Emission TV On n'est Pas Couché sur France 2 Meilleurs Sketchs de Jonathan Lambert Partie 2
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Site officiel : https://www.france.tv/france-2/on-n-est-pas-couche/
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00:00Bonsoir André.
00:00Je précise évidemment que vous êtes non-voyant, comme c'est souvent le cas, vous me confirmerez André Manoukian,
00:06dans la profession des accordeurs de piano, ils sont souvent non-voyants.
00:10Est-ce que le canard a un rapport avec André ?
00:13Ah non, ce n'est pas un canard, c'est une femelle, c'est une canne, une canne blanche, comme tous les non-voyants.
00:18Je suis obligé d'avoir une canne blanche avec moi.
00:21Mais sinon, forcément, je serais tombé dans les cagues, c'est pour de simple raison de sécurité.
00:26Vous avez connu André Manoukian très tôt et vous avez...
00:29Jean-François, s'il te plaît, du calme, Jean-François.
00:31Vous avez tout de suite, j'imagine, perçu son talent de pianiste.
00:35Oui, bien sûr, son talent de pianiste.
00:37Mais je vais vous dire quelque chose, il faut savoir, c'est qu'il ne savait faire que ça.
00:40C'était quelque chose qui était... Il ne pouvait pas faire autre chose.
00:43Parce que, par exemple, parfois, on lui a dit, dans d'autres choses, pourquoi tu ne deviendrais pas médecin ?
00:49C'est vrai que c'est plus rassurant de devenir médecin.
00:51Alors, il a fait un an de médecine, mais évidemment, ça, il ne l'a pas accroché.
00:55Il a fait tout et n'importe quoi.
00:56Par exemple, à une époque... Tiens, tu te rappelles de Sandré.
00:58À une époque... À une époque, tu as travaillé dans une usine...
01:01Là, là, là, là, à une époque...
01:04Tu as travaillé, Jean-François, s'il te plaît.
01:06Tu as travaillé dans une usine de jambon et de saucisson.
01:09C'est vrai ça, je ne dis pas n'importe quoi avec...
01:11Est-ce que c'est vrai ?
01:15C'est vrai, c'est un job d'été, j'avais 16 ans.
01:17J'avais 16 ans.
01:18Alors, c'était dramatique, parce que quand il rentrait, j'entendais, il jouait mal,
01:21il avait les doigts grasses, ça glissait sur les touches de piano, c'était n'importe quoi.
01:24Et puis, surtout, j'en mets ça parce que j'ai lu mal quand même.
01:27Excuse-moi, Jean-François.
01:29Jean-François, c'est...
01:30Jean-François Cannes, bien sûr.
01:32Il en a vécu assez jeune, de la musique, quand même, l'adultien.
01:34Oui, oui, il en a vécu assez jeune.
01:35Mais c'est vrai qu'au début, c'était des petits jobs qui n'étaient pas terribles.
01:39Il a été ça, il en a beaucoup parlé.
01:40Tu as été, par exemple, démonstrateur dans une grande surface.
01:43Tu en as beaucoup parlé, hein ?
01:44C'est vrai, ça aussi, c'était un job d'été.
01:46Oui, voilà, un peu de job d'été, d'accord.
01:47Je jouais la toccata de Jean-Sébastien Bach, donc sur des orgues pourris, bon tant pis.
01:52Et les mômes, ils arrivaient en disant, ouais, mortel, ils nous jouaient la musique de Rollerball.
01:56Ah oui, c'est vrai.
01:56Et pas de job d'hiver, non, jamais.
01:58De job d'hiver.
02:01Est-ce qu'il y avait du succès avec les filles, déjà ?
02:03Avec les filles, oui.
02:04Oui, mais alors, avec les filles, je vais vous dire, bizarrement, ce n'était pas grâce au piano, c'était plutôt à cause de sa belle gueule.
02:09Ah oui ?
02:09Oui, parce que le piano, ça les faisait plutôt fuir, parce qu'il jouait du classique.
02:14Du classique, il en parlait tout à l'heure, et les lisples, et tout ça, Bach, Chopin.
02:17Et les filles, bon, à son âge, quand elles étaient jeunes, elles aiment les trucs jeunes, les trucs modernes.
02:21D'ailleurs, un jour, tu te souviens, il y a une petite qui arrive chez toi, Jean-François.
02:24Et tu commences à lui jouer, il avait tout révisé, il commence à lui jouer du Bach, comme ça, et la fille, elle lui dit,
02:28« Ah non, je voudrais un truc de jeune, du Maxime Le Forestier. » Bon, c'était à l'époque, c'était jeune, ça.
02:33Et donc, lui, il est très déçu, mais il continue, il y va, il y va, et il lui joue la toccata de Bach.
02:38Tu te rappelles de ça ?
02:39Oui.
02:39Alors, la fille, mais vraiment, elle était, ça n'a pas du tout marché, parce que si vous voulez séduire une fille avec la... une piste dessus.
02:46Pas besoin de voir pour le sentir.
02:49Et alors, la fille, elle est toute la toccata.
02:52Ah oui, mais elle est très déçue, parce que si vous voulez séduire une fille en lui jouant la toccata,
02:57il ne sait pas, moi, c'est comme inscrire Paul Loussou Lidière au Marathon de Paris.
03:00Elle n'a aucune chance de gagner, bon.
03:01Alors, non, mais, vous ne vous rendez pas compte ce que c'est la toccata, attendez, il faut situer un petit peu.
03:06Vous êtes au piano, hein, il y a la fille qui est à côté de vous, là, évidemment, vous lui faites les yeux doux, hein.
03:12Ah oui, forcément.
03:13Et puis là, vous commencez à lui jouer la toccata, écoutez un peu.
03:27Avouez que ça fout les jetons, la fille, elle se barre, à la fois, non.
03:38Elle avait un petit copain.
03:39Mais quand même, il était tout le temps entouré de jolies filles à l'époque.
03:44Oui, oh, des filles, des filles très jolies.
03:46Oh, surtout, surtout ta jeune fille au père.
03:48Qu'est-ce qu'elle était belle, celle-là.
03:49Tu te souviens de ta jeune fille au père, hein, comme elle était belle ?
03:52Ah oui, c'était notre baby-sitter.
03:53Et alors, attendez, vous savez ce qu'il lui fait à la petite... Vraiment très jolie, hein, vraiment, j'avais étonné de chez...
03:58Et un jour, il y a le maître d'agent, donc son fiancé qui arrive à la maison.
04:01Il commence à s'installer sur le canapé.
04:02André, il n'était pas là, il se dit, on est tranquille.
04:04Et non, André, qu'est-ce qu'il avait fait ?
04:05Il avait pris son magnétophone qu'il avait caché derrière le canapé pour enregistrer tout ce qu'ils allaient faire, pas vrai ?
04:12C'est vrai ?
04:12Oui, c'est vrai.
04:15Et il ressortait la cassette pour faire du chantage, après.
04:18C'est vrai ?
04:20Oui, c'est vrai.
04:21Bon, j'en ai fait ça.
04:21Mais c'était déjà, oui, j'étais passionné par l'enregistrement déjà à l'époque, j'avais 14 ans, putain.
04:27Alors le plus drôle, attendez, attendez, ce que tu ne sais pas, c'est que le plus drôle, c'est que j'ai retrouvé la cassette.
04:32Non.
04:34Et que je l'ai ici et qu'on va l'écouter, monsieur.
04:36OK, vous allez vous retenir.
04:37Donnez-la moi, donnez-la moi, je suis là, je suis là, je suis là.
04:38Jean-Yves, Jean-Yves, je suis là, non, c'est la canne, voilà.
04:41Voilà, voilà, mettez la cassette, vous êtes là.
04:43Non, mais ça, c'est pas une cassette, c'est un médicament, ça.
04:45C'est un médicament ?
04:46Oui, c'est des médicaments, c'est une boîte de suppositoires contre la toux.
04:52Ah, voilà.
04:54C'est quoi ça, je me disais, c'est tout depuis trois jours qu'il ne part pas.
04:57Vous comprenez ?
04:58Non, mais ça c'est le problème quand on est non-voyant, c'est que les choses qui ont la même forme, parfois, on confond.
05:02Et alors, non, mais c'est...
05:03Attendez, vous riez, mais si je comprends bien, si j'ai inversé, ça veut dire que...
05:08Et j'ai une bonne magnétique dans les fesses !
05:13J'entends rire derrière moi, elle dit que c'est M. Zemmour, ça ?
05:15Oui, c'est M. Zemmour, qui rit.
05:16Parce que vous savez, c'est incroyable, je l'entends, il essaie de mettre un visage dessus.
05:19Alors on m'a dit, tu verras, on m'a dit, il faut imaginer, c'est un grand blond barraqué habillé en cuir.
05:24Et c'est drôle à savoir, je n'arrive pas, j'aimerais me rendre compte par moi-même qu'est-ce qu'il est.
05:29Parce que, bien, bien ce que c'est.
05:31Voilà, mais viens, petit, qu'est-ce que c'est ?
05:33Oh là là.
