00:00Avec Bruno Rutaillot justement, tiens je viens d'en parler, la transition Françoise de Goua est toute trouvée,
00:05il menace de démissionner si le Premier ministre persiste dans sa volonté d'imposer la proportionnelle prétexte.
00:12Oui alors on a zappé quand même toute la séquence Paris Saint-Germain et c'était hier, retenez-moi où je fais un malheur.
00:19Hier le ministre de l'Intérieur, parfaitement raccord d'ailleurs avec son adversaire malheureux à la présidence des LR, Laurent Wauquiez,
00:25l'a dit au effort en gros, je vous la fais courte, je ne resterai pas dans ce gouvernement si François Bayrou s'obstine à vouloir imposer la fameuse proportionnelle.
00:34Déjà un point de méthode, Bayrou et entêtement c'est un pléonasme, voyez, et chacun sait ici dans ce studio, nous avons assez d'expérience politique
00:42pour savoir que si le Béarnet a décidé d'imposer la proportionnelle, qu'importe le budget, qu'importe la situation internationale,
00:48qu'importe d'ailleurs les violences du PSG, qu'importe tout et le reste, il ira jusqu'au bout.
00:54D'abord parce que c'est sa conviction depuis toujours, ensuite parce que c'est son seul moyen, en tout cas le plus sûr,
00:59de sauver le modem et de préparer une candidature en 2025.
01:03Donc dire François Bayrou s'entête, s'il s'entête, je m'en vais, et bien autant dire préparer tout de suite votre démission.
01:09Voilà donc Bruno Retailleau, plutôt adepte du Comprénie, en tout cas hier, qui a montré un autre visage.
01:14Oui mais dites-moi, partir sur la proportionnelle, est-ce que les Français sont très accrochés à ce débat proportionnel ou pas proportionnel ?
01:22Il y a d'autres sujets, nous semble-t-il, plus importants. Est-ce qu'il n'en fait pas un peu trop Bruno Retailleau ?
01:26Ah bah si, bien sûr, mais il y a plusieurs lectures, Jean-Jacques, vous le savez, de cette déclaration.
01:30La première, c'est que Bruno Retailleau est désormais chef de parti, et que son parti, celui qu'il préside désormais,
01:36les LR s'opposent historiquement à la proportionnelle.
01:39C'est compliqué donc d'être sur une autre ligne que celle du parti qui vous a élu si triomphalement.
01:45Quand il est chef de parti, il est opposé à la proportionnelle, mais comme il est dans un gouvernement et ministre d'un Premier ministre qui, lui, est pour la proportionnelle, ça pose problème quand même.
01:57On va voir quand même la limite de l'exercice président de parti et ministre majeur d'un gouvernement.
02:02Ensuite, il y a sa position de candidat possible, de la droite à la présidentielle, avec une question à 2 euros.
02:08Quand sortir du gouvernement, pour ne pas être associé au naufrage budgétaire qui arrive, ne pas être associé surtout, et ça je le dis et le redis, à l'impuissance de la fonction de ministre de l'Intérieur.
02:19Pour le moment, l'opinion ne lui attribue pas encore tous les échecs, tous les errements.
02:24On ne lui attribue pas les demi-finales de la Ligue des Champions parce que c'était déjà le cas, pas plus que la finale.
02:30Pour le moment, l'opinion ne lui attribue pas les drames à répétition, ne lui attribue pas le fait, par exemple, qu'un Tunisien est assassiné sauvagement dans le Var par un type complètement raciste et qui est nourri par les idées d'extrême droite.
02:45L'opinion, pour le moment, ne dit pas Bruno Retailleau est un incapable. Elle ne dit pas ça.
02:51Mais combien de temps ça peut durer cet artifice ? L'opinion, à un moment donné, ça se retourne et Bruno Retailleau le sait.
02:57Il cherche certainement le moment, le prétexte pour quitter le navire, avec une vérité aussi.
03:03Moi, je le dis à Bruno Retailleau, son départ de Beauvau signerait une forme de disparition évidente médiatique et politique.
03:09Sa notoriété, il la doit d'abord à sa fonction surexposée.
03:13La quitter, c'est retourner en partie dans l'ombre.
03:16Ceci explique donc la séquence d'hier, un peu surjouée, un peu surfaite,
03:19mais qui dit surtout, surtout Jean-Jacques, la limite de cet étrange attelage gouvernemental
03:26dont on se demande combien de temps ça peut durer encore.
03:29Combien de temps ? Deux ans, c'est long.
03:31Bien, 7h52, Françoise de Goua, ce matin sur Antenne de Sud Radio.
03:36A tout de suite avec vous, avec vous, vos interventions.
