Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre est l'invité de "Questions politiques" ce dimanche alors que se termine le congrès du PS. Il demande à Olivier Faure de "rompre" avec LFI.
Retrouvez « Questions Politiques » tous les dimanches à midi sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques
Retrouvez « Questions Politiques » tous les dimanches à midi sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour, ravie de vous retrouver dans Question politique, l'émission politique du dimanche sur France Inter,
00:15diffusée sur France Info, la télé, Canal 16 et en partenariat bien sûr avec le journal Le Monde.
00:20C'est une semaine capitale qui s'annonce avec la fin mardi du conclave sur les retraites.
00:27Ce conclave sera-t-il le succès d'une méthode ancienne, classique, qui avait été mise de côté ?
00:33Cette méthode qui consiste à échanger et à s'appuyer sur les partenaires sociaux.
00:38Sera-t-elle appliquée ensuite au budget ? Pourquoi pas ?
00:40Si cette manière de faire donne effectivement des résultats, reste qu'il faudra toujours trouver 40 milliards d'économies d'euros.
00:49Est-ce que c'est vraiment réaliste ?
00:51En tout cas, les socialistes réunis ce week-end en congrès laissent entendre qu'ils pourraient le censurer,
00:56ce qui pousserait évidemment François Bayrou vers la sortie.
00:59Après 8 mois, après 9 mois passés à Matignon, ce serait juste un peu plus que l'illustre Pierre Mendès-France.
01:07La comparaison est avantageuse.
01:09Bref, les retraites, le budget, le PS, on en parle avec notre invité, l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve,
01:16président du mouvement La Convention.
01:18Il est dans Question politique ce dimanche, en direct et jusqu'à 13h.
01:22Question politique, Karine Bécard sur France Inter.
01:28Bonjour Bernard Cazeneuve.
01:30Bonjour.
01:31Merci infiniment d'avoir accepté notre invitation.
01:33Merci à vous.
01:33A mes côtés, pour vous interviewer, Nathalie Saint-Cricq de France Télévisions.
01:36Bonjour Nathalie.
01:37Bonjour.
01:38Et Françoise Fressos du journal Le Monde.
01:40Bonjour François.
01:40Bonjour.
01:41On va faire un premier tour de table pour découvrir vos images de la semaine.
01:45Qu'est-ce qui vous a marqué en particulier dans l'actualité ?
01:49Honneur à l'invité, Bernard Cazeneuve.
01:51Qu'est-ce qui a retenu votre attention cette semaine ?
01:53Ce qui a retenu mon attention cette semaine, c'est cette image d'un immeuble éventré en Iran
02:00qui est une image qui rappelle d'autres images d'ailleurs, qui pouvait concerner d'autres territoires
02:04et qui montre que la guerre dans sa dimension de conflagration, de cruauté, d'atteinte des populations civiles
02:13se répand dans cette région, mais aussi partout à travers le monde, obligeant les États,
02:19en tous les cas les États les plus responsables, à chercher sur toutes ces zones de conflit, des solutions pour la paix.
02:26Et c'est donc cette image qui témoigne de la gravité d'un contexte qui m'a particulièrement marqué.
02:31Est-ce que cette attaque israélienne en Iran vous semble justifiée ?
02:36Pourquoi Benyamin Netanyahou n'a pas laissé les États-Unis négocier sur le nucléaire avec l'Iran ?
02:42D'abord, il faut bien avoir à l'esprit le contexte.
02:45Cette négociation entre les États-Unis et l'Iran, elle s'inscrit dans la volonté des États-Unis
02:51de revenir finalement à ce qui prévalait en 2015.
02:54Il y avait un accord qui avait été conclu en 2015 du CPOA qui était destiné à maîtriser
03:01la course au nucléaire militaire des Iraniens et à obtenir avec eux un accord
03:06qui avait été conclu au plan international.
03:08La France y avait d'ailleurs abondamment participé à l'époque.
03:11et de faire en sorte que les engagements pris par l'Iran soient sous le contrôle de l'AIEA.
03:16C'est-à-dire que nous avions une organisation internationale qui veillait à ce que l'Iran respecte les engagements.
03:21Qui a cassé cet accord ?
03:22Les États-Unis en 2018.
03:24Et qui propose aujourd'hui de revenir au contenu de cet accord ?
03:26Les États-Unis et Donald Trump.
03:27Si cet accord avait été maintenu, si l'AIEA avait contrôlé ce que l'Iran fait du nucléaire et de son nucléaire et de ses processus d'enrichissement,
03:37nous n'en serions pas là aujourd'hui.
03:39Par ailleurs, et c'est le deuxième élément, Israël est légitime à être inquiète des frappes qui pourraient l'atteindre,
03:46des frappes nucléaires compte tenu de ce qu'est le comportement de l'Iran.
03:49Troisième point, il est toujours souhaitable, lorsque des risques de cette nature se présentent,
03:55que l'on fasse jouer la diplomatie plutôt que l'affrontement.
03:59C'était ma question.
04:00Mais pour que la diplomatie joue, il aurait fallu, plutôt que de conduire une discussion bilatérale avec l'Iran seul,
04:06quand on est les États-Unis, d'associer les pays de la région, notamment Israël.
04:10Je pense que dans une configuration comme celle-ci, la réaction d'Israël était différente.
04:15Mais on ne peut pas nier aujourd'hui qu'Israël est menacé.
04:18On ne peut pas nier que le processus en cours en Iran, compte tenu de la nature et du régime,
04:24pose un danger à une question de sécurité pour Israël.
04:29Et que dans ce contexte, c'est une solution politique qui peut permettre d'en sortir.
04:30Et c'est que la position du chef de l'État vous semble alignée sur vos opinions.
04:35A savoir de dire qu'en gros, on est plutôt aux côtés de cette décision,
04:39même si nous, on préfère les moyens diplomatiques.
04:41Est-ce que vous trouvez qu'il a le ton juste dans ces interventions ?
04:45J'ai surtout recusé de la déclaration du président de la République que deux choses.
04:48Nous réagissons si Israël est attaquée.
04:52Nous n'accompagnons pas Israël dans l'offensive qu'elle mène la destination de l'Iran.
04:58Ça me paraît être, compte tenu du contexte que nous venons d'évoquer, une sage position.
05:02L'une des questions qu'on se pose, c'est au fond,
05:06est-ce qu'on n'insiste pas à une sorte de marginalisation très profonde de l'Europe dans toute la conduite de cette politique ?
05:12Et sur le rôle des États-Unis aussi, au fond, est-ce qu'Israël n'en fait pas qu'à sa tête,
05:17parce qu'il se sent profondément menacé, qu'il ira jusqu'au bout,
05:20et qu'on est tous un peu impuissants face à ce qui se passe ?
05:23Il y a sur tous ces sujets dont on parle beaucoup et souvent avec outrance, passion,
05:30et avec beaucoup d'arrière-pensée de politique intérieure,
05:32pour ce qui concerne certaines formations politiques ou certains acteurs politiques français,
05:37c'est une complexité dont il faut rendre compte,
05:40parce que finalement la complexité montre le chemin politique emprunté
05:43pour dégager une solution diplomatique et politique qui permette d'accéder à la paix.
05:50En 2005, les Israéliens ont décidé de sortir de la bande de Gaza,
05:55et de sortir y compris de la bande de Gaza, les colons, pour donner une chance à la paix.
06:01Il en a résulté l'élection par les Palestiniens eux-mêmes du Hamas,
06:07dont on connaît la nature, terroriste, la violence extrême,
06:11les crimes dont il est capable, et qui ont déclenché le 7 octobre l'engrenage que l'on sait.
06:19Par la suite, Netanyahou a tout fait pour nier la question palestinienne
06:24avec la complicité des États-Unis.
06:26Les accords qui ont été signés, dit Accord d'Abraham,
06:29avec les Émirats arabes unis, avec le Bahreïn,
06:31puis ensuite avec le Maroc et le Soudan,
06:33étaient destinés pour Netanyahou politiquement à sortir la question palestinienne de l'agenda,
06:40en espérant qu'en sortant une question aussi ancienne et aussi fondamentale,
06:46on finirait par régler le problème.
06:48Non, on a mis la poussière sous le tapis jusqu'à ce que la poussière devienne plus épaisse que le tapis.
06:53Il l'a fait avec la complicité des États-Unis,
06:55puisque c'est sous le regard de Trump 1 que cet accord a été signé.
07:02et il en a résulté une radicalisation encore plus grande
07:08d'un certain nombre de factions palestiniennes.
07:12Et cette affaire a apporté la démonstration aussi
07:15que les pays arabes, certains d'entre eux,
07:17les pays du Golfe, dans le dialogue qu'ils avaient engagé avec Israël,
07:20faisaient assez peu de cas de la question palestinienne,
07:23puisqu'en réalité, le contenu de cet accord, c'était
07:26on stoppe pour l'instant la colonisation des territoires,
07:32mais sans prendre d'engagement sur le fait qu'elle ne reprendra pas.
07:35Et en contrepartie, on relance toute une série d'accords
07:39avec les pays du Golfe sur l'économie, le tourisme, etc.
07:42Donc, toutes les conditions, en réalité,
07:45à la fois sur le nucléaire iranien et sur les équilibres dans la zone,
07:50ont été créées pour aboutir aux résultats où nous nous trouvons aujourd'hui.
07:56La grande question qu'on se pose, et ce sera la dernière question sur ce thème-là,
08:00c'est l'embrasement de cette région.
08:02Est-ce que vous le redoutez, cet embrasement ?
08:04Et est-ce que ça peut avoir des conséquences jusque sur les territoires français ?
08:08D'abord, ce que font les Iraniens, à travers ce processus d'enrichissement
08:11et la volonté d'acquérir l'arme nucléaire, d'accélérer à l'arme nucléaire,
08:15représente un danger pour toute la région,
08:17et il représente un danger y compris pour l'Europe,
08:19puisque, si j'en crois, les informations qui sont communiquées
08:22par un certain nombre d'organisations spécialisées,
08:25il pourrait, à travers des missiles ayant une portée de plusieurs milliers de kilomètres,
08:29atteindre des territoires qui sont bien au-delà des pays qui sont dans la région.
08:34Donc, il y a une question de sécurité pour nous tous.
08:37Deuxième élément,
08:41toutes les initiatives qui sont prises
08:43le sont dans un contexte qui crée des crispations plus qu'ils ne créent de solutions.
