Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
La ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative était l'invitée du "8h30 franceinfo", samedi 7 juin 2025.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour Marie Barsak, on le disait dans le journal c'est effectivement la finale d'âme aujourd'hui à Roland-Garros.
00:05Alors vous jeudi vous étiez à la demi-finale évidemment qui nous a beaucoup marqué avec le phénomène français.
00:13Je parle bien sûr de Louise Boisson même si elle a été battue par Coco Goff.
00:16Ce parcours, qu'est-ce qu'il dit pour vous, qu'est-ce qu'il vous inspire ?
00:20Écoutez c'est un parcours formidable qui nous a tous fait vibrer.
00:24D'abord ça nous a donné beaucoup d'émotion et je crois que c'est ça la force du sport.
00:27Et puis surtout ça a montré un très beau visage du tennis féminin qu'on disait pas en grande forme.
00:33Mais on a vu que c'était tout le contraire avec une Louise Boisson qui a enthousiasmé notamment les jeunes filles.
00:37C'est une super locomotive pour donner envie aux jeunes filles de pratiquer le tennis et pourquoi pas du sport en général.
00:42Qui de fait ne l'est pas. Le tennis féminin c'est un peu l'arbre qui cache non pas la forêt mais la misère.
00:48Oui mais ça permet quand même d'avoir eu un engouement formidable autour de Roland-Garros et de cette jeune fille.
00:54Puisque du coup vous avez vu les audiences télé étaient quand même fortes.
00:58En quoi ça peut devenir une locomotive ?
01:00Il y a un nouveau directeur technique national dans le tennis qui en a fait une priorité du tennis féminin.
01:05C'est aussi votre priorité qu'est-ce que vous lui donnez comme conseiller ?
01:07Oui une locomotive parce que je pense que pour toutes les jeunes filles qui ont aujourd'hui, qui sont dans des parcours de haute performance,
01:12qui ont 16 ans, elles doivent se projeter, elles doivent voir que c'est possible.
01:15Ce que raconte Louise Boisson c'est que tout est possible.
01:18On peut arriver de la 360ème place mondiale au demi-finale de Roland-Garros.
01:23Donc ça c'est extrêmement intéressant.
01:25Elle a été très inspirante et je pense que pour la DTN ça va être un moteur pour pouvoir engager les jeunes filles à leur dire d'y croire.
01:32Mais il n'y a pas un sujet de moyens qui explique le retard du tennis français franchement ?
01:37Alors je ne suis pas une experte du tennis, je n'ai pas assez parlé avec Didier Retière sur le sujet.
01:41Mais la Fédération de tennis a quand même des moyens.
01:43Je pense qu'il y a des enjeux de détection, il y a des enjeux d'accompagnement.
01:46Il y a aussi des enjeux avec les jeunes filles pour qu'elles continuent la pratique du tennis à l'adolescence.
01:52Il y a beaucoup de jeunes filles qui arrêtent la pratique notamment de haut niveau à cet âge-là.
01:56Donc comment on entretient la flamme ?
01:58Et le parcours de Louise va sûrement aider dans ce discours pour dire mais s'il faut y croire, on peut y arriver, il faut continuer.
02:04Il y a un sujet plus global peut-être sur le sport féminin.
02:06Parce qu'on a tous constaté son huitième, alors évidemment la demi-finale il y avait du monde, mais le huitième de finale contre la troisième mondiale, il n'y a quasiment personne dans le cours au démarrage.
02:15Et si on prend le foot, autre chose, mais en Ligue des Nations vous avez trois équipes masculines qui portent le maillot des femmes, Allemagne, Belgique, France, pour faire la promo de l'Euroféminin en juillet et pas la France.
02:27Pourquoi on n'y arrive pas sur le sport féminin en France ?
02:29Alors on y arrive quand même, la médiatisation du sport féminin progresse.
02:32Vous avez sûrement vu les efforts qui ont été faits dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024,
02:37où il y a vraiment une volonté très forte de pouvoir mettre à l'honneur les disciplines féminines.
02:43Donc c'est passé par une parité totale des athlètes femmes et des athlètes hommes qui participaient aux Jeux.
02:48Mais c'était aussi des diffusions d'épreuves féminines en prime time.
