Le député de Paris et président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale était l'invité du "8h30 franceinfo", jeudi 18 janvier 2024.
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00:00 Bonjour Sylvain Maillard.
00:03 Bonjour.
00:04 Face à la chute de la natalité, Emmanuel Macron appelle au réarmement démographique,
00:09 un terme qui fâche les féministes et pas qu'eux, qui considère que les enfants,
00:13 justement, ce ne sont pas des armes.
00:14 Est-ce que vous le comprenez ? Est-ce que le président de la République a été maladroit ?
00:17 Oh qu'est-ce que c'est ! C'est vraiment une mauvaise polémique.
00:20 Je crois qu'on a tous à réfléchir comment faire en sorte d'améliorer la démographie
00:28 qui a été une des forces extrêmement importantes en France.
00:31 J'étais encore hier dans une table ronde sur les difficultés en Allemagne,
00:36 sur une démographie qui s'effondre.
00:38 C'était une force française. Ce n'est plus une force française.
00:41 On voit un taux de fécondité qui ne fait que baisser.
00:45 Moins de 700 000 bébés l'année dernière.
00:47 Et je crois que c'est une alerte forte.
00:49 Il nous faut en parler.
00:51 Il faut trouver les moyens pour faire en sorte qu'il y ait plus d'enfants qui naissent en France.
00:56 Pourquoi voulez-vous qu'on fasse plus d'enfants ?
00:59 Ça c'est une question qui est extrêmement intéressante,
01:02 mais qui est philosophique, peut-être économique aussi.
01:06 Mais politique aussi.
01:07 Mais politique. Donc politique.
01:09 Il nous faut plus d'enfants parce que dans l'organisation que nous avons de notre société,
01:15 si nous acceptons d'avoir une société où il n'y a que des personnes âgées,
01:19 c'est la mort d'une société.
01:21 Une société politique. Il nous faut plus d'enfants.
01:23 Faire en sorte qu'il y ait un équilibre entre les naissances et les décès.
01:27 Et puis je crois que c'est le dynamisme aussi de ce qu'est l'humanité.
01:31 Si dans une société, quelle que soit la société, vous regardez dans l'histoire de l'humanité,
01:35 une société qui ne fait pas d'enfants est une société qui va mourir.
01:38 Et donc il est important pour nous, pour ce que nous sommes, pour ce qu'est la France,
01:42 d'avoir des enfants, d'être dans un dynamisme, d'accompagner...
01:46 Non mais vous entendez les critiques qui disent qu'ils veulent qu'on fasse plus d'enfants pour payer les retraites.
01:50 C'est tellement idiot comme réflexion que ça m'embête même de répondre à ça ce matin sur France Informe.
01:58 C'est une question... Enfin la question de l'équilibre des biens...
02:00 Non mais je trouve que...
02:01 Pardon, la question démographique et la question de l'équilibre de notre modèle social, c'est parfaitement corrélé.
02:06 Donc la question peut être légitime.
02:07 Le modèle social, il se construit par rapport à la population que vous avez.
02:11 Et donc dire qu'on ne va pas faire des enfants pour faire un équilibre de notre modèle.
02:17 On fait des enfants parce que c'est le sens de l'histoire de construire une civilisation qui est la nôtre, qui est française,
02:23 et de faire en sorte qu'elle continue, elle perdure.
02:25 C'est les forces d'une société, elles se construisent à travers la jeunesse.
02:30 Elles ne se construisent pas à partir des personnes âgées.
02:32 Mais à ce compte là, on peut accepter plus d'immigration, par exemple.
02:35 Mais ça peut être aussi, vous avez raison, ça peut être aussi un choix de société, d'organisation de société.
02:40 D'ailleurs dans ce que nous portons dans le projet politique, il faut aussi de l'immigration.
02:45 Notre société et la société française ne peut pas vivre sans immigration.
02:49 Elle ne peut pas vivre sans émigration non plus.
02:51 On a besoin de vivre sans émigration.
02:53 Les français aussi partent vivre à l'étranger, reviennent ou pas.
02:56 C'est la société dans laquelle on est.
02:58 Mais on a besoin d'avoir des enfants.
03:00 Les enfants, c'est l'avenir, c'est ce qui construit ce que nous sommes.
03:04 Je suis totalement étonné même qu'on puisse avoir une réflexion en disant "au fond, on ne fait plus d'enfants".
03:08 Donc il faut une politique nataliste, volontariste sur ce plan en France.
03:13 Bien sûr, pas qu'en France, d'ailleurs en Europe.