05:34Oh, c'est incroyable.
05:36Ah, vous savez quoi ?
05:38J'ai un chevreuil empaillé chez moi, c'est exactement la même forme.
05:41Mais vraiment, j'ai une toute ma l'oeil !
05:43Mais vous restez là, arrêtez, je n'ai pas l'éternité, c'est trop long, c'est pas tôt les animaux,
05:50plus ça devient n'importe quoi, tu es d'accord ?
05:52Merci, merci, merci, avant de partir, avant, qu'est-ce qu'il y a de ci-dessus ?
05:56Oui, j'espère.
05:56Oui, c'est une vraie, attends, Jean-François, s'il te plaît.
05:59Avant de partir, redonne-moi tes mains, tes mains qui m'ont fait t'en rêver, messieurs-dames,
06:03ces mains, ces mains qui peuvent donner du bonheur au son, en appuyant sur de simples touches,
06:08Dédé, les doigts de fée, il n'a pas volé son surnom, c'est moi, messieurs-dames.
06:12Mais alors ta bouche, en revanche, ferme-la de temps en temps, parce que tu sors de ces conneries cosmiques, mon vieux.
06:16Oh non, je te jure, moi, j'ai pas la vision, j'ai que le son, et parfois, ça prend des dimensions vraiment sidérales.
06:21Je t'embrasse, mon dédé, je t'embrasse, et bravo pour ton album, il est chiant, mais il est magnifique.
06:26Bravo, bravo, bravo.
06:29C'est vous qui avez fait le tatouage dans le dos d'Hélène, donc ?
06:32Voilà, c'est ça, oui, absolument, oui.
06:33Ça a été un très bon souvenir, parce que Hélène a un très joli grand pot, donc elle prend bien l'encre.
06:40Ça, c'est professionnel, les gens n'en ont rien à foutre.
06:42Non, mais ce qui se passe, c'est que forcément, quand on tatoue quelqu'un, on reste longtemps ensemble,
06:46donc c'est vrai qu'elle m'a raconté un peu sa vie, donc je peux dire que je...
06:49Vous la connaissez bien, donc ?
06:50Oui, je crois que je peux dire ça, oui.
06:51Alors, qu'est-ce que vous savez d'elle que nous, on ne saurait pas ?
06:54Déjà, pour moi, elle m'a donné l'image d'une petite qui est envoulée, parce que...
06:58Non, mais c'est vrai, petite, par exemple, elle me dit qu'un jour, elle se baladait avec un de ses copains,
07:02elle retire son chewing-gum de sa bouche, le file à son copain, elle lui dit,
07:05« Tu verras plus tard, quand je serai célèbre, ça vaudra de l'or. »
07:07Oh, mais c'est tout, mais c'est tout.
07:08C'est vrai, ça ? Ah, c'est pas vrai.
07:11Non, c'était un joke.
07:12Et j'aime ce chewing-gum.
07:13Un joke, un joke, n'empêche que tu avais raison.
07:16Enfin, demi-raison, parce qu'elle est devenue célèbre,
07:18mais le chewing-gum, il est toujours sur eBay depuis trois ans, il n'y a pas eu...
07:20Personne n'en veut.
07:23Bon, elle en voulait vraiment, alors c'était quelqu'un de volontaire, d'ambitieuse.
07:26Oui, oui.
07:27Ambitieuse ?
07:28Oui, oui, ambitieuse.
07:29Non, non, mais il faut savoir qu'elle a quand même commencé...
07:31Je ne sais pas si les gens le savent, elle m'a raconté,
07:33elle a commencé à chanter dans le métro.
07:35C'est vrai ?
07:36Oui, oui.
07:37Ah, c'est simple à ton copain.
07:38Non, non, je chantais avec mon copain dans le métro,
07:40mais c'était plutôt pour faire peur aux gens.
07:41C'est quand même la seule chanteuse qui a commencé à chanter à l'opéra
07:44pour finir à l'Olympien.
07:45Enfin, à l'opéra, à la station de métro.
07:46Oui, bien sûr.
07:48Elle s'est faite attaquer un jour, il paraît ?
07:50Oui, alors ça, c'est vrai.
07:51Je parlais de métro, c'est vrai.
07:52Un jour, elle se balade,
07:53et puis il y a quatre loupards qui arrivent vers elle.
07:56Et Hélène, bagarreuse, c'est aussi un de ses traits de...
07:58Qu'est-ce que c'est ?
07:59Bon, c'est un de ses traits de caractère.
08:06C'est une nana, elle sait se battre, elle s'est petite,
08:08elle se battait même avec les mecs,
08:09elle mettait des coups de poing pour défendre sa sœur, tout ça.
08:11Donc, elle se balade dans le métro,
08:12il y a quatre loupards qui arrivent vers elle.
08:13Elle ne se démonte pas, là...
08:14Elle ne se démonte pas,
08:20elle avait une bombe lacrymogène sur elle,
08:22comme ça, elle fouille dans son sac,
08:23et attendez, vous savez quoi ?
08:24Elle se trompe dans la précipitation,
08:25elle sort son déodorant.
08:27C'est une histoire vraie.
08:28C'est vrai ?
08:30J'étais avec des copines,
08:31et ils nous suivaient depuis trois stations.
08:33Je dis, alors là, les loulous, là, je les ai repérés,
08:35et puis j'ai dit, vous inquiétez pas, les filles,
08:36j'ai ma bombe.
08:38Oui, j'avais ma bombe,
08:38mais c'était pas la bonne, oui, c'est vrai.
08:40Tu as l'a dit, un déodorant,
08:41ça peut être rien à mon doutable.
08:42Moi, je vois, par exemple,
08:42je suis copain avec Laurence Boccolini.
08:44Si elle sort son déodorant,
08:47c'est la taille d'un extincteur.
08:49Non, écoutez, franchement.
08:51Laurence, je vous regarde chaque samedi.
08:55Ah, c'est normal, non.
08:56Je dis ça, attendez,
08:57il n'y a aucun problème,
08:58c'est une copine,
08:58c'est même moi qui lui ai fait ses tatouages.
09:00J'aimerais justement m'intéresser
09:02à votre métier de tatouage,
09:04parce que qu'est-ce qu'on vous demande
09:06comme tatouage, ça, ça m'intéresse,
09:08qui revient le plus souvent en ce moment ?
09:10En ce moment, il y a un truc
09:11qui est très à la mode,
09:11c'était pendant les élections américaines.
09:14Alors, tout le showbiz voulait se faire tatouer Obama.
09:18Évidemment, il fallait que ça reste discret, trendy.
09:20Donc, moi, je disais,
09:21the place to be pour un tatou,
09:22c'est sur les fesses, comme ça, vraiment.
09:24Alors, je faisais du Obama, Obama,
09:25ça tournait, mais vraiment,
09:27au bout d'un moment, j'avais 30 à...
09:28Enfin, le buzz, quoi,
09:2930 à 40 clients par jour.
09:31Au bout d'un moment, je ne pouvais plus,
09:32donc je ne mettais plus que Obama sur la fesse droite,
09:34parce qu'il y avait déjà un haut au milieu.
09:37Oh non, franchement.
09:40J'avais osé ça.
09:41Je suis d'accord.
09:44Ne vous moquez pas,
09:45je me suis...
09:45Non, parce que je vous vois vous foutre de sa gueule,
09:47mais attention,
09:48vous avez été quand même,
09:49il faut le dire,
09:50tatou d'or,
09:51car vous êtes considéré comme un des meilleurs,
09:52si ce n'est le meilleur tatoueur au monde.
09:54Oui, je crois qu'on peut dire ça, oui.
09:56En fait, attendez,
09:57je vais même...
09:59Là, il sort ces quelques jours,
10:00j'ai amené le livre,
10:01il y a un livre,
10:02enfin, l'ouvrage,
10:02qui retrace tous mes plus beaux tatouages,
10:04et j'ai même mis, d'ailleurs,
10:05en bonus,
10:05parce qu'il faut avoir un peu d'auto-dérayons,
10:07c'est ce qu'on fait quand même.
10:08J'ai mis mes ratés.
10:10Vos ratés,
10:10parce que ça vous est arrivé de rater.
10:12Ah oui, ça m'est arrivé de rater,
10:13avec Hélène, la pauvre,
10:14là, on a fait les frais,
10:14quand elle a râvé.
10:16Oui, oui, parce qu'elle arrive chez moi,
10:19et puis, vous savez,
10:19il y a beaucoup de musique dans le magasin.
10:21Donc, elle arrive,
10:22elle me dit,
10:22je voudrais dans le dos une sainte vierge.
10:24Voilà.
10:25Et moi, avec la musique,
10:26j'ai entendu,
10:26je voudrais...
10:27Enfin,
10:27cinq verges.
10:28Voilà.
10:29Oh, mais qu'est-ce que ça a été...
10:30Voilà, ça fait ça.
10:31Mais je te rassure,
10:31ça a été corrigé depuis,
10:32tu n'as plus ça dans le dos.
10:36On peut voir, peut-être.
10:37On a une autre photo.
