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Agnès Pannier-Runacher, est l'invitée de L'Interview à la une

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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans l'interview La Une, l'émission vidéo de la rédaction de Nice Matin,
00:17une émission que j'ai le plaisir de présenter avec Frédéric Maurice,
00:20c'est le chef de l'édition de Nice, Nice Centre du Monde,
00:23pendant le sommet des Nations Unies pour l'Océan.
00:27Bonjour Frédéric.
00:27Bonjour mon capitaine.
00:28Bonjour Agnès Pannier-Runacher, vous êtes notre invitée,
00:32vous êtes ministre de la Transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche.
00:38Bonjour.
00:38Bonjour à tous les deux.
00:40Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:42Agnès Pannier-Runacher, vous êtes à Nice pour la troisième conférence des Nations Unies pour l'Océan.
00:49Pourquoi le choix de Nice ?
00:51Parce que Nice, c'est évidemment une ville côtière,
00:54c'est une ville emblématique pour, je dirais, beaucoup de pays à l'international.
01:01C'est une ville qui a aussi une politique en matière de protection des eaux qui est ambitieuse.
01:10Je pense notamment au sanctuaire Pélagos qui est au large de Nice pour la protection des cétacés.
01:20Je pense à toutes les mesures qui ont été prises pour décarboner les ports.
01:26Et puis, parce que c'est un magnifique écrin pour un événement international,
01:31et c'est un événement majeur avec plus de 50 chefs d'EPTA qui seront là dès l'ouverture de ce sommet.
01:39Lors de cet événement majeur, effectivement, quel est le message que vous allez porter ?
01:45C'est un message de mobilisation générale pour les océans.
01:48Pourquoi ? Parce que les océans sont essentiels à la vie humaine.
01:53Essentiels parce qu'ils produisent plus de 50% de notre écoxygène.
01:57Essentiels parce qu'ils absorbent une grosse partie des émissions de gaz à effet de serre que nous émettons.
02:04Essentiels parce qu'ils nous nourrissent aussi.
02:06Ils nourrissent près d'un milliard d'humains sur la planète.
02:10Et aujourd'hui, nos océans se meurent.
02:12Ils se meurent à cause du dérèglement climatique,
02:15mais ils se meurent aussi sous l'effet des pollutions,
02:18pollution plastique, pollution de tous ordres,
02:21qui fait effondrer la biodiversité dans nos océans.
02:25Et donc, c'est un enjeu majeur, au moins aussi important que ce que nous portons dans les COP climat.
02:31Et nous voulons faire de cet événement le démarrage, le point de départ d'une nouvelle COP sur les océans.
02:38Alors, ça peut paraître un peu compliqué, une COP sur les océans,
02:41mais c'est se dire tout simplement qu'aucun pays du monde ne peut s'approprier cette zone de haute mer
02:48et y faire ce qu'il y veut sans que les autres ne soient d'accord avec ça.
02:53C'est donc s'organiser pour réguler l'océan.
02:55Alors, on va entrer un peu dans le détail, Frédéric.
02:57Concrètement, quels sont les objectifs que vous fixez à ce sommet ?
03:01Qu'est-ce que vous espérez signer à l'issue de cette UNOC ?
03:06Mon premier objectif, je l'ai dit, c'est de se donner une gouvernance pour l'ensemble de l'océan.
03:10C'est-à-dire que nous avons chacun nos eaux territoriales sur lesquelles il y a un droit qui s'exerce.
03:16Et puis, au-delà de ces eaux territoriales, qui représentent à peu près 40% des mers et des océans,
03:22sur le reste, finalement, c'est le Far West.
03:26Tout est permis, sauf la piraterie.
03:28C'est la seule chose qui est interdite formellement.
03:32Et nous, ce que nous voulons, c'est doter ces océans d'une gouvernance internationale
03:35où nous décidons ensemble de ce qui se passe sur cette partie des océans.
03:40Ça, c'est la première chose.
03:42C'est ce qu'on appelle le traité BB&J, en langage diplomatique.
03:46Il faut 60 pays pour le ratifier.
03:48Le traité de la haute mer, en français.
03:49Le traité de la haute mer, de protection de la haute mer.
03:52Combien de pays l'ont ratifié aujourd'hui ?
03:53Aujourd'hui, 32 l'ont ratifié.
03:56Mais beaucoup plus sont dans un processus formel de ratification.
04:01Je vais vous donner un exemple.
04:02L'Allemagne est dans un processus formel de ratification.
04:06Mais comme ils ont dû avoir un gouvernement provisoire pendant quelques mois,
04:10ils n'ont pas pu achever le processus.
04:12Mais ils l'auront achevé d'ici la fin de l'année.
04:14Ce qui nous permettra de pouvoir lancer une COP sur les océans dès 2026.
04:21Ça, c'est le premier objectif.
04:22D'autres objectifs, évidemment, sur la protection des océans.
04:26Renforcer les aires marines protégées à l'échelle de la planète.
04:29On est aujourd'hui à 8% de protection.
04:31On voudrait passer le cap des 10%.
04:33C'est-à-dire augmenter au moins de 25% la protection des océans.
04:38Deuxième objectif, lutter contre les pollutions plastiques.
04:40C'est un fléau.
04:41Troisième objectif, la pêche illégale, non reportée, non régulée.
04:47Donc, c'est ces bateaux fantômes qui échappent à tout contrôle et qui vont ravager les fonds marins.
04:54Et qui représentent 10 fois la totalité de la pêche française.
04:58Et quatrième objectif, la décarbonation du transport maritime.
05:01Et là, on a fait de vraies avancées ces derniers mois et on veut les mettre en valeur.
05:07Est-ce que ce sommet sert vraiment à quelque chose en l'absence des États-Unis ?
05:12Bien sûr qu'il sert à quelque chose.
05:13Nous sommes plus de 100 pays qui seront représentés pour prendre des engagements fermes pour une plus grande protection des océans.
05:22Et c'est même d'autant plus important que les États-Unis ne sont pas là.
05:27C'est d'autant plus important de réunir plus de 2000 scientifiques comme nous venons de le faire
05:32dans la plus grande conférence sur la science et les océans que le monde n'ait jamais organisé.
05:41Dans l'histoire, effectivement.
05:42Que les États-Unis, aujourd'hui, remettent en doute la science, critiquent les travaux des scientifiques,
05:49notamment sur le climat, sur la protection de la biodiversité,
05:53et coupent dans les budgets, y compris les budgets de coopération internationale.
05:58C'est-à-dire qu'il n'y a aucun Américain à Nice ?
06:00Il y a beaucoup d'Américains qui sont des Américains à titre individuel ou à titre, je dirais, institutionnel,
06:08puisque nous avons, par exemple, des maires qui seront là sur…
06:12D'accord.
06:13Et personne ne représente tant ou venu avec l'aval de l'administration Trump.
06:17À ce stade, les États-Unis n'ont pas confirmé leur participation.
06:21Il appartient évidemment à chaque pays de dire qui vient et qui représente son pays.
06:26Du maire général, quand même, il y a peu de chefs d'État d'envergure.
06:29Est-ce que ça veut dire que…
06:30Est-ce que c'est la faute à l'écologie ou est-ce que c'est plutôt la faute à la faiblesse de la France sur la scène internationale ?
06:35Alors, je crois qu'on ne peut pas dire ça.
06:37Je crois que quand vous avez le numéro 2 de la Chine qui vient et qui se déplace plusieurs jours sur une conférence,
06:45il y a des personnages, effectivement, d'envergure.
06:48Lorsqu'il y a le président de la République brésilienne,
06:50qui est celui qui va accueillir la COP Climat à Belém à la fin de l'année,
06:56on a des chefs d'État de grande envergure.
06:59Donc, nous, c'est un événement majeur sur le plan diplomatique.
07:02Ça va être un des grands événements de cette année diplomatique.
07:07Et c'est le président de la République qui l'organise, le président Macron.
07:10Il s'y était engagé en 2022.
07:12Il a tenu parole.
07:14Et nous avons réussi à donner à cet événement l'ampleur qu'il méritait.
07:18Vous avez cité parmi les objectifs la lutte contre la pollution plastique.
07:23Comment peut-on faire pour stopper cette catastrophe ?
07:27Alors, il faut s'engager à tous les niveaux.
07:29C'est ce que je porte au niveau international,
07:31avec une vision ambitieuse du traité plastique sur lequel des négociations ont été engagées.
07:37Une vision ambitieuse, ça veut dire qu'il faut réduire la pollution plastique
07:43en partant de la production et accepter de réduire la production de plastique.
07:48Nous sommes en désaccord avec certains pays qui voudraient juste se contenter
07:53de collecter, trier et recycler.
07:57Mais ça n'a pas de sens.
07:59Parce que ce que nous disent les experts et les scientifiques, d'ailleurs,
08:01c'est que d'ici 2060, nous allons tripler au plan mondial notre consommation de plastique.
08:08Donc, améliorer la collecte, le tri et le recyclage, c'est très sympathique.
08:12Mais c'est qu'une petite partie du sujet, c'est la question de l'utilisation du plastique
08:17qui est au cœur du sujet.
