxalement, l'aide au développement a développé un sentiment anti-français,
06:31c'est très visible en Afrique, qui laisse entendre que, bon, on les aide, mais c'est pour des raisons politiques ou économiques,
06:41et donc on n'a pas du tout augmenté la qualité des rapports avec les pays bénéficiaires.
06:49Vous avez parlé du contrôle. Effectivement, il y a très peu de contrôle sur ce qu'on appelle l'aide multilatérale,
06:56c'est-à-dire de l'aide qui est donnée à des fonds internationaux. Il y a un peu plus de contrôle sur l'aide bilatérale,
07:04mais on est là encore très loin de compte. Et vous avez cité la Cour des comptes européenne.
07:11La Cour des comptes européenne a fait un rapport sur une des aides à l'Afrique qui est totalement croustillant,
07:19parce qu'on s'aperçoit que l'aide ne va pas du tout aux gens qui en ont besoin.
07:26– Vous avez des exemples là-dessus ?
07:27– Ah oui, je cite un exemple. Je vais reprendre carrément le texte de la Cour des comptes européenne,
07:35parce que je trouve que c'est un exemple absolument extraordinaire.
07:40Non seulement nous donnons des matériels à des écoles qui n'ont pas d'électricité, mais voilà un exemple.
07:53– Oui. – En 2018, un bénéficiaire en Gambie a reçu une formation, une subvention
08:00pour créer une entreprise dans le secteur de la volaille au titre du soutien à la réintégration
08:05octroyée par un projet du Fonds européen pour l'Afrique.
08:09Il a fait des poulets, des aliments, des médicaments, du matériel.
08:13En 2022, il a bénéficié du même soutien qu'en 2018, alors qu'il avait confirmé oralement
08:19ne pas avoir eu d'activité auparavant. Et en 2023, lorsque nous sommes rendus chez lui,
08:25il avait vendu tous ses animaux et ce second projet financé par l'Union européenne
08:30ne correspondait plus à rien. Bon, ça, c'est une anecdote.
08:33– Donc chaque année, on lui donne des choses et puis après, on s'aperçoit qu'adieu vos vaches cochons-poulets.
08:38– Voilà. Mais il y a beaucoup plus grave. L'Union européenne a financé, par exemple,
08:44les centres de rétention des migrants en Libye. Eh bien, on a... Je lis le texte.
08:54Les autorités libyennes n'ont pas été en mesure de nous dire qui est à présent responsable
09:00des bâtiments ayant bénéficié du soutien de l'Union européenne pour l'Afrique.
09:05Nous n'avons pas pu visiter aucun des centres de rétention financés par l'Union européenne
09:11puisque les autorités libyennes nous en ont refusé l'accès.
09:15Donc des petites choses et des grosses choses montrent très bien
09:22qu'une partie, alors une partie bien sûr, de l'argent est gaspillée.
09:27Et si on veut aller plus loin, on s'aperçoit même que, bien sûr,
09:30nous avons aidé les pays à se développer. Mais ça ne veut pas dire que nous avons aidé
09:36les populations de ces pays à en bénéficier.
09:40– Il faut bien préciser. On a aidé les pays, les gouvernements, les gens qui reçoivent l'argent.
09:46Mais est-ce que c'est redistribué comme il faut ? Grand point d'interrogation.
09:50– C'est plus qu'un point d'interrogation parce qu'on a pu constater que, dans certains pays,
09:56non seulement l'aide n'arrivait pas aux personnes qui en avaient besoin,
10:01mais elle était carrément détournée par un certain nombre de services officiels,
10:06gouvernementaux ou autres, avec parfois la complicité des gens qui finançaient.
10:13C'est ça qui est le plus grave. C'est qu'on sait qu'une partie de cette aide est gaspillée ou détournée.
10:19– Mais on ne fait rien, alors pour des raisons géopolitiques, stratégiques,
10:26et surtout parce que nous n'avons pas le moyen de contrôler sur place ce qui se fait.
10:31– Mais comment ça se fait ? On ne sait pas doter les moyens de contrôler sur place.
10:36Après tout, c'est l'argent du contribuable, c'est l'argent de toute la population,
10:39disons européenne, pour ne pas les que d'elle française, et il n'y a pas de contrôle, ou presque pas.
10:44– Pour qu'il y ait un contrôle, il faudrait qu'il y ait un suivi par les services de nos ambassades,
10:50par exemple, dans le pays en question.
10:52Alors les ambassades pour leur travail, je ne le discute pas,
10:56mais n'ont pas les moyens techniques et humains d'aller voir sur le terrain
11:02si véritablement l'argent est utilisé pour ce qu'il devrait être.
11:07– Oui, et c'est ça qui est quand même assez hallucinant,
11:10parce que, effectivement, vous avez raison, il faut dire que c'est une partie de l'argent,
11:15mais quand vous dites, par exemple, qu'il y a une complicité quelque part…
11:21– Il y a un laissé-aller en tout cas.
11:22– En tout cas, un laissé-aller.
11:23Est-ce qu'on peut parler de corruption ?
11:26– Alors, le mot corruption, c'est un mot très lourd.
