L'Europe est le centre mondial de la technologie : tous les géants de la tech (Google, Amazon, Apple, Nvidia...) dépendent de deux entreprises européennes sans lesquelles l'économie serait à genoux.
Les puces électroniques, plus précisément les semi-conducteurs, sont présentes dans tous nos objet connectés du quotidien. Sans elle rien ne fonctionnerait. Si 60% de ces puces sont produites à Taïwan par l'entreprise TSMC ainsi que 90% de leurs versions haut de gammes, leur fabrication dépend entièrement d'ASML : la seule société au monde qui conçoit les machines nécessaires à la confection de ces puces haut-de-gamme.
ASML, originaire des Pays-Bas, détient le monopole sur une technique appelée : lithographie à extrême ultraviolet. Ces machines génèrent du plasma émettant de la lumière ultraviolette. Cette lumière traverse un masque, est réfléchie par des miroirs ultra-plats, puis grave des puces microscopiques sur du silicium. Plus la gravure est fine, plus la puce est puissante.
Une seule de ces machines coûte plus de 300 millions de dollars, et leur demande explose à cause du développement de l'intelligence artificielle qui nécessite des puces très puissantes.
Mais cette entreprise dépend elle-même d'une autre entreprise, allemande cette fois : Zeiss.
Zeiss fabrique les miroirs réfléchissants ultra précis que l'on trouve à l'intérieur des machines d'ASML. Ces miroirs font partie des surfaces les plus plates jamais créées par l'humain.
Sans ASML et Zeiss (et sans l'Europe, donc) la production mondiale de puces s'arrête, mettant des industries entières au pied du mur.