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  • 02/06/2025
Le 21 mai 2025, la commission d'enquête du Sénat sur l'utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants auditionnait Bernard Arnault, président-directeur général du groupe LVMH. Devant les sénateurs, il a pris la parole concernant la guerre commerciale lancée par Donald Trump. Il a invité la France et l'Europe à ne pas menacer le président américain et à soutenir l'industrie française contre la concurrence internationale, en particulier chinoise. Il a invité l'Etat à ne pas interférer dans les affaires des entreprises, en réaction à l'appel d'Emmanuel Macron aux entrepreneurs à faire preuve de patriotisme. Concernant les aides publiques, il a défendu les crédits d'impôt dont l'entreprise bénéficie. Un échange tendu a eu lieu entre le patron de LVMH et le rapporteur de la commission d'enquête, le sénateur communiste Fabien Gay, concernant la Une de l'Humanité mettant en cause Bernard Arnault.
Revivez leurs échanges. Année de Production :

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Transcription
00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver sur Public Sénat pour un nouveau numéro de 100% Sénat,
00:00:13l'émission qui vous fait vivre les travaux de la Haute Assemblée.
00:00:17La commission d'enquête du Sénat sur les aides publiques versées aux entreprises poursuit ses auditions
00:00:21et les sénateurs ont entendu la semaine dernière Bernard Arnault, le patron du géant du luxe français LVMH.
00:00:27Bernard Arnault qui s'est montré très sévère sur l'intervention de l'État dans la vie des entreprises.
00:00:33Je vous laisse écouter cette audition avec parfois des moments de tension, des échanges tendus entre Bernard Arnault et Fabien Guay,
00:00:38le rapporteur communiste de cette commission d'enquête.
00:00:41Merci Monsieur le Président, Mesdames les sénatrices, Messieurs les sénateurs, je suis ravi de pouvoir répondre à vos questions
00:00:52parce qu'effectivement il a été difficile, compte tenu des emplois du temps respectif, de trouver la bonne date.
00:00:59D'ailleurs tout à l'heure j'étais très inquiet parce que je me suis trouvé dans un bouchon sur le périphérique bloqué par les taxis.
00:01:05Et je me suis dit là, Monsieur le Président va devoir envoyer la marée chaussée,
00:01:11mais il aura beaucoup de mal à me trouver parce que je suis bloqué.
00:01:14Enfin ça s'est débloqué facilement.
00:01:17Alors je vais vous présenter rapidement le groupe LVMH que vous faites l'amabilité de dire connaître de l'extérieur.
00:01:27C'est effectivement le premier groupe de luxe au monde.
00:01:32C'est un groupe français.
00:01:33C'est un groupe qui a été bâti depuis 1989, puisqu'on a pris la direction à cette date-là.
00:01:47Et c'est un groupe qui a plusieurs caractéristiques importantes qui expliquent son succès, je crois.
00:01:57D'abord c'est un groupe familial.
00:01:59Et quand je dis un groupe familial, c'est un groupe qui est géré avec un esprit familial,
00:02:06un esprit d'entrepreneur qui vise le long terme.
00:02:12Donc les variations des bourses et tout cela, on suit ça avec un certain détachement,
00:02:17ce qui nous permet de faire des investissements à long terme
00:02:19et de ne pas être rivés sur le trimestre qui arrive ou celui qui a précédé.
00:02:27Ensuite, c'est un groupe qui est très diversifié, puisque nous avons 75 maisons
00:02:32qui sont pour l'essentiel des maisons françaises, mais pas uniquement.
00:02:37C'est un groupe qui investit beaucoup en France et dans l'ensemble du monde.
00:02:43Je vous donnerai quelques chiffres détaillés ensuite.
00:02:47Et c'est un groupe qui est donc équilibré par rapport à son activité, par rapport à ses métiers
00:02:53et qui progressivement, depuis 1989, a acquis différentes maisons
00:02:59et qui aujourd'hui est à la tête de 75 maisons parmi les plus prestigieuses au monde
00:03:03et les plus connues et les plus, comment dire en anglais, successfaux.
00:03:09Donc, ce n'est pas toujours facile d'ailleurs, parce que l'environnement dans un certain nombre de pays,
00:03:16en France ou ailleurs, n'est pas toujours non plus très aisé,
00:03:23mais on réussit avec le souci de la qualité, le souci de la formation de nos équipes,
00:03:31Le souci est de laisser beaucoup de liberté à nos différentes marques,
00:03:37parce que c'est une caractéristique essentielle du groupe,
00:03:40c'est de permettre aux différentes maisons d'être autonomes
00:03:43et donc de pouvoir gérer de manière très rapide
00:03:47les différentes contraintes ou les différents défis
00:03:52qu'ils se trouvent devoir affronter.
00:03:55Et nous avons, avec le siège du groupe représenté ici,
00:04:03également un siège relativement restreint,
00:04:07assez dynamique, même si on ne l'est jamais assez,
00:04:11enfin, bon, quand même assez dynamique,
00:04:13et qui permet de faire face aux différentes situations.
00:04:19Alors, tout cela a été bâti sur une période donc assez longue,
00:04:23depuis le début des années 90.
00:04:28Et le chiffre d'affaires actuel, en tout cas en 2024,
00:04:33était d'environ 85 milliards d'euros.
00:04:36Et nous avons actuellement quelques chiffres clés
00:04:43qui paraissent intéressants de montrer à cette commission.
00:04:48C'est l'empreinte économique du groupe en France et dans le monde.
00:04:52Donc, comme vous l'avez dit, 215 000 personnes
00:04:55qui travaillent dans le groupe, dans le monde entier.
00:04:58En France, LVMH est toujours en tête des entreprises
00:05:02qui recrutent depuis plusieurs années,
00:05:05et notamment en 2023, 2024,
00:05:09et avec des prévisions du même ordre pour 2025.
00:05:14Grâce à l'activité de nos différentes maisons,
00:05:17nous préservons environ 280 savoir-faire dans le patrimoine
00:05:24de la technique, du savoir-faire, de l'artisanat,
00:05:30et qui emploient dans le groupe, pour ces métiers,
00:05:34pour cet artisanat, environ 110 000 personnes.
00:05:38Plus de 3 300 apprentis ont été formés
00:05:40par l'Institut des métiers d'excellence
00:05:42depuis sa création en 2014.
00:05:46En 2023, le groupe a investi 3,5 milliards d'euros en France
00:05:51et plus de 1,5 milliard en 2024.
00:05:56En France, un emploi créé par LVMH,
00:06:02nous avons 40 000 employés en France,
00:06:04génère directement ou indirectement
00:06:06chez nos fournisseurs et chez nos sous-traitants,
00:06:104 fois plus, c'est-à-dire environ 160 000.
00:06:13Donc, ça fait 200 000 personnes en France.
00:06:17Deux tiers de l'activité et des emplois générés
00:06:20indirectement sont situés en dehors d'Île-de-France.
00:06:23Je précise, donc, nous sommes vraiment répartis
00:06:26sur l'ensemble du territoire.
00:06:29En 2024, nous avons investi 5,5 milliards d'euros
00:06:33dans le monde pour moderniser ou créer
00:06:36de nouvelles boutiques, construire de nouveaux ateliers
00:06:38et construire des centres de recherche.
00:06:43En France, nous avons 118 sites de production
00:06:46et d'artisanat implantés, comme je le disais,
00:06:50pour l'essentiel dans les territoires.
00:06:52Et ces dernières années, nous ouvrons
00:06:55plusieurs sites de fabrication par an en France,
00:06:58notamment pour Louis Vuitton
00:06:59ou encore très récemment dans l'Est de la France
00:07:02pour une nouvelle manufacture joaillère
00:07:04inaugurée à Saint-Dié-des-Vosges.
00:07:076 milliards d'impôts sur les sociétés
00:07:09sont payés par le groupe en 2024,
00:07:12donc près de la moitié en France.
00:07:14Près de 15 milliards d'euros d'impôts
00:07:17sur les sociétés ont été payés en France
00:07:19sur 10 ans.
00:07:21En moyenne, ces dernières années,
00:07:23l'empreinte fiscale totale,
00:07:25c'est-à-dire l'impôt TVA,
00:07:28charge sociale de LVMH en France,
00:07:30c'est plus de 5 milliards d'euros par an.
00:07:33Les salaires des collaborateurs du groupe,
00:07:35je crois, sont parmi les plus compétitifs
00:07:37dans notre secteur d'activité.
00:07:40Et l'essentiel de nos employés en France
00:07:43sont associés aux performances de l'entreprise
00:07:45et bénéficient de l'intéressement et de la participation,
00:07:48avec un total global pour le groupe
00:07:50de près de 200 millions d'euros pour l'an dernier.
00:07:533,8 millions d'hectares d'habitats
00:07:56de la faune et de la flore
00:07:58ont été préservés ou régénérés
00:08:00entre 2021 et 2024.
00:08:03Et 55 % de réduction des émissions de CO2
00:08:07liées aux consommations énergétiques en France
00:08:09ont été obtenues.
00:08:11Et je termine ce petit panorama
00:08:14en signalant que près de 11 millions de visiteurs
00:08:17ont visité la fondation Louis Vuitton
00:08:19depuis son ouverture en 2014,
00:08:21donc il y a une dizaine d'années.
00:08:22Voilà ce que je voulais vous dire
00:08:25avant de passer la parole
00:08:27à Mme Cabanis pour les chiffres.
00:08:29Je voudrais dire, M. le Président,
00:08:31mais je vous l'ai déjà dit au téléphone,
00:08:33que j'ai été un peu choqué aujourd'hui
00:08:36de voir que le rapporteur
00:08:39de votre commission, ici présent,
00:08:43alors que moi, j'ai juré de dire la vérité,
00:08:46a, dans son journal, trouvé opportun,
00:08:49en première page,
00:08:50de dire que le secteur d'activité
00:08:55que je représente, le luxe,
00:08:58sabrait l'emploi,
00:09:00alors que c'est précisément le contraire.
00:09:02Alors, j'aimerais bien qu'on soit tous logés
00:09:04dans cette commission à la même enseigne,
00:09:06qu'on doit dire la vérité.
00:09:10Donc, M. le rapporteur,
00:09:11si vous permettez, je vais poser une question.
00:09:12Pourquoi votre journal a titré
00:09:16avec quelque chose qui est faux ?
00:09:19M. le Président, directeur général,
00:09:22effectivement, vous n'avez fait part au téléphone
00:09:24aujourd'hui de cette remarque,
00:09:26et vous l'avez fait,
00:09:28et c'est votre bon droit.
00:09:29Maintenant, je voudrais juste recadrer
00:09:31un tout petit peu les choses,
00:09:32si vous le permettez.
00:09:33Ici, nous sommes dans une commission d'enquête
00:09:35dont le thème est les aides publiques
00:09:37versées aux grandes entreprises
00:09:39et leurs sous-traitants.