08:49J'évoquais tout à l'heure la manière dont les États-Unis ont engagé la discussion avec l'Iran
08:54sans s'évoquer avec les autres pays de la région les issues possibles.
09:00On voit que le contexte pourrait se tendre entre les pays du Golfe et l'Iran.
09:04On voit que l'Iran, le Hezbollah, finance le Hamas avec la volonté de déstabiliser Israël.
09:11On voit que beaucoup de pays dans la région veulent la disparition d'Israël.
09:14Donc, toutes les conditions d'un embrasement sont réunies.
09:17Et c'est souvent, lorsque tout risque de basculer vers le pire,
09:21qu'à un moment donné, des acteurs sages décident de dégager un chemin pour une solution politique.
09:26Il faut souhaiter cela.
09:27Et il faut essayer d'ailleurs de dire quels pourraient être les voies et moyens d'une solution politique.
09:33Le président de la République avait évoqué la possibilité d'une réunion à New York
09:37pour essayer avec l'arbi saoudite d'avancer vers la reconnaissance d'un État palestinien.
09:45Est-ce que ça a poussé ça ?
09:46Est-ce que ça a poussé Benyamin Netanyahou à se lancer dans cette guerre face à l'Iran ?
09:51Non, je pense que ce qui a poussé davantage Benyamin Netanyahou à se lancer dans cette guerre,
09:56c'est peut-être la conviction qu'il a eue que l'accord qui pouvait être signé
10:01entre l'Iran et les États-Unis ne garantirait pas la sécurité libre à terme
10:07et le processus de sortie de l'Iran, de sa volonté d'accélérer à l'arme nucléaire.
10:13Et en tous les cas, pour terminer sur ce sujet, si toutefois vous n'avez pas d'autres questions,
10:18je suis absolument convaincu que la solution politique, ce sont les deux États,
10:21qu'il n'y a pas d'autre possibilité de sortir de la crise que de mettre en œuvre ce que François Mitterrand,
10:28d'ailleurs de façon très visionnaire, avait préconisé à l'occasion du discours qu'il a prononcé à la Knesset en mars 1982,
10:37si je me souviens bien du moment, et d'essayer de faire en sorte que cette solution à deux États
10:43soit rendue possible par plusieurs éléments.
10:45Premièrement, renoncement au terrorisme pour ce qui concerne les Palestiniens.
10:50Deuxièmement, renoncement à cette folie de poursuite de la colonisation,
10:55de brutalité à l'égard des Palestiniens de la part du gouvernement de Netanyahou.
11:00Et troisièmement, et c'est là qu'il y a un chemin qu'il faut exploiter aujourd'hui,
11:04une solution régionale qui pourrait conduire les pays de la région,
11:09sur Gaza notamment, et essayer de constituer une force de rétablissement de la paix.
11:16Allez, on avance. Autre image de la semaine avec vous, Françoise.
11:20Retour en France avec cet anniversaire discret cette semaine,
11:24un an après la dissolution prononcée par Emmanuel Macron.
11:26Oui, anniversaire discret. Le président de la République ne s'en est pas vanté.
11:30Et on le comprend parce qu'au fond, là, vous le voyez devant la conférence des Nations Unies sur l'océan,
11:35essayer de défendre son bilan climatique qui commençait à être fortement détricoté.
11:41Non, cette dissolution un an après, c'est un désastre.
11:44C'est un désastre pour le président de la République qui n'arrive pas à retrouver une audience.
11:49Mais c'est aussi un désastre pour tous les autres.
11:51Pour le Premier ministre qui est dans un record d'impopularité,
11:54pour le Parlement qui n'a pas réussi à reprendre la main et à montrer son utilité.
11:59Et je trouve que le moment politique est très grave,
12:01parce que les Français se disent, au fond, à quoi ça sert d'être gouverné
12:05si on n'arrive pas à trouver des solutions.
12:08Et donc, les deux tentations, ça peut être soit,
12:11bon, on va essayer ce qu'on n'a jamais essayé,
12:13soit on se désintéresse complètement de ce milieu politique
12:16où, au fond, tous les signaux émis ces derniers mois,
12:20c'est on n'avance pas, on est bloqué,
12:23alors que partout se durcit dans le monde des conflits
12:26où on n'arrive pas du tout à prendre la main.
12:29Et puis, on voit aussi qu'on a un certain nombre de problèmes à résoudre
12:32et qu'on est complètement bloqués pour les résoudre.
12:34Donc, un désastre, cette dissolution, un an après.
12:36Bernard Cazeneuve...
12:37Quel tableau !
12:38Oui, je suis désolée, mais...
12:40Vous distribuez du Prozac à la sortie de l'émission.
12:41Je ne crois pas qu'il est très loin de la réalité.
12:43Prozac.
12:44Une nouvelle dissolution, ce serait une solution ou pas, pour vous, avant 2027 ?
12:48Je ne pense pas que ce soit un bon théorème,
12:51lorsqu'on a fait une bêtise, d'en faire une seconde.
12:53D'en faire un deuxième ?
12:53Je ne crois pas.
12:53Alors, je voudrais vous parler d'un autre président,
12:57j'en profite, Nicolas Sarkozy,
12:59qui vient d'être exclu de la Légion d'honneur.
13:01C'est tombé cette nuit au journal officiel,
13:03après sa condamnation judiciaire à un an de prison ferme dans l'affaire des Écoutes.
13:08Votre réaction, tout simplement, Bernard Cazeneuve,
13:10à cette sanction rarissime pour un ancien président ?
13:14Est-ce que c'est triste ? Est-ce que c'est juste ?
13:16Est-ce que c'est la loi ? Qu'est-ce que vous dites ?
13:17Je n'ai pas de commentaire à faire,
13:20parce que lorsqu'on est attaché au respect des principes de l'État de droit,
13:23on ne commande pas les décisions de justice,
13:25on ne commande pas les décisions qui résultent des décisions de justice.
13:29J'ai vu d'ailleurs que dans le commentaire qu'il a fait,
13:31le président Sarkozy lui-même a dit qu'il prenait acte de cette décision.
13:35C'est ma première réaction.
13:37Ma deuxième réaction, c'est que je ne me réjouis jamais
13:39de ce qui peut atteindre mes adversaires politiques
13:43dès lors qu'on est sur le terrain judiciaire.
13:45Pourquoi ? Parce que je pense que les batailles politiques
13:47ne se mènent pas sur ce terrain-là.
13:48Elles se mènent sur le terrain politique.
13:51Et la troisième chose que je veux dire,
13:55c'est qu'on est dans un contexte aujourd'hui de perte de confiance,
14:00on est dans un contexte de radicalisation de la vie politique,
14:02on est dans un contexte d'affrontement,
14:05et par conséquent, lorsque des événements de ce type se produisent,
14:09la sobriété du commentaire s'impose.
14:11On termine avec vous, Nathalie.
14:13Vous revenez sur ce drame terrible
14:15qui s'est passé à Nogent-sur-Marne.
14:17Par un jeune garçon, Quentin, de 14 ans.
14:20Je ne pense pas que ça va être de nature à vous remonter le moral,
14:22ce que je vais dire, et que vous pourrez continuer
14:23avec la double dose de Prozac après Françoise.
14:26Juste quelques éléments.
14:27300 élèves dans cet établissement scolaire,
14:30funestement appelé Françoise Dolto,
14:32enfin funestement, on aurait pu imaginer que ça soit de bonne augure.
14:35Une petite ville de 2500, de nos gens, 4000 habitants,
14:37donc ce n'est pas une grande métropole, ni une ZEP.
14:40Des résultats scolaires corrects pour ce jeune homme.
14:42Des parents unis, nous a-t-on précisé.
14:44Des parents qui travaillent, donc pas de problème particulier d'insertion.
14:48Tout ça pour dire que quand Bruno Retailleau,
14:50Marine Le Pen d'abord, puis suivi par Bruno Retailleau,
14:52parle de barbare, ça débouche sur une interrogation de tout le monde.
14:58Ça n'a pas cette fois-ci l'explication socio-économique.
15:01On ne peut pas dire simplement que c'est un manque d'argent,
15:03un manque, un cas de la misère.
15:05Alors, toutes les vies des familles sont compliquées,
15:07probablement plus que ce qu'on nous dit.
15:09Ils n'étaient pas spécialement adeptes des réseaux sociaux.
15:11Ça pose peut-être quand même le problème global de toute la société,
15:14sans revenir comme Bruno Retailleau ce matin dans le journal du dimanche
15:16à se dire que tout ça prend sa source en 2068.
15:19Les armes blanches, les couteaux, sont en train de devenir,
15:30parmi les jeunes et les très jeunes enfants,
15:33le garçon qui a pris la vie de cette surveillance avait 14 ans.
15:41C'est en train de devenir une réalité de tous les jours.
15:45Le drame de ce matin, il s'est déroulé
15:47alors qu'il y avait un contrôle des sacs par les gendarmes.
15:54Les contrôles que nous avons multipliés depuis trois mois.
16:00Plus de 6 000 contrôles.
16:03Plus de 200 couteaux qui ont été saisis.
16:06Et encore 200 autres objets dangereux.
16:11Mais nous ne pouvons pas simplement déplorer.
16:16Le Premier ministre, donc François Bayrou, dans l'hémicycle,
16:20c'était mardi après-midi, quelques heures seulement après la mort
16:22de cette jeune surveillante poignardée devant son collège,
16:26là où elle travaillait.
16:27Sept coups de couteau donnés par un élève de l'établissement
16:29de seulement 14 ans, rappelons-le.
16:32Bernard Cazeneuve, je m'adresse à l'ancien ministre de l'Intérieur
16:35que vous avez été.
16:36Est-ce qu'il existe des solutions, des vraies solutions,
16:39face à ce genre de drame ?
16:40Bon, d'abord, il existe un climat.
16:42Et ce climat, il est celui d'une violence banalisée,
16:45généralisée, véhiculée par les réseaux sociaux de façon virtuelle.
16:49Je vous invite d'ailleurs à aller regarder les commentaires
16:52qui peuvent exister sur les réseaux sociaux
16:54concernant un certain nombre de déclarations et de faits.
16:58Vous voyez que cette violence, dans l'anonymat
16:59et au motif qu'elle est virtuelle,
17:01se déploie de façon massive,
17:04engendrant pour certains le sentiment
17:07que la victimisation autorise tout.
