Martin Michel : "On a pris de plein fouet le TOP 14"

Sud Radio

Dernier avant la dernière journée de Top 14, Vannes est au bord du précipice en se rendant à Chaban-Delmas pour affronter l'Union Bordeaux-Bègles. On discute de la saison 2024-2025 du RC Vannes avec Martin Michel, directeur général du club Morbihanais.   - Est-ce que l'on y croit encore dans le Morbihan ? - Quelles furent les manques du RCV cette année ? - Si d'aventure il y a une descente en Prod2, quel sera l'objectif prioritaire du club ? --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru  🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2025-06-06##

Transcript

00:00Vous êtes au cœur de la mêlée sur Sud Radio demain, la 26ème et dernière journée du Top 14 avec 7 matchs en même temps à 21h05.

00:09On sera là évidemment bien avant pour la finale de Pro D2 qui aura lieu dans l'après-midi.

00:12Mais sur Sud Radio, on va vous faire vivre un multiplex de folie.

00:16Un multiplex qui sera peut-être le dernier match de Vannes en Top 14 avant une potentielle redescente en Pro D2.

00:24Saison extraordinaire de Vannes.

00:25Et pourtant, il y a une douleur, il y a quelque chose.

00:29Martin Michel, bonsoir Martin.

00:32Vous êtes directeur général du RCV.

00:34Bonsoir.

00:36Alors, ce n'est pas la première fois que vous venez sur Sud Radio.

00:40On vous avait suivi évidemment en Pro D2.

00:41On vous a suivi cette saison à Vannes avec Laurent Depré qui a couvert le club Morbianais pour nous et pour Midi Olympique au passage aussi.

00:51Martin, Vannes est au bord du précipice.

00:55Mais il y a toujours un peu d'espoir ?

00:58Oh, l'épileur est quasiment écrite quand même.

01:02Là, il nous faut un scénario de match.

01:05Il faut marquer un bonus offensif contre la meilleure attaque d'Europe.

01:09Alors, on y va avec la volonté de bien faire, de montrer un autre visage que ce qu'on a peut-être pu montrer sur notre dernière à domicile contre la sélection paloise qui a été très réaliste et qui nous a pris de vitesse, notamment sur les extérieurs.

01:21Les joueurs ont certainement fierté à bien jouer, à montrer comme ils le font depuis la saison, un très beau visage.

01:30Et puis après, il faudra un scénario de masque UBS pour qu'on puisse prendre ce bonus offensif.

01:37Le scénario, justement, Clément Combe, pour un maintien de Vannes en top 14, quel est-il ?

01:43Alors, il est UBS, effectivement, puisqu'il faudrait une victoire avec bonus.

01:47Mais combiné à cela, donc une victoire de Vannes avec bonus offensif sur la pelouse de l'Union Bordeaux-Bègle, comme l'a bien précisé Martin Michel,

01:55il faudrait combiner à cela une défaite du Stade Français Paris de plus de 30 points

01:59et une défaite de Perpignan sans bonus à domicile face à Toulouse pour être maintenue.

02:05S'il y a une simple victoire à Bordeaux-Bègle, ce qui sera déjà une très belle chose, ou une défaite, c'est la relégation pour Vannes.

02:13Voilà, mais l'access match, bon, ça paraît aussi compliqué.

02:18C'est vrai que Vannes, on n'y croit plus beaucoup.

02:23Pourtant, on a la sensation que le RCV a eu un départ un peu difficile, Martin Michel, mais a pris la mesure du top 14.

02:33Et pour de vrai, ça fait un petit pincement au cœur forcément pour nous, parce qu'on se rend compte que Vannes avait sa place dans ce championnat.

02:42Beaucoup de choses.

02:43Déjà, on avait commencé ce championnat par le champion d'Europe en titre, qui était Toulouse.

02:47On les avait un petit peu regardés jouer à la Rabine et ça avait été un petit peu un match de gala pour nous.

02:52Et on termine par le champion d'Europe aussi en titre, qui est Bordeaux.

02:56Donc pour nous, c'était une découverte du plus haut niveau.

02:58Mais c'est vrai que dès les premiers matchs, on avait peur de ne pas exister dans ce championnat.

03:03Et on a été agréablement surpris parce que dès les premiers matchs, on a trouvé l'équipe au niveau, en capacité de rivaliser,

03:10de rapidement ramener une victoire à domicile avec la troisième journée contre Lyon,

03:14ramener des points de bonus défensifs dès la deuxième journée au Sud français.

03:18Et puis après, on a eu des matchs où on était allé chercher des victoires.