03:16 D'ailleurs l'ensemble des pays, nos partenaires ont des politiques plus ou moins firmées et natalistes.
03:22 Nous étions une exception parce que nous avions un taux de fécondité plus important que nos voisins.
03:27 Ce n'est plus pleinement le cas.
03:29 Ou nos voisins s'effondrent encore plus.
03:31 Comment on fait pour faire en sorte que les futurs parents aient envie, puissent construire une famille plus facilement.
03:39 C'est des choses aussi très concrètes.
03:41 - Vous avez les annonces justement du président de la République pour ce réarmement démographique.
03:45 Emmanuel Macron veut la mise en place d'un congé de naissance plus court, mieux rémunéré que le congé parental.
03:51 Le congé parental qui peut aller jusqu'à 3 ans, là où le congé de naissance s'arrêterait au bout de 6 mois.
03:56 C'est quoi l'objectif ?
03:58 - L'objectif c'est qu'il soit pris.
04:00 C'est-à-dire que les parents puissent avoir le choix, un vrai choix, de rester auprès de leur enfant au début.
04:07 Et on sait à quel point sont importants les 1000 premiers jours.
04:11 Un choix pour s'organiser, un choix accepté et volontaire des uns des autres.
04:17 Et qu'il ne soit pas sur la base d'un choix financier.
04:19 A l'heure actuelle c'est sur un choix financier.
04:21 Ceux qui ont les moyens s'arrêtent.
04:23 Ceux qui n'ont pas les moyens ne s'arrêtent pas.
04:25 Ce que nous voulons c'est que tous ceux qui ont envie de s'arrêter puissent s'arrêter.
04:28 Et donc il faut mieux le rémunérer.
04:29 Et donc il sera plus court, mais pour mieux le rémunérer.
04:31 - Mais il y a quand même la question du choix financier qui va se poser malgré tout avec le congé de naissance.
04:35 Le limiter à 6 mois, vous savez que ça va d'abord pénaliser les femmes.
04:39 Puisque 1% des pères prennent le congé parental aujourd'hui.
04:43 - Mais pourquoi seulement 1% des pères prennent le congé parental ?
04:46 Il faut retourner la question.
04:47 Pourquoi ? Parce que c'est un problème financier.
04:49 Et souvent les pères gagnent plus d'argent que les mères.
04:51 D'ailleurs c'est le combat que nous portons en disant l'égalité salariale.
04:55 De faire en sorte que les pères et les mères gagnent la même chose.
04:58 Et que la question ne se poserait plus si on était à la pleine égalité des carrières et des évolutions de carrière.
05:04 Pour nous ce qui est essentiel c'est qu'il y ait un choix dans le couple.
05:07 Que ce soit le père, la mère ou les deux en fonction des désirs, la volonté d'accompagnement de leur enfant.
05:14 Qu'ils puissent faire ce choix.
05:15 Pour ce choix, c'est un choix financier très souvent.
05:18 Et donc pour ça il faut qu'il se soit plus court mais mieux rémunéré.
05:20 - Et au bout du compte pour les finances publiques ça doit être indolore.
05:24 Est-ce qu'il y a un objectif caché derrière ? Est-ce que l'objectif au fond ce n'est pas de faire des économies ?
05:28 - Nous avons changé de situation économique très clairement.
05:32 Nous sommes dans un moment où le quoi qu'il en coûte, entre guillemets, puisque ça fait déjà quelques temps qu'il s'est arrêté.
05:38 Et derrière nous, il faut faire attention à l'argent public.
05:42 L'argent public est quelque chose de rare.
05:44 Nous devons revenir dans une trajectoire dans laquelle nous nous sommes inscrits depuis deux ans qui est extrêmement ferme.
05:52 Et revenir au 3% de déficit.
05:54 Pourquoi ? Parce que l'argent est devenu cher.
05:57 - Donc si je m'entends bien, l'un des objectifs de ce congé de naissance c'est qu'à la fin le dispositif coûte moins cher que le dispositif de congé d'argent ?
06:04 - Non, non, non. Alors vous m'entendez mal.
06:07 Le dispositif... En fait ce que nous voulons c'est que ce soit un dispositif qui soit vraiment pris et qui favorise la natalité.
06:14 Ce que nous constatons c'est que si on fait un dispositif long, mal rémunéré, ça ne fonctionne pas ou pas dans les proportions que nous souhaitons.
06:22 Donc nous disons quoi ? Qu'est-ce qu'a dit le président de la République ?
06:24 Je veux un congé plus court mais mieux rémunéré pour que les parents puissent le prendre, le prennent vraiment.