17:10Mais Nadal, il a dit qu'il n'était pas très adepte des réseaux sociaux.
17:13Comment ?
17:13Ce jeune homme-là de 14 ans n'était pas très adepte.
17:16Oui, mais ça crée un climat.
17:17Les réseaux sociaux créent un climat.
17:19Le fait que nous vivions dans une société
17:21dans laquelle la violence se banalise
17:23crée un climat.
17:24Et moi, j'ai été très marqué par les déclarations
17:26qui ont été faites par le jeune élève
17:30qui a commis ce crime
17:32auprès du procureur de la République.
17:34Pas de regrets.
17:36Évocation d'un acte prémédité.
17:40Pas de compassion.
17:41Commission de cet acte
17:42avec une arbre blanche récupérée
17:45le matin chez les parents
17:47avec la volonté de faire,
17:48comme l'a dit le jeune,
17:49le maximum de dégâts.
17:50Il y a donc une atmosphère,
17:52il y a une ambiance,
17:53il y a un contexte.
17:54Et donc il y a des solutions ou pas ?
17:55Il y a des solutions, bien entendu,
17:57qui reposent d'abord sur
17:59ce qui relève du champ pénal.
18:02C'est-à-dire que lorsque des actes
18:04de ce type sont commis,
18:06il faut que la comparution soit immédiate.
18:08Ces actes-là et tous ceux qui peuvent
18:10être révélateurs d'une volonté
18:13de passage à l'acte,
18:14il faut que la justice passe rapidement
18:16et que la justice passe sévèrement.
18:18Et je suis, pour ce qui me concerne,
18:21très désireux de voir l'État
18:23dans ses prérogatives régaliennes
18:25assumer totalement la responsabilité
18:27qui lui incombe.
18:28Deuxièmement, parce que la réponse pénale
18:30est loin de suffire,
18:31il y a dans la jeunesse,
18:32et ce qui s'est produit depuis
18:34la crise du Covid en témoigne,
18:36un profond malaise.
18:37Et beaucoup de jeunes,
18:38toutes les études le montrent,
18:40qui sont atteints de problèmes
18:41de santé mentale,
18:42qui peuvent être dans une détresse
18:44qui, à un moment donné,
18:45aboutit à une forme de violence
18:47qu'il faut prendre en charge.
18:48et il est absolument indispensable,
18:51et c'est pour moi, là,
18:52le deuxième axe
18:53sur lequel il faut concentrer nos efforts,
18:57de faire en sorte qu'il y ait
18:57dans les collèges,
18:58dans les lycées,
18:59dans les écoles,
19:00suffisamment de psychologues,
19:02d'enseignants formés
19:03pour pouvoir détecter ces actes
19:04et accompagner au mieux
19:05ces élèves, ces familles,
19:07dans le cadre d'une stratégie
19:08qui se déploiera nécessairement
19:09au long cours
19:10et qui appelle des actions
19:11très en profondeur.
19:12Et puis, troisièmement,
19:13et je termine par là...
19:15Vous me faites toutes vos réponses
19:16avec des trois chapitres.
19:18Du coup, c'est très long.
19:19Et troisièmement,
19:20et je termine par ça,
19:22et ça va être très court,
19:22il faut que l'école,
19:24l'école de la République
19:26est le lieu du vivre ensemble,
19:29de la formation des esprits,
19:30de l'accès à la connaissance,
19:33de la formation
19:34de chaque sensibilité à l'altérité,
19:37redevienne la pierre angulaire
19:38de la République.
19:39C'est fondamental
19:40de faire en sorte
19:41que l'école retrouve ce rôle.
19:42Et les parents, bien entendu...
19:44Dans un sondage CSA,
19:4577% des Français
19:47ou des interviewés
19:47considèrent que c'est
19:49la responsabilité des parents
19:50et qu'éventuellement,
19:50il faut les mettre face
19:51à leur responsabilité.
19:52Est-ce que vous considérez aussi
19:53qu'il y a des défaillances
19:54de ce côté-là ?
19:55Oui, il y a,
19:57pour des raisons
19:57souvent sociales...
19:58Moi, j'ai été le maire
19:59d'une ville
19:59pendant près de 18 ans
20:01où il y avait énormément
20:02de difficultés sociales
20:03de famille monoparentale.
20:05Je me souviens d'un enfant
20:06me disant,
20:07alors que je le convoquais
20:08pour un rappel à la loi
20:09alors qu'il était violent
20:10à l'école,
20:11je ne vois jamais mes parents
20:12quand je pars de mon domicile
20:13le matin,
20:14ils dorment encore,
20:15quand je rentre,
20:15ils dorment déjà
20:16parce qu'il y avait
20:16un processus
20:17de désintégration sociale
20:19profonde.
20:19Bien entendu que
20:20la question de la parentalité,
20:22de la manière
20:22dont s'exerce l'autorité,
20:24dont se noue la relation
20:25entre les parents
20:26et les enfants
20:26est absolument fondamentale.
20:28On voit même dans des classes
20:32défavorisées
20:32des parents très favorisés
20:34et des familles
20:36tout à fait aisées,
20:37des parents se désintéressés
20:38de l'éducation
20:39de leurs enfants.
20:40Et quand je parle
20:41de l'école comme pière angulaire
20:42de la nation
20:44et du vivre ensemble,
20:45c'est aussi le lieu
20:46où doit se nouer la relation
20:47comme cela fut le cas
20:48tout au long
20:49de la Troisième République
20:51et la Guerre Thréme République,
20:52la relation entre les parents,
20:54les enfants,
20:55les enseignants,
20:56de manière à ce que
20:57ce vivre ensemble
20:57fasse l'objet
20:58de la communication
20:59et de valeurs partagées
21:01d'une transmission
21:02coproduite.
21:03Je rebondis
21:04sur ce que vous disiez
21:04au tout début
21:05sur l'atmosphère
21:06dans laquelle on est
21:06en ce moment
21:08avec les mots
21:09utilisés par Bruno Retailleau
21:11ce matin
21:12dans la presse encore
21:13dans le JDD.
21:14Nathalie y faisait référence
21:16la notion de barbare
21:17qui l'utilise en permanence.
21:20Les barbares
21:20produits par la génération
21:22de mai 68,
21:22ça vous inspire quoi ?
21:23Ce sont les bons mots ou pas ?
21:24Non, ça c'est vraiment
21:27et je pense que Bruno Retailleau
21:29a tort de faire cela
21:30et les ministres de l'Intérieur
21:31donc il devrait convoquer
21:32à la fois des références historiques,
21:34des propos
21:35qui apaisent
21:36et qui montrent une direction.
21:37Je comprends
21:37qu'étant devenu chef de parti,
21:39il a peut-être des ambitions
21:41par-delà la mission
21:42qui lui incombe
21:43et qui l'a tendu
21:44à utiliser des mots
21:45plutôt que d'autres
21:46pour essayer de conforter
21:47une audience
21:48mais je pense que d'abord
21:49ce n'est pas compatible
21:51avec l'exercice
21:52de la fonction
21:53de ministre de l'Intérieur
21:54qui est une fonction
21:54où l'autorité va
21:55avec le devoir
21:57de l'apaisement.
21:58Ensuite,
21:591968
22:00a été un grand moment
22:02à la fois
22:03de libération,
22:05d'espérance,
22:06d'optimisme
22:07et là nous sommes
22:07au contraire
22:08dans un moment
22:09de nihilisme profond
22:10et l'atmosphère
22:11qui existe aujourd'hui
22:12n'a rien à voir
22:13avec celle
22:13qui existait en 1968
22:15même si en 1968
22:16je n'avais que 5 ans
22:17et que je témoigne
22:19de cela
22:19à partir d'une culture
22:20j'en conviens
22:21un peu livresque
22:22et par ailleurs
22:23on ne peut pas
22:25essentialiser
22:26la jeunesse
22:27au motif que
22:28les phénomènes
22:28de violence
22:29de ce type
22:29se produisent
22:30en la réduisant
22:32à un mot
22:32barbare
22:33ni d'ailleurs
22:34relativiser
22:35les actes
22:36en question
22:37au motif
22:37qu'il serait
22:37le fait d'individus
22:38isolés
22:39en minorant
22:40la portée
22:41de ces actes
22:41il faut prendre
22:42ces problèmes
22:42à bras le corps
22:43en essayant
22:43de mettre en œuvre
22:44des politiques
22:45derrière l'extrême droite
22:46c'est Retailleau
22:47qu'est-ce qu'il fait
22:48là ?
22:49Il fait le jeu
22:49de l'extrême droite
22:50en disant des mots
22:51comme ça ?
22:53Je pense qu'il fait
22:53de la politique
22:54Juste ça ?
22:56Elle a raison François
22:56Je pense qu'il fait
22:57de la politique
22:58Il n'est pas le seul
22:59à faire de la politique
23:00avec des mots
23:02pour essayer
23:03de parvenir
23:05à surfer
23:05sur des situations
23:06ou des contextes
23:07mais les mots
23:08qu'il utilise
23:08pour faire de la politique
23:10ne sont pas des mots
23:11qui contribueront
23:11contrairement à ce qu'il peut penser
23:13à minorer l'audience
23:14de l'extrême droite
23:14Mais ce sont des mots
23:15qui font monter
23:16le Front National ?
23:17Tous les mots
23:18qui tentent à se rapprocher
23:20de ce Marine Le Pen
23:21ne donneront pas
23:22à la droite traditionnelle
23:23une violence supplémentaire
23:24ils donneront
23:26à l'extrême droite
23:27la légitimité
23:29de son discours
23:30et par conséquent
23:30ils lui permettront
23:31de faire des voix supplémentaires
23:32L'ancien Premier ministre
23:33Bernard Cazeneuve
23:34est l'invité de questions politiques
23:36ce dimanche
23:37jusqu'à 13h
23:38à l'heure où l'on parle
23:39le premier secrétaire du PS
23:41Olivier Faure
23:41est en train de s'exprimer
23:42devant le congrès du parti
23:44réuni ce week-end à Nancy
23:46il a été réélu
23:47de justesse
23:48à la tête du parti socialiste
23:50quatrième mandat
23:51donc celui du rassemblement
23:53promet-il
23:54Bernard Cazeneuve
23:55qu'est-ce que vous dites
23:56à Olivier Faure
23:57pour commencer ?