03:21On a eu d'autres matchs très malheureux.

03:23Je pense notamment au match allé contre l'UBB où on mène 27-0 avec un match ensuite où on perd le fil du match.

03:30Mais oui, on a existé dans cette compétition avec quelques victoires à l'extérieur qui resteront à jamais gravées dans la mémoire du club.

03:37Je pense une victoire à La Rochelle, je pense une victoire aux Racines à l'extérieur.

03:41Et puis des victoires à domicile, celle du stade français fin janvier à 14 contre 15.

03:47Et puis d'autres qui ont laissé énormément de frustration, notamment les dernières, un match unique contre Perpignan

03:54et une défaite rageuse à la 80e avec un drop d'acheteuil contre La Rochelle.

03:59Mais on a vraiment existé.

04:00On a voulu montrer que notre place n'était pas là par hasard.

04:07On a été au maximum de ce qu'on pouvait faire.

04:11On a essayé de tout maximiser.

04:12On n'a pas été largué, comme le dit le staff, sur un secteur de jeu particulier.

04:16Mais à la fin, on fait un magnifique dernier.

04:20Mais on est dernier et c'est aussi une réalité impitoyable de ce championnat qui est très dur, qui est exigeant.

04:27Et les choses nous ont éclaté à la tête au fur et à mesure des matchs qui s'enchaînaient.

04:34Félix Panguero, de quoi on se souviendra du RCV et de cette saison en top 14 ?

04:41Principalement de son respect du jeu, de son envie de produire beaucoup, de ne pas être minimaliste.

04:51Et justement, c'est un peu ma question en se retournant sur cette saison.

04:55J'ai quelques moments clés de match qui me viennent en tête où cette ambition, parfois j'ai l'impression,

05:01qu'elle n'était pas en cohérence avec cet enjeu de points à récupérer dans cette course au maintien.

05:09Et quelque part, qu'elle a trop pris le pas des moments sur cette équipe en disant,

05:13si on meurt, c'est les armes à la main, mais en n'étant pas assez dans la gestion des matchs.

05:17Est-ce que c'est votre avis aussi ?

05:19Oui, alors c'est vrai qu'on peut le prendre comme ça.

05:23Maintenant, je pense, et nous pensons au club avec le staff, que si jamais on avait commencé à calculer les matchs,

05:30et si on n'avait pas mis une envie débordante dans ces matchs à vouloir toujours gagner cette bataille de l'occupation,

05:36si on avait calculé, je ne pense pas qu'on aurait eu autant de victoires.

05:40Alors oui, ça nous a joué les tours.

05:42Je pense que ça nous a joué les tours, notamment sur la fin du championnat.

05:46C'est plus sur des mauvaises gestions, je pense notamment à deux coups de renvoi contre Perpignan et La Rochelle.

05:51Mais sur le reste des matchs, on n'a pas forcément de regrets à avoir,

05:55parce qu'on a produit ce rugby positif qui nous a permis aussi d'aller chercher, parfois provoquer des fautes chez l'adversaire,

06:01occuper le terrain et finir par marquer les essais qui nous ont permis d'aller chercher aussi ces victoires

06:05qui ont marqué et qui ont permis de galvaniser l'équipe et de toujours rester au contact de la compétition.

06:13C'est vrai que c'est un point intéressant, vous avez toujours été effectivement au contact.

06:17Est-ce que l'effectif était taillé suffisamment pour le top 14, Martin Michel ?

06:21Est-ce que vous dites qu'il n'y avait pas de manque en termes de secteur de jeu ?

06:24Est-ce qu'il y avait des manques dans la construction de l'effectif et dans le temps que vous aviez pour le construire surtout ?

06:30Oui, certainement.

06:31En fait, on s'est aperçu que sur deux aspects, la profondeur du banc.

06:36Souvent, parfois, le banc ne nous a pas apporté exactement ce qu'on voulait

06:42ou en tous les cas, la qualité du banc adverse a fait basculer des matchs sur la fin de la rencontre.

06:49Et après, on n'a pas non plus aussi ces joueurs de dimension internationale

06:53et ces joueurs internationaux qui font que par rapport à leur talent ou leur gestion,

06:58ils arrivent sur un meilleur contrôle des émotions ou des gestes techniques

07:04ou une vitesse d'exécution à faire basculer des matchs.

07:07Et à la fois, cette profondeur de banc et cette dimension de joueurs internationaux,

07:12ça, clairement, on ne l'avait pas.

07:13Après, le championnat est ainsi fait qu'on est monté tard, en fait,

07:18après cette finale à Toulouse au début juin d'il y a maintenant un an.

