Les chroniqueurs du Cercle débattent autour d'un film sortant en salles ou en diffusion sur CANAL+
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00:00Après 4 longs métrages au succès fracassant, l'univers du tueur bagarreur John Wick n'en finit pas de rebondir.
00:08Après la série The Continental, voici un autre spin-off, Ballerina de Len Wiseman, dont l'héroïne est une collègue de travail de Wick.
00:16Une tueuse dans la même organisation, elle s'appelle Eve Maccaro et elle est incarnée par Anna Deharmas, Alix.
00:22Et puis elle va nous offrir du grand, grand spectacle comme John Wick.
00:26Du double kick en grand écart.
00:28Alors j'ai pas vu de grand écart cette fois, mais dans John Wick 4 en effet.
00:32Et donc pas spectacle de danse classique, ça s'appelle Ballerina, ça aurait dû s'appeler Kalachnikova, ça aurait été plus près de la réalité.
00:38C'est l'histoire de cette petite fille, Eve Maccaro, qui un jour voit son père se faire tuer sous ses yeux.
00:44Elle est ensuite placée dans une école de ballet.
00:48Elle apprend à danser dans cette école de ballet et elle apprend surtout à tuer parce que cette école, elle cache en fait une organisation secrète.
00:54Et donc comme John Wick, elle va essayer de s'émanciper cette Anna Deharmas, de s'émanciper un petit peu et de venger son père.
01:03Et donc les deux personnages vont quand même se croiser.
01:06Tu es lui, celui qu'on appelle le Baba Yaga.
01:19Les étudiants parlent de toi.
01:21Comment je fais poursuivre votre exemple ?
01:38Deux très très bons acteurs parce que, eh bien, Keanu Reeves, il reste ce héros, cet acteur qui est très charismatique, zen.
01:45Et elle, en fait, elle va suivre vraiment ce chemin.
01:47Elle va rester très très calme, à part dans les moments de baston parce que c'est un film, évidemment, c'est une boucle de baston.
01:54Eve Maccaro, voilà, se retranche.
01:56Et alors là, attention, spoiler, son assaillant va passer un sale quart d'heure.
02:03Donc l'extrait est coupé parce que ça va être un petit peu sanglant.
02:05Mais l'idée, c'est que Anna Deharmas lui donne un paquet de coups de couteau et ensuite, elle va l'achever avec des patins à glace.
02:12Et je trouve que c'est là.
02:12On en a toujours rêvé de faire ça.
02:14Et malheureusement, on n'en a pas toujours sur nous, des patins.
02:16Donc moi, j'aurais pu en voir 30 minutes de plus sans problème.
02:18Alors, on dit John Wick, on dit baston, je me tourne vers le Baba Yaga du cercle, Simon.
02:23Oui, mais j'aime bien la saga John Wick.
02:26Il faut savoir qu'elle a été orchestrée, pensée, conçue et mise en scène à la base par un duo de directeurs de cascade, de coordinateurs de cascade.
02:35Et c'est pour ça que ça a fait souffler un vent d'air frais sur le cinéma d'action hollywoodien.
02:39C'est-à-dire que tout à coup, plutôt que d'avoir recours à des artefacts comme prembler très fort sa caméra, monter tout ça n'importe comment, bref, tout le post-Jason Bourne.
02:46Eh bien, on avait des types qui disaient, nous, quand on fait des cabrioles, qu'on tombe dans des escaliers et qu'on traverse des fenêtres, même si elles sont en sucre, on aimerait bien que ce soit joli.
02:53Et donc, ça a donné ces films qui nous font évidemment penser, bien sûr, lointainement au cinéma de John Woo, mais pas que.
03:00Et c'est allé un petit peu jusqu'à l'autocaricature.
03:03Moi, dans le 3 et dans le 4, il y avait une telle fascination, je dirais, pour la maîtrise du geste martial, que je finissais un peu par m'enquiquiner.
03:10Parce qu'il me semble que le cinéma d'action, c'est quand même toujours traité du chaos et d'un surgissement de quelque chose.
03:15C'est quelque chose qui est proche, mais justement, du ballet.
03:17C'est peut-être le genre le plus proche de la comédie musicale.
03:19Enfin, je trouve que le problème, c'est que le film ne tient pas tellement la promesse de son titre.
03:24C'est-à-dire qu'à part un montage alterné, une séquence de montage alterné vraiment grossière,
03:29où on voit comme ça Eve en train de danser et hop, en train de tuer.