23:58Est-ce que vous avez
23:58un message
23:59ce midi
24:00à lui faire passer ?
24:01D'abord je ne veux pas perturber
24:02son discours
24:03je suis là
24:04sur votre antenne
24:06alors qu'il prononce
24:07un discours sans doute
24:08historique
24:09à la tribune du parti socialiste
24:10je lui dirais simplement
24:11n'hésitez pas
24:14Olivier Faure
24:15à rassembler
24:16les vôtres
24:17et n'hésitez pas
24:19à le faire
24:19surtout au motif
24:20que vous pourriez avoir peur
24:21de certains de vos partenaires
24:23n'ayez pas peur
24:24de certains de vos partenaires
24:25éloignez-vous d'eux
24:26compte tenu de leurs outrances
24:27de leurs excès
24:28et de l'embarras moral
24:30dans lesquelles
24:31il plonge notre famille politique
24:32depuis quelques années
24:33et rassembler
24:34tous les vôtres
24:36qui sont aujourd'hui
24:37divisés
24:38en raison du choix
24:39qui a été fait
24:39de cette alliance
24:40avec la France insoumise
24:41il y a de cela
24:42quelques années
24:43Vous ne voulez pas
24:44nous le refaire en clair
24:45pour les gens
24:46qui ne connaîtraient pas
24:46toute la politique politicienne ?
24:48C'est-à-dire
24:49en gros
24:49Ce n'est pas de la politique politicienne
24:50ce que je veux dire
24:51c'est le contraire
24:51Je parle de ceux
24:52En clair
24:53Nicolas Maillard-Rossignol
24:54a demandé un certain nombre
24:55de conditions
24:55Un des adversaires
24:57de l'Universaire
24:58a parlé de radicalité
25:00en disant
25:00il faut choisir la radicalité
25:02là où ça peut servir
25:03Est-ce que vous considérez
25:05que le parti socialiste
25:06est en train de se
25:07de continuer sur sa ligne
25:09sans écouter le message
25:11qui peut être porté
25:11par Carole Delga
25:12Nicolas Maillard-Rossignol
25:14Jérôme Gage
25:15qui est à la fois rupture
25:17avec LFI
25:17mais clair et net
25:18d'ouverture à une gauche
25:20de gouvernement
25:20J'ai vu ces déclarations
25:21d'Olivier Faure
25:22le rôle du parti socialiste
25:23ce n'est pas d'aller chercher
25:23la radicalité
25:25le rôle du parti socialiste
25:26c'est d'aller chercher
25:26la crédibilité
25:27la responsabilité
25:29l'altérité
25:31le respect de l'autre
25:32le rôle du parti socialiste
25:34c'est d'être un parti
25:34de gouvernement
25:35ce n'est pas d'être
25:36un parti de posture
25:37dans la radicalité
25:38si le parti socialiste
25:39décide de s'enfermer
25:41dans ce rôle
25:42il restera
25:44très loin derrière
25:45la France insoumise
25:46il alimentera lui aussi
25:48la France insoumise
25:49par ses propos
25:50en suffrage
25:51et la gauche française
25:53sera définitivement
25:54disqualifiée
25:55donc vous voulez
25:55que je vous dise
25:56ces choses simplement
25:57je dis à Olivier Faure
25:58rompez avec la France insoumise
26:00de rassembler
26:02tous les socialistes
26:03et sociodémocrates
26:04ceux qui sont à l'intérieur
26:05du parti socialiste
26:07et ceux qui sont
26:07à l'extérieur
26:08et faites du parti socialiste
26:10une grande force
26:11de transformation
26:12de la société
26:12c'est le vœu
26:13de Bernard Cazeneuve
26:14mais là ce qui s'est passé
26:15vous m'avez demandé
26:16ce que je voulais moi
26:16vous n'avez pas demandé
26:18de lui adresser un message
26:19à ce qu'il voulait lui
26:20aujourd'hui
26:21on voit qu'il n'y a pas
26:21de texte de synthèse
26:22et que notamment
26:23le clash s'est fait
26:24sur la demande
26:26de Meyer Rossignol
26:27qui n'est pas d'accord
26:28avec LFI
26:30au moment des législatives
26:31et là
26:31à ce moment-là
26:32Olivier Faure
26:33n'a pas voulu conclure
26:34ça veut dire
26:34qu'il n'y a plus rien
26:35à espérer
26:35du parti socialiste
26:37aujourd'hui ?
26:38ça veut dire que
26:39et c'est d'ailleurs
26:40ce que j'invite chacun à faire
26:42qu'il faut
26:42dès lors que le parti socialiste
26:44n'arrive pas à sortir
26:45de la relation tumultueuse
26:47et très invalidante
26:50qu'il entretient
26:51avec la France insoumise
26:52essayer de faire pression
26:53sur lui de l'extérieur
26:54pour qu'il finisse
26:55par s'y résoudre
26:56bon
26:56courageusement
26:58des socialistes l'ont fait
26:59et je pense à
27:01à ces milliers
27:02de militants
27:03mais aussi
27:04à ces millions
27:05d'électeurs sincères
27:06qui ne sont pas membres
27:07du parti socialiste
27:07ou qui ne sont plus
27:08membres du parti socialiste
27:09et qui attendaient
27:11une autre ligne
27:12pour pouvoir renouer
27:13avec une forme d'espérance
27:15cet espoir là
27:16a été déçu
27:17par les résultats
27:18du congrès
27:18du parti socialiste
27:19donc ce qu'il faut désormais
27:21c'est trouver
27:22tous les moyens
27:22de rassembler
27:23toutes les forces
27:24de gauche de gouvernement
27:25quelles sont
27:25ces forces de gauche
27:26de gouvernement
27:27elles sont à l'intérieur
27:28du parti socialiste
27:29elles sont à l'extérieur
27:31du parti socialiste
27:32représenté par un certain
27:33nombre de personnalités
27:34qui ont quitté
27:35le parti socialiste
27:36dont vous et Raphaël Glucksmann
27:37votre serviteur
27:39Raphaël Glucksmann
27:40qui a des millions
27:41qui ?
27:42pardon François Hollande
27:43il est encore
27:44au parti socialiste
27:45mais il fait absolument
27:46partie de ses personnalités
27:48incontestablement
27:49et puis il y a tous ceux
27:50qui ont pensé
27:52sincèrement
27:52à un moment donné
27:53qu'ils pouvaient
27:53incarner l'aile gauche
27:55de la Macronie
27:57qui ont participé
27:57au gouvernement
27:58qui participent encore
27:59mais qui se rendent bien compte
28:00de la dérive
28:03du deuxième quinquennat
28:05d'Emmanuel Macron
28:06et qui aspire désormais
28:07que cette gauche
28:08de gouvernement
28:09se reconstitue
28:10dans la totalité
28:11de ses composantes
28:12fustelles modestes
28:13d'où votre main tendue
28:14là à François
28:15la volonté
28:16que j'essaie d'exprimer
28:19mais je suis un parmi
28:20tant d'autres
28:21vous l'avez bien compris
28:22de faire en sorte
28:23d'agréger
28:24tous ceux
28:25qui
28:25à l'intérieur
28:27du parti socialiste
28:28à l'extérieur
28:28ayant participé
28:30à la majorité
28:31ou ayant toujours été
28:32dans l'opposition
28:32comme c'est mon cas
28:33aspire à ce qu'une gauche
28:35de gouvernement
28:35se reconstitue
28:37et ma conviction
28:37très profonde
28:38c'est que
28:39le moment viendra
28:40où cette agrégation
28:43s'opérera
28:44parce qu'elle est
28:44inéluctable
28:45si on veut éviter
28:47l'avènement
28:47de l'extrême droite
28:48au pouvoir
28:48et je lance d'ailleurs
28:50à votre antenne
28:51un appel
28:52à tous ceux
28:53qui ont cette conviction
28:54en partage
28:54qui redoutent
28:55le basculement du pays
28:56dans le dégagisme
28:57ce qui voit bien
28:58que la domination
28:59exercée par la France
29:00insoumise
29:01sur la gauche
29:02est une machine
29:03à fabriquer
29:03des votes
29:03rassemblements nationals
29:04dans des quantités
29:05industrielles
29:06je les invite
29:07à se rassembler
29:08à agir ensemble
29:09et à le faire
29:10sans la préoccupation
29:11de leur propre destin
29:12c'est-à-dire que
29:13moi je suis tout à fait prêt
29:15demain
29:15à apporter
29:16ma contribution
29:17dont j'ai conscience
29:18de la modestie
29:19à un ensemble
29:20plus vaste
29:21quitte à ce que cela
29:22se fasse
29:23au bénéfice
29:24d'un autre leader
29:27une femme
29:28ou un homme
29:28de talent
29:29il n'en manque pas
29:30mais je ne passerai pas
29:31tout le terrain
29:32au Rondop
29:33je ne serai pas
29:34de ceux
29:34qui ont des grosses
29:35bouteilles de Rondop
29:36dans la main
29:37qui passent tout le terrain
29:38au Rondop
29:38pour que les herbes
29:39qui poussent
29:40le Rondop
29:41c'est un engrais
29:44très toxique
29:45qui a le Rondop
29:46c'est Gluckspann aussi
29:47vous lui avez proposé
29:49vos services
29:50il a dit non
29:50beaucoup
29:51de ceux
29:52qui pourraient
29:52jouer un rôle
29:53n'ont pas intégré
29:55le fait
29:55que
29:56l'égopathie
29:58de la période
29:59l'égotisme
30:00de la période
30:00est un obstacle
30:01considérable
30:02à la réussite
30:02d'une entreprise
30:03collective
30:04pour la France
30:04donc il ne faut pas
