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  • 05/06/2025
Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, était l'invité de France Inter, jeudi 5 juin.

Retrouvez « L'invité de 8h20 » sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien

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Transcription
00:00...inter, Léa Salamé, Nicolas Demorand, le 7-10.
00:04Et avec Léa Salamé, nous recevons ce matin dans le grand entretien le président de la région Hauts-de-France.
00:10Vos questions, vos réactions au 01 45 24 7000 et sur l'application Radio France.
00:17Xavier Bertrand, bonjour.
00:18Bonjour.
00:19Bonjour.
00:19Et bienvenue sur Inter.
00:20Beaucoup de questions à vous poser ce matin sur les violences de ce week-end,
00:25les finances publiques, la proportionnelle sur votre parti LR et son nouveau chef Bruno Retailleau.
00:31Mais d'abord un mot d'Edouard Philippe qui était à ce micro hier pour parler de son nouveau livre,
00:37Le prix de nos mensonges, où il dit sa colère.
00:40Colère face à l'impuissance publique, face au renoncement politique, face au désenchantement démocratique.
00:48La première phrase du livre est « je suis en colère ».
00:52Est-ce que vous aussi vous êtes en colère Xavier Bertrand ?
00:55Oui, je suis surtout en colère par rapport à toutes celles et ceux qui aujourd'hui ont des responsabilités
01:00et se contentent de dire « ça ira mieux en 2027 ».
01:04Les Français aujourd'hui sont inquiets et il y a beaucoup de Français qui souffrent.
01:08Et les responsables politiques sont en train de leur dire « non mais vous souffrez, ça ira mieux en 2027 ».
01:12Quand j'ai des idées, je les sortirai en 2027.
01:14Je combats cet immobilisme.
01:16Mais ce n'est pas une erreur, c'est une faute.
01:17Ce n'est pas le cas d'Edouard Philippe.
01:19Bien sûr que si.
01:20Bien sûr que si, d'ailleurs vous voyez, ces propositions, ça sera pour plus tard.
01:23Et en plus, la situation d'aujourd'hui, il en est aussi responsable.
01:28Aujourd'hui, il est en train de nous dire qu'il ne connaissait pas Emmanuel Macron, qu'il n'a jamais été son Premier ministre.
01:32Moi, vous savez, aujourd'hui, je combats les deux extrêmes.
01:35LFI et le Rassemblement National.
01:38Mais en attendant, je dis à toutes celles et ceux qui se considèrent comme en capacité de gouverner,
01:44qui veulent gouverner, qui veulent améliorer la vie des Français, de se serrer les coudes et de se retrousser les manches.
01:50Je sais aujourd'hui qu'il n'y a pas de majorité stable à l'Assemblée Nationale.
01:54Mais c'est ce qu'on allait vous dire.
01:55Il n'empêche, il n'empêche que depuis maintenant un an, depuis cette dissolution,
02:00et dans les deux ans qui viennent, on ne peut pas se contenter de dire aux Français,
02:03on fait de notre mieux, mais ça ira mieux plus tard.
02:06C'est maintenant qu'il faut agir.
02:07Mais comment, pardon de vous dire, comment, qu'est-ce que vous feriez là si vous étiez à la place de François Bayrou,
02:11par exemple, puisque votre nom avait été cité il y a quelques mois après la dissolution,
02:15si vous étiez à la place de François Bayrou.
02:16Vous n'avez pas de majorité, vous faites quoi ?
02:18Je me bats pour l'industrie, et pas seulement pour le dossier Arcelor que j'ai dans ma région,
02:23qui concerne également la région Grand Est et la région Sud.
02:25Et vous faites quoi ? Ça veut dire quoi, je me bats pour l'industrie ?
02:27Par exemple, j'obtiens de la Commission européenne que l'on limite tout de suite
02:32les importations d'acier en Europe pour sauver notre acier, et pour sauver 15 000 emplois.
02:38Ce n'est pas une question de loi à l'Assemblée.
02:39En revanche, on peut investir notamment dans la baisse des impôts de production,
02:43qui aujourd'hui ne coûtera pas.
02:45L'État rapportera parce qu'il y aura des implantations.
02:48Il y a une majorité à l'Assemblée nationale pour ça.
02:50Vous avez de Chousse France, dont on a parlé, qui est un succès.
02:53Mais pourquoi le tapis rouge est réservé aux investisseurs internationaux ?
02:57Pourquoi on ne fait pas la même chose pour les entreprises installées aujourd'hui,
03:01qui veulent tout simplement s'étendre ?
03:02Pour les uns, c'est tapis rouge, et pour les autres, c'est parcours du combattant.