06:31 - Et renvoyer les femmes le plus tôt possible au travail. C'est ça aussi le signal ?
06:35 - Encore une fois, c'est un choix de couple. La société occidentale de façon plus générale fait en sorte qu'on le voit matériellement, les hommes gagnent encore plus d'argent que les femmes.
06:49 Et c'est contre ça que nous nous battons.
06:51 Donc comment faire pour que l'égalité soit pure et dure ? Vous ne voyez pas que le féminisme de mots, comme vous en avez parlé tout à l'heure,
06:58 c'est concrètement comment on fait en sorte pour que les femmes aient les mêmes carrières que les hommes, voire meilleures carrières que les hommes,
07:04 gagnent autant d'argent que les hommes et surtout que dans un couple, chacun choisisse non pas en fonction de l'argent, en fonction de ce qu'ils ont envie.
07:13 On peut avoir plusieurs enfants, dire que l'un qui s'arrête c'est un parent,
07:17 et nous allons enfancer l'autre, c'est une organisation du couple qui est très intime.
07:21 - Le limiter à 6 mois c'est aussi assurer derrière pour qu'il y ait des moyens de garde, des crèches, des nounous, pour les pères et pour les mères ?
07:28 - Bien sûr, ça fait partie du... - Ce sera rendez-vous ça aussi ?
07:31 - Bien sûr, mais vous savez quoi ? C'est essentiel. C'est essentiel. On voit des grandes disparités à travers le territoire.
07:37 Il y a des endroits où c'est relativement bien pourvu de crèches, d'accompagnement, de nounous.
07:43 Il y a plein de choix différents. Tous les parents ne veulent pas mettre leurs enfants en crèche et il faut qu'on puisse proposer le plus large éventail
07:50 pour que ce soit le plus évident possible, le plus facile possible, qui fait que ça donne peut-être l'impulsion supplémentaire pour avoir un enfant supplémentaire dans le couple.
07:58 - Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale, vous êtes avec nous jusqu'à 9h.
08:02 On vous retrouve dans une minute juste après le Fil. Info 8h41. Damien Mestra.
08:07 - Plus de 1100 km de bouchons cumulés sur les routes du nord de la France ce matin. Conséquence de la neige qui continue de tomber.
08:14 25 départements sont en vigilance orange aujourd'hui. Un épisode qui concernera l'Auvergne et l'Isère cet après-midi.
08:20 Une violente bagarre sur les quais du métro hier à Saint-Denis en région parisienne. Un adolescent de 14 ans est mort, tué à coups de couteau.
08:27 Un drame sur fond de vive tension entre bandes rivales, précise le maire de la commune.
08:31 Valeurs actuelles définitivement condamnées dans l'affaire Daniel Obono. L'hebdomadaire d'extrême droite avait notamment caricaturé la députée insoumise en esclave en 2020.
08:40 Une condamnation pour injure et complicité d'un jure à caractère raciste à l'encontre du directeur de la publication et d'un journaliste.
08:46 Premier match dans le tour principal du championnat d'Europe pour les joueurs de l'équipe de France de handball.
08:52 Les Bleus affrontent aujourd'hui leur grand rivau, la Croatie. Début du match à 18h.
08:58 France Info.
09:01 Le 8.30 France Info, Jérôme Chapuis, Salia Drakia.
09:05 Et Sylvain Maillard, député de Paris, président du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale.
09:08 Parmi les autres mesures annoncées avant-hier par le président de la République et qui font beaucoup réagir depuis maintenant 24 heures,
09:13 il y a la volonté d'Emmanuel Macron de déterminer le bon usage des écrans en classe mais aussi à la maison avec une proposition de régulation qui sera à préciser.
09:24 J'ai envie de vous poser la même question que tout à l'heure à propos de la natalité. En quoi est-ce que c'est un sujet politique ?
09:28 Est-ce que ce n'est pas simplement la vie des familles et ce n'est pas aux familles de s'organiser ?
09:31 Oui, et en même temps, je pense que tous les parents qui nous écoutent et qui ont des enfants en bas âge ou collégiens ou même lycéens
09:41 savent à quel point c'est extrêmement difficile à réguler au sein de chaque famille.
09:47 Mais pardon, mais que peut faire l'État du coup ?
09:49 C'est un sujet sur lequel nous travaillons déjà sur les interdictions, sur lequel on a déjà avancé, sur l'accès par exemple à certains sites.
10:00 Je pense aux sites pornographiques, faire en sorte qu'il y ait des blocages, que ce ne soit pas un accès rapide, facile pour tous les mineurs.
10:09 Je crois qu'il y a aussi du politique.