10:39On a une autre photo de raté,
10:41alors, Tachy.
10:42Ah oui, ah oh là là.
10:43C'est quoi, ça ?
10:44Ça, je me rappelle.
10:45Ça, c'est Bad Trip sur Popec.
10:47Popec.
10:48L'humoriste Popec, oui.
10:49Parce que, pareil,
10:50il vient me voir au magasin,
10:51il me dit,
10:51je voudrais un coeur sur l'épaule.
10:54Mais vous savez,
10:54il a un accent, alors.
10:55Moi, il me dit,
10:55j'y voudrais un kir sur l'épaule.
10:58Alors, moi,
10:58c'est la discipline,
10:59j'ai exactement un verre de blanc
11:01avec un fond de casus.
11:04Est-ce que vous avez
11:05déjà tatoué des stars internationales ?
11:08Oui, bien sûr,
11:09ça arrive souvent.
11:10Là, dernièrement,
11:11j'ai eu la maison de disque
11:11d'Amy Winehouse,
11:12ils m'ont demandé un truc.
11:13J'ai dit,
11:13non, ça, je ne le fais pas.
11:15Vous avez refusé ?
11:16Oui, j'ai refusé.
11:16Et pourquoi ?
11:17Ils me disent,
11:18on aimerait que vous lui tatouiez
11:19un nez rouge indélébile.
11:21Comme ça, quand elle se voit
11:21dans le miroir,
11:22elle a l'impression qu'elle est déjà bourrée
11:23et elle arrête de picoler.
11:25Moi, je trouve que c'est une atteinte
11:26à la liberté de se défoncer.
11:27Donc, j'ai dit, non.
11:28Et qui d'autre ?
11:29Eh bien, Rico, surtout.
11:30Rico, ça a été...
11:31C'est qui, Rico ?
11:32Ben, Rico, exactement.
11:36Ah, mais dans les Halles,
11:36on l'appelle Rico,
11:37parce que dans son petit costume,
11:39comme ça,
11:40il a l'air d'un monsieur tout le monde,
11:41mais vous le verriez torse-poil,
11:42il en a partout.
11:42Moi, c'est moi qui lui ai tout fait.
11:44Ah, ben, je vais faire un dragon,
11:45là, sous la poitrine,
11:46je vais faire le portrait
11:46du général de Gaulle.
11:48Je crois que sur l'épaule,
11:49je vais mettre UMP Forever.
11:51Et à l'intérieur du bras,
11:53fuck the feminism.
11:53Tu vas pas vouloir montrer ça,
11:58bien sûr.
11:58C'est pas grave,
11:59je l'ai mis dans mon livre aussi,
12:00je vous l'ai emmené,
12:01parce que c'est comme un mératé...
12:02Vous allez voir,
12:03franchement, ça.
12:07Et alors,
12:08question que...
12:09question que tous nos téléspectateurs
12:12se posent, évidemment.
12:13Est-ce que vous faites vous-même
12:15les tatouages que vous portez,
12:16ou est-ce que c'est un autre tatoueur
12:17qui les fait ?
12:18Ah non, tout ça,
12:18c'est moi qui les ai fait,
12:20bien sûr.
12:20Sauf, évidemment,
12:21dans le dos,
12:22dans le dos,
12:22parce que sinon,
12:23l'imbago,
12:24donc là,
12:24c'est ma copine
12:25qui me l'est fait,
12:26j'ai vraiment la pièce bêtresse,
12:27je peux vous la montrer.
12:28Ah, c'est ça,
12:28c'est ça,
12:29ils ont envie de publier ?
12:31Ça va,
12:34je suis pas obligé non plus.
12:36Alors ça,
12:37ça a été aussi
12:37des heures de travail,
12:38donc je ne sais pas
12:40si vous allez pouvoir...
12:40Jonathan Lambert,
12:44c'est pas bien de profiter du direct,
12:52peut-être qu'on n'a pas le droit.
12:55Attention,
12:56les gens demeurent,
12:57c'est ça,
12:57je vais pas rester,
12:58Hélène,
12:59ça m'a fait vachement plaisir,
12:59si tu veux revenir,
13:00faire un petit truc,
13:01bien sûr,
13:01il n'y a pas de problème.
13:02Vous pouvez l'embrasser,
13:03peut-être,
13:03depuis le temps que vous n'avez pas revenu,
13:05et vous pouvez vous applaudir
13:06Jonathan Lambert,
13:08évidemment.
13:20Bonsoir,
13:21bonsoir.
13:22Comme vous nous l'avez dit.
13:24Bonsoir,
13:24bonsoir,
13:24bonsoir vous tous,
13:25bonsoir le public.
13:27Bonsoir,
13:28j'ai envie de continuer à faire un peu.
13:31Lydia,
13:31on peut revenir à monsieur Lucas,
13:32vous êtes contente,
13:34j'imagine,
13:34de nous revoir.
13:35Jonathan,
13:35toi aussi.
13:36Même si peut-être,
13:37comme pour les autres élèves,
13:39il vous a fait passer parfois
13:397 heures par jour dans l'eau,
13:41c'est ce qu'il nous disait tout à l'heure.
13:427 heures,
13:427 heures,
13:438 heures,
13:43et c'est vrai que pour nous,
13:44c'est très difficile,
13:44ça les aie séquelles,
13:45j'ai complètement décoloré.
13:47Ça voit que t'as passé 8 heures dans l'eau,
13:48pendant des années.
13:49Ah ben attendez,
13:49mais le chlore de la piscine
13:50m'a complètement fait,
13:52j'ai envie de regarder ma peau,
13:53mes cheveux,
13:54mes yeux.
13:55Je n'osais pas,
13:56je n'osais pas vous en parler,
13:58mais j'ai cru à un moment
14:05mais elle dit,
14:05en tout cas,
14:05ça n'a aucun rapport,
14:07bien sûr,
14:07mais la tentation de la vanne
14:08était trop forte.
14:10Vous avez eu des difficultés,
14:11j'imagine, quand même.
14:12Oui, c'est sûr,
14:12parce que je rigole,
14:13c'est drôle,
14:14mais triste à la fois.
14:16Je veux dire,
14:16quand on est une fille du Sud,
14:17écoute ça, petit,
14:18tu sais, avant,
14:19avant, il faut savoir
14:20que j'étais une fille du Sud,
14:21donc j'étais belle,
14:21tu m'as connue à cette époque,
14:23j'avais les cheveux noirs,
14:24j'avais la peau mate,
14:25puis alors le buisson charbon,
14:27comme après un incendie.
14:28Non, mais c'est vrai,
14:29et aujourd'hui,
14:35vous attendez,
14:36ça n'arrête pas,
14:36vous ne pouvez pas savoir.
14:38Tu sais comment on m'appelle ?
14:40L'iPod.
14:41L'iPod.
14:42L'iPod,
14:42on m'appelle aussi
14:43le boudin blanc,
14:44et puis mon gynéco
14:45m'appelle le bébé phoque.
14:47Ça, c'est difficile.
14:48C'est à cause de Philippe Lucas
14:49que votre premier fiancé
14:51vous a quitté,
14:51c'est vrai ?
14:51Ça, c'est une histoire drôle,
14:53mais triste à la fois.
14:55Donc, je suis avec mon fiancé
14:56dans les vestiaires,
14:57alors il faut savoir
14:57qu'il avait un gimmick,
14:58Philippe,
14:59c'est qu'il n'arrêtait pas
14:59de dire « OUKTAMI le ROTI ».
15:01Tu te souviens de ça,
15:01la piscine ?
15:02C'est vrai, ça ?
15:04Ouais, c'est vrai.
15:06Et tu te souviens
15:06pourquoi raconte ?
15:07Parce que cette histoire...
15:08Moi, je suis jovial,
15:08je rigole pour n'importe quoi,
15:09mais c'est super drôle.
15:10T'as mis le rôti ?
15:11Oui, tu sais ton copain
15:12qui avait mis le rôti
15:13au-dessus du frigidaire ?
15:13Non, je ne sais pas, non.
15:14Oh, tu ne veux que te raconter ?
15:16Ouais, vas-y, raconte.
15:18Il m'avait raconté.
15:20Donc, ce copain avait un restaurant,
15:21puis il était toujours
15:22un petit peu bon,
15:23un petit peu comme ça.
15:23C'est vrai,
15:23et ça, c'est vrai en plus.
15:24Il y avait un copain
15:27qui était cuisinier
15:29dans un restaurant.
15:30Vraiment, allez.
15:31Allez, vas-y, raconte.
15:33Donne-toi un petit peu.
15:34C'est vrai, c'est vrai.
15:35Ça, on ne sait pas des conneries.
15:36Oui, voilà.
15:36Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
15:37Il y avait une cuisine
15:38de 4 plaies de carré,
15:39mais il avait perdu le rôti.
15:40Ça n'est rien.
15:41Oui, c'est drôle.
15:45On dit que ce n'est pas facile
15:46d'être entraîné par Philippe Foucault,
15:48mais vous avez l'air
15:49de garder plutôt
15:50des bons souvenirs,
15:50finalement, de cette époque.
