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  • 08/06/2025
Dans Parlons de vous, Judith Beller reçoit Maxime Aiach, Directeur général du groupe Domia

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##PARLONS_DE_VOUS-2025-06-08##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, parlons de vous, Judith Bélaire.
00:05Parlons vrai sur Sud Radio, parlons de vous.
00:08La parole aujourd'hui est à Maxime Ayage, président du groupe Domia.
00:11Bonjour Maxime.
00:13Bonjour Judith.
00:14Bienvenue.
00:15Alors Maxime, votre sujet du jour, c'est l'enjeu crucial du maintien du crédit d'impôt.
00:20Alors juste un petit mot pour les auditeurs, c'est une mesure héritée de la réforme Borloo
00:24qui pourrait bien être le socle de l'équilibre social et économique de toute une filière
00:29et qui est constamment remise en question, c'est ça ?
00:32Remise en question, il est normal qu'on se pose des questions sur des dispositifs de crédit d'impôt
00:39dans le contexte économique et budgétaire qui est le nôtre aujourd'hui et qui est tellement contraint.
00:44La question c'est est-ce que ce dispositif est utile ou est-ce qu'il n'est pas utile,
00:48est-ce qu'il coûte de l'argent et qu'il ruine le pays ou pas ?
00:52Donc c'est la question qu'on se pose et qui est normale en réalité.
00:55D'accord.
00:55Alors quelques points d'abord, il y a 4 millions de personnes qui utilisent ce dispositif
01:00chaque année en France.
01:024 millions de personnes, c'est beaucoup de monde et il y a 2 millions de personnes qui travaillent.
01:06Et ce qui est intéressant parce qu'on s'est préoccupé de cela,
01:09c'est de savoir est-ce que finalement on coûtait de l'argent ou pas.
01:12Mais en réalité, on rapporte beaucoup plus d'argent qu'on en coûte
01:15et on a calculé que chaque euro de crédit d'impôt qui est alloué par l'État,
01:19on rapporte 1,50 euro au pouvoir public, ce qui représente un petit peu moins de 4 milliards.
01:23Tout simplement, alors quelle est la magie, quelle est l'alchimie ?
01:27Tout simplement parce que le choix du consommateur en réalité est un choix
01:30soit de travailler avec des gens comme nous, comme Shiva, comme Academia,
01:35comme d'autres sociétés, ou bien de travailler dans le travail dissimulé.
01:40Et l'économie du travail dissimulé, ça ne rapporte rien, ça ne fait que coûter.
01:44Et nous nous rapportons des cotisations sociales, de la TVA, des taxes, etc.
01:48Voilà pourquoi c'est une très bonne affaire pour les pouvoirs publics.
01:52Et il faut simplement que nos décideurs, nos députés, nos sénateurs, nos pouvoirs publics,
01:57qui sont bien souvent pas forcément suffisamment informés, l'aient bien en tête.
02:01Et merci à vous, Julie, de porter l'éclairage sur ce sujet.
02:04C'est avec plaisir.
02:06Et pourquoi est-ce que c'est vital du coup pour l'avenir du secteur du service à la personne,
02:10mis à part le fait qu'effectivement il y a beaucoup de travail dissimulé, ça vous venez de le dire ?
02:14Alors c'est vital du côté du consommateur, c'est-à-dire que mettons-nous,
02:19mettez-vous Judith à la place, vous utilisez un personnel de maison d'une société comme la nôtre,
02:26et puis on vous dit, vous avez un crédit d'impôt, voire un crédit d'impôt instantané,
02:30c'est-à-dire que vous ne payez que le montant après impôt,
02:33et on va vous dire, c'est 30 euros divisé par 2, ça fait 15.
02:36Donc vous, vous planifiez votre dépense, et on vous dit, c'est 15 euros.
02:40Donc 15, et vous avez peut-être 10 heures, en moyenne, ça vous fait 150 euros.
02:44Donc vous avez planifié votre budget.
02:47Si maintenant je vous dis, c'est plus 150, c'est peut-être 160, c'est peut-être pas grave,
02:52mais c'est peut-être 200, c'est peut-être 250, c'est peut-être 240.
02:55Vous vous dites, c'est quoi cette histoire, c'est quoi ce bazar ?
02:58Et là, vous avez complètement perturbé le marché,
03:00et vous allez dire, bon, plutôt que m'embêter avec ces histoires où c'est tellement compliqué,
03:04qu'est-ce que vous allez faire ?
03:05Vous allez voir la personne qui travaille avec vous, ou elle-même va peut-être venir voir,
03:08vous allez dire, écoutez, on va arrêter tout ça,
03:10c'est trop compliqué, c'est trop coûteux, ça change tout,
03:13et à ce moment-là, on va retrouver les mauvais réflexes.
03:17C'est ça, naturellement, la crainte, et c'est ça qui serait totalement, totalement destructeur.
