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Françoise Degois : "On solde chez Marine Le Pen !"
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03/07/2024
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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-07-03##
Catégorie
🗞
News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
7h43, elle nous a rejoint pour son édito politique, bonjour Françoise Degoy.
00:03
Bonjour mon cher Benjamin, comment ça va ?
00:05
Ça va bien et vous ?
00:06
Très bien.
00:07
En pleine forme, les législatives avec cet entredotour qui est marqué par ce chiffre 210.
00:13
210 désistements dans les deux sens, Front Populaire et Ensemble pour le camp présidentiel.
00:18
Et puis il y a ça d'un côté, et puis il y a le changement de pied aussi du côté de Marine Le Pen.
00:22
Oui alors Benjamin, vous savez, on solde chez Marine Le Pen.
00:25
Vous vous souvenez, peut-être qu'avant le premier tour, c'était clair, net et précis,
00:29
sans majorité absolue, nous refuserons de gouverner, c'est ce que répétaient Urbi et Atorbi,
00:34
Marine Le Pen, Jordan Bardella et l'ensemble des lieutenants, c'était clair.
00:39
Mais là, depuis dimanche, eh bien hop, on redescend d'un étage.
00:42
Que ce soit Jordan Bardella lundi soir ou Marine Le Pen hier matin,
00:45
finalement, on accepterait de gouverner à partir de 270 députés.
00:51
Pourquoi ? D'abord parce que Marine Le Pen n'est plus du tout sûre de la majorité absolue.
00:56
Peut-être est-elle même certaine d'ailleurs ce matin qu'elle ne l'obtiendra jamais.
00:59
Donc ça c'est la première certitude, en tout cas la première angoisse.
01:03
On sent bien quand même que dans cette semaine d'entre-deux-tours,
01:06
le Rassemblement National a perdu un peu de sa flamboyance et a perdu aussi, il faut le dire, la main.
01:12
C'est pas vraiment eux qui jaillissent dans le débat, pas plus Jordan Bardella que Marine Le Pen.
01:17
Même si le score du Rassemblement National est très bon, évidemment,
01:20
c'est une performance énorme, 9,5 millions de voix sans les alliés bien sûr,
01:24
et bien la gauche, elle est à peine à 400 000 voix, parce que c'est très gentil de compter en pourcentage.
01:29
Mais si on compte en nombre de voix, vous avez un RN à 9,5 millions de voix,
01:34
et la gauche à 8,9 millions de voix, et la majorité est un peu moins morte que prévu.
01:39
Donc en réalité, malgré les sourires de façade dimanche soir,
01:43
il n'y avait quand même pas de la grise mine parce que c'est une performance énorme pour le RN,
01:47
mais il y avait quand même quelque chose d'un peu déceptif si je puis m'exprimer ainsi.
01:51
Ensuite, parce que le RN ne s'attendait pas à ce que ça coulisse aussi bien,
01:56
ça a très bien coulissé, d'ailleurs ce matin, je corrige les chiffres, je viens de regarder,
02:00
on est à 220 d'hésitement dans les deux sens.
02:03
Il y a encore quelques points durs, mais ça reste extrêmement fluide dans un temps record,
02:07
et là-dessus on peut souligner le rôle essentiel de Gabriel Attal,
02:10
qui dès dimanche mardi a été parfaitement clair sur les consignes,
02:14
contrairement bien sûr à Bruno Le Maire ou à Edouard Philippe,
02:17
qui à mon avis a laissé beaucoup de plumes dans la séquence.
02:19
Voilà pourquoi Marine Le Pen revoit à la baisse,
02:22
en espérant grappiller une vingtaine de voix chez les LR pour obtenir des majorités.
02:26
Et à gauche, Françoise ?
02:28
Vous savez, Benjamin à la gauche a ses croix assez boulées,
02:30
comme l'agressivité permanente de LFI à l'égard de ses partenaires,
02:33
en mode « Poussez-vous que je m'y mette ».
02:35
En réalité, c'est Marine Tourdelier qui revient au centre du jeu,
02:38
et la semaine aura surtout été marquée par Raphaël Guttmann,
02:41
François Hollande, et jeudi soir pour le bouquet final, Olivier Faure sur France 2.
02:45
Vous voyez, très peu émergé le RN.
02:48
Par contre, vous voyez la figure de Marine Tourdelier
02:50
et de tous les leaders, en fait, qui se partagent
02:52
pour, d'une certaine manière, essayer de noyer un peu Jean-Luc Mélenchon.
02:56
Il a bien essayé, Jean-Luc Mélenchon, dimanche soir,
02:59
de faire main basse sur la ville, c'est-à-dire de faire main basse
03:02
sur le très bon résultat de la gauche.
03:04
Mais en fait, ça a fait chute,
03:06
et il n'est même pas sûr que LFI soit la première formation de gauche,
03:10
dimanche soir, tout le monde est en train de faire ses calculs.
03:12
Mais peut-être que d'encheveux, les partis socialistes pourraient lui passer devant.
03:15
Le Front Populaire, en fait, a de quoi se réjouir ce matin,
03:18
puisque le premier sondage sur les duels attendus est extrêmement favorable.
03:23
Gauche-RN ou Ensemble-RN donnent invariablement le même résultat.
03:28
Une majorité de Français souhaite battre le RN dans des proportions de 53 à 54%.
03:33
Et pour LFI, on pensait que ce serait une boucherie, eh bien non, c'est 50-50.
03:37
On est quand même loin des piapiatages de plateau.
03:40
Là, c'est la réalité du terrain.
03:42
Voilà pourquoi, ce matin, mon cher ami, on solde chez Marine Le Pen.
03:46
270, j'attends le dernier chiffre de vendredi, ce sera peut-être 250.
03:50
On suivra, merci beaucoup Françoise Degoy.
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