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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans MidiNews. On est ensemble évidemment comme chaque dimanche et on commence avec le journal de Dreyberto. Bonjour Audrey.
00:08Bonjour Elodie, bonjour à tous.
00:10Une semaine après l'assassinat de Benoît à Dax dans les Landes, le meurtrier présumé s'est rendu hier à la police.
00:17Ce jeune français âgé de 16 ans s'est rendu au commissariat de Bordeaux et sera présenté à un juge d'instruction.
00:24Recherché depuis les faits, il faisait l'objet d'une notice rouge d'Interpol, vous le voyez.
00:28Vendredi, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Dax pour rendre hommage à l'adolescent poignardé.
00:34Un autre rassemblement, celui des proches d'Ishem Mirawi, ce quadragénaire tunisien tué le 31 mai par un voisin dans un crime qualifié de terroriste et raciste par la justice.
00:45Une marche blanche aura lieu cet après-midi à Puget sur Argent dans le Var.
00:49C'est une marche blanche et non une manifestation, a insisté un proche.
00:54Et puis l'actualité internationale, Elodie, depuis deux jours d'ailleurs, oppose des manifestants protestants contre les explosions massives de sans-papiers et des agents de la police de l'immigration.
01:04La Maison Blanche a annoncé le déploiement de 2000 membres de la garde nationale en Californie.
01:09Les affrontements ont principalement lieu à Paramount, une banlieue hispanophobe de Los Angeles.
01:14Merci beaucoup Audrey Berthaud et avec moi pour m'accompagner dans ce Medi-News.
01:18Bonjour Karim Abrik.
01:19Bonjour Elodie.
01:20Journaliste CNews, Amine Elbaï, bonjour.
01:22Bonjour Elodie.
01:23Journaliste et auteur.
01:23Et Raphaël Saint-Ville, bonjour.
01:25Bonjour Elodie.
01:25Journaliste également.
01:26On va parler politique avec une phrase qui fait polémique depuis ce matin.
01:30Le président de la République s'est confié à nos confrères de la presse quotidienne régionale.
01:35Alors il est beaucoup question d'écologie dans cette interview à la veille du sommet des océans.
01:39Mais c'est une autre phrase qui fait débat.
01:42Selon lui, certains préfèrent nous laver le cerveau sur l'invasion du pays et sur les derniers faits divers.
01:48Les explications de Chloé Tarka, on en parle avec mes invités juste après.
01:52La tension est encore palpable après les débordements qui ont suivi la finale de la Ligue des champions.
01:58Au total, deux décès, des dizaines de blessés et 560 interpellations.
02:02Dans ce contexte, Emmanuel Macron s'exprime, pour certains, à contre-courant de l'émotion collective.
02:09Depuis Nice, où il se trouve dans le cadre d'une conférence de l'ONU sur les océans,
02:13le président se pose en vigie de l'écologie et dénonce ceux qui, selon lui,
02:17« brainwash », autrement dit, lavent le cerveau avec les faits divers.
02:21Certains préfèrent pendant ce temps-là « brainwacher » sur l'invasion du pays et les derniers faits divers.
02:27Une déclaration qui fait réagir jusque dans les rangs du gouvernement.
02:30« Je n'oppose pas, évidemment, la priorité à l'écologie.
02:36Je ne les opposerai jamais à cette autre grande priorité,
02:40qui est la lutte contre, pas seulement contre l'insécurité, on voit bien, contre la violence. »
02:46Une partie de l'opposition a également réagi.
02:49La députée Sarah Knafo a publié des photos de mineurs tués ces dernières années,
02:53dont Thomas, poignardé à Crépaule,
02:55ou encore Benoît, tué à coups de couteau à Dax, le 31 mai dernier.
02:59« Il y a des parents qui enterrent leur fils de 17 ans,
03:02et un président qui appelle sa brainwacher sur un fait divers,
03:05qu'il ose leur dire en face. »
03:06De son côté, le député RN Jean-Philippe Tanguy
03:08dénonce un mépris pour les victimes de toutes les barbaries.
03:12« Si pour 87% des Français, la sécurité doit être la priorité du gouvernement,
03:17ils sont toutefois à 72% à ne pas faire confiance à Emmanuel Macron
03:21pour se montrer ferme envers les auteurs de ses exactions. »
03:25Raphaël Saint-Ville, je ne vais pas vous demander de lire dans la tête d'Emmanuel Macron,
03:28mais il parle de qui ?
03:29Qui sont ceux qui nous lavent le cerveau ?
03:30Est-ce que c'est son ministre de l'Intérieur qui a utilisé lui-même le terme de barbare ?
03:34Est-ce que c'est les médias qui osent parler de ces faits,
03:37qui ne sont pas d'ailleurs des faits divers, mais bien des faits de société ?
03:39On ne voit pas bien d'ailleurs qui vise Emmanuel Macron réellement.
03:42Mais peut-être même vise-t-il les familles.
03:45Moi, j'ai souvenir qu'en 2023, en août 2023,
03:49le JDD avait consacré sa une aux familles de victimes.
03:53Et que disait-il ?
03:54Nous ne sommes pas des faits divers.
03:56Justement, il y a quelque chose d'extrêmement choquant dans les propos d'Emmanuel Macron.
04:00C'est oublier la souffrance infinie de ces familles,
04:03la souffrance infinie de ces femmes qui parfois sont violées,
04:06de ces parents qui ont perdu un garçon, une fille,
04:09pour un regard, pour une casquette, en l'occurrence pour le petit Benoît.
04:15Minimiser cette souffrance, minimiser, euphémiser la violence,
04:20l'ensauvagement de la société pour un président qui est à l'Élysée
04:24depuis huit ans maintenant, c'est absolument hallucinant.
04:30Certes, l'écologie est une priorité parmi d'autres,
04:33mais la sécurité, le droit à pouvoir vivre...
04:35Et puis là, n'empêche pas l'autre.
04:36Les opposés, déjà, c'est une folie.
04:39Mais minimiser, comme le fait le président,
04:43ce sujet qui explose aux yeux des Français,
04:47non pas ceux qui ont le bonheur, la joie de pouvoir bénéficier d'un digicode,
04:53de propriétés sécurisées,
04:55mais ceux qui sont en première ligne face à l'ensauvagement de cette société,
04:59honnêtement, c'est une folie.
05:01C'est le signe d'une déconnexion absolue.