02:52Ça c'est un sujet majeur, c'est-à-dire aux heures de grande écoute, il faut mettre du sport féminin, parce que c'est en mettant du sport féminin qu'on a envie de pratiquer du sport et qu'on donne à voir aussi.
03:01Ça progresse assez vite ça pour vous ?
03:02Alors ça progresse, l'ARCOM a sorti une étude suite aux Jeux olympiques et paralympiques assez encourageante sur le sujet.
03:08Il y a encore des efforts évidemment, mais je crois que les diffuseurs aujourd'hui sont très intéressés sur le sport féminin, font beaucoup d'efforts aussi.
03:15Là cet été on va être du coup gâtés puisqu'on va avoir évidemment le tour de France féminin, mais aussi avant l'euro féminin de football.
03:25Et puis nous aurons le championnat du monde de rugby féminin à la fin août, qui commencera fin août.
03:31Donc c'est des temps forts et en novembre on aura même du handball aussi féminin.
03:34Donc c'est des moments importants.
03:35En tout cas le sport collectif français se porte bien en cette saison,
03:39puisque nous avons le Paris Saint-Germain qui a été sacré à la tête de la Ligue des Champions,
03:45l'UBB, l'Union Bordeaux-Bègles également au niveau européen,
03:49Monaco finaliste en Euroleague, ça c'est du basket.
03:53En revanche, ce qui se passe au niveau européen et notamment en foot, cache peut-être ce qui se passe au niveau français.
04:00La Ligue 1 qui ne se porte pas très bien, quasi faillite, voire pas bien du tout.
04:04Plus de diffuseurs des matchs et cette proposition de loi sur le sport professionnel qui se propose de réorganiser le foot.
04:14Il y a eu aussi des propositions de la Fédération française de foot,
04:17mais qui inquiète parce qu'elle propose de supprimer la Ligue,
04:21qui inquiète les autres présidents d'autres ligues, d'autres fédérations.
04:25Est-ce que vous pouvez leur dire qu'ils ne vont pas disparaître eux aussi ?
04:28Oui, évidemment, je vais tout à fait les rassurer dans ce sens,
04:31mais je reviens juste sur le début de votre propos pour dire que du côté sportif, les choses vont bien.
04:36Et ça, c'est important parce que d'abord, c'est un atout formidable d'avoir des locomotives et des clubs qui gagnent,
04:41qui sont au plus haut niveau européen.
04:43C'est important parce que quand on cherche ensuite des diffuseurs,
04:46on a besoin évidemment d'avoir un spectacle de qualité.
04:48Ce qui peut être rassurant pour la Ligue 1 alors peut-être ?
04:50Par exemple, exactement.
04:51Donc ça, c'est un bon signe d'avoir des clubs français qui ont fait des beaux parcours européens
04:55parce que ça rassure des diffuseurs sur l'intérêt que ça va susciter chez les spectateurs.
05:00Alors maintenant, sur la réforme qui est à l'ordre du jour d'une proposition de loi au Sénat la semaine prochaine,
05:07il y a effectivement deux enjeux autour de cette proposition de loi.
05:11Un premier, vous ne l'avez pas dit, mais qui est important, c'est le piratage.
05:14Parce que quand on parle de chercher des diffuseurs, et c'est tout l'enjeu du football...
05:17On se souvient que la plateforme d'Azone en Ligue 1 était très souvent contournée par des amateurs qui...
05:23Tout à fait. Donc ça, c'est un fléau, pas seulement en France, dans beaucoup de pays européens,
05:28mais sur lequel la France n'est pas suffisamment outillée.
05:30Et donc, du coup, cette proposition de loi va permettre de nous outiller pour lutter contre le piratage.
05:35C'est attendu pour le football, mais pour tous les autres sports professionnels, évidemment.
05:39Et le deuxième volet, vous avez raison, c'est le volet l'organisation du sport professionnel
05:44entre la fédération et la Ligue, pour ajuster, notamment, les relations.
05:50Donc, il y a deux, là aussi, deux cas différents.
05:53Il y a la situation du football, qui est vraiment singulière,
05:56puisque c'est la seule fédération qui a cédé les droits d'exploitation commerciale au club.