00:09:41On m'est fait part également d'un autre fait,
00:09:43c'est que vous étiez,
00:09:44ce qui peut bien se comprendre,
00:09:46vu l'emploi du temps que vous devez avoir,
00:09:48dans un délai d'audition limité
00:09:50qu'on va faire en sorte de respecter.
00:09:54Fabien Guay, qui est ici rapporteur,
00:09:56est ici rapporteur en tant que sénateur
00:09:59et non pas en tant que représentant
00:10:07de son activité professionnelle
00:10:08et de son journal, duquel il est patron.
00:10:13Donc, après, moi, si le rapporteur veut apporter
00:10:16une très courte réponse à votre question,
00:10:20ça ne me pose pas spécialement de soucis,
00:10:22mais j'aimerais qu'on s'en tienne, pour le coup,
00:10:25au thème de l'audition et pour laquelle vous êtes ici,
00:10:30parce que l'objectif, c'est d'être efficace.
00:10:34Et si on veut être efficace dans un laps de temps limité,
00:10:36il faut qu'on reste sur le sujet.
00:10:39Ce qui n'empêche pas, et là, liberté à vous et à monsieur le rapporteur,
00:10:43que si à un moment donné, vous voulez, par la suite,
00:10:46prendre un rendez-vous, boire un café, etc.,
00:10:48échanger sur les sujets, ça ne me pose aucun souci,
00:10:51mais ça ne ressort pas de la commission d'enquête,
00:10:55dont le thème est, bien sûr, les aides publiques.
00:10:58Donc, voilà, moi, je veux bien laisser quelques secondes
00:11:01la parole au rapporteur pour répondre,
00:11:03mais je voudrais qu'on revienne très vite sur le sujet en question.
00:11:07Merci, en attendant, de vos propos liminaires,
00:11:10monsieur le président directeur général,
00:11:11et des détails que vous avez eu soin d'apporter
00:11:15sur la façon dont vous pourriez décrire votre groupe.
00:11:19Merci.
00:11:20Merci, monsieur le président, monsieur le président directeur général,
00:11:23mesdames, messieurs, d'abord, merci pour vos propos liminaires.
00:11:26On va laisser la parole ensuite à madame Cabanis
00:11:29pour venir sur l'objet de la commission.
00:11:32Deux choses à vous dire, puisque vous m'interpellez,
00:11:35et moi, j'ai toujours considéré que la démocratie
00:11:37était la dispute organisée,
00:11:40et je pense que ce que nous faisons comme acte
00:11:43sur cette commission d'enquête
00:11:45est d'intérêt général et d'intérêt public.
00:11:48D'ailleurs, une trentaine de PDG sont venus,
00:11:51vous en êtes le dernier,
00:11:53tous ont souligné qu'ils étaient plutôt heureux
00:11:56de venir devant la commission
00:11:57et de jouer le jeu de la transparence,
00:12:00et nous avons eu un échange courtois,
00:12:04argumenté, et parfois en désaccord.
00:12:07Et il se trouve qu'en démocratie,
00:12:10les désaccords peuvent s'exprimer,
00:12:11et d'ailleurs, je le dis aussi avec le président,
00:12:14qui n'est pas de la même couleur politique,
00:12:16nous avons assumé, y compris des désaccords,
00:12:19avec le président de la commission,
00:12:21que je remercie, et avec l'ensemble des auditionnés,
00:12:24qu'ils soient des PDG, des syndicalistes,
00:12:27des chercheurs, des chercheuses de l'administration,
00:12:30les ministres en place,
00:12:31des anciens ministres, de gauche comme de droite.
00:12:35Alors, vous m'évoquez,
00:12:37puisqu'il faut venir sur le fait,
00:12:38mais moi, je ne veux pas tomber dans le panneau,
00:12:41parce que l'objet de la commission
00:12:42n'est pas ni l'humanité ni autre,
00:12:45mais vous m'interpellez,
00:12:47et donc, avec un débat respectueux,
00:12:49je veux pouvoir vous y répondre,
00:12:52et vous pouvez être en désaccord avec moi,
00:12:54monsieur Arnaud,
00:12:54et je n'en ai aucun problème.
00:12:57Effectivement, l'humanité a fait ce matin
00:12:59un article, comme elle le fait régulièrement,
00:13:01je ne sais pas si vous le lisez quotidiennement,
00:13:04sur les luttes sociales,
00:13:07à peu près partout en France,
00:13:09et donc, on n'a rien dévoilé,
00:13:12ce n'est pas une enquête au long cours,
00:13:13on en viendra,
00:13:14puisqu'on a,
00:13:16notamment avec le patron de Michelin et d'Auchan,
00:13:18les deux,
00:13:19puisque nous avons déclenché
00:13:20cette commission d'enquête
00:13:22par le groupe communiste,
00:13:24notamment en lien
00:13:25sur les questions sociales,
00:13:27les licenciements,
00:13:29le versement de dividendes
00:13:30et les aides publiques,
00:13:31dans un contexte où
00:13:32300 fermetures,
00:13:34300 000 emplois menacés,
00:13:36et donc, nous avons eu ce débat,
00:13:37notamment avec monsieur Menegaud,
00:13:39Michelin, monsieur Darras,
00:13:40et beaucoup d'autres,
00:13:42et beaucoup d'autres,
00:13:43dont d'ailleurs,
00:13:44je n'ai pas remarqué
00:13:46ou regardé
00:13:47que l'humanité fasse tel ou tel article
00:13:49sur telle ou telle question,
00:13:50elle en a fait beaucoup,
00:13:51notamment, par exemple,
00:13:53sur la question d'ArcelorMittal,
00:13:54nous avons eu la chance
00:13:55d'avoir monsieur Alain Legris de la salle,
00:13:58nous en avons fait des articles avant,
00:13:59nous en avons fait des articles après,
00:14:01nous sommes sur une question
00:14:02de nationalisation
00:14:03que je porte à titre personnel
00:14:05avec mon groupe,
00:14:06et dont ici,
00:14:07on peut avoir des débats
00:14:08et des désaccords.
00:14:09Et donc, effectivement,
00:14:10ce matin,
00:14:12il y a eu un article
00:14:13sur les suppressions d'emplois
00:14:15dans la filière Mouet-NC
00:14:17qui concerne votre groupe.
00:14:20Je dois vous dire
00:14:21que vous pouvez avoir la possibilité
00:14:23d'être en désaccord
00:14:24avec cet article,
00:14:25c'est la liberté d'expression,
00:14:26la liberté journalistique
00:14:27auquel je crois,
00:14:29vous comme moi,
00:14:30nous sommes attachés,
00:14:31et je ne tiens pas le stylo
00:14:33de l'ensemble de mes journalistes
00:14:34comme vous ne tenez pas
00:14:35le stylo, je crois,
00:14:37des journalistes du Parisien
00:14:38et des échos.
00:14:39Et d'ailleurs,
00:14:40j'ai lu lundi,
00:14:41avec grande attention,
00:14:42parce que je lis chaque jour,
00:14:44moi, l'ensemble de la presse,
00:14:46le Figaro, le Parisien,
00:14:47les échos,
00:14:48j'ai lu un bel article
00:14:49des échos lundi,
00:14:50je peux me dire,
00:14:51qui pour l'instant
00:14:52n'avait pas parlé
00:14:52de la commission d'enquête,
00:14:55mais il se trouve
00:14:55qu'elle en a fait un,
00:14:56deux pages,
00:14:57les patrons face au piège
00:14:58des commissions,
00:14:59voilà,
00:15:00dont je cite l'article
00:15:01parce que moi,
00:15:02dans l'article de l'humanité,
00:15:04vous n'êtes à aucun moment
00:15:05mis en cause,
00:15:06vous l'auriez pu l'être
00:15:07et vous pourriez être en désaccord.
00:15:08Je lis le passage.
00:15:10La ligne de crête est étroite,
00:15:12il parle des commissions d'enquête.
00:15:14Face à des élus
00:15:14qui soufflent le chaud et le froid
00:15:16et jouent parfois aux enquêteurs,
00:15:18voire aux inquisiteurs,
00:15:20certains patrons
00:15:21peuvent perdre leur clame.
00:15:22En début de semaine dernière,
00:15:24Rodolphe Saadé,
00:15:24le PDG de la compagnie
00:15:25CMA-CGM,
00:15:27n'en est pas passé loin.
00:15:29Questionné par le rapport
00:15:30de la commission d'enquête
00:15:31sur les aides publiques,
00:15:32le sénateur PCF,
00:15:33Fabien Gué,
00:15:34c'est moi-même,
00:15:35j'étais,
00:15:35je dois vous le dire,
00:15:36assez honoré
00:15:37que les échos me citent,
00:15:39sur le traitement de faveur
00:15:40dont bénéficie sa compagnie
00:15:42grâce à la taxe au tonnage
00:15:43que certains voudraient supprimer
00:15:45avec d'autres niches fiscales.
00:15:46Rodolphe Saadé
00:15:47n'a pas résisté
00:15:49à un exercice de recadrage.
00:15:51Bon.
00:15:51Et je vous lis juste en dessous,
00:15:53alors là,
00:15:54c'est magnifique,
00:15:55c'est par exemple
00:15:57le fait du jour économique
00:15:58de David Barour,
00:16:00qui ne me cite à aucun moment,
00:16:01mais dépeint mon tableau.
00:16:03Et il finit comme ça.
00:16:05Ce n'est certes pas revenu
00:16:06au tribunal révolutionnaire
00:16:07de Robespierre
00:16:08qui ne coupe pas trop de tête,
00:16:09mais nous sommes sur une mauvaise pente
00:16:11de démagogie politique.
00:16:13Je dois vous dire,
00:16:14M. Arnaud,
00:16:15que je ne partage pas
00:16:16ce qu'il y a écrit dans les échos,
00:16:18mais à aucun moment
00:16:19je ne me serais permis
00:16:20de téléphoner à M. Louette,
00:16:21que je connais,
00:16:22parce qu'il est le patron
00:16:23du Parisien des échos
00:16:23et comme je suis le patron
00:16:24de l'humanité,
00:16:26parce qu'elle est la liberté
00:16:27tout à fait journalistique.
00:16:29Et que, au demeurant,
00:16:31je la respecte au-dessus de tout.
00:16:33Et qu'en démocratie,
00:16:35je crois que ça devrait être le cas
00:16:36à chaque fois,
00:16:38qui que nous soyons,
00:16:39que ça soit vous,
00:16:40que ça soit moi,
00:16:41que ça soit n'importe qui
00:16:42d'autre dans cette salle,
00:16:44les journalistes ont le droit
00:16:45de porter un jugement
00:16:47sur tel ou tel acte,
00:16:49de l'argumenter,
00:16:50de donner du contradictoire,
00:16:51ce qui est le cas.
