- 12/06/2025
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0119h01, ravie de vous retrouver ce soir. D'abord à l'info avec la belle Maureen Vidal.
00:06Bonsoir Christine, bonsoir à tous. A la une de l'actualité, le suspect du meurtre de Mélanie a nogent présenté un juge d'instruction en vue de sa mise en examen.
00:15Le collège Françoise Dolto a rouvert ses portes ce jeudi matin. Quelques élèves se sont rendus en cours deux jours après le terrible meurtre de cette surveillante.
00:23Les établissements scolaires du territoire ont observé une minute de silence ce midi en hommage à Mélanie, 31 ans.
00:28Le Sénat rejette l'instauration d'une taxe dite Zoukman, un pot planché sur le patrimoine des ultra-riches.
00:34La Chambre haute s'est opposée à 188 voix contre 129 à cette proposition de loi portée par les écologistes.
00:40L'objectif était de s'assurer que ces contribuables paient bien au moins 2% de leur fortune en impôts.
00:45Et le leader indépendantiste Kanak, Christian Tain, remit en liberté une décision de la Cour d'appel de Paris après un an de détention provisoire pour l'indépendantiste suite aux émeutes mortelles en Nouvelle-Calédonie l'an dernier.
00:58Merci beaucoup Vidal.
01:01Et au sommaire ce soir, que comprendre de la méthode Trump face à l'immigration ?
01:07Depuis six jours, la deuxième ville la plus grande américaine, Los Angeles, est le théâtre de manifestations dénonçant les raids de la police fédérale de l'immigration contre les sans-papiers.
01:18Plusieurs autres villes et états sont touchés. New York, Missouri, Indiana, Colorado, Washington, entre autres.
01:24Quelles sont les réelles racines de cette crise ?
01:27La solution passe-t-elle par le chaos ?
01:30L'édito de Mathieu Boccotti.
01:32Timéo, quatre ans, a passé sa deuxième nuit sans sa maman, Mélanie, tuée de sept coups de couteau par Quentin dans son collège.
01:43Le jeune suspect de 14 ans a été mis en examen pour meurtre d'une personne chargée de mission de service public.
01:49Pas de troublement trop a priori, en attendant les expertises, pas de regrets, pas de compassion.
01:55Mais comment expliquer son passage à l'acte ? Pourquoi, certaine, cette volonté de psychologiser l'accusé ?
02:01Faut-il être fou pour poignarder à mort une surveillante ?
02:04Ou peut-on poignarder ainsi sans être fou ?
02:07L'analyse de Pierre Valentin, essayiste, écrivain, spécialiste des questions de société.
02:12Rima Hassan a été expulsée d'Israël et organise une énième manifestation, place de la République à Paris ce soir, à Nior.
02:21LFI voudrait la déclarer citoyenne d'honneur.
02:25Et plusieurs villes ont affiché leur volonté de jumelage avec des camps de réfugiés palestiniens à Marseille,
02:32ou encore ici à l'image à Strasbourg.
02:34A un an des municipales, que pensez de la stratégie de l'extrême gauche ?
02:37Une extrême gauche qui fait du voile sa référence de la femme libre, comme cette affiche.
02:42D'une conférence à Perpignan, la femme n'est-elle finalement qu'un dessin forcément voilé ?
02:48Que comprendre le regard de Marc Menant.
02:52Près de 300 personnes issues de l'immigration, ayant leur titre de séjour pour la plupart,
02:58principalement des femmes et des enfants, dénoncent le manque de place en hébergement d'urgence.
03:03Elles sont installées devant la mairie du 11e arrondissement de Paris par l'association Ethiopia 56 depuis hier soir.
03:10« Tant que l'État ne nous donne pas de logement, on ne bougera pas », déclare une femme sur place voilée,
03:16visage masqué, lunettes de soleil.
03:20L'État doit garantir un accès au logement pour tous,
03:22mais cette obligation de logement en France est-elle instrumentalisée ? »
03:26Le dériptage de Charlotte Dornelas.
03:28La jeune garde a été dissoute.
03:30Ce groupuscule se déclarant antifasciste pour mieux légitimer son recours à la violence
03:35était au cœur de nombreuses plaintes et accusations antisémites.
03:40Le député porte-parole du groupuscule d'extrême-gauche et le député LFI, triple fichier S, Raphaël Arnaud,
03:46il a annoncé saisir le Conseil d'État.
03:48Le RNO reconquête.
03:50Des associations comme Némésis, des policiers et de nombreuses autres associations
03:53attendaient cette dissolution.
03:56Il était temps.
03:57Réponse avec l'édito de Mathieu Bocoté.
04:01Et puis Alexandre Jardin est notre invité ce soir.
04:03Après les ZFE, l'écrivain lance les gueux, acte 2,
04:07et les mobilisations gagnent déjà du terrain.
04:09La PPE, la Programmation Pluriannuelle Énergétique, prévoit l'installation d'éoliennes massives dans le sud.
04:16Des zones de pêche seront interdites.
04:18Des pêcheurs seront expulsés.
04:19Et c'est votre facture d'électricité qui risque de doubler.
04:24Pourquoi ce sont les pauvres qui doivent financer la planète et le climat ?
04:28Pourquoi faut-il rançonner le peuple ?
04:31Demande l'écrivain Alexandre Jardin qui est notre invité ce soir.
04:35Une heure avec les mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
04:38C'est parti.
04:39Nous accueillons Pierre Valentin ce soir.
04:54Comment vous sentez-vous ?
04:55Très bien, merci.
04:56Alors, présentez-vous.
04:58Moi, j'ai fondé un média qui s'appelle Transmission,
05:01où je fais des conversations longues avec des intellectuels de différentes générations sur YouTube.
05:05et j'ai écrit « Comprendre la révolution woke » qui était un essai pour Gallimard.
05:09J'ai essayé de comprendre le phénomène générationnel qui était le wokeisme.
05:13Également pour montrer que ce n'était pas le phénomène de toute une génération,
05:16mais d'une partie de la génération et qu'il est laissé auto-détruire.
05:18On est ravis de vous accueillir.
05:19En matière de wokeisme, personne ne dépasse Mathieu Bocoté.
05:22Mais ce soir, vous avez un éclairage particulier sur la santé mentale et on va en parler dans un instant.
05:30Bienvenue parmi nous.
05:31Cela fait maintenant quelques jours, Mathieu, que nous évoquons la crise en Californie
05:36et la grande opération d'expulsion massive des illégaux menées par Donald Trump.
05:40Et on va commencer par s'intéresser d'abord par les racines de cette crise.
05:45Personne ne parle des racines de la crise ailleurs.
05:47En fait, je suis fasciné, regardant les médias français plus largement,
05:51mais pas qu'en France, d'une véritable inculture lorsqu'on parle de l'histoire de l'immigration aux États-Unis.
05:56Je regardais hier, je crois que c'était sur la 5, Laura Adler, si je ne me trompe pas,
06:00qui nous dit que « Distinguer entre ceux qui sont citoyens et ceux qui ne le sont pas »
06:04revient à déshumaniser ceux qui ne sont pas citoyens aux États-Unis.
06:08On peut dire des bêtises dans la vie, mais il faut quand même faire des efforts pour ne pas en dire de trop grosses.
06:12Cela dit, revenons à l'essentiel, il y a dans l'histoire des États-Unis
06:17une vision un peu mythifiée en fait à l'extérieur des États-Unis.
06:20On dit que c'est une nation d'immigrants seulement.
06:22C'est une nation strictement d'immigrants, donc sans peuple fondateur, sans culture fondatrice.
06:26C'est une nation qui aurait comme caractéristique de ne pas avoir de culture et d'identité.
06:31Ce qui est historiquement faux, et la question de l'immigration traverse tout le XXe siècle
06:35est de manière assez musclée quelquefois.
06:39Prenons l'histoire au début des années 1920, parce que c'est à ce moment qu'il y a un moment de bascule.
06:43Au début des années 1920, aux États-Unis, on considère qu'il y a eu tellement d'immigration massive ces dernières années
06:48qu'il est nécessaire de resserrer les critères d'entrée au pays.
06:53Qu'est-ce qu'on a comme souci explicite à ce moment-là ?
06:56On veut conserver le caractère national des États-Unis,
06:59le caractère, on pourrait même dire à l'époque ethno-national des États-Unis.
07:03On considère que le pays doit conserver une population qui relève surtout du nord de l'Europe,
07:08un peu moins du sud de l'Europe.
07:10Et on dit qu'on va changer les critères d'accession à l'immigration.
07:13Pourquoi ? Pour faire des quotas selon les pays.
07:16Et globalement, l'idée, c'est qu'on ne doit pas modifier l'équilibre ethno-culturel,
07:20ethno-démographique des États-Unis.
07:23Et l'idée est aussi limiter globalement l'Europe de l'Est, l'Asie, d'autres régions,
07:27favoriser l'Europe occidentale,
07:28pour que les États-Unis soient dans la continuité du peuplement fondateur du pays,
07:32celui des 13 colonies.
07:34Dans les années 50, donc je dis, une loi qui resserre l'immigration tellement ça va permettre,
07:38l'idée aussi, c'est de permettre l'absorption des populations déjà présentes.
07:42Donc on dit, on va faire un moratoire,
07:44ceux qui sont là vont finir par s'assimiler,
07:46et on pourra ouvrir à nouveau un jour.
07:48Dans les années 50, l'opération Wetback,
07:51ça c'est assez intéressant, en 1954, Eisenhower.
07:53Eisenhower, c'est normalement le papy réconfortant de l'histoire politique américaine.
07:57Eisenhower dit qu'il y a beaucoup trop de Mexicains notamment,
08:00d'Hispanics, de Latinos à la frontière,
08:03et il faut les renvoyer massivement chez eux,
08:05opération militaire,
08:07pour renvoyer massivement les clandestins de l'autre côté de la frontière.
08:10Déjà dans les années 50?
08:11Dans les années 50.
08:13C'est quand même, c'est pas hier.
08:14Donc c'est une question,
08:15l'inquiétude identitaire américaine n'est pas récente.
08:19Il y a un moment de basculement dans les années 60,
08:21aux États-Unis comme partout ailleurs,
08:23où on dit, bon, l'intégration a fonctionné,
08:24maintenant on peut changer les critères de la politique migratoire,
08:28donc il n'y aura plus des quotas selon l'origine des pays.
08:31Ce qu'on va faire, c'est simplement choisir des individus,
08:33il n'y aura plus le souci de maintenir les équilibres ethniques,
08:36culturels, démographiques dans la définition du pays.
08:38Donc, en 1965, une nouvelle loi sur l'immigration
08:41qui change complètement les règles,
08:43puis on n'a plus ce souci culturel.
08:46Je précise qu'à l'époque, les porteurs de cette loi disent,
08:48ne vous en faites pas, ça ne changera pas l'équilibre culturel du pays,
08:51ça ne changera pas l'identité du pays,
08:53ça va modifier les choses à la marge,
08:55mais ne vous inquiétez pas.
08:57Évidemment, inévitablement, quand vous changez les règles d'immigration,
08:59qu'est-ce qu'on voit 20 ans plus tard, 25 ans plus tard,
09:02cette révolution juridique,
09:04cette modification des règles d'immigration aux États-Unis
09:06a commencé à transformer le pays profondément.
09:10Et qu'est-ce qu'on voit?
09:11Il y a un basculement identitaire, culturel, démographique,
09:14qui commence à inquiéter les Américains.