15:51Non, il y avait un autre
15:52qui était très sympa,
15:53c'est qu'on avait les entraînements
15:54sur du Johnny Hallyday.
15:55C'est vrai ?
15:55C'est-à-dire qu'il était
15:55du Johnny Hallyday à fond.
15:57Ça, c'est vrai.
15:58Mais je peux vous dire
15:58que c'est vachement efficace.
15:59Ça donne la rage.
16:00Johnny, on a âgé,
16:01on donnait le meilleur
16:01de nous-mêmes
16:01parce qu'il est fan de Johnny.
16:03Eh, ça, c'est vrai ?
16:04Non ?
16:06Si.
16:07Ah, ouais, fan de Johnny.
16:07Et alors, aujourd'hui,
16:08vous êtes marqués par ça ?
16:09Ah, ben, marqués par Johnny,
16:10mais vraiment à vie
16:10parce que c'est vrai
16:11qu'on a bouffé
16:11et qu'aujourd'hui,
16:12ça m'est monté un peu
16:12à la tête.
16:13Tiens, par exemple,
16:13il y a trois jours,
16:14t'as une histoire,
16:14mais drôle et triste à la fois.
16:16Je suis au supermarché
16:17en train de faire mes courses
16:17et là, ils diffusent
16:18dans les haut-parleurs
16:18Allumer le feu.
16:19Oh, j'ai lâché le caddie,
16:20j'ai tout remonté l'allée
16:21des produits laitiers
16:22en faisant du crawl.
16:23Je suis arrivée à la caisse
16:24en 25 secondes.
16:25Là, j'avais l'air d'une conne
16:25mais t'aurais été fière
16:26de moi, mon Philippe.
16:29Eh oui, ça marque.
16:31Qu'est-ce que ça ?
16:32Aujourd'hui, parce que
16:34discrètement...
16:35Quoi ?
16:37C'est juste super chaud.
16:38Disprètement fait,
16:39Philippe Foucault nous demandait
16:39mais qu'est-ce qu'il devient
16:41aujourd'hui ?
16:41Parce qu'il a envie de savoir
16:42ce que deviennent
16:42ces anciennes haies.
16:43Oui, évidemment,
16:44je suis revenu à la coiffure
16:45parce que je ne pouvais pas...
16:47Mais à la fois,
16:48je n'ai pas quitté
16:49mes premières amours
16:50que le bassin.
16:52On n'en sort pas comme ça
16:52du jour au lendemain
16:53parce que c'est vrai
16:54que tu m'as marqué
16:55la nage, tout ça, j'adorais.
16:56Donc, j'ai réussi à concilier
16:57mes deux passions,
16:58la coiffure et la piscine.
17:00Donc, je suis devenue
17:00une coiffeuse aquatique.
17:01Coiffeuse aquatique ?
17:02Oui, ça veut dire
17:03que vos clients
17:03sont exclusivement
17:04des nageurs ou des nageuses.
17:06Voilà, c'est ça.
17:07Parce qu'on le disait tout à l'heure
17:08quand on passe 8 heures dans l'eau,
17:09c'est vrai qu'on a le temps de rien.
17:10Ça, ce que je dis, c'est vrai.
17:12T'es d'accord ?
17:13Bon, très bien.
17:15Et donc, non mais c'est vrai,
17:16on avait le temps de rien,
17:17on restait dans l'eau.
17:18Même pour manger,
17:18ils nous balançaient les sardines
17:19et à rangs comme ça.
17:21Attendez, on a le temps de rien.
17:22Donc, vous imaginez sortir
17:22pour aller chez le coiffeur,
17:23c'est vraiment du superflu.
17:24Donc, à ce moment-là,
17:25je me suis dit,
17:25fort de ce concept,
17:26enfin de ce principe,
17:27on peut créer un nouveau concept
17:29qui serait de devenir
17:29coiffeuse aquatique,
17:30c'est-à-dire d'aller directement
17:31sur le lieu de travail
17:32de la nageuse.
17:32Elles n'ont pas besoin
17:33de sortir de l'eau.
17:33Non, elles n'ont pas besoin
17:34de sortir de l'eau.
17:34Alors, vous allez voir,
17:35à la fois, c'est tout bête.
17:37Ça, c'est un jeune espoir français
17:38formidable.
17:39Elle s'appelle Alexia.
17:41Donc là, je peux tout faire,
17:42des boucles, une permanente,
17:43évidemment pas de couleur
17:44parce que ça déteint.
17:45Et je peux également faire le maillot
17:46pour les clientes que je connais bien.
17:47Mais là, j'amène un paravent
17:48parce que quand même
17:48pour garder un petit peu de l'intimité.
17:49C'est quand même
17:49une clientèle très limitée,
17:51je dois dire.
17:52Pas tant que ça.
17:53Je commence à m'ouvrir.
17:54Vous voyez, par exemple,
17:55il y a quelques années,
17:55je commence à avoir des people.
17:57La production du loft
17:58m'a demandé de coiffer l'Oana
17:59parce qu'elle passait
18:00beaucoup de temps sous la piscine.
18:02Bon, vous êtes en tout cas
18:03contente de revoir Philippe ce soir.
18:05Beaucoup plus que lui.
18:08Je crois que, hélas,
18:09vous ne pouvez pas rester longtemps
18:10sur ce plateau
18:11parce que vous voulez aller vous coucher.
18:12Oui, je dois partir
18:12parce que demain,
18:13j'ai le premier avion
18:14pour la Nouvelle-Orléans
18:15parce que là-bas,
18:15c'est un marché prometteur
18:16avec les cyclones.
18:16Ils vivent beaucoup sous l'eau.
18:18Donc, pour moi, c'est l'occasion.
18:18Ben, quoi ?
18:19Attendez, il faut chercher l'argent
18:20là où il est.
18:21Ah, ben, c'est drôle
18:22et très simple, quoi !
18:23Au public bourgeois !
18:25Attention, Figaro !
18:27Donc, ben, voilà.
18:28Donc, je vais y aller.
18:29Je ne vais pas rester longtemps.
18:31Tu sais, avant de partir,
18:32j'aimerais quand même
18:32te faire un petit cadeau aussi
18:34parce qu'à l'époque,
18:35tu étais fan de Johnny Hallyday
18:36et la première fois
18:39que je t'ai vue
18:39à la piscine de Melun.
18:40Comment ?
18:40Tu ne m'entends pas bien ?
18:41Voilà.
18:42La première fois que...
18:43Non, je t'ai dit que tu rappelles.
18:45Et...
18:45Qu'est-ce que...
18:46Non.
18:47Ah, pardon.
18:49Et j'avais écrit une chanson
18:50sur toi
18:51parce que je voulais
18:51que tu m'entraînes
18:52et cette chanson,
18:53je n'ai jamais eu l'occasion
18:54de te la chanter.
18:55Qu'est-ce que c'est ?
18:55T'as mis une banane, quoi.
18:58Ben, l'opération
18:59s'est mal terminée.
19:01Donc, euh...
19:03Ah, ben voilà !
19:05Ah, ils sont contents,
19:06la percée de mystère !
19:07Eh ben oui, je suis à Garton,
19:08je suis comédien,
19:09je m'appelle Jonathan Lambert.
19:10J'ai pas me couper la pique
19:11pour le sketch.
19:12Bon, ben...
19:13Ok, donc...
19:14Enlève tes mains.
19:15Oui, ben non, je...
19:16Donc, euh...
19:17Donc, euh...
19:19Voilà, ben, en souvenir de...
19:20Un petit mateuf, hein.
19:21Ben, écoute, on...
19:22Oh, ben, je sors de la piscine, hein !
19:25Donc, si...
19:25Oh, ben, qu'est-ce qui se passe ?
19:28Alors, monsieur le porteur
19:29L'Anchengal, hein ?
19:30T'es où ?
19:30Où est-ce que j'en étais ?
19:32Une chanson.
19:33Une chanson.
19:34Une chanson que j'avais écrite
19:35à l'époque,
19:35mais t'es un vrai vis-là,
19:38c'est pas possible !
19:40Allez, on est contents !
19:43Allez, on est contents !
19:43Allez, on est au milieu !
19:44Oh, c'est ça, c'est ça !
19:46Donc, je fais la chante.
19:51Tu peux toujours attraper le temps perdu,
19:53si tu vas bien.
19:54J'ai besoin d'une guitare.
19:55Alors, c'est...
19:55Attention, hein,
19:56ça a peut-être un petit peu vieilli.
19:58Alors, là...
19:59Bon, là, tu vas pas faire la gueule,
20:00c'est de l'émotion, quand même.
20:013, 4...