03:06Ça, ça se change, Léa Salamé, avec des décrets, des circulaires, des arrêtés.
03:11Il n'y a pas besoin d'attendre.
03:13Donc vous avez l'impression que François Bayrou préfère ne rien faire, ou alors une chose ?
03:18Ça se voit quand même.
03:19Qui cherche à rien faire et qui cherche qu'à rester ?
03:22Je ne sais pas, ça saute aux yeux quand même.
03:24S'il cherche à faire une chose, la proportionnelle.
03:27Voilà, ça intéresse les Français.
03:29Vous savez, encore hier, j'ai été arrêté par 30 personnes qui m'ont dit
03:32« Oh, c'est génial, on va faire la proportionnelle, ça va régler mes problèmes de fin de mois,
03:35ça va remplir mon frigo. »
03:36Non, mais on se moque de qui ?
03:37On se moque de qui ?
03:38C'est pour une meilleure représentation à l'Assemblée nationale.
03:42Mais toutes les projections montrent que ça serait grosso modo la même représentation qu'aujourd'hui.
03:46Donc ça ne sert à rien, pour vous ?
03:46Mais si, pour lui, ça cherche à acheter le Rassemblement National et à amadouer le Parti Socialiste.
03:51Voilà à quoi ça sert.
03:53C'est de l'intérêt général, ça ? Non.
03:54C'est de l'intérêt particulier pour qu'il espère pouvoir rester le plus longtemps possible.
03:59Les Français s'en moquent de ça.
04:00Vous pensez vraiment que François Bayrou ne joue que sa stabilité à Matisse ?
04:03Écoutez, ne faites pas comme si vous n'étiez pas des observateurs avisés de ce qui se passe.
04:07D'ailleurs, pardonnez-moi, on est à la radio, mais vous avez un sourire qui montre bien justement ce que vous pensez.
04:11Vous êtes comme tout le monde.
04:12C'est que tout le monde a compris que son objectif, c'est de durer.
04:15L'objectif, c'est de servir les Français.
04:16C'est de servir l'intérêt général.
04:18C'est de faire en sorte que notre pays, aujourd'hui, aille mieux
04:20et que les Français vivent mieux sans attendre 2027.
04:24Je vous ai donné l'exemple.
04:25Il a un autre objectif, c'est de faire le budget 2026.
04:27Pardonnez-moi de vous dire.
04:28Il y a quand même un gros truc qu'il doit faire passer.
04:30Et là, on ne sourit plus parce que les finances publiques ne sont pas bonnes.
04:33François Bayrou veut 40 milliards d'économies.
04:35C'est aussi son travail, c'est de les trouver.
04:37Il doit présenter ses propositions le 14 juillet.
04:40Où fait-on des économies ?
04:41Comment faire sans augmenter les impôts ?
04:44Objectivement et sans démagogie.
04:46En baissant les dépenses.
04:47Ce que j'ai fait dans ma région des Hauts-de-France.
04:49Vous savez, je ne suis pas un magicien.
04:51Mais je fais comme le fait un chef d'entreprise,
04:53comme on le fait dans une famille.
04:54Quand vous avez plus de dépenses que vous n'avez de recettes,
04:57quand il y a plus que ce qui sort que ce qui rentre,
05:00eh bien, vous diminuez ce qui sort.
05:01J'ai baissé les dépenses de 127 millions d'euros l'an dernier.
05:04Et j'ai même décidé de ne pas appliquer
05:07le nouvel impôt qui était rendu possible pour les régions.
05:10Inversement mobilité,
05:11une nouvelle taxe de 0,15% sur les entreprises.
05:14Je ne l'ai pas appliqué.
05:14On les baisse sous les dépenses de l'État ?
05:17Je vous donne un exemple.
05:17Tiens, les collectivités locales.
05:19Vous n'aurez pas face à vous un président de région qui vient pleurer.
05:22Je le dis très clairement.
05:23L'an dernier, l'État m'a ponctionné plus de 110 millions d'euros.
05:27Si cette année, les dotations qui sont faites à la région n'augmentent pas,
05:32et si je dois encore trouver jusqu'à 100 millions d'euros, je le ferai.
05:35Donc, je ne suis pas ceux qui disent,
05:37c'est bon pour les autres, les économies, ce n'est pas bon pour moi.
05:39Je l'assume.
05:41J'ai préféré baisser les dépenses.
05:41Vous dites à vos amis des collectivités locales,
05:43il va falloir vous aussi que vous baissiez les...
05:45Tout le monde le sait.
05:46On ne peut pas dire aux Français que la situation est difficile,
05:48mais nous, ne touchez pas à nous.