09:17Dans les années 90, la question apparaît.
09:19Elle est portée politiquement par Patrick Buchanan.
09:22Pat Buchanan, qui est une forme de Zemmour américain,
09:25qui va incarner pendant longtemps,
09:27donc il va alterner entre la politique, les médias,
09:28la politique, les médias,
09:29et qui va incarner le premier, et pendant longtemps,
09:32le combat contre l'immigration massive aux États-Unis.
09:36Mais pour avoir fait cela, on commence à le diaboliser.
09:39Parce que dans les années 90, la question migratoire
09:41devient une question qui est diabolisante.
09:43Donc, n'en parlez pas,
09:45parce qu'il y a une réécriture de l'histoire du pays
09:47qui est portée par les élites.
09:48On dit, en fait, l'Amérique n'est pas un pays
09:50avec une identité forte, avec une culture, avec une mémoire.
09:53L'Amérique n'est qu'une promesse, c'est un idéal.
09:55Traduction, l'Amérique, c'est la République, c'est la française.
09:58Et là, il y a une redéfinition du débat migratoire aux États-Unis.
10:02La droite dit, la nation, en fait, je le traduis à la française,
10:04c'est les valeurs républicaines.
10:06Universalisme républicain, ce n'est rien d'autre que cela.
10:08Il n'y a pas d'identité historique.
10:10La gauche dit non, l'identité américaine, c'est le multiculturalisme.
10:13Dans les deux cas, vous pouvez avoir autant d'immigration
10:15que vous le souhaitez. Pourquoi? Parce qu'il suffit
10:18d'arriver aux États-Unis et de dire vive la République américaine
10:20pour d'un coup être considéré comme un Américain.
10:23Et de l'autre côté,
10:24le multiculturalisme fonctionne,
10:26donc il n'y a pas de souci. Vous pouvez arriver aux États-Unis,
10:28conserver votre culture d'origine.
10:29On dit que vous êtes Américain, c'est terminé.
10:31L'union derrière le drapeau.
10:32Oui, absolument, mais ça, c'est une illusion européenne.
10:36Parce que de loin, on se dit, ils sont formidables,
10:37les Américains sortent toujours le drapeau.
10:39Dans les faits, à partir des années 90, 2000, 2010,
10:43il y a une crise profonde de l'identité américaine
10:45et plusieurs commencent à se dire,
10:47on est en train de perdre notre identité.
10:48Soit on se définit à travers des valeurs
10:50beaucoup trop abstraites, désincarnées,
10:53sans culture, sans saveur, sans identité,
10:56ou alors on est en train d'éclater en mille identités
10:58et on a que le drapeau fait écran,
11:01le drapeau donne l'illusion que nous sommes unis,
11:03mais nous ne le sommes plus.
11:04C'est dans ce contexte que Donald Trump, en 2016,
11:07s'empare de la question migratoire
11:08et c'est la question interdite.
11:10Lui, il s'en empare et ça le propulse
11:11à la tête du Parti républicain.
11:13Ça permet sa première élection en 2016.
11:15J'ajoute, soit dit en passant,
11:16que c'est à ce moment-là que le Muslim Ban,
11:18qui a fait scandale partout dans le monde,
11:20je le rappelle, en disant, désolé,
11:22il y a certaines populations qui ne sont plus intégrables,
11:24les musulmans notamment, il ne le dit pas aussi clairement,
11:26donc il fait une forme de moratoire
11:27sur l'immigration musulmane,
11:29ensuite ça va être corrigé,
11:30mais la question émerge maintenant,
11:32la question migratoire devient centrale,
11:34il perd les élections en 2020,
11:35sous Joe Biden, arrivé massive, massive, massive
11:38de migrants, des clandestins, et ainsi de suite,
11:40perte de contrôle total du phénomène,
11:42et c'est dans ce contexte qu'on peut comprendre
11:44aujourd'hui la politique de Trump,
11:46les émeutes, le choc qui se passe
11:48en Californie et ailleurs.
11:51Au cœur des présentes émeutes,
11:53on trouve surtout la question
11:54de l'immigration hispanique, Mathieu,
11:57de quelle manière se pose-t-elle aux États-Unis?
12:00Alors, quand on parle d'immigration hispanique aux États-Unis,
12:02on dit aussi les latinos.
12:04Les latinos, c'est-à-dire globalement
12:05l'immigration qui vient du Mexique,
12:06de l'Amérique centrale,
12:08aussi de l'Amérique du Sud.
12:09Et ça se pose en Californie, pourquoi?
12:11Parce que la Californie était l'état laboratoire
12:13du changement d'identité aux États-Unis.
12:15En 1950, alors je vais parler en termes
12:17ethno-culturels ou raciaux,
12:18parce qu'aux États-Unis, ils parlent comme ça,
12:20ce n'est pas notre langage,
12:21mais c'est le leur.
12:211950, en Californie,
12:2490 % de la population est composée
12:26de blancs non-hispaniques.
12:28Donc, c'est la population porteuse de l'État.
12:32L'immigration massive arrive,
12:34et en 2000, je vais le faire rapidement,
12:36en 2000, les blancs deviennent minoritaires
12:39dans l'État.
12:39C'est la plus grosse minorité,
12:42mais ils sont minoritaires néanmoins.
12:44Aujourd'hui, 2020, ça s'est radicalisé
12:46depuis quelques années,
12:47le premier groupe dans l'État
12:48sont les hispaniques.
12:49Et les blancs, en guillemets,
12:50sont désormais second.
12:52Est-ce que tous ces gens-là
12:53vivent ensemble?
12:54Pas du tout.
12:55Il y a un phénomène de ségrégation,
12:57non pas décidé par l'État,
12:59mais de ségrégation presque naturelle.
13:01Chaque communauté vit, selon ses écoles,
13:03plusieurs blancs, en guillemets,
13:05fuient les grandes villes,
13:06fuient San Francisco,
13:07fuient Los Angeles,
13:08fuient San Diego,
13:09parce qu'ils se disent que
13:09ce n'est plus des territoires
13:11soit sécuritaires,
13:12soit où la langue anglaise même est la norme.
13:14Donc, vous avez un éclatement du pays.
13:16Et qu'est-ce qu'on a vu aux États-Unis,
13:18par ailleurs?
13:19Eh bien, cette question de l'hispanisation,
13:21la mexicanisation,
13:22c'était le terme,
13:23de la Californie,
13:24elle traîne dans le débat
13:25depuis à peu près 30 ans.
13:27Depuis le début des années 90,
13:28je l'ai dit,
13:29Pat Buchanan,
13:30en 2004,
13:30Samuel Huntington,
13:31dont on a déjà parlé ici,
13:32écrit un livre,
13:33« Who are we? »
13:34Qui sommes-nous?
13:34Qui sommes-nous, nous, américains?
13:36Il s'inquiète d'une présence
13:37de plus en plus massive
13:38de latinoïdes hispaniques
13:39en disant que ces gens-là
13:40vont être si nombreux
13:41qu'ils n'auront plus
13:42à s'intégrer
13:42à l'ensemble du pays,
13:43ils vont s'intégrer
13:44à eux-mêmes
13:45et ils vont créer
13:45une forme de minorité dissidente.
13:47Et la question se pose encore
13:48aujourd'hui dans d'autres livres.
13:49Qu'est-ce qu'on voit
13:50à travers cela?
13:51Il y a aussi un enjeu
13:51qui s'appelle
13:52une forme de reconquista hispanique.
13:54On ne doit jamais oublier
13:54que la Californie
13:55a été une conquête
13:56territoriale des Américains,
13:58mais que pour plusieurs Mexicains,
13:59il y a le fantasme,
14:00en quelque sorte,
14:00d'une reconquête territoriale.
14:02Donc, pas avec des tanks,
14:02pas avec des blindés,
14:03pas avec des avions,
14:04mais l'idée que
14:05si la population de la Californie
14:06devient de plus en plus hispanique,
14:09eh bien, la Californie
14:10va devenir une forme d'État
14:12qui, culturellement,
14:13va être sous influence mexicaine.
14:15Alors, on pourrait dire
14:16à la blague
14:16que la Californie
14:17est devenue une forme
14:18de Kosovo-Mexicain
14:20aux États-Unis.
14:22Et là, plusieurs s'en inquiètent
14:23au point même
14:23où certains disent aujourd'hui,
14:24c'est le grand renversement,
14:26il y a une telle transformation
14:27de la population de la Californie
14:29que plusieurs se disent
14:30mais est-ce que peut-être
14:30demain, on devrait faire
14:31notre indépendance,
14:32nous, la Californie,
14:33parce qu'on ne ressemble plus
14:34à ce pays trop conservateur
14:35qui est le pays trumpien,
14:36je ne suis pas de ceux,
14:37évidemment, qui disent
14:38que la Californie
14:39va faire son indépendance,
14:40mais c'est une question
14:40qui se pose
14:41et qui nous rappelle une chose,
14:42quand un pays change
14:43de population,
14:44il change profondément
14:45de politique,
14:46je note en un mot
14:47que la Californie
14:48qui était un État
14:49très conservateur auparavant
14:50est aujourd'hui
14:51un État très progressiste
14:52et ça a suivi
14:53l'évolution démographique
14:54du pays.
14:54Est-ce que ça se passe ailleurs
14:56qu'en Californie,
14:57aux États-Unis ?
14:57Alors, de plus en plus,
14:58la Californie,
14:59c'est le point fort,
14:59mais tous les États du Sud
15:01sont marqués par cela.
15:02La fragmentation ethno-culturelle
15:04des États-Unis
15:04est un phénomène majeur.
15:07Donc, de ce point de vue,
15:07que penser du trumpisme
15:09là-dedans ?
15:09Le trumpisme
15:10est une réaction
15:11à bien des égards
15:11contre ce sentiment
15:12de dépossession
15:13des Américains aujourd'hui
15:14et là, ça se fixe
15:15sur une question aujourd'hui.
15:16L'opération Trump,
15:18vous parliez du chaos.
15:19L'opération Trump,
15:20qu'est-ce que c'est ?
15:20C'est cette idée
15:20qui doit repartir
15:22chez les illégaux.
15:22Donc, vous avez les criminels,
15:23les bandits,
15:24tout le monde dit
15:25ils doivent repartir
15:26aux États-Unis,
15:26pas en France.
15:27Mais aux États-Unis,
15:28on pense que les criminels
15:28doivent repartir.
15:29Mais ensuite,
15:30ceux qui sont aux États-Unis
15:31illégalement,
15:32sans être des criminels
15:33au sens fort pour autant,
15:34que doit-on faire
15:35avec eux, entre guillemets ?
15:36C'est sur eux
15:37que la question se pose
15:38aujourd'hui.
15:39Donc, il y a eu
15:39dans l'histoire des États-Unis
15:40plusieurs vagues d'expulsions,
15:41je l'ai dit,
15:42même sous Obama,
15:43même sous Biden,
15:44mais apparemment avec Trump,
15:45c'est plus grave
15:46parce qu'il y a une dimension
15:46identitaire à ses expulsions.
15:48Et un dernier mot
15:49en 15 secondes,
15:49simplement sur l'autre
15:50actualité américaine
15:51de la semaine,
15:52parce qu'on l'a suivi
15:52pour voir le point d'aboutissement.
15:54Il y a eu un choc,
15:55vous l'avez peut-être vu,
15:56Trump et Musk.
15:57On a eu l'impression
15:58qu'il y avait deux géants.
15:59On le suit, ce feuilleton.