20:06Quand tes cheveux s'étarent
20:08Comme un soleil d'été
20:11Et que ton maillot de bain
20:16Est légèrement ajusté
20:19Quand la piscine de Moulin
20:21Reflette sa lumière sur ton pas
20:24Et qu'au creux de tes mains
20:28Il y a une odeur de clore
20:32Je veux que tu m'entraînes, Philippe
20:35Je veux que tu m'entraînes
20:37Je veux que tu m'entraînes
20:39Je veux que tu m'entraînes
20:42Tu m'entraînes, oh oui
20:44Tu m'entraînes
20:46Tous ensemble, à 3, 2, 1, 4
20:49Je veux que tu m'entraînes, Philippe
20:53Je veux que tu m'entraînes
20:54Je veux que tu m'entraînes
20:55Je veux que tu m'entraînes
20:56Philippe
20:57Tu m'entraînes
20:59Tu m'entraînes
21:01Tu m'entraînes
21:03Tu m'entraînes
21:04Vous pouvez absolument dire Jonathan Lobel
21:06Merci Jonathan
21:11Livia
21:13Elle célèbre
21:14Merci Lucas
21:15Ce soir c'est l'oncle Slam
21:17Parce qu'on sache
21:18J'ai tout 먻
21:39Ce soir c'est l'oncle Slam
21:41Parce qu'on sache
21:43Ce soir, c'est l'oncle slam, parce qu'en ce moment, j'ai fait du slam sur la crise économique américaine, parce que vous savez, c'est d'actualité.
21:50Je ne sais pas où vous en faire un. L'oncle slam. L'oncle slam. Rapidement, je vous en fais un.
21:53Dow Jones, Nikkei, CAC 40. Pendant des années, ça m'assurait une rente. Puis, le crack est arrivé.
22:02Pas celui qu'on fume, non. C'est lui qui nous a fumé.
22:06Avant, j'avais de l'argent dans mes bas de laine. Aujourd'hui, j'ai le moral qui bat de laine.
22:13Rémi, justement, j'aurais bien qu'on revienne à notre invité, parce que...
22:26Avant que vous arriviez, je disais qu'Hélène avait eu beaucoup d'adresses à cause de ses déménagements.
22:37Mais vous, vous avez eu la chance de la croiser pendant son enfance.
22:40Oui, c'était à la Karine Colomb, quand j'habitais là-bas. Il est passé là-bas.
22:43Et à l'époque, pour moi, vous n'imaginez pas. C'était comme une star, une étoile.
22:48Mais inaccessible.
22:53Alors, je me suis dit, parce que bon, moi, je la trouvais très très belle.
22:57Puis, elle, évidemment, elle me trouvait comme je suis aujourd'hui, quoi.
23:00Voilà, voilà. Alors, je me suis dit, peut-être pour...
23:02Écoute ça, petite.
23:04Peut-être pour l'approcher, il faudrait passer par un biais qu'elle aime une passion.
23:07Les animaux.
23:08Parce qu'elle avait beaucoup d'animaux, Hélène.
23:10Pas vrai ?
23:11Elle avait, par exemple, un chien qui s'appelait Pomme.
23:14C'est vrai ?
23:14C'est vrai.
23:15La sœur, non, mais vous n'imaginez pas, elle l'aimait beaucoup, elle le caressait, elle lui brossait les dents.
23:26Euh... Ah oui, c'est possible.
23:29Et avec la brosse à gorge qui ?
23:31Je me rappelle.
23:33Oui, avec la brosse à dents de ton oncle.
23:36Oui, c'est ta sœur qui nous a dit que des conneries, elle a.
23:39Ah oui, ah oui, ah oui, ah oui, c'est pas grave.
23:43Donc, c'est pas grave, non, mais je me suis dit quand même,
23:44oui, mais pour l'approcher, on va attaquer par le biais des animaux.
23:49Donc, on dit...
23:50Et évidemment, des chouchis.
23:54Comme vous saviez qu'elle avait un chien qui s'appelait Pomme.
23:56Voilà, moi, pareil, j'ai acheté un chien.
23:58Je me suis dit, je vais aller voir.
23:59Mais le propre c'est que nos chiens, ils fassent des petits ensemble,
24:02comme ça, ça lui donnera des idées pour nous plus tard, peut-être.
24:04Je ne sais pas.
24:05Donc, j'ai acheté un chien, la même race que j'ai appelée Poire.
24:08Évidemment.
24:09J'ai été la voir chez elle, j'ai sonné, je lui dis, bonjour, Hélène,
24:11tu as un chien qui s'appelle Pomme, la même race s'appelle Poire.
24:13Peut-être qu'il pourrait faire des petits, des pommes, des poires et des scobidoubidou.
24:18Bon, ça n'a pas été notre humour.
24:20Elle n'apprécie pas votre humour.
24:22Non, non, vous non plus, évidemment.
24:27Et puis donc, voilà, un peu, un peu, un peu.
24:30Vous avez connu son père, Hélène.
24:34Très fatigué, très tard, n'importe quoi.
24:38Son père, Hélène.
24:39Oui, ton père.
24:40Non, ah, c'est que mon père, après, a roulé sur mon chien.
24:42Ah, votre père, à vous ?
24:43Sur Poire, oui.
24:43Donc, c'est devenu compote, il n'y avait plus rien à faire.
24:46Alors, qu'est-ce qui s'est passé après ?
24:48Tu me dis, s'il me trompe.
24:49Parce qu'elle avait...
24:50Tu m'interromps, pourquoi pas ?
24:53Pour vous aider.
24:54Elle avait beaucoup d'animaux chez toi.
24:56Mais là, alors, comme je dis, c'est pas grave, il y a d'autres animaux.
24:58Ah oui, ah !
25:00Eh, what you, ah, what you, ah, what you.
25:02Alors, on lui dit, il y a, par exemple, il y a des poussins.
25:04Parce qu'il y avait comme une ménagerie chez toi.
25:06À Pâques, à Pâques, sa grand-mère, elle a fait des poussins.
25:09C'est vrai ? Il y avait des poussins ?
25:11J'ai eu un coq, je m'entends, oui.
25:12Oui, mais avant que tu sois quand il était.
25:15Ah, allez, d'accord.
25:16Et d'ailleurs, tu te rappelles comment il s'appelait ?
25:21Il s'appelait Dossi.
25:22C'est vrai ?
25:23Comment il sait tout ça ?
25:23Ah, enfin !
25:27Et d'ailleurs, ta soeur aussi, ça s'est énervé parce qu'elle l'appelait Dossi, vos légumes.
25:32C'est vrai.
25:33Ah, aussi.
25:37Donc, ça vous a donné une idée.
25:38Ah, merci !
25:40Ah !
25:41Pour l'accrocher une fois encore.
25:45Je me suis dit, pareil, je vais acheter un poussin.
25:47Et puis comme ça, je vais te proposer à Hélène qu'ils fassent des poussins ensemble.
25:50Enfin, ça lui donnera des idées pour l'an plus tard.
25:52Donc, j'ai acheté un poussin que j'ai appelé Belfest.
25:54Voilà, comme ça, je suis arrivé chez Hélène, j'ai sonné et j'ai dit à Hélène,
25:57j'aimerais bien voir Dossi Belfest pondre un oeuf.
26:02Évidemment, ça n'a pas été sur le gérard.
26:04C'est vraiment qu'il faut pas !
26:07C'est ça pour arriver là.
26:08Attention, ça m'encourage, après c'est très long.
26:11Ça n'a pas fait rire.
26:12Non, pas du tout.
26:13Mais j'ai pas abandonné !
26:15Parce qu'elle avait un autre animal, je pense.
26:17Ah, dans le mille, elle avait un autre animal.
26:20Mais qu'est-ce qu'elle avait comme autre animal ?
26:28Elle avait un hamster.
26:30C'est vrai ?
26:31J'en ai eu pas mal, ouais, je crois.
26:32Oui, mais il y en a un qui s'appelait Ma-Marie-Line.
26:36C'est bien vrai ?
26:37Ouais.
26:37C'est exactement Marie-Line !
26:39C'est le même.
26:40Alors moi j'ai dit, on va recommencer, je vais acheter un hamster.
26:43Vous m'avez acheté un hamster aussi.
26:44Et je vais lui dire, peut-être nos doigts hamsters pourraient faire des enfants.
26:47Alors comme le sien s'appelait Marie-Line, moi le mien je l'appelais JFK.
26:50Évidemment.
26:50Seulement quand je suis arrivée chez elle, la pauvre Marie-Line était morte.
26:55Le chien l'avait bouffée.
26:56Voilà, exactement.
26:57Alors moi j'ai fait pareil.
26:58J'ai dit, si Marie-Line est morte, il faut suivre la réalité.
27:02Puisque JFK pareil.
27:04Donc j'ai pris mon petit hamster JFK.
27:06Je l'ai attaché à l'arrière du cabriolet de mon père.
27:08Je suis monté en haut de l'immeuble et je l'ai tiré avec une carabine à plomb pour suivre la réalité.
27:12Tu vois, pour être vraiment déchard.
27:14Et alors ?
27:14Et alors ?
27:15Et donc, plus, plus...
27:17Et bah alors...
27:19Mais alors, mais alors, mais alors...
27:20C'est à ce moment-là que vous avez compris ?
27:21Ah, merci parce que c'est à ce moment-là que j'ai compris que j'étais pas fait pour le monde de l'enfance.
27:26Parce que j'avais fait trop de mal aux animaux.