00:16:52Moi, je n'ai pas eu le droit
00:16:53au contradictoire
00:16:54d'un Parisien des échos,
00:16:55mais j'imagine que
00:16:56j'aurai tout à fait le loisir
00:16:58aussi de pouvoir
00:16:59m'y exprimer.
00:17:00Et si on m'y invite,
00:17:01je le ferai avec grand honneur.
00:17:03D'ailleurs,
00:17:04si un jour,
00:17:05vous souhaitez vous exprimer
00:17:07dans l'humanité
00:17:08et avoir un débat
00:17:09avec moi
00:17:10ou avec quelqu'un d'autre,
00:17:11j'en serai très heureux,
00:17:12M. Arnaud.
00:17:12Voilà.
00:17:13J'en finis,
00:17:14mais je pense que c'était bien
00:17:15que nous nous clôturions.
00:17:16Donc, je pense que maintenant,
00:17:17que les choses sont dites,
00:17:19puisque je sais,
00:17:20et pour être tout à fait transparent,
00:17:22M. Arnaud,
00:17:23puisque nous le sommes,
00:17:24et vous appelez
00:17:25un souci de transparence,
00:17:26nous avons eu beaucoup de mal
00:17:28à ce que vous veniez.
00:17:30Et vous l'aurez remarqué,
00:17:32d'ailleurs,
00:17:32ni le président,
00:17:33ni moi-même,
00:17:33ni l'administration ici
00:17:34n'avons communiqué
00:17:35depuis le mois de février
00:17:37à aucun moment
00:17:38sur le fait
00:17:39que nous ayons difficulté
00:17:40à trouver une date.
00:17:42Je trouve que c'est normal.
00:17:43Mais si vous souhaitez
00:17:44la transparence totale,
00:17:46nous pouvons rendre
00:17:46l'ensemble des échanges
00:17:48transparents.
00:17:49Je ne suis pas sûr
00:17:49qu'à ce moment-là,
00:17:51ce soit votre avantage.
00:17:52Je vous remercie, M. Arnaud.
00:17:54Bien.
00:17:54Merci, M. le Président.
00:17:55Pardon, M. le Président
00:17:56des États-Unis,
00:17:57je vais vous donner la parole.
00:17:58Mais juste pour terminer
00:18:00après sur le sujet,
00:18:01après je voudrais
00:18:01qu'on vienne à la...
00:18:02Je rappelle juste
00:18:03par rapport à ce qu'a dit
00:18:04le rapporteur
00:18:05que aucunement
00:18:07le Parlement,
00:18:09le Sénat,
00:18:10nous-mêmes ici
00:18:10à cette commission d'enquête,
00:18:11nous outrepassons nos droits
00:18:13et nous partons
00:18:13dans une espèce
00:18:14d'inquisition,
00:18:15quelle qu'elle soit.
00:18:15Je rappelle que ces prérogatives
00:18:18de contrôle
00:18:18datent de l'ordonnance
00:18:20du 17 novembre 1958
00:18:22et que quand on parle
00:18:24d'aide publique,
00:18:25c'est-à-dire d'argent public,
00:18:26on est vraiment
00:18:27complètement dans le domaine
00:18:29quand on est dans une commission
00:18:31d'enquête
00:18:31et qu'on veut pousser
00:18:32un peu loin.
00:18:33Voilà, c'est tout.
00:18:33Je ne vous répondais pas, monsieur,
00:18:35je répondais juste
00:18:35à ce qu'avait pas été dit
00:18:36par le rapporteur.
00:18:38Maintenant,
00:18:39je vous donne la possibilité
00:18:40de répondre
00:18:41un petit coup,
00:18:42monsieur le Président
00:18:43le Président général,
00:18:44mais je voudrais qu'on en vienne
00:18:44au fait du sujet.
00:18:45Je vous en prie.
00:18:46D'abord,
00:18:47je suis tout à fait d'accord
00:18:48sur ma présence
00:18:50et l'intérêt
00:18:50des débats
00:18:51que vous présidez.
00:18:52La question n'est pas là.
00:18:54Simplement,
00:18:54j'aurais trouvé
00:18:55plus convenable,
00:18:56franchement,
00:18:57que monsieur le rapporteur
00:18:58fasse ses critiques
00:19:00à mon sujet
00:19:01après m'avoir entendu
00:19:03plutôt que de le faire
00:19:06avant de me recevoir.
00:19:07Bon, c'est tout.
00:19:08Ça m'aurait paru,
00:19:09disons,
00:19:09plus correct.
00:19:10Je ne veux pas comprendre.
00:19:12Comme vous,
00:19:13et je ne vous en tiens
00:19:14absolument pas rigueur
00:19:15en tant qu'actionnaire
00:19:17d'avoir tenu
00:19:18le stylo
00:19:19des journalistes,
00:19:20je précise
00:19:21que je ne tiens
00:19:22pas le stylo
00:19:22des journalistes,
00:19:23que je ne suis pas
00:19:24le directeur
00:19:25de la rédaction
00:19:26et que hier,
00:19:28et un certain nombre
00:19:29de sénatrices
00:19:29et sénateurs
00:19:30peuvent être là,
00:19:31j'étais l'ensemble
00:19:32de la journée
00:19:33ici au Sénat
00:19:34et que je n'ai participé
00:19:36ni de près
00:19:36ni de loin
00:19:37à cet article
00:19:38et qu'il m'arrive
00:19:40pour être
00:19:41tout à fait transparent
00:19:42d'y écrire
00:19:43une fois
00:19:44tous les 15 jours
00:19:45mais que depuis
00:19:46le départ,
00:19:47je m'en suis tenu
00:19:48à une chose,
00:19:50je ne suis jamais
00:19:51intervenu
00:19:51depuis six mois
00:19:52que la commission
00:19:53d'enquête
00:19:53sur la question
00:19:54des aides publiques
00:19:55ni sur la question
00:19:57évidemment
00:19:58qui intéresse
00:19:59de près ou de loin
00:20:01à des auditionnés
00:20:02et que je ne le ferai
00:20:03absolument pas
00:20:04avant la clôture
00:20:06de nos travaux
00:20:06le 8 juillet.
00:20:07mais par contre
00:20:08il m'apparaît
00:20:10et vous le comprendrez
00:20:11comme vous
00:20:11qu'il m'apparaît
00:20:13inconcevable
00:20:14que je puisse
00:20:15dire
00:20:16ou donner un ordre
00:20:17à la rédaction
00:20:18de leur priver
00:20:20de commenter
00:20:21de dialoguer
00:20:22les questions
00:20:22de lutte sociale
00:20:23qui,
00:20:24et ça je pense
00:20:25qu'au moins
00:20:25on pourra se mettre
00:20:26d'accord,
00:20:27est plutôt le cœur
00:20:27du journal
00:20:28de l'humanité.
00:20:29Voilà,
00:20:30je pense qu'on peut
00:20:31clôturer
00:20:31et commencer
00:20:32un autre sujet
00:20:33à part
00:20:34et je le redis
00:20:36puisque M. le Président
00:20:37je suis tout à fait
00:20:38favorable M. Arnaud
00:20:39et je le dis ici
00:20:40publiquement
00:20:41à vous voir
00:20:42après l'audition
00:20:43à votre convenance
00:20:45pour continuer
00:20:45cet échange
00:20:47si vous le souhaitez.
00:20:48Oui,
00:20:48mais ça
00:20:48pourquoi pas
00:20:49mais simplement
00:20:51il est très difficile
00:20:52pour quiconque
00:20:53de croire
00:20:53que vous êtes
00:20:54directeur de ce journal
00:20:56très bien
00:20:56et que vous n'ayez pas
00:20:58vu la une
00:20:58avant qu'elle soit éditée.
00:21:00Bon, voilà,
00:21:00c'est tout.
00:21:01Passons à autre chose.
00:21:02On va clore le débat
00:21:03sur le sujet.
00:21:04Je voulais juste
00:21:05vous dire
00:21:06qu'on s'est entendu
00:21:07avec le rapporteur
00:21:08depuis le début
00:21:09de la commission d'enquête
00:21:09et d'ailleurs
00:21:11vous verrez
00:21:11qu'il n'y a pas
00:21:12de presse présente
00:21:12ni médias
00:21:14parce que c'est une décision
00:21:17qu'on a prise nous
00:21:18parce qu'on veut
00:21:18un état d'esprit
00:21:21qui soit complètement
00:21:22consacré
00:21:23à la commission d'enquête
00:21:24lors des auditions
00:21:25mais on a également tenu
00:21:27et tous les sénatrices
00:21:29et tous les sénatrices
00:21:29et tous les sénateurs
00:21:30ici présents
00:21:31le savent
00:21:32nous avons été clairs
00:21:33depuis le départ
00:21:33moi j'ai vraiment
00:21:34insisté dessus
00:21:35en tant que président
00:21:35c'est que
00:21:37mis à part
00:21:38échanger
00:21:39avec la presse
00:21:40avec les médias
00:21:41sur des auditions
00:21:41qui ont eu lieu
00:21:42le reste
00:21:43tant que l'audition
00:21:45tant que la commission
00:21:46d'enquête
00:21:46n'a pas rendu son rapport
00:21:47discrétion totale
00:21:50c'est une décision
00:21:52c'est une décision
00:21:52qu'on a pris
00:21:53et qu'on a imposé
00:21:54enfin qu'on a imposé
00:21:55elle a été prise
00:21:56de la bonne meilleure
00:21:57des manières
00:21:58par nos collègues
00:21:58mais voilà
00:21:59c'est un sujet
00:22:00dont on sait
00:22:01qu'il est sensible
00:22:03qu'il implique derrière
00:22:04des conséquences importantes
00:22:06on a affaire
00:22:07quand même
00:22:07au fleuron
00:22:08des industries
00:22:08de notre pays
00:22:09on ne fait pas n'importe quoi
00:22:12je peux vous l'assurer
00:22:12monsieur le président
00:22:13directeur général
00:22:13maintenant on va donner
00:22:14la parole
00:22:14comme vous m'aviez invité
00:22:15à votre directrice
00:22:17madame Kamanis
00:22:17sur un autre sujet
00:22:19ah pardon
00:22:20puisque j'ai la chance
00:22:22de me trouver parmi
00:22:23les sénateurs
00:22:25et les sénatrices
00:22:26ce soir
00:22:27et qu'on parle quand même
00:22:29un peu d'emploi
00:22:30en ce moment
00:22:31j'aimerais à un moment
00:22:33ou à un autre
00:22:33pendant cette audition
00:22:35pouvoir vous donner
00:22:37quelques informations
00:22:38ça prendra 5 minutes
00:22:39ou 10 minutes
00:22:40sur les problèmes
00:22:42que l'on rencontre
00:22:43aujourd'hui en France
00:22:44au niveau de l'emploi
00:22:46et notamment
00:22:47à cause
00:22:48des problèmes
00:22:49internationaux
00:22:50d'un côté
00:22:51avec les Etats-Unis
00:22:52et de l'autre
00:22:53avec la Chine
00:22:54voilà
00:22:54mais monsieur le président
00:22:57dans les questions
00:22:59que nous faisons
00:23:00elles portent
00:23:00stricto sensu
00:23:01sur les aides publiques
00:23:02mais nous avons ouvert
00:23:03toutes les questions
00:23:04dans les dernières
00:23:05du rapporteur
00:23:06ou de celles
00:23:07de mes collègues
00:23:07sur le contexte international
00:23:09la guerre commerciale
00:23:11Chine-Etats-Unis
00:23:12on a bien conscience
00:23:13évidemment
00:23:14je vous ai rappelé
00:23:14le coeur de l'objet
00:23:16pourquoi nous avons déclenché
00:23:17cette commission d'enquête
00:23:18mais évidemment
00:23:19elle a évolué
00:23:20et nous aurons tout loisir
00:23:21à échanger
00:23:22sur une question d'actualité
00:23:23qui comme je le dis
00:23:24c'est un débat
00:23:25d'intérêt public
00:23:26et général
00:23:26je pense
00:23:27intéresse beaucoup de monde
00:23:28sur cette question
00:23:29donc évidemment
00:23:30vous aurez
00:23:31de ma part
00:23:32une question
00:23:33et j'imagine
00:23:33que beaucoup de collègues
00:23:34aussi
00:23:34et d'ailleurs
00:23:35pour terminer là-dessus
00:23:36je peux vous assurer
00:23:38monsieur le président
00:23:38directeur général
00:23:39qu'ici nous sommes tous
00:23:40patriotes
00:23:41et que nous préférerions
00:23:43que l'ensemble des articles
00:23:45que l'on peut voir
00:23:45dans l'ensemble
00:23:46de la presse nationale
00:23:47parle
00:23:48de la réussite
00:23:50des embauches
00:23:52du développement
00:23:53de nos entreprises
00:23:54que nos entreprises
00:23:55gagnent de l'argent
00:23:56qu'elles payent des impôts
00:23:57qu'elles versent des salaires
00:23:58plutôt que de voir
00:23:59mais vous n'en êtes pas
00:24:01le responsable
00:24:01mais de voir
00:24:02la situation difficile
00:24:03économique
00:24:04dans laquelle on se trouve
00:24:05et qui fait
00:24:07qu'il y a une conséquence
00:24:08de plan de départ volontaire
00:24:10de plan de licenciement
00:24:12de restrictions
00:24:13etc.