11:31– C'est d'accord.
11:31– Il n'est pas toujours évident que les donateurs bénéficient en retour des aides qu'ils ont fournies.
11:42Mais s'il y avait, c'est pour ça que cette commission d'enquête
11:48qui a été validée en février 2025 peut quand même être très utile,
11:54parce qu'on va pouvoir savoir exactement comment ça fonctionne sur le terrain.
12:00Enfin, on peut espérer qu'on va savoir comment ça fonctionne sur le terrain
12:04et ça va permettre de repositionner une partie de notre aide.
12:08Parce que j'ai donné tout à l'heure des chiffres en disant,
12:12bon, 14 milliards et demi d'euros.
12:15Mais vous avez là-dedans de l'argent qui n'est pas du tout destiné aux bénéficiaires.
12:23– Je prends un exemple.
12:25Dans cette aide publique au développement,
12:28il y a 1,6 milliard qui va au programme Immigration et Asile.
12:34Le programme Immigration et Asile,
12:36il est fait pour des gens qui ont quitté leur pays pour vivre ailleurs.
12:41Donc mettre l'aide au développement dans ce programme-là, c'est aberrant.
12:47– Ça pourrait presque être, on fait ça pour aider au développement de l'immigration et de l'asile.
12:55– Voilà, c'est totalement contre-productif.
12:58Bon, nous avons une partie de notre aide qui passe par des associations.
13:03Bon, il y a des associations qui font très bien leur travail,
13:06il y en a quelques autres où le travail est beaucoup plus idéologique qu'économique.
13:11pour prendre le cas de Coalia, d'SOS Méditerranée et de quelques autres.
13:16Bon, il pourrait y avoir au moins un contrôle permettant de savoir,
13:23sur les comptes de l'année précédente,
13:26qu'est-ce que vous avez fait, à qui c'est allé
13:29et quels bénéfices les gens en ont retirés.
13:31– On va continuer à en parler après cette petite pause,
13:35Jean-Paul Gourevitch, il se passe quand même quelque chose de grave,
13:40il n'y a pas de contrôle à ces milliards,
13:42on ne dit pas qu'ils sont tous gâchés ou dispersés,
13:45mais où est le contrôle ?
13:47On verra avec cette commission d'enquête,
13:48on va continuer à en parler pendant quelques minutes
13:50avec Jean-Paul Gourevitch et cette étude,
13:54ce rapport sur le public au développement,
13:56parce qu'il cache beaucoup de choses.
13:58– Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
14:02– Je ne dois pas être le seul à être dans tous mes états
14:06avec ce rapport fait par Jean-Paul Gourevitch
14:10qui paraîtra que vous pourrez consulter
14:13au site de Confidables Associés fin juin, le 30 juin,
14:17au 3 juillet, l'aide publique au développement.
14:20Jean-Paul Gourevitch, je me demandais,
14:21est-ce que vous utiliseriez les termes
14:23qu'a utilisé l'eurodéputé Sarah Knafo
14:28qui dit qu'on ne prend pas la mesure de ce que c'est
14:31que de prendre l'argent dans la poche des Français
14:34pour l'envoyer au monde entier ?
14:36Est-ce que vraiment, est-ce que c'est politique ?
14:39Est-ce que c'est scandaleux ?
14:41Ou quand même, il y a des choses,
14:43enfin en tout cas, vous l'avez déjà dit,
14:45qui quand même posent question,
14:48c'est le moins que l'on puisse dire,
14:48et depuis des années, c'est pas nouveau.
14:50Alors j'ai analysé effectivement les critiques de Sarah Knafo,
14:55dont certaines sont justifiées,
14:57et d'autres beaucoup moins.
14:58Il y a un certain nombre de points qui sont indiscutables.
15:02Par exemple, nous finançons complètement
15:04les premières années d'inscription
15:07des étudiants étrangers en France.
15:10Bon, c'est peut-être très bien...
15:11Nous finançons complètement les premières années d'inscription.
15:13... des étudiants étrangers en France,
15:14mais premièrement, on ne sait pas
15:17ce que vont devenir ces étudiants étrangers,
15:19est-ce qu'ils vont rentrer dans leur pays pour le développer ?
15:23Est-ce qu'ils vont rester en France
15:25pour développer le PIB français ?
15:27Ou est-ce qu'ils vont partir dans un autre pays ?
15:29Bon, on ne sait rien là-dessus.
15:31Donc, on met de l'argent,
15:34mais on fait le travail que devraient faire
15:37les pays qui envoient leurs étudiants en France.
15:41Bien sûr.
15:41Premier point.
15:42Deuxième point.
15:43Nous donnons de l'argent à des pays
15:46qui sont économiquement autonomes,
15:50comme la Chine ou l'Inde.
15:51Oui, c'est ça.
15:52Il y a eu quand même quelques restrictions là-dessus,
15:56parce que c'était quand même un peu trop.
15:57Enfin, on donnait presque, je crois,
15:59115 ou 115 millions à la Chine
16:02pendant un moment.
16:02Oui, voilà.
16:03Ce qui est quand même...