05:03J'allais le dire, justement, ce mot de déconnexion, Amine Elbailly,
05:07parce que si on regarde, et vous parliez des familles, Raphaël,
05:09il y a très peu de temps, la mère d'Elias avait écrit une lettre dans le Figaro
05:12en disant « Qui s'est moqué de mon fils ? »
05:14Elle parlait notamment, elle ciblait les pouvoirs publics.
05:16On a eu le papa de Benoît Addax qui s'est exprimé
05:19en disant qu'il ne pouvait pas comprendre comment son fils était mort
05:21pour une histoire de casquettes.
05:23Et le président leur dit « Après tout, ce sont des faits de société,
05:26des faits divers, on ne va pas nous laver le cerveau avec ça.
05:29Il ne voit pas la réalité, Emmanuel Macron, il ne veut pas la voir. »
05:32Plus loin que la déconnexion, il y a ici, à travers ces paroles du président de la République
05:37qui sont totalement irresponsables, le renforcement d'un sentiment d'abandon.
05:42On le voit aujourd'hui, ce ne sont pas des faits divers.
05:46On entend la détresse de ces familles.
05:47À Crépol, le meurtre de Thomas, à Dax, le meurtre de Benoît,
05:53on n'a pas entendu parler de ces drames,
05:57notamment dans les médias du service public.
05:59Et puis, le président de la République reproche à une partie du débat politique
06:04de parler toujours des mêmes sujets.
06:08Et de laver le cerveau, ça veut quand même dire quelque chose,
06:10que laver le cerveau, on a l'impression que ce sont des faits
06:12qu'on veut nous imposer, comme si ces faits n'avaient pas d'importance.
06:15Quand on vous lave le cerveau, c'est qu'on essaye de vous faire rentrer dans la tête quelque chose.
06:18Il demande, il appelle à la distinction entre la sécurité et l'environnement.
06:23Mais je rappelle que cette distinction n'est pas faite dans les quartiers populaires.
06:26Et prenez aujourd'hui un Français qui habite dans les campagnes.
06:29Là-bas, il n'y a pas de politique de la ville.
06:31Dans la politique de la ville, dans les banlieues,
06:33là, on mélange ces sujets.
06:34La politique dans les banlieues, c'est 90 milliards d'euros au titre de la politique de la ville
06:38depuis les années 1990,
06:40avec la santé, la sécurité, l'éducation, le logement, la sécurité, bref.
06:45Et de l'autre côté, vous avez un autre peuple qui vit sur le même territoire,
06:50c'est la France des campagnes, qui, elle, est totalement oubliée.
06:53Là-bas, il n'y a pas de service public.
06:55Là-bas, il n'y a pas de plan banlieue.
06:56Il n'y a pas de construction de logements sociaux.
06:59Il n'y a pas de rotation dans le logement social.
07:02Il n'y a pas de transport à moins de 5 kilomètres.
07:05À un moment donné, il y a aussi ce deux poids, deux mesures qui est insupportable
07:10avec cette fracture territoriale qui n'est toujours pas résorbée,
07:15qui n'est toujours pas résolue par le Président de la République.
07:17Et cette injustice, on la retrouve à tous les stades de la société.
07:21Donc, je crois que c'est au Président de la République de sortir de l'Elysée.
07:24On l'a vu à travers les Gilets jaunes.
07:26On a vu que le message n'a pas été entendu.
07:28Et je pense qu'on n'échappera pas dans les prochaines années
07:31à une nouvelle crise des territoires de la France périphérique,
07:34de la France moyenne qui s'ouvre.
07:34Et on est allé justement vous poser la question.
07:37Qu'est-ce que vous, en tant que Français, vous avez compris
07:40ou qu'est-ce que vous avez pensé de cette déclaration du chef de l'État ?
07:44Vous allez le voir, le moins qu'on puisse dire, c'est que vos réponses sont très claires.
07:48Dire qu'on a tendance à amplifier les phénomènes,
07:54là par contre, je pense que c'est un pur mensonge.
07:57Je comprends que l'électoral soit extrêmement important,
08:00mais c'est juste inadmissible.
08:01Et aujourd'hui, en tant que Française, moi j'ai honte de mon pays, monsieur.
08:04Moi je pense que Macron, il est en train de déstabiliser toute la France.
08:10Il est en train de jeter l'identité française aux ordures.
08:16Il est en train de détruire l'Europe, comme certains d'ailleurs.
08:20Donc je pense que c'est le pire président que la France ait eu.
08:23Mais le pire qu'il soit, il est en train de tout détruire, tout détruire.
08:27Au lieu de s'occuper de ce qui se passe à l'extérieur du pays,
08:30aller faire le beau à Monaco ou aller ailleurs,
08:33il devrait s'occuper de l'insécurité qui se produit ici.
08:36Parce que c'est vraiment très très grave.
08:37On est en train de perdre la France, mais on la perd vraiment.
08:40Voilà, c'est tout ce que je voulais dire.
08:41On la perd vraiment.
08:42Effectivement, on a entendu deux personnes.
08:44Il y a sans doute d'autres qui ont d'autres avis.
08:46Mais au moins, c'était vraiment très clair.
08:48Carima, on a vraiment l'impression que tout ce qui est question de sécurité en France,
08:52et y compris d'immigration,
08:54c'est quand même le grand angle mort de la politique d'Emmanuel Macron.
08:57Je me rappelle de son interview du 14 juillet dernier,
09:00où le mot de sécurité n'avait même pas été employé.
09:04Il n'y avait pas de question là-dessus.
09:05Il n'y avait pas de réponse du président.
09:06Non, on a l'impression que tout ce pont-là de la politique n'existe pas pour lui.
09:10Ce sont des faits divers.
09:12Après tout, il ne peut rien y faire.
09:13C'est aussi ça qu'il dit à travers cette phrase.
09:15Oui, moi, je pense que ce n'est même pas en fait du déni.
09:17C'est un choix.
09:18C'est un choix très conscient, très rationnel de regarder ailleurs.
09:23Et de faire même une sorte d'inversion, finalement.
09:26C'est de dire si ce que vous constatez,
09:30ce que vous constatez, au fond, c'est presque une création de l'esprit.
09:32C'est presque une fake news.
09:34C'est encouragé, finalement, par des esprits chagrins,
09:37même voire des esprits plutôt malveillants
09:40qui veulent vous mettre ces fake news dans la tête.
09:43On peut même basculer presque dans une forme de complotisme.
09:46Oui, ça n'existe pas, mais on veut vous faire croire que ça existe.
09:48C'est un choix conscient.
09:50Pourquoi?