10:11 C'est interdit au collège ? Est-ce que ça pourrait être interdit au lycée par exemple ?
10:16 Même plus pragmatique. En fait, la loi qui doit s'appliquer, le bon usage, la vie en société, elle est la même dans le monde réel que dans le monde des écrans.
10:27 Et donc que nos jeunes passent énormément de temps sur des écrans et parfois sur des sites qui ne sont pas de leur âge,
10:33 fait partie aussi de la vie politique de faire en sorte qu'il n'y ait plus accès et d'organiser l'interdiction d'accès à ces sites, entre autres pornographiques.
10:42 Ce que nous avons déjà apporté dans la loi numérique.
10:44 Il y a des vertus pédagogiques aussi.
10:46 Et ensuite, bien sûr.
10:48 Comment vous allez dire aux familles, aux parents, alors là il va falloir limiter le temps d'usage.
10:53 C'est comme tout. C'est-à-dire que d'ailleurs vous avez vous-même dans les différentes rédactions proposé des contenus qui sont parfois très pédagogiques et pour les enfants et qu'il faut mettre en avant.
11:08 Il faut probablement, par exemple sur des sites, moi je vois ce que fait, je vais prendre un exemple que connaît bien les TikTok.
11:15 Je pense que c'est un site, c'est un organisé pour nous rendre totalement débiles.
11:21 D'ailleurs c'est un site qui est des sites chinois interdits.
11:25 Et ça vous le dites aujourd'hui, le président l'a dit par ailleurs.
11:27 Interdit. Non mais je veux dire, il y a un truc qui est interdit en Chine.
11:30 Qui est interdit en Chine parce que les Chinois, alors que c'est leur entreprise, disent que ça rend totalement débiles nos jeunes.
11:35 Alors c'est pas interdit en Chine, c'est une autre version de TikTok.
11:37 Oui, enfin c'est le même principe.
11:39 Avec des contenus de fait un peu plus éducatifs.
11:41 En fait c'est très simple, c'est que si vous faites, ça vous rend totalement addict à des images qui s'imposent à vous au fur et à mesure et vous rendent complètement accro à ça.
11:52 Donc si on vous entend bien, c'est aussi un souveraineté en quelque sorte.
11:54 Comment on fait concrètement, oui, mais moi honnêtement je m'interdis rien du tout.
11:57 Je pense qu'à un moment, il faut qu'on puisse aider les parents, les parents que nous sommes, les parents que je suis, où c'est parfois compliqué.
12:04 Si on a des écrans qui sont non plus éducatifs, qui n'apportent plus quelque chose aux jeunes, mais qui sont au contraire nocifs, il faut faire en sorte de l'interdire.
12:15 Sylvain Maillard, la polémique Amélie Oudéa Castera a mis en lumière l'établissement privé Stanislas.
12:20 Un rapport révélé par Mediapart et que France Info s'est procuré, pointe je cite, des dérives constatées en matière de catéchisme, contraire au contrat qui lie cet établissement à l'État.
12:31 Ce rapport pointe aussi des propos homophobes ou anti-avortement qui pourraient relever du code pénal.
12:38 Le rapport se trouve depuis l'été dernier dans les tiroirs du ministère de l'Éducation nationale.
12:42 Pourquoi il n'y a pas eu de réaction ?
12:44 Alors des informations que j'ai, je n'ai pas plus d'informations que ça à l'heure dont on vous parle.
12:50 Le rectorat s'en est largement saisi et travaille déjà avec l'établissement.
12:54 Mais pourquoi est-ce que ce n'était pas public ?
12:56 Pour faire en sorte que ce soit, je réponds juste à la question, pour faire en sorte que ces dérives, comme vous le notez, se soient évidemment éradiquées.
13:06 Je le redis une seule fois, il y a une école de la République et c'est l'État qui détermine l'organisation et les contenus pédagogiques.
13:13 Il y a un financement de l'école privée, privée sous contrat, avec contrat, non privée sous contrat, il y a un contrat,
13:20 et le contrat avec la nation fait en sorte que le comportement, les contenus doivent correspondre exactement à ce que nous définissons.
13:27 Mais là vous voyez bien que le contrat n'est pas tout à fait respecté de la part de l'établissement.
13:31 Et quand ce n'est pas le cas, il y a évidemment, il doit y avoir des modifications et des aménagements immédiats.
13:37 Si ce n'est pas le cas, à ce moment-là, il y a un retrait d'agrément et une fermeture de l'école.
13:41 Donc la ville de Paris a eu raison de suspendre...