05:50Je l'ai fait l'an dernier, je suis prêt à le refaire cette année,
05:52parce que je préfère que l'on baisse les dépenses,
05:55plutôt que l'on augmente les impôts.
05:57Les impôts, il y a une overdose.
05:59Faisons très attention.
06:00Aujourd'hui, vous le savez,
06:02l'attachement à la démocratie, l'attachement à la République,
06:04c'est aussi le consentement à l'impôt, c'est le respect de la loi.
06:07Quand les Français ont le sentiment
06:08qu'à chaque fois qu'il y a un problème, c'est des impôts en plus,
06:11on n'est pas loin du refaire.
06:12Ça fait des années qu'il n'y a pas eu d'augmentation d'impôts.
06:15Vous plaisantez.
06:16Et l'an dernier, on a eu quoi ?
06:17C'est la seule année où on a demandé aux plus riches de faire un effort.
06:21Pas seulement.
06:22Les entreprises ont aussi été ponctionnées.
06:24Oui, mais après avoir eu les impôts sur les sociétés
06:25qui ont baissé pendant 7 ans.
06:28Attendez.
06:29Si vous voulez...
06:30C'est vrai, vous avez raison.
06:31L'année dernière, il y a eu un effort des entreprises et des plus riches.
06:33Mais pendant 7 ans auparavant,
06:36il y a eu des...
06:37Je ne sais pas si le mot c'est cadeau.
06:39La gauche dirait cadeau.
06:40Moi, je dirais des baisses d'impôts.
06:42Ou des augmentations de taxes.
06:43Le vrai problème, c'est qu'aujourd'hui,
06:45la logique politique, c'est qu'on a un problème,
06:47on lève un impôt.
06:48Tiens, la dernière, j'ai entendu que les usagers du train,
06:51on pouvait leur proposer...
06:53Enfin, leur imposer, excusez-moi.
06:54Nouvelle taxe.
06:55Mais ça va, quoi.
06:56Sur les billets de train.
06:57On veut jouer.
06:58On apporterait près de 800 millions d'euros par an
07:00et permettrait de...
07:01C'est ça le but, elle est fléchée,
07:03de rénover le réseau ferroviaire.
07:05Ça, pour vous, c'est pas possible ?
07:09Attendez, la cohérence, c'est pas de dire
07:10il vaut mieux prendre le train que la route
07:12quand c'est possible.
07:13C'est ce qu'on dit.
07:13Mais si vous prenez le train, maintenant,
07:14vous allez le taxer.
07:15Non, mais on marche sur la tête, quand même.
07:17C'est toujours le même problème.
07:18On a une difficulté, c'est un impôt.
07:20On a un problème, c'est une taxe.
07:21Il faut sortir cela.
07:23Soyons concrets, parce que j'entends
07:25que vous n'êtes pas contents,
07:27vous vous faites à la région de France.
07:28Vous seriez aujourd'hui à Matignon,
07:29vous allez chercher où les 40 milliards ?
07:31Dans quel ?
07:33Où est-ce qu'il y a des privilégiés
07:34pour faire baisser la dépense publique ?
07:36On entend un peu les collectivités locales
07:37ou ailleurs ?
07:38Non, mais un peu les collectivités locales,
07:39on parle en milliards d'euros.
07:39Oui, mais où on va ?
07:40A l'éducation, à la santé ?
07:42On parle en milliards d'euros.
07:43Oui, j'entends.
07:43Ben, c'est pas rien, quand même.
07:45Oui, en milliards d'euros, d'accord.
07:47Mais les collectivités locales,
07:48vous allez leur demander combien ?
07:53Où est-ce qu'on les trouve ?
07:54Vous m'expliquez pourquoi nous,
07:55on s'est trouvés et que quand on arrive
07:57au pouvoir, au niveau national,
07:58on ne s'est plus trouvés ?
07:59Je vais vous dire pourquoi.
08:00C'est parce que personne ne se remet en cause.
08:02Personne ne remet en cause des politiques.
08:04Vous savez ce qui s'était passé au Québec ?
08:05Le Premier ministre québécois a dit
08:06qu'on va baisser les dépenses.
08:08Certains ministres l'ont fait,
08:09d'autres ne l'ont pas fait.
08:10Ils se sont fait convoquer par le Premier ministre,
08:11ce qui leur a donné une dernière chance.
08:13Certains n'ont toujours pas voulu trouver les économies.
08:15Ils ont été virés.
08:17Voilà.
08:17Quand on exerce aujourd'hui
08:18une responsabilité ministérielle
08:20et qu'on ne sait pas trouver les économies,
08:22dans ces cas-là, on laisse ça.
