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Télématin reçoit l'humoriste, acteur et réalisateur Thomas Ngijol, à l'affiche du film "Indomptables" en salles le 11 juin.

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Transcription
00:00Il vient de s'installer accompagné de Camille. Bonjour Thomas !
00:04Bonjour, bonjour à tous !
00:05Écoutez !
00:06Bonjour Thomas de Gijol !
00:07C'est papa qui chante ?
00:09J'ai cru longtemps, mais non, c'est Marvin Gaye !
00:13Mais c'est tellement mignon, quand vous étiez petit, vous pensiez que Marvin Gaye était votre papa ?
00:18Ouais, je faisais une projection sur le disque vinyle de la Métion, ouais !
00:21C'est pas mal ça !
00:23Ouais, ouais, c'est ça, mais il avait de l'ensemble, ça !
00:25La barbe et tout, ouais, un petit peu !
00:27Bon, c'est pas pour Marvin Gaye que vous êtes avec nous ce matin,
00:30c'est pour un film qui s'appelle Indomptable, qui sort demain,
00:34et on imagine que, voilà, vous êtes forcément un petit peu stressé en cette veille de sortie,
00:38vous vous sentez comment ?
00:39Parce que c'est vrai qu'on n'a pas l'habitude de vous voir dans ce registre-là,
00:41avec un pistolet dans la main, on va l'expliquer.
00:43Bah, je veux vous dire, je suis pas du tout stressé.
00:46Ah bon ?
00:46Ah ouais ?
00:46Non, parce qu'en fait, il m'arrive que des belles choses avec ce film,
00:49donc il est hors de question avant une mercredi de salle de stressé,
00:54parce que je vais pas dire que c'est déjà gagné, mais...
00:57C'est vous qui le réalisez, on précise.
00:58C'est ça, j'ai fait le film pour plein de raisons qui me sont personnelles,
01:01j'aurais jamais cru qu'on allait aller à Cannes,
01:03j'aurais jamais cru qu'il allait passer toutes ces choses-là,
01:06donc en fait, je prends toutes les choses de la meilleure des façons.
01:10Alors, vous n'êtes pas stressé,
01:11puis nous, on vous découvre aussi dans un registre un peu différent, Thomas,
01:15parce qu'en général, d'aucuns s'attendent à rire avec vous,
01:18et puis là, effectivement, vous jouez un commissaire de police à Yaoundé,
01:22sous tension, un peu dépassé aussi quand même, par des histoires familiales.
01:26Vous aviez envie d'autre chose,
01:28que vous êtes effectivement, non seulement le rôle principal,
01:30mais derrière la caméra,
01:31donc là, vous maîtrisiez l'ensemble du projet.
01:34Vous vous êtes offert ce rôle que l'on ne vous proposait pas forcément par ailleurs ?
01:37Non, non, non, je me le suis offert,
01:39mais pas parce qu'on ne me le proposait pas,
01:41parce que j'avais envie de me raconter,
01:42j'avais envie de raconter un peu ma vie de famille,
01:45j'étais sorti d'un spectacle où je parlais beaucoup de mes enfants,
01:49de l'affiliation, d'héritage et tout,
01:51et je voulais continuer ce travail-là,
01:53mais en passant plus par moi-même et mon rapport au père.
01:56D'accord, et vous avez pensé à votre père, j'imagine ?
01:58Ah bah oui, complètement,
01:59il y a beaucoup de,
02:00beaucoup de cette petite,
02:02ce portrait, un peu un portrait de moi et mes frères, en fait,
02:05j'ai trois grands frères,
02:06donc du coup, c'est un peu autobiographique, si on peut dire.
02:10Allez, un nom de table, on regarde quelques images.
02:11Appel du Jean,
02:14on signale le maître de l'officier de police,
02:17Albert Gounet.
02:19Ça veut dire qu'on peut mourir dans les bouchons,
02:20dans ce pays, c'est ici.
02:22Il y avait une vendeuse ici, n'est-ce pas ?
02:23Une femme, elle faisait les beignets haricots.
02:28Commissaire Bilong.
02:32Son surnom, c'est black team.
02:36Tu es camerounais, non ?
02:37Donc tu es intelligent.
02:39Il faut me raconter ce qui s'est passé.
02:40On peut travailler dans des conditions pareilles.
02:47Sois un peu présent pour ta famille.
02:49Ton travail a pris le dessus sur tout.