16:00On le suit.
16:00Ah oui, mais le feuilleton
16:01a terminé de quelle manière ?
16:02C'est-à-dire qu'il y a eu
16:04un geste de soumission.
16:05C'est-à-dire que quelqu'un,
16:07un lieutenant,
16:08a défié le parrain.
16:09Le parrain a dit,
16:11tu te couches
16:11ou tu meurs.
16:12Et le lieutenant,
16:13ça c'est Musk,
16:14a embrassé la bague du parrain
16:16et le parrain a presque dit,
16:17je te pardonne
16:18si tu ne recommences pas.
16:19C'était un feuilleton
16:20que j'ai résumé ici,
16:21mais je crois le résumer correctement.
16:23Donc le boss,
16:24c'est Trump.
16:24Ah, c'est le moins
16:25qu'on puisse dire.
16:25Dans un instant,
16:26on parlera avec vous
16:27de la jeune garde
16:28qui a été dissoute
16:30avec vous, Mathieu.
16:32On l'apprend à l'instant,
16:34le jeune homme de 14 ans
16:36est officiellement mis en examen
16:39et vient d'être incarcéré.
16:42Celui qui a porté,
16:44l'inculpé pour meurtre
16:46et qui a porté les couteaux
16:48à Mélanie, 31 ans
16:51et qui laisse un enfant,
16:52Timéo,
16:53dont je parlais dans les titres,
16:544 ans sans sa maman.
16:56Avec vous, Pierre Valentin,
16:58je disais que vous êtes essayiste,
17:00spécialiste des questions de société,
17:01vous êtes fondateur
17:02du média de conversation,
17:05transmission.
17:06Une question ce soir,
17:09faut-il, selon vous,
17:10être fou
17:11pour poignarder à mort
17:13une surveillante ?
17:15Alors, il est sans antécédent psychiatrique,
17:17note des médias avec étonnement
17:19et on devine aussi
17:21une pointe de déception,
17:22c'est assez étonnant.
17:22On creuse même du côté de sa famille
17:24pour voir s'il n'y a pas eu
17:25un traumatisme caché.
17:27Le procureur précise également,
17:29lui aussi certainement,
17:29avec étonnement,
17:30qu'aucun signe évoquant
17:31un possible trouble mental.
17:34Certains se rassurent dans les médias
17:35en ajoutant que l'enquête
17:36est encore en cours,
17:37comme pour s'imaginer
17:38qu'on va bien finir
17:39par lui trouver une dépression
17:40quelque part qui serait
17:41l'origine de son coup de couteau assassin.
17:43Mais que nous dit Quentin lui-même ?
17:46Il a déclaré qu'il mûrissait
17:47son geste depuis samedi,
17:48c'est quand même plusieurs jours,
17:50qu'il n'exprime aucun regret,
17:51aucune compassion,
17:52après le meurtre.
17:53Que nous dit-il encore ?
17:55Qu'il ne ciblait personne en particulier,
17:57qu'il était prêt à tuer
17:57n'importe laquelle
17:58des surveillantes du collège.
18:00Et le magistrat ajoute
18:01que Quentin, je cite,
18:02a déclaré avoir choisi ce couteau
18:04pour faire le plus de mal possible.
18:07Et donc là,
18:07on a un paradoxe intéressant
18:08qui est qu'une bonne partie
18:09des médias des autorités
18:10cherchent à psychologiser un meurtre,
18:12tandis que l'auteur du meurtre lui-même
18:14use un langage moral.
18:16Autrement dit,
18:16on essaye implicitement
18:17de déresponsabiliser
18:18celui qui se déclare
18:20fièrement responsable.
18:21Dans le même registre,
18:22on se souvient également
18:23de la rhétorique du déséquilibré
18:24qui a longtemps servi
18:25ou sévi
18:26pour décrire le comportement
18:28de terroristes
18:29qui citaient, eux,
18:30des passages du Coran
18:31à l'appui
18:32pour démontrer, selon eux,
18:33la cohérence de leur démarche.
18:35Alors, il faut évidemment
18:35être d'une très grande prudence
18:37dans l'analyse
18:37d'un motif derrière un tel acte,
18:39car on ne sonde pas les âmes
18:40et on n'a jamais
18:41toutes les circonstances en tête,
18:42mais il y a quand même
18:43une volonté persistante
18:44de placer les troubles mentaux
18:46à l'origine de ce geste
18:48qui mérite, à mon sens,
18:49d'être analysé.
18:49Effectivement, il y a ce paradoxe
18:52entre ce que dit l'inculpé lui-même
18:55et ce que disent les médias
18:57de ce que pense l'inculpé.
19:00On marque une pause,
19:01on revient pour fouiller
19:02sur cette notion
19:04de psychologiser
19:05tous ces drames,
19:08en fait, avec les couteaux,
19:09alors que parfois,
19:10la vérité est sous nos yeux.
19:11On marque une pause,
19:12à tout de suite.
19:12Je vous le disais,
19:16on a appris
19:17il y a quelques instants
19:19que le collégien
19:20a été mis en examen
19:22pour meurtre ce soir,
19:24celui qui a tué
19:25le meurtrier présumé
19:27de la surveillante
19:28dans le collège de Nogent.
19:30Et on analyse avec vous,
19:31Pierre Valentin,
19:32est-ce qu'il faut être fou ?
19:34Est-ce que le fait
19:35de psychologiser tous les drames
19:38est une bonne chose ou pas ?
19:39Alors, question,
19:40est-ce que vous pensez
19:41qu'il y a justement
19:42cette volonté,
19:44c'est ce qu'on ressent en tout cas,
19:45de tout psychologiser ?
19:47Bien sûr.
19:48Et donc, avant la pause,
19:49on remarquait le paradoxe
19:50qui est que lui-même
19:51refuse ce langage,
19:52disons, un peu psychologisant,
19:53responsabilisant,
19:54en détaillant comment il l'a fait,
19:56pourquoi il l'a fait, etc.
19:58Mais en effet,
19:59il y a une tendance
19:59un peu globale de la société
20:00vers une sorte de fascination
20:02pour la psychologie
20:03en tant que discipline
20:04et vers le langage,
20:05je dirais, psychologique.
20:06C'est une espèce
20:06de nouveau langage commun
20:07dans un monde fragmenté.
20:09Les discours autour
20:10de la santé mentale,
20:10on l'entend,
20:11ne cessent de prendre
20:12de la place dans le débat public,
20:13suivant là une dynamique
20:14anglo-saxonne évidemment très forte.
20:16Souvenez-vous de Michel Barnier,
20:17feu Premier ministre,
20:18qui dans son premier journal télévisé
20:20en tant que Premier ministre,
20:21avait annoncé vouloir faire
20:22de la santé mentale
20:22la grande cause nationale
20:24de 2025.
20:25Et volonté réaffirmée
20:27à la suite de cela
20:28dans son discours
20:28de politique générale
20:29en octobre dernier.
20:31Reprenez également
20:32la pop culture,
20:33la série HPI
20:34pour haut potentiel intellectuel,
20:36ce qui désigne Mathieu,
20:37avec Audrey Fleureau,
20:38connaît un succès très important.
20:40En même temps,
20:40la série en thérapie
20:41sur Arte
20:42est la plus vue
20:43de l'histoire de la plateforme.
20:45Lorsque Stromae faisait
20:46la promotion
20:47de son single
20:47L'Enfer,
20:49il y a quelques années
20:50au journal télévisé
20:50de TF1,
20:52il le fait en chantant
20:53« J'ai parfois eu
20:53des pensées suicidaires ».
20:55Donc on a parfois
20:55le sentiment
20:56que ce type de confession publique
20:57remplace publiquement,
20:59symboliquement,
20:59le coming out
21:00comme geste fort
21:01à poser dans l'espace public.
21:02Sur un plan
21:03plus sociologique,
21:04enfin,
21:05Jérôme Fourquet
21:05a travaillé sur ces questions
21:06et il retient notamment
21:07la date de 1988,
21:09qui est le moment
21:09où le médicament Prozac
21:10a été commercialisé,
21:11qui va banaliser,
21:12dédramatiser la dépression.
21:14Il note par exemple
21:15que, je cite,
21:16« Le nombre de psychologues
21:17a littéralement explosé,
21:18passant de 27 000 en 2008,
21:20à pratiquement 66 000
21:21dix ans plus tard.
21:22La part des Français
21:23ayant suivi
21:24une psychothérapie
21:25est passée
21:25de 5 % en 2001
21:26à 8 % en 2006
21:28à 28 % en 2013.
21:31D'une certaine manière,
21:32nous dit Fourquet encore,
21:33le cabinet du psy
21:34a sans doute
21:34en partie remplacé
21:35le confessionnel du prêtre
21:37de moins en moins fréquenté. »
21:39Mais le sujet
21:39de la crise
21:40de la santé mentale,
21:41est-ce qu'il n'est pas
21:42quand même inquiétant
21:43et légitime en soi ?
21:43Alors, on va prendre
21:44quelques chiffres.
21:46Post-pandémie,
21:47puisqu'on en parle régulièrement
21:49avec Marc Menon,
21:51des chiffres de santé publique
21:53comme quoi le Covid
21:53a été vraiment un marqueur.
21:55Chiffre de décembre 2022,
21:5624,1 % de la population française
21:59présentait un état anxieux,
22:01soit 11 points de plus
22:02par rapport au niveau
22:03avant pandémie,
22:05d'épidémie de Covid-19.
22:0717,1 % de la population française
22:10présentait un état dépressif,
22:12soit 7 points de plus
22:13par rapport au niveau
22:15avant Covid-19.
22:17Vous balayez ça ou pas ?
22:18Non, non, pas du tout.
22:19Le sujet est évidemment
22:20éminemment légitime,
22:22vous avez raison,
22:23mais on ne sauve personne
22:24en leur retirant
22:25leur caractère de libre-arbitre.
22:26Et c'est vrai au niveau individuel
22:27comme au niveau sociétal.
22:29La condition du bonheur,
22:30c'est tout de même
22:30d'avoir le sentiment
22:31d'être maître de son destin.
22:33Et c'est précisément
22:34ce sentiment-là
22:34qui a été, je dirais,
22:35annexé lors des vagues
22:37interminables de confinement.
22:39Et le remplacement,
22:41dont parlait Fourquet,
22:42du prêtre par le psy,
22:44mais pas seulement le prêtre,
22:45on pourrait dire le parent,
22:46le professeur,
22:47les figures d'autorité d'antan,
22:48n'est pas sans conséquence.
22:50C'est-à-dire que la morale,
22:52certes, elle juge les individus,
22:53mais en tout cas,
22:54elle présuppose
22:54que ces individus sont libres.
22:56Alors que Christopher Lash,
22:58l'intellectuel,
22:59notait un lien fascinant,
23:01très contre-intuitif,
23:02entre culpabilité et compétence.
23:04Il dit,
23:04celui que l'on traite
23:05comme non-coupable,
23:06on le traite aussi
23:07d'une certaine façon
23:07d'incapable.
23:09Car oui,
23:09il arrive très concrètement
23:11que ces discours
23:12psychologisants,
23:14sociologisants,
23:15déresponsabilisants
23:16autour de la santé mentale
23:18percolent
23:19et infusent dans la culture
23:20et finissent par dégouliner
23:21en quelque sorte
23:22tout en bas
23:22jusqu'aux criminels eux-mêmes
23:23qui finissent par se percevoir
23:25de cette façon-là.