07:24On n'a pas pris suffisamment de risques, peut-être, d'anticiper un peu ces recrutements.

07:28Maintenant, on est un club aussi où on dépense ce que l'on a

07:31et c'est compliqué aussi d'anticiper ce format de compétition

07:34avec le vainqueur de la finale qui monte.

07:36Donc, on avait un mois pour recruter.

07:39Les règles au rugby sont compliquées sur le terrain,

07:41mais elles sont parfois compliquées en dehors du terrain.

07:43Il y a cette notion de gif, donc de non-gif associé à ça,

07:46de notion d'effectif de référence,

07:48cette notion de timing pour le recrutement.

07:52Donc, tout ça fait que, oui, on a été pris un peu par l'urgence

07:54et on s'était sans doute préparé à un titre de Pro D2

07:57et on est monté en puissance sur la Pro D2.

07:59On ne s'était sans doute pas préparé suffisamment à une saison en top 14, en fait.

08:03Et on a pris de plein fouet à une compétition

08:05hyper concurrentielle avec des équipes rodées,

08:09des effectifs en place où on sait que c'est très compliqué

08:11de constituer un effectif.

08:13Il faut des années pour constituer un effectif.

08:15Une formation qui doit être beaucoup plus qualitative

08:19et on est sur un territoire où on met en place une filière d'information.

08:23Donc, tout ça, on l'a pris et maintenant,

08:25il va falloir l'analyser froidement, de manière lucide,

08:29avec un sentiment d'avoir réussi sur plein d'aspects,

08:31d'avoir progressé et d'avoir aussi étonné un peu

08:35la France du rugby.

08:36Et ça, on en est très fiers.

08:37Et puis, de pouvoir compter sur nous.

08:40Et puis, il y a une adhésion, Raphaël Michel.

08:41Il y a une adhésion du public du rugby.

08:43Il y a une adhésion de la France du rugby,

08:45clairement, à votre identité,

08:48à l'ambiance de l'Arabine,

08:49à ce public fervent,

08:52qui est aussi respectueux.

08:54Il y a quand même énormément de points positifs.

08:58Est-ce que ce n'est pas déjà une victoire ?

08:59Est-ce que cette saison en top 14,

09:01elle ne ressemble quand même pas à une victoire ?

09:03Évidemment, j'imagine que vous auriez préféré vous maintenir,

09:07mais il y a une espèce d'idée de sortir par la grande porte.

09:13Déjà, en fait, l'amateur de rugby que je suis,

09:17et tous les amateurs de rugby qui sont venus à l'Arabine,

09:19ou en tous les cas, tous les Bretons qui aiment le rugby,

09:22on a pris plaisir.

09:24On a pris plaisir parce qu'on a rencontré des équipes,

09:28avec des joueurs internationaux,

09:30les meilleures équipes au monde.

09:31On a participé à cette Coupe d'Europe

09:33avec un déplacement à Georgie, un autre au Pays de Galles.

09:36Ça a été pour nous une nouveauté,

09:38et ça nous a fait du bien,

09:39parce qu'on a vécu des sacrés moments de sport,

09:42parfois difficiles et parfois douloureux.

09:44Mais le sport est avant tout fait pour partager des choses avec son public.

09:47Donc ça, c'était très chouette.

09:49Et puis après, je pense que le rugby doit cultiver un petit peu ses singularités.

09:55Et on a quelques singularités avec notre stade si particulier,

09:59avec ce moment de partage que l'on veut à l'Arabine,

10:03où l'animosité et la bataille doivent être sur le terrain,

10:07mais pas dans les tribunes.

10:08Et voilà, on a essayé de montrer un petit peu toute l'hospitalité

10:11et l'accueil des Bretons.

10:13Est-ce que vous avez bâti une économie plus viable,

10:18plus solide, en passant en top 14, Martin Michel à Vannes ?

10:23Ah oui, alors déjà, on avait, au fur et à mesure des années de Pro D2,

10:26essayé de fidéliser de plus en plus de partenaires.

10:28Et aujourd'hui, c'est plus de 600 partenaires qui accompagnent le club.

10:32Ce sont de très, très belles boîtes entreprises bretonnes aussi,

10:34qui sont capitales du club,

10:36qui sont aussi des partenaires importants

10:37et qu'on arbore fièrement sur notre maillot.

10:41Et cette saison n'a fait que renforcer le potentiel au sein des acteurs bretons

10:47et aussi des collectivités,

10:49du président de région, Loïcien et Gérard,

10:51au maire de Vannes, David Robot.