00:24:14voilà
00:24:15on déplore comme vous
00:24:16la situation telle qu'elle est
00:24:17et on y met également
00:24:19tous nos efforts
00:24:20dans les rôles
00:24:20qui nous sont attribués
00:24:22pour essayer
00:24:23de faire avancer ce pays
00:24:24et de le développer
00:24:26économiquement
00:24:27comme sur d'autres domaines
00:24:28voilà
00:24:28je donne maintenant
00:24:29la parole
00:24:30à madame la directrice
00:24:31Cabane
00:24:31monsieur le président
00:24:33monsieur le rapporteur
00:24:34mesdames les sénatrices
00:24:36messieurs les sénateurs
00:24:37permettez-moi avant tout
00:24:38de remercier nos 75 maisons
00:24:40puisque ce travail
00:24:41de recensement
00:24:42concernant les aides publiques
00:24:44étant donné
00:24:44la configuration du groupe
00:24:47a été un travail
00:24:49de mobilisation
00:24:50de beaucoup d'équipes
00:24:51pour répondre
00:24:52dans le délai imparti
00:24:53et aussi
00:24:54pour être le plus précis
00:24:55possible
00:24:56malgré une visibilité
00:24:57juridique
00:24:58de la notion
00:24:59qui vous en avez
00:25:00vous-même
00:25:01discuté
00:25:04à des débats
00:25:05sur ce qu'elle retient
00:25:06pour l'année 2023
00:25:08c'est un total
00:25:09de 275 millions
00:25:10d'euros
00:25:11tout aides confondues
00:25:13qu'il convient
00:25:14de rapporter
00:25:14à une contribution
00:25:15fiscale
00:25:16de 3,8 milliards
00:25:17d'euros
00:25:18que je vais détailler
00:25:19et un montant
00:25:20d'investissement
00:25:20en France
00:25:21de 3,9 milliards
00:25:22d'euros
00:25:22je vais structurer
00:25:24mon propos
00:25:24pour le plus
00:25:25de clarté possible
00:25:26en deux points
00:25:27d'abord tout ce qui
00:25:28a trait
00:25:29à l'empreinte fiscale
00:25:30et les crédits
00:25:30d'impôts
00:25:31et ensuite tout ce qui
00:25:32a trait
00:25:32au salaire
00:25:33et charge salariale
00:25:34et je conclurai
00:25:35comme vous nous l'avez
00:25:35invité dans certaines
00:25:36questions
00:25:37avec quelques pistes
00:25:38de réflexion
00:25:39avant ça
00:25:40deux choses
00:25:41la première
00:25:42c'est comme vous l'avez
00:25:43demandé tous les chiffres
00:25:44que je vais donner
00:25:44ce point sur l'année 2023
00:25:46et deuxièmement
00:25:48il y avait un sujet
00:25:49concernant les sous-traitants
00:25:51sachez que nous travaillons
00:25:52avec environ
00:25:5313 500 fournisseurs
00:25:55de rang 1
00:25:56nous n'avons pas
00:25:57de visibilité
00:25:58sur les aides
00:25:59qu'ils ont
00:26:00et nous n'avons
00:26:00aucune légitimité juridique
00:26:02à le leur demander
00:26:03donc ils ne seront pas
00:26:04partis de mon propos
00:26:05aujourd'hui
00:26:06donc concernant
00:26:07l'empreinte fiscale
00:26:09du groupe
00:26:09et les crédits
00:26:10d'impôt
00:26:10quelques données
00:26:11pour être sûr
00:26:12que nous avons tous
00:26:13en tête
00:26:14les ordres de grandeur
00:26:15et les chiffres exacts
00:26:16sur l'exercice 2023
00:26:18la contribution fiscale
00:26:19totale
00:26:20du groupe en France
00:26:21est de près
00:26:22de 4 milliards d'euros
00:26:23hors TVA
00:26:24générés par nos activités
00:26:26avec 2,5 milliards
00:26:28d'impôts
00:26:28sur les sociétés
00:26:30et dans le même temps
00:26:31les investissements
00:26:32du groupe en France
00:26:32s'élèvent à 3,9 milliards
00:26:34d'euros
00:26:34ce qui démontre bien
00:26:36que la France
00:26:37est une terre d'ancrage
00:26:38pour LVMH
00:26:39et qu'on y investit
00:26:40et qu'on y crée
00:26:40de la valeur
00:26:41en ce qui concerne
00:26:43les crédits d'impôt
00:26:43perçus par le groupe
00:26:45sur cette même année
00:26:46ils sont de l'ordre
00:26:47de 64,5 millions d'euros
00:26:50donc représentant
00:26:51seulement 2,61%
00:26:52de la charge d'impôt
00:26:53sur les sociétés
00:26:54de la même année
00:26:55et une part
00:26:56similairement faible
00:26:57si on le rapporte
00:26:58aux investissements
00:26:59sur ces 64,5 millions
00:27:02d'euros
00:27:03nous bénéficions
00:27:04principalement
00:27:05du crédit
00:27:05impôt recherche
00:27:06je dirais
00:27:07le CIR pour gagner du temps
00:27:08dans mes prochains propos
00:27:09pour 30,6 millions
00:27:12d'euros
00:27:12et du crédit
00:27:14d'impôt
00:27:14mécénat
00:27:15le CIM
00:27:16pour 32 millions
00:27:17d'euros
00:27:18concernant le CIR
00:27:20comme vous voyez
00:27:21nous en bénéficions peu
00:27:22pourquoi ?