03:32Alors évidemment, ça joue sur tous les antagonismes et les points communs de ce que peut être la ballerina.
03:37Et puis le samouraï, c'est un peu une espèce de samouraï danseuse.
03:42Et ça, c'est un peu dommage qu'il ne joue pas plus de ce côté danseuse.
03:46Et en même temps, ce que tu...
03:47Non, non, mais parce qu'en même temps, j'adore ce dont vous parliez, c'est-à-dire la boucle de combat,
03:54parce que j'ai vraiment l'impression qu'on ne recourt à aucun autre élément dramaturgique pour nous raconter cette histoire.
04:00C'est-à-dire qu'on passe du combat sororale au combat filial au combat...
04:04Enfin bon, je ne vais pas tous les énumérer.
04:06Et c'est de plus en plus spectaculaire et en même temps...
04:08Il n'y a pas de lien, mais en même temps, est-ce qu'on en a besoin ?
04:11Alors, pas forcément en plus.
04:13Moi, ce qui m'intéresse, c'est que justement, pour le coup, c'est plus Tchad Stalsky qui dirige cet orchestre-là.
04:17Ils ont confié cet épisode, ce spin-off, à Len Wiseman.
04:20Len Wiseman...
04:22Il y avait commis Underworld.
04:22Alors, j'allais y venir.
04:24C'est que moi, pour moi, Underworld et Underworld 2 font partie des séries B les plus tristement mésestimées du Hollywood de ces 30 dernières années.
04:31Et c'était déjà...
04:32Oh, je vois comme vous me regardez, Philippe.
04:34Philippe, il prépare de l'arsenic et un double kick.
04:36Oh, il se dit jamais plus la peine.
04:38Le pauvre vieux vient de s'empoisonner tout seul.
04:39Et tout simplement, c'était deux espèces de séries B, passablement grossières, mais extrêmement généreuses,
04:44qui étaient déjà autour d'une figure féminine, traitée à la fois comme un monstre et comme une héroïne.
04:48Et j'ai l'impression que le film est un prétexte pour lui, pour retrouver un peu ça,
04:52notamment dans son finale en Autriche, qui pour moi est le moment où le film vraiment prend son envol.
04:56Jusque-là, j'ai l'impression qu'il avance un petit peu avec le pied sur le train.
04:58Piano-piano.
04:59Et Angelina Houston, qu'on a vue dans les images, qu'est-ce qu'elle fait ?
05:03Qu'est-ce qu'elle fait dans le film ?
05:04Elle ne bouge pas.
05:05C'est vrai.
05:06C'est vraiment la preuve de danse qui ne bouge pas, comme toutes les preuves de danse, finalement.
05:10Non, mais c'est vrai.
05:11Elle est empaillée.
05:12Qu'est-ce qui se passe ?
05:13Non, en fait, c'est surtout, pour moi, c'est juste des scènes de combat qui fonctionnent en effet.
05:17Alors, la danse classique est un peu secondaire, mais ça apporte quand même un mélange des genres,
05:21à savoir entre le gothique et le classique.
05:25Le classique avec Tchaikovsky, avec justement ses pointes remplies de sens,
05:30ça, c'est quand même quelque chose qui revient beaucoup dans les films et que j'ai apprécié.
05:33Mais en effet, on ne le voit qu'une fois.
05:36Mais bon, c'est évidemment...
05:36Et puis, elle est là pour assurer, je dirais, la partie un petit peu folklorique de John Wick.
05:41Parce que, pour une raison assez mystérieuse,
05:42la saga de John Wick a toujours tenu à brandir une espèce de mythologie au premier degré.
05:48Et elle, effectivement, elle est là pour faire le lien avec les précédents films.
05:51Et c'est assez curieux.
05:52Et moi, finalement, c'est ce qui me touche aussi un petit peu dans cette franchise.
05:55C'est qu'il y a une mythologie, quand même, qui n'est pas loin d'être proche de la lobotomie frontale.
05:59Et pourtant, la saga, elle assume totalement.
06:01Elle assume de nous dire, mais oui, bien sûr, il existe des hôtels secrets.
06:03Et puis, moi, le premier.
06:05Il existe des hôtels secrets et des écoles de danse assassines.
06:08Et tout ça est fait avec une espèce de premier degré qui confine à la candeur,
06:12qui reste quand même toujours assez sympathique.