08:19Et la France a pris ses responsabilités.
08:21Et l'Europe a pris ses responsabilités.
08:23Par exemple, en interdisant les plastiques à usage unique.
08:27Ce qui montre que c'est possible.
08:28Et ce n'est pas seulement des pays développés qui peuvent le faire.
08:32Un pays comme le Rwanda, depuis 15 ans, a interdit un certain nombre de plastiques à usage unique
08:37et avec un véritable succès.
08:39Donc, c'est ça que nous voulons mettre en avant
08:41et que nous voulons porter début août à Genève dans cette négociation.
08:46Et l'UNOC, cette conférence à Nice, est le moment de rassembler la centaine de pays
08:51qui portent cette vision ambitieuse.
08:53Vous parlez de l'interdiction du plastique à usage unique.
08:56Dans le même temps, Donald Trump fait machine arrière.
08:59Comment faire en sorte que d'autres pays n'embrayent pas
09:02et qu'on ne se retrouve pas face à un mouvement inverse ?
09:07Je crois surtout que quand vous avez 100 pays
09:10qui soutiennent une vision ambitieuse sur le plastique,
09:14quand vous avez des pays en développement
09:15qui prennent des décisions fortes,
09:18je pense au Maroc ou à la Tunisie
09:19qui ont interdit les sacs plastiques à usage unique.
09:23Je pense à tous les pays de la Méditerranée
09:25qui vont se réunir,
09:27les ministres de l'environnement de la Méditerranée
09:29qui vont se réunir sous mon égide
09:31pour prendre une déclaration sur la réduction,
09:34notamment de la pollution plastique.
09:36Ça montre qu'on agit.
09:37Et encore une fois,
09:38il ne faut pas se laisser impressionner par un pays.
09:42Ce pays est certes important,
09:44mais c'est une partie mineure de la population mondiale.
09:49C'est la plus grosse zone maritime du monde, les États-Unis.
09:53Tout à fait.
09:54Mais encore une fois,
09:56ça pèse peu face à l'ampleur de ce qu'est l'océan,
09:59de ce que sont les mers.
10:00Et ça pèse peu par rapport à ce que nous,
10:02nous sommes capables de porter.
10:05Augmenter nos aires marines protégées,
10:07l'étendue, renforcer leur protection,
10:10interdire le plastique à usage unique,
10:12c'est autant de mesures
10:13qui sont directement impactantes
10:16sur l'état de nos océans.
10:17Justement, sur les aires marines protégées,
10:19les scientifiques estiment que seulement 0,6%
10:21de la Méditerranée en bénéficie.
10:23Est-ce que la France a l'intention
10:25d'annoncer la création,
10:27de renforcer la création d'aires marines protégées,
10:30en particulier en Méditerranée ?
10:31Alors, le président de la République
10:33a été très clair en 2022.
10:35Il souhaite que la France
10:36ait 30% d'aires marines protégées
10:38sur l'ensemble de ses eaux territoriales.
10:40À quel horizon ?
10:41D'ici 2030,
10:43et 10% en protection forte.
10:44Ce qu'il faut savoir,
10:46c'est que les eaux hexagonales,
10:48celles qui entourent l'hexagone,
10:50représentent moins de 5%,
10:51moins de 5%
10:53de l'ensemble des zones maritimes
10:56que nous gérons.
10:57Donc, nous allons...
10:59Moins de 5% des zones maritimes françaises.
11:02L'essentiel se trouve
11:03dans les territoires ultramarins.
11:05Donc, nous avons une responsabilité énorme
11:07puisque nous avons
11:08le deuxième domaine maritime.
11:10Et je peux vous confirmer
11:11qu'on sera au rendez-vous.
11:12On sera au rendez-vous
11:13en étendant nos aires marines protégées.
11:16On sera aussi au rendez-vous
11:17en renforçant nos aires marines protégées.
11:20Nous, nous voulons
11:21qu'on ait des aires marines protégées
11:22qui soient à un niveau de protection
11:24équivalent aux parcs naturels,
11:26aux réserves naturelles
11:27que nous avons déjà installées
11:29et qui sont reconnues
11:31au plan international
11:32par les experts
11:33comme de hauts niveaux de protection.
11:35Sur la pêche,
11:35comment peut-on trouver
11:37un équilibre acceptable
11:38entre les activités de pêche
11:40et la protection de l'océan ?
11:41Alors, d'abord,
11:42il faut lutter contre la pêche illégale,
11:44non reportée, non régulée.
11:46Ce qui est l'éléphant dans la pièce.
11:49Beaucoup de gens parlent
11:50de la pêche professionnelle européenne.
11:52Cette pêche professionnelle européenne
11:54a augmenté de 20 points
11:56la durabilité de sa pêche
11:59ces 15 dernières années.
12:00Aucun autre continent,
12:02aucun,
12:02n'a réussi la même chose.
12:05Cette pêche,
12:06elle a évidemment un impact
12:08sur l'environnement,
12:08mais elle ne cesse
12:10de s'améliorer.
12:11Elle est placée
12:12sous le contrôle
12:12des scientifiques,
12:13ce que peu de gens savent,
12:15c'est-à-dire que
12:15tous les quotas de pêche
12:17sont établis
12:18sur la base
12:19d'études scientifiques
12:20qui sont données
12:22à un comité indépendant
12:23qui, chaque année,
12:24dit
12:24voilà ce que doit être
12:25l'effort de pêche
12:26et ensuite,
12:27c'est réparti
12:27avec les pêcheurs.
12:29En revanche,
12:30près de 10 fois
12:31l'équivalent
12:32de la pêche française
12:33circule
12:34sans aucune règle
12:36sur l'ensemble
12:36des continents,
12:38enfin,
12:38sur l'ensemble
12:39des mers du globe.
12:4010 fois la pêche française,
12:42ce sont des bateaux
12:43beaucoup plus grands,
12:44beaucoup plus polluants,
12:46souvent qui emploient
12:47de la main-d'œuvre,
12:48du travail forcé,
12:50donc on est quasiment,
12:51c'est l'esclavage moderne,
12:54et qui ravagent les côtes,
12:56notamment les côtes
12:57au large de l'Afrique,
12:59au large de l'Amérique latine,
13:01au large de la Guyane,
13:02ce qui est une concurrence
13:04absolument insoutenable
13:05pour nos pêcheurs guyanais,
13:07et nous,
13:07nous voulons dénoncer
13:08cette pêche
13:09prédatrice
13:10et très dangereuse,
13:12et effectivement,
13:12renforcer les contrôles,
13:14renforcer les sanctions,
13:15renforcer la coopération
13:16internationale.
13:18Ensuite,
13:18sur notre propre pêche,
13:19et notamment la pêche
13:20méditerranéenne,
13:21moi,
13:21je veux rappeler
13:23que nous avons
13:24en Méditerranée
13:2645,
13:2844 chaluts
13:29de fonds,
13:30à comparer
13:31à 600 chaluts
13:32de fonds
13:33italiens,
13:33et 400 chaluts
13:34de fonds espagnols.
13:35Nous avons fait
13:36un énorme travail
13:37pour accompagner
13:39les pêcheurs,
13:40faire des plans
13:40de sortie de flotte,
13:42et faire en sorte
13:43de réduire
13:44l'impact de la pêche
13:46sur la biodiversité marine.
13:48Donc,
13:48nous allons continuer,
13:50mais il faut accompagner
13:50les pêcheurs,
13:52et puis aussi,
13:53réguler
13:53d'autres formes
13:54de pression
13:55sur la biodiversité marine.
13:58C'est la pêche
13:58de loisirs,
13:59qui n'est pas négligeable.
14:01Alors justement,
14:01la pêche de loisirs,
14:02effectivement,
14:02les scientifiques
14:03pointent sa responsabilité,
14:05notamment en matière
14:07de prélèvement
14:08de la ressource.
14:09Est-ce qu'il ne faudrait
14:10pas l'encadrer
14:11comme on a encadré
14:12la pêche en rivière ?
14:13Tout à fait,
14:14et nous allons
14:15effectivement travailler
14:16avec les fédérations
14:18de pêche de loisirs
14:19à mieux encadrer
14:20la pêche de loisirs,
14:21ne serait-ce que
14:22déclarer
14:23les prises
14:25lorsqu'elles portent
14:26sur des espèces
14:28fragiles,
14:28faire en sorte
14:30d'avoir des règles
14:31du jeu
14:32dans les aires marines
14:32protégées,
14:33ça paraît évident.
14:35Et aujourd'hui,
14:37on a des expérimentations
14:38qui fonctionnent très bien,
14:39je pense,
14:40dans des parcs marins
14:41comme celui
14:42des Calanques
14:43où les pêcheurs
14:44déclarent leur capture
14:46de pêche
14:46sur un outil
14:48très convivial
14:50et qui permet
14:52à la fois aux pêcheurs
14:53de savoir,
14:53enfin ça permet aussi
14:54de partager son expérience,
14:56mais également
14:56d'avoir une comptabilisation
14:58de l'empreinte
15:00et des pressions
15:01de la pêche de loisirs.