10:53Il y a une espèce de pacte breton qui s'est mis autour du RCV.

10:57Ça, on peut en être très fiers.

10:58Et c'est vrai que la notoriété, le capital sympathie,

11:01tout ça va falloir maintenant essayer aussi de le conserver,

11:05malgré cette descente qui semble se dessiner,

11:07et pour mieux repartir et continuer à travailler.

11:11Philippe Spanguero, il y a quelques instants,

11:14on parlait de ce match des économies Grenoble-Montoban

11:17pour une montée en top 14,

11:18et tu soulignais à quel point ce serait difficile,

11:20de façon réaliste, de construire une économie

11:23et un budget viable pour le top 14.

11:28Du coup, je pose juste une petite question à Martin,

11:30et puis je reviens vers toi Philippe.

11:31Martin Michel, quel était le budget de Vannes cette année ?

11:34Est-ce que vous pouvez le donner ?

11:35Oui, oui, on était à 22 millions d'euros

11:37et on était autour de 6 millions de masse salariale.

11:40Donc on était dernier du classement sur le budget,

11:43dernier du classement sur la masse salariale,

11:45et c'est impitoyable,

11:46on était dernier du classement sportif.

11:47Après, il ne faut pas tout résumer à la masse salariale,

11:50mais c'est un des aspects quand même

11:52qui permettent de traduire la politique de l'équipe.

11:54On pense à Montoban qui a 11 millions de budget en pro D2,

11:57et ça montre, comme vous le disiez Martin,

12:02l'extrême demande que fait le top 14

12:06pour tenter de se maintenir.

12:08Félix Spanguero, c'est dingue,

12:10parce que le budget n'est quand même pas ridicule non plus,

12:1222 millions.

12:13Non, mais le gap est très important.

12:15Il y a à peine quelques saisons,

12:17à 17-18 millions en top 14,

12:20vous pouviez espérer vous maintenir

12:21pour passer cette année, je le dis,

12:23mais c'est cette année de transition qui est la plus difficile,

12:25parce que j'ai écouté Martin tout à l'heure,

12:27mais on parlait de la profondeur de banc aussi,

12:29sans faire offense à cette équipe,

12:30parce que quand Van a dû faire tourner,

12:32les joueurs ont assumé,

12:34mais malgré tout, c'est dû aussi aux moyens financiers,

12:37mais aussi au délai que vous avez pour vous projeter.

12:40Parce que si trop tôt,

12:41vous recrutez des gros joueurs dans votre masse salariale

12:43pour au final ne pas monter,

12:44ça complexifie beaucoup l'équation pour rester en pro D2.

12:48Donc il faut à la fois être ambitieux assez tôt dans la saison,

12:51et à la fois essayer de faire quelques coups miraculeux

12:55sur le marché des transferts,

12:56en fin de saison,

12:57quand vous savez que vous montez.

12:58Et quand vous combinez ça

13:00avec la problématique de rediscussion,

13:02avec tous vos partenaires de renégociation,

13:04des partenaires majeurs qui sont sur le maillot,

13:06qui donnent déjà beaucoup d'argent,

13:08et qu'il faut leur dire

13:08qu'il faut peut-être donner 30, 40, 50 % de plus,

13:12parce que l'exposition médiatique

13:13va être beaucoup plus importante en top 14,

13:16sur cette première saison de transition,

13:18vous avez face à vous des partenaires privés

13:20qui n'ont pas la latitude pour le faire,

13:21et qui vous disent,

13:22on verra pour la saison d'après.

13:23Mais encore faut-il se maintenir,

13:25et c'est cette saison qui est terrible.

13:28C'est vrai que ça montre à quel point c'est difficile.

13:30Martin Michel,

13:31si d'aventure il est descendant en pro D2,

13:33ce n'est pas encore mathématiquement fait,

13:34on le rappelle,

13:35il y a toujours une possibilité de se maintenir,

13:37mais ce sera loin d'être gagné.

13:40En gros, il faut au moins un bonus

13:41du côté de Bordeaux-Bègle,

13:43bonus offensif.

13:44Il faut gagner avec le bonus offensif à Bordeaux,

13:47et en même temps qu'il y ait d'autres résultats

13:49en faveur de Vannes.

13:50C'est fortement improbable,

13:53mais on ne sait jamais.

13:53On vous l'espère en tout cas,

13:54Martin Michel.

13:56Mais s'il y a des centres en pro D2,

13:57quel sera l'objectif prioritaire du club ?