06:02Donc, du coup, on est dans un dispositif très particulier.
06:04Pour les autres ligues et fédérations, le système ne change pas.
06:08On parle bien d'une sub-délégation.
06:10Donc là, le ministère donne une délégation à la fédération, qui donne une délégation à la Ligue.
06:13Les choses sont claires sur ce point.
06:14Simplement, sur les diffuseurs, la Ligue 1, l'année prochaine, vous espérez...
06:19Enfin, vous avez la certitude qu'il y aura un diffuseur ?
06:22Ou est-ce qu'on peut avoir des inquiétudes ?
06:23Nicolas Taverneau est très rassurant sur ce sujet.
06:25Il mène des travaux, vous le savez, depuis sa nomination.
06:28Et avec notamment...
06:29L'option, pour vous, c'est quoi ?
06:31Alors, moi, je n'ai pas d'option.
06:33Moi, je suis évidemment ce que veut faire Nicolas Taverneau,
06:36parce que c'est sa responsabilité.
06:38Donc, c'est une chaîne de la Ligue, portée par la Ligue,
06:41mais également qui va s'appuyer sur des diffuseurs.
06:44Donc, ils sont en train de monter ce projet.
06:47Parce que là, il y a une vraie urgence.
06:48Oui.
06:49Parce que ça veut dire aussi pas de diffuseurs, pas de budget pour les clubs.
06:51Alors, de toute façon, la crise que vit aujourd'hui le football professionnel
06:55sur le sujet des droits télé,
06:56ce n'est pas une crise qui va s'arrêter en deux mois.
06:59Il faut bien se rendre compte que la manne financière apportée par les droits télé
07:02ne va pas devenir mirobolante dès le mois de septembre.
07:05Il va y avoir, et quand je parle de moi, ça peut être peut-être quelques années,
07:09pour qu'on retrouve un niveau de droits télé
07:11qui pourra être distribué de façon conséquente aux clubs.
07:15Donc ça, ça veut dire que les clubs, ils doivent économiquement anticiper ce sujet.
07:19Juste une idée comme ça, mais vu l'urgence,
07:21pourquoi vous ne demanderiez pas au PSG,
07:23qui va toucher 150 millions de l'UEFA pour sa Ligue des Champions,
07:26de partager ?
07:28En Première Ligue, en Angleterre, il y a une équité entre les clubs.
07:32Oui, alors il y a des systèmes d'équité entre les clubs aussi en France.
07:35Je vais vous faire rire, mais sérieusement, quelque chose de cet ordre.
07:38Vous avez raison, parce que c'est un débat qui est en cours, figurez-vous,
07:41dans le cadre des travaux de la gouvernance du football.
07:44Le sujet de la redistribution des droits au sein des clubs de Ligue 1
07:48est un sujet qui est en discussion.
07:50Donc je ne peux pas vous donner la finalité de cette discussion.
07:54Mais vous êtes en train de dire que c'est une possibilité.
07:56En tout cas, ce qui est sûr, c'est que là, on a parlé des droits télé,
07:58mais sur le modèle économique des clubs,
08:00il y a un sujet autour de la distribution des droits
08:02pour qu'on ait un championnat où l'aléa sportif soit réel
08:05autour de toutes les journées de championnat.
08:08C'est ça qui est important.
08:09Et du coup, il faut que les clubs aient des moyens les uns et les autres.
08:11Vous restez avec nous, Marie Barsak, ministre des Sports.
08:13On se retrouve juste après le Fil Info à 8h41.
08:16Et c'est Diane Ferchit.
08:18S'attaquer à un rabbin, c'est vouloir faire disparaître, faire taire les Juifs.
08:22C'est ce qu'estime sur France Info Yonatan Arfi, le président du CRIF.
08:25Après l'agression d'un rabbin hier à Neuilly-sur-Seine, agressé par un palestinien de 28 ans
08:30qui lui a notamment jeté une chaise à la tête, la victime était assise à la terrasse d'un café.
08:35Son agresseur présumé est hospitalisé en soins psychiatriques.