02:50Le nom que tu portes là, c'est le nom de ma mère.
02:53Il faut avoir un peu de conscience de ça.
02:55Tu me parles encore, mais toujours des traditions.
02:57Arrête de te promettrez d'être en train.
02:58Je protège.
02:58Je protège.
02:59Mais tu ne me parles pas fort.
03:03Alors, il y a une intrigue, il y a de la tension,
03:05il y a des sourires aussi, on vient de le voir.
03:07C'est un personnage qui tente de faire respecter l'ordre chez lui,
03:10qui a du mal à communiquer avec ses enfants, avec sa famille.
03:13Et tout le monde peut s'identifier au fond à ce personnage.
03:15Ben oui, parce que c'est les problèmes de communication.
03:18Je pense que ce n'est pas qu'au Cameroun.
03:19Il y en a en France.
03:20Il y en a dans tous les pays du monde, on va dire.
03:22Mais tant qu'on…
03:23Oui, c'est la complexité des familles, quoi.
03:25Donc oui, la mienne l'était, mais il y avait beaucoup d'amour,
03:29mais il y avait peu de paroles.
03:30Vous avez tourné à Yaoundé.
03:32Oui.
03:33Donc en plus, c'est un univers que l'on méconnaît.
03:36Qu'est-ce que ça a changé aussi de pouvoir faire ce film au Cameroun ?
03:40Ça a fait qu'il y a quand même un supplément d'âme.
03:43Moi, c'est le pays de mes parents, c'est le pays de mes grands-parents,
03:45c'est le pays de mes ancêtres.
03:47Donc évidemment, ce ne sont pas les mêmes conditions,
03:49ce n'est pas la même industrie qu'ici.
03:51Mais quand on va tourner là-bas, on y va…
03:53Enfin, en tout cas, moi, j'y suis allé pour des raisons limite intimes.
03:56Donc même dans la difficulté, on y gagne beaucoup de choses.
03:59Moi, j'en suis sorti, pas dire grandi,
04:01mais j'en suis sorti en tout cas peut-être plus fort.
04:04L'image est très belle aussi, je trouve.
04:05Votre traitement d'image, c'est incroyable,
04:08parce que les couleurs africaines, vous savez,
04:09vous avez fait un traitement spécifique.
04:12Je tire mon chapeau surtout au chef opérateur
04:14avec qui on a bossé, Patrick Boissier,
04:16qui a fait un travail assez exceptionnel dans un temps très court.
04:20– Vous voulez diffuser au Cameroun aussi du film ?
04:22– Ah bah oui, c'est très important.
04:24Pour que l'aventure soit belle, il faut qu'elle se passe ici,
04:28mais qu'on y retourne aussi pour célébrer tout ça.
04:31– Et dans toute l'Afrique peut-être potentiellement aussi ?
04:33– Dans toute l'Afrique, dans tout le monde,
04:34même une fois qu'on est à Cannes,
04:35de manière c'est le monde entier.
04:36– Non, non, c'est…
04:37– Vous savez quoi ?
04:40C'est pour lui donner la parole.
04:41– Non, non, non, non, je veux dire.
04:43– Il y a eu un environnement, je vous ai compris.
04:46– Elle veut vous parler du père que vous êtes,
04:47mais visiblement, elle ne veut pas lancer sa propre chronique.
04:50– Non, mais parce qu'on vous a vus en tant que père dans le film,
04:53et vous nous avez parlé de votre père à vous.
04:55– Oui.
04:55– Alors, Thomas N. Gijol dans la vie en tant que père, Camille, c'est quoi ?
04:58– Alors, on va voir, c'est parti pour l'interview.
05:00– Je sais que vous aimez bien d'être gynéco.
05:04– C'est Stommy Bugsy, là, pour le coup, mais c'est pas grave.
05:09– Ça commence, ça c'est grave.
05:11– Vous voyez que je n'aurais pas dû lui donner la parole.
05:13– En plus, c'est écrit, donc pardon.
05:14Alors, quatre filles, avec votre femme, ça fait cinq.
05:18Vous ne vous sentez pas un peu seul à la maison ?
05:20– Du tout, comme je vous dis, j'ai grandi avec beaucoup de garçons,
05:23donc le fait de passer à un cadre beaucoup plus féminin me fait beaucoup de bien.
05:28– Ça vous a suffi ?
05:29Et alors, j'ai lu, j'ai entendu dire que vous étiez soulagé de ne pas avoir eu de garçons, justement.