13:43 Je n'ai pas l'intégralité du dossier, je sais que l'inspection travaille très fortement sur ce dossier-là pour faire en sorte que ça revienne dans un droit commun
13:53 et que ça puisse être dans la droite ligne du contrat qui est entre l'État et cette école.
14:02 Il y a une rupture de contrat et arrêt de l'école.
14:05 Vous êtes député de Paris, est-ce que la ville de Paris qui a décidé de suspendre son financement à hauteur d'un million d'euros, un peu plus, un million trois cent mille, a eu raison de le faire ?
14:14 Je ne sais pas si c'est à la ville de Paris de le faire, c'est au rectorat de dire...
14:18 Il y a une part des financements qui viennent de le faire.
14:20 Oui, non, non, non, mais je ne suis pas sûr que c'est à elle de se prononcer en tant que juge puisqu'elle n'a aucun élément, si ce n'est ce que lui donne le rectorat.
14:27 Il y a ce rapport qui est maintenant public.
14:29 Et public d'ailleurs à ce propos, Emmanuel Grégoire, premier adjoint d'Anne Hidalgo, disait ce matin sur France Info, il y a une volonté de dissimulation dans cette affaire.
14:37 Non, mais je pense que là Emmanuel Grégoire fait de la politique.
14:39 Moi, je pense aux enfants qui sont aussi dans cette école.
14:42 Je pense aux parents d'élèves qui mettent leurs enfants dans l'école.
14:44 C'est beaucoup de parents d'élèves.
14:45 Moi, je suis député parisien, c'est beaucoup de monde qui est dans cette école.
14:48 Et donc, il faut trouver...
14:50 Vous avez des enfants là-bas ou pas ?
14:51 Non, non, moi, je n'ai pas des enfants là-bas, mais je trouve qu'il faut trouver...
14:54 C'est 3 500 enfants.
14:56 Je vois des chiffres, donc c'est beaucoup de personnes.
14:59 Il faut trouver des solutions pour que si ce rapport, et dans les détails de ce rapport, ont bien eu lieu, il faut que ce soit remis d'équerre.
15:08 Et très rapidement.
15:09 Parmi les enfants qui sont scolarisés dans cette école, il y a les enfants d'Amélie Oudéa Castera, la ministre de l'Éducation nationale.
15:15 Est-ce qu'elle est bien placée pour se saisir de ce sujet ?
15:18 Je ne sais pas si elle est bien place ou pas.
15:21 Je ne sais pas s'il y a une question de déport dans ce cas de figure.
15:24 En tout cas, il faut trouver une solution.
15:26 Il y a un enseignant qui parle clairement de conflits d'intérêts.
15:29 Peut-être qu'il peut y avoir un déport.
15:31 Il faut regarder juridiquement.
15:33 En tout cas, ce qu'il faut, c'est trouver une solution.
15:35 Notre problème n'est pas de savoir si ces enfants sont dans cette école.
15:37 Il y a 3 500 enfants dans cette école.
15:39 Et donc, il faut trouver des solutions pour ces 3 500 enfants.
15:43 Et rapidement.
15:45 Plus de 3 millions de logements sont vacants en France.
15:49 C'est ce qu'on apprend dans une étude de l'INSEE.
15:50 Un chiffre en augmentation dans presque tous les départements.
15:52 Une proposition de loi communiste au Sénat vient d'être déposée
15:55 pour permettre aux maires de réquisitionner ces logements.
15:59 Est-ce que c'est une bonne solution ?
16:00 Non, moi je suis toujours contre ce principe de réquisition
16:03 qui de toute façon ne fonctionnera pas.
16:06 C'est de faire en sorte d'accélérer notre politique du logement.
16:09 Mais même quand il y a l'urgence, là, avec le froid qu'on subit actuellement
16:12 en région parisienne et ailleurs ?
16:13 Depuis qu'Emmanuel Macron est président, il n'y a jamais eu autant de places disponibles.
16:18 Plus de 200 000 places. C'est deux fois plus que ce que nous avions avant.
16:22 L'hébergement d'urgence.
16:23 L'hébergement d'urgence. Et c'est là-dessus qu'il faut accompagner.
16:26 On a remis de l'argent.
16:27 C'est pas pérenne par définition, c'est de l'hébergement d'urgence.
16:29 Bien sûr, mais la réquisition, c'est pas pérenne non plus.
16:31 Quand vous réquisitionnez un logement qui appartient à quelqu'un d'autre,
16:33 ça ne peut pas être pérenne non plus.
16:35 Ce qu'il faut, c'est retrouver un parcours de logement.