08:38A deux semaines de la fin du conclave entre partenaires sociaux sur l'avenir des retraites,
08:42le rapport du COR, le Conseil d'orientation des retraites,
08:45révèle que le déficit du système par répartition va encore se creuser dans les prochaines années
08:50si rien n'est fait, jusqu'à 6,6 milliards d'euros en 2030 en l'absence de nouvelles réformes.
08:56Des frappes russes d'une ampleur sans précédent sur les villes de Kharkiv et de Kherson
09:01dans le nord-est de l'Ukraine.
09:03Cette nuit, au moins 5 morts et 20 blessés selon les autorités.
09:06Elles font état d'une quarantaine d'explosions avec des missiles, des drones et des bombes aériennes guidées.
09:12Et des drones vont être produits par des entreprises françaises
09:15directement sur le sol ukrainien, déclaration du ministre des Armées Sébastien Lecornu.
09:20Il évoque des entreprises, de l'automobile et de la défense françaises,
09:23mais sans donner leur nom.
09:25Un partenariat gagnant-gagnant avec Kiev, selon le ministre.
09:32Et ce matin, Marie Barzac, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative
09:40et ancienne directrice Impact et Héritage de Paris 2024.
09:44On parlera des jeux dans un instant.
09:46Revenons sur la finale du PSG, titre européen qui a été célébré joyeusement,
09:50souvent, très violemment, parfois, avec notamment un écho qui remonte
09:54ces dernières heures sur des violences sexistes.
09:56Le parquet de Paris recense pour le moment une plainte pour agression sexuelle,
10:00mais nombreux témoignages de femmes disent avoir été insultées,
10:03se sentent expulsées de l'espace public comme si ça n'appartenait qu'aux hommes.
10:07Est-ce que ça vous inquiète ? Et que pouvez-vous faire contre ça ?
10:10Oui, évidemment, je déplore totalement ces agressions.
10:13C'est inadmissible.
10:15Ça n'a rien à voir avec...
10:16C'est quelque chose que vous aviez constaté, déjà ?
10:18Alors, c'est un sujet sur lequel j'ai beaucoup travaillé quand j'étais à Paris 2024,
10:21dans le cadre de programmes pour aider les femmes à faire du sport dans l'espace public,
10:25en toute sécurité.
10:26Et donc, du coup, on avait créé un fonds de dotation à Paris 2024
10:29qui soutenait des projets.
10:30Je pense à une association sine qua non qui travaille à Paris
10:34et qui accompagne les femmes à courir dans des footings dans Paris le soir, la nuit,
10:38en toute sécurité, parce qu'en fait, il y a effectivement des femmes aujourd'hui
10:42qui ont peur d'aller faire des footings le soir, peur d'être agressées.
10:45Et donc ça, ces sujets-là, c'est vraiment important.
10:48Et c'est pour ça que sur l'accueil des femmes dans le sport,
10:52là aussi, on a des enjeux.
10:54Et dans le foot en particulier,
10:55et je travaille d'ores et déjà avec les clubs et avec la Ligue
10:58pour que nous faisions en sorte que les femmes soient accueillies en toute sécurité
11:03dans les matchs de foot, avant, après,
11:05parce que ce n'est pas que dans l'enceinte elle-même, vous l'avez compris,
11:07les débordements ont lieu dans l'espace public.
11:10Et donc, on doit évidemment éduquer sur ces sujets-là.
11:13Nous avions, avec Paris 2024, créé un club à le faire aussi.
11:15Aussi, on avait créé un label qui s'appelait Terrain d'égalité
11:17qui visait vraiment à garantir la venue des femmes en toute sécurité lors des épreuves,
11:22mais aussi à créer les conditions pour qu'on se sente bien.
11:25Donc, évidemment, des dispositifs sur les VSS,
11:27ça voulait dire des formations pour tous les agents.
11:29Violences sexistes et sexuelles.
11:30Donc, des formations le matin à tous les agents de sécurité
11:33pour qu'ils soient vigilants sur ces sujets.
11:35Des numéros qu'on peut contacter.
11:38Une ligne d'écoute, évidemment.
11:40Beaucoup d'éducation sur ces sujets.
11:41Donc, ça, c'est un sujet que je prends vraiment très au sérieux
11:44et sur lequel nous travaillons aujourd'hui
11:45pour que la saison prochaine, nous engagions les clubs
11:47de Ligue 1, de Ligue 2, mais aussi de Top 14,
11:50parce que le rugby est très moteur sur ce sujet.
