00:00Non, on n'est pas encore. Ça peut arriver. Mais surtout, parce que les Français ne sont peut-être pas assez conscients de ça, mais l'espèce de déclassement que nous vivons en permanence.
00:09Regardez, comparons-nous un peu à l'Italie. Regardez l'Italie, quatrième exportateur mondial. Nous, je vous signale, on n'a pas du tableau, on est neuvième.
00:15Et le PIB par habitant qui a dépassé celui de l'Italie.
00:17Le PIB par habitant, exactement. On est à peu près au niveau, mais on se fait dépasser par l'Italie.
00:25C'est très intéressant. L'Italie en plus, qui maintenant a réduit son déficit budgétaire de moitié et qui va pouvoir s'attaquer au vrai sujet, parce qu'elle a le même problème, c'est l'endettement.
00:35Nous, on ne peut pas, on est incapables. On ne peut rien faire. Et ça, c'est une situation de... Comment dire ?
00:40Moi, quand je suis... Quand je dis ça, c'est pas... Comment dire ?
00:46C'est pas pour noircir le tableau.
00:47C'est pas pour noircir le tableau.
00:48C'est une lucidité.
00:49C'est pour prévenir. C'est-à-dire que... Et c'est un sujet dont les gens ne parlent, les politiques ne parlent pas.
00:54Le président de la République, au lieu d'expliquer sans arrêt, de célébrer son bilan...
00:58Certains en parlent.
00:59Certains en parlent, bien sûr, vous avez raison. Bayrou en parle, Retailleau en parle, il y en a certains qui en parlent.
01:04Mais le président de la République, au lieu sans arrêt de célébrer son bilan, il devrait dire, voilà, on a des problèmes, il faut qu'on les règle, voilà ce qu'il faudrait faire.
01:11Parlons de son bilan, parce qu'il y a deux personnalités qui sont héritières de ce bilan, mais qui aimeraient s'en dissocier.
01:16Édouard Philippe, Gabriel Attal, est-ce qu'aujourd'hui, François-Louis Gisberg, ils peuvent faire oublier l'un comme l'autre que le bilan d'Emmanuel Macron est aussi le leur ?
01:25Ah ben, ils essayent. Mais ça, c'est évidemment. Vous voyez très bien, ils sont tous les deux partis dans le droit d'inventaire.
01:30Bon, c'est vrai que c'est un peu embêtant pour Édouard Philippe, parce qu'il a participé au début, où il dit que c'est vrai qu'il y avait un élan réformateur.
01:37Enfin, bon, l'élan réformateur, il a vite sombré dans les marais, c'est fini. Bon, ensuite, Gabriel Attal est arrivé tard.
01:45Bon, il ne nous a pas beaucoup parlé des problèmes financiers pendant cette époque, parce qu'il a été, bon, Premier ministre pas très longtemps, six mois.
01:52Mais bon, et c'est vrai que tous les deux, bon, ils commencent à critiquer très sévèrement, d'ailleurs, parce que j'étais très étonné.
01:57Ce sont quasiment les premiers reposants.
01:59Les propos de Gabriel Attal sur, notamment en matière d'immigration, de sécurité, sur la politique de Macron, c'est épouvantable.
02:06C'est très dur, c'est très violent.
02:07Mais de toute façon, il a raison.
02:09De toute façon, ils ne peuvent exister aujourd'hui, tous ces gens-là, qu'en critiquant Macron.
02:13Alors, pardonnez-moi, lorsque la porte-parole du gouvernement a dit, ici même, à votre place, sur CNews et Européens,
02:18Sophie Prima, que le macronisme allait se terminer dans quelques mois,
02:22que la plupart des députés macronistes lui sont, pardonnez-moi l'expression, tombés dessus,
02:26elle était lucide ?
02:27De toute façon, eux-mêmes le critiquent.
02:30Mais enfin, ils préfèrent que ce soit eux qui critiquent et pas les autres.
02:33Mais enfin, c'est évident que c'est fini.
02:34Ils veulent juste avoir le monopole de la critique.
02:35Ben oui, évidemment, pour pouvoir réapparaître à nouveau,
02:40parce que leur situation est un peu compliquée, c'est clair.
02:43Mais ça, c'est...
02:44Si vous voulez, le monopole de la critique,
02:48c'est vrai que les opposants auront du mal dans les...
02:52Je prends un pari, dans les mois qui viennent,
02:54vous allez voir, ça va devenir de plus violent chez les macronistes,
02:57parce que c'est une question de survie pour eux.