30:05se poser la question
30:05de savoir
30:06si ce que l'on dit
30:07les actes que l'on pose
30:08les décisions qu'on prend
30:09les initiatives qu'on porte
30:10sont bonnes pour soi
30:12il faut se poser la question
30:13de savoir si elles peuvent
30:15être utiles pour le pays
30:16quitte à ce que
30:17à un moment donné
30:18parce qu'on a ce souci
30:19du pays avant tout
30:20de l'intérêt général
30:21d'abord
30:21on soit capable
30:22de s'inscrire
30:23dans une action
30:23plus collective
30:24pour faire en sorte
30:24que ça marche
30:25tel est mon état d'esprit
30:27et telle a été mon action
30:30depuis maintenant
30:30des années
30:31tout ce que j'ai fait
30:33si j'avais dû penser
30:34à ce qui est mon intérêt propre
30:35sans doute je ne l'aurais pas fait
30:36mais je l'ai fait
30:37parce que ça correspondait
30:38à mes convictions
30:39est-ce que cet état d'esprit
30:41peut être résumé
30:42en disant
30:43voilà vous voulez récupérer
30:44le macronisme de gauche
30:46en fait
30:47qui est un peu en perdition
30:48qui est un peu oublié
30:49par renaissance aujourd'hui
30:51est-ce que
30:52c'est cette partie-là
30:53en fait
30:53que vous allez
30:54clairement chercher
30:55notamment en vous alliant
30:56cette semaine
30:57avec François Rettamène
30:58je vais être très direct
30:59le macronisme de gauche
31:01je ne sais pas trop ce que c'est
31:02parce que j'ai surtout vu
31:03un macronisme de droite
31:04bon
31:04mais ce qui m'intéresse
31:05ce sont les électeurs
31:07de gauche
31:08qui dédespéraient
31:09du processus
31:10de radicalisation
31:11d'un certain nombre
31:11de formations à gauche
31:12sont allés
31:13malgré tout
31:14voter à plusieurs reprises
31:15pour Emmanuel Macron
31:16parce qu'ils ne trouvaient pas
31:17leur compte
31:18dans la représentation
31:21de la gauche
31:21telle qu'elle
31:22s'exprimait
31:24devant eux
31:25et donc
31:26moi ce que je veux
31:27c'est
31:28m'adresser directement
31:30aux électeurs
31:31par-delà les appareils
31:32sans me préoccuper
31:34de trop
31:34de considérations tactiques
31:35pour dire
31:36à tous les électeurs
31:37voilà l'idée
31:39de la France
31:39qui nous guide
31:40et retrouvez-nous
31:41autour de cette idée
31:43rassemblez-vous
31:44parce que si nous ne créons
31:45pas les conditions
31:46d'un rassemblement large
31:48autour de quatre axes
31:49la république forte
31:50la réconciliation
31:51d'efficacité économique
31:52et de la justice sociale
31:53de la lutte
31:54contre le réchauffement
31:55climatique
31:55et de la croissance
31:56et de la lutte
31:57pour un ordre international
31:58qui respecte
31:59les principes
31:59de l'état de droit
32:00le dégagisme
32:01emportera tout
32:02sur son passage
32:03et nous aurons
32:04une lente dérive
32:06vers le pire
32:07et ce qui se passe
32:08aux Etats-Unis
32:08montre
32:09qu'en quelques semaines
32:11quelques mois seulement
32:12un pays
32:12peut renoncer
32:14à tout ce qu'il a été
32:15dans le temps long
32:15de son histoire
32:16Hier au congrès de Nancy
32:17ce qui donne une idée
32:19de la bonne ambiance
32:19qui y règne
32:20Jérôme Gage
32:21a traité Jean-Luc Mélenchon
32:22de salopard antisémite
32:24aujourd'hui
32:24elle exige
32:25des excuses publiques
32:26est-ce que c'est un faux pas
32:28ou l'éclatante preuve
32:29des divergences qu'il y a
32:31et des véritables rapports
32:32qu'il y a
32:33entre certains socialistes
32:34et M. Mélenchon
32:35Mais d'abord
32:36Jérôme Gage
32:38il a été
32:38maltraité
32:40insulté
32:42dans des manifestations
32:43dans lesquelles
32:43il se rendait
32:44avec sincérité
32:46engagement
32:47avec sa foi
32:48et ses convictions
32:49de militant
32:49Jérôme Gage
32:50sur les questions
32:51dont on parlait
32:52au début de l'émission
32:53a une position
32:54qui est très conforme
32:55à celle
32:56que définissait
32:57Mitterrand en 82
32:58les deux états
32:58avec la volonté
33:01de faire en sorte
33:01que la politique
33:02de Netanyahou
33:03cesse
33:03mais il y a une gauche
33:05qui dans l'excommunication
33:07permanente
33:08la manipulation
33:09des faits
33:10la volonté
33:12d'instrumentaliser
33:13des catégories
33:13de français
33:14en les poussant à bout
33:16arrive à créer
33:17une atmosphère
33:18y compris dans
33:19des manifestations
33:19où l'on se rassemble
33:20pour des causes
33:21qui conduisent
33:23à sortir
33:23d'une manifestation
33:24un parlementaire
33:26pour une raison
33:27c'est qu'il est juif
33:29il faut le dire
33:30très clairement
33:30c'est la raison
33:31pour laquelle
33:32il a fait l'objet
33:33de cette
33:33et quand j'entends
33:34un certain nombre
33:35de responsables
33:36de gauche
33:37la main sur le coeur
33:38paraît-il qu'ils sont
33:39de grands humanistes
33:40expliquer que
33:41Jérôme Gage
33:41aurait été bien inspiré
33:43de ne pas se rendre
33:44à cette manifestation
33:45compte tenu de quoi
33:46de ses positions
33:48je viens de rappeler
33:49ce qu'elles sont
33:49de ses combats
33:51de républicains
33:51on en connaît
33:53la puissance
33:53de quoi donc
33:55il paraît que
33:56c'est la gauche humaniste
33:57c'est la vraie gauche
33:58non la vraie gauche
33:59c'est pas ça
33:59la vraie gauche
34:00c'est celle
34:00qui n'accepte pas
34:02que l'on puisse sortir
34:03quelqu'un
34:04d'une manifestation
34:05au motif
34:06de ce qu'il est
34:09la vraie gauche
34:10c'est celle
34:11qui croit en la laïcité
34:13qui refuse
34:14l'instrumentalisation
34:15de communautés
34:16à des fins d'enfer
34:16des clientèles électorales
34:18pour garantir un socle
34:19avec un cynisme
34:21et parfois
34:21une abjection totale
34:23c'est ça la république
34:24c'est ça la vraie gauche
34:25donc
34:25Jérôme Gage
34:27à un moment donné
34:28exprime son exaspération
34:30on peut le comprendre
34:31compte tenu de mon tempérament
34:32vous n'auriez pas dit ça
34:34comme ça
34:34je n'aurais pas dit ça
34:34comme ça
34:35est-ce que la vraie gauche
34:36considère que le macronisme
34:38va disparaître
34:39après Emmanuel Macron
34:39mais
34:41qu'est-ce que le macronisme ?
34:45vous savez
34:46moi je suis incapable
34:48je crois qu'on n'aura pas le temps
34:49de faire une dissertation
34:50donc moi je ne
34:52donc ça n'existe pas
34:53j'ai vu
34:54chez le président de la république
34:55une volonté
34:56lorsqu'il est arrivé au pouvoir
34:58de créer les conditions
34:59de l'émergence
35:00d'un nouveau monde
35:01ça se termine avec
35:02la quatrième république
35:04j'ai vu une volonté
35:06de modernisation
35:07des institutions
35:08nous sommes revenus
35:10aux combinaisons
35:11qui prévalaient
35:12avant que le général
35:13de Gaulle
35:14ne donne aux institutions
35:15à la France
35:17des institutions
35:17qui lui permettent
35:18de gouverner
35:19et de faire
35:20des choix fondamentaux
35:21on avait vu
35:22cette idée
35:24que la baisse
35:25des impôts
35:26pour les plus riches
35:27pouvait permettre
35:27par le ruissellement
35:29d'enrichir tout le monde
35:30on a vu
35:31les inégalités
35:32se creuser
35:33la désespérance gagnée
35:34donc
35:34on avait vu
35:36une ambition
35:37d'efficacité
35:38par la verticalité
35:39toutes les institutions
35:40de la république
35:41sont impuissantées
35:42donc moi je ne sais pas
35:43ce qu'est
35:44le macronisme
35:45ce que je sais
35:46c'est le contexte
35:46dans lequel nous sommes
35:47et qu'après Françoise
35:49Fresseau
35:49je viens de décrire
35:50en ayant bien conscience
35:52que ma description
35:52ne contribuerait pas
35:53à donner le moral
35:55à vos auditeurs
35:56mais en même temps
35:57cette situation
35:58n'y est pas condamnée
35:59une autre politique
36:00est possible
36:01à condition que l'on trouve
36:02comme ça a été le cas
36:03dans certains moments
36:04de notre histoire
36:05lorsque les choses
36:06s'affaissaient
36:06en nous le ressort
36:08du redressement
36:09du redressement
36:09institutionnel
36:10du redressement
36:11politique
36:11du redressement
36:12budgétaire
36:14bien entendu
36:14est-ce que ça passe
36:15par 40 milliards
36:16d'euros d'économie
36:18ce redressement budgétaire
36:19vous qui avez été
36:19ministre du budget
36:20oui j'ai été ministre du budget