13:59Est-ce que ce sera une remontée immédiate ?

14:02Déjà, il faudra analyser froidement

14:06ce qui nous a manqué

14:08et les standards que l'on n'a pas.

14:10Pendant 8 ans en pro D2,

14:11on a essayé d'année après année

14:13de cocher les standards,

14:14et on est parti du bas de la pro D2

14:16pour arriver sur le haut de tableau de la pro D2

14:17en cochant au fur et à mesure

14:18les standards sur toute l'aspect

14:20sur la dimension économique.

14:21Vous étiez monté en 2016

14:22avec le SA15, c'est ça ?

14:24Exactement, on était monté en 2016

14:26avec le SA15.

14:27Du coup, on avait coché les standards

14:28au fur et à mesure.

14:29À tout niveau,

14:30la compétitivité de l'équipe sur le terrain

14:33et la performance de l'équipe sur le terrain

14:34dépend de multiples facteurs

14:36qu'il faut travailler

14:37tout au long de la semaine

14:38et tout au long de l'année.

14:39Donc ça, il faudra comprendre

14:40ces standards aujourd'hui

14:41qu'il faut dans le top 14.

14:43Est-ce que Vannes,

14:44qui est une ville de 55 000 habitants,

14:45qui incarne certes une région

14:47avec son club de rugby,

14:49mais on n'est qu'une ville

14:49de 55 000 habitants,

14:50est-ce que Vannes,

14:51avec un stade limité aussi

14:52pour le top 14,

14:53qui n'est aujourd'hui

14:54que de 11 500 places,

14:56il y a la volonté

14:56et on travaille avec la collectivité

14:58de le porter à 15 000 places

15:00d'ici deux à trois saisons.

15:02Mais c'est un outil

15:04trop limité et limitant.

15:05On va jouer demain à l'UBB

15:07à Chabrand-Elmas,

15:08il fait plus de 33 000 places,

15:09je crois.

15:10Donc ça veut dire que

15:10sur un même match,

15:11il me faut trois matchs

15:12pour faire la même recette

15:13que l'UBB, presque, quelque part.

15:15Donc ça, c'est une réalité

15:16impitoyable économique,

15:17donc il faut qu'on grandisse

15:19là-dessus,

15:20qu'on grandisse aussi

15:21sur la filière de formation.

15:22On est sur un territoire

15:23où la pratique n'est pas forcément

15:25encore ultra développée,

15:26où les éducateurs

15:28au plus petit niveau

15:29sont très investis,

15:32mais il faut mettre en place

15:33cette filière de formation.

15:34Et après, c'est vrai

15:35que le rugby français,

15:37comme le soulignait

15:38votre interlocuteur,

15:39aujourd'hui, je pense,

15:40il y a encore dix ans,

15:41on pouvait arriver

15:42à stabiliser dans le top 14.

15:45Aujourd'hui, il y a un tel écart

15:46dans les masses financières

15:47qu'il y a entre la pro et le top 14

15:48que ça paraît,

15:50et les clubs top 14

15:51sont quand même

15:52tellement bien équipés

15:53aussi au niveau

15:54de leurs installations,

15:55que ce soit d'entraînement

15:56et aussi du stade

15:57pour créer de la richesse,

15:59que c'est compliqué.

16:00les compétitions sont extraordinaires,

16:03le top 14

16:03et la pro des deux

16:04et ses phases finales

16:05en pro des deux.

16:06Est-ce que ce n'est pas

16:06un peu rédhibitoire aussi

16:08pour permettre

16:08à un nouveau club

16:09d'un territoire émergent

16:10de durablement

16:11s'installer au plus haut niveau ?

16:13Il va falloir qu'on y réfléchisse

16:14et peut-être aussi

16:15qu'on challenge

16:16un petit peu

16:16là-dessus

16:18parce que

16:19c'est franchement

16:20pas simple

16:21de s'imaginer

16:23se maintenir durablement

16:25au plus haut niveau.

16:26Ce n'est pas simple

16:27de l'imaginer.

16:29Merci beaucoup

16:29Martin Michel,

16:30Van,

16:31on suit évidemment

16:32le club Van Té

16:33demain du côté

16:34de l'Union Bordeaux-Bag.

16:34Merci et belle soirée

16:35et bonne dernière image

16:36de top 14.

16:37Peut-être un maintien

16:38au bout.

16:39On vous l'espère en tout cas.

16:41Dans un instant

16:41sur Sud Radio

16:41on va se poser une question.

16:42Quelle est la meilleure affiche

16:43de la 26e journée ?

16:44A tout de suite.

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