15:02Mais il ne faut pas seulement
15:02sur la protection
15:05de la biodiversité marine
15:06parler de prédation
15:09ou de pression
15:10liée aux activités
15:11maritimes.
15:13Il ne faut pas oublier
15:14que le plus gros
15:15des pressions
15:15viennent de la Terre.
15:17On a parlé
15:17de la pollution plastique,
15:19mais vous avez
15:19les problèmes
15:20de stations,
15:21enfin de réseaux
15:23d'eau usée,
15:23vous avez des problèmes
15:25de PFAS,
15:28de pollution agricole,
15:29de pollution industrielle.
15:31Toutes ces pressions
15:32ont un impact
15:33sur notre biodiversité marine
15:34et d'ailleurs
15:35nous sommes,
15:36vous êtes
15:37aux premières loges
15:38pour le voir
15:38sur la qualité
15:40des eaux
15:40du littoral.
15:42On sait que
15:43à certaines années,
15:44certaines plages
15:45n'ont pas une qualité
15:46des eaux formidable.
15:48C'est rarement
15:50la faute des pêcheurs,
15:51c'est souvent
15:52des pollutions
15:53qui viennent de la Terre
15:54et là aussi,
15:55je veux qu'on passe
15:56un cap en la matière
15:57et qu'on resserre vraiment
15:59et qu'on lutte
15:59contre ces pollutions.
16:00Alors une semaine,
16:02Greenpeace a vu
16:02cinq de ses militants
16:03placés en garde à vue
16:04pour un motif assez futile
16:05et sans assistance
16:06d'avocat à Nice.
16:07Son bateau interdit
16:08d'entrer dans le port.
16:09Est-ce que l'ONG
16:10n'est pas la bienvenue
16:12à l'UNOC ?
16:13Alors l'ONG
16:14est parfaitement bienvenue,
16:15elle assiste
16:15à des événements,
16:16elle a accès
16:18à toutes les discussions.
16:21Ce n'est pas une pression,
16:23c'est que Greenpeace,
16:24comme toute association,
16:27n'est pas au-dessus des lois.
16:29Et Greenpeace,
16:29en quelques jours,
16:31a multiplié
16:33des actions illégales.
16:34Et donc,
16:35comme ils ne sont pas
16:35au-dessus des lois,
16:36eh bien,
16:36ils sont appréhendés
16:37par la police.
16:39Donc on a eu,
16:40il y a quelques jours,
16:42et effectivement,
16:43moi j'ai été stupéfaite
16:45de cette action
16:46qui a consisté
16:47à déverser
16:48près de 10 tonnes
16:50de calcaire
16:52dans une aire marine protégée,
16:54au motif que c'était
16:55une revendication
16:56contre le chalutage de fond.
16:58Il se trouve qu'à l'endroit
16:59où cette action a eu lieu,
17:01il n'y a pas de chalutage de fond.
17:02Donc c'était absolument grotesque,
17:05et vous imaginez bien
17:06que 15 tonnes de calcaire,
17:07quand bien même
17:08ce n'est pas des déchets,
17:11ça n'améliore pas
17:12la situation
17:13de cette aire marine protégée
17:15qui a des fonds marins
17:15fragiles.
17:18Donc c'est une action illégale.
17:20Donc le parc marin
17:21était furieux,
17:23les élus étaient furieux.
17:25Deuxième action,
17:26il y a quelques jours,
17:28ils sont allés voler
17:29la statue du président
17:31de la République
17:31pour la remettre
17:33à un autre endroit.
17:34Alors c'est à la fois potache,
17:35c'est potache,
17:36mais c'est illégal.
17:38Et ça n'apporte rien
17:39au sujet.
17:40Moi je n'ai pas eu
17:40une proposition
17:41de Greenpeace,
17:43c'est-à-dire
17:43ils n'ont pas sollicité
17:44des rendez-vous
17:45pour travailler.
17:46Moi j'ai travaillé
17:46d'arrache-pied
17:47depuis cinq mois
17:48avec beaucoup
17:50d'organisations
17:50non-gouvernementales.
17:52Je pense que ce sont
17:53des actions
17:53qui relèvent
17:54de la communication,
17:56du coup de com',
17:57de la volonté
17:58de prendre la lumière,
18:00mais malheureusement
18:00qui apportent
18:01peu de grains à moudre
18:03dans la discussion
18:04qui est la discussion profonde.
18:06S'ils restent dans le cadre
18:07de la loi,
18:08ils seront les bienvenus
18:09pour les échanges ?
18:09C'est surtout que
18:10ils sont les bienvenus
18:11ils ont le droit
18:12de mouiller au large
18:13de Nice,
18:15ils sont attendus
18:16dans certaines tables rondes,
18:18donc ceci est un non-sujet.
18:20Si ce n'est cette volonté
18:21de communiquer
18:21et de trouver un moyen
18:23d'intéresser les médias,
18:24pas sur la situation
18:26qui nous intéresse
18:26qui est la protection
18:27des océans,
18:28mais sur leur situation
18:29propre
18:30qui est Greenpeace.
18:32À propos de militants,
18:33est-ce que vous craignez
18:34à Nice,
18:35en marge de l'UNOC,
18:36l'intervention
18:37d'activistes radicaux,
18:39violents,
18:39comme on a pu en connaître
18:41lors des manifestations
18:42à Sainte-Solene
18:43contre le projet
18:46de méga-bassine
18:47en 2023 ?
18:49Je crois que ça serait
18:50extrêmement contre-productif.
18:52D'abord,
18:53je rappelle une chose,
18:53c'est que c'est un événement
18:55de l'Organisation des Nations Unies
18:57et qu'une partie
18:59de cet événement
19:01est placée
19:01sous la juridiction
19:03de l'Organisation des Nations Unies.
19:06Ça, c'est important de le savoir,
19:07c'est-à-dire qu'il y a une zone
19:08quelque sorte internationale.
19:11La deuxième chose,
19:12c'est que nous,
19:14nous sommes là
19:14pour porter une ambition forte.
19:17La France prend ses responsabilités,
19:18le président de la République
19:19prend ses responsabilités.
19:21C'est lui qui a donné
19:22cette impulsion
19:23pour faire que les océans
19:25remontent sur l'agenda environnemental.
19:27On a plutôt besoin de soutien
19:29pour faire bouger les lignes
19:30au moment,
19:31et on l'évoquait en début d'interview,
19:33où les États-Unis
19:34essayent de donner
19:35des coups de canif
19:36dans tous les contrats
19:38que nous avons pu passer,
19:39dans tous les traités internationaux.
19:41C'est le moment
19:41où on a besoin d'être réunis.
19:43Tous ceux qui défendent
19:44avec sincérité le climat,
19:46qui défendent la lutte
19:48contre l'effondrement
19:49de la biodiversité,
19:50qui défendent la lutte
19:51contre les pollutions,
19:52ont besoin de se retrouver
19:53et de porter un message fort.
19:55Donc, je crois que
19:56aujourd'hui,
19:57nous avons vraiment besoin
19:59de ce message fort
20:00qu'il vienne
20:01de la société civile,
20:02des entreprises,
20:03parce que certaines entreprises
20:04sont particulièrement engagées,
20:06je les remercie,
20:07évidemment des gouvernements
20:09ou du grand public.
20:11D'ailleurs, à propos de l'entreprise,
20:13on reproche au gouvernement
20:15de s'être tourné vers les entreprises
20:16pour financer cette UNOC.
20:20Vous assumez le fait
20:21que CMA, CGM, par exemple,
20:23soit venue vous prêter main forte ?
20:26J'assume que les entreprises
20:27puissent sponsoriser l'événement
20:30sur la partie qui concerne
20:32le grand public.
20:33C'est que la partie grand public ?
20:34C'est que la partie grand public,
20:36évidemment.
20:36Toutes, et ça,
20:37c'est aussi un cadre absolu,
20:40les parties de négociation
20:41ou de discussion
20:42entre les États
20:43sont toujours sanctuarisées.
20:46En revanche,
20:47nous avons besoin
20:48des entreprises,
20:49nous avons besoin
20:49qu'elles agissent.
20:51Donc, il faut les entraîner,
20:52il faut qu'elles soient
20:52partie prenante,
20:53il faut qu'elles aient envie
20:55de baisser leur pollution,
20:56de mettre de l'argent
20:57sur la décarbonation,
20:59de mettre de l'argent
21:00sur la lutte contre...
21:01ou la protection
21:03de la biodiversité.
21:04Vous citez CMA-CGM.
21:06Combien de transporteurs
21:08maritimes internationaux
21:10ont aujourd'hui
21:11pris l'engagement
21:12de la neutralité carbone
21:13en 2050 ?
21:15Ce qu'a fait CMA-CGM ?
21:16Ont mis 200 millions d'euros
21:18sur la table
21:19pour financer
21:19la décarbonation
21:20du transport maritime
21:22et de la pêche
21:23de leur pays
21:24et entraînent
21:25une coalition
21:26d'autres transporteurs
21:27maritimes
21:28alors même
21:29qu'ils sont menacés
21:30par certains
21:31officiels américains
21:33parce qu'ils prennent
21:34des positions fortes
21:35sur ce sujet-là.