16:37 Nous ne construisons pas assez en France.
16:39 Mon groupe porte deux propositions de loi pour accélérer le logement.
16:44 Je sais que le travail auprès de Gabriel Attal et de Christophe Béchu,
16:50 dans les mois qui viennent, nous voulons porter une grande loi logement
16:52 pour relancer le logement, permettre plus facilement un parcours d'accession à la propriété.
16:59 Je crois que c'est ce qu'attendent les Français.
17:00 D'ailleurs, Sylvain Maillard, on n'a toujours pas de ministre du logement.
17:03 Ça veut dire que ce n'était pas une priorité du gouvernement ?
17:05 Christophe Béchu est ministre du logement.
17:07 Qu'il soit sur ce sujet-là particulièrement ?
17:10 Vous me dites qu'il n'y a pas de ministre du logement.
17:13 Christophe Béchu est ministre du logement.
17:15 Il y aura un ministre délégué, c'est votre question, qui va être nommé dans le temps.
17:19 Mais Christophe Béchu est ministre du logement.
17:22 Il y a un ministre du logement.
17:23 Sylvain Maillard, le député de Paris, président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale,
17:26 est avec nous jusqu'à 9h.
17:27 On vous retrouve juste après le Fil Info.
17:29 8h50, Damien Mestre.
17:31 Les suites de l'enquête concernant des soupçons de faveur fiscale accordées au PSG
17:35 lors du transfert de l'attaquant Neymar en 2017.
17:38 Confirmation à l'instant à France Info que des perquisitions ont été menées lundi
17:42 au ministère de l'économie et des finances.
17:44 Les deux syndicats majoritaires de policiers appellent à une sorte de service minimum.
17:48 Aujourd'hui, ils protestent contre les compensations qu'ils jugent insuffisantes
17:51 en marge des Jeux de Paris l'été prochain,
17:53 une période durant laquelle ils seront notamment interdits de vacances durant trois semaines.
17:57 Les transports en commun perturbés dans de nombreuses villes de France
18:00 en raison des chutes de neige et du verglas.
18:02 Seul un bus sur quatre circule en région parisienne.
18:05 25 départements sont aujourd'hui en vigilance orange.
18:08 Pour la première fois, les ventes de voitures électriques en Europe
18:12 dépassent le diesel sur une année entière.
18:14 1,5 million de véhicules électriques neufs ont été vendus l'an dernier,
18:17 augmentation de près de 40% par rapport à 2022.
18:31 Alors juste une petite précision parce qu'on s'est peut-être trompés tous les deux.
18:36 Christophe Béchut, pour le moment, il est ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.
18:39 Et il a dans son portefeuille le logement.
18:41 Une vérification. Bon, voilà. En tout cas, de toute façon, dans quelques jours,
18:43 un ministre du logement en attendant. Sylvain Maillard, député de Paris.
18:46 Non, non, mais je veux le redire. Christophe Béchut a dans son portefeuille le logement.
18:49 Je ne veux pas laisser penser qu'il n'y a pas de ministre du logement en France.
18:52 Alors, on avance parce qu'il y en a dans son titre.
18:54 Peut-être pas dans son titre, mais enfin, il gère le logement.
18:57 Sylvain Maillard.
18:58 Il a déjà commis de le gérer auparavant.
19:01 Vous êtes député de Paris, à peine nommé au ministère de la Culture.
19:04 Rachida Dati a annoncé hier matin qu'elle était candidate aux municipales à Paris en 2026.
19:10 Vous avez indiqué hier, au cours d'un échange avec des journalistes,
19:12 que vous souhaitiez une consultation des militants Renaissance, Horizons, Modem, Parti radical, début 2025,
19:18 pour désigner votre candidat.
19:20 Ça veut dire qu'il n'y a aucun soutien automatique acquis pour Rachida Dati ?
19:24 Je veux saluer le ralliement de Rachida Dati à la majorité présidentielle.
19:28 Elle vient travailler avec le gouvernement, avec la majorité présidentielle,
19:32 pour pouvoir porter le projet et porter de beaux projets sur la culture.
19:35 Mais la question alors, il n'y a pas de souci ?
19:36 Sur Paris, je pense que c'est important.
19:39 C'est quand même un fait politique important.
19:42 D'ailleurs, vous en parlez beaucoup, donc ça veut dire que c'est un fait politique important.
19:45 Et donc, je veux saluer une personnalité de talent qui arrive dans la majorité.
19:50 Mais il y a un autre fait politique important en Suisse qui arrive à Paris ?
19:51 Sur Paris, non mais je ne vais pas éluder la question, c'est bien.