09:50Parce que quand vous faites le choix de regarder ailleurs,
09:53vous ne prenez pas la responsabilité, finalement, de la détérioration.
09:57Je ne dis pas que ça s'est fait seulement depuis 3, 4, 5 ans.
10:01Non, c'est une succession, en fait.
10:03Non, mais des choses auraient pu être faites depuis 8 ans, en revanche.
10:06Absolument, absolument, c'est ça.
10:07Donc, c'est un long processus.
10:09Mais effectivement, on est au deuxième mandat maintenant.
10:12Et d'ailleurs, il y avait cette entrevue de Gabriel Attal
10:15qui avait dit, finalement,
10:16oui, on ne s'est pas saisi vraiment de ces questions.
10:18En fait, non, on ne s'est jamais saisi de ces questions.
10:20Gabriel Attal, qui a été premier ministre, on le rappelle.
10:21Oui, sur la question de la sécurité, l'immigration.
10:25Donc, on voit qu'il y a cette lacune.
10:26Et peut-être, je terminerai là-dessus, sur ces déclarations,
10:29en disant, finalement, que les gens qui se préoccupent
10:32de ces questions de sécurité seraient, finalement, brainwashés.
10:36Je trouve qu'on est dans ce registre
10:38de ce qu'on appelle aujourd'hui la victimisation secondaire.
10:42On l'utilise pour d'autres choses.
10:43Mais dans ce cas-ci, je trouve qu'elle s'applique bien
10:44dans la mesure où, oui, c'est une violence symbolique
10:48à l'égard des victimes qui vivent des situations absolument horribles.
10:52et plus largement, les Français qui se retrouvent
10:55à vivre avec toutes les conséquences de cette insécurité.
10:58Raphaël voulait réagir, mais également sur l'angle le plus politique.
11:02C'est-à-dire qu'on a d'un côté un président de la République
11:03qui pense qu'on brainwash le cerveau des Français.
11:07De l'autre, un ministre de l'Intérieur qui a les bons mots,
11:09qui parle de barbare, qui veut s'attaquer à cette insécurité.
11:12On ne voit pas très bien comment ce petit monde
11:13va continuer à travailler ensemble.
11:15Parce que Bruno Rotaillot est certes volontaire,
11:17mais si le président de la République est dans cet état d'esprit,
11:19ça n'ira pas bien loin.
11:20– Bruno Rotaillot, en entrant au gouvernement,
11:22n'est pas soudainement devenu macroniste.
11:25– Non.
11:26– Donc c'est une coalition,
11:28ce qui explique d'ailleurs un certain nombre de difficultés
11:30au sein de ce gouvernement et au sein de l'exécutif.
11:34Mais pour prolonger la réflexion de Karim Abri,
11:36qui est paraphrasée, finalement, Jacques Chirac,
11:38vous vous souvenez de ces mots,
11:39« Notre maison brûle, nous regardons ailleurs ».
11:41Moi, j'ai l'impression que « Notre maison brûle »
11:43et Emmanuel Macron parle d'écologie,
11:45parle de l'Ukraine, parle de Gaza.
11:47Mais à quel moment il parle de ce qui impacte directement
11:52les Français au quotidien ?
11:53Un chiffre, un seul chiffre,
11:55depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017,
11:59ce sont 1000 agressions par jour aujourd'hui,
12:01cette année,
12:02c'est-à-dire plus 63% d'augmentation.
12:06C'est absolument sidérant.
12:08Et il faudrait s'occuper d'autre chose.
12:10Quelle est la première des priorités,
12:12si ce n'est la sécurité des Français aujourd'hui ?
12:14On le voit dans les enquêtes d'opinion.
12:17C'est ce qui revient de manière principale,
12:19dans les aspirations,
12:20une aspiration à une paix civile.
12:23Aujourd'hui, on est au bord de l'explosion
12:25et on continue à nous parler d'autre chose.
12:28Pour prolonger le débat,
12:29je voudrais qu'on regarde ce que dit Marine Le Pen.
12:32Elle s'est exprimée,
12:33et effectivement, son constat est très clair.
12:35Elle s'exprime à nos confrères du JDD,
12:37et du journal du dimanche.
12:38Plus rien n'est maîtrisé en France.
12:41Évidemment, Amin Elbaï,
12:42quand il fait ce genre de déclaration,
12:43le chef de l'État,
12:45il donne du gras à moudre à ses opposants.
12:47C'est-à-dire que Marine Le Pen,
12:48évidemment, elle n'a plus qu'à se baisser et ramasser.
12:49Et ça fait un moment qu'on se dit ça.
12:51C'est que si le Rassemblement national,
12:52aussi, arrive à prospérer,
12:54c'est parce qu'il y a un impensé total
12:56du côté de la politique macroniste
12:57en ce qui concerne la lutte contre l'immigration inégale,
13:00la lutte contre l'insécurité.
13:02On laisse faire,
13:03et on s'étonne après
13:04que le Rassemblement national
13:07c'est tout simplement parce que
13:10le Président de la République
13:10n'a plus de cap,
13:12il n'a plus rien à défendre,
13:13il n'a pas de bilan à défendre.
13:15Et puis, en réalité,
13:16il ne joue plus rien
13:17puisqu'il ne joue même pas
13:18sa propre réélection
13:19puisqu'il ne pourra pas se représenter.
13:22Mais il y a aussi un sentiment
13:23de déconnexion
13:24qui, ce matin,
13:26peut animer le cœur
13:28et le sentiment des Français,
13:31en particulier sur la politique sécuritaire.
13:33On en a parlé tout à l'heure,
13:34mais aussi sur la politique migratoire.
13:36Un certain nombre de sujets
13:38n'ont pas été élucidés
13:39par le Président de la République.
13:40D'abord,
13:41ce chiffre faramineux,
13:42on est quand même passé
13:42de 100 000 à 130 000 OQTF
13:44délivrés chaque année.
13:4690% de ces OQTF
13:47ne sont pas exécutés.
13:48On en délivre beaucoup,
13:49on ne les exécute pas.
13:50Mais bon.
13:51Tout à fait.
13:51Mais cela s'ajoute
13:52à un deuxième point
13:54tout aussi faramineux,
13:55c'est qu'on continue
13:56à travers nos politiques sociales
13:57à financer la répartition
14:00des migrants
14:00dans les campagnes.
14:01Et j'en veux pour preuve
14:02que dans chaque préfecture
14:04de département,
14:05des fonctionnaires
14:06sont chargés d'animer
14:07la politique d'hébergement
14:08d'urgence.