05:34– Oui.
05:34– Pourquoi ?
05:35– Parce que je suis parti de cette génération qui est un peu à côté de la plaque.
05:38On a quand même grandi avec le patriarcat à fond.
05:41J'aurais essayé de faire un mini Thomas, donc vous allez mieux pas.
05:45Avec que des filles, je recommence à zéro et c'est super.
05:48– Vous êtes un papa hyper touchant.
05:51– Merci.
05:51– Non, mais c'est vrai parce que dans vos spectacles, vous leur dédiez un petit peu ce métier.
05:56Dans l'œil du tigre, vous les remerciez sur scène.
05:58– Oui.
05:59– Et, je ne sais pas, il y a un truc de…
06:03Enfin, moi qui me moque beaucoup quand vous en parlez, vous…
06:06– Pourquoi Julien ? Pardon, je suis perturbée par Julien.
06:08– Elle ne va chialer.
06:09– Non, mais justement, je ne veux pas chialer, je ne veux pas pleurer.
06:12Si je suis sur scène, c'est vraiment grâce à elle,
06:14et c'est elle qui me donne envie chaque soir de me raconter.
06:17– Oui.
06:17– Ben oui, ben oui, à un moment donné, c'est sûr qu'être papa,
06:22ça peut être facile, mais d'assumer son rôle de père, ce n'est pas rien.
06:26Et c'est des étapes de vie, je ne sais pas, moi j'avais fini le jeu,
06:30et quand je t'attends des enfants, tu as un nouveau carburant,
06:33tu as une raison d'exister.
06:34Avant, elle, il y avait un Thomas plus jeune qui faisait des choses ici et là,
06:38mais maintenant, je suis complet en fait avec une famille.
06:41– Et les enfants, c'est une source inépuisable de…
06:43– Ah ben oui, oui, oui, je n'avais pas très bien briefé, ça.
06:46Vous parlez…
06:48– Je fais ce que je veux.
06:48– Vous n'écoutez pas beaucoup, mais ce n'est pas grave,
06:51moi j'aime bien le bordel, donc ça me rappelle la maison quelque part.
06:55Mais oui, sinon, pour vous répondre, oui, elle vient de me voir,
06:57elle vive, on a la chance, avec ma femme,
07:00qui fait un peu le même métier que moi, qui est comédienne aussi,
07:02mais dès qu'on fait des choses, elles sont toujours là.
07:05Elles traînent, on s'en fout, elles vivent les choses avec nous,
07:07ça rend les choses utiles.
07:09– Alors justement, vous en vivez des choses avec elles,
07:12je dois vous dire que je vous admire pour deux raisons.
07:13La première, vous avez emmené vos filles voir un concert de Booba,
07:17et la deuxième, vous avez pleuré au concert de Booba.
07:19– Ah, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça.
07:21– Il paraît que, alors il faut raconter l'histoire,
07:23mais il paraît que quand Booba a fait monter ses enfants sur scène,
07:26et qu'il a chanté la chanson « Petit-fils »,
07:28là, ça en était trop pour votre petit cœur sensible.
07:30– Bah, c'était pas que moi, c'était tout le stade était ému.
07:32Mais de toute façon, il est dans la lignée de ce que je dis,
07:36et le mec, il a fini, alors lui, le jeu du rap, il a fini à 200 à l'heure,
07:40il fait la stade de France ou je sais pas quoi,
07:42il rentre sur scène avec ses deux enfants.
07:44Donc là, tout le monde est là à se dire, bon,
07:46et moi, en tant que père, j'ai dit, bah oui, évidemment,
07:48qu'est-ce qu'il en a à faire de vivre ça pour lui ?
07:50Il a vécu d'un point de vue familial, sa fille en plus elle est américaine,
07:54enfin, j'ai trouvé ça, mais c'est magnifique en fait, c'est magnifique.
07:57– Vous pourriez faire monter vos enfants sur scène, vous aussi ?
07:59– Ils sont montés, ils m'ont même pas demandé l'autorisation.
08:01– Ah ouais, alors, c'est ce que j'allais dire.
08:03– Bah oui, je les sentais, je le savais pas,
08:05les premières fois, j'entendais des pas derrière,
08:07je me disais, mais tain, c'est qui qui fout la merde ?
08:09Et puis à la fin, je les vois, enfin, j'en ai une qui est très…
08:12– Ce sont des flèches, hein, vos filles, quand même.