00:27:23parce que nous en bénéficions
00:27:24sur nos investissements
00:27:25attachés à la recherche
00:27:26fondamentale
00:27:27de nos activités
00:27:28parfums
00:27:28et cosmétiques
00:27:29et finalement
00:27:31c'est un dispositif
00:27:32dont LVMH
00:27:33bénéficie peu
00:27:34par rapport à d'autres sociétés
00:27:35qui ont été auditionnées
00:27:37ici même
00:27:37avant nous
00:27:38parce que
00:27:39les dépenses
00:27:41éligibles au CIR
00:27:42n'inclut pas
00:27:42toute la partie design
00:27:44et la majorité
00:27:45de l'innovation
00:27:46du groupe LVMH
00:27:47se fait
00:27:48autour
00:27:49du design
00:27:50et en Italie
00:27:51d'ailleurs
00:27:51c'est un dispositif
00:27:53qui existe
00:27:54par rapport à votre question
00:27:55sur la comparaison
00:27:55avec d'autres pays
00:27:57au niveau du crédit
00:27:59d'impôt
00:27:59mécénat
00:28:00donc en 2023
00:28:01le groupe a bénéficié
00:28:02du CIM
00:28:03à hauteur de 32 millions
00:28:04d'euros
00:28:04comme je vous le disais
00:28:05pour un montant total
00:28:06de donations
00:28:07déclarées
00:28:08sous ce dispositif
00:28:09s'élevant
00:28:09à 63,7 millions
00:28:11d'euros
00:28:11par ailleurs
00:28:13et pour être
00:28:14parfaitement exact
00:28:15ce montant
00:28:15devrait également
00:28:16tenir compte
00:28:17des dons
00:28:18notamment effectués
00:28:19sur la reconstruction
00:28:20de Notre-Dame
00:28:21200 millions d'euros
00:28:22mais nous n'avons pas
00:28:24fait la demande
00:28:25d'aide fiscale
00:28:26sur ce don
00:28:28important
00:28:29et enfin
00:28:30il est à noter
00:28:31que beaucoup de maisons
00:28:32et on en a recensé
00:28:33à peu près
00:28:34950 partenariats
00:28:36avec des associations
00:28:37et ou des fondations
00:28:39dont les activités
00:28:40bien évidemment
00:28:41génèrent une contribution
00:28:42positive
00:28:43à l'économique
00:28:44et sur les territoires
00:28:45sur lesquels
00:28:46elles sont implantées
00:28:47travaillent
00:28:49à ça
00:28:50et ne sont pas
00:28:51imputées
00:28:52sur ça
00:28:53si je passe maintenant
00:28:54à tout ce qui est lié
00:28:55au salaire
00:28:55et charges salariales
00:28:56donc en 2023
00:28:58la masse salariale
00:28:59du groupe LVMH
00:29:00en France
00:29:00est de 2,4 milliards
00:29:02d'euros
00:29:03auxquels il convient
00:29:04d'ajouter
00:29:041,1 milliard
00:29:06de charges sociales
00:29:07patronales
00:29:08donc un coût total
00:29:08de 3,5 milliards
00:29:10d'euros
00:29:10dans le même temps
00:29:12donc sur cette même année
00:29:132023
00:29:14le groupe a bénéficié
00:29:15de 193 millions
00:29:17d'euros
00:29:17d'aides sociales
00:29:19ce qui représente
00:29:215,53%
00:29:22du coût
00:29:23de sa masse salariale
00:29:24totale
00:29:25comment étaient
00:29:26allouées ces aides
00:29:27plus des 2 tiers
00:29:28en fait
00:29:29concernent
00:29:29des allègements
00:29:30de charges patronales
00:29:31qui sont liées
00:29:32à de la redistribution
00:29:33de valeur aux salariés
00:29:34donc principalement
00:29:35intéressement
00:29:35en participation
00:29:36et le tiers restant
00:29:39se divise
00:29:40entre des aides
00:29:41à l'apprentissage
00:29:42des aides
00:29:42à l'alternance
00:29:43et des aides
00:29:44dans une moindre mesure
00:29:45sur les titres restaurant
00:29:46donc sur l'apprentissage
00:29:48et l'alternance
00:29:49puisque c'était
00:29:49un de vos sujets
00:29:51aussi de focus
00:29:53en 2023
00:29:54le groupe a signé
00:29:551700 contrats
00:29:57d'apprentissage
00:29:58et 200 contrats
00:29:58de professionnalisation
00:30:00pour les moins de 30 ans
00:30:01ce qui représente
00:30:02à peu près 5%
00:30:03des effectifs
00:30:04totaux
00:30:05de la France
00:30:06à ce titre
00:30:07le groupe a touché
00:30:08respectivement
00:30:0910,2 millions
00:30:11et 1,1 million
00:30:12d'aides
00:30:13donc au total
00:30:13environ 11 millions
00:30:15si à nouveau
00:30:16on le remet
00:30:16en perspective
00:30:17cette aide représente
00:30:190,46%
00:30:21du montant
00:30:22de notre masse salariale
00:30:23et 14,67%
00:30:25du coût
00:30:26estimé
00:30:26de l'apprentissage
00:30:27ce qui démontre aussi
00:30:29que l'apprentissage
00:30:30revêt pour le groupe
00:30:31une importance stratégique
00:30:32pour assurer
00:30:33la transmission
00:30:34des savoir-faire
00:30:35et pas
00:30:36quelque chose
00:30:37de tactique
00:30:38pardon
00:30:40enfin
00:30:41et avant de conclure
00:30:42sur la partie
00:30:42aide sociale
00:30:43peut-être quelques mots
00:30:44sur le CICE
00:30:45qui était
00:30:46dans les questions
00:30:47que vous aviez posées
00:30:48qui est un dispositif
00:30:50qui n'existe plus
00:30:51mais entre
00:30:512013 et 2018
00:30:53LVMH
00:30:54a perçu
00:30:55en cumulé
00:30:56donc sur l'ensemble
00:30:57des années
00:30:58143 millions
00:30:59au titre du
00:31:00oui
00:31:01sur les 6 ans
00:31:01du CICE
00:31:02ce qui représente
00:31:04sur cette même période
00:31:051,12%
00:31:06de la masse salariale
00:31:07France
00:31:07et en fait
00:31:09c'est un dispositif
00:31:10dont on a peu bénéficié
00:31:11parce que
00:31:12comme le rappelait
00:31:13monsieur Arnaud
00:31:14ce crédit d'impôt
00:31:15étant assis
00:31:16sur la masse salariale
00:31:17de bénéficiaires
00:31:18hors salaire
00:31:19supérieur à 2500 euros
00:31:20dans la mesure
00:31:22où le ratio
00:31:22des rémunérations
00:31:23est supérieur
00:31:25à 3000 euros
00:31:26et la majorité
00:31:27de ce qu'est
00:31:27la masse salariale
00:31:28française
00:31:29le groupe
00:31:29était donc
00:31:30peu sensible
00:31:31et éligible
00:31:31au CICE
00:31:32avant de conclure
00:31:34je souhaiterais
00:31:35mentionner
00:31:35les aides relatives
00:31:36au secteur
00:31:37des médias
00:31:37et de la presse
00:31:38elles ne représentent
00:31:40pas de montants
00:31:40très élevés
00:31:41sur l'exercice
00:31:422023
00:31:4315 millions
00:31:44d'euros
00:31:45et elles transitent
00:31:46par nous
00:31:47c'est à dire
00:31:47que ce ne sont pas
00:31:48des aides
00:31:48qui nous sont destinées
00:31:49vous devez connaître
00:31:50le principe
00:31:51mais que nous collectons
00:31:53à hauteur
00:31:54de 75%
00:31:56pour les données
00:31:57à notre distributeur
00:31:58de presse
00:31:58France Messagerie
00:32:00et l'allocation
00:32:01de ces aides
00:32:01par rapport
00:32:02à la question
00:32:02d'utilité
00:32:03est à notre sens
00:32:04nécessaire
00:32:05à la survie
00:32:06du secteur
00:32:07de la presse
00:32:08quelques pistes
00:32:10de réflexion
00:32:10pour conclure
00:32:11brièvement
00:32:12sur la transparence
00:32:14en fait
00:32:15quand on a fait
00:32:15le recensement
00:32:16des aides
00:32:16on a vu
00:32:17que le ministère
00:32:18de la culture
00:32:19mettait sur son site
00:32:21l'ensemble des aides
00:32:22et l'ensemble
00:32:22des titres de presse
00:32:23auxquels
00:32:24il fournissait
00:32:25des aides
00:32:25et on serait
00:32:26assez favorable
00:32:27à ce que
00:32:27tous les ministères
00:32:29qui donnent
00:32:30ou allouent
00:32:31des aides
00:32:32fassent le même
00:32:32type d'exercice
00:32:33avec un petit détail
00:32:36en plus
00:32:36c'est qu'en fait
00:32:38on fait du reporting
00:32:39brut
00:32:39donc d'un côté
00:32:40on parle des aides
00:32:41mais on les remet pas
00:32:43en perspective
00:32:43de toute la partie
00:32:44prélèvement
00:32:45investissement en France
00:32:47c'est ce que j'ai essayé
00:32:48de faire dans mon propos
00:32:49et on pense que ce serait
00:32:50sans doute
00:32:51plus intéressant
00:32:53en termes de comparaison
00:32:54notamment
00:32:55en termes de compétitivité
00:32:57puisque c'est aussi
00:32:57de ça dont on parle
00:32:58de regarder tout ça
00:33:00et d'avoir
00:33:01des reporting
00:33:02et de la transparence
00:33:03sur les contributions
00:33:04nettes
00:33:04des entreprises
00:33:05il y a un think tank
00:33:06qui a essayé
00:33:06de faire un exercice
00:33:07qui a d'ailleurs montré
00:33:09Rex Code
00:33:10qui a d'ailleurs montré
00:33:11que la France
00:33:12était en prélèvement net
00:33:14devant l'Espagne
00:33:16l'Italie
00:33:16et l'Allemagne
00:33:17donc ça c'est un sujet
00:33:19et pour aller plus loin
00:33:21je vais dire
00:33:22très brièvement
00:33:23parce que d'autres
00:33:24avant nous
00:33:24l'ont dit aussi
00:33:25une nomenclature
00:33:26plus claire
00:33:27des aides
00:33:27avec une rationalisation
00:33:29du nombre d'aides
00:33:30et du type d'aides
00:33:30et des dispositifs
00:33:32simplifiés
00:33:33notamment pour les PME
00:33:34parce que certaines aides
00:33:35on abandonne
00:33:37avant même d'avoir essayé
00:33:38tellement les dispositifs
00:33:40sont compliqués
00:33:40donc quand c'est le cas
00:33:41d'un groupe
00:33:42comme LVMH
00:33:43on imagine
00:33:43pour des petites entreprises
00:33:46c'est tout pour moi
00:33:48merci
00:33:48merci
00:33:50madame la directrice
00:33:52je partage parfaitement
00:33:54ce que vous venez de dire
00:33:55des aides peuvent être considérées
00:33:58comme très importantes
00:33:59mais il faut à chaque fois
00:34:01et si on fait un tableau de bord
00:34:02de transparence
00:34:03il faut à chaque fois
00:34:04mettre la contribution
00:34:05de l'entreprise en face
00:34:07ce qui permet de relativiser
00:34:08et de comparer
00:34:09et on se rend compte
00:34:10moi je le dis
00:34:10trentaine de grandes entreprises
00:34:12qu'on a pu auditionner
00:34:13qu'à part une ou deux
00:34:15les aides ne représentent pas
00:34:18un pourcentage très élevé
00:34:19de la contribution
00:34:20quel ordre que ce soit
00:34:22au niveau français
00:34:24je vais immédiatement
00:34:26donner la parole
00:34:27à notre apporteur
00:34:28en essayant de se garder
00:34:30bien évidemment
00:34:30un petit moment
00:34:31pour les échanges
00:34:33avec les autres collègues
00:34:33pour les échanges
00:34:34avec les autres collègues
00:34:35évidemment
00:34:36et vu
00:34:37je pense le nombre
00:34:38de questions
00:34:39qu'il y a à mes collègues
00:34:39bon j'avais prévu
00:34:41une série de 5 questions
00:34:42je vais me tenir à 3
00:34:43parce que j'imagine
00:34:43par exemple
00:34:44que la question commerciale
00:34:46et la guerre
00:34:46avec les Etats-Unis
00:34:48d'autres collègues
00:34:48bon
00:34:49donc moi je vais rester
00:34:50sur le sujet
00:34:51uniquement le sujet
00:34:52je vous remercie
00:34:53monsieur le président
00:34:54directeur général
00:34:55madame la directrice
00:34:56pour l'ensemble des aides
00:34:58je vous pose la première question
00:34:59donc vous êtes plutôt favorable
00:35:01à la transparence
00:35:02des aides publiques
00:35:03puisque vous venez de faire
00:35:04comme l'a rappelé
00:35:05monsieur le président
00:35:06le même exercice
00:35:07que l'ensemble des PDG
00:35:09et je pense que ce débat
00:35:10est d'intérêt
00:35:11je le redis
00:35:12public et général
00:35:13puisque ce que dit
00:35:14le président Rittmann
00:35:15a juste raison
00:35:17c'est qu'on s'aperçoit
00:35:18que pour les grands groupes
00:35:20c'est une fourchette
00:35:23entre 3 et 7%
00:35:24du résultat net global
00:35:26donc ça accompagne
00:35:27le développement
00:35:28et le maintien de l'emploi
00:35:30mais ce n'est pas déterminant
00:35:32sauf pour 2 ou 3 secteurs
00:35:34extrêmement précis
00:35:35par exemple le nettoyage
00:35:37ou la question
00:35:37de la grande distribution
00:35:38mais ce n'est pas le sujet
00:35:39puisque vous n'êtes pas intéressé
00:35:41sur cette question
00:35:42moi j'en viens
00:35:43donc transparence
00:35:45vous l'avez répondu
00:35:47j'ai zappé
00:35:50mais là c'est ma faute
00:35:51le montant de l'exonération
00:35:54des cotisations sociales
00:35:56vous avez certainement
00:35:57dû le donner
00:35:57mais je vous avoue
00:35:58que c'était dans
00:35:59la suite
00:36:00en tout c'est 193 millions
00:36:02sur l'année
00:36:03des exonérations
00:36:03de cotisations
00:36:04sur le milliard 100
00:36:06c'est ça ?