14:09Sauf que,
14:09vous savez,
14:10l'hébergement d'urgence,
14:11le fameux numéro
14:12d'appel d'urgence,
14:13le 115,
14:14le SAMU Social,
14:15il ne sert plus,
14:16comme il y a 20 ans,
14:17à héberger
14:17les SDF dans la rue.
14:19Il sert aujourd'hui
14:20à héberger en particulier
14:22des étrangers
14:23sous OQTF
14:24en situation irrégulière.
14:25C'est-à-dire que
14:25l'argent de l'État
14:26qui devrait servir
14:27à expulser
14:28sert aujourd'hui
14:29à abriter
14:29ce qu'on ne peut pas accueillir.
14:31Et puis également
14:32accueillir,
14:32et c'est la double peine,
14:34les étrangers
14:35qui sont déboutés
14:36du droit d'asile,
14:37qui sortent
14:38des centres d'accueil
14:39des demandeurs d'asile,
14:40ce qu'on appelle
14:41les CADA,
14:41vers les centres d'hébergement
14:43qu'on appelle
14:43les CHRS.
14:44Donc tout ça
14:45fait qu'aujourd'hui
14:46l'appareil administratif
14:48de l'État
14:48et notamment
14:49l'appareil social
14:49est bloqué.
14:51Tout ça est financé
14:51avec vos impôts.
14:53Les Français
14:53n'y comprennent plus rien.
14:55Et donc il y a ceux
14:55qui veulent bien soutenir
14:56le président de la République,
14:57qui sont très peu nombreux.
14:58Et puis il y a surtout
14:59les Français qui eux souffrent
15:00et ont le sentiment
15:01d'avoir un président
15:01de la République
15:02totalement déconnecté
15:03des réalités des Français.
15:04C'est pour ça
15:04qu'il y a vraiment
15:05l'impression d'avoir
15:06en fait une France,
15:08une terre
15:08et deux peuples.
15:10Et deux Français
15:10face à face
15:11et non plus côte à côte
15:12comme le disait Gérard Collomb.
15:13Totalement.
15:14Donc ce sentiment
15:15de déconnexion,
15:16il va falloir,
15:17et c'est aussi un appel
15:18pour les futurs candidats
15:19à la présidence de la République,
15:20de réconcilier les Français.
15:23Vraiment,
15:23l'enjeu de 2027
15:25pour moi,
15:25c'est celui de la réconciliation.
15:27Il y a une terre,
15:28deux peuples,
15:29la France des campagnes,
15:30la France des banlieues
15:31qui ne veulent plus vivre ensemble.
15:33Moi, le vivre ensemble,
15:34je ne le connais pas.
15:36Je pense qu'aujourd'hui,
15:36on pourrait parler
15:37de vivre avec.
15:38Est-ce qu'on a envie
15:38de vivre avec ça ?
15:40C'est aux Français
15:40d'en décider.
15:41Justement parce qu'on parlait
15:42un peu de cette ambiance
15:43de fin de règne
15:44et vous commenciez
15:44à parler de 2027.
15:46Amine,
15:46on va regarder ce que dit
15:47la ministre de l'éducation nationale,
15:48Elisabeth Borne.
15:49Elle se confie
15:50dans les colonnes du Parisien
15:52et alors,
15:52effectivement,
15:53ce qu'on voit,
15:53c'est que chaque ministre
15:54y va de sa déclaration,
15:55de sa façon de voir les choses.
15:57Écoutez ce que dit Elisabeth Borne.
16:00...où Gérald Darmanin
16:01souhaite muscler
16:02l'appareil juridique,
16:03Elisabeth Borne
16:04évoque de son côté
16:05des positions
16:06qui se veulent moins strictes
16:07que son ancien ministre
16:09de l'Intérieur.
16:10Le rapport sur le frérisme,
16:12la mort d'Elias
16:12ou les violences
16:13en marge du match
16:14du PSG
16:15choque
16:15à juste titre
16:16les Français.
16:17Mais on ne doit
16:17ni légiférer à chaud
16:19ni dans l'émotion.
16:20Ce serait bien
16:20d'éviter la surenchère
16:21de mesures éculées
16:22qu'on trouve sur étagère
16:24à chaque actualité dramatique.
16:26On doit s'attacher
16:27à identifier les causes
16:28qui conduisent à ces faits,
16:29à apporter avec sang-froid
16:30des réponses cohérentes,
16:32efficaces et réalistes.
16:33Sur un autre sujet,
16:34elle n'est pas
16:35sur la même ligne de conduite
16:36que l'ancien ministre
16:37de l'Éducation,
16:38Gabriel Attal.
16:39Bien évidemment
16:40que voir une petite fille
16:41voilée
16:41nous interpelle tous.
16:43Est-ce que pour autant,
16:44la réponse
16:44est de vouloir interdire
16:46un signe religieux particulier
16:47dans l'espace public ?
16:49C'est inconstitutionnel
16:50et inapplicable.
16:51Concernant l'élection
16:52présidentielle de 2027,
16:54Elisabeth Borne
16:55souhaite une force centrale.
16:57Tous les matins,
16:57quelqu'un se déclare
16:58candidat.
16:59Je n'ai pas envie
16:59de rentrer là-dedans.
17:01Ce qui me tient à cœur,
17:01c'est que cette force centrale
17:03apporte des idées neuves
17:04et remporte
17:05la présidentielle de 2027.
17:07Dans cette interview,
17:08Elisabeth Borne
17:09se désavoue
17:09sur certains sujets
17:10de son propre gouvernement.
17:13Il y a beaucoup de choses
17:13dans ce sujet,
17:14mais d'abord
17:15sur l'ambiance un peu globale
17:16qu'a rimabrique.
17:17Dans ce gouvernement,
17:18on a l'impression,
17:18et d'ailleurs,
17:19on peut rajouter
17:19Gabriel Attal
17:20ou des personnes
17:21ayant participé
17:22à d'autres gouvernements.
17:24L'un émet une idée,
17:25l'autre dit
17:25que c'est de la surenchère,
17:26donc du coup,
17:26propose une autre idée.
17:28Dans un sondage récemment,
17:29on voyait que les Français
17:30avaient du mal
17:30à définir le macronisme
17:32en termes d'idées fortes,
17:33en termes de lignes.
17:34On se dit au gouvernement,
17:35c'est venez comme vous êtes,
17:36chacun dit ce qu'il veut,
17:37mais la ligne directrice
17:38et le cap,
17:39sans parler de mesures précises,
17:40mais le cap,
17:41on ne le voit plus.