21:36À un moment,
21:36il faut aussi dire
21:37ce que les entreprises
21:38font bien.
21:39Et précisons que
21:40la partie publique,
21:41ce sont notamment
21:41toutes les animations
21:42qui sont ouvertes
21:44au public
21:44et effectivement
21:45à la baleine
21:45au palais d'exposition.
21:46Exactement.
21:47Et c'est très important.
21:48Cet événement,
21:49ça ne doit pas être juste
21:50un événement
21:52pour des responsables politiques
21:54ou des dirigeants
21:55d'entreprises
21:55ou des militants
21:57engagés dans des ONG.
21:58Et ça doit être
21:59un événement
22:00des Niçoises
22:00et des Niçois,
22:01un événement
22:02de cette région sud
22:05que j'adore.
22:06C'est une partie
22:06de la semaine,
22:07apparemment,
22:07c'est magnifique.
22:08C'est magnifique.
22:08On apprend beaucoup
22:09de choses à la baleine
22:11avec des pavillons
22:12absolument passionnants
22:15et spectaculaires.
22:16Et moi,
22:16j'invite vraiment
22:17tout à chacun
22:18à aller passer
22:19un moment
22:20à la baleine
22:21et dans ces différents événements
22:23parce que ça montre
22:24à quel point
22:24nous sommes reliés
22:25aux océans.
22:26On ne s'en rend pas compte,
22:27on ne mesure pas
22:28ce que nous apportent
22:28les océans.
22:29Alors,
22:30sur l'écologie en France,
22:32Agnès Pannier-Réunaché,
22:33entre la suppression
22:34des zones
22:34à faible émission,
22:35la perspective
22:36du retour
22:37des néonicotinoïdes
22:39avec la loi Duplomb,
22:40les dérogations
22:41aux zéro artificialisation
22:43nette,
22:44on a l'impression
22:44que les reculades
22:45se multiplient
22:46ces derniers temps.
22:48Ça veut dire quoi ?
22:48C'est que l'écologie
22:50n'est plus la priorité
22:51du gouvernement ?
22:52Alors,
22:52moi je vais être très nette,
22:53le gouvernement
22:54ne soutient pas
22:55ces reculades.
22:57Le gouvernement
22:57ne soutient pas
22:58ces reculades.
22:59Ce sont des reculades
23:01qui sont d'ailleurs
23:01parfois des alliances
23:03de circonstances,
23:04je pense aux zones
23:05à faible émission.
23:06D'ailleurs,
23:06ce sont des votes,
23:07ce n'a pas encore été
23:08cranté dans la loi,
23:09je veux le dire très clairement
23:10pour ceux qui nous écoutent.
23:12Ce sont des votes
23:12qui se passent
23:13à l'Assemblée nationale
23:14où effectivement
23:15on détricote
23:17des mesures
23:18qui ont été mises en place
23:19pour protéger
23:20les Françaises
23:20et les Français.
23:22Et je trouve que
23:22le sujet des zones
23:23à faible émission
23:24est particulièrement
23:25emblématique de ça.
23:26Parce que qui vote ?
23:28Le Rassemblement national,
23:30les Républicains
23:30et les Filles.
23:33Républicains
23:33avec lesquels
23:34vous êtes associés
23:34au gouvernement quand même.
23:35Certes,
23:36ils font partie du gouvernement
23:37mais ils ne sont pas
23:38en alliance avec nous.
23:40Ça a toujours été très clair
23:41et d'ailleurs
23:42nous avons des positions
23:43tout à fait différentes.
23:44sur ce sujet-là.
23:46Et pourquoi moi
23:47je suis en colère
23:48sur ce vote ?
23:49Je ne suis pas
23:50l'auteur
23:52des zones
23:52à faible émission
23:53et je n'ai pas été amenée
23:54à les voter.
23:55Je ne me sens pas
23:56concernée personnellement.
23:58Simplement,
23:58j'ai pris ce sujet
23:59il y a quelques mois
24:00et je constate
24:01l'ampleur des dégâts
24:03de la pollution de l'air
24:04sur la santé publique.
24:06C'est une réalité
24:06parce que beaucoup disent
24:07non mais c'est un fantasme,
24:08c'est des grands chiffres.
24:09Ah non mais,
24:09je vous renvoie
24:10sur le site
24:10de Santé publique France.
24:12Je vous renvoie
24:12aux communications
24:13de la professeure
24:14Jocelyne Juste
24:16qui est une spécialiste
24:17des maladies respiratoires.
24:19C'est plus de 48 000
24:21d'essais précoces
24:22chaque année.
24:23C'est plus de 30 000 cas
24:25d'asthme pédiatrique.
24:26Alors peut-être
24:26je suis sensible
24:28parce que j'ai eu
24:29des enfants asthmatiques.
24:30Plus de 30 000 cas
24:31d'asthme pédiatrique
24:33chaque année
24:34qui mènent des enfants
24:35dans les services
24:36de soins intensifs,
24:37pas de l'asthme léger.
24:39Et c'est des infarctus,
24:42c'est des maladies,
24:44des accidents vasculaires
24:45sévres et braux,
24:46des AVC.
24:46Enfin,
24:47c'est des choses
24:47très graves
24:48dont on parle.
24:49Et la circulation routière
24:51a une part importante
24:52dans ça.
24:53Et moi,
24:53ce qui me choque,
24:55ce n'est pas qu'on critique
24:56les zones à faible émission.
24:58On est là
24:58pour discuter
24:59des dispositifs,
25:00les améliorer.
25:01Est-ce que c'était
25:02la bonne réponse
25:03les zones à faible émission ?
25:04Ce qu'ont vu
25:05un certain nombre
25:05de Français,
25:06c'est surtout
25:07le fait d'être exclu,
25:09qu'il n'y ait pas
25:10de mesures d'accompagnement
25:11ou en tout cas
25:11pas assez.
25:13Cette loi,
25:14elle a été mal comprise
25:15et donc mal acceptée.
25:17Qui est exclu ?
25:20Les gens qui ont
25:20des véhicules
25:21qui ne sont pas
25:22dans les critères.
25:23Qui est exclu ?
25:23Dans quelle ville ?
25:25Dans trois villes de France.
25:26Deux.
25:27Deux.
25:28Dans deux agglomérations
25:29sans sanctions aujourd'hui.
25:31Et avec des dispositifs
25:33d'accompagnement,
25:33je rappelle que
25:34sur la métropole
25:36du Grand Paris
25:37qui est en fait
25:38la zone
25:39qui représente
25:4190% du dispositif,
25:4490%,
25:44600 000 véhicules,
25:46dans cette métropole
25:47du Grand Paris,
25:48vous avez des aides
25:49qui se sont montées
25:50en 2024
25:51à 22 000 euros.
25:5222 000 euros
25:53pour l'achat
25:53d'une voiture neuve,
25:5510 000 euros
25:56pour l'achat
25:56d'une voiture d'occasion.
25:58On en parle de ça ?
25:59Qui a dit
26:00que lorsque...
26:02Parce que j'ai eu
26:03des campagnes
26:04lorsqu'on se lève tôt
26:05pour aller travailler.
26:07Mais dans la métropole
26:08du Grand Paris,
26:09la zone
26:09de faible émission
26:10prévoit une totale
26:11liberté de circulation
26:12avant 8 heures du matin,
26:14après 20 heures,
26:15le week-end.
26:17Elle autorise
26:18évidemment
26:19le passage
26:19des touristes
26:20ou le passage
26:21des gens
26:21qui vont voir
26:22leur famille.
26:23Tout ça a été
26:23travaillé.
26:24On a beaucoup entendu
26:25les opposants
26:26du coup
26:26et assez peu
26:27finalement le gouvernement
26:28là-dessus.
26:28On a l'impression que...
26:29Non, non, non.
26:29On a beaucoup pris
26:30la parole sur ça.
26:32Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
26:33C'est que c'est évidemment
26:34un sujet populiste.
26:35C'est qu'il est tellement facile
26:36d'en appeler
26:37à l'opposition
26:39des classes populaires
26:40et de l'écologie.
26:41Mais la vie des gens,
26:44leur santé,
26:45ce sont les classes populaires
26:46qui sont les premières
26:47à souffrir.
26:48Les gens qui habitent
26:49dans les logements sociaux,
26:50qui sont à proximité
26:51des grands axes
26:52de circulation,
26:54ce n'est pas les plus riches
26:55de notre pays.
26:56Et c'est ça
26:56qui est scandaleux.
26:57Moi, j'étais prête
26:58à entendre tout
26:59sur des modifications,
27:00des flexibilités,
27:01un peu plus de temps,
27:02un autre découpage,
27:03tout ça était entendable.
27:05Ça, c'est le travail
27:06d'un responsable politique.
27:07Mais dire,
27:08on met tout à la poubelle.
27:09Alors que c'est un dispositif
27:10qui a permis
27:11de réduire la pollution mer
27:12de 31%.
27:1331% en 5 ans.
27:15Moi, j'adorerais avoir
27:16des politiques
27:16où je renforce
27:18la biodiversité
27:19de 31% en 5 ans.
27:21Où je diminue
27:21la pollution plastique
27:22de 31%.