19:54 Sur Paris, il y a une règle du jeu qui est très claire.
19:57 Je suis président de la Fédération Renaissance de Paris.
20:00 Je suis député de Paris et j'ai été élu.
20:03 Et j'ai fixé une règle qui est très simple et très claire.
20:06 Pendant deux ans, donc j'ai été élu l'année dernière,
20:08 pendant deux ans, nous travaillons sur un projet pour Paris.
20:10 Pourquoi ? Faire en sorte qu'il n'y ait plus les familles qui quittent massivement Paris.
20:14 On a 15 000 personnes par an qui quittent Paris, qui ne veulent plus habiter Paris.
20:18 On parlait des familles tout à l'heure.
20:21 Les familles, elles ne veulent plus habiter Paris parce que vivre à Paris,
20:24 c'est un enfer pour beaucoup d'entre elles.
20:26 Elles ne veulent plus y habiter.
20:27 Et donc, on veut recréer un nouveau projet.
20:29 On travaille dessus depuis un an.
20:31 On continue, on a des groupes de travail.
20:33 J'ai 3 000 militants.
20:34 C'est le groupe politique le plus important à Paris.
20:37 On travaille dessus et on a dit, et je dis, il y aura un choix des militants.
20:41 Début de l'année 2025, je souhaite avec un vote, des militants Renaissance,
20:45 des militants Horizons, Modem, c'est ce que je souhaite,
20:48 pour pouvoir désigner notre tête de liste.
20:50 Mais avant ce ralliement, puisque c'est vous qui employez ce mot.
20:53 Je ne rentrerai pas dans la course des petits chevaux, parce qu'on l'a déjà fait avant.
20:56 Si c'est Pierre, Paul, Jacques, Rachida qui sera notre candidat, on décidera...
20:59 En tant qu'un des principales ministres de ce nouveau gouvernement, qui y est entré de pompier hier matin.
21:02 On décidera en début 2025, ce sera un an avant les élections,
21:06 qui sera notre candidat.
21:08 Mais il y aura, je vous rassure, il y aura bien un candidat de la majorité présidentielle
21:11 qui concourra pour devenir maire de Paris.
21:14 La question est de savoir, Sylvain Maillard, si vous êtes prêt à mettre tête de liste
21:17 Rachida Dati, qui vient des Républicains. C'est aussi simple que ça.
21:20 Tout candidat qui est dans la majorité présidentielle,
21:23 a vocation à pouvoir se présenter, à pouvoir être notre candidat pour l'Amérique.
21:27 Ah, donc il faudra qu'elle passe par un vote des militants Renaissance.
21:32 C'est ça que vous êtes en train de nous dire.
21:34 Pas que Renaissance, de la majorité présidentielle.
21:36 Moi, je le souhaite. Je porte ça à Renaissance.
21:38 Après, il faut que Modem et Horizons le veulent.
21:41 Ils le savent et ils savent que je porte ce projet-là.
21:44 Moi, je crois que c'est important.
21:45 Vous savez, il faut apprendre aussi de ce qui n'a pas marché.
21:48 On a eu une élection à Paris extrêmement difficile en 2020.
21:51 J'ai bien noté que la désignation de notre candidat à ce moment-là était compliquée.
21:56 Je ne veux pas revivre la même chose.
21:58 Ça vous simplifie ou ça vous complique les choses, la candidature de Rachida Dati ?
22:01 Ecoutez, qui est beaucoup de talent dans la majorité présidentielle pour être candidat à Paris,
22:05 moi, je m'en réjouis.
22:06 Sylvain Maillard, il y a deux jours, Emmanuel Macron a reçu les parlementaires de la majorité à l'Élysée.
22:10 Deux absences notables, François Bayrou, patron du Modem, et Édouard Philippe, patron de Horizons.
22:15 Clairement, il y a de l'eau dans le gaz.
22:16 Non, c'est un mauvais procès.
22:17 L'un et l'autre étaient à des voeux, qui étaient organisés.
22:20 C'est vrai que nous avons organisé tardivement la rencontre à l'Élysée.
22:25 Honnêtement, il ne faut pas chercher de...
22:27 Tout va bien dans la majorité ?
22:28 Oui, moi, je travaille au quotidien.
22:30 Les rapports avec François Bayrou et Édouard Philippe sont fluides ?
22:33 Je travaille au quotidien avec les présidents des groupes Horizons et Modem.
22:37 Ça se passe très bien.
22:38 Après, c'est comme toute la vie politique, il y a des moments plus ou moins difficiles.
22:43 Là, on est sûrement moins difficiles.