08:23Mais vous les trouvez où ?
08:24Cette culture du résultat,
08:25comme je l'ai fait chez moi.
08:27Justice, police, éducation, santé, où ?
08:30Comme je l'ai fait chez moi.
08:31Vous supprimez notamment tous les doublons.
08:34Je fais une proposition très concrète.
08:36Je pense que notre pays
08:37tournera beaucoup mieux,
08:39créera beaucoup plus d'emplois
08:40si notamment il y a davantage de pouvoir,
08:43de responsabilité, de liberté dans les territoires.
08:45Pas seulement des régions, dans les territoires.
08:47Je propose notamment que l'on en finisse
08:49avec ce millefeuille politico-administratif
08:51auquel plus personne ne comprend rien.
08:53Donc on supprime quoi les départements ?
08:54J'y viens.
08:56Je propose de créer un conseiller territorial
08:59qui fusionnera les conseillers régionaux
09:02et les conseillers départementaux.
09:04Ça veut dire quoi ?
09:05Si vous voulez ramener des gens à l'emploi
09:06qui sont au RSA,
09:08vous aurez le même élu qui s'occupera
09:09pas seulement du RSA,
09:11mais aussi de la formation
09:12pour le ramener vers l'emploi.
09:13Vous avez une cité scolaire,
09:15un collège et un lycée.
09:16Vous aurez la possibilité d'avoir
09:18la même chaîne d'approvisionnement
09:19pour les cantines des économies à la clé.
09:21Et derrière ça,
09:22vous avez la possibilité de faire des économies.
09:25Pas 100 milliards d'euros, bien évidemment.
09:27Et ça, si la classe politique n'en veut pas,
09:30je pense que c'est un sujet
09:31sur lequel les Français sont moins conservateurs
09:33que la classe politique
09:34et qui pourraient être soumis à un référendum.
09:37Le président de la République pense à des référendums.
09:39Voilà un exemple très concret.
09:40Les Français ne sont pas conservateurs.
09:42Les Français veulent juste
09:43qu'il y ait de la justice dans les choix.
09:46C'est ça la différence.
09:47Autre sujet, Xavier Bertrand,
09:49les violences du week-end dernier
09:50après la victoire du PSG
09:52en Ligue des Champions.
09:54Deux morts,
09:54un mort à Dax,
09:55un mort à Paris
09:56et de nombreuses scènes de pillage,
09:59de violences
09:59qui ont conduit à plus de 600 interpellations.
10:02Comment expliquez-vous
10:03ce déchaînement de violences
10:05et estimez-vous surtout
10:06que le gouvernement,
10:07que Bruno Retailleau,
10:08ont failli
10:09dans la gestion du maintien de l'ordre ?
10:11Que c'est un raté ?
10:12Ce qui est déjà terrible,
10:14c'est que moment de fête,
10:15de liesse,
10:15comme ceux-là,
10:16comme ceux qu'on a pu connaître
10:17en 1993,
10:18en 1998,
10:19en 2018 aussi,
10:21ce soit aussitôt
10:21ces déchaînements,
10:23ces déchaînements de violences.
10:25Le gouvernement a fait
10:26très clairement le maximum,
10:28mais je pense qu'il y a
10:29une raison à tout cela,
10:30c'est que ceux qui décident
10:31de piller,
10:33de casser,
10:34ils ont quel sentiment ?
10:35Qu'il ne leur arrivera rien.
10:37C'est la question
10:38du sentiment d'impunité.
10:39Il y a aussi
10:39une question de respect,
10:41de respect des règles,
10:42des valeurs,
10:42de la vie en société.
10:44Et là, je pense
10:44qu'il y a la responsabilité
10:45de chacun,
10:46des familles,
10:47mais il y a clairement
10:48aujourd'hui
10:48cette impunité
10:49qui se développe
10:50et qui gangrène
10:51la société française.
10:52Donc vous êtes favorable...
10:53Vous avez entendu Rémi Haït
10:55qui répondait à Gérald Darmanin
10:56qui veut rétablir
10:57les peines minimales.
10:58Qu'il le fasse.
10:59Alors qu'il le fasse,
11:00Gérald Darmanin.
11:01Rémi Haït n'est pas
11:02d'accord avec ça.
11:03Moi, c'est une idée
11:03que je pousse depuis des années
11:05dans le débat public,
11:06dans le débat politique.