36:21à une époque
36:21où le redressement budgétaire
36:23sans vouloir faire
36:24la promotion
36:25du quinquennat
36:26de François Hollande
36:26s'est opéré
36:27puisqu'il y avait
36:284,8%
36:29de déficit budgétaire
36:30en 2012
36:32et que le déficit budgétaire
36:33en 2017
36:34a été ramené
36:34à 2,6%
36:35après il est vrai
36:36que les premiers mois
36:39du premier quinquennat
36:41d'Emmanuel Macron
36:41avait permis
36:42d'approfondir l'effort
36:43pour amener
36:44le déficit budgétaire
36:46à 2,6%
36:46alors même
36:47qu'un effort considérable
36:49avait été fait
36:49pendant les 5 ans
36:50mais jamais
36:50nous n'avons fait
36:51des niveaux d'économie
36:52qui auraient eu
36:53des conséquences
36:53sur le fonctionnement
36:54des services publics
36:56destructrices
36:57ou des conséquences
36:58sur l'économie
36:59récessives
36:59donc il faut faire
37:00un effort
37:01au long cours
37:02sur plusieurs années
37:03mais en aucun cas
37:04de 40 milliards
37:04l'effort raisonnable
37:06paraît de l'ordre
37:06de 18 à 20 milliards
37:08et le reste
37:08c'est de l'impôt
37:09il faut faire
37:11des économies
37:12et il faudra faire
37:13un peu d'impôt
37:14parce qu'on ne pourra pas
37:15à quel impôt
37:16on peut toucher
37:17sans avoir
37:19la révolte fiscale
37:20qu'on a eu
37:20sous François Hollande
37:21il y a plusieurs pistes
37:23possibles
37:24la première piste
37:25c'est de renoncer
37:26déjà pour éviter
37:27de creuser le déficit
37:28à des baisses d'impôts
37:30sur les impôts
37:31de production
37:32qui ont déjà été engagés
37:33et dont on pourrait
37:34décélérer l'évolution
37:36deuxièmement
37:37il y a des impôts
37:38qui ont été décidés
37:40qui sont apparus
37:41comme injustes
37:42puisqu'ils écrasaient
37:43la progressivité
37:44de l'impôt
37:44pour ceux
37:45qui avaient
37:46prépercevé
37:47des revenus du capital
37:48alors que sous le quinquennat
37:49François Hollande
37:50nous avions aligné
37:51la flat tax
37:52nous avions aligné
37:53les revenus de travail
37:53sur les revenus du capital
37:54on peut comprendre
37:56que la flat tax
37:57soit nécessaire
37:57pour accompagner
37:58l'innovation
37:59mais dans ce cas là
38:00elle ne peut concerner
38:01que les revenus
38:03réinvestis
38:05dans l'économie
38:06et pas les autres
38:06ça c'est déjà
38:07un effort
38:08qui permettrait
38:09de faire des économies
38:10un certain nombre
38:10de niches fiscales
38:11auxquelles on peut
38:12s'attaquer
38:12et puis il y a
38:13toutes les réflexions
38:14en cours
38:14qui ont fait l'objet
38:15de débats
38:16à l'Assemblée nationale
38:16qui mérite d'être
38:17regardée de près
38:18Tax Zupman
38:19qui permet
38:20pour ceux
38:21qui paient
38:21moins de 2%
38:22d'impôt
38:24par rapport
38:25à leur patrimoine
38:25d'ajuster
38:26cet impôt
38:28ça vous y êtes pour
38:29en tout cas
38:30poursuivre la réflexion
38:32autour de la taxe Zupman
38:33vous y êtes pour
38:33je suis
38:34je trouve que
38:35ce débat
38:36est intéressant
38:37mais qu'il faut
38:37l'aborder
38:38avec une conscience
38:40de ce que sont
38:41les contraintes
38:42qui pèsent
38:42sur l'économie
38:42je m'explique
38:44la taxe Zupman
38:44est une taxe
38:45encore une fois
38:46complémentaire
38:47de ce qui est payé
38:48par les contribuables
38:49les plus riches
38:49au titre
38:50de l'IFI
38:50et de l'IR
38:52et lorsque
38:52cette taxe
38:54cet impôt
38:55est insuffisant
38:56on le complète
38:56par la taxe Zupman
38:58qui repose
38:59sur le fait
38:59que les plus-values
39:00latentes
39:01qui résultent
39:02des actions
39:03que l'on détient
39:04ou alors
39:05les dividendes
39:07placés dans les holdings
39:08dites familiales
39:09pourraient faire l'objet
39:10d'une taxation
39:11on peut le comprendre
39:12mais il faut faire
39:12très attention
39:13parce qu'il peut y avoir
39:14des plus-values
39:14latentes importantes
39:16dans des secteurs
39:17hautement technologiques
39:18où l'on finance
39:18des innovations
39:19de rupture
39:20et à ce moment-là
39:21il faut aussi
39:22cette croissance
39:25très forte
39:26dans ces secteurs
39:27est nécessaire
39:27notamment à l'affirmation
39:29de nos secteurs
39:29de souveraineté
39:30que la taxation
39:31intervienne
39:32de façon différée
39:33voilà
39:33ma position
39:35Bernard Cazeneuve
39:36il faut qu'on parle aussi
39:37des retraites
39:37de ce conclave
39:38des retraites
39:38j'en parlais en introduction
39:39qui prend fin
39:40normalement mardi
39:41peut-être que ça va durer
39:42quelques jours supplémentaires
39:43d'abord la méthode
39:44est-ce qu'elle vous a séduit
39:46cette méthode de conclave
39:47est-ce que c'était
39:47la bonne méthode
39:48et sur quoi
39:49est-ce que ça peut aboutir
39:50la méthode
39:51m'est apparue
39:52comme sage
39:53parce que mettre
39:53les organisations syndicales
39:54autour d'une table
39:55pour discuter
39:56de sujets
39:57qui les concernent
39:58aboutir à un accord
40:00auquel elles n'ont pas
40:02participé jusqu'à présent
40:03puisque les réformes
40:04se sont faites
40:04à coup de 49-3
40:06me paraît être
40:06une bonne manière
40:07de corriger
40:07ce qui n'a pas été fait
40:09jusqu'à présent
40:10il vaut mieux
40:10un bon compromis social
40:12en prenant le temps
40:13de le construire
40:14qu'une décision prise
40:15unilatéralement
40:16dans des conditions
40:17d'extrême tension
40:18aboutissant
40:19à l'incompréhension
40:20à la confrontation sociale
40:22Donc je comprends
40:25du conclave
40:25qui a lieu
40:26qu'il porte
40:26sur quelques sujets
40:27socialement très importants
40:301. le travail des femmes
40:312. la pénibilité
40:34les carrières longues
40:36tout cela
40:37si nous arrivons
40:39à bâtir un accord
40:39sur ce sujet
40:40il doit être engrangé
40:41et si un accord
40:42est obtenu
40:42sur ce sujet
40:43au terme d'une discussion
40:45qui aura été
40:46chaotique
40:47difficile
40:47et dont l'initiative
40:49revient au Premier ministre
40:50il faudra dire
40:51au Premier ministre
40:51qu'il a eu raison
40:52de prendre cette idée
40:52Mais le cœur du sujet
40:53Il aurait été responsable
40:54dans cette période
40:54de continuer à dire
40:56avoir son mantra
40:57sur 60-62
40:58laisser penser aux Français
41:00qu'on va pouvoir
41:00revenir sur la réforme
41:02voire travailler moins
41:032 Français sur 3
41:03le souhaitent toujours
41:04Oui bien sûr
41:06mais moi
41:06j'ai bien compris
41:07que moi j'essaie
41:08de dire aux Français
41:09ce qu'est la vérité
41:10la vérité c'est que
41:11nous avons
41:12un allongement
41:14de la durée de vie
41:15que si nous voulons
41:15bien former les jeunes
41:16pour leur donner une chance
41:17d'avoir accès à l'emploi
41:19et de ne pas être
41:21dans la situation
41:21de précarité
41:22que beaucoup connaissent
41:23il faudra les former
41:23plus longtemps
41:24et leur donner la possibilité
41:25d'ailleurs d'être formés
41:26en ayant un soutien
41:27pour se faire minimum
41:29Troisièmement
41:30la durée
41:32de vie en bonne santé
41:33n'a pas changé
41:34même si l'allongement
41:35de la durée de la vie
41:36conduira à payer
41:37les retraits le plus tard
41:38ce qui veut dire
41:38que nous aurons des retraités
41:39vivant plus longtemps
41:41en mauvaise santé
41:41et donc que nous aurons
41:43du fait de l'évolution
41:44démographique par ailleurs
41:45des déséquilibres potentiels
41:47il faut régler la question
41:47de ces déséquilibres
41:48comment est-ce qu'on règle
41:49la question de ces déséquilibres
41:50l'allongement de la durée
41:52de cotisation
41:53l'appel éventuellement
41:55et c'est y compris
41:57dans des propositions
41:57de syndicats
41:58comme la CGT
41:59à la solidarité
42:00par certains impôts
42:01troisièmement
42:02il est absolument
42:03indispensable
42:05que sur la pénibilité
42:06sur les carrières
42:07Elle fait une autre proposition
42:08Marie-Lise Léon
42:09à la tête de la CFDT
42:10cette semaine
42:11elle parle de mettre en place
42:12éventuellement un régime
42:13à la carte
42:14sans la mention
42:15d'âge légal
42:17pour partir en retraite
42:18est-ce que c'est séduisant
42:19ou pas ?
42:19Est-ce que ça peut fonctionner ?