11:52Là encore.
11:53Pour qu'on crée les bonnes conditions d'accueil des femmes,
11:55est-ce qu'on a besoin de pouvoir venir au stade en toute sécurité ?
11:57Là encore, responsabilité des clubs aussi sur la question des violences en dehors des stades,
12:02comme on l'a vu après la victoire du PSG.
12:04Est-ce qu'ils peuvent avoir une responsabilité,
12:07peut-être appeler eux-mêmes à ne pas commettre de violences ?
12:11Peut-être les joueurs, je ne sais pas.
12:12Alors oui, vous avez raison, c'est important.
12:15La parole des joueurs est extrêmement importante.
12:17Ils ont un écho vraiment fort auprès de la population.
12:20Je ne crois pas qu'on l'ait vraiment entendu avant la finale.
12:24Avant la finale, non.
12:24Mais après la finale, je crois que Desiderie Douai a communiqué sur le sujet
12:28pour rappeler au calme.
12:30Ce qui est certain, c'est que ça n'a rien à voir avec le foot, en fait.
12:33Il y a des casseurs qui sont venus, qui ne sont pas des supporters de football.
12:36Ça a commencé même à la mi-temps du match.
12:38Donc c'est quand même des personnes qui n'étaient pas devant leur écran
12:42pour soutenir le PSG.
12:43Donc ça, il faut quand même le dire.
12:45Maintenant, le rôle des clubs est important.
12:47Ils ont une capacité à communiquer et il faut qu'ils s'en servent.
12:50En tout cas, sur ces enjeux de sécurité, nous sommes pleinement engagés.
12:54Je vois régulièrement les clubs sur le sujet.
12:56Nous allons signer une convention avec la Ligue de football professionnel,
13:00le ministère de la Justice, le ministère de l'Intérieur,
13:02pour rappeler les périmètres de responsabilité de chacun
13:04et notamment éveiller les clubs.
13:06sur leurs propres responsabilités
13:08et comment travailler aussi avec leur groupe d'Ultra.
13:10Ce qui est important à dire sur le sujet,
13:12c'est que nous devons aller vers la sanction individuelle.
13:15Il y a trop de situations où il n'y a pas de sanctions
13:17parce qu'on ne sait pas documenter devant le juge
13:20pour que le juge puisse prononcer une sanction.
13:23Donc c'est ça l'enjeu.
13:24Tout autre chose.
13:25Je le disais, vous étiez responsable de l'héritage de Paris 2024.
13:28On voudrait vous faire écouter Timothée Adolphe.
13:31C'est le champion paralympique non voyant
13:32qui a remporté le 100 mètres au Handisport Européenne de Paris
13:38au stade Charletti,
13:39courait avec son guide Charles Renard.
13:42Et ils étaient très en colère à l'arrivée,
13:43figurez-vous, à cause d'un problème technique dans le starting block.
13:45L'année dernière, on était ici, on avait des blocs tout neufs,
13:49tout été neufs, clean pour les Jeux.
13:50Maintenant, on repart dans l'amateurisme.
13:52Je suis dégoûté.
13:52C'est même pas diffusé aujourd'hui.
13:54L'année dernière, c'était bien diffusé.
13:55Les blocs, c'est de la merde.
13:57C'est ça l'héritage.
13:58Et on enlève 75% au budget sportif.
14:00Voilà l'après-jeu.
14:01Les blablas des politiques, c'est un manque de respect.
14:04Voilà, témoignage recueilli par Guillaume Batin.
14:06Réaction ?
14:07Évidemment, je comprends la colère de Timothée Adolphe.
14:10C'est vrai qu'ils ont vécu, les athlètes des Jeux,
14:14et notamment les Paralympiens,
14:16des Jeux incroyables, formidables,
14:18avec une forte médiatisation, avec une qualité.
14:21Alors, ce n'est pas qu'on les oublie,
14:22c'est que les choses reviennent effectivement
14:25à une autre dimension après les Jeux.
14:27Pour autant, moi, je peux vous assurer que l'engagement de l'État...