03:21Alors dans le passé, il y a déjà eu des situations comme celle-ci qui ont été faites
03:25où l'erreur consiste à croire que je garde les produits, diminuant les dépenses.
03:30La réponse est non.
03:32La réponse est non, on aura peut-être diminué la dépense,
03:34mais surtout on aura beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup moins de produits,
03:36et ce qui fait que ce sera, deviendra plus qu'au moins une très mauvaise affaire.
03:39Les gens retourneront au travail noir, les consommateurs ne seront plus contents,
03:45et tout ce qu'on a construit ici patiemment, qui est tellement qualitatif
03:48et qui finalement est une véritable fierté dans ce pays,
03:51puisqu'on est en train d'éradiquer ce fléau au bénéfice du consommateur et de l'emploi,
03:56mais aussi des finances publiques, serait remis en cause.
04:01Et c'est pour ça que je tire finalement cette sonnette d'alarme, comme on dit.
04:05Bien sûr. Et alors il y a un truc à noter aussi dans ce que vous dites,
04:08c'est qu'en fait il y a une professionnalisation et un suivi de qualité qu'il y a
04:12quand on travaille avec un organisme tel que le vôtre, que ce soit d'ailleurs Shiva ou Academia,
04:17qu'il n'y a pas évidemment quand on a un employé qui n'est pas suivi ou qui travaille en dissimulé.
04:22Naturellement, c'est le sens même de notre métier.
04:28Vous, votre métier, vous êtes présentatrice, animatrice radio ou télé, c'est votre métier.
04:34Vous n'êtes pas là à faire du RH, recruter des gens, vous occuper, faire les fiches de paye ou pas d'ailleurs.
04:39Ce n'est pas votre truc, vous ne savez pas faire.
04:41Bien sûr.
04:41C'est sûr.
04:43Non, mais c'est un métier.
04:45Oui, tout à fait.
04:46On recrute à peu près 2500 personnes par mois, par mois.
04:51Ça fait 4000 par an.
04:53On règle, on s'occupe du suivi de 40 000 personnes tous les ans.
04:57Il y a un réseau de 700 agents.
04:58C'est-à-dire que tout ça, c'est fait pourquoi ?
05:00Bien pour s'occuper de vous.
05:01Si quand vous rentrez à la maison, tout se passe bien, que votre personnel de maison est compétent, qualifié,
05:06que ça se passe bien, que votre fils a progressé à l'école,
05:08ce n'est pas le fruit du hasard, ce n'est pas « j'ai la chance, j'ai eu un bon prof, j'ai la chance, j'ai eu un personnel compétent ».
05:16C'est que derrière tout ça, il y a tout un travail de formation, d'accompagnement, de recrutement
05:22et de suivi vis-à-vis de vous.
05:24C'est le métier que nous faisons et c'est pour ça que ça marche.
05:26Mais c'est un travail qui est d'ailleurs, que vous payez d'ailleurs.
05:29Bien sûr.
05:31D'ailleurs, je tiens à noter que c'est une réforme, on le rappelle, initiée par Jean-Louis Barleau,
05:35qui a vraiment structuré durablement ce pan de notre économie,
05:39qui est le service à la personne, en deux mots, s'il vous plaît, Maxime Ayache.
05:42Alors, en deux mots, il faut se ramener dans des temps qui sont fort anciens.
05:45Plus de 20 ans, ça fait quelques années déjà.
05:48Et à l'époque, c'était que des petits boulots, que des petits jobs, du black.
05:53Et puis finalement, ce dispositif, c'était un dispositif où la vision du ministre,
05:57qui nous présentait il y a quelques jours, c'était de dire,
05:59finalement, je vais proposer des métiers qui sont plutôt, en termes de sociologie exercée par des femmes,
06:05mais aussi pour les femmes.
06:07Parce que ce sont les femmes qui sont à la maison,
06:09ce sont les femmes qui ont cette responsabilité, qui en ont la charge mentale.
06:12Donc, tout ce petit dispositif-là a consisté et a accompagné, finalement, l'évolution de société.
06:18Et on se rappelle qu'à ce moment-là, de manière assez étrange,
06:21les entreprises n'étaient pas autorisées à travailler dans ce secteur d'activité.
06:28Et finalement, la grande innovation du plan Borloo, c'était de dire,
06:32eh bien, vous, entrepreneurs, vous pouvez venir travailler dans ce secteur-là.
06:35Et regardez, on a fait des réussites formidables,
06:38que ce soit Academia, Shiva ou beaucoup de nos confrères.
06:41On a créé tout un écosystème dont tous les consommateurs français sont bénéficiaires,
06:46mais aussi les 2 millions de personnes qui nous accompagnent dans notre travail quotidien.
06:49Merci beaucoup, Maxime Ayas.
06:50Je rappelle que vous êtes président du groupe Domia.
06:53Vous aviez la parole. Parlons de vous. Merci, Maxime.
06:56Sud Radio. Parlons de vous.
07:01Judith Bélair.

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