00:36:07oui
00:36:07d'accord
00:36:08merci
00:36:09pas d'IP box
00:36:10non parce que ça fait partie
00:36:13des aides
00:36:14qu'on a considérées
00:36:15comme d'un point de vue
00:36:16administratif
00:36:17et complexe
00:36:19et procédurier
00:36:20très compliqué
00:36:21par rapport à ce que ça
00:36:22a rapporté in fine
00:36:23donc par rapport à mon message
00:36:24de simplification
00:36:25c'est quelque chose
00:36:26qu'on ne poursuit pas
00:36:27vous ne faites pas
00:36:28très bien
00:36:28donc ma première question
00:36:29c'est celle qu'on a posée
00:36:31à la même
00:36:32à un de vos concurrents
00:36:34monsieur Pinault
00:36:35du groupe Kering
00:36:37sur notamment la détaxe
00:36:38j'en reviens
00:36:39je ne vais pas réexpliquer
00:36:40le système
00:36:41de la détaxe
00:36:42ma rencontre
00:36:44avec les douaniers
00:36:45donc ça permet
00:36:46à des touristes
00:36:48extra-européens
00:36:49de pouvoir
00:36:51acheter
00:36:52des produits
00:36:54qui ont
00:36:55équivalent
00:36:55à plus de 100 euros
00:36:57plutôt des produits
00:36:58de luxe
00:36:59c'est comme ça
00:37:00et qui une fois arrivés
00:37:02à l'aéroport
00:37:02ou qui quittent
00:37:03le territoire national
00:37:04par train
00:37:04parce qu'il existe aussi
00:37:05en contact
00:37:06avec des douaniers
00:37:07de Suisse
00:37:09ou qui sont
00:37:09à la frontière suisse
00:37:10ou la frontière italienne
00:37:12c'est-à-dire
00:37:13qu'on leur rembourse
00:37:14la TVA
00:37:15donc à peu près
00:37:16l'équivalent
00:37:17de 20%
00:37:18du montant global
00:37:19de tel
00:37:20ou tel achat
00:37:21et effectivement
00:37:22il faut que le vendeur
00:37:23soit agréé
00:37:24par le système
00:37:25des douanes
00:37:25qu'il contrôle
00:37:26que le résident
00:37:28a bien une résidence
00:37:29extra-européenne
00:37:31qu'il y ait un billet retour
00:37:32donc c'est quand même
00:37:33des contrôles
00:37:33assez complexes
00:37:34pour le vendeur
00:37:36mais à l'arrivée
00:37:37à l'aéroport
00:37:38c'est un peu plus compliqué
00:37:39puisque la détaxe
00:37:40se fait avant
00:37:41en réalité
00:37:42l'enregistrement
00:37:44et que
00:37:45les douanes
00:37:45constatent
00:37:47qu'il y a
00:37:48un certain nombre
00:37:48de fraudes
00:37:49puisque
00:37:49quelqu'un
00:37:50qui voudrait
00:37:51racheter
00:37:5120 sacs
00:37:52de tel
00:37:53pas forcément
00:37:54de votre marque
00:37:54d'une marque
00:37:55peu importe
00:37:57puisse venir
00:37:57se détaxer
00:37:58un billet d'avion
00:37:59peut coûter
00:38:00500 euros
00:38:00et puis
00:38:01s'il repart
00:38:01avec des milliers
00:38:02d'euros
00:38:02de TVA
00:38:03évidemment
00:38:04le billet
00:38:05à 500 euros
00:38:07reste une paille
00:38:09donc
00:38:10trois questions
00:38:10précises
00:38:11combien représente
00:38:13le montant
00:38:15des achats
00:38:16faits par des taxes
00:38:17par exemple
00:38:18puisque c'est public
00:38:19et c'était dans l'audition
00:38:20monsieur Pinot
00:38:21nous a dit
00:38:21que sur à peu près
00:38:22930 millions
00:38:23de chiffres d'affaires
00:38:24en France
00:38:25cela représentait
00:38:2720%
00:38:27de son montant
00:38:29global
00:38:29est-ce que c'est
00:38:30à peu près
00:38:31un peu plus
00:38:32ou un peu moins
00:38:33est-ce que vous pouvez
00:38:33nous donner
00:38:34un chiffre
00:38:35la deuxième
00:38:36est-ce que vous considérez
00:38:37ou non
00:38:38que c'est une
00:38:39aide publique
00:38:41indirecte
00:38:42ou en tout cas
00:38:42que ça favorise
00:38:43la compétitivité
00:38:45ou l'attractivité
00:38:46de la vente
00:38:46des produits de luxe
00:38:48en France
00:38:48par rapport
00:38:49à d'autres voisins
00:38:50européens
00:38:50ou ailleurs
00:38:51et enfin
00:38:52est-ce que
00:38:53vous seriez d'accord
00:38:54que nous menions
00:38:56une réflexion
00:38:57peut-être commune
00:38:58parlement
00:38:59grand industriel
00:39:00du luxe
00:39:01pour faire face
00:39:02notamment
00:39:03à cette question
00:39:04de la fraude
00:39:04dont on n'arrive
00:39:06pas à estimer
00:39:07mais dont on sait
00:39:09qu'elle est régulière
00:39:09d'autant plus
00:39:10depuis j'ai posé
00:39:11ces questions
00:39:12beaucoup de gens
00:39:12m'avouvent
00:39:13et me disent
00:39:13mais monsieur Gué
00:39:14savez-vous qu'en plus
00:39:15avec l'avènement
00:39:16d'internet
00:39:17se sont créés
00:39:18des sites
00:39:19qui permettent
00:39:20de détaxer
00:39:21tout en scannant
00:39:22zap tax
00:39:23skip tax
00:39:24trip tax
00:39:25et qui permettent
00:39:27de détaxer
00:39:28et dont là
00:39:28la maîtrise
00:39:29du fait que
00:39:30le touriste
00:39:31extra-européen
00:39:32reprenne un vol
00:39:33ou pas
00:39:34n'est pas du tout
00:39:35assurée
00:39:36donc seriez-vous
00:39:37d'accord
00:39:37que nous menions
00:39:39cette réflexion
00:39:40de façon commune
00:39:41voilà ma première
00:39:42série de questions
00:39:43je vais laisser
00:39:46monsieur Stéphane Bianchi
00:39:49qui connaît très bien
00:39:50le sujet
00:39:50répondre à cette question
00:39:52je voudrais dire
00:39:52au départ
00:39:53quand même
00:39:54que j'ai écouté
00:39:55la réponse
00:39:57de monsieur Pinault
00:39:58à votre question
00:39:59et j'adhère
00:40:00à peu près
00:40:01à tout ce qu'il a dit
00:40:02de manière très complète
00:40:03et très pertinente
00:40:04voilà
00:40:04maintenant je passe
00:40:05la parole
00:40:06à monsieur Bianchi
00:40:06monsieur le rapporteur
00:40:10donc
00:40:10tout d'abord
00:40:12j'aimerais rappeler
00:40:13que la détax
00:40:14c'est une disposition
00:40:15du droit communautaire
00:40:16transposée
00:40:17au droit français
00:40:18c'est pas juste
00:40:20une exclusivité
00:40:21française
00:40:22donc ça je pense
00:40:23que c'est important
00:40:24ce que j'ai rappelé
00:40:24la dernière fois
00:40:25c'est un dispositif
00:40:27qui existe
00:40:29à peu près partout
00:40:29sachant que chaque pays
00:40:31par contre
00:40:31peut mettre
00:40:32et fixer un montant
00:40:33et que nous sommes
00:40:34à peu près attractifs
00:40:35en l'événement
00:40:35à 100
00:40:36ce qui permet quand même
00:40:37de charger
00:40:39de permettre
00:40:41beaucoup d'achats
00:40:42et notamment
00:40:42dans le produit
00:40:43de luxe
00:40:43ce qui est normal
00:40:44100 euros
00:40:45c'est très vite atteint
00:40:46d'autres pays
00:40:48mettent des barres
00:40:49un peu plus élevées
00:40:50il y a aussi
00:40:50beaucoup de détax
00:40:51dans l'alcool
00:40:52et les spiritueux
00:40:53d'ailleurs on le voit
00:40:54et ce qui aide
00:40:55nos filières
00:40:56je dis ça
00:40:57et ça ce ne sont pas
00:40:58des montants considérables
00:40:59mais en volume
00:41:00ce sont des montants
00:41:01quand même très importants
00:41:03ce que je peux dire
00:41:06sur les chiffres
00:41:06c'est que les chiffres
00:41:07sont à peu près similaires
00:41:08effectivement à cette clearing
00:41:09donc 20% plus
00:41:11de notre chiffre d'affaires
00:41:13en France
00:41:13et on fait en France
00:41:16donc 8% du chiffre d'affaires
00:41:18du groupe
00:41:18est fait en France
00:41:19ce qui fait à peu près
00:41:207 milliards d'euros
00:41:21du chiffre d'affaires
00:41:22en France
00:41:23donc 20%
00:41:2420% plus
00:41:26voilà
00:41:27entre 20
00:41:28on l'a évalué
00:41:32ça va osciller entre 20-25%
00:41:34ok
00:41:34d'accord
00:41:36voilà
00:41:37ça c'est le chiffre d'affaires
00:41:38fait avec la détaxe
00:41:40maintenant
00:41:42ce que nous pensons
00:41:43c'est que ce n'est absolument
00:41:44pas une aide publique
00:41:45ce qu'on pense
00:41:48c'est que c'est au contraire
00:41:50quelque chose
00:41:50qui fait partie
00:41:51de l'attractivité
00:41:52de la France
00:41:52on a vu un pays
00:41:54dernièrement
00:41:54qui est très proche
00:41:56qui a quitté l'Union Européenne
00:41:58et qu'on connait tous
00:41:59pour y avoir été plusieurs fois
00:42:00qui est
00:42:01le UK
00:42:02le Royaume-Uni
00:42:03pardon
00:42:04au Royaume-Uni
00:42:05ils ont décidé
00:42:06effectivement
00:42:07d'arrêter
00:42:08donc là
00:42:09on a un exemple
00:42:10très concret
00:42:11à côté de nous
00:42:11où ils ont arrêté
00:42:12bon
00:42:12c'est pas moi
00:42:14qui ai fait l'étude
00:42:14il y a eu une étude
00:42:15qui a été menée
00:42:15en 2023
00:42:16alors
00:42:17c'est un nom
00:42:18un peu barbare
00:42:19donc je prends mes lunettes
00:42:20et je vous le lis
00:42:21c'est le CEBRE
00:42:22donc Center for Economic
00:42:24and Business Research
