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Des chercheurs de l’Institut néerlandais de neurosciences et de l’Université de Lausanne ont découvert que le cerveau avait un pattern assez spécifique pour se sortir du sommeil. Ils l’ont décrit dans une étude publiée le 16 juillet 2025 dans la revue Current Biology. Ce nouveau modèle pourrait permettre d’aider et d’améliorer la recherche concernant les troubles du sommeil.

Pour étudier ce phénomène, les chercheurs ont posé 256 électrodes sur la tête d’une vingtaine de participants et ont analysé, au total, l’activité électrique cérébrale dans plus de 1 000 passages du sommeil au réveil.

Les résultats révèlent un pattern, un schéma qui se reproduit à chaque nouvel éveil. Ce schéma diffère en fonction du type de sommeil (profond ou paradoxal) dans lequel nous nous trouvons. Une caractéristique demeure constante cependant, la vague de sommeil part de l’avant du cerveau (des zones centrales et frontales) et se propage vers l’arrière.

Aurélie Stephan, première autrice de l’article, détaille les résultats dans un communiqué de presse : « Cette progression reflète probablement la façon dont les signaux des centres d’excitation sous-corticaux (plus profonds dans le cerveau) atteignent le cortex, avec des chemins plus courts vers les zones frontales et des chemins plus longs vers les régions plus en arrière. »

Le sommeil est constitué de différentes phases. Entre autres, celle du sommeil paradoxal (appelé REM et associé aux rêves) et celle du sommeil profond, désigné comme le sommeil non paradoxal (ou non-REM), dans l’étude. Les chercheurs ont distingué deux patterns différents en fonction du type de sommeil dont les participants s’éveillaient.

Dans le cas du sommeil non paradoxal, le réveil commençait par des ondes électriques lentes progressives qui, ensuite, se poursuivaient par des ondes électriques rapides. « Dans le sommeil non paradoxal, les neurones qui relient les centres d’excitation au cortex alternent entre les états d’activité et de silence – une dynamique connue sous le nom de ‘bistabilité’. En raison de cette bistabilité, tout stimulus excitant déclenche d’abord une onde lente, avant de passer à une activité plus rapide », détaille Aurélie Stephan.

Et pour ne rien simplifier, il existe différents types d’ondes lentes durant le sommeil non paradoxal. Certaines d’entre elles sont destinées à être des signaux d’éveil et donc, d’excitation, tandis que d’autres contribuent à nous maintenir endormis. Ces ondes-là peuvent être présentes avant ou après le réveil, et ce sont elles expliquent pourquoi nous pouvons être somnolents en début de journée.

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Éducation
Transcription
00:00Pourquoi vous êtes KO, même après une bonne nuit ?
00:02Une étude publiée en juillet 2025 montre que le cerveau suit un schéma précis pour sortir du sommeil.
00:08Et que ce schéma change selon le type de sommeil duquel on se réveille.
00:12Les chercheurs ont analysé plus de 1000 réveils grâce à 256 électrodes posées sur la tête de volontaire.
00:20Ils ont observé qu'au réveil, une vague d'ondes électriques part toujours des zones frontales du cerveau,
00:25puis se propage vers l'arrière.
00:27Ces ondes-là peuvent être présentes avant ou après le réveil.
00:31Et elles expliquent pourquoi vous pouvez être somnolent en début de journée.
00:35Dans le sommeil profond, cette vague commence par des ondes lentes, puis passe à des ondes rapides progressivement.
00:42Votre cerveau se réveille donc lentement, mais sûrement.
00:45Mais dans le sommeil paradoxal, associé au rêve, le cerveau passe directement aux ondes rapides.
00:50Votre cerveau se réveille alors plus rapidement, mais vous laisse avec une sensation de somnolence.

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