27:29Toi, j'étais tranquille avec mes animaux.
27:30Mais moi j'étais méchant, j'étais pas fait.
27:32Ah, pour le monde de l'enfance.
27:34Donc je me suis dit, il faut que j'aille dans le monde adulte.
27:36Et c'est comme ça qu'on s'est perdus de vue.
27:38Mais...
27:38Vous l'avez perdu de vue, mais...
27:44Mais quand j'ai appris qu'elle sortait ce conte merveilleux que j'ai lu avec Basile le cochon, tout ça...
27:48Je me suis dit, mais encore une fois, ça serait peut-être une façon de l'approcher.
27:54Moi aussi, je vais écrire un livre, enfin des contes, mais des contes pour les grands.
27:58Par exemple, en ce moment, très importante, c'est pour ça que je vis un oncle Sam.
28:02Je suis en train d'écrire un conte qui raconte toute la crise américaine, comme tu le fais pour les enfants, l'amour, tout ça, c'est...
28:09Eh bien moi, je le fais pour les adultes, parce que les Américains ont du mal à dormir et il fallait d'aider pour les aider.
28:15Donc je suis en train d'écrire ce conte magique.
28:18Et là, tu dois me relancer.
28:19Oui.
28:20Vous avez pu demander, est-ce que nous aurons le privilège que vous nous racontiez ce conte ?
28:24Ah, vous avez revu les grands ?
28:26Oui !
28:28Le rapport n'est-tiens, comme dirait le Kenny.
28:32Écoute ça, petit.
28:34Listen to that, small man.
28:36Il était une fois, un Américain moyen.
28:40Sa vie était belle.
28:42Il pouvait manger des hamburgers, boire du copacola.
28:46Il avait beaucoup de cholestérol.
28:49Un Américain moyen pouvait peser jusqu'à 4 ou 5 Zemmour.
28:55Un pays où tout était moderne.
28:59Oui, tout était moderne.
29:00La porte du garage, tout électrique.
29:02La porte du garage, électrique.
29:05Là, la petite voiture de golf pour se balader, électrique.
29:10Les chaises dans les prisons.
29:15Électrique.
29:16C'était le pays de tous les possibles.
29:19Même les gens qui n'avaient pas d'argent pouvaient s'acheter une belle maison.
29:23Car les orcières de la banque proposaient des taux très attractifs.
29:30Croque mon taux.
29:35Oh, il a l'air bon, ça, taux.
29:47Non, non, non, croque pas.
29:49Mais la tentation était trop grande.
29:54Attrape ça, petit.
29:56Et puis un jour, patatras.
29:59Enfin, paye-t-ay-t-ray, comme disent les Américains.
30:03L'hiver de la croissance est arrivé, Hélène.
30:10C'était la crise des surprises.
30:14Le géant du billet vert.
30:16C'est important.
30:17Ah, mais j'ai tous les petits épargnants.
30:22Même les banques.
30:25Je ne comprends moi non plus pas ce que je raconte.
30:28Mais j'y ai jusqu'à bout.
30:30C'était la crise mondiale.
30:32Tous les orcières de la finance ne savaient plus quoi en penser.
30:37Même Jean-Pierre Gaillard, en direct de la Bourse de Paris, ne savait plus quoi en penser.
30:42Et oui, moi-même, je ne savais plus quoi en penser.
30:45C'était Jean-Pierre Gaillard, en direct de la Bourse de Paris.
30:48Merci pour cette intervention très intéressante, Jean-Pierre Gaillard, en direct de la Bourse de Paris.
30:53Alors, dans l'adversité, républicains et démocrates devaient s'unir pour contrer la crise.
31:04Que nous dit la morale de ce pays ?
31:07J'espère que je n'ai rien à dire parce que je ne sais plus.
31:09Non, c'est fini.
31:09Après, je rentre chez moi, on me brûle et il ne faut plus qu'on m'entende parler de moi.
31:14Moi, j'ai avalé ces conneries.
31:16Je ne sais pas.
31:16Mais que nous dit, écoutez les grands.
31:18Je suis en train de trouver à cause de la crise au connexion.
31:20Et attends, il y a de la pomme.
31:29C'est la morale de ce conca.
31:36La morale, c'est important.
31:37C'est important de finir, c'est vrai.
31:40C'est que l'argent peut disparaître un jour.
31:42Mais ce qui ne disparaîtra jamais, mes sujets, c'est l'amour.
31:47Alors, je vais vous demander ici, comme là-bas, d'oublier vos différences.
31:52Et de vous embrasser.
31:54De vous accepter.
31:55Toi, homme de droite, toi, homme de gauche, embrassez-vous !
32:00Tu as raison, j'aurais fait la même chose.
32:03Vous, le public, embrassez-vous !
32:05Jonathan Lambert !
32:08Le conte pour avis de Jonathan Lambert.
32:23Rien à voir avec ce conte pour enfant !
32:25Vous êtes quoi exactement ?
32:29Vous êtes quoi exactement ?
32:31Navigatrice ?
32:32Oui, c'est-à-dire que navigatrice, moi, je dirais plutôt que je navigue en eau trouble.
32:36C'est-à-dire qu'en fait, je suis là pour apporter du réconfort aux marins.
32:43Donc, pour résumer, je suis une catin maritime, voilà.
32:48Et...
32:48Oui, parce que j'ai toujours eu le pied marin, surtout le pied gauche, d'ailleurs.
32:52On peut dire que vous faites le trottoir, en quelque sorte.
32:54Oui, je dirais plutôt que je fais la digue.
32:55C'est plus chiffre, hein ?
32:56D'ailleurs, à ce propos, il y a un petit cadeau ce soir parce qu'il paraît qu'il y a un invité, là.
33:00Donc, c'est l'anniversaire, je ne sais pas qui on m'a dit.
33:02Chez toi, le petit rigolot, c'est ça ?
33:03C'est l'anniversaire de France du Basque.
33:11Alors, oui.
33:14Qu'est-ce que je vous dis ?
33:15Je voudrais savoir dans quelles circonstances vous avez connu...
33:18Je peux vous appeler l'amiral ?
33:20Vous n'aimez pas ce surnom ?
33:21Non, mais continuez.
33:22L'amiral, madame, vous avez une paire de flax dans cinq minutes.
33:26Il n'a pas changé.
33:27Mais vous l'avez connu ou pas ?
33:32Oui, bien sûr, mais pas...
33:34Non, mais attention, attendez.
33:35J'aimerais quand même percir le débat pendant le cadre de ma profession.
33:40Ah oui, parce que lui, jamais.
33:41Jamais, il n'a jamais été censé...
33:43Vous avez un beau charme ?
33:43Non, mais charme, je n'en ai pas compris.
33:45Pourquoi ? Pourtant, j'ai tout fait pour te séduire.
33:47Je sais que...
33:48Non, mais par exemple, vous savez qu'il adore le petit boubou, là.
33:51Il adore la crème à la vanille.
33:54Alors, un jour, je lui ai fait des jolies crèmes à la vanille.
33:56Je suis arrivé.
33:56Il n'a pas calculé.
33:57Je sais aussi qu'il adore le thon en filet.
33:59Pas vrai ?
34:00Filet de thon, vous aimez ça ?
34:02Non, mais je suis stupéfait.
34:04Bah oui, mais c'est normal.
34:05Parce que ça fait tellement longtemps.
34:07Alors, bon, pour lui faire plaisir à l'amiral, qu'est-ce que vous avez ?
34:09Je suis en train de me demander si l'amour n'est pas en train de naître en moi.
34:14Tu sais, j'adore ça.
34:15Oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, la pule, oh, la pule.
34:19Ben, c'est normal, ça.
34:22Mais alors, vous avez un filet, là, en quelque sorte.
34:25Ah bah voilà, donc j'ai fait la même chose, comme il a adoré le thon en filet.
34:27Ben, je me suis tout simplement mise toute nue dans un filet, hein, voilà, pour rester.
34:30Je me suis posé sur le quai.
34:31Il est arrivé, il ne m'a pas calculé.
34:32Il est monté sur le vendors qu'il est parti.
34:34Alors, moi, j'étais dans le filet emprisonné.
34:35Je criais, oh, la minérale, viens m'ouvrir.
34:37parce que c'était quand même résultat. Deux heures après, j'étais vendu à la Crier sur le bord.
34:41Oui, absolument. Et attendez, c'est un restaurateur portugais qui m'a acheté.
34:45Il m'a fait sécher tout l'été au soleil.
34:47Mais j'étais séché, tu n'imagines pas, mais tellement.
34:49Et salé, salé. D'ailleurs, c'est bien simple.
34:51Aujourd'hui, il suffit que je me passe un coup de pierre-pont sur un corps au pied
34:53et je vous remplis une boîte de grosse aile.
34:56Ah ben, sur le pied gauche, parce que sur le pied droit, évidemment, c'est de la chure de...
34:58Donc, vous rassurez, monsieur.
35:02Vous rassurez, monsieur.
35:04Oh, les dents ! Oh, les dents ! J'avais pas vu les dents !