08:14– Ouais, ouais, ça va.
08:15– Elles ont un tempérament.
08:16– On s'en sort pas trop mal.
08:17– Il y en a une qui est prête à prendre le…
08:19– Elle, c'est la plus, on va dire, fofolle, mais c'est la plus timide.
08:24Sur scène, elle mettait juste sa tête comme ça,
08:26mais par contre, sa grande sœur, elle, elle était à fond.
08:28Et puis les deux grandes, par contre, elles, elles sont déjà dans le game, ouais.
08:32Ouais, un petit peu, ouais.
08:33Elles font leur parcours.
08:35– De comédienne, c'est possible ?
08:37– De Gina, ouais.
08:38– Oui, Gina, elle est bien sûr.
08:39– Gina est comédienne, et Barbara, elle m'a beaucoup aidée sur Indomptable,
08:42elle était avec moi au Cameroun, elle coachait, elle a fait le casting,
08:46elles sont dans le truc, mais c'est plus une fille de l'ombre, Barbara.
08:49– Tout ça en famille.
08:50Tiens, à propos, vous avez des nouvelles de Flavien ?
08:52– Flavien ?
08:53– Oui, parce qu'il avait un truc à vous dire, justement.
08:56– Salut Thomas, dis-moi, tu te rappelles à l'époque,
08:58quand on est venu chez toi, avec Basirou pour nos 20 ans,
09:02tu avais réussi à avoir une salle pour nous pour fêter notre anniversaire ?
09:05Mais à cette époque-là, tu rigolais sur nous, parce qu'il n'y avait personne,
09:07il y avait juste nous et le DJ.
09:09Mais est-ce qu'à ce moment-là, tu savais que tu voulais faire humoriste ?
09:12C'est ça que j'aimerais savoir.
09:14– Alors, qui est Flavien ?
09:15– Flavien, c'est mon cousin, c'est marrant.
09:17Comment vous avez réussi à faire…
09:18– Parce qu'on connaît Flavien.
09:19– Eh bien, dis-donc, vous avez des connaissances.
09:20– Eh bien, c'est des sacrées connexions.
09:22– Non, c'est Aurélien qui travaille avec nous et qui est l'as des surprises.
09:25Et donc, du coup, Flavien, est-ce qu'à ce moment-là,
09:28vous saviez que vous vouliez être humoriste ?
09:30– Je ne crois pas.
09:32Je ne crois pas que je…
09:33Au maximum, je prenais des cours de théâtre,
09:35mais non, humoriste, ça arrivait très tard.
09:37C'est parce que je m'ennuyais, moi, aux cours de théâtre.
09:39Je racontais des textes qui ne me connectaient à rien, en fait.
09:43C'était loin de ma vie, c'était loin de mon univers.
09:45Et j'ai eu envie de me raconter.
09:47Je n'avais pas la prétention plus jeune d'être drôle
09:49avec d'autres personnes que mon groupe d'amis.
09:51Mais à un moment, j'ai voulu vraiment m'exprimer.
09:53– Vous avez bien fait, on en profite maintenant.
09:54– Oui, oui, j'ai pris de la confiance et ça ne marche pas mal.
09:58– Il paraît que c'est en voyant la chèvre avec Pierre-Richard
10:01que vous avez eu envie de vous lancer complètement dans la comédie.
10:03C'est vrai ou pas ?
10:04– Ça m'a beaucoup inspiré.
10:05Après, non, sans prétention, quand on voit ça, on est humbles.
10:09– Évidemment, tu parles.
10:09– Mais c'est vraiment un des films que j'ai le plus regardé jeune.
10:13Il m'a beaucoup façonné dans l'humour, on va dire.
10:16– Ça a façonné pas mal de monde dans l'humour, ça je vous le confirme.
10:19Thomas Njigel, vous restez avec nous.
10:20On va aller sur l'une de vos passions dans quelques instants,
10:24toujours grâce à Camille.
10:25Mais d'abord, un petit plaisir coupable pour vous,
10:27mais aussi pour nous tous, parce qu'on adore tous les Bee Gees.
10:29À tout de suite après la pub.
10:30– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:31– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:31– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:31– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:31– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:32– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:32– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:32– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:33– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:34– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:34– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:35– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:36– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:37– Sous-titrage Société Radio-Canada
10:38– Sous-titrage Société Radio-Canada

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