23:26J'ai été très marqué
23:27par le psychiatre britannique
23:28Theodore Dalrymple
23:29qui a longtemps officié
23:31dans un quartier pauvre
23:31de Birmingham au Royaume-Uni
23:32et qui a longtemps dialogué
23:33notamment avec des multirécidivistes,
23:35donc des criminels
23:36très endurcis.
23:37Et ils notaient chez eux
23:38beaucoup de phrases
23:39à la voix passive.
23:40Je n'y suis pour rien,
23:41le couteau est parti tout seul.
23:43Le sang m'est monté à la tête,
23:44l'alcool m'est monté à la tête.
23:45J'ai entendu une voix.
23:46C'est ça,
23:47j'ai entendu une voix.
23:47C'est vrai ?
23:48On entend vous.
23:49Avec Jeanne d'Arc,
23:50ça se terminait mieux,
23:50mais bon.
23:51J'ai eu l'occasion
23:52de le recevoir
23:53dans le média transmission
23:55pour en parler longuement
23:56avec lui
23:56et il m'expliquait
23:57que ces phrases passives
23:58avaient pour fonction
23:59de déresponsabiliser l'individu
24:00à ses propres yeux.
24:02Et quand il entendait
24:03que le couteau est parti tout seul,
24:04assez justement,
24:05en se plaçant sur le plan
24:06de la morale,
24:07il leur répondait
24:08mais le couteau,
24:09qui le tenait ?
24:10De la même façon,
24:11quand un détenu lui disait
24:11pas de ma faute,
24:12je suis très influençable,
24:14il leur disait
24:14apparemment votre professeur de maths,
24:15lui, n'a pas réussi
24:16à vous influencer
24:17au vu de vos notes.
24:19Donc si Quentin,
24:20lui, pour le coup,
24:20n'a pas suivi cette trajectoire
24:22dans la mesure
24:23où il assume immoralement,
24:25si je puis dire,
24:25un discours qui relève
24:26de la morale
24:26et du libre arbitre,
24:28on ne peut pas en dire autant
24:29de Dominique Pellicot,
24:30le discours de défense
24:31de M. Pellicot
24:32est très intéressant.
24:33Donc il a drogué
24:33et fait violer sa femme
24:34par des dizaines d'inconnus,
24:36mais dans son discours de défense,
24:38soit conseillé par son avocat,
24:40soit spontanément,
24:41il insiste sur des traumatismes
24:42sexuels passés
24:43qui auraient eu lieu
24:43lorsqu'il avait 9 et 14 ans,
24:45qui l'auraient poussé,
24:46selon lui,
24:47à commettre ces actes.
24:48Cela révèle,
24:48me semble-t-il,
24:49que pour tenter
24:50de s'innocenter
24:50soit à ses yeux,
24:51soit aux yeux du grand public,
24:53il faut mobiliser
24:54le champ classical du traumatisme
24:55et donc, je dirais,
24:56un langage psychologique
24:57victimaire déresponsabilisant
24:58pour essayer de se protéger
24:59et de rentrer
25:00dans la position de victime
25:01plutôt que de bourreau.
25:02Et ici,
25:02c'est ça qui m'intéresse,
25:03on retrouve notre culture,
25:05je dirais,
25:05piégée par ces idoles contradictoires.
25:07Absolument.
25:08D'un côté,
25:08on sacralise le champ lexical
25:10de la déresponsabilisation
25:11psychologisante,
25:12avec notamment
25:12le fameux traumatisme
25:13qui pourrait tout pardonner,
25:15tout justifier,
25:16même 20-30 ans après.
25:17Et de l'autre,
25:18on veut faire punir
25:19de toutes nos forces
25:20le mâle blanc violeur,
25:23mais que faire
25:23lorsque le violeur lui-même
25:24reprend ce champ
25:26lexical du traumatisme
25:27des responsabilisants
25:28pour se dédouaner
25:29de ses actes.
25:30Et là,
25:30d'un seul coup,
25:30la schizophrénie de notre culture
25:31se retourne contre elle-même.
25:33Et pour conclure,
25:34on pourrait dire
25:34qu'on voit bien
25:35que remplacer le bien
25:36et le mal
25:37par la rationalité
25:39et la folie,
25:40c'est à la fois très mal
25:41et complètement fou.
25:44Qu'en pensez-vous ?
25:45Tout à fait excellent.
25:47Mais il est brillant
25:47en toutes circonstances
25:48et particulièrement ce soir.
25:50C'est pas facile
25:50de passer après Mathieu.
25:51Non, c'est sûr.
25:53Non, mais c'est très intéressant
25:54comme approche
25:55et ce sujet,
25:56on en avait déjà parlé
25:57aussi avec Charlotte,
25:58c'est un sujet
25:58qui nous intéresse beaucoup,
26:00la psychologisation
26:01de tous ces actes.
26:03Rima Hassan
26:04a été expulsée.
26:06C'est un rapport ?
26:07Non.
26:07Rima Hassan,
26:08elle a été expulsée
26:09d'Israël
26:10et elle a organisé ce soir
26:11une énième manifestation
26:12de place de la République.
26:13On sait,
26:14on a suivi pendant
26:14toute la semaine
26:15le fait,
26:17son voyage
26:18avec sa flottille
26:18de la liberté.
26:20On va s'intéresser
26:21avec vous,
26:22Marc,
26:22ce soir
26:22avec cette stratégie
26:25que l'on peut observer
26:26dont personne ne parle
26:28pour l'instant
26:29de jumelage
26:30de plusieurs villes
26:31de France
26:32avec des camps palestiniens.
26:33Que comprendre ?
26:34Qu'en est-il réellement ?
26:36C'est étonnant,
26:37c'est fascinant en soi.
26:40À un nom des municipales.
26:41À un nom des municipales.
26:43Et alors,
26:44il faut reprendre
26:45la définition
26:47de ce qu'est
26:48le jumelage
26:49entre deux villes.
26:51C'est la coopération
26:52sur le plan culturel,
26:54tourisme,
26:55éducation,
26:56économie,
26:58échange de collèges,
26:59lycées,
27:00étudiants,
27:01rencontres sportives,
27:03rencontres musicales.
27:05Dans l'abomination
27:06que vit aujourd'hui Gaza
27:08ou des autres
27:09territoires palestiniens,
27:12j'imagine mal
27:13ce type de coopération.
27:15Je n'envisage pas
27:17d'avoir
27:18un voyage
27:20de collégiens
27:21de 10-12 ans
27:22dans les territoires
27:24tels qu'ils sont
27:25depuis maintenant
27:26trois ans
27:27dans cette situation
27:29de désespérance,
27:30dans cette situation
27:31d'atrocité.
27:32Donc,
27:33on est là
27:33dans un abus de langage
27:35pour le moins.
27:35Et moi,
27:36j'oserais dire,
27:37on est même
27:37dans la manipulation,
27:40l'instrumentalisation
27:41pour reprendre
27:42les propos
27:43de mes camarades
27:44tout à l'heure.
27:45Alors,
27:45il y a
27:45M. Benoît Payon.
27:47C'est le maire
27:49de Marseille.
27:51Alors,
27:52déjà,
27:53n'oublions pas
27:53ce qu'il avait dit
27:54au mois de mars.
27:56Sans les musulmans,
27:57Marseille
27:58ne serait pas Marseille.
27:59Et il ajoutait,
28:01ce jour-là,
28:02beaucoup de ceux
28:04qui donnent
28:04des leçons
28:05aux musulmans
28:06se déchaînent
28:07tous les jours,
28:09devraient apprendre
28:10de ce qui est écrit
28:12dans les sourates
28:13qui peuvent nous éclairer
28:15sur le monde.
28:17Moi,
28:17je suis un peu stupide,
28:18je n'ai pas
28:19une grande instruction,
28:21mais j'ai le goût
28:22de fouiner
28:24dans les livres.
28:25Alors,
28:25on me parle des sourates,
28:26j'essaie de voir
28:27les sourates.
28:28Alors,
28:28j'en ai noté
28:29quelques-unes.
28:31Voilà.
28:31Alors,
28:31par exemple,
28:31vous avez la sourate 33.
28:34Ô prophète,
28:35dis à ton épouse,
28:37à tes filles
28:38et aux femmes
28:38des croyants
28:39de ramener sur elles
28:40leurs grands voiles.
28:41La femme
28:42qui montre ses atours
28:43dès qu'elle sort
28:44de chez elle
28:45partage tous les péchés
28:47de tous les regards
28:48qui se tournent vers elle.
28:50Voilà ce que l'on devrait
28:51apprendre
28:51et imbiber
28:53pour pouvoir bien vivre
28:54en respectant
28:56ceux qui
28:57prônent
28:59la charia
29:00et qui attendent
29:01que demain
29:01on ait cette inspiration.
29:03Là,
29:03c'est le maire de Marseille.
29:05On a également
29:05« Si vous craignez
29:07la désobéissance
29:09de vos femmes,
29:11exhortez-les,
29:13éloignez-vous d'elles
29:14de leur lit
29:15et frappez-les. »
29:18Voilà ce que l'on peut
29:19avoir
29:20comme extrapolation
29:22et source
29:23d'inspiration.
29:24Donc,
29:25je pense que
29:26monsieur le maire
29:27aujourd'hui,
29:29même si pour justifier
29:30son désir
29:31d'envisager
29:32un jumage
29:33avec une ville
29:34palestinienne,
29:36dit « Mais on a
29:36Haïfa
29:37et on restera
29:39avec Haïfa. »
29:41Oui,
29:41mais ça ne justifie pas
29:42grand-chose.
29:44Il y a là quand même
29:44le désir
29:46dans une ville
29:46où les musulmans
29:47sont nombreux,
29:48du moins,
29:49ceux qui revendiquent
29:50leur religion.
29:50n'oublions jamais
29:52qu'en France,
29:52il y a des musulmans
29:53qui ont compris
29:54la laïcité,
29:56qui ne portent pas
29:56les attributs
29:57de la religion
29:58et qui vivent
29:59selon leurs confessions
30:01dans leur intimité
30:02et dans leur lieu
30:03de culte.
30:03Mais là,
30:04on est dans un autre domaine.
30:06On a à Strasbourg,
30:07alors la maire,
30:08elle est écolo,
30:10elle s'appelle
30:10Jeanne Barzé-Giant
30:13et elle a,
30:16elle a décidé
30:17de se jumeler
30:18avec un camp de réfugiés
30:20à Aïda.
30:21C'est un camp de réfugiés
30:22de 7000 personnes
30:24sur 4 hectares.
30:26C'est-à-dire,
30:26vous imaginez
30:27l'entassement.
30:28Alors là encore,
30:30quelle indécence
30:31de pouvoir envisager
30:32de faire des voyages
30:33culturels
30:34en invitant
30:37des jeunes
30:37à se rendre
30:38sur ce territoire
30:40quand on sait
30:40que ces gens
30:41manquent de tout.
30:42C'est quand même
30:42une aberration.
30:43Et alors,
30:44elle est apparue
30:44samedi dernier
30:46sur une photo
30:47avec une carte
30:47d'Israël
30:48où étaient pictés
30:49tous les drapeaux
30:51palestiniens
30:52sur le territoire
30:53d'Israël
30:54et elle portait
30:55le fameux signe
30:57des pères.
30:58On vient d'avoir à l'image.
30:58Voilà.
30:59Le keffier.
31:00Voilà.
31:01Et elle dit
31:01bah oui,
31:02alors,
31:02c'est pour montrer
31:03que je suis pour la paix.