42:20Mais il peut y avoir
42:21des professions
42:21pour lesquelles
42:22C'est possible
42:23mais pas pour tout le monde
42:23Il peut y avoir
42:24des professions pour lesquelles
42:25à un moment donné
42:26certaines personnes
42:28peuvent souhaiter
42:29travailler beaucoup plus longtemps
42:30de leur plein gré
42:31il ne faut pas les contraindre
42:32à partir
42:33si elles souhaitent
42:34travailler plus longtemps
42:35de leur plein gré
42:35en alimentant
42:36les équilibres
42:37des comptes
42:39de retraite
42:40Compte tenu
42:41de tous les psychodrames
42:42politiques
42:42qui se sont passés
42:43autour des retraites
42:44est-ce que vous pourriez dire
42:45comme plusieurs responsables politiques
42:47au fond
42:48ça serait peut-être plus sage
42:49de laisser la gestion
42:50aux partenaires sociaux
42:51de trouver des critères objectifs
42:54et de les laisser
42:55se dépatouiller
42:56parce qu'on fait
42:57des crises politiques
42:58qui retardent le pays
42:59énormément
43:00Moi je suis un social-démocrate
43:02donc je pense que
43:02quand on dit réforme
43:03il ne faut pas que les français
43:05comprennent recul
43:06et la droite
43:08comme la gauche
43:09ont fait beaucoup
43:09de réformes
43:10qui ont laissé
43:12le sentiment aux français
43:12que quand on disait réforme
43:14on pensait recul
43:15moi je souhaite
43:16que les réformes
43:17permettent
43:17d'engranger
43:18des progrès sociaux
43:19pour que les réformes
43:20engrangent
43:21des progrès sociaux
43:21il faut que les partenaires
43:22sociaux soient responsabilisés
43:24soient mis autour
43:25de la table
43:25et qu'on leur donne
43:26le temps de bâtir
43:27ces compromis
43:27il faut que l'état
43:28soit un catalyseur
43:29des compromis
43:30et qu'il mette
43:32sur la table
43:32aussi les problèmes
43:33tels qu'ils se présentent
43:34et que ceux qui ont
43:35la responsabilité politique
43:36aillent devant les français
43:38non pas pour raconter
43:39des tas en bistouille
43:40sur ce qu'est l'état
43:41des comptes
43:42ou sur ce qui serait
43:43possible de faire
43:44alors qu'on sait pertinalement
43:45que si on arrivait au pouvoir
43:47la promesse serait trahie
43:49ce qui ruine
43:50la confiance politique
43:50il faut donc
43:51mettre les problèmes
43:52sur la table
43:53le faire avec la plus grande
43:54honnêteté possible
43:55mais faire en sorte aussi
43:56que les solutions
43:57qui soient arrêtées
43:58lorsqu'on fait des réformes
43:59ne signifient pas recul
44:00chaque semaine
44:01il y a un nouveau candidat
44:02à la présidentielle
44:03aujourd'hui c'est Clémentine Autain
44:04on l'avait fait la question
44:05la semaine dernière
44:06avec Eric Lombard
44:07vous êtes candidat à Matignon
44:08de cette multiplication
44:11des talents
44:11on aurait d'un net à 22
44:12et je pense qu'on se prisera
44:14les 50 à la fin de l'année
44:15j'espère que vous n'avez pas
44:16échappé que la multiplication
44:16des candidatures
44:17ne signifie pas
44:18la multiplication des talents
44:19sinon nous serions
44:20grandement rassurés
44:21vous êtes sévère
44:22merci Bernard Cazeneuve
44:23vous restez bien sûr
44:24avec nous
44:25l'émission n'est pas terminée
44:26il est temps d'accueillir
44:27notre second invité
44:28pour le livre de la semaine
44:29France Inter
44:31questions politiques
44:36Karine Bécard
44:39Bonjour Louis Sarkozy
44:40Bonjour madame
44:41merci de nous avoir rejoint
44:42sur le plateau
44:43de questions politiques
44:44vous avez passé 14 ans
44:45aux Etats-Unis
44:46aujourd'hui vous êtes
44:47de retour en France
44:48vous êtes éditorialiste
44:49sur LCI
44:50et pour le magazine
44:51Valeurs Actuelles
44:52et puis vous êtes
44:52le fils de votre père
44:54le fils de l'ancien président
44:56Nicolas Sarkozy
44:57à qui vient d'être
44:57retiré la Légion
44:59d'honneur
44:59quelle est votre réaction
45:00tout simplement
45:01Louis Sarkozy
45:02à cette sanction supplémentaire
45:03écoutez chère madame
45:04déjà merci de votre accueil
45:05en toute honnêteté
45:06je viens parler de mon livre
45:07alors je vais répondre
45:08à votre question
45:09bien évidemment
45:10parce que Nicolas Sarkozy
45:12mon père
45:12prend acte de cette décision
45:13et je vous dirigerai
45:14vers les déclarations
45:15de son avocat
45:15mais je dirais
45:16simplement ceci
45:18que le président
45:18Jacques Chirac
45:19lui remet
45:19la Légion d'honneur
45:21suite à sa participation
45:22à la prise d'otage
45:24de HB à Neuilly
45:25en 1993
45:26Human Bomb
45:27et à tous ses détracteurs
45:29et à tous ses critiques
45:30aujourd'hui je leur souhaite
45:31un centième
45:32si ce n'est un millième
45:33de son courage
45:34dans cet acte
45:36mais ça veut dire que
45:37vous la contestez
45:38cette décision
45:39qu'il pourrait la contester
45:40qu'il pourrait demander
45:40par exemple la clémence
45:41auprès de
45:42mon père la conteste
45:43juridiquement
45:44puisqu'il y a aujourd'hui
45:45une procédure en cours
45:47à la Cour européenne
45:47des droits de l'homme
45:48et que le souhait
45:49de Nicolas Sarkozy
45:49c'est que la vérité triomphe
45:51et il est confiant
45:52qu'un jour
45:52effectivement elle triomphera
45:54donc la Cour européenne
45:54des droits de l'homme
45:55va se déclarer
45:56sur cette condamnation
45:57et si sa déclaration
45:58s'ajoute à une condamnation
46:00de la France
46:01bien sûr
46:01la Légion d'honneur
46:02lui sera restituée
46:04qu'est-ce qui est le plus dur
46:05ce sera ma dernière question
46:05sur ça après
46:06on va parler de votre livre
46:07mais qu'est-ce qui est le plus dur
46:08cette sanction supplémentaire
46:09ou de voir le nom
46:10de votre père
46:11associé à celui
46:13du maréchal Pétain
46:13puisque c'est le seul président
46:15pour l'instant
46:16auquel on lui avait retiré
46:17il n'y a aucune difficulté
46:18chère madame
46:19à être le fils de mon père
46:20aucune
46:21il n'y a que fierté
46:22et honneur
46:23aujourd'hui
46:23comme tous les jours
46:24alors vous venez
46:26de publier un livre
46:27son titre
46:28Napoléon Bonaparte
46:29l'Empire des livres
46:30publié chez Passé Composé
46:32c'est une biographie
46:33littéraire
46:34de Napoléon
46:35vous racontez comment
46:36les livres
46:36tout au long de sa vie
46:37ont accompagné
46:38et ont construit
46:39celui qui a été
46:40le premier empereur
46:41des français
46:41Louis Sarkozy
46:42expliquez-nous
46:43l'admiration manifestement
46:45que vous avez pour cet homme
46:46quelle facette
46:47vous plaît particulièrement
46:48dans ce personnage
46:49et est-ce que vous iriez
46:50éventuellement
46:51jusqu'à vous trouver
46:51des points en commun
46:52avec lui ?
46:53Non, je n'ai pas l'arrogance
46:54d'en faire autant
46:55votre question en vérité
46:57est la question centrale
46:58non seulement de mon ouvrage
46:58mais de toutes les études
46:59napoléoniennes
47:00puisqu'il y a à peu près
47:01un livre et demi
47:02écrit tous les jours
47:03sur Napoléon Bonaparte
47:04depuis sa mort
47:05en 1821
47:06et partout où on va
47:07que ce soit à Berlin
47:08à Bagdad
47:09à Beyrouth
47:09il suffit de montrer
47:10la silhouette
47:11le chapeau
47:11la main dans le motogris
47:13et on reconnaît
47:14immédiatement
47:14cette figure
47:15qui est mondiale
47:16qui est peut-être
47:16la personne la plus connue
47:17de notre histoire française
47:19certainement
47:19et certainement
47:20de l'histoire mondiale aussi
47:21la question c'est pourquoi
47:22pourquoi est-ce que
47:23il suscite
47:24une telle fascination
47:25et je pense
47:26parlez-nous de vous
47:27pourquoi ça suscite
47:28une telle fascination
47:28sur vous ?
47:29alors pour moi
47:30je découvre l'homme
47:31quand j'ai 15 ou 16 ans
47:32à l'âge exact
47:33où un jeune garçon
47:34en vérité cherche un héros
47:35et je tombe sur cet homme
47:36qui est un petit peu
47:37l'archétype même du héros
47:38c'est le héros
47:39de vos héros préférés
47:40comme disait
47:41Andrew Roberts
47:41l'historien anglais
47:42pourquoi ?
47:43parce qu'il y a chez lui
47:44tout ce qui est le plus beau
47:45dans la politique
47:46c'est le triomphe
47:47de l'action
47:47de la direction
47:48encore une fois
47:49qu'on soit d'accord ou pas
47:49avec la direction
47:51qu'il donne à l'État
47:51il y a une direction
47:52après 10 ans de révolution
47:54être contre révolution
47:55les réformes
47:56que ça soit monétaires
47:57politiques
47:58militaires
47:59les réformes aussi stratégiques
48:00et j'argumente en tout cas
48:02que tout ça est né
48:03dans ces lectures de jeunesse
48:04et ces lectures d'adolescents
48:05c'est tout à fait époustouflant
48:06et l'homme est un paradoxe
48:08enfin
48:08comment expliquer
48:09que le plus grand génie militaire
48:10de l'histoire mondiale
48:11préside
48:11et soit l'architecte
48:13de la plus grande catastrophe militaire
48:14de l'histoire mondiale
48:15la campagne de Russie
48:16comment un homme
48:17qui aimait tant les livres
48:18crée la censure impériale
48:20et qui étouffe
48:20la production littéraire
48:21de son propre pays
48:22enfin c'est un espèce
48:22de mystère cet homme
48:23mais vous avez fait
48:24l'école militaire
48:25ça vous a influencé
48:26vous avez fait une école militaire
48:27comme lui
48:28enfin pour lui
48:29vraiment vous me poussez
48:30racontez nous qui vous êtes
48:32on vous connait pas
48:33merci merci de poser la question
48:35chère madame
48:35il est vrai que nous avons
48:36un tout léger point commun
48:37et c'est que nous sommes
48:38tous deux partis
48:39dans une école militaire
48:39dans un pays étranger
48:40voilà
48:41lui à l'école militaire
48:42de Brienne le Château
48:43où il était étranger
48:44je maintiens cela
48:44parce qu'il était corse
48:45on disait que sa couleur de peau
48:48était différente
48:48le teint d'olive
48:49il parlait très mal le français
48:52vous avez raison
48:52et puis surtout
48:53il détestait la France
48:54le jeune Napoléon
48:55il adorait la Corse
48:56son grand héros
48:57c'était Pascal Paoli
48:58le héros de l'indépendance corse
48:59qui d'ailleurs
49:00s'était réfugié en Angleterre
49:01et vous avez détesté
49:02les Etats-Unis vous alors ?