35:08Ah bon ? Ah ben, c'est pas bon, c'est pas bien.
35:11Vous rassurez, monsieur de Kersozon, il ne s'est jamais rien passé entre vous.
35:17Ah ben, pourquoi ? J'aurais tant aimé.
35:18Euh, oui, non, jamais. En revanche, avec l'équipage, ça y allait.
35:21Parce qu'il y a une règle.
35:23Vous avez eu tout l'équipage ?
35:24Oui, mais il y a une règle avec la mirale, c'est pas de femmes à bord.
35:27Oui ou non ?
35:27Oui, mais pas de femmes à bord, vous auriez pu venir, alors.
35:29Ah, ben voilà !
35:31Enfin, je comprends. Ben voilà, t'aurais dû dire avant.
35:33Non, non, mais c'est un vrai bonheur.
35:35Ben, je comprends.
35:36Ça se lit sur ton visage, bébé.
35:38C'est un vrai bonheur.
35:39Et donc, qu'est-ce que je disais, Jean-Léthéo ?
35:42Parce que je suis un peu trop... J'ai l'impression qu'il m'aime vraiment.
35:46Les équipiers, eux, vous les connaissez.
35:48Ah ben oui, parce que si vous voulez, le petit gars de la marine,
35:50quand il fait le tour du monde, au bout d'un moment, il a besoin de faire une halte pour parler.
35:53Et alors, ça se confiait sur l'oreiller. Qu'est-ce qu'ils m'ont raconté sur toi ?
35:55Ah bon ? Il est dur quand...
35:56Il a la réputation, il est un peu dur comme capitaine à bord.
35:59Oui, oui, ah ben oui, non, mais par exemple, musique interdite.
36:01Ah, pas de musique à bord, pas vrai ?
36:04C'est un vrai cauchemar, quand même.
36:08C'est magnifique, oui, oui.
36:09Qui vous a raconté qu'il n'y avait pas de musique à bord ?
36:11Ben, c'est l'optive, là, le jour où je lui faisais la poulie de macao, là.
36:14Il était en train de me raconter, il m'a dit, il ne veut pas...
36:16La poulie.
36:17Ben oui, il y a ma sutra, page 57, tu verras, je te montrerai.
36:20Et donc, il me dit, c'est pas de musique à bord, pourquoi ça ?
36:24Que les oreilles servent à écouter la mer.
36:27Ah, ça, c'est très bon.
36:28Oui, mais tu as raison, moi, je trouve que la musique adoucit les mœurs, c'est vraiment l'argent.
36:30Ça fait vachement plaisir de savoir que j'ai raison, ça me réconforte, j'avais le doute, ça fait 40 ans que je me posais la question.
36:35Et voilà, mais ça, c'est vraiment gentil.
36:38C'est vrai ? Ah ben, ça me fait plaisir.
36:39Et, attends, écoute le bruit de la mer, voilà.
36:43J'ai l'odeur, mais c'est pas le bruit.
36:46Non, non, c'était vraiment, c'était pas très difficile.
36:48Et donc, non, non, mais très très difficile, très difficile.
36:50Un jour, il y a eu l'hélicoptère.
36:51Ah oui, ah ben, cette histoire, non, mais c'est un sangu.
36:54Eh, dis donc, vous savez quoi ?
36:57Non, mais il colère, il rentre dans des colères noires.
36:58Un jour, il y avait un hélicoptère qui survolait le bateau.
37:01Alors, l'amiral, il disait, fous le camp, laisse-nous tranquille, parce qu'il aime...
37:04Et l'hélicoptère partait pas.
37:05Qu'est-ce qu'il a fait ? Il a sorti une carabine.
37:06Pas vrai ?
37:07Non, mais c'est pas.
37:08Mais qu'est-ce que tu fais avec une carabine sur un bateau ?
37:10Il n'y a pas de perdue ou de canard-colvert, là, sur l'océan Indien.
37:13C'est les seuls coups qu'on peut tirer.
37:15Ah, ben voilà, ben voilà.
37:17Puisque tu n'es pas là.
37:18Ça a l'air d'être dur, la vie à bord, non ?
37:25Est-ce qu'il y a des bons moments, quand même ?
37:27Oui, ben oui, des bons moments.
37:28Ah, commissaire !
37:29En fait, j'ai vu au commissariat.
37:33Ah, ben oui, bien sûr, oui.
37:35J'étais en cas, là.
37:36Oui, il y a des moments quand même...
37:37Vous connaissez Nono, forcément.
37:39Ah, ben ça.
37:40Il y a des qui passent au port, hein.
37:44Alors, est-ce qu'il y a des bons moments à bord, quand même ?
37:46Oui, oui, il y a des bons moments.
37:47Vous savez, mais on se dit que sur un bateau, il ne se passe rien.
37:50Mais il y a des très grosses fêtes.
37:50Moi, j'ai été invité il y a quelques mois sur un bateau.
37:53Il y a une grosse fête, c'était sur le Ponant.
37:54Il y a des gens qui sont arrivés déguisés en GIGN.
37:56Ça a finé par un feu d'artifice.
37:57C'était très, très sympathique.
37:58Mais est-ce que vous n'avez pas eu de Kersozon comme...
38:01Monsieur de Kersozon, pardon, comme client ?
38:03Est-ce que vous avez eu des...
38:05Ah, oui.
38:06T'as quelque chose là, fils.
38:08Est-ce que vous avez eu des clients...
38:10Quoi ?
38:11On aimerait savoir...
38:12Mais même toi, tu es la troublée, pourtant.
38:14Parce qu'on est curieux.
38:15On aimerait savoir si vous avez eu des clients connus.
38:17Des clients connus ?
38:18Oui.
38:19Ah, je les ai tous su, vous ne l'imaginez pas.
38:21Attendez, écoutez.
38:22J'ai eu le commandant Cousteau, c'est vous dire.
38:24Alors évidemment, tout le monde connaît son bonnet rouge sur la tête.
38:26Moi, j'ai connu l'autre, le petit bonnet.
38:28Ah oui, la fraise Tagana, délicieux.
38:31Et puis, qu'est-ce que...
38:32Ah, j'ai eu Antoine.
38:33Antoine, le chanteur ?
38:34Bah oui, il est toujours sur son bateau, là.
38:36Mais alors, c'est insupportable parce qu'il ne parle pas, il crie.
38:37Il arrive vers moi, il dit
38:38Attends, j'ai envie de toi !
38:41C'est bon, t'enviens, c'est quoi ?
38:42Ah, c'est cassé, j'ai...
38:43Un petit autre encore !
38:44Un petit autre !
38:45Mais oui, mais oui, mais ça va, quand même !
38:48Un petit peu d'amour, ça fait pas mal !
38:50Il a fait peur, je...
38:51Oh, oh, oh, oh, oh !
38:53Vous avez eu plus d'autres !
38:54Qu'est-ce que j'ai eu d'autres ?
38:55Ah, bah, attendez !
38:56Le plus dur, ça a été le Captain Igloo !
38:58Ah, bah non, parce que franchement, le petit bâtonnet de colin, ça fait froid.
39:01Ça, c'est quelque chose...
39:02Je ne sais pas, je n'ai plus touché.
39:04Et puis...
39:07Il y a un côté maritime, parce que tout est bleu, et puis...
39:11Il y a ce monsieur qui a une tête d'hippocampe, je trouve.
39:22Il y a une autre interrogation !
39:24Il barbe, il barbe !
39:26Oh, mon caisson, il barbe !
39:27Je suis sûr qu'il a de la saleté, lui !
39:30Tous nos téléspectateurs s'interrogent !
39:33Comment vous appelez, déjà ?
39:36Gigi Laguibole, justement !
39:38Cette jambe de bois, là, que je vois, c'est arrivé comment ?
39:41Alors ça, il faut expliquer, ça, c'est vrai, c'est mon côté pirate, mais ça n'a rien à voir.
39:44Ça s'est passé il y a quelques années.
39:45Figure-toi que c'était à Saigon, à l'époque, j'étais infirmière, c'était pendant la...
39:48Pendant la guerre du Vietnam.
39:49Oui, pendant la guerre du Vietnam.
39:50Alors bon, des soldats, partout.
39:51Et puis un jour, il y a un très beau soldat américain qui arrive avec une jambe totalement écrabouillée.
39:55Il était beau, comme un dieu, vraiment.
39:56John, il s'appelait.
39:57John McCain.
39:58Et donc, il me dit, tu sais, j'ai de fortes chances de devenir président d'Amérique,
40:05mais avec ma jambe, ça ne va pas être facile, donc si tu pouvais m'aider, tu me donnes ta jambe,
40:08et plus tard, je te donnerai un bon poste à la Maison-Blanche.
40:11Alors, moi, évidemment, à l'époque, j'étais jeune, un peu comme, tu vois.
40:14C'est ce qu'on dit, qu'à temps maritime...
40:16Oh, j'ai oublié le proverbe.
40:20Ah oui, c'est ça.
40:21Qu'à temps des mères ?
40:22Je suis à vos plein d'air, mais aussi.