31:05Moi,
31:05on m'a offert ça.
31:06C'était des représentants
31:08de ce lieu
31:09et je vais faire
31:11un pavé
31:11de la paix.
31:13Mais on voit bien,
31:13là encore,
31:14l'abus.
31:15N'oublions pas
31:16ce qui s'est passé
31:17plusieurs fois
31:18ces derniers mois
31:18à Strasbourg
31:20où les communautés
31:21juives
31:22a crié
31:23à l'antisémitisme.
31:25Dès lors que vous mettez
31:25à la une
31:26comme ça
31:27les palestiniens
31:29avec le drame
31:31tel qu'ils le vivent,
31:32oui,
31:32ça alimente
31:33l'antisémitisme.
31:35C'était il y a plus
31:35d'une semaine,
31:35juste parenthèse.
31:37Bon.
31:37Alors,
31:38il y a également,
31:39j'aurais pu parler
31:40de Nyor
31:41où là,
31:42c'est l'homme
31:43de LFI
31:44des Deux-Sèvres.
31:45Il dit,
31:46il faut carrément
31:46une citoyenne
31:50d'honneur
31:50à notre ville,
31:51c'est Rima Hassam.
31:52Ah ben voilà.
31:53Et puis,
31:54il faut nous jumeler
31:55avec une ville
31:56de Palestine.
31:57Et puis,
31:58il y a ce qui se passe
31:59dans la ville
32:00de Perpignan.
32:03Là,
32:04on a une affiche
32:05que l'on va voir
32:06pour une campagne,
32:08enfin une conférence
32:09contre l'islamophobie.
32:11Regardez bien.
32:12Alors,
32:13on reconnaît
32:13M. Raphaël Arnaud
32:15et à ses côtés,
32:16il y a un représentant
32:17des étudiants
32:19musulmans de France.
32:20Ça a été créé
32:21en 1989
32:21et eux,
32:23ils sont
32:24pour
32:25la discrimination
32:28dans la mesure
32:29où ils mettent
32:30à la une,
32:31vous voyez,
32:31une femme
32:32qui est voilée
32:33mais ils disent
32:35elle est tellement menacée
32:37en étant voilée en France,
32:38on n'envoie pas
32:39de femme voilée en France,
32:40qu'on a préféré
32:41lui garantir l'anonymat,
32:43c'est pour ça
32:43que ça se traduit
32:44par un dessin.
32:45N'oublions pas
32:46que les étudiants
32:47musulmans de France
32:48estiment que
32:49Florence Bergeau
32:51Placlaire
32:52est parmi les personnes
32:54qui nuisent
32:55aux musulmans
32:56en ayant révélé
32:57ce qui a ensuite
32:58été confirmé
32:59il y a deux semaines
33:00avec le fameux rapport
33:02sur le frérisme.
33:04Voilà
33:04où on en est
33:05dans l'abus
33:05mais à chaque fois,
33:07que peut-on voir
33:08derrière cela ?
33:09Eh bien,
33:09le désir
33:10à un nom
33:10des municipales
33:11de faire lever
33:13ceux qui se sentent
33:14soudain
33:15en sympathie
33:18avec
33:19non pas
33:20les palestiniens
33:21mais avec ceux
33:22qui envisagent
33:23de voir
33:24un islam
33:25de plus en plus
33:25représenté
33:27sur les territoires
33:28français
33:28et dans les municipalités.
33:29Et puis,
33:30il y a une image
33:30que je voulais vous montrer
33:31hier,
33:32que vous avez envie
33:33de montrer ce soir,
33:34Marc,
33:35cette image.
33:36Regardez bien,
33:37lundi,
33:38cette semaine,
33:39à Toulouse,
33:40deux individus
33:41ont escaladé
33:42le Capitole,
33:44ils ont brandi
33:44et accroché
33:45des drapeaux
33:47palestiniens
33:48ici à Toulouse
33:50sur le Capitole.
33:54Voilà,
33:54pour aller
33:55dans le prolongement
33:56de ce que vous dites.
34:00Et on sait très bien
34:01que toute l'histoire
34:01des drapeaux,
34:02comment tout est bien
34:04réglementé en France.
34:06Charlotte Dornela,
34:07cette fois-ci,
34:08c'est devant la mairie
34:09du 11e arrondissement
34:10de Paris
34:11que l'association
34:12Utopia 56
34:13a installé
34:14quelques 300 personnes
34:16issues de l'immigration,
34:18certaines ont un titre
34:18de séjour,
34:19d'autres non,
34:20d'autres sont clandestines,
34:22dont certains,
34:24et tous en tout cas,
34:25réclament une place
34:27d'hébergement
34:28et réclament un lit.
34:30Comment décrypter
34:31ce qui se passe concrètement ?
34:32Vous avez raison,
34:33ils sont 280
34:34très exactement
34:35cette fois-ci,
34:36dont une centaine
34:37d'enfants
34:38présents devant la mairie.
34:39Vous avez raison
34:40de préciser
34:40que leurs situations
34:41administratives
34:41ne sont pas toutes les mêmes,
34:42certains sont
34:43en situation irrégulière,
34:44d'autres demandeurs
34:44d'asile,
34:45d'autres ont des papiers,
34:46mais pour les associations,
34:47tout ça n'a aucune importance
34:48puisque vous savez
34:50que la situation administrative
34:51est déjà une discrimination
34:53pour certains d'entre eux.
34:55Alors,
34:55ils sont là-bas
34:56depuis 20 heures hier
34:57et ils demandent
34:59une solution
34:59d'hébergement
35:00à l'État.
35:01Vous savez,
35:01on avait déjà eu
35:02à en parler
35:03il y a quelques mois
35:04devant le théâtre
35:04de la gaieté,
35:05c'était la même chose
35:06au début avril
35:07devant la mairie du 20e
35:09où également
35:09plusieurs centaines de personnes
35:11s'étaient réunies.
35:11C'est encore une fois
35:12cette fois-ci
35:13avec l'association
35:14Utopia 56
35:15dont on a déjà parlé
35:16et en présence
35:18de Médecins Sans Frontières
35:19cette fois-ci.
35:20Et un journaliste présent,
35:21un militant de Utopia 56
35:23déclare,
35:24je cite,
35:24on n'a aucune réponse
35:26de personne
35:26ni de la mairie
35:27ni de l'État
35:28et pourquoi ?
35:30Parce que ce sont
35:30des Noirs et des Arabes
35:31tout simplement
35:32on est clairement
35:32dans une politique raciste
35:34fermée les guillemets.
35:35Alors,
35:35c'est une rhétorique
35:36qui,
35:36moi je ne comprends pas
35:37en fait que l'État
35:38ne réagisse pas
35:39beaucoup plus fermement
35:39quand des choses comme ça
35:41sont transmises
35:42via les médias
35:43parce que c'est une rhétorique
35:43qui est non seulement injuste
35:45parce qu'elle est absolument fausse
35:46mais en plus
35:47qui est grave
35:48et dangereuse
35:48surtout dans la situation
35:50dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
35:51On va commencer par expliquer
35:52pourquoi c'est injuste
35:54parce que c'est évidemment faux.
35:55Nous avons objectivement
35:57un système absolument saturé
35:59dans des proportions
36:00complètement dingues
36:01parce que la situation,
36:03le nombre de personnes
36:04qui relèvent
36:05de l'hébergement d'urgence
36:06aujourd'hui
36:06ne cesse d'augmenter
36:08à une vitesse
36:09qu'il est impossible de suivre
36:10alors que notre hébergement d'urgence
36:12ne cesse d'augmenter
36:13lui aussi
36:14et je précise
36:15à ce militant
36:16et à ses amis
36:18que les personnes
36:18qui sont aujourd'hui
36:19en hébergement d'urgence
36:20sont déjà très très très massivement
36:21issues de l'immigration.
36:23Donc a priori
36:23ce n'est pas une question
36:24de, je cite,
36:25de noir et d'arabe.
36:26On n'en est vraiment pas là
36:27sur l'hébergement d'urgence.
36:29En janvier dernier,
36:30la ministre du Logement
36:31au moment où vous avez
36:32des débats budgétaires
36:33avait précisé
36:35que maintenir,
36:35il y avait eu un débat
36:36sur la question
36:36de l'hébergement d'urgence
36:37et que maintenir
36:38les 203 000 places
36:39d'hébergement d'urgence
36:41qui est à un niveau
36:42historiquement
36:42extrêmement haut,
36:44il y a beaucoup d'efforts
36:45qui ont été faits
36:46sur l'hébergement d'urgence,
36:48relevé, je cite,
36:49d'un effort substantiel
36:50donc dans la hiérarchisation
36:52des priorités
36:53au moment du budget,
36:55on a préféré demander
36:56à d'autres
36:56de faire des efforts
36:57que à ceux qui relèvent
36:59de l'hébergement d'urgence
37:00dans un contexte,
37:01je n'ai pas besoin
37:01de le préciser,
37:02de restrictions budgétaires
37:03totales.
37:05Alors,
37:06le nombre
37:06de places
37:07en hébergement d'urgence
37:08n'a cessé d'augmenter
37:09notamment depuis 2010
37:11et particulièrement
37:12depuis 2017
37:13et pour information
37:14à Paris,
37:15alors j'ai été prendre
37:16des chiffres
37:16pour qu'on voit
37:16exactement quelle est la situation
37:18pour répondre factuellement
37:19à ce monsieur.
37:20L'Office français
37:21de l'immigration
37:21et de l'intégration,
37:22vous savez,
37:22l'OFI
37:23dont on parle souvent,
37:24a la charge,
37:25par exemple,
37:26de 114 000 places
37:27à lui seul,
37:28114 000 places
37:29donc pour les seuls
37:30demandeurs d'asile
37:31dont il a la charge.
37:32Pour information,
37:33en 2017,
37:34c'était 62 000 places
37:35parce que vous voyez
37:36l'augmentation
37:37du nombre de places
37:38que ça représente
37:39et pourtant,
37:40malgré des installations
37:41de fortune,
37:41des mises à disposition
37:42d'écoles,
37:43de gymnases,
37:44des créations de places
37:45d'hébergement d'urgence
37:46municipales en plus
37:48des places de l'État,
37:49les services du 115
37:50aujourd'hui en France
37:52laissent chaque jour
37:536 000 personnes
37:55sans solution d'hébergement.
37:57Donc vous avez
37:576 000 personnes par jour
37:58qui appellent le 115,
37:59il y en a beaucoup
38:00qui n'appellent pas,
38:006 000 qui appellent
38:02et pour lesquels
38:02on n'a pas de place.
38:04En 2023 seulement,
38:06c'était 4 000 personnes.
38:08Donc on a 2 000 personnes
38:09de plus par jour
38:10qui n'ont pas de solution
38:11d'hébergement en France.
38:13Et ceci alors que les villes
38:14qui assignent parfois
38:15à l'État en justice
38:16en raison du manque
38:17de places d'hébergement
38:18tentent elles aussi
38:19de faire face.
38:20400 places ont été créées
38:21à Marseille.
38:22Ça c'est des places
38:23en plus des places
38:24créées par l'État.
38:25400 places à Marseille,
38:26950 à Rennes,
38:27700 à Paris.
38:29Paris,
38:29j'ai pas besoin de faire
38:30l'état du budget
38:31de la ville de Paris
38:32qui est quasiment
38:33au bord de la faillite.