11:07Il y a des peines maximums,
11:09il faut qu'il y ait
11:10des peines minimums
11:11et qui permettront d'ailleurs
11:12aux juges
11:13de conserver ce qui est
11:14un droit constitutionnel,
11:15un pouvoir constitutionnel,
11:16pardon,
11:17qui est l'individualisation
11:19des peines.
11:20Et vous savez,
11:21aujourd'hui...
11:21Donc vous êtes pour les peines minimales
11:23quitte à encore plus
11:24recharger les prisons.
11:27Je rappelle juste ce chiffre
11:28qui est quand même...
11:28Parce qu'on a battu
11:29un record cette année.
11:30Il y a 83 000 détenus
11:32aujourd'hui en France.
11:33Avec des conditions
11:34particulièrement difficiles.
11:36Il n'y a que 62 000 places
11:37de prison.
11:38Si on met des peines minimales,
11:39ce 83 000 va monter
11:41à 90 000,
11:42à 95 000.
11:42On les met où ?
11:43La prison n'est pas
11:44la seule solution.
11:46La prison n'est pas
11:47la seule solution.
11:48Mais une chose est certaine,
11:49c'est qu'il nous faut rétablir
11:50également, je le crois,
11:51des peines de prison
11:53de courte durée
11:54et de très courte durée.
11:55Tiens, ça a été supprimé
11:56quand ça ?
11:57C'était supprimé
11:58par Nicole Belloubet
11:59quand Édouard Philippe
12:00était Premier ministre.
12:01C'est-à-dire qu'il n'y a plus
12:02de peines de prison
12:03de moins d'un mois.
12:04Et pour les peines de prison
12:05de moins d'un an,
12:06il y a forcément
12:06un aménagement.
12:07Vous ne croyez pas
12:08qu'il faut changer ça ?
12:09En cause de la surpopulation ?
12:10Non, non, non.
12:10Oui, d'accord.
12:11Mais on est en train
12:11de faire une sorte
12:12de numerus clausus.
12:13C'est-à-dire que vous commettez
12:14des actes graves,
12:15mais dans ces cas-là,
12:16on ne peut pas vous envoyer
12:17en prison
12:17parce qu'on n'a pas de place.
12:18Non seulement,
12:19nous savons bien
12:20qu'il faut qu'il y ait
12:21davantage de places,
12:22pas les mêmes places,
12:23pas les mêmes prisons
12:23pour tout le monde.
12:24Ça, il va le faire,
12:25votre ami Gérald Darmanin
12:26avec les prisons
12:27d'hautes sécurités.
12:28Je crois également...
12:29Non, je ne vous parle pas de ça.
12:30Je ne vous parle pas seulement
12:31des quartiers de haute sécurité.
12:32Je vous parle également
12:33de places qui ne sont pas les mêmes
12:35dans lesquelles vous n'envoyez pas
12:36les mineurs
12:36de la même façon.
12:38Et puis ensuite,
12:43ça ne marche pas.
12:43Rémi Nets le disait ce matin.
12:45Je suis moi dans ma région,
12:46je suis très attaché
12:47à ces questions
12:47de prévention de la récidive
12:49et donc de donner justement
12:50la possibilité
12:51qu'il n'y ait pas cette récidive.
12:53J'ai fait des propositions
12:54au ministère de la Justice
12:55depuis des années
12:55pour prendre un maximum de places
12:58de travail d'intérêt général.
13:00Je n'ai pas été encombré
13:01par les propositions
13:01qui m'ont été faites.
13:02Ce que j'ai proposé notamment
13:03dans mes lycées,
13:04dans mes services,
13:05de pouvoir accueillir des personnes
13:07de façon à ce qu'elles aient
13:08une activité dans mes services
13:10de façon à éviter
13:11qu'il y ait récidive.
13:12Je n'ai pas de propositions
13:14qui me sont faites.
13:15Vous trouvez ça normal ?
13:16Ce n'est pas une question
13:17de budget ça.
13:18C'est une question de volonté
13:19et la façon aussi
13:20dont le ministère de la Justice
13:21considère qu'il y a aussi
13:23des alternatives à la prison.
13:24Mais ce qu'il faut casser,
13:26c'est ce côté,
13:27moi je peux casser,
13:28je peux aller piller,
13:28je peux m'en prendre
13:29à des policiers
13:29et il ne m'arrivera rien.
13:31Tant qu'on sera comme ça,
13:32ça ne peut pas marcher.
13:33Sur le sursis,
13:33autre proposition
13:34de Gérald Darmanin.
13:36Il le propose dans certains cas seulement.
13:37C'est bien ça ?
13:38Si j'ai compris ?
13:40Vous savez...
13:41Une vraie peine,
13:41disait Rémi Hesse tout à l'heure
13:42et pas une fausse ?