17:42Oui, tout à fait.
17:43Donc, on l'a vu aussi,
17:44j'allais dire,
17:44depuis la dissolution.
17:46On voit qu'on essaie
17:47de trouver, finalement,
17:48on se cherche.
17:50Des fois,
17:50on a l'impression
17:51qu'on va aller faire
17:52une déclaration,
17:53on veut aller grappiller
17:54un peu le vote
17:55un peu plus à droite.
17:57Ensuite,
17:57on regarde du côté
17:58de la gauche,
17:58on va dire,
17:59vous savez,
17:59vous voyez la gauche aujourd'hui,
18:00c'est l'extrême gauche,
18:01donc nous,
18:02nous sommes la voix de la raison
18:03et on voit que les voix
18:05comme ça émergent
18:05de savoir qui va se bousculer,
18:08le portillon éventuellement.
18:10Donc, Gabriel Attal
18:11qui a fait sa sortie,
18:12Elisabeth Borne,
18:13on attend, bon,
18:14Édouard Philippe aussi,
18:16ça va se jouer.
18:16Mais je pense que c'est ça,
18:17c'est qu'on a vu
18:18l'échec du en même temps.
18:21Et je pense que l'idée,
18:22c'est de dire ceci,
18:23vous voyez,
18:24cette façon de faire la politique,
18:26peut-être le en même temps,
18:27le macronisme comme tel,
18:28on essaie déjà
18:29de prendre un peu
18:30ses distances pour essayer...
18:31Oui, chacun pense à la suite,
18:32donc la dynamique de groupe,
18:34elle passe à l'attrape.
18:35Complètement, complètement.
18:37Et je voudrais
18:38qu'on re-regarde justement
18:39précisément une citation
18:40d'Elisabeth Borne,
18:41ministre de l'Éducation nationale,
18:42quand elle parle
18:43de la surenchère.
18:44Elle dit en réalité
18:45plusieurs choses.
18:46On va regarder la citation
18:47si on le peut
18:48dans un instant.
18:49Elle dit ceci,
18:50le rapport sur le frérisme,
18:51la mort d'Elias
18:52ou les violences en marge
18:52du match du PSG
18:53choque à juste titre
18:54les Français.
18:55Mais on ne doit
18:56ni légiférer à chaud
18:57ni dans l'émotion.
18:58Ce serait bien
18:58d'éviter la surenchère
18:59de mesures éculées
19:00qu'on trouve sur étagère
19:01à chaque actualité dramatique.
19:02On doit s'attacher
19:03à identifier les causes
19:04qui conduisent à ces faits
19:05à apporter avec sang-froid
19:06des réponses cohérentes,
19:07efficaces et réalistes.
19:08Est-ce que,
19:08Raphaël Saint-Ville,
19:09il y a une part de vérité
19:10dans ce que dit la ministre ?
19:11C'est-à-dire,
19:12effectivement,
19:13attention à l'empilement
19:15de lois
19:15sous le coup de l'émotion
19:16qui ne servent pas
19:17à grand-chose
19:18ou qui ne sont pas appliquées ?
19:20En tout cas,
19:20ce qui est certain,
19:21c'est que,
19:21oui, bien sûr,
19:22Elisabeth Borne
19:23dit partiellement vrai.
19:24Quant à dire que
19:26ces mesures
19:27seraient éculées,
19:28ça, c'est autre chose.
19:29Moi, ce qui me choque,
19:30et d'ailleurs,
19:31j'invite tous ceux
19:32qui en ont la volonté
19:33de lire le journal du dimanche,
19:35on pose cette question
19:36que faire face aux barbares ?
19:38Et le problème,
19:39aujourd'hui,
19:39du gouvernement,
19:40c'est qu'on a vu
19:41depuis quelques jours
19:42effectivement,
19:43un certain nombre
19:43de mesures,
19:44de propositions
19:45qui ressortent
19:46dans le débat.
19:47Mais ces mêmes propositions,
19:48elles avaient été balayées
19:49d'un revers de la main
19:50lorsqu'elles étaient proposées,
19:51voilà,
19:52plusieurs mois
19:52par l'opposition
19:54à travers différents amendements.
19:55Donc,
19:56la question,
19:56c'est,
19:57moi,
19:57j'aimerais croire
19:58que le gouvernement
19:58veut faire quelque chose
19:59sur la sécurité.
20:00et j'aimerais croire
20:00que Gérald Darmanin,
20:02Bruno Retailleau
20:02veulent davantage de fermeté,
20:04davantage de sanctions
20:05à l'égard des coupables.
20:08Mais que n'ont-ils pas fait
20:09cela plus tôt ?
20:11Pourquoi
20:11on serait enclin
20:13à espérer
20:14qu'il y a un changement
20:15de cap
20:15quand ils se sont refusés
20:17parce que cela venait
20:18de l'opposition ?
20:19Alors,
20:19moi,
20:19j'espère un changement radical,
20:20mais j'espère que ces mesures
20:21qui ne sont pas éculées
20:22pour beaucoup
20:23soient véritablement appliquées.
20:25Après,
20:25il y a une question
20:25qui est fondamentale
20:26et qui est posée
20:27par Elisabeth Borne.
20:28C'est la question
20:29de la cause
20:30et ça a déjà été
20:31très largement
20:33développé par Amine
20:35mais effectivement,
20:37si on se contente
20:38d'avoir
20:38une politique sécuritaire
20:40ou judiciaire
20:43sans appréhender la cause,
20:45c'est-à-dire
20:46celle de l'immigration
20:47incontrôlée,
20:48de cette absence
20:48d'assimilation
20:49de ceux qui aujourd'hui
20:50sont en France,
20:51ont des papiers français
20:52mais détestent la France
20:53parce que l'éducation nationale
20:55pour partie
20:56les a éduquées
20:57dans cette haine
20:58de la France.
20:59Comment voulez-vous
20:59que la situation
21:00change demain ?
21:01Et une autre citation
21:02d'Elisabeth Borne
21:03comme ça Amine,
21:04vous allez pouvoir
21:04prolonger la réflexion
21:05que vous aviez commencé
21:06tout à l'heure,
21:06chère Amine.
21:07Quand elle parle
21:08de 2027,
21:09Elisabeth Borne,
21:10tous les matins,
21:11quelqu'un se déclare
21:11candidat,
21:12elle n'a pas franchement tort,
21:13ce sont souvent les mêmes
21:14d'ailleurs qui se redéclarent
21:14candidat.