38:34En 2024,
38:35c'est une ligne budgétaire
38:36de plus pour le seul
38:37hébergement d'urgence,
38:3813 millions d'euros
38:39pour augmenter
38:40le nombre de places
38:41en plus,
38:42je répète,
38:42de celles de l'État,
38:431 500 personnes
38:44hébergées à Nantes.
38:45C'était 80
38:46il y a quelques années
38:47et il faut croire
38:49donc avec ce constat-là
38:51que faire dormir,
38:53dire et déclarer
38:55publiquement
38:57qu'on refuse
38:59ces personnes-là
38:59dans l'hébergement
39:00d'urgence
39:00parce qu'elles seraient
39:01noires et arabes,
39:02c'est évidemment
39:03d'une malhonnêteté grave.
39:05Mais les associations
39:06ne se rendent-elles pas compte ?
39:07Comment expliquer
39:08cette rhétorique
39:09très culpabilisatrice ?
39:11Elles le savent
39:12pertinemment
39:12puisqu'elles le disent.
39:13Elles disent
39:13il y a 6 000 personnes
39:15qui n'ont pas de solution
39:15par jour
39:16donc elles savent
39:16quel est l'état
39:17de saturation
39:18du dispositif.
39:19Mais le présupposé
39:20de ces associations
39:21c'est l'accueil inconditionnel
39:23donc le reste
39:24doit suivre.
39:25Peu importe la réalité,
39:26peu importe la faisabilité,
39:28peu importe la capacité
39:29d'accueil exprimée
39:30par le peuple français
39:31parce que je rappelle
39:32à toute fin d'utile
39:33qu'on n'accueille pas
39:34des numéros,
39:35on n'accueille pas
39:36un nombre de gens,
39:36on accueille des personnes
39:37et que pour qu'un accueil
39:39se fasse,
39:39il faut qu'il soit
39:40d'abord souhaité
39:41et faisable évidemment.
39:43Donc jamais la question
39:44de la prudence,
39:45de la justice,
39:46de la paix
39:46ou même la question
39:47de la capacité populaire
39:50à cet accueil
39:51ne s'invite dans le débat,
39:52c'est anecdotique.
39:53Sauf que le cercle
39:54il est terriblement vicieux.
39:56Pourquoi ?
39:57Les services d'urgence
39:58sont saturés
39:58donc on l'a vu.
39:59Notamment parce que
40:00les personnes
40:01y restent parfois des années.
40:03Or dans le mot
40:03hébergement d'urgence
40:04normalement c'est pour
40:05quelques jours,
40:06vous l'avez compris.
40:07Je prends un exemple
40:07dans le Rhône,
40:08un tiers des personnes
40:10qui sont aujourd'hui
40:11en hébergement d'urgence
40:12le sont depuis 5 ans.
40:14Un tiers des personnes
40:15à l'échelle du Rhône.
40:17Pourquoi ?
40:18Parce que,
40:18je cite les associations,
40:20il manque de logements sociaux
40:21qui eux aussi
40:22sont en augmentation.
40:23On a déjà eu l'occasion
40:24d'en parler
40:25mais également
40:26parce que les titres
40:27de séjour
40:27ne sont pas renouvelés
40:28ou obtenus.
40:30Alors là donc,
40:31eux le reprochent à l'État.
40:32En l'occurrence,
40:33après examen,
40:34certains titres
40:34ne sont pas donnés,
40:35ne sont pas accordés
40:36parce qu'il n'y a pas de raison
40:37de les accorder
40:38aux yeux
40:39de l'État français
40:40et ou alors
40:41ils ne sont pas renouvelés.
40:43Sauf que l'expulsion
40:44ne se fait pas
40:45et les associations
40:45évidemment
40:46ne demandent pas
40:47à ces personnes
40:47de respecter la décision
40:49qui est prise par l'État.
40:50Donc vous voyez
40:51que le cercle
40:51est absolument vicieux.
40:53Résultat,
40:54ce sont les critères d'accueil
40:56dans l'hébergement d'urgence
40:58qui varient.
40:59À Paris,
41:00on prend en priorité
41:00les familles avec enfants
41:01de moins de 3 mois.
41:02À Lyon,
41:03les femmes enceintes
41:04de plus de 6 mois
41:04ou les familles avec un enfant
41:06de moins de 1 an
41:07et résultat,
41:08nous voyons en effet
41:09des personnes
41:10qu'elles soient françaises
41:11ou étrangères
41:12mais nous en avons
41:13de plus en plus
41:13qui sont françaises
41:14et qui sont des femmes seules,
41:16des hommes seuls
41:18qui n'ont pas d'enfants
41:19de moins de 1 an
41:20et qui eux
41:20dorment dans leur voiture.
41:22Où est la justice ?
41:23Cette question
41:23n'est jamais posée.
41:25Et pour donner une idée
41:25sur la seule ville de Lyon
41:27cette fois-ci,
41:28vous avez 13 300 personnes
41:30qui sont aujourd'hui
41:31où on parle
41:31sur liste d'attente
41:33pour l'hébergement d'urgence.
41:34Eux dorment dans la rue.
41:35Il y a pourtant eu
41:36à l'échelle de la ville de Lyon
41:38une hausse de 77%
41:40du nombre de places
41:41dans le Rhône
41:42depuis 2017 seulement.
41:45Et à Toulouse,
41:46le 115 prend en charge
41:477% des demandes.
41:50Et que disent les militants ?
41:51Que la continuité
41:51de l'hébergement d'urgence
41:52est, je cite,
41:53garantie par la loi.
41:54C'est vrai,
41:55mais est-ce seulement faisable ?
41:56Cette question non plus.
41:57N'existe pas.
41:58Et qu'importe,
41:59nous poursuivons
41:59au-delà de la question
42:00des militants
42:01de ces associations
42:01qui à la limite
42:02pourraient être
42:03non raisonnables
42:05tout seuls.
42:06Les hommes politiques,
42:07eux,
42:07ne décident pas
42:08que les arrivées
42:09doivent se tarir
42:09pour une question
42:10de justice élémentaire
42:11dans l'accès
42:12au logement des Français.
42:14Et grâce au militantisme
42:15de Belles-Âmes
42:16qui, elles,
42:16évidemment,
42:17dorment dans un lit.
42:18Pourquoi vous dites,
42:19Charlotte,
42:19que cette rhétorique
42:20est dangereuse,
42:21la rhétorique culpabilisatrice ?
42:23Dire à des personnes
42:24qui sont objectivement
42:25en situation dramatique
42:26que la France les rejette
42:28en raison de ce qu'elles sont,
42:29en raison de leur couleur
42:29de peau en l'occurrence.
42:31C'est non seulement faux,
42:32mais ça nourrit évidemment
42:33une rancœur
42:34absolument terrible
42:35contre la France.
42:36Et ajouter à ça
42:37une rhétorique
42:38du droit sans limite
42:39où on leur explique
42:39qu'ils ont le droit,
42:40qu'ils ont le droit,
42:41qu'ils doivent demander
42:42le droit,
42:43qu'ils doivent réclamer
42:44l'accès à ce droit
42:45sans aucune prise en compte
42:46de la réalité
42:47dans l'explication
42:48de la situation
42:49à ces personnes,
42:50vous avez évidemment
42:51les ferments
42:52d'une haine
42:53dont les Français
42:54aimeraient vraiment
42:55se passer aujourd'hui
42:56à destination
42:57des personnes
42:57qui sont concernées
42:58et évidemment
42:59à destination
43:00d'un public plus large
43:01quand ces paroles
43:02sont médiatisées.
43:03La réalité,
43:04c'est qu'à tous les niveaux
43:05d'utilisation
43:05de l'argent public,
43:06c'est-à-dire
43:07de l'argent des Français,
43:08les efforts,
43:10ce ne sont même plus
43:10des efforts qui sont faits,
43:11c'est l'impossible
43:12qui est fait.
43:13Je l'ai dit,
43:14à l'échelle nationale,
43:15municipale,
43:16à l'échelle même scolaire,
43:18à l'échelle des gymnases,
43:19à l'échelle
43:20des nuitées d'hôtels
43:21qui sont facturées
43:23par milliers
43:23pour compléter
43:24l'hébergement d'urgence,
43:26cela ne suffit jamais
43:27et que certains Français
43:28dorment désormais
43:29dans la rue
43:30ne semble une priorité
43:31pour personne
43:32dans le pays
43:32qui est pourtant
43:33premièrement le leur.
43:35Et je cite simplement
43:36un rapport publié
43:37l'année dernière
43:37par la Cour des comptes
43:38en disant,
43:39dit la Cour des comptes,
43:40les crédits de l'État
43:41attribués à ce secteur
43:42ont triplé,
43:44s'élevant à 3,2 milliards
43:45d'euros en 2023
43:46et financent un parc
43:47qui lui a doublé.
43:49Tout ça s'ajoutant
43:50évidemment aux conséquences
43:51économiques, politiques,
43:52sécuritaires, culturelles
43:53indiscutables
43:54de l'immigration
43:55aujourd'hui en France.
43:57Merci pour votre regard Charlotte.
44:00Dans un instant
44:00avec Mathieu Bocoté
44:01on s'arrêtera
44:03sur la jeune garde
44:03dissoute.
44:05Enfin,
44:05point d'interrogation.
44:07Espérons,
44:07dirons certains.
44:08Espérons.
44:09Alors,
44:10il a déjà ouvert la porte,
44:11il est là.
44:11Alexandre Jardin,
44:13installez-vous.
44:14On est ravis
44:14de vous accueillir ce soir
44:15puisque après
44:16on n'oublie pas
44:17ce témoignage poignant
44:20et ce cri
44:21que vous avez fait
44:21dans notre émission
44:22à propos des ZFE.
44:24Bravo pour votre résultat
44:26et pour tous les Français.
44:28Vous avez été nombreux.
44:28Vous avez été nombreux.
44:30Vous, écrivain,
44:31vous lancez
44:32les gueux
44:33acte 2
44:34après la ZFE,
44:35la PPE,
44:36programmation pluriannuelle
44:37de l'énergie.
44:38Là,
44:39personne ne comprend rien.
44:41Expliquez-nous
44:42ce que c'est.
44:42Alors,
44:43personne ne comprend rien
44:44et moi-même au début
44:45je n'ai pas cru
44:46que c'était vrai.
44:48Comme pour les ZFE.
44:49Quand un truc
44:49est trop gros,
44:51notre cerveau
44:51bug un peu.
44:53On se dit
44:53non,
44:54ça ne peut pas
44:55être aussi grave
44:55que ça.
44:57Comme tout le monde,
44:58j'ai vu à un moment
44:58dans la presse
45:00que le gouvernement
45:00cherchait à faire passer
45:01par décret
45:02300 milliards
45:04d'investissements
45:05énergétiques.
45:07300 milliards
45:08pour les gens
45:08qui nous écoutent,
45:09il faut qu'ils voient
45:09que c'est à peu près
45:106 fois l'éducation nationale.
45:12C'est-à-dire,
45:12c'est des sommes
45:13complètement folles.
45:14Ensuite,
45:14je vois que le Parlement
45:15freine des cas de fer,
45:17demande un débat.
45:19Tout d'un coup,
45:19la représentation nationale
45:20dit que c'est quand même
45:21300 milliards.
45:22Donc,
45:24c'est en discussion
45:25devant l'Assemblée
45:27et si je viens
45:27pousser un cri
45:28et on engage
45:29tout le mouvement
45:30des gueux
45:30avec les pêcheurs français,
45:32avec la paysannerie
45:33qui rejoint
45:34les pêcheurs français
45:34et je parlerai
45:35de l'énorme
45:36mobilisation populaire
45:37qui est en cours
45:38heure par heure.