27:23Je n'en ai pas beaucoup
27:24de politiques
27:24où en 5 ans,
27:25on a autant de résultats.
27:27Ça a été balayé
27:28d'un revers de main
27:28pour des raisons électoralistes.
27:32Le ministre des Transports,
27:33ce n'est pas votre ami alors ?
27:34Le ministre des Transports
27:36n'a considéré...
27:37Écoutez très précisément
27:38ce qu'il dit.
27:39Il dit que ce dispositif
27:41a été mal fait.
27:42Lui, il était prêt
27:42à faire des propositions.
27:43Il s'était rallié
27:44à l'amendement
27:45que portait le gouvernement.
27:47Il ne dit pas
27:47qu'il ne faut pas regarder
27:48la pollution de l'air.
27:49Le ministre de la Santé
27:51était à mes côtés
27:51lorsque j'ai réuni
27:53l'ensemble des élus
27:55qui franchissent aujourd'hui
27:59les seuils de pollution
28:00qui sont recommandés
28:02par l'Organisation mondiale
28:03de la santé.
28:04Parce qu'il faut quand même
28:04savoir,
28:05je pense que les gens
28:06doivent le savoir,
28:08dans nos grandes agglomérations
28:10de plus de 150 000 habitants,
28:12il n'y en a que deux
28:13qui sont en dessous
28:15des seuils.
28:16Que deux des seuils
28:17de pollution de l'air.
28:18Nous avons été condamnés
28:19à répétition
28:19par la Commission européenne
28:20parce qu'elle estimait
28:21que nous mettions en danger
28:22les populations.
28:23Enfin, on parle d'un sujet sérieux.
28:25Et d'ailleurs,
28:26des zones à faible émission,
28:27ce n'est pas une spécialité française.
28:28Il y en a en Allemagne,
28:29en Italie,
28:30en Espagne,
28:31au Royaume-Uni.
28:31Et certaines depuis très longtemps.
28:34Et les Français qui vont en Italie
28:34ont tout à fait l'habitude
28:35de...
28:36Encore une fois,
28:38la liberté de circuler
28:39est une liberté fondamentale.
28:41Je suis la première
28:42à me battre pour celle-là.
28:44Le fait d'accompagner
28:45les personnes
28:46qui n'ont pas les moyens
28:47de se passer d'une voiture
28:48et qui n'ont pas les moyens
28:49de changer de voiture,
28:50c'est évidemment une priorité.
28:52Mais un vote
28:54qui va contre les élus locaux,
28:56puisque les trois quarts,
28:57les trois quarts des maires
28:58qui étaient concernés
28:59nous ont dit
28:59ne changez pas,
29:01s'il vous plaît,
29:01la loi.
29:02Laissez-nous faire.
29:03Donnez-nous,
29:04à la limite,
29:04plus de souplesse
29:05dans la manière de faire.
29:06Ça, on prend.
29:07Mais laissez-nous faire.
29:09Ne abolissez pas, quoi.
29:10Voilà.
29:10Donc moi,
29:11je trouve ça scandaleux.
29:14Et en fait,
29:15il faut juste se dire une chose,
29:16c'est que l'écologie,
29:18ce n'est pas une question
29:18de protéger la planète.
29:20Vous savez,
29:20la planète,
29:21elle a survécu
29:21à cinq extinctions.
29:23Protéger nous-mêmes.
29:24C'est nous protéger nous-mêmes.
29:26C'est notre santé,
29:27c'est la qualité de l'eau,
29:28c'est la qualité de l'air,
29:30c'est la qualité de la nourriture
29:31que nous mangeons.
29:32C'est ça, l'écologie.
29:34Alors, il y a un autre dispositif
29:35qui, en revanche,
29:36a été plébiscité par les Français,
29:37c'est MaPrimeRénov'.
29:38Ce dispositif,
29:39il est suspendu.
29:41Pourquoi ?
29:41Et est-ce qu'il pourrait revenir ?
29:43Alors, oui,
29:44il reviendra.
29:45Et moi,
29:46c'est très important pour moi
29:47et pour ma collègue Valérie Létard
29:49qui pilote ce dispositif
29:50et qui est ministre du logement,
29:53qu'il redémarre
29:54le plus tôt possible
29:55et on dira
29:56dès septembre.
29:57Ça, c'est important.
29:58Pourquoi a-t-on été contrainte
30:00de le suspendre ?
30:02Parce qu'on a constaté
30:04qu'il s'était emballé
30:05et qu'on avait...
30:08Ça veut dire que c'était trop cher ?
30:08Non,
30:09c'est-à-dire qu'on avait
30:10des fraudes
30:11qui semblaient être massives
30:14et que nous sommes obligés
30:16de bloquer le dispositif
30:17le temps de remettre
30:18les choses dans le bon ordre
30:20et de refroidir le dispositif
30:22et faire en sorte
30:23que les artisans,
30:25les PME
30:25qui permettent
30:27de rénover
30:28thermiquement
30:29des logements
30:29avec des bons résultats
30:31sur la facture d'énergie
30:32puisque c'est des baisses
30:34souvent de 30-40%
30:35qu'on observe
30:36puissent bien faire leur travail
30:37et ne pas souffrir
30:38d'une concurrence déloyale
30:40de schémas de fraude
30:41que malheureusement
30:41nous voyons.
30:42Alors on va ouvrir
30:43un autre sujet
30:43qui intéresse beaucoup
30:45ici,
30:46c'est le sort
30:46des orques
30:48et des dauphins
30:48de Marine Land.
30:50Comment expliquez-vous
30:51que 4 ans après
30:51l'adoption de la loi
30:52sur la maltraitance animale
30:54qui a interdit
30:54les spectacles
30:56de cétacés,
30:56on soit toujours
30:57face à cette situation
30:59de blocage ?
31:00Alors je crois
31:01qu'il faut que vous interrogiez
31:02le site de Marine Land.
31:05Nous,
31:05ce qui est clair,
31:06c'est que nous travaillons
31:08avec les responsables
31:11de Marine Land
31:12et nous cherchons
31:14des solutions
31:15même s'ils auraient dû
31:17les trouver
31:17comme d'autres sites
31:18en France
31:19en ont trouvé
31:20manifestement
31:21pour faire en sorte
31:23que les 12 dauphins
31:25et les 2 orques
31:26qui sont encore là-bas
31:27et je veux le dire ici
31:28qui sont pris en charge
31:30avec des soigneurs
31:32et de manière
31:33tout à fait appropriée
31:35puissent trouver
31:37par les soigneurs.
31:38Oui,
31:39par Marine Land.
31:39Par Marine Land.
31:40Tout à fait,
31:40Marine Land est toujours
31:42sur le site
31:43et continue
31:45à s'occuper
31:45des animaux
31:46qui sont encore
31:47sur le site.
31:48Mais d'où il y a
31:48le problème ?
31:49De la loi
31:49ou de Marine Land
31:50dans l'espèce ?
31:51Le sujet,
31:52c'est plutôt
31:54comment faire en sorte
31:56que ces orques
31:57et ces dauphins
31:58trouvent un point
31:59d'atterrissage
32:00et contrairement
32:01à ce que j'ai pu
32:01entendre,
32:03il n'y a pas
32:04de sanctuaire
32:05aujourd'hui
32:05pour des dauphins
32:07ou pour des orques.
32:08Ça n'existe pas
32:09du tout
32:10pour des orques
32:11et s'agissant
32:12des dauphins,
32:13il y a deux projets
32:14en Europe
32:15mais qui sont encore
32:16au stade
32:17de projet.
32:18Il y a un sanctuaire
32:18en Italie
32:19qui pourrait accueillir
32:20des dauphins.
32:20qui ne fonctionnent pas.
32:22Donc ça veut bien dire
32:22que la loi...
32:23L'Italie ne sera pas
32:24prête avant moins
32:24d'un an
32:25et la Grèce
32:26est à peu près
32:27dans le même délai
32:28voire un peu plus
32:29de temps.
32:30Et moi j'ai mobilisé,
32:31prenant là aussi
32:32ce dossier en main
32:33depuis le début
32:34de l'année,
32:35j'ai mobilisé
32:36les ministres grecs
32:37et italiens
32:38pour qu'on puisse
32:38effectivement porter
32:39une vision européenne
32:40parce que finalement
32:41ce qui se passe
32:41à Marine Land
32:42se passe dans
32:42d'autres sites
32:43de type
32:45Delphénarium
32:45en Europe
32:46même si tout le monde
32:47n'a pas la même législation
32:48que la France.
32:49C'est une évolution sociétale
32:51que l'on constate
32:52dans beaucoup
32:53de pays européens
32:54pour trouver
32:55ensemble des solutions
32:56et j'ai confié
32:57à Barbara Pompili
32:59qui est ma prédécesseure
33:00au ministère
33:01de l'Environnement
33:02et qui est aujourd'hui
33:03notre ambassadrice
33:04pour l'environnement
33:05une mission
33:06pour effectivement
33:08aux côtés de la Grèce,
33:09aux côtés de l'Italie,
33:10aux côtés de l'Espagne aussi
33:11qu'il y a des sites
33:12qui pourraient accueillir
33:13nos animaux
33:14mais qui refusent
33:15de les accueillir
33:16de trouver
33:18une solution globale
33:19et durable.