22:45 En tout cas, ce que je vois, c'est que la majorité est unie.
22:48 Unie.
22:49 À l'Assemblée, travaille très bien ensemble.
22:52 Aujourd'hui, c'est une journée de la niche Modem, sur laquelle nous serons tous unis pour voter l'État.
22:58 Le Modem qui n'a qu'un seul ministre sur les onze du gouvernement.
23:01 Il paraît que François Bayrou est furieux.
23:03 Moi, je suis président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
23:07 Je ne forme pas le gouvernement.
23:09 Parlez de votre homologue, la porte-parole du groupe Modem à l'Assemblée,
23:13 qui dit que son parti attend un rééquilibrage audacieux du gouvernement par Emmanuel Macron dans la suite des nominations.
23:20 Ça s'appelle un coup de pression, ça ?
23:22 Vous savez, c'est un peu, je crois, toujours la même chose.
23:24 Au moment où il y a la formation d'un gouvernement, chaque parti veut avoir un peu plus de ministres.
23:30 Moi, ce que je souligne et ce dont je me réjouis,
23:33 c'est que nous avons le gouvernement le plus resserré de la Ve République, le plus jeune aussi de la Ve République.
23:38 Mais là, vous ne répondez pas à ma question.
23:39 Non, non, mais si, si, si, je pense que c'est important.
23:40 C'est dire quoi ?
23:41 En fait, c'est concrètement, par rapport à notre poids politique, nous aurons moins de ministres qu'avant, tous.
23:46 Pour le moment, tous les ministres qui ont été...
23:48 Donc, vous dites au Modem, eh bien, vous en avez déjà un, c'est bien.
23:50 Tous les ministres qui ont été nommés jusqu'à présent,
23:53 ceux qui en ont moins par rapport à la situation antérieure, c'est Renaissance.
23:57 C'est Renaissance qui en a moins.
23:59 Concrètement, il y avait un ministre de plein exercice, Horizon, c'est toujours lui, Christophe Béchu, on parlait.
24:04 Il y avait un ministre de plein exercice du Modem, c'est Marc Fesneau.
24:08 C'est toujours le cas.
24:09 Ceux qui... Il y a moins de ministres, pour le moment, c'est Renaissance.
24:12 Je le note. Je le note.
24:14 Donc, vous dites à François Bayrou, pas besoin de faire la tête.
24:17 En tout cas, moi, je souhaite un gouvernement...
24:19 La seule chose que je dirais sur le gouvernement, je souhaite un gouvernement resserré.
24:22 C'est ce qui est le cas. Il faut maintenir cela.
24:24 Je crois que c'est ce qu'attendent les Français aussi.
24:26 Un gouvernement d'action, Gabriel Attal l'a dit, action, action, action.
24:30 C'est plus facile, c'est plus efficace quand il y a, je crois, moins de ministres et une action plus concentrée.
24:35 - Reste que l'équilibre politique compte aussi dans cette configuration qui est la vôtre.
24:40 On est à cinq mois des européennes.
24:41 Est-ce que vous êtes sûr que le Modem ne fera pas cavalier seul et sera bien derrière le candidat Renaissance ?
24:46 - Vous savez, ces élections européennes, il y aura deux choix.
24:49 Il y aura le choix de la liste de la majorité présidentielle où on est pour l'Europe
24:52 et des choix divers de Frexit, plus ou moins marqués, de ceux qui ne veulent pas de l'Europe.
24:58 Donc, en fait, le choix sera assez simple à faire.
25:00 La majorité présidentielle a toujours été unique sur l'Europe.
25:03 C'est vraiment notre ADN. C'est la construction européenne.
25:05 - Donc le Modem sera bien avec vous ?
25:07 - Oui, évidemment. Évidemment, nous aurons une liste unique.
25:09 Nous serons unis. Nous aurons une tête de liste qui sera désignée dans les prochains jours.
25:13 Je pense d'ici la fin janvier, début février.
25:15 Et nous partirons tous ensemble parce qu'en fait, on a un message très fort à porter aux Français.
25:20 La France, elle sera souveraine que dans une Europe forte.
25:23 Tous les autres vous diront, vous verront tricoter d'une façon ou d'une autre l'Europe.
25:28 Nous, on veut l'Europe, une autre Europe, une Europe plus forte.
25:31 On l'accompagne. C'est ce que porte le président de la République depuis déjà sept ans.
25:34 - Sylvain Maillard, député de Paris, président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
25:37 Merci d'avoir été l'invité de France Info ce matin.
25:39 - Merci à vous. Bonne journée.