00:42:25qui a chiffré
00:42:27le coût
00:42:28de l'arrêt
00:42:30de la détaxe
00:42:31ils ont chiffré ça
00:42:33alors
00:42:33de mémoire
00:42:35c'est Boris Johnson
00:42:36qui avait commencé
00:42:37à lancer ça
00:42:37à l'époque
00:42:38et lui disait
00:42:39ça nous coûte
00:42:40entre 5 et 6 milliards
00:42:41de livres par an
00:42:42cette détaxe
00:42:43c'est une infamie
00:42:44etc
00:42:44ils l'ont arrêté
00:42:45le coût
00:42:47pour l'économie
00:42:48pour le trésor
00:42:48britannique
00:42:49il l'a évalué
00:42:50à 10,7 milliards
00:42:52de livres
00:42:52et annuellement
00:42:552 millions de touristes
00:42:56en moins
00:42:56donc moi je dis
00:42:591 on ne considère pas
00:43:00que c'est une aide publique
00:43:01mais 2 on considère
00:43:02que c'est un élément
00:43:03d'attractivité
00:43:04pour notre pays
00:43:05qui est très important
00:43:05voilà
00:43:07donc
00:43:07ça
00:43:09après
00:43:09pour aller dans votre sens
00:43:12si on peut renforcer
00:43:14les contrôles
00:43:14on est favorable
00:43:15et on est même favorable
00:43:17à travailler avec les douanes
00:43:18pour voir comment
00:43:20on pourrait améliorer
00:43:21ce type de contrôle
00:43:22ce travail avec les douanes
00:43:24on pense qu'il est
00:43:26très important
00:43:26et on le fait
00:43:27on pense qu'il y a un élément
00:43:28même encore plus important
00:43:29alors
00:43:31je sors un peu
00:43:32des aides publiques
00:43:33mais qui est la contrefaçon
00:43:34qui nous coûte
00:43:35beaucoup plus cher
00:43:36beaucoup plus cher
00:43:37à l'économie française
00:43:38la contrefaçon
00:43:39467 milliards
00:43:42au niveau mondial
00:43:442,3%
00:43:46du commerce mondial
00:43:48au niveau de l'Europe
00:43:50la contrefaçon
00:43:51100 milliards
00:43:52d'euros par an
00:43:54près de 5%
00:43:56de notre commerce
00:43:57des importations européennes
00:43:58donc on pense que
00:44:00certes
00:44:00il y a une question
00:44:01sur la détaxe
00:44:02et d'accord
00:44:03on peut la travailler
00:44:04on peut l'améliorer
00:44:05mais
00:44:06on pense qu'il y a
00:44:08quelque chose
00:44:08d'encore plus fondamental
00:44:10pour notre pays
00:44:10pour nous tous
00:44:11d'ailleurs
00:44:12qui est la contrefaçon
00:44:13on donne
00:44:15il faut savoir que
00:44:15déjà sur la contrefaçon
00:44:17on travaille avec les douanes
00:44:18on donne des cours de formation
00:44:20à nos douaniers
00:44:20aux gendarmes
00:44:21aux policiers
00:44:22mais 80%
00:44:23des captures
00:44:25de produits
00:44:26contrefaits
00:44:28sont faits par les douanes
00:44:28donc on pense que
00:44:29c'est vraiment par les douanes
00:44:30qu'il faut passer
00:44:30et on est tout à fait prêt
00:44:32à travailler
00:44:33de manière plus rapprochée
00:44:34avec les douanes
00:44:34pour travailler sur la détaxe
00:44:35voilà
00:44:36merci monsieur le directeur
00:44:39juste une petite réflexion
00:44:40ce qui ne veut pas dire
00:44:40que ce n'est pas une aide publique
00:44:41mais pour le coup
00:44:43de ce que vous nous dites
00:44:44c'est une aide publique
00:44:45vu l'expérience
00:44:47britannique
00:44:48c'est une aide publique
00:44:49qui trouve son efficacité
00:44:50mais ça reste une aide publique
00:44:52d'ailleurs
00:44:52l'objet d'une aide publique
00:44:54c'est justement
00:44:55d'optimiser
00:44:56de développer
00:44:56de favoriser
00:44:58et je ne parle pas
00:45:00de favoriser les entreprises
00:45:01je parle de favoriser
00:45:02le développement économique
00:45:03et visiblement
00:45:04si c'est une aide publique
00:45:05nous le considérons
00:45:06comme une aide publique
00:45:06parce que c'est quand même
00:45:07l'administration fiscale
00:45:08l'Etat qui décide
00:45:09de se priver
00:45:10d'un certain montant
00:45:11de rentrée
00:45:12mais finalement
00:45:12qui trouve en face
00:45:14une vraie réponse
00:45:16et un vrai démultiplicateur
00:45:17donc c'est une aide publique
00:45:19efficace
00:45:19d'accord
00:45:21alors je dis
00:45:22pour nous
00:45:22ce n'est pas une aide publique
00:45:23parce qu'on ne l'a pas considéré
00:45:24effectivement
00:45:24dans les montants
00:45:25que vous avez donné
00:45:25absolument pas
00:45:27donc c'est pour ça
00:45:28que pour nous
00:45:29ce n'est pas
00:45:29mais c'est une aide utile
00:45:30très clairement
00:45:32voilà
00:45:32non mais poser la question
00:45:34ne veut pas dire
00:45:35remettre en cause
00:45:35le système
00:45:36mais interroger
00:45:38le fait que
00:45:39moi les douaniers
00:45:40estimaient par exemple
00:45:41que ce dispositif
00:45:42coûtait
00:45:43à l'Etat
00:45:442 milliards d'euros
00:45:45mais sans précision utile
00:45:47vous nous dites
00:45:48entre 1 milliard 4
00:45:49et 1 milliard 7
00:45:50j'ai essayé de faire
00:45:50un produit en croix
00:45:51en quelques minutes
00:45:52pour vous
00:45:54un de vos concurrents
00:45:56de 100 millions
00:45:56donc on est déjà
00:45:57donc on est quasi aux deux
00:45:59si après on ajoute
00:46:00d'autres concurrents
00:46:00à Hermès
00:46:01etc
00:46:01donc on est
00:46:02grosso modo
00:46:04aux alentours
00:46:05du 2 milliards
00:46:06voire dépassé
00:46:07et c'est sûr
00:46:08que c'est un outil
00:46:09d'attractivité
00:46:10de la France
00:46:11qui n'est pas une aide
00:46:12une subvention directe
00:46:14mais qui est une aide
00:46:15au commerce
00:46:15parce qu'effectivement
00:46:16vous venez de le dire
00:46:17les anglais sont sortis
00:46:18de ce système
00:46:19et vous avez constaté
00:46:21comme l'ensemble
00:46:22des acteurs
00:46:22de la profession
00:46:23qui avait une baisse
00:46:24drastique
00:46:25des ventes
00:46:26en Angleterre
00:46:27puisque le même public
00:46:28qui a les moyens
00:46:29de s'acheter
00:46:29du produit du luxe
00:46:30s'il ne veut pas le faire
00:46:31demain à Londres
00:46:32il vient à Paris
00:46:33et si demain
00:46:33il ne le fait pas à Paris
00:46:34il le fera à Rome
00:46:35ou ailleurs
00:46:37d'ailleurs
00:46:37mais je pense
00:46:38que c'est un débat
00:46:39utile
00:46:40et imprécis
00:46:40ma deuxième question
00:46:42porte sur le crédit mécénat
00:46:45madame la directrice
00:46:46que vous avez signalé
00:46:48un rapport
00:46:50de la cour des comptes
00:46:50de 2018
00:46:51pointe cette question
00:46:54sur le mécénat
00:46:56aux entreprises
00:46:57c'est le dernier rapport
00:46:58qui pointe
00:46:59les questions
00:46:59sur
00:47:01et page 57
00:47:03je cite toujours mes sources
00:47:05pour avoir un débat
00:47:06argumenté
00:47:06posé
00:47:07et un dialogue
00:47:08où il l'intitule
00:47:10un dispositif
00:47:11à mieux encadrer
00:47:12et un chapitre
00:47:14est consacré
00:47:14à la fondation
00:47:16LVMH
00:47:17je le cite
00:47:18la réduction maximale
00:47:20d'impôts
00:47:20pour l'ensemble
00:47:21des entreprises
00:47:22du groupe
00:47:22LVMH
00:47:23concerné
00:47:24s'élève sur la base
00:47:25des contributions versées
00:47:27à 518 millions
00:47:29d'euros
00:47:30pour les 11 premiers exercices
00:47:31donc je précise
00:47:32à tout le monde
00:47:33518 millions
00:47:34sur 11 exercices
00:47:35puisque les rapports
00:47:36de compte
00:47:37ne font pas
00:47:38sur un seul exercice
00:47:39comme nous
00:47:39nous avons demandé
00:47:40de le faire
00:47:41sur 2023
00:47:42mais bien sûr
00:47:4311 exercices
00:47:44soit 47 millions
00:47:45en moyenne
00:47:46sur les exercices
00:47:48qui l'ont
00:47:48constaté
00:47:50en ordre de grandeur
00:47:51elle représenterait
00:47:52environ
00:47:538,1%
00:47:55de la dépense
00:47:56fiscale totale
00:47:57pour l'état
00:47:58au titre du mécénat
00:47:59d'entreprise
00:47:59sur la période
00:48:002007-2017
00:48:02donc
00:48:04la fondation
00:48:05d'entreprise
00:48:07Louis Vuitton
00:48:08constitue
00:48:08je le cite
00:48:09un cas exceptionnel
00:48:11par son ampleur
00:48:12d'utilisation
00:48:13des possibilités
00:48:14offerte
00:48:15par la législation
00:48:16fiscale
00:48:17en matière
00:48:18de mécénat
00:48:19donc
00:48:20je voulais
00:48:21ma première question
00:48:23qu'est-ce que
00:48:24vous en pensez
00:48:25et à quoi
00:48:25est utilisé
00:48:26ce crédit
00:48:28mécénat
00:48:29qui n'utilisait pas
00:48:30d'autres entreprises
00:48:31mais comme le pointe
00:48:32la Cour des Comptes
00:48:36de façon
00:48:36plutôt exceptionnelle
00:48:37par votre groupe
00:48:38et le deuxième
00:48:39c'est
00:48:41elle pointe aussi
00:48:42un autre fait
00:48:43la Cour des Comptes
00:48:44un recours massif