33:20Une mission ?
33:21Est-ce qu'un calendrier
33:21a été défini ?
33:23Parce que là,
33:24le parc Marine Land
33:25a fermé ses portes
33:26en janvier.
33:27Six mois après,
33:28la situation n'a pas évolué.
33:29Six mois après,
33:30les animaux sont dans le parc
33:32et pris en charge
33:34et effectivement,
33:36ce n'est pas
33:37une solution pérenne.
33:38Nous cherchons
33:39mais aux côtés
33:40de Parques Asse-Réunidos
33:41et Marine Land
33:42une solution pérenne.
33:44Mais c'est cette loi
33:45qui a été mal ficelée
33:46au départ
33:46parce que rien n'était prévu
33:48pour recevoir
33:49ces animaux
33:50et pourtant,
33:51la loi,
33:52elle,
33:52allait s'appliquer.
33:53On se retrouve
33:54confrontés
33:55à une chance
33:56de solution.
33:57Je crois qu'il y a quand même
33:58eu un certain nombre
33:59de parcs
34:00qui ont fait des choix.
34:01Il y a des parcs
34:01qui ont fait le choix
34:02de ne plus donner
34:03de spectacle d'animaux.
34:04Ils n'ont pas fait le choix
34:05de fermer le parc.
34:06La loi ne prévoyait pas
34:07la fermeture de parc.
34:09Un zoo
34:10ne ferme pas.
34:11Vous dire que Marine Land
34:12vous a un peu mis
34:12le couteau sous la gorge ?
34:13Non, non.
34:14Marine Land a fait un choix.
34:16C'est un choix
34:16d'entreprise.
34:17Ils ont décidé
34:18de fermer.
34:20Ce n'est pas la loi
34:21qui leur a imposé
34:21de fermer.
34:22Ce que la loi leur a imposé,
34:24c'est de ne pas utiliser
34:25des animaux
34:25pour faire des spectacles.
34:26Ce qui n'est pas du tout
34:27la même chose.
34:28Tout à fait.
34:29Absolument.
34:29Et faire du parc
34:30Marine Land
34:32un sanctuaire,
34:33ça n'a jamais été
34:34une option ?
34:35Je crois qu'encore une fois,
34:37il faut demander
34:37à Marine Land
34:38parce que, encore une fois,
34:39c'est Marine Land
34:40qui est le responsable
34:41aujourd'hui
34:42de ce site.
34:43Moi, ma responsabilité
34:44aujourd'hui,
34:46c'est face à un acteur
34:47privé
34:48de m'assurer
34:49que la prise en charge
34:50de ces animaux
34:51est correcte.
34:52Ce qui est le cas
34:53aujourd'hui.
34:54Et il y a un dialogue
34:55entre le ministère,
34:56entre vous
34:57et les propriétaires
34:58de Marine Land ?
34:59Il y a un dialogue
35:00non seulement
35:00entre nous,
35:01le ministère
35:02et les propriétaires
35:02de Marine Land,
35:03mais également
35:04avec les organisations
35:06non-gouvernementales
35:07qui sont aussi
35:09très présentes
35:10sur ce sujet.
35:11Nous avons même
35:11fait des groupes
35:12de travail communs
35:14avec certaines
35:15de ces organisations
35:16pour trouver
35:17des solutions.
35:18Et tout le monde
35:18a convenu
35:19qu'aujourd'hui,
35:20il n'y avait pas
35:20de sanctuaire,
35:22que c'était une réalité,
35:23qu'il n'y avait pas
35:23de sanctuaire
35:24immédiatement activable
35:26et que donc,
35:26on ne pouvait
35:27pas transférer
35:27ces animaux
35:29dans de prétendus
35:30sanctuaires
35:31qui n'existaient pas.
35:32On a tous fait
35:33le constat
35:34que malheureusement,
35:35l'Espagne
35:36n'a pas souhaité
35:37donner suite
35:37à la demande
35:38de transfert
35:39de Marine Land
35:40et on a tous
35:41en tête
35:43d'essayer
35:44de trouver
35:44une solution
35:45durable
35:46pour Marine Land
35:47dans le respect
35:47des animaux.
35:49Mais encore une fois,
35:50il y a
35:51un certain nombre
35:51de contrôles
35:52qui sont faits
35:53pour s'assurer
35:53que les animaux
35:54de Marine Land
35:55continuent
35:56à être pris en charge
35:58comme il le faut
35:59à Marine Land.
36:00Effectivement,
36:00il n'y a plus de spectacle,
36:01il n'y a plus d'activité économique
36:03à Marine Land.
36:04Donc le rôle
36:04de Barbara Pompili,
36:05ça va être
36:05d'essayer
36:06d'ébaucher des solutions.
36:07Le rôle de Barbara Pompili
36:08va au-delà de ça.
36:09Le rôle de Barbara Pompili,
36:11c'est de poser
36:11cette question
36:12de comment
36:14avoir des solutions
36:16au niveau européen
36:18pour faire en sorte
36:20que des cétacés
36:22puissent avoir
36:23des sanctuaires
36:24ou des lieux
36:24dans lesquels
36:25sans être
36:27des éléments
36:28de spectacle,
36:30sans exploitation,
36:32ils puissent
36:33pouvoir
36:34effectivement
36:35terminer leur vie.
36:36On parle d'animaux
36:37en captivité
36:38dont certains
36:39sont nés
36:40en captivité,
36:41donc qui ont
36:42une méconnaissance
36:43profonde
36:44de la vie sauvage
36:44et qu'on ne peut
36:45absolument pas relâcher
36:46en mer.
36:47Restons sur la Côte d'Azur,
36:48si vous voulez bien.
36:49Le 23 septembre,
36:50le maire de Cannes
36:50a considéré
36:51que vous aviez été
36:51d'une incompétence
36:52crasse et irrespectueuse
36:54des réalités du terrain
36:55locaux parce que
36:55vous aviez mis en coche
36:56l'urbanisation de sa ville
36:57à la suite d'une crue éclair
36:59survenue le matin même.
37:00Est-ce que vous regrettiez
37:01les propos que vous aviez
37:02tenus à l'époque
37:02au sujet de l'imperméabilisation
37:04de Cannes,
37:05peut-être de la Côte d'Azur
37:06et de certaines villes comme ça ?
37:07Alors, je regrette
37:08surtout les propos
37:09de M. Lissnard
37:10puisque j'avais juste signalé
37:16à des précipitations
37:18moyennes hautes,
37:20ce qui s'est d'ailleurs confirmé
37:21puisque quelques jours
37:23plus tard,
37:24il y a eu
37:24des vraies précipitations
37:26importantes.
37:27C'était 600 millimètres
37:28qui est tombé à Annonais.
37:29Donc, vous voyez bien
37:30que c'était un épisode
37:32qui n'était pas hors norme
37:33et qui a eu un impact
37:34hors norme.
37:36Et effectivement,
37:37l'imperméabilisation
37:40de la Côte d'Azur
37:41mais de beaucoup
37:42d'autres territoires
37:43accentue l'impact
37:46de ce type d'événement.
37:47Alors, je ne vais pas
37:49jeter la pierre
37:51à David Lissnard.
37:51Il n'est pas responsable
37:53de l'imperméabilisation
37:54de Cannes
37:55de ces 200 dernières années.
37:57C'est le résistoir.
37:59On ne peut pas tout mettre
37:59sur le dos de la Météo France.
38:00C'est ce que vous voulez dire ?
38:01Non, mais surtout,
38:02Météo France a prévu
38:03le problème,
38:05a communiqué le problème.
38:06Il y a eu un problème
38:07d'interface ponctuelle
38:09entre la mairie
38:10et un des relais.
38:14Mais ça n'a rien à voir.
38:15L'épisode existait.
38:16Et l'épisode n'est pas majeur.
38:18Donc ça, c'est la réalité.
38:19Et l'imperméabilisation
38:20accentue l'épisode.
38:22Après que nous ayons,
38:24nous, conçu des villes
38:25et des installations
38:26qui sont imperméabilisées
38:30depuis des années,
38:32et s'agissant de Cannes,
38:33puisqu'on s'en est parlé
38:34avec David Lissnard,
38:35il m'a indiqué,
38:36ça fait 200 ans
38:37que cette occupation
38:40de l'espace existe
38:42et que des gens habitent
38:43de manière très dense
38:45dans des zones
38:45qui sont effectivement
38:46aujourd'hui
38:47dans un risque
38:49de...
38:50Il faut questionner
38:50tout ça aujourd'hui.
38:51Voilà.
38:51Et c'est pour ça
38:52que le zéro artificialisation net
38:54qui porte mal son nom,
38:55puisqu'il ne s'agit évidemment
38:56pas d'interdire
38:57tous les projets,
38:58mais il s'agit
38:58de faire preuve
38:59de vigilance
39:01sur l'utilisation
39:02des terres
39:04qui absorbent
39:05ce type d'épisode,
39:07est essentiel.