45:39Et qui a déjà commencé.
45:40Oui.
45:41Et qui commencera
45:42à être visible samedi
45:43et le 28 juin,
45:45il y en aura partout
45:46en France
45:46avec ce hashtag
45:47les gueux.
45:49Et c'est quoi le problème ?
45:50Voilà.
45:51C'est quoi le problème ?
45:52C'est un des...
45:53Pourquoi sommes-nous
45:53tous concernés ?
45:54Tous.
45:55Absolument tout le monde.
45:56C'est un des plus gros
45:57scandales sociaux.
45:58se mettent en route
46:02un système de raquettes légales.
46:05Je vais vous expliquer.
46:07Ces 300 milliards,
46:08ils sont censés servir à quoi ?
46:11Ils servent à financer
46:13des énergies renouvelables.
46:15Des éoliennes principalement
46:17et du photovoltaïque.
46:22Ces 300 milliards
46:23sont parfaitement inutiles
46:25car la consommation
46:27d'électricité en France
46:28ne monte plus.
46:30Et nous avons
46:31une électricité
46:31qui est totalement décarbonée.
46:33Elle avait même baissé
46:34il y a deux ans.
46:36Donc, nous n'en avons
46:37absolument pas besoin.
46:39C'est un choix
46:40purement idéologique
46:41avec un croisement
46:42d'intérêts épouvantable
46:44parce que les 300 milliards,
46:45ils tombent dans
46:46l'escarcelle de quelqu'un.
46:47Et des grands groupes
46:47internationaux
46:48qui bénéficient
46:50de contrats
46:50qui font que
46:51quand l'État
46:53garantit
46:53200 euros
46:55le kilowatts,
46:57je ne sais pas compter,
46:59mais en réalité,
47:01le prix du marché,
47:02c'est 50.
47:02Et la différence,
47:03c'est vous
47:03qui le payez
47:05sur vos factures
47:05d'électricité.
47:07Donc, si ce truc
47:07est voté,
47:08la PPE,
47:10ça s'appelle
47:10la PPE 3,
47:11si c'est voté,
47:13quasiment
47:14sans qu'on en ait parlé,
47:16sans que la rue
47:16le sache,
47:17vous allez avoir
47:18une facture d'électricité
47:19qui va doubler.
47:20Alors, c'est là
47:21où c'est interpellant,
47:23c'est-à-dire que
47:23non seulement
47:24la facture d'électricité
47:25va doubler,
47:27non seulement
47:27ce sont les plus défavorisés
47:29qui vont payer,
47:30mais en plus de ça,
47:31c'est une sorte de,
47:32comment dirais-je,
47:33une sorte d'avancer
47:34en douce,
47:35on avance effectivement
47:36sur des petits pas,
47:38personne n'en parle
47:39et c'est une somme
47:39colossale.
47:41Absolument colossale.
47:42Et ce que vous expliquez
47:43aussi,
47:44c'est que ce sont
47:44les pêcheurs
47:46qui sont notamment,
47:48parce qu'on voit
47:48qu'ils mobilisent déjà,
47:49je ne sais pas si on a
47:50des images,
47:50France a montré,
47:51ils se mobilisent déjà,
47:52les pêcheurs crient
47:54et hurlent avec vous,
47:55des maires aussi,
47:56parce qu'ils vont voir
47:56des zones où ils ne
47:57pourront plus pêcher
47:58à cause des éoliennes,
47:59etc.
48:00C'est ça,
48:00ça commence aussi
48:01par les pêcheurs.
48:02Pour eux,
48:02c'est une crise existentielle
48:03parce qu'ils vont devoir
48:04aller plus loin pour pêcher,
48:06dépenser plus de pétrole,
48:08revenir avec un poisson
48:08plus cher en courant des risques,
48:10ils exposent leur vie
48:11en allant plus loin.
48:12Et si on arrive
48:13à bloquer la PPE,
48:15vous ne la paierez pas.
48:18si on n'y parvient pas,
48:19vous paierez.
48:20Et là où le système
48:22est absolument diabolique,
48:23mais vraiment diabolique,
48:24c'est que ces 300 milliards,
48:25vous allez les payer
48:26par vos prélèvements mensuels.
48:29Comment ?
48:30Votre facture,
48:32on est presque tous mensualisés,
48:34et bien si la facture monte,
48:36ça va passer directement
48:37sur votre compte en banque.
48:39C'est-à-dire qu'on va tous
48:40cotiser pour rembourser
48:42ces 300 milliards,
48:44donc il faut que cette PPE
48:45soit absolument arrêtée.
48:47Et on a fait déposer
48:48un amendement
48:49par le député de l'Orne.
48:51Quel est le rôle
48:51des parlementaires
48:52dans tout ça ?
48:53Qu'ils doivent peut-être
48:53aider les Français ?
48:54Oui, voilà.
48:55Or, les Français ont compris
48:57avec la fin des ZFE
48:58que le peuple pouvait compter,
49:01que le peuple pouvait peser
49:02sur la représentation nationale.
49:04Le député de l'Orne,
49:05M. Nury,
49:07a déposé une PPE...
49:09Jérôme Nury.
49:09Une PPE dégueu.
49:11Cette PPE dégueu,
49:12c'est quoi ?
49:13C'est un moratoire.
49:13Je ne veux pas
49:16qu'on fasse les poches
49:17des milieux populaires.
49:19Parce que,
49:19montez la facture d'électricité,
49:21autour de vous,
49:21vous voyez des gens
49:22qui sont chauffés électriques
49:23et qui font très attention
49:25en hiver.
49:27On a tous vu
49:27dans nos villages,
49:28en tout cas,
49:28moi j'ai vu dans le mien,
49:30les factures d'électricité
49:31de nos boulangers.
49:32Ils sont ric-rac.
49:34Ils ne pourront pas
49:35encaisser un doublement.
49:36Tout ça parce qu'il y a
49:37un délire d'une bande idéologues
49:38et de gens qui sont prêts
49:40à faire payer le peuple.
49:40Donc,
49:42c'est une vraie révolte
49:43des gueux.
49:44Les gueux,
49:45c'est quoi ?
49:45C'est la France méprisée.
49:47C'est-à-dire que c'est
49:47le maximum du mépris.
49:49Il y a une sorte
49:50d'arrangement des élites
49:51pour faire casquer les gueux.
49:54C'est répugnant.
49:55C'est vraiment répugnant.
49:57Alors,
49:57est-ce qu'on peut comprendre,
49:58Alexandre Jardin,
50:00qu'il faut quand même
50:01faire quelque chose
50:02pour sauver la planète,
50:04sauver le climat,
50:05sauver la France ?
50:06Évidemment.
50:07Rappelons quand même
50:08que deux centrales à charbon
50:09sont ouvertes chaque semaine
50:10en Chine.
50:11Mais bon,
50:12est-ce qu'on peut comprendre
50:12qu'il faut quand même
50:13faire quelque chose ?
50:14Oui,
50:14mais la transition énergétique
50:16en matière électrique,
50:17nous l'avons déjà faite.
50:18C'est notre part nucléaire
50:19qui produit
50:21de l'électricité décarbonée.
50:23Donc,
50:23en réalité,
50:24le travail de décarbonation,
50:26nous l'avons fait.
50:28Nous n'avons pas besoin
50:29de cet équipement
50:30qui peut ruiner
50:32notre économie,
50:33qui peut mettre en difficulté
50:34à la fois les classes populaires
50:35et en même temps
50:35presque toutes les entreprises.
50:37Parce qu'il faut savoir
50:38que l'économie,
50:38c'est quoi ?
50:39C'est de l'énergie transformée.
50:42Tout ce qu'un livre,
50:43un truc,
50:43c'est de l'énergie.
50:45Si on augmente,
50:46si on double
50:46le prix de notre électricité
50:48pour des raisons idéologiques,
50:50on va mettre en panne
50:51notre croissance.
50:52Et c'est ce que veulent
50:53les Verts.
50:54C'est ce qu'ils ont.
50:55Ils veulent,
50:56ils ont un projet
50:57de décroissance.
50:59Ils sont en train
50:59de passer
51:00par cette loi scélérate.
51:03Donc,
51:03je demande
51:04à tous les Français
51:05d'aller sur les réseaux,
51:07d'aller voir l'article
51:07que j'ai publié aujourd'hui,
51:09La Tribune dans le Figaro,
51:11d'en parler
51:11à la machine à café,
51:13d'aller en parler
51:13sur les réseaux sociaux
51:15où on se lève
51:17comme un peuple courageux,
51:19où on va se faire étrier,
51:21absolument étrier.
51:22Et au moment
51:23où vous verrez
51:24des mouvements
51:25avec les paysans
51:26ou dans les ports français,
51:28le 28,
51:28ça va être énorme en France.
51:30Ça commence samedi.
51:30Donc la mobilisation
51:31a déjà commencé
51:32avec les pêcheurs,
51:33avec les maires,
51:34les paysans rejoignent
51:35les pêcheurs
51:36et jusqu'au 28.
51:38La grosse mobilisation,
51:39c'est le 28.
51:40C'est le 28.
51:41Allez les voir,
51:42faites des photos
51:43sur les réseaux,
51:44vous verrez partout
51:45le hashtag gueux.
51:46On est en train
51:47de s'unir,
51:48il y a un peuple responsable
51:49qui ne veut pas mourir.
51:52Parce qu'une bande
51:53de bureaucrates
51:53sont en train
51:54de faire passer
51:55une mesure antisociale.
51:57Ce qui est incroyable,
51:58c'est souvent que
51:59ce peuple
51:59qui ne veut pas mourir
52:01n'a pas de voix.
52:03Ce peuple
52:04qui ne veut pas mourir,
52:05il n'y a pas d'association
52:06comme Utopia 56
52:07pour les emmener
52:08devant l'Elysée.
52:10Ce peuple
52:10qui ne veut pas mourir
52:11a besoin
52:12de porte-parole
52:13comme vous
52:14pour expliquer
52:15ce qui se passe
52:15concrètement.
52:16Ce peuple
52:17qui ne veut pas mourir,
52:18on ne l'entend pas.
52:19Les paysans,
52:20les pêcheurs,
52:21et ce ne sont pas
52:22que les paysans
52:22et les pêcheurs
52:23qui vont être,
52:25qui verront leur facture
52:26doubler.
52:26C'est votre facture
52:27à tous.
52:28En fait,
52:29ça s'est fait spontanément
52:31à travers un hashtag.
52:33Et il y a eu
52:33un changement
52:34quasiment historique
52:35le 28 mai
52:36au moment où le peuple
52:37a vu qu'il pouvait gagner.
52:39Lorsqu'on a réussi
52:40à faire voter
52:41la borgation des EFE,
52:43il faut qu'on fasse
52:43tomber la PPE
52:44et qu'on vote
52:45la PPE des gueux.
52:48La PPE des gueux,
52:49programmation pluriannuelle
52:51énergétique
52:52et rappelons
52:52que ce sont
52:53300 milliards.
52:55Voilà,
52:55un moratoire
52:56300 milliards
52:57et qu'effectivement,
52:58personne n'en parle
53:00et c'est la raison
53:00pour laquelle on voulait
53:01absolument vous recevoir.
53:03Vraiment,
53:03merci.
53:04Merci pour les gens.