14:29Elles reviennent à ce qu'elles étaient avant, donc ?
14:30Non, non, parce que je vous donne un exemple.
14:32L'engagement de l'État, il est au rendez-vous.
14:34Malgré le contexte financier, on y reviendra peut-être,
14:36budgétaire, qui a été très compliqué pour le budget 2025,
14:38dans les arbitrages.
14:40Est-ce qu'il n'a pas été plus simple pour le suivant ?
14:41Non, mais quand même, il est important de continuer
14:44à donner des moyens au soutien des athlètes,
14:47notamment Olympiques et Paralympiques,
14:49pour la préparation des prochaines échéances.
14:50Donc, 2028, Los Angeles, et 2030, les Alpes.
14:54Et donc, c'est 6 millions d'euros supplémentaires
14:55qui ont été donnés aux athlètes.
14:56Donc, on n'oublie pas Timothée Adolphe,
14:58on n'oublie personne sur la préparation des Jeux.
15:01Maintenant, il est vrai que...
15:02Et c'est factuel, il y a des sponsors qui se retirent,
15:04il y a des moyens qui se retirent,
15:06mais la télé France Sports en France
15:09diffuse des épreuves paralympiques.
15:12Alors, pas le Hop, mais peut-être d'autres.
15:14Donc, il y a quand même une attention
15:15sur le lendemain des Jeux pour continuer les dynamiques.
15:18Vous parliez des Jeux dans les Alpes.
15:20Vous avez annoncé au Sénat
15:21un comité interministériel aux Jeux olympiques
15:23et paralympiques à 2030 d'ici la fin juin
15:26et un budget pour fin août.
15:28La loi olympique, c'est pour quand ?
15:29Alors, c'est le 24 juin,
15:31donc juste avant le comité interministériel.
15:34Et donc, le débat parlementaire aura lieu
15:36et commence à se préparer.
15:37On sera prêt.
15:38Les présidents de commission.
15:39Oui, tout à fait.
15:40En deux mots, il y a quoi dans cette loi ?
15:41Alors, il y a des dispositions qui sont connues
15:43des sénateurs parce que ce sont des dispositions
15:45qu'on avait déjà adoptées pour Paris 2024.
15:48Une loi en 2018, une loi en 2023.
15:50Là, on n'en fait qu'une seule.
15:51Ça sera le 24 juin.
15:52Et c'est pour pouvoir faire des travaux.
15:54Et c'est pour pouvoir aménager des travaux.
15:56C'est pour pouvoir aussi des sujets de travail le dimanche
16:01dans les villes qui n'ont pas aujourd'hui
16:05la qualité de villes touristiques qui peuvent le faire
16:07et qui pourraient avoir besoin de le faire
16:08pour le temps des Jeux.
16:10C'est également le pavoisement aux couleurs des Jeux
16:14des Alpes 2030 dans l'espace public.
16:17Vous vous souvenez, Paris était tout pavoisé.
16:19Eh bien, il faudra qu'on puisse le faire.
16:20Ça sera dans la loi.
16:21Toutes les questions de transition de la montagne
16:22qui avaient été un énorme enjeu sur ces Jeux-là.
16:25Ça se passe où ?
16:26Oui, c'est au cœur du projet.
16:26Alors ça, c'est au cœur du projet.
16:27Donc, c'est vraiment porté par le comité de l'organisation.
16:30Mais évidemment, avec le concours
16:31de tout ce qu'on appelle les parties prenantes,
16:32donc le concours de l'État, mais aussi des régions.
16:35L'objectif est de finaliser, d'ici la fin de l'année,
16:37une stratégie globale autour des enjeux
16:40de transition écologique et de protection de la biodiversité.
16:44Nous avons évidemment...
16:45C'est de l'emploi dans ces stations ?
16:47Oui, l'impact économique est important.
16:50Mais il faut le préparer.
16:52Il faut accompagner le tissu économique local
16:54à remporter les marchés des Jeux
16:56pour qu'ils puissent en bénéficier
16:57et créer aussi des emplois.
16:59C'est important.
17:00Merci Marie Varsac, ministre des Sports,
17:02de la Jeunesse, de la Vie associative,
17:04d'avoir été avec nous dans le 8.30 France Info ce matin.