21:15Je n'ai pas envie
21:16de rentrer là-dedans.
21:17Ce qui me tient à cœur,
21:17c'est que cette force centrale
21:18apporte des idées neuves
21:19et remporte la présidentielle
21:20de 2027.
21:21On parlait de cette ambiance
21:22de fin de règne.
21:22Il est vrai qu'aussi,
21:23chacun y va.
21:26Soit c'est remords
21:27quand Gabriel Attal dit
21:28qu'on ne s'est pas assez
21:28occupé de la sécurité.
21:29Bon, il a été Premier ministre,
21:31ça tombe bien.
21:32Et on voit que chacun
21:33essaye un peu
21:34de se recentrer
21:35sur l'échiquier politique,
21:36de voir dans cette course
21:37de petits chevaux
21:38où il peut se positionner
21:39mais il reste encore deux ans.
21:40Et on se dit,
21:41quand on voit les derniers jours,
21:42les dernières semaines
21:42de notre paysage politique
21:44notamment au sein du gouvernement,
21:46les deux ans vont être longs
21:47pour les Français.
21:47Il ne va rien se passer.
21:49Non seulement,
21:49il ne va rien se passer
21:50et puis on aura aussi
21:51la course
21:53au ministère de la Parole
21:55puisque en fait,
21:56chaque ministre...
21:56Celle-là,
21:57elle a bien commencé.
21:58Celle-là,
21:58elle a bien commencé.
22:00Chaque ministre
22:00effectue des déclarations
22:03diverses et variées
22:03tout en sachant pertinemment
22:05que ces déclarations
22:06ne verront jamais le jour
22:07puisque le pays est bloqué,
22:08le gouvernement est bloqué,
22:09il n'y a pas de majorité
22:10qui se dégage au Parlement
22:11et en réalité,
22:12aucune loi
22:12ne peut être mise en œuvre.
22:15Non,
22:15le vrai sujet,
22:17c'est identifier
22:18les thèmes importants
22:20pour 2027.
22:21L'immigration
22:22semble être le sujet
22:23qui aujourd'hui fait consensus
22:24et qui pourtant encore aujourd'hui,
22:26malgré un gouvernement
22:27divers et varié
22:28avec différentes personnalités
22:29en place,
22:31malgré un gouvernement
22:32composé de ministres de droite
22:33et de gauche,
22:34on a l'impression
22:35que ce sujet
22:35passe totalement à la trappe.
22:37C'est le sujet central
22:39sur lequel il faudra
22:40évidemment travailler,
22:42parler évidemment
22:43de réconciliation
22:43et puis il y a un autre sujet,
22:45je crois que
22:46pour Mme Borne
22:47qui est quand même
22:47issue des rangs de la gauche,
22:48c'est assez salutaire
22:49de mettre ce sujet
22:50sur la table,
22:51c'est celui du rapport
22:52sur le frérisme
22:53et de la lutte contre l'islamisme
22:54parce qu'en 2027,
22:56s'il y a bien un sujet
22:56sur la table...
22:57Elle le met sur la table,
22:57elle ne dit pas grand-chose,
22:58elle le met sur la table,
22:59au sens propre,
23:00c'est-à-dire qu'elle a évoqué
23:01le sujet,
23:02elle le cite quoi,
23:03mais c'est tout.
23:03Mais en même temps,
23:05ce sujet doit être mis
23:06sur la table parce qu'on en parlait
23:08déjà il y a 5 ans,
23:09il y a 10 ans,
23:09il y a 15 ans,
23:10il y a 20 ans,
23:11et puis on en parle,
23:12rien n'avance.
23:13Le vrai sujet,
23:15ça va être de poser
23:16sur la table la question
23:18de comment éradiquer
23:19une bonne fois pour toute
23:20dans les sphères politiques,
23:21médiatiques, culturelles,
23:22sociales, économiques,
23:23l'islamisme.
23:24Ce n'est pas du tout
23:25d'un sans-propos.
23:26Non, effectivement,
23:27elle cite,
23:27mais elle n'en dit pas plus.
23:28On remarque,
23:29une première pause
23:30dans Midi News,
23:31on se retrouve avec mes invités.
23:33A tout de suite sur CNews,
23:34restez avec nous.
23:37De retour dans Midi News
23:38avant de parler du rabbin
23:39qui a été agressé à Neuilly.
23:42On va prendre la route
23:43du pèlerinage de Chartres
23:44où nous attend Henri Danselme
23:46que vous avez pu suivre
23:46tout le week-end sur CNews.
23:48Bonjour Henri
23:48et merci d'être avec nous.
23:50On s'est parlé hier matin,
23:52très tôt, vous et moi,
23:53vous étiez à l'église Saint-Sulpice.
23:55Alors d'abord,
23:55petit point d'étape,
23:56Henri, où êtes-vous ?
23:59Alors là,
23:59je suis,
23:59nous sommes à la pause
24:00du dimanche,
24:02dimanche midi,
24:03donc nous sommes dans un champ,
24:04nous sommes en direction
24:06du Zivouac,
24:07donc dimanche soir.
24:09Je vous avoue,
24:10là,
24:10j'ai eu le nom de la pause.
24:15Alors je crois,
24:16on va voir,
24:16parce qu'il y a des petits problèmes
24:17de réseau et de son.
24:19On va essayer de régler ça.
24:21En attendant,
24:22on va avancer.
24:23Est-ce que vous m'entendez,
24:24Henri ?
24:24On peut refaire un petit essai,
24:25vous m'entendez ?
24:26Allô ?
24:29Je vous entends et je vous vois,
24:30tout va bien.
24:31Pardon,
24:31reprenez,
24:32vous étiez en train de nous faire
24:32votre petit programme de la journée.
24:38Visiblement,
24:38le problème de réseau
24:40n'est pas tout à fait résolu.
24:41On va avancer avec mes débats.
24:42On essaie de vous retrouver,
24:43Henri,
24:44dans le cours de l'émission.
24:45Je vous disais,
24:46on va parler maintenant
24:46du choc
24:47et de la stupéfaction
24:48à Neuilly-sur-Seine
24:49après l'agression
24:50d'un rabbin,
24:51une ville pourtant
24:52considérée d'habitude
24:53comme plutôt calme
24:54et sécurisée,
24:55signe que maintenant
24:56l'antisémitisme
24:56est vraiment partout.