13:45J'ai entendu.
13:46Ça ne remplace pas
13:47la question des peines minimums
13:48et je crois aux peines minimums.
13:49Il y a des peines maximums,
13:50il faut des peines minimums.
13:51C'est ça ?
13:51Pardon ?
13:52Vous dites à Gérald Darmanin
13:53ne trompe pas de le dire.
13:55Faites-le.
13:55Faites-le.
13:55Parce que ce que l'on entend
13:56aujourd'hui, je veux vous dire,
13:57on a l'impression
13:58que le Premier ministre,
13:59le Premier et les autres,
14:00on a l'impression
14:00qu'ils ont lâché prise.
14:01Qu'ils attendent 2027
14:02ou qu'ils attendent
14:03la menace d'une censure.
14:11Les gens n'attendent qu'une chose,
14:12ce n'est pas que je cause,
14:13ce n'est pas que je parle,
14:14c'est que j'agisse.
14:15Et c'est ce que j'essaye
14:16de faire au quotidien.
14:16On voulait vous entendre aussi
14:17sur le meurtre samedi
14:18d'un Tunisien dans le Var.
14:19Bruno Retailleau a dénoncé
14:20un crime clairement raciste,
14:22sans doute aussi anti-musulman.
14:23Le Parc national antiterroriste
14:24s'est saisi de l'enquête.
14:26C'est la première fois
14:26qu'il y a des investigations
14:27sur un homicide
14:28lié potentiellement
14:30à l'ultra-droite.
14:33Plusieurs voix se font entendre
14:34en disant et en accusant
14:35Bruno Retailleau et d'autres
14:36d'entretenir un racisme
14:38d'atmosphère.
14:39Le recteur de la Grande Mosquée
14:40de Paris disait,
14:41s'interrogeait sur les promoteurs
14:43de cette haine
14:43qui dans les sphères politiques
14:44et médiatiques
14:45sévissent en toute impunité
14:46et conduisent à ces faits
14:48d'une extrême gravité.
14:50J'ai dénoncé ce crime odieux
14:52parce que le racisme
14:53ce n'est pas la France.
14:54La France ce n'est pas une ethnie,
14:55ce n'est pas une race.
14:57La France c'est une universalité,
14:59c'est une langue.
14:59Ce sont des valeurs
15:00qui font la différence
15:01avec beaucoup d'autres pays,
15:02beaucoup d'autres nations.
15:03Et par contre,
15:04ceux qu'il faut combattre
15:05ce sont ceux qui justement
15:06font rentrer ce poison
15:07du racisme dans les têtes
15:09et notamment dans les têtes
15:10des plus jeunes.
15:11Qui fait ça ?
15:12Vous en avez qui sont à l'oeuvre.
15:13Et d'ailleurs,
15:13il faut aussi le dire,
15:14je pense que sur le débat public,
15:16le débat politique,
15:17il faut arrêter
15:17qu'il soit hystérisé en permanence.
15:19Il y a des spécialistes
15:19de l'hystérie politique
15:21les extrêmes,
15:22bien évidemment.
15:23Mais pour le reste,
15:23je pense que les uns
15:24et les autres
15:24doivent garder leur sang-froid
15:25et combattre ce poison
15:27qu'est le racisme
15:28comme combattre ce poison
15:29qu'est l'antisémitisme.
15:30Après le rapport
15:31sur les frères musulmans,
15:32plusieurs voix ont fait aussi
15:34des propositions régaliennes,
15:36fermes, voire très fermes.
15:38Gabriel Attal a fait réagir
15:40en proposant l'interdiction
15:41du voile aux mineurs
15:42de moins de 15 ans.
15:44Et il l'applique comment ?
15:45C'est la question
15:46que j'allais vous poser.
15:47Est-ce que vous seriez favorable
15:48à une telle interdiction
15:50ou elle vous semble inapplicable ?
15:52Moi ce que je crois
15:53c'est qu'il faut bien montrer
15:54la différence qu'il y a
15:55entre les islamistes
15:56et les musulmans.
15:57Et j'en ai marre
15:57de ces amalgames.
15:59De ces amalgames
15:59qui sont souvent le fait
16:00des dirigeants d'ailleurs
16:01du Rassemblement National.
16:03Il y a aujourd'hui
16:03une priorité absolue
16:04c'est de combattre l'antrisme,
16:06de combattre justement
16:07les islamistes.
16:09C'est un combat.
16:10C'est pour préserver
16:11notre idée
16:12que nous faisons de la République
16:13et de ce qui à mon avis
16:14a autant d'importance
16:15que liberté, égalité, fraternité,
16:17la laïcité.