39:08parce que l'artificialisation
39:10accentue massivement
39:12l'impact de ces événements.
39:14Regardez ce qui s'est passé
39:15à Valence,
39:16en Espagne.
39:16Là, ça a été terrible.
39:18C'est près de 300 morts.
39:20Est-ce que c'est contradictoire
39:21l'objectif de zéro artificialisation net
39:24avec la loi
39:25solidarité et renouvellement urbain,
39:26comme on l'entend
39:27très souvent dans la bouche
39:28des élus locaux ici,
39:28qui sont souvent de droite,
39:30et qui considèrent
39:30que c'est contradictoire
39:31qu'il faudrait abolir
39:33la loi SRU,
39:34puisqu'on les empêche
39:36de construire d'un côté
39:37et on leur met la pression
39:38pour développer
39:39du régiment social ?
39:40Une idée sous-jacente
39:41de zéro artificialisation net,
39:43c'est de dire
39:43qu'il faut construire
39:45peut-être un peu plus haut
39:47et peut-être de manière plus,
39:49comment dire,
39:51sobre en espace,
39:53les mêmes choses.
39:53C'est ça que ça veut dire.
39:54C'est l'étage de plus
39:56dans la maison,
39:56de quatre étages,
39:58vous passez à cinq étages,
39:59ça fait 20%
40:00d'habitats en plus accessibles.
40:02C'est d'être mesuré
40:04dans la consommation d'espace,
40:05par exemple,
40:06pour des bâtiments publics.
40:07On n'est pas obligé
40:09de cumuler les mètres carrés.
40:11Donc, c'est une approche
40:12de bon sens
40:13et ça ne s'oppose pas
40:15à des projets industriels
40:18ou des projets de logement.
40:19Là où, en revanche,
40:21les élus ont un point,
40:23c'est qu'ils se trouvent
40:24dans certaines communes
40:27avec une accumulation
40:29de difficultés.
40:31Si vous prenez des communes
40:32où avec le dérèglement climatique,
40:34les risques d'inondation
40:35augmentent
40:36et créent de nouvelles zones
40:38où on ne peut pas construire.
40:39Si vous ajoutez à cela,
40:41les contraintes, effectivement,
40:42de devoir être mesurées
40:44dans la manière
40:45dont vous artificialisez
40:46les sols.
40:47Et si derrière,
40:48vous devez, par ailleurs,
40:49avoir plus
40:52de construction
40:54de logements sociaux,
40:55sachant que la dynamique
40:56de votre ville
40:57est positive
40:58et que vous accueillez
41:00naturellement
41:01un flux entrant
41:02de nouveaux venus
41:03qui ne vont pas nécessairement
41:05se loger en logement social,
41:06effectivement,
41:07à un moment,
41:07vous rentrez dans des contradictions
41:09et ça, il faut faire preuve
41:10de souplesse
41:11et d'intelligence
41:11pour les traités.
41:12Pour finir sur la Côte d'Azur,
41:13est-ce que vous soutenez
41:13l'extension très controversée
41:15de l'aéroport de Nice ?
41:17Alors, je vais être très claire.
41:19Je ne gère pas ce dossier
41:20puisque c'est mon collègue
41:21du ministère des Transports
41:23et je n'ai pas
41:25la connaissance fine
41:27qui me permette
41:27d'avoir un avis tranché
41:28sur le sujet.
41:30De manière plus générale,
41:32ce qui guide mon action,
41:33c'est deux choses.
41:34C'est, un,
41:35la réalité
41:36de l'empreinte environnementale
41:37des projets
41:37et, deux,
41:40l'impact,
41:41donc l'empreinte environnementale
41:42du projet lui-même
41:44et son impact
41:45socio-économique.
41:45Bien sûr.
41:47Je prends l'exemple
41:48de la 69
41:48qui est un exemple
41:49très controversé.
41:51Moi, j'assume
41:52de soutenir ce projet
41:54dès lors que
41:55la question qui est posée,
41:56c'est est-ce que c'est
41:57un projet d'intérêt
41:58public majeur
41:59si l'ensemble
42:00des élus locaux
42:01qui ont été élus
42:02en étant très clair
42:03sur leur position
42:04sur ce projet,
42:06toutes tendances
42:07confondues,
42:08si les habitants
42:09soutiennent ce projet
42:10et quand on fait le constat
42:12que c'est la seule zone
42:13de France
42:14qui est cette densité
42:15de population
42:16et cette densité
42:18d'activité économique
42:19qui est privée
42:20d'un autoroute
42:21alors que
42:21la Bretagne,
42:22les Hauts-de-France,
42:23le Grand Est
42:23ont à activité équivalente,
42:27activité humaine équivalente
42:28à une autoroute
42:28simplement,
42:30leur chance a été
42:30que l'autoroute
42:31a été construite
42:31dans les années 70,
42:3380 ou 90,
42:34je trouve que là
42:35c'est une simple question
42:36d'équité
42:37et que mon travail
42:38est de faire en sorte
42:39que le projet
42:40soit le plus écologique
42:41possible.
42:42Ce qui est le cas,
42:43je vous donne un exemple
42:43parce que personne
42:44ne le sait,
42:45cette autoroute
42:46concerne 20 hectares
42:48de zones humides,
42:50c'est compensé
42:50par plus de 40
42:51hectares de zones humides.
42:53Donc,
42:53le travail est fait
42:54très sérieusement,
42:55c'est ça que je veux partager.
42:56Alors,
42:57sur un autre sujet...
42:57Donc,
42:57c'est pas tout blanc,
42:58tout noir l'écologie.
43:00Je voudrais qu'on parle
43:01du loup,
43:01le Conseil de l'Union Européenne
43:03a abaissé la protection
43:04du loup.
43:04est-ce que vous considérez
43:05que c'est une victoire ?
43:08C'est ce qu'a dit
43:08Renaud Muselier,
43:09le président Renaissance
43:10de la région Sud.
43:12C'est très clairement
43:13une bataille
43:16que nous avons menée,
43:18nous,
43:18Français.
43:20Le loup est passé
43:21du statut super protégé
43:22au statut protégé
43:23sur des bases scientifiques.
43:26Et encore une fois,
43:28moi,
43:28ministre de l'écologie,
43:30mon combat,
43:32c'est de travailler
43:32sur des bases scientifiques.
43:34À partir du moment
43:35où on se donne des règles
43:36et où on a réussi
43:38à augmenter
43:39la population de loups,
43:40ce qui est une bonne nouvelle
43:42d'un point de vue
43:42de biodiversité,
43:44il est légitime
43:45que les règles
43:45s'appliquent aux loups
43:47comme elles s'appliquent
43:47à d'autres espèces.
43:49Donc,
43:49c'est comme ça
43:50qu'il faut agir
43:50et je suis parfois frappée
43:53de l'irréductibilité
43:57de certains écologistes
43:58qui finissent
43:59par nous faire détester
44:00l'écologie
44:00parce que ça devient
44:02du non-sens.
44:02La question de l'écologie,
44:04c'est la conciliation
44:05de la vie humaine
44:06avec les écosystèmes
44:08et c'est de faire en sorte
44:09de prendre
44:10les meilleures décisions
44:11pour protéger
44:12les écosystèmes
44:13parce que ça nous protège.
44:15Et aujourd'hui,
44:15c'est ce que nous faisons.
44:17Comme on le fait
44:17sur le loup,
44:18il y a une question
44:19de protection
44:19du pastoralisme
44:21qui a un rôle,
44:22le pastoralisme,
44:23y compris dans la captation carbone,
44:25y compris en matière
44:27de fourniture
44:29d'une nourriture
44:30de qualité
44:30qui ne soit pas
44:32faite dans des conditions
44:34je dirais
44:36délicates,
44:37enfin contestables
44:39parce que recours
44:41à une nourriture
44:43avec des organismes
44:45génétiquement modifiés
44:46ou l'utilisation
44:47d'antibiotiques
44:48ou toutes sortes
44:49de méthodes
44:50que nous,
44:51nous nous interdisons.
44:52Donc,
44:52à un moment,
44:52il faut être cohérent.
44:53on fait des choses bien
44:55et on va chercher
44:55des équilibres
44:56et ce n'est pas
44:57tout blanc,
44:57tout noir.
44:58Parlons politique,
44:59si vous voulez bien
44:59pour finir,
45:00la porte-parole
45:01du gouvernement
45:01Sophie Primas
45:02a évoqué
45:02la fin du macronisme.
45:05Est-ce que
45:06c'était malvenu
45:07de l'exprimer comme ça
45:09ou est-ce que
45:09cet échange,
45:10il faudrait s'y préparer ?
45:11Moi,
45:12je crois que surtout
45:12le macronisme
45:13n'a jamais été
45:14aussi vivant
45:16et surtout aussi utile.
45:17C'est le macronisme alors ?
45:18On le voit.
45:19Le macronisme,
45:20c'est un cap
45:22pro-européen,
45:24humaniste
45:25qui assume
45:26son implication
45:29dans la lutte
45:30par exemple
45:31contre les violences
45:32sexuelles et sexismes,
45:34le combat
45:34de la parité.