24:58On regarde ce reportage
24:59de Laurent Celarié,
24:59Alexandre Rabischoff
25:00et Adrien Spiteri.
25:01C'est sur cette place,
25:04en plein cœur
25:05de Neuilly-sur-Seine,
25:06qu'Élie Lémel
25:06a été agressée vendredi.
25:08Dans un quartier calme
25:09où certains habitants
25:10pensaient être à l'abri
25:11de ces violences.
25:13Alors,
25:13quelques heures après les faits...
25:14J'ai été surpris.
25:15J'ai été très surpris
25:16de ce que ça se passe à Neuilly.
25:17On s'est quand même fait
25:18la réflexion
25:18de faire un petit peu attention
25:20dans des endroits
25:21où auparavant,
25:22on ne se retournait
25:23même pas dans la rue
25:23parce que pour nous à Neuilly,
25:24il n'y a même pas lieu
25:25de se retourner dans la rue.
25:26Le rabbin
25:27a été pris pour cible
25:28à la terrasse
25:29d'un restaurant
25:29par un palestinien.
25:33Pour les habitants
25:34de confession juive
25:35de la ville interrogée
25:36à notre micro,
25:37Neuilly-sur-Seine
25:38n'est pas épargnée
25:39par la montée
25:39de l'antisémitisme.
25:41Cette habitante
25:41le constate
25:42depuis plusieurs mois.
25:43J'entendais pas
25:44Israël,
25:45on tue des gens.
25:46J'entendais pas...
25:48J'entendais pas
25:50ce genre de stigmatisation.
25:52Dans cette synagogue,
25:53les fidèles
25:54refusent de céder à la peur
25:55malgré la situation.
25:57On est bien
25:57décidé
25:58de ne pas
25:59se laisser
25:59envahir
26:01par la terreur.
26:02Ça c'est évident.
26:03Il faut continuer
26:03à être fier
26:03d'être français
26:04et d'être juif
26:06et justement
26:06à être fier
26:07de porter
26:07les valeurs
26:08de la République
26:08et de la démocratie
26:09car c'est comme ça
26:10justement
26:10qu'on assure
26:11la pérennité
26:12du pays.
26:13Selon certains habitants,
26:15des partis politiques
26:15dont la France insoumise
26:17alimentent ce climat
26:18d'antisémitisme.
26:20Karim Averick,
26:21le ministre de la Justice,
26:22Gérald Hermannin,
26:23disait qu'il n'y avait
26:23aucun endroit safe
26:24en France
26:25et aucun endroit
26:26non plus
26:26qui échappe
26:27à l'antisémitisme.
26:28C'est vrai qu'on se dit
26:28ce rabbin a quand même
26:29été agressé
26:30à Deauville
26:30et à Neuilly-sur-Seine
26:31qui ne sont quand même
26:32pas des endroits
26:33où on se dit
26:34qu'on parle souvent
26:34d'insécurité.
26:35Mais malheureusement
26:36aujourd'hui,
26:37cet antisémitisme
26:38est partout.
26:39Et on entend d'ailleurs
26:39les riverains
26:40qui habitent à Neuilly
26:41qui disent
26:41on va peut-être faire
26:41un peu plus attention
26:42maintenant.
26:42Oui, c'est terrible
26:43et en plus,
26:44vous avez mentionné
26:45ce rabbin
26:46qui a été agressé
26:47deux fois.
26:48Oui.
26:48Donc, deux fois.
26:51Moi, ça m'a complètement
26:53marqué le fait
26:54que déjà,
26:55vous vivez quelque chose,
26:56une situation absolument
26:57intolérable,
26:58d'être ciblé
26:59parce que vous êtes juif
27:01et une deuxième fois
27:02pour les mêmes raisons.
27:03Donc, clairement,
27:04oui, c'est une agression
27:05antisémite.
27:06On a parlé, bon,
27:07du profil du suspect
27:08qui pourrait possiblement
27:09avoir peut-être
27:10des troubles psychiques
27:12ou quoi que ce soit.
27:13Oui, il est hospitalisé
27:13pour l'instant.
27:14Mais il y a quand même
27:15le fait qu'il a été ciblé
27:17parce qu'il était juif.
27:18Donc, il ne faut pas
27:20non plus nier ce fait.
27:23Et aussi,
27:24si on regarde simplement
27:25les chiffres,
27:26l'explosion des actes
27:27antisémites depuis 2022,
27:30ça a presque triplé.
27:31Donc, c'est une réalité.
27:32Et je vous dirais,
27:33dans le discours,
27:34le discours public
27:35dans plusieurs pays,
27:36je regardais en France,
27:38au Canada,
27:39aux États-Unis,
27:40ce qu'on a vu
27:40sur les campus également,
27:42les campus américains,
27:43cette parole décomplexée,
27:45même, vous savez,
27:47cet antisionisme,
27:48on va se cacher là-dessus,
27:49mais cette parole décomplexée
27:51fait qu'il y a
27:51cette haine des Juifs
27:53qui est en train
27:53de déferler littéralement
27:55et qui se traduit
27:56par des actes.
27:57Et en plus,
27:58le discours s'est encouragé
28:00par des politiques
28:01qui usent de tout ça.
28:02Et je trouve ça terrible
28:03parce que c'est aussi
28:03une forme de victoire
28:05de la part du Hamas.
28:07Une victoire...
28:08D'imposer sa poncée partout,
28:10et son antisémitisme partout.
28:11Et voilà.
28:12Et même, je veux dire,
28:12à l'extérieur des frontières,
28:14dans des pays
28:14où on se disait
28:15plus jamais ça
28:17et qu'on a une espèce
28:18de conscience
28:19de se dire
28:19on veut protéger
28:20les communautés juives
28:21et non,
28:22on se retrouve finalement
28:24dans des pays occidentaux
28:25à constater ce type de fait.
28:28Vous parlez justement
28:28de la responsabilité
28:29des politiques.
28:30Je voudrais qu'on écoute
28:31ce que disait
28:32le rabbin de Neuilly.
28:33Alors, on a beaucoup parlé
28:34de la responsabilité,
28:35notamment de la gauche,
28:36mais écoutez ce qui est dit
28:36du président de la République.
28:38Je pense effectivement
28:39qu'il a un discours aujourd'hui,
28:41notamment vis-à-vis d'Israël,
28:42et quand on sait
28:43que beaucoup d'esprits faibles,
28:44comme le disait le maire,
28:46amalgament et bêtement
28:47les juifs de France
28:48et les israéliens,
28:50je pense que son discours
28:51aujourd'hui est inaudible,
28:53inaudible et même dangereux,
28:55parce qu'il alimente,
28:56je pense,
28:57cette haine,
28:57cette haine anti-juive.