16:18C'est ça le sujet.
16:19Et d'ailleurs je vous le dis
16:19nous sommes à quelques mois
16:20des élections municipales.
16:22L'État doit se donner
16:23les moyens de combattre
16:25l'antrisme dans les listes municipales,
16:27le communautarisme.
16:28Nous étions
16:28voilà quelques années
16:30avec Bruno Retailleau
16:31dans le bureau
16:31de Christophe Castaner.
16:32Il y avait Nicole Belloubet
16:33également.
16:34Nous avions dit
16:35faisons très attention
16:36à ce que vous n'ayez pas
16:37dans les élections municipales
16:39de l'antrisme
16:40et le développement
16:40du communautarisme.
16:41Dans quelques mois
16:42il y aura des élections municipales.
16:44c'est pour moi
16:45une priorité absolue
16:46de combattre cette entrée.
16:47Oui comment vous faites
16:48pour...
16:49Nous avions demandé
16:49une évolution de la loi
16:50en la matière.
16:51C'est-à-dire
16:52qui ne serait pas autorisé
16:53à s'inscrire sur les listes ?
16:54Dans la région
16:55à Maubeuge
16:56l'UDMF
16:57qui s'était présenté
16:58et qui avait mis en avant
16:59des repas différenciés
17:01dans les cantines,
17:02des horaires différenciés
17:03dans les piscines.
17:04Il faut combattre ça.
17:06Edouard Philippe
17:06se positionnait hier
17:07clairement en faveur
17:08d'une immigration de travail.
17:09Il dit
17:09les démagogues
17:10qui disent qu'on n'aura pas besoin
17:11d'immigration
17:12où il visait aussi Bruno Retailleau
17:14qui avait expliqué
17:15que l'immigration
17:15n'était pas une chance
17:16pour la France.
17:17Il dit
17:17il se trompe
17:18vu la démographie
17:19vu le vieillissement
17:20de la population
17:20on aura besoin
17:22de médecins étrangers
17:22on aura besoin
17:23de patrons étrangers
17:25on aura besoin
17:26de boulangers étrangers
17:27c'est comme ça
17:27et c'est pas autrement.
17:28Qu'est-ce que...
17:29Moi ce que je propose
17:30depuis des années
17:31c'est ce que je propose
17:31avec mon mouvement
17:32Nous France
17:33c'est qu'il y ait des quotas.
17:34C'est-à-dire que chaque année
17:35nous décidions
17:36très clairement
17:37de combien de personnes
17:39rentreront sur notre territoire
17:40pour exercer
17:42quel métier
17:43et des pays
17:43notamment des pays
17:45qui ne sont pas
17:45des pays extrémistes
17:46qui ne sont pas
17:46des pays laxistes
17:47l'Australie
17:48le Canada
17:48pratiquent ça
17:49depuis des années
17:50des années
17:50ça nous permettra
17:51d'avoir
17:52un débat
17:53enfin serein
17:54sur cette question
17:55en refusant
17:56parce que je vais vous dire
17:56une chose
17:57j'en ai marre
17:58à chaque fois
17:58de ce que l'on entend
17:59sur les boucs émissaires
18:01faciles
18:01la vocation
18:02d'un responsable politique
18:03c'est de chercher
18:04à rassembler
18:05aujourd'hui
18:06la politique
18:07c'est devenu une chose
18:07chacun espère
18:09avoir un socle électoral
18:10qui sera un socle
18:11légèrement plus important
18:12que les autres
18:12ce qui lui permettrait
18:13de gagner
18:13si vous oubliez
18:15de rassembler
18:15vous ne pouvez pas
18:16gagner une élection
18:18c'est surtout
18:19d'ailleurs
18:19transformer la société française
18:21et redonner de l'espoir
18:22aux uns et aux autres
18:24Xavier Bertrand
18:24Edouard Philippe
18:25n'est-il pas cette personne
18:27qui rassemble
18:27le centre et la droite
18:28aujourd'hui
18:29en tête dans les sondages
18:30de popularité
18:31et d'intention de vote
18:32oui parce que
18:33c'est bien ce que je disais
18:34c'est une question
18:35de niche électorale
18:36de niche politique
18:36c'est les français
18:37qu'il faut rassembler
18:38mais c'est les français
18:39qu'il faut chercher
18:40à rassembler
18:40les français qui vont bien
18:42les français qui ne vont pas bien
18:45ceux qui habitent
18:46au coeur de Paris
18:46ou des grandes métropoles
18:47et ceux qui habitent
18:48dans la ruralité
18:49ceux qui donnent du travail
18:51et ceux qui travaillent
18:51et qui n'y arrivent pas