40:25Oui, j'ai une carte très bonne d'air, moi, tiens.
40:28Et donc...
40:29Résultat ?
40:29Ah ben, résultat, je n'ai pas fini à la Maison-Blanche, mais à la Maison-Clause, voilà.
40:32Et oui, je peux vous dire, ce n'est pas drôle.
40:34Et d'autant qu'aujourd'hui, si je peux passer un petit coup de gueule pour la profession,
40:36c'est très difficile, parce qu'on dit pouvoir d'achat, les grandes distributions, tout ça.
40:39Mais nous aussi...
40:40Il y a moins de clients.
40:41Je peux vous dire que je suis en période de calcèche, ça, c'est très difficile pour moi.
40:44Et alors, à tel point, je vais te dire, l'amiral, tu sais quoi ?
40:46Non, c'est pour vous dire, commissaire, là, j'ai honte.
40:49Je suis obligé de poser nu dans des magazines de charme.
40:52À mon âge, c'est vraiment quelque chose qui est...
40:53Des photos de charme !
40:54On a du mal à y croire que vous faites des photos de charme.
40:56Ah bon ?
40:56Oui.
40:56Mais pourquoi ?
40:57Ah ben non, non, mais ce sont des magazines spécialisés.
41:01Ah oui ?
41:01Ah ben oui, bien sûr.
41:02En fait, je pose dans le magazine Playbois.
41:05Voilà.
41:06Oui, c'est-à-dire que ce sont que des poses de filles de charme, mais qui ont des jambes de bois.
41:10D'ailleurs, je fais la couverture du prochain numéro.
41:12Regarde, je te l'ai envoyé, là, à la virale.
41:13Voilà.
41:14Ah oui, je fais bien un exemplaire dans ta loge.
41:17Ah oui ?
41:18Tiens, reçois l'oeil, l'hippocampe, là.
41:20L'hippocampe, regarde, reçois l'oeil.
41:22Ça, c'est moi.
41:22Voilà.
41:23Ah non, mais c'est un magazine...
41:24Ben, attendez, c'est un magazine très intéressant dedans.
41:26Il y a plein de conseils pour prendre soin de sa jambe de bois, parce que les termites,
41:29tout ça, une fois par an, il faut vérifier.
41:31Et puis, c'est important, on ne le dit jamais assez, il faut bien faire lustrer avec une cire d'abeille.
41:35D'ailleurs, si tu veux un petit peu mastiquer la guibole, l'hippocampe, tu sais, on peut...
41:39Oh !
41:40Ah ben oui !
41:43Ah ben bien sûr !
41:44Ah ben oui, j'ai oublié, c'est bientôt le départ du Vendée Globe,
41:46il faut que je passe au Sable de l'Homme pour un petit peu d'argent,
41:49parce que sinon, je vais rater le coche.
41:52Tu m'embrasses, ta virale ?
41:52Ça va leur donner de partir, ça va leur donner envie de partir, mais pas de revenir.
41:56Ah non !
41:58Eh ben, tu sais, si je pouvais faire aller plus vite et qu'ils gagnent,
42:00au moins, ce serait le même chose de faute.
42:01Allez !
42:02C'est belle !
42:03Vous pouvez à se dire, je l'attends en bas !
42:06Non, non, c'est virale !
42:09C'est virale, c'est virale !
42:14Vas-y, vas-y !
42:18Non, non, il l'oserait...
42:20Oh, que merde !
42:22C'est pas grave, bonsoir, j'ai envie de chercher surtout mon âge au bébé.
42:25Allez, bonsoir, tout le monde, allez, merci.
42:27Salut, mademoiselle.
42:29Ah, ça va changer.
42:30Ah, j'aime bien, les gens qui chantent, qu'ils ne peuvent pas donner.
42:32Ah oui, ils sont bien plus connus.
42:34Ils sont pas, bonsoir, qu'ils ne peuvent pas donner.
42:36Bonsoir.
42:37Gélida Laguibane, il y en a eu.
42:39Ah bah oui.
42:40Gélida Laguibane, c'était chanel.
42:41Vous pouvez bien la raccompagner, Franck, ça serait sympa.
42:43Ah bah voilà, j'ai pas tout perdu.
42:46Ah bah voilà, j'ai pas tout perdu.
42:47Pierre-Alain Dumont, bonsoir.
42:57Bonsoir.
42:58Pierre-Alain Dumont, c'est un petit peu chargé, vous pouvez m'appeler simplement par mon surnom PAD, c'est plus simple, on est entre nous.
43:03PAD, si vous voulez, vous êtes donc confident de vieux, de seigneur, et l'affaire Bettencourt nuit, m'avez-vous dit avant l'émission, on a fait une pré-interview, nuit à l'image de votre profession.
43:13Oui, je suis en colère parce que nous sommes des centaines à pratiquer ce métier en France qui est un beau métier.
43:18Il faut savoir que nous sommes là pour apporter bonheur, chaleur, bisous, parfois un petit coup de langue à ces femmes âgées, seules, parfois veuves.
43:25En échange de quoi ? Bah oui, on reçoit des petits cadeaux, parfois des chèques emplois-services, mais en aucun cas on peut entendre parler d'abus de confiance ou d'extorsion de fonds.
43:37Moi je vais vous préciser, je fais mon métier dans les règles, et je précise une chose qui est importante, et ça a l'air de faire rire monsieur, mais je vais vous dire quelque chose, parce que c'est quelque chose que je prends terriblement à cœur, c'est que ce métier, je ne le fais pas par intérêt, mais par passion.
43:50D'où vous est venu, alors ma question, voilà, d'où vous est venu ce goût pour les vieilles ?
43:56Vous savez, ma mère disait souvent, c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures.
44:00Alors, c'est vrai qu'en ce qui me concerne, on est plus proche de la marmelade, il faut l'avouer, comment ?
44:04Et bien oui, c'est une question de goût, voilà, il y en a qui sont plus Angélina Jolie, et bien moi je suis plus Eva Jolie, voilà.
44:10Donc, il y a de scandaleux, parce que vous riez, c'est que nous sommes en train, en France aujourd'hui, de faire le procès du troisième âge.
44:16Pourquoi un seigneur ne peut pas... Oui ! Pourquoi un seigneur ne peut pas fréquenter... Oui !
44:20Pourquoi un seigneur ne peut pas fréquenter un jeune sans éviter de soupçons ?
44:24Et un nom pour ça, on appelle ça ailleurs une cougar, une femme cougar.
44:27C'est vrai, alors c'est une image qu'on entend beaucoup, qui est très utilisée dans les médias aujourd'hui.
44:31Alors, en ce qui concerne Liliane Bettencourt, le côté cougar, le côté félin n'est pas très évident.
44:39Quand on regarde la coiffure, on est plus proche de la femme cougloff que de la femme cougar.
44:43Non mais c'est pas qu'il y a un côté briochant sur la tête !
44:47C'est une évidence, comment ?
44:50Aujourd'hui, par exemple, vous vivez avec une seigneur, une dame âgée ?
44:56Aujourd'hui, je partage ma vie avec la veuve d'un industriel qui a 89 ans.
45:00Elle s'appelle Héloïse, et vous pouvez demander à son entourage, elle est ravie.
45:04Tant mieux, tant mieux !
45:05Nous passons des moments merveilleux ensemble, on joue au bridge, on va voir tous les films de Jean Becker au cinéma.
45:10Alors voilà, on a une vie simple, il n'est évidemment pas question de chéchelle.
45:13Au plus loin, nous partons à Quiberon, en Cure, et puis on rigole.
45:16Qu'est-ce qu'on rigole ? Parce que c'est ça aussi le problème en France.
45:18Vous rigolez ?
45:19Oui, on rigole, parce qu'on a une image, oui on rigole, parce qu'on a une image terriblement désuète dépassée du troisième âge.
45:24Mais aujourd'hui, les gens du troisième âge, les seigneurs sont modernes, ils vivent avec leur temps, ils ont de l'humour !
45:28Qu'est-ce qu'on rigole ?
45:29J'en veux pour preuve hier !
45:31Qu'est-ce qui s'est passé hier ?
45:33Hier, je me balade avec Héloïse dans un square, et sans faire exprès, je lui marche sur le pied.
45:37Alors elle me répond « Aïe, pad ! »
45:39Parce que mon surnom, c'est pad. « Aïe, pad ! »
45:41C'est quand même génial !
45:42Je l'ai envoyé à Steve Jobs, ça va faire un carton !
45:45Comment ?
45:46On ne peut pas tout faire non plus avec des dames âgés, quand même.
45:50Oui, je vois de quoi vous voulez parler.
45:53Oui, évidemment, il y a des limites.
45:56Moi, je me souviens, au début de ma carrière, avoir été le confident d'une centenaire qui avait 102 ans, pour être exact.
46:03Et c'est vrai que j'ai manqué de tact, parce que c'est fragile à cet âge-là.
46:06Moi, j'étais un peu fougueux.
46:07Oui, j'avais l'envie de bien faire, peut-être de trop bien faire.
46:09Donc, on a fait une partie...