28:59Raphaël,
29:00l'absence du président de la République
29:01à la marche contre l'antisémitisme,
29:02déjà,
29:02a beaucoup fait parler.
29:03Le fait qu'il ne condamne pas,
29:05par exemple,
29:05sur les réseaux sociaux,
29:06ses actes,
29:07sa vision d'Israël
29:09et de la diplomatie
29:10a beaucoup changé.
29:10Est-ce que vous comprenez
29:11ce que dit ce rabbin ?
29:13Oui, absolument.
29:14Sa vision n'a pas seulement changé,
29:16c'est un véritable tête à queue.
29:17Souvenez-vous,
29:17au lendemain du 7 octobre,
29:19il se proposait
29:19de prendre la tête
29:20d'une coalition
29:22contre le Hamas.
29:23Aujourd'hui,
29:23on a l'impression
29:24qu'il est à la tête
29:24d'une coalition contre Israël.
29:26Il a épousé
29:27un certain nombre
29:28de discours,
29:30finalement,
29:31qui visent à faire
29:32du juif
29:33l'éternel oppresseur,
29:34le génocidaire.
29:35Et on comprend,
29:35finalement,
29:36dans cette nazification
29:37presque de la figure du juif
29:39qu'un certain nombre
29:40de personnes,
29:40et c'est ce discours
29:41qui est alimenté
29:41par la France insoumise,
29:42qu'aujourd'hui,
29:44les Français de confession juive
29:45sont des cibles
29:46sur leur propre pays.
29:47Amine, pour terminer,
29:48avant qu'on retrouve Henri Danselme.
29:49Il y avait effectivement
29:50déjà le comportement
29:52de la France insoumise
29:53qui a soufflé
29:54sur les braises
29:54de l'antisémitisme
29:55depuis le 7 octobre,
29:57qui constituaient déjà
29:58une menace
29:58pour nos compatriotes juifs
30:00qui ne sont pas seulement
30:02menacés au plus profond
30:04de leur conviction,
30:05mais qui sont aussi menacés
30:05dans leur citoyenneté.
30:06Parce que tout juif,
30:07aujourd'hui,
30:08est assimilé
30:09à Israël
30:11et est assimilé
30:12au conflit
30:13au Proche-Orient.
30:14Alors, il y a aujourd'hui
30:16à cela,
30:16et je pense que
30:17nos compatriotes juifs
30:18n'avaient pas besoin
30:19de cela.
30:20Ils n'avaient pas besoin
30:20en plus
30:21du comportement
30:22du président de la République
30:23qui n'est pas capable
30:24en un an de temps
30:26d'avoir une ligne
30:27claire
30:28sur le sujet.
30:29Voilà.
30:30La reconnaissance
30:31d'un État palestinien,
30:32oui,
30:32à quelles conditions ?
30:33D'abord à l'éradication
30:35du Hamas
30:35et puis à la libération
30:36des otages.
30:37Là, aujourd'hui,
30:38nos compatriotes juifs
30:39subissent effectivement
30:40ce climat
30:41d'antisémitisme
30:42que le président de la République
30:43n'est pas capable
30:43d'endiguer.
30:44Lui qui était absent,
30:45vous l'avez si bien rappelé,
30:46à la marche contre l'antisémitisme,
30:47au même titre d'ailleurs
30:48que la France a soumise.
30:48Oui, Karim Averick,
30:49c'est vrai qu'il y a aussi
30:50cette sensation
30:51de se dire
30:52les discours infusent forcément
30:54et quand le président
30:55de la République
30:56admet un certain nombre
30:58de choses,
30:58maintenant très publiquement,
30:59comme le disait Raphaël,
31:00c'est un total contre-pied,
31:01eh bien malheureusement,
31:02dans l'esprit de certains,
31:03ils se disent
31:03ça peut légitimer
31:05le fait que le juif
31:05soit l'ennemi.
31:06Regardez ce que dit
31:07le président de la République.
31:07C'est autre chose aussi
31:08quand ce n'est pas la parole
31:09que j'allais dire
31:10d'un parti politique.
31:11C'est quand même
31:11une parole officielle en théorie,
31:13celle de la présidence
31:13de la République.
31:14Oui, complètement.
31:15Puis après,
31:16bon, c'est ça,
31:16il y a tout ce qui entoure
31:18la reconnaissance,
31:19oui ou non,
31:20de la Palestine.
31:22Mais j'allais dire
31:22pour les compatriotes juifs
31:24aujourd'hui,
31:25c'est de se dire
31:25d'être assimilés effectivement.
31:28On fait tout de suite,
31:29il va y avoir beaucoup de gens
31:30qui vont faire tout de suite
31:30cet amalgame.
31:31Donc, vous êtes juif,
31:33vous êtes responsable finalement
31:34de la situation humanitaire à Gaza
31:36et ils attendent une réponse,
31:37c'est-à-dire une parole
31:38qui va être forte,
31:39une parole justement
31:40qui va les protéger,
31:41qui va dire aussi
31:41qu'il y a des conséquences.
31:42Écoutez, on prend tout ça
31:44très au sérieux,
31:45il y a des conséquences
31:45à tout ça et au contraire,
31:46on a l'impression
31:47qu'il n'y a pas
31:48cette fameuse parole-là.
31:49Donc, il y a une sorte
31:49de situation
31:51où tout le monde
31:52se sent un peu libre-court
31:53de pouvoir déverser
31:55cette haine
31:55et d'encourager finalement
31:57et directement,
31:58je ne dis pas
31:58que le président fait ça,
31:59mais je veux dire,
31:59le climat peut encourager
32:01des esprits justement troubles
32:02à assimiler les Juifs
32:04à toutes sortes de choses
32:06qu'on peut,
32:07c'est-à-dire finalement
32:09de leur mettre
32:09des images
32:10les plus abjectes en fait.
32:12Merci beaucoup
32:12à tous les trois
32:13d'avoir été les invités
32:14de Midi News.
32:15Midi News,
32:15vous le voyez un petit peu
32:16plus court que d'habitude
32:17parce qu'on va vous proposer
32:18maintenant de suivre
32:19la messe de la solennité
32:20de la Pentecôte.
32:21Quant à moi,
32:22je vous retrouve à 14h
32:23pour 180 minutes.
32:24Infos à tout à l'heure.

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