18:52et encore une fois
18:53il ne faut pas oublier
18:54les français qui souffrent
18:55les catégories populaires
18:56les classes moyennes
18:57qui n'y arrivent pas
18:58le discours politique
18:59ce n'est pas de chercher
19:00à savoir
19:01si je vais prendre
19:01un peu de tel ou tel parti
19:02c'est de chercher
19:03à rassembler
19:03parce que la France
19:05j'entends aujourd'hui
19:05tout le monde dit
19:06la France est à droite
19:07donc il faut aller
19:08de plus en plus à droite
19:08les français veulent de l'ordre
19:10les français croient au travail
19:11mais la France est ce pays
19:12dans lequel les services publics
19:14ça compte
19:15parce que les services publics
19:16l'école vous en parliez
19:18la santé
19:18c'est ce qui unit
19:19ce qui rassemble
19:20la culture
19:21la place de la culture
19:22vous entendez parler
19:23dans les débats politiques
19:24comment on embrasse
19:25le défi de l'intelligence artificielle
19:27et ça
19:28ce n'est pas dans deux ans
19:29qu'il va falloir s'y mettre
19:30j'en ai fait une priorité
19:31dans ma région
19:32vous savez
19:33la culture notamment
19:34elle est totalement absente
19:35des débats politiques
19:36dans ma région
19:36malgré les arbitrages
19:37budgétaires difficiles
19:38je n'ai pas fait
19:39de la culture
19:40une variable d'ajustement
19:41après avoir augmenté
19:42le budget
19:42de plus de deux tiers
19:43parce qu'encore une fois
19:44c'est ce qui rassemble
19:45les politiques
19:46aujourd'hui ont renoncé
19:47à rassembler les français
19:48mais avec quelle incarnation
19:49vous nous dites
19:50Edouard Philippe
19:51non il n'est pas rassembleur
19:52alors
19:52la retaillomania
19:53c'est votre camp
19:55vous avez trouvé
19:56votre champion
19:56pour la droite
19:57pour relever la droite
19:58ou non
19:59vous y croyez toujours
20:00Xavier Bertrand
20:00vous pensez que vous
20:01vous ferez mieux
20:03je continue à me battre
20:04évidemment
20:04vous l'avez compris ce matin
20:05on m'en a compris
20:06je ne suis pas fatigué
20:08et je ne suis pas frappé
20:09par ce syndrome
20:10de l'impuissance
20:10donc vous êtes toujours
20:11candidat en 2027
20:13la plupart des politiques
20:14sont à vous dire aujourd'hui
20:15la politique ne peut rien faire
20:16c'est la finance
20:16c'est l'économie
20:17c'est l'Europe
20:17c'est le juridisme
20:18non
20:19la politique peut changer
20:20la vie des gens
20:20je continue à le faire
20:21dans ma région
20:22et je continue
20:23à me préparer
20:24pour cette élection
20:25vous le savez
20:25et comment vous allez
20:26tous être départagés
20:28vous savez
20:29dans un an
20:29on verra exactement
20:32qui est capable
20:33de pouvoir être candidat
20:35à l'élection présidentielle
20:36être au deuxième tour
20:37et gagner face au
20:38rassemblement national
20:39et il y aura beaucoup
20:40moins de présents
20:41sur cette ligne de départ
20:42qu'il y en a aujourd'hui
20:43dans les intentions
20:44donc vous rassurez
20:45Edouard Philippe
20:46qui disait hier
20:46je suis le seul
20:47à avoir déclaré ma candidature
20:48pour 2027
20:49vous lui dites non
20:50il y a moi aussi
20:50non moi je me prépare
20:51je ne ferai pas les erreurs
20:53de la fois dernière
20:54je peux vous le garantir
20:54et je sais aussi une chose
20:56c'est que si on ne croit pas
20:57cette démarche de rassemblement
20:59et si on ne donne pas
20:59de l'espoir aux français
21:00les français ne peuvent pas
21:02vous faire confiance
21:03c'est quoi les erreurs
21:04de la fois dernière
21:04qu'est-ce que vous avez fait
21:05comme erreur ?
21:05on a une heure d'émission
21:06encore devant nous
21:07non mais vous avez 30 secondes
21:09pour lister l'ensemble
21:10de vos erreurs
21:11je reviendrai exprès pour ça
21:12ne vous inquiétez pas
21:13merci
21:13merci beaucoup
21:15Xavier Bertrand
21:15d'avoir été au micro d'Inter
21:17ce matin
21:17il est 8h45

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