49:03au tout début oui
49:04parce que comme tout jeune français
49:06arraché de son pays
49:07et je ne vous rappelle pas
49:09les conditions
49:10de la séparation
49:10de mes parents
49:11qui ont suscité le départ
49:12bien sûr que c'était
49:13un élément
49:13un grand contentieux
49:15et que je voulais avant tout
49:16rester chez moi
49:17avec ma famille unie
49:18je ne sais pas
49:19si c'est les Etats-Unis
49:19que je détestais
49:20ou plutôt la séparation
49:21qui a causé mon départ
49:23mais il est vrai
49:24qu'aussi
49:24j'avais un accent
49:25aussi je parlais mal l'anglais
49:26aussi j'étais légèrement
49:27persécuté par mes camarades
49:29vous avez des points communs
49:30avec Napoléon Bonaparte
49:31quand on lit par exemple
49:31la jeunesse de Bonaparte
49:32de Masson
49:34ce grand historien
49:35de la fin du 19ème
49:36je me suis retrouvé
49:37dans les descriptions
49:38de sa jeunesse
49:39à Brienne
49:39il est vrai
49:40alors
49:40choisir Napoléon Bonaparte
49:43j'avance
49:43parce que je voudrais
49:43quand même
49:44qu'on parle de politique
49:44aussi Nathalie
49:45j'imagine que vous
49:46allez-y
49:46allez-y vite
49:47comment vous le jugez
49:48parce que
49:48on voit un Napoléon
49:50qui a un mélange
49:51qui lit l'histoire latine
49:53qui lit des choses
49:54extrêmement sérieuses
49:55qui se passionnent
49:55pour les batailles
49:56pour l'histoire
49:56et puis à côté de ça
49:57il a des moments
49:58un peu tartes
49:58si j'ose dire
49:59c'est-à-dire
50:00il aime les poèmes
50:01des choses romantiques
50:02vous vous sentez proche
50:03de lui dans cette espèce
50:04d'approche
50:04à la fois fleur bleue
50:06et très sérieuse
50:07mais votre question
50:08est parfaite
50:08parce qu'on devrait
50:09tous se reconnaître
50:10dans ce paradoxe
50:11comment est-ce que
50:12c'est possible
50:12que l'homme
50:13qu'on peint si souvent
50:14comme une bête
50:15assoiffée de sang
50:16qui tue
50:17qui massacre
50:17les prisonniers de Jaffa
50:19qui rétablit l'esclavage
50:20enfin la légende noire
50:21dans sa parfaite incarnation
50:23comment se fait-il
50:24qu'il lit
50:24et qu'il fond en larmes
50:25la nouvelle Héloïse
50:27de Jean-Jacques Rousseau
50:27un roman de 800 pages
50:28ou Paul et Virginie
50:29de Bernardin de Saint-Pierre
50:30et j'argumente dans mon livre
50:31en tout cas
50:31qu'un monstre
50:32un vrai monstre
50:33ne peut pas fondre en larmes
50:34en lisant la nouvelle Héloïse
50:35qu'il y a un côté ici
50:36de son humanité
50:37qui est souvent perdu
50:38et c'est une humble mission
50:40de mon livre
50:40d'essayer de la ressusciter
50:41en tout cas
50:42choisir Napoléon Bonaparte
50:43c'est pas neutre
50:44à mon avis politiquement
50:45ça vous situe
50:46tout de suite à droite
50:47valeurs actuelles
50:48ça vous situe
50:49attendez je finis ma question
50:50je vous embête pas
50:51valeurs actuelles
50:53ça vous situe tout de suite
50:53très à droite aussi
50:54vous appartenez à quelle droite
50:56Louis Sarkozy
50:57à la droite sociale
50:58à la droite libérale
50:59à la droite conservatrice
51:00à la droite souverainiste
51:01à la droite nationaliste
51:02alors écoutez déjà
51:03caractériser Napoléon Bonaparte
51:05comme figure de droite
51:06c'est je pense
51:08une erreur compréhensible
51:09mais une erreur quand même
51:10c'est le produit politique
51:11de l'expérience
51:12la plus gauchiste
51:13de l'histoire de France
51:13la révolution française
51:14et il est d'ailleurs
51:15la synthèse
51:16entre l'ancien régime
51:17et entre la révolution française
51:19vous êtes d'accord
51:19Bernard Cazeneuve ou pas ?
51:21vous êtes d'accord ou pas ?
51:21sur ce point là oui
51:22bon parfait
51:23et d'ailleurs
51:23quand vous parlez
51:24au vrai droitard
51:25si vous me permettez ce terme
51:26de l'époque
51:27c'est à dire
51:27la monarchie autrichienne
51:28ils n'ont jamais considéré
51:30Napoléon Bonaparte
51:31comme un semblable
51:31le vrai conservatisme
51:33la vraie droite européenne
51:34du début 19ème
51:35et de la fin des 8ème
51:35c'est eux
51:36c'est Metternich
51:37etc
51:37c'est le roi
51:38l'empereur plutôt austro-hongrois
51:40qui jamais considérait
51:41Napoléon Bonaparte
51:42bien sûr
51:42comme une figure de la droite
51:43c'est quelque chose
51:43d'assez récent
51:44bon mais vous êtes
51:45de quelle droite ?
51:46deuxièmement
51:46moi je suis de la droite libérale
51:48chère madame
51:48individualiste
51:49profondément
51:50et aussi conservatrice
51:53sur les questions
51:54culturelles
51:55et régaliennes
51:55et sociétales
51:56et je pense que c'est un
51:57conflit
51:57que la droite
51:58a souvent abdiqué
51:59ces dernières années
52:00conservateurs pourquoi ?
52:01la raison est simple
52:02parce que je suis contre
52:03le progressisme
52:04ce qui dit que le passé
52:06est l'enfer
52:06et que l'avenir
52:07c'est le paradis
52:07qu'il faut tout détruire
52:09que ça soit le calendrier
52:10que ça soit les foies
52:11de nos peuples
52:11que ça soit les institutions
52:13de nos pères
52:13je pense que
52:14c'est une immense arrogance
52:15de la génération présente
52:16de penser qu'elle a
52:17toutes les réponses
52:18et qu'au contraire
52:19nous avons hérité
52:19d'une société
52:20relativement exceptionnelle
52:21et qu'il faut la conserver
52:23je ne dis pas
52:23qu'il ne faut pas du tout
52:24changer des choses
52:25réformer
52:26parfois même révolutionner
52:27certains modèles
52:27mais le conservatisme
52:29on part de ça
52:30on part de l'idée
52:31que la société de nos pères
52:32est exceptionnelle
52:33objection juste
52:34sur le conservatisme
52:35et le progressisme
52:36est-ce qu'on n'est pas
52:37très démuni aujourd'hui
52:40parce qu'on est
52:40soumis à une série
52:42de révolutions écologiques
52:43la transition écologique
52:45l'intelligence artificielle
52:46et qu'au fond
52:47on n'arrive pas
52:47à appréhender
52:48tous ces phénomènes
52:49et que le conservatisme
52:50c'est une sorte de protection
52:51de dire
52:51on va réinterpréter
52:53aux yeux du passé
52:54parce qu'on est démuni
52:56face à l'avenir
52:57réponse courte
52:57je pense que
53:00dans votre argument
53:01chère madame
53:01il y a juste
53:02une sous-estimation
53:03de l'immensité
53:04de l'histoire
53:05alors il est vrai
53:05que nous avons des défis
53:06qui sont tout à fait inédits
53:07mais le terme sans précédent
53:09n'existe pas
53:10dans l'histoire humaine
53:10il faut toujours s'inspirer
53:11des réformes
53:13et des révolutions
53:13de nos pères
53:14et surtout
53:15dans les grands défis
53:16qui nous concernent
53:17dans les siècles à venir
53:17ce n'est pas vrai de dire
53:18que nous sommes les premiers
53:19à gérer le changement climatique
53:21par exemple
53:21les climatologues vous expliquent
53:23la fin de ce que
53:24monsieur Johnson
53:25il me semble
53:26un climatologue américain
53:26appelle
53:27« the little Roman warm period »
53:28où il est vrai
53:29que pour l'Empire romain
53:30par exemple
53:30il y avait une hausse
53:31de la température
53:31nous ne sommes pas
53:32les premières générations
53:33à vivre cela
53:34et nous ne sommes pas
53:34les premières générations
53:35à vivre une insécurité
53:36à vivre une baisse de la croissance
53:37à vivre même
53:38une chute démographique
53:39il faut s'inspirer de l'histoire
53:40vouloir tout casser
53:41c'est la volonté
53:42la volonté des bolcheviques
53:45et aujourd'hui
53:45la volonté d'une partie
53:46de la gauche révolutionnaire
53:47il faut la combattre
53:48j'ai eu l'impression
53:48en lisant votre livre
53:49très intéressant
53:50je ne savais pas tout ça
53:51sur Napoléon
53:51j'ai appris plein de choses
53:52mais que vous aviez besoin
53:53de montrer votre érudition
53:54de convaincre les français
53:56que vous étiez érudit
53:57avant éventuellement
53:59de faire de la politique
54:00vrai ou faux
54:00je me suis trompé ou pas
54:01non non
54:01alors vous avez sûrement raison
54:03même si je ne m'en rendais
54:04sûrement pas compte
54:05pendant l'écriture du livre
54:06mais comme je ne suis pas
54:07un historien professionnel
54:08je suis un amateur
54:09un enthousiaste
54:09je voulais montrer
54:10que le travail était sérieux
54:12et j'ai consulté
54:13beaucoup d'historiens
54:13j'ai fait pas mal
54:14de plongées en archives
54:15je voulais montrer
54:15que ce n'était pas
54:16un livre sur moi
54:17et là du coup
54:17vous êtes déçu
54:182500 exemplaires vendus
54:20nous sommes à plus de 5000
54:22chère madame
54:22les chiffres du parisien
54:24sont faux ?
54:25ben non
54:25ils étaient vrais
54:25mais à 10 jours
54:26après la sortie
54:27c'est d'ailleurs
54:28toute la malhonnêteté
54:28de cet article
54:29si vous me permettez
54:30puisqu'ils prennent
54:31une fenêtre des ventes
54:32et d'ailleurs
54:33qui est très positive
54:33pour un livre d'histoire
54:34puisque en toute humilité
54:35nous étions le premier
54:36livre d'histoire de France
54:37pendant cette période
54:382500 en 10 jours
54:39c'est des très bons chiffres
54:40pour le marché de l'histoire
54:41aujourd'hui
54:41nous sommes aujourd'hui
54:42à plus de 5500
54:43nous espérons plus
54:44merci à tous les deux
54:45merci Louis Sarkozy
54:46je rappelle le titre
54:47de votre ouvrage
54:48Napoléon Bonaparte
54:49l'Empire des livres
54:50aux éditions Passé Composé
54:51merci Bernard Cazeneuve
54:52d'être venu
54:53dans Questions Politiques
54:55exactement
54:55un grand merci aussi
54:57je vais finir
54:58à toute l'équipe
54:58Fabienne Lemoyle
54:59à la rédaction en chef
55:00et à Maurice Baucher
55:01bien sûr à la programmation
55:03la semaine prochaine
55:04vous avez rendez-vous
55:04avec Elodie Forêt
55:06pour l'instant
55:06le débat continue
55:07sur le plateau
55:08de Questions Politiques
55:08mais moi je vous souhaite
55:09une excellente fin de week-end