45:36Ça,
45:36c'est une vision
45:37territoire de progrès,
45:38c'est une vision gauche.
45:39Ah non,
45:39je crois que ça,
45:40c'est partagé
45:40pour tout le monde.
45:42Je pense que
45:43Aurore Berger,
45:44qu'on ne peut pas
45:44être soupçonné
45:45de faire partie
45:46de l'aile gauche
45:48de la majorité
45:49porte fort
45:50le combat de l'Europe,
45:51le combat du travail
45:52et le combat de la parité.
45:54Ça,
45:54ça va me demeurer.
45:54Qui est-ce qui l'incarne
45:55le mieux aujourd'hui ?
45:57Le macronisme.
45:58Oui.
45:58Emmanuel Macron,
45:59non ?
45:59Mais il ne pourra pas
46:00être candidat en 2027.
46:02Mais qui dit
46:02qu'il n'aura pas
46:02de rôle politique
46:03après 2027 ?
46:05Oui, il pourra bien
46:05trouver un président.
46:05Il est jeune,
46:06il a du charisme,
46:08il porte aujourd'hui
46:10des responsabilités
46:12au plan international
46:13très importante.
46:15Heureusement que nous
46:16l'avons au niveau européen
46:17et au niveau international
46:18pour remettre les choses
46:20correctement sur l'Ukraine,
46:23sur le climat.
46:24On parlait de cette conférence,
46:25c'est quand même
46:26à son initiative.
46:26Mais quand même,
46:27il y aura bien besoin
46:28d'un candidat,
46:29d'un candidat
46:29pour l'Élysée en 2026
46:31sans qu'on détermine
46:33qui sera le candidat.
46:34Mais qui aujourd'hui
46:34porte ses valeurs ?
46:35Qui les incarne le mieux ?
46:37Parce qu'on a l'impression
46:38qu'au Bloc central,
46:38il y a une concurrence
46:39entre les personnalités
46:41qui tourne à la cacophonie.
46:42Moi je crois qu'il y a
46:43surtout des personnalités
46:45qui ont une capacité
46:47à incarner quelque chose
46:49et ce sur quoi
46:51moi je voudrais
46:52qu'on travaille
46:52et ce sur quoi
46:53on a commencé à travailler,
46:55c'est les idées.
46:56Il faut un programme.
46:57C'est dans un programme
46:58que l'on se projette
46:59et celui qui sera ensuite
47:00le mieux à même
47:01de porter ce programme
47:02portera nos couleurs.
47:04Mais au sein du Bloc central
47:05et au sein d'Ensemble
47:07pour la République,
47:07nous avons effectivement
47:08cette capacité
47:10à porter l'avenir
47:11du macronisme
47:12et moi je souhaite
47:14effectivement
47:14incarner et porter
47:15cet avenir
47:17du dépassement
47:18et je le vois,
47:20regardez les élections
47:21municipales,
47:22combien de listes
47:23se construisent
47:24en transpartisans.
47:25Ce dépassement
47:26en réalité
47:27il est attendu
47:27par les Français
47:28et les Français.
47:28Ils ne comprennent pas
47:30pourquoi on s'enferme
47:32dans des chapelles
47:33idéologiques
47:34qui empêchent
47:35d'agir,
47:36empêchent de comprendre
47:37le réel,
47:37empêchent d'apporter
47:39des solutions.
47:39J'assume d'avoir
47:41une identité politique
47:44qui vient de la gauche
47:45mais j'assume aussi
47:47de très bien travailler
47:48avec des gens de droite
47:50dès lors qu'on porte
47:50les mêmes combats,
47:51dès lors qu'on a
47:52cette vision
47:53d'une France
47:53beaucoup plus
47:54offensive,
47:56beaucoup plus
47:57conquérante,
47:58qui réindustrialise,
47:59qui a une exigence
48:00écologique,
48:01qui a une exigence
48:01humaniste.
48:02Donc c'est cool
48:02d'être au gouvernement
48:03avec Bruno Retailleau
48:04par exemple ?
48:05J'ai dit que je parlais
48:06du bloc central
48:07Bruno Retailleau
48:08et le leader
48:10des Républicains.
48:11C'est un autre parti,
48:12c'est une autre vision
48:13de la politique
48:13et effectivement
48:15nous ne partageons pas
48:16les mêmes idées
48:17mais ça n'empêche pas
48:17de travailler ensemble.
48:19Alors avant de terminer,
48:20on va passer à la question
48:21perso.
48:21Alors que l'écologie
48:29vit un backlash
48:30sans précédent,
48:31Agnès Pépanier-Runacher,
48:33être ministre
48:33de la Transition écologique
48:34est-il le pire job
48:36du moment ?
48:37C'est surtout
48:37un des jobs du moment
48:39qui est au cœur
48:41de sujets essentiels
48:43en fait
48:43et c'est ça
48:43qui fait le moteur,
48:45mon moteur
48:45et celui de mes équipes.
48:47Plus on travaille
48:48sur la préservation
48:49de la biodiversité marine,
48:51aux côtés des pêcheurs
48:52et des associations
48:53environnementales,
48:54plus on voit
48:55qu'il y a nécessité
48:56de se battre
48:57mais qu'il y a aussi
48:58des solutions
48:58et moi je veux parler
49:00de ça aussi
49:00c'est-à-dire que
49:01autant au niveau
49:02des grandes capitales
49:04on a
49:05un backlash écologique
49:08aux Etats-Unis
49:09où on voit effectivement
49:10on en parlait
49:11en début d'interview
49:12le triste spectacle
49:14de ce qui s'est passé
49:15la semaine dernière
49:15à l'Assemblée nationale
49:16autant sur le terrain
49:18des solutions
49:20écologiques se déploient
49:21à toute vitesse
49:22et y compris
49:23chez des mères de droite
49:24des solutions
49:25de géothermie
49:26des solutions
49:27de rénovation thermique
49:30des projets
49:33de renaturation
49:34de la reconquête
49:36sur d'anciennes décharges
49:37où on arrive
49:38à remettre
49:38de la nature
49:39à dépolluer
49:40enfin c'est formidable
49:41qui s'esquisse
49:42des solutions
49:42et c'est pas complètement
49:45sclérosé
49:46mais nous sommes
49:46dans un moment
49:47de grande transformation
49:48donc de grande turbulence
49:49donc vous aurez toujours
49:51les adeptes
49:52de la facilité
49:53et du populisme
49:54et c'est pour ça
49:55que c'est enthousiasmant
49:56d'être du côté
49:57de la détermination
49:58du combat
49:59et de dire
49:59au contraire
50:00être responsable
50:02vis-à-vis
50:03des Françaises
50:03et des Français
50:04c'est de mener ce combat
50:05mais le mener
50:06de manière pragmatique
50:06vous m'avez entendu
50:07moi j'ai pas des positions
50:08qui sont de militants
50:11qui est enfermé
50:13dans son idéologie
50:14j'ai des positions
50:15où je parle de la réalité
50:16je parle des faits
50:17je parle des faits scientifiques
50:18et j'essaye de trouver
50:20la meilleure façon
50:21de protéger
50:22les Françaises
50:23et les Français
50:23de leur redonner
50:24cette nature
50:25auxquelles ils aspirent
50:26combien de gens
50:26sur le terrain
50:27quand j'ai fait ma campagne
50:29dans le Pas-de-Calais
50:29qui est un territoire
50:30où le RN
50:31fait des scores
50:32absolument astronomiques
50:34m'ont dit
50:34je déteste l'écologie
50:35ils m'ont ensuite parlé
50:37de leur inquiétude
50:38sur la qualité de l'eau
50:39la qualité de l'air
50:40la nourriture
50:41que leur enfant avait
50:41à la cantine
50:42ou leur colère
50:44face à des charges
50:46illégales
50:47dans la forêt
50:48et d'à côté
50:48ça c'est la vraie écologie
50:50c'est l'écologie populaire
50:51c'est celle que je porte
50:52et c'est celle que je veux porter
50:54aussi au sein du gouvernement
50:55c'est-à-dire
50:56qu'à chaque fois
50:57et c'est un peu le sujet
50:58des zones à faible émission
50:59à chaque fois
51:00on se mette
51:02au niveau
51:02des habitantes
51:04et des habitants
51:04et on leur trouve
51:05des solutions
51:05on leur parle
51:06solution
51:07plutôt que contrainte
51:08Merci beaucoup
51:10Agnès Pannier-Runacher
51:11on sait que vous avez
51:12un programme chargé
51:12jusqu'à la fin
51:13de la semaine prochaine
51:14avec le sommet
51:16et on espère tous
51:17que des solutions
51:18sortiront
51:20de ce sommet de Nice
51:21merci Frédéric
51:23merci à Sophie Dancé
51:25et Philippe Bertigny
51:26pour la réalisation
51:27de cette émission
51:28on se retrouve
51:29la semaine prochaine
51:30pour un nouveau rendez-vous
51:31de l'interview
51:31La Une
51:32bonne soirée à tous
51:33Sous-titrage Société Radio-Canada
51:43Sous-titrage Société Radio-Canada
51:44Sous-titrage Société Radio-Canada
51:46Sous-titrage Société Radio-Canada

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