53:05Mais je vous en prie,
53:06je vous en prie,
53:06ils nous regardent
53:07et ils attendent justement
53:09qu'il y ait une voix
53:10qui parle pour ce peuple
53:11sans voix.
53:12Merci d'être là.
53:13Merci.
53:13Restez avec nous
53:14pour écouter ce qui se passe
53:15à propos de la jeune garde.
53:17Vous connaissez la jeune garde
53:18de Raphaël Arnaud ?
53:19Bruno Retailleau
53:20a annoncé
53:21qu'elle a été dissoute.
53:23Cette jeune garde,
53:24qui est-elle ?
53:25Elle a été dissoute,
53:26elle a fait dit
53:27qu'ils vont saisir
53:28le Conseil d'État.
53:30Qu'en est-il concrètement ?
53:31Est-ce qu'on peut crier
53:31pour certains,
53:32pour ceux qui demandaient
53:33en tout cas
53:34la dissolution,
53:35un ouf de soulagement ?
53:36Plusieurs, en fait,
53:38se demandaient
53:38depuis longtemps
53:39pourquoi la jeune garde
53:41n'avait pas déjà été
53:42frappée de dissolution.
53:43On peut avoir des réserves
53:44généralement
53:45sur la dissolution
53:46des associations,
53:47mais si apparemment
53:48on peut dissoudre
53:48au gré des préférences,
53:50pourquoi cette association,
53:51la jeune garde,
53:52qui est une association
53:53militienne ?
53:54Il faut comprendre.
53:54On n'est pas ici
53:55devant des gens,
53:56des militants parmi d'autres.
53:57On est devant des miliciens
53:58qui revendiquent
53:59une pratique,
54:00ils se disent antifa,
54:02antifascistes,
54:03ils revendiquent
54:03une pratique
54:04où la violence
54:05est présente
54:05pour combattre
54:06dans leur esprit
54:07le fascisme.
54:09La jeune garde,
54:09en effet,
54:10la figure connue
54:11c'est Raphaël Arnaud,
54:12député aujourd'hui,
54:13de LFI
54:14qui s'est fait élire
54:15au moment du NFP
54:16dans cette grande coalition
54:17qui allait de Raphaël Arnaud
54:18à François Hollande,
54:19globalement,
54:20ces gens qui savent
54:21travailler ensemble.
54:22Quoi qu'il en soit,
54:23cette association
54:23a légitimé
54:25dans la vie publique
54:26depuis plusieurs années,
54:27depuis 2018 en fait,
54:29une violence conquérante,
54:30une violence militante,
54:32une violence politique.
54:33Officiellement,
54:34nos sociétés
54:34n'aiment pas
54:35la violence politique.
54:36C'est faux.
54:37On tolérait
54:38très largement
54:39la violence
54:40de la jeune garde.
54:41Mais à force
54:42de frapper,
54:42à force
54:43de lancer des raids,
54:44à force
54:44de lancer des expéditions,
54:45à force
54:46de faire des menaces,
54:47on en parlera,
54:48il y a les Scordiers
54:49qui a connu leur médecine,
54:51mais à force
54:51de connaître tout cela,
54:53on se dit,
54:53un jour,
54:53le ministère de l'Intérieur
54:54va réagir.
54:55Ce n'était pas le cas
54:57avec le précédent ministre,
54:58mais là,
54:58Bruno Rotaillot,
54:59sous le signe
55:00du simple bon sens,
55:01dit,
55:01je vais dissoudre
55:02cette association,
55:03ne rien laisser passer,
55:04dit-il.
55:05Alors,
55:05il va selon la méthode classique,
55:07il dissout une association
55:08de gauche radicale,
55:08d'extrême gauche,
55:09d'ultra gauche,
55:10et une association
55:10d'ultra droite
55:11au même moment,
55:12pour donner l'impression
55:12de donner des coups
55:13de marteau
55:13sur la tête de chacun.
55:15Mais au final,
55:16on comprend
55:16quelle est l'association visée,
55:18c'est la jeune garde.
55:19Ce qui est important ici,
55:20je crois,
55:21c'est qu'elle est dénoncée
55:22à cause de ses provocations
55:24à la violence,
55:25son usage décomplexé
55:26de la violence politique
55:28en France,
55:29violence légitimée
55:30par le système,
55:31souvent,
55:32alors que quand on a décidé
55:33de dissoudre
55:34Génération Identitaire,
55:35par exemple,
55:36c'est une association
55:36non violente.
55:37On a décidé de dissoudre
55:38G.I.
55:39parce qu'ils avaient
55:40un discours
55:40qui choquait le système,
55:42mais ils n'étaient pas violents.
55:43La jeune garde
55:43pratiquait la violence,
55:44revendiquait la violence,
55:46et pourtant,
55:46on a dû attendre
55:47jusqu'à aujourd'hui
55:47pour cette dissolution.
55:48On verra ensuite
55:49si le Conseil d'État
55:50en décide autrement.
55:51On se souvient
55:52de l'épisode
55:53des soulèvements de la Terre.
55:54Que se passerait-il
55:54avec la jeune garde?
55:55Est-ce que les antifas
55:56auront droit
55:57à une clause d'exception?
55:59Comment les différentes
56:00forces de gauche
56:01réagissent à cette dissolution?
56:03Et ça, c'est fondamental.
56:04Je pense que c'est la question.
56:05La gauche se tient.
56:07La gauche n'abandonne
56:08jamais les siens.
56:08Vous savez, à droite,
56:09quand quelqu'un se fait coller
56:10une sale étiquette
56:10par libération,
56:11tout de suite,
56:11le premier souci,
56:12c'est de sacrifier
56:13la brubie galeuse.
56:14On sacrifie le gueux du moment.
56:16On sacrifie parce qu'on ne veut
56:17pas être contaminé par lui.
56:18À gauche,
56:18ils savent se tenir.
56:20Donc, cette milice antifa
56:21violente
56:22qui a bien des égards,
56:23certains diraient
56:23cette milice
56:24qui a les pratiques du fascisme,
56:25eh bien, cette milice,
56:26tout le monde la défend.
56:28Marine Tondelier,
56:28aujourd'hui,
56:29ne rien laissait passer
56:30sauf le fascisme
56:31soutien à la jeune garde.
56:33Marine Tondelier
56:34soutient une association
56:35qui revendique
56:36la violence politique.
56:38Clémence Guetté,
56:39alors c'est intéressant,
56:40elle nous dit,
56:41elle nous dit,
56:41à la fin,
56:42parce que le pauvre,
56:42c'est génial,
56:43à la fin,
56:44cela se terminera
56:45entre eux et nous,
56:46eux, c'est les fascistes,
56:47les nazis,
56:47et nous, vive l'antifascisme,
56:49vive l'insoumission.
56:50Pour Clémence Guetté,
56:52le conflit en France,
56:53aujourd'hui,
56:53c'est fasciste
56:54contre antifasciste
56:55et ceux qui ne sont pas
56:56dans cette logique
56:57se feront balayer
56:58par l'histoire.
57:00Manon Brie,
57:00encore plus remarquable,
57:02elle nous dit,
57:03ce qu'on ne doit jamais
57:04laisser passer,
57:04c'est de mettre
57:05sur le même plan
57:06les fascistes
57:06et les antifascistes.
57:08Puis-je savoir
57:08qui sont les fascistes
57:09en France, aujourd'hui?
57:10Dans le cerveau malade
57:11de la gauche radicale,
57:12vous savez,
57:13il y a cette idée
57:13qu'il y aurait partout
57:14des brigades d'ultra-droite
57:15ou d'extrême-droite
57:16qui tabasserait
57:17les minorités sexuelles,
57:19ethniques, culturelles,
57:20et ainsi de suite.
57:21Et la gauche devrait
57:22elle-même s'organiser
57:23en contre-brigade,
57:24en contre-milice.
57:25Donc, dans le cerveau malade,
57:26la France est déjà
57:26dans une forme
57:27de guerre civile
57:28des milices d'extrême-gauche
57:29et d'extrême-droite
57:30et qu'au plus fort,
57:31l'emporte.
57:32Donc, c'est une forme
57:32de récit du monde
57:34qui est coupée
57:35de la réalité
57:36mais qui est conforme
57:36à leur fantasme.
57:37Jean-Luc Mélenchon
57:38nous a dit, évidemment,
57:40j'exprime mes remerciements
57:41et mes félicitations
57:43aux membres de la Jeune Garde
57:44pour leur action productive
57:45et courageuse.
57:47On parle encore une fois
57:48d'un groupe violent.
57:49Donc, moi, je retiens
57:49une chose qui est importante ici.
57:50La gauche n'est pas
57:51contre la violence politique.
57:53La gauche ne condamne pas
57:53la violence.
57:54La gauche légitime
57:56la violence
57:56lorsque c'est une violence
57:57exercée en son nom.
57:59Deuxième chose
57:59que je retiens maintenant...
58:00Avec l'étiquette Antifa.
58:01Bien sûr, Antifa
58:02parce que le mot Antifa
58:03vous donne le droit
58:03de taper sur tout le monde
58:04à coups de gourdin
58:05parce que vous avez l'impression
58:06que vous avez des fascistes
58:06devant vous,
58:07même si c'est une librairie,
58:08même si c'est une conférence
58:09d'un parti politique
58:10légitime et légal.
58:11Ou des policiers.
58:12Exactement.
58:12Des policiers,
58:13c'est pas grave
58:13parce que souvent le fascisme,
58:14vous êtes fasciste,
58:15vous êtes l'Antifa,
58:16vous avez le droit de taper.
58:17Autre élément,
58:18deuxième élément,
58:19l'antifascisme est véritablement
58:20une manifestation
58:21d'une névrose idéologique,
58:22je crois, aujourd'hui.
58:23Les fascistes sont morts
58:24en 45, heureusement,
58:25ils sont enterrés.
58:25Mais ces gens-là ont besoin
58:26de toujours étendre
58:27la définition du fascisme
58:28pour justifier
58:29leur propre violence.
58:30Et dernier point,
58:31et ça, c'est ma conclusion
58:32du moment,
58:33parce que comment réagirait-on
58:34à droite dans de telles
58:34circonstances,
58:35mais ma conclusion du moment,
58:36c'est que le centre-gauche
58:37est plus proche
58:37de l'extrême-gauche
58:38que du centre-droit,
58:40alors que le centre-droit
58:41est plus proche
58:42du centre-gauche
58:42que de ce qu'on appelle
58:43souvent l'extrême-droite.
58:44Donc, qu'est-ce que ça veut dire
58:45dans les faits ?
58:46Lorsque la violence se dit antifa,
58:47on peut frapper,
58:48mais il faut toujours trouver
58:49une association en droite
58:50pour la sanctionner,
58:51pour être certain
58:51d'être bien équilibré,
58:52même si l'association en droite
58:53ne frappe pas,
58:54histoire de génération identitaire.
58:56Ça fait penser à C8
58:57et à NRG12.
58:58Je ferme la parenthèse.
59:00Alexandre Jardin,
59:02pourquoi faut-il
59:04rançonner le peuple ?
59:06C'est peut-être la question
59:07qui résume votre mouvement
59:09Les Gueux 2.
59:10Merci beaucoup d'être venu.
59:12Merci Charlotte,
59:13merci Marc,
59:14merci beaucoup Pierre Valentin.
59:16Merci Mathieu.
59:17Excellent tuyau de programme,
59:18Pascal Promleur,
59:18Despro2.
59:19Sous-titrage Société Radio-Canada
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