16:04Mais surtout, on donne de l'argent
16:06avec des pays qui sont en situation conflictuelle
16:09avec nous,
16:10comme le Burkina,
16:12comme le Mali,
16:13comme le Niger,
16:14comme l'Algérie.
16:15Bon, on est en train de réduire,
16:17effectivement, cette aide,
16:19parce que ce n'est pas logique
16:21d'aider des pays
16:23qui passent leur temps
16:25à critiquer vertement l'action de la France.
16:30Bon.
16:31Et puis, troisième point,
16:35notre aide,
16:37elle est beaucoup faite de dons
16:39et beaucoup moins de prêts.
16:41Bien sûr, les prêts,
16:44c'est toujours dangereux
16:44parce qu'on n'est jamais sûr
16:46qu'ils soient remboursés.
16:47On peut se demander déjà
16:48s'ils soient remboursés.
16:49Le don, c'est encore aussi dangereux
16:51parce qu'il faut bien s'assurer
16:53que le don va à quelqu'un
16:56qui en a besoin
16:57et qu'il va être utilisé
17:00pour améliorer sa situation.
17:02Bien sûr.
17:03Ça, non plus,
17:03on ne peut pas le faire.
17:04Oui, il n'y a pas de contrôle.
17:05De ce point de vue-là,
17:06il n'y a pas de contrôle.
17:07Et nous avons des aides,
17:09et vous l'avez cité
17:10dans plusieurs exemples
17:11que vous avez donnés,
17:13des aides qui sont carrément
17:14des aides idéologiques
17:15pour des pays très lointains
17:18qui sont très loin de nous
17:19et on ne voit vraiment pas,
17:22alors que la situation française
17:23est quand même très difficile,
17:24on ne voit vraiment pas
17:25pourquoi l'argent va là-bas.
17:26Mais Jean-Paul Gourévitch,
17:27justement,
17:28je ne sais pas si vous en parlez,
17:29je n'ai pas lu évidemment
17:30tout votre rapport,
17:33qui décide ?
17:33Qui décide de l'envoi
17:35du thème
17:36de ceci à tel ou tel pays ?
17:38Alors, malheureusement,
17:41la tête de l'État.
17:42Car qui pilote
17:44l'aide publique au développement,
17:47c'est un conseil français
17:49du développement
17:50qui est présidé
17:53par le président de la République.
17:55Alors il est assisté
17:57de plusieurs organismes consultatifs,
18:00mais c'est quand même lui
18:01qui décide de tout.
18:04– C'est l'Élysée qui décide.
18:05– Ah oui.
18:05– C'est totalement l'Élysée.
18:07– Parfois, même,
18:07il met en difficulté
18:09ses propres ministères
18:11parce que ses ministères
18:13apprennent que,
18:14eh bien, le président,
18:16alors, je ne dis pas
18:17qu'il est systématiquement tort,
18:19mais c'est lui qui décide
18:20et c'est aussi pour ça
18:22qu'il est très important
18:23d'avoir un contrôle démocratique
18:26sur ce que fait
18:28le conseil présidentiel
18:31pour l'aide au développement.
18:32– Pour l'aide au développement, oui.
18:33– Et ça n'existe pas.
18:34– Oui, c'est-à-dire que
18:35cartel est bon bon plaisir, quoi.
18:36– Oui, c'est un petit peu ça.
18:39C'était très bien
18:40de mettre des organismes consultatifs
18:42pour accompagner
18:44ce conseil présidentiel.
18:46Sauf que ces organismes
18:47se réunissent assez souvent,
18:49mais pour rien,
18:50parce que ces conseils,
18:52ils ne sont pas pris automatiquement
18:54en compte par le décision.
18:56– Et ces organismes
18:57se sont payés eux-mêmes.
18:58– Ces organismes sont payés, évidemment.
18:59– Les conseillers sont payés.
19:01– Oui, ça fait partie
19:03de tous ces organismes
19:07dont on demande,
19:12sinon la disparition,
19:14du moins de faire un état des lieux,
19:15parce qu'il y en a quand même
19:16qui ne servent pas à grand-chose.
19:18– C'est intéressant,
19:19la dépense publique,
19:20la dépense publique dans son...
19:22Écoutez, en tout cas,
19:23Jean-Paul Grévich,
19:24on pourrait passer des heures,
19:26mais on en reparlera de cela,
19:27parce qu'il y a quelque chose
19:28qui est incroyable,
19:29au moment même où on dit
19:31« Oui, il faut absolument
19:32se serrer la sature,
19:33vous êtes tous concernés »,
19:35on voit,
19:36je ne dis pas encore une fois,
19:37et vous avez raison
19:37de ne pas généraliser,
19:39il y a des choses très bonnes
19:39qui se font,
19:40et il le faut,
19:41l'aide publique au développement,
19:42mais où ça va
19:43sur des dizaines
19:44et des dizaines de milliards,
19:45c'est quand même grave,
19:47et en tout cas,
19:48j'espère qu'on va encore
19:49en reparler.
19:50Merci Jean-Paul Grévich.
19:51Merci.
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