00:48:46au mécanisme
00:48:47d'optimisation fiscale
00:48:48je parle bien du groupe
00:48:50parce que moi
00:48:50la question n'est que le groupe
00:48:52le reste ne concerne pas
00:48:53notre
00:48:54évidemment
00:48:55notre
00:48:55commission
00:48:57d'enquête
00:48:58et pose la question
00:48:59elle n'y répond pas
00:49:02mais elle pose la question
00:49:03est-ce contradictoire
00:49:04de recevoir
00:49:04de l'argent public
00:49:05tout en recourant
00:49:06à des mécanismes
00:49:07d'optimisation fiscale
00:49:08ce que nous avons
00:49:09aussi
00:49:10posé
00:49:11d'autres questions
00:49:12évidemment
00:49:13à d'autres PDG
00:49:14je le précise
00:49:15l'ensemble
00:49:17des multinationales
00:49:18du CAC 40
00:49:19pour l'ensemble
00:49:21j'ai déjà cité
00:49:21ce chiffre
00:49:23notamment
00:49:23dans ce que nous avons
00:49:24reçu
00:49:26et auditionné
00:49:27notamment
00:49:28les agents
00:49:28du fisc
00:49:2915%
00:49:31des multinationales
00:49:32françaises
00:49:33dans leur globalité
00:49:34ont recours
00:49:35à des mécanismes
00:49:36d'optimisation
00:49:37voire à des filiales
00:49:39dans des paradis
00:49:40ce qu'on appelle
00:49:41les paradis fiscaux
00:49:42ce qui en moyenne
00:49:43pour chaque
00:49:45entreprise
00:49:45du CAC 40
00:49:46c'est 63 filiales
00:49:49en moyenne
00:49:49dans les paradis
00:49:50fiscaux
00:49:51selon les révélations
00:49:53d'OpenLux
00:49:54révélées par
00:49:55Le Monde
00:49:56je cite aussi
00:49:57LVMH
00:49:58possède 24 filiales
00:50:00au Luxembourg
00:50:01et selon les
00:50:02Paradise Papers
00:50:03révélées par Le Monde
00:50:03vous avez logé
00:50:05au moins
00:50:066 actifs
00:50:07dans des paradis
00:50:08fiscaux
00:50:09donc
00:50:10mes deux questions
00:50:11sur le mécénat
00:50:13d'entreprise
00:50:14à quoi est-il
00:50:16utilisé
00:50:16par votre entreprise
00:50:18et êtes-vous d'accord
00:50:19avec ce
00:50:19rapport
00:50:21de la Cour des Comptes
00:50:22qui dit que
00:50:23votre entreprise
00:50:25en bénéficie
00:50:26de façon
00:50:26excessive
00:50:27et la deuxième
00:50:29partagez-vous
00:50:30l'interrogation
00:50:31de la Cour des Comptes
00:50:32sur cette question
00:50:33d'optimisation fiscale
00:50:35d'avoir des crédits
00:50:37d'impôt
00:50:37et j'entends
00:50:39puisque vous avez donné
00:50:39aussi le montant
00:50:40payé en France
00:50:42donc avec des montants
00:50:43substantiels
00:50:44mais aussi
00:50:45est-ce que ces révélations
00:50:46sont exactes
00:50:48ou fausses
00:50:49et
00:50:49que pouvez-vous nous dire
00:50:52sur cette question
00:50:53voilà
00:50:53c'est ma deuxième série
00:50:55de questions
00:50:56concernant le mécénat
00:51:01le fait que la somme
00:51:04que cite
00:51:05l'étude
00:51:08que vous avez mentionné
00:51:09c'est
00:51:10la Cour des Comptes
00:51:10la Cour des Comptes
00:51:11ce rapport
00:51:12a été fait
00:51:13à l'époque
00:51:14où nous avons terminé
00:51:16c'est certainement
00:51:16déjà un certain temps
00:51:17je ne sais pas
00:51:18de quelle année
00:51:19date ce rapport
00:51:19le dernier
00:51:20c'est ce que j'ai cité
00:51:212018
00:51:21donc voilà
00:51:23je l'ai précisé
00:51:23et c'était sur les périodes
00:51:252007-2017
00:51:26ça fait déjà 7 ans
00:51:27et la fondation
00:51:29a été terminée
00:51:30en 2014
00:51:31donc
00:51:32les travaux
00:51:34de cette fondation
00:51:35vous la connaissez peut-être
00:51:36vous imaginez le coût
00:51:37ça a coûté très cher
00:51:39et à l'époque
00:51:40il y avait la loi mécénat
00:51:41la loi mécénat
00:51:43qui a été amendée
00:51:44depuis
00:51:44probablement
00:51:45à la suite
00:51:45de ce rapport
00:51:47et nous avons utilisé
00:51:48cette loi mécénat
00:51:49et le bâtiment
00:51:51ayant coûté
00:51:53très cher
00:51:54le montant
00:51:56parfaitement légal
00:51:58qui était prévu
00:51:59dans la loi mécénat
00:52:00à l'époque
00:52:01est élevé
00:52:02depuis
00:52:03la loi a été amendée
00:52:04et deuxièmement
00:52:06nous avons réalisé
00:52:07par ailleurs
00:52:08un certain nombre
00:52:09d'opérations
00:52:09de mécénat
00:52:10dans lesquelles
00:52:11même avec la nouvelle loi
00:52:13nous avons décidé
00:52:14de ne pas
00:52:15l'utiliser
00:52:16par exemple
00:52:17la reconstruction
00:52:19de Notre-Dame
00:52:19pour laquelle
00:52:20on a investi
00:52:21200 millions
00:52:21sans demander
00:52:22la loi mécénat
00:52:24que nous aurions pu
00:52:25laquelle nous aurions pu recourir
00:52:27etc.
00:52:28on a fait pas mal
00:52:29de choses
00:52:31sans demander
00:52:33l'application
00:52:34de la loi mécénat
00:52:35voilà
00:52:35donc
00:52:36c'est une explication
00:52:37peut-être
00:52:38mais
00:52:39la somme importante
00:52:40est due
00:52:41à la dépense importante
00:52:43dont on a
00:52:44assuré
00:52:45plus de la moitié
00:52:46je crois que
00:52:49je me rappelle plus
00:52:51de la déduction
00:52:52mais
00:52:52c'était moins de la moitié
00:52:54et on a
00:52:55dépensé quand même
00:52:56une somme considérable
00:52:58pour créer cette fondation
00:52:59qui aujourd'hui
00:53:00est visitée
00:53:02par énormément de monde
00:53:03qui est un des grands
00:53:04succès
00:53:05artistiques
00:53:07où la plupart
00:53:09des grands musées
00:53:10du monde
00:53:11veulent venir
00:53:12et nous avons
00:53:13tous les ans
00:53:14deux expositions
00:53:15une actuellement
00:53:16d'ailleurs avec
00:53:17vous avez peut-être vu
00:53:18David Hockney
00:53:19on en a une autre
00:53:20en préparation
00:53:21pour la rentrée
00:53:22avec
00:53:23Gérard Richter
00:53:24etc.
00:53:26donc
00:53:26je crois que
00:53:28c'est ça l'explication
00:53:29et sur le reste
00:53:30peut-être
00:53:30notre secrétaire général
00:53:32qui se charge
00:53:33de tout ça
00:53:34peut donner
00:53:35plus de
00:53:36précision
00:53:38j'ai une extrême
00:53:39révérence
00:53:39pour la cour des comptes
00:53:40corps auquel j'appartiens
00:53:41encore monsieur le rapporteur
00:53:42et donc je ne saurais
00:53:43la remettre en question
00:53:43sur les 700 millions
00:53:45que cite la cour des comptes
00:53:47c'est en effet
00:53:48le prix de la fondation
00:53:49trois éléments
00:53:49monsieur le rapporteur
00:53:51ce que la cour oublie de dire
00:53:52c'est que c'est une convention
00:53:53d'occupation domaniale
00:53:54qui fait que
00:53:55et c'est assez rare
00:53:56l'état retrouvera
00:53:58au bout de 49 ans
00:53:59les 49 ans
00:53:59ayant déjà été entamés
00:54:00la totale propriété
00:54:02notamment à travers
00:54:02la ville de Paris
00:54:03c'est à dire
00:54:03la collectivité publique
00:54:04de cette fondation
00:54:05donc d'une certaine façon
00:54:06quand vous parlez d'aide
00:54:07monsieur le rapporteur
00:54:08l'aide
00:54:08la collectivité publique
00:54:10s'est aidée elle-même
00:54:11ce que je souhaite
00:54:11bien évidemment
00:54:12c'est qu'elle continue
00:54:12dans 35 ans
00:54:14de confier
00:54:15au groupe LVMH
00:54:17la responsabilité extraordinaire
00:54:18de cette fondation
00:54:19mais c'est un retour immédiat
00:54:21nous ne sommes pas chez nous
00:54:21la deuxième chose
00:54:22que je voudrais vous dire
00:54:23c'est que quand vous regardez
00:54:24le tarif des billets
00:54:25monsieur le rapporteur
00:54:26vous rentrerez à la fondation
00:54:27Louvitton
00:54:28pour rentrer également
00:54:28au jardin de l'acclimatation
00:54:29pour 14 euros
00:54:30vous ne rentrez plus au Louvre
00:54:31actuellement
00:54:32pour 14 euros
00:54:33il y a donc une politique sociale
00:54:35qui est faite
00:54:35grâce à cet investissement
00:54:37de départ
00:54:37qui est assez considérable
00:54:38la troisième chose
00:54:40que je voudrais vous dire
00:54:40c'est qu'on a
00:54:42en termes de fréquentation
00:54:43monsieur Arnaud
00:54:43a dit le chiffre global
00:54:45actuellement
00:54:46au CNIS
00:54:46c'est entre 5000
00:54:47et 7500 personnes
00:54:48qui viennent le voir
00:54:497500 l'oukène
00:54:50et donc on a quelque chose
00:54:52qui est un phénomène
00:54:53d'animation culturelle
00:54:54que nous aurions pu choisir
00:54:55de faire
00:54:55l'idée on avait été
00:54:56évoquée à un moment
00:54:57je ne sais pas monsieur le président
00:54:58si vous vous en souvenez
00:54:59à la Samaritaine
00:55:00à côté du Louvre
00:55:02comme une autre fondation
00:55:03à côté du centre Pompidou
00:55:04comme une autre fondation
00:55:05et le choix délibéré
00:55:06qui a été fait
00:55:07et là aussi cela a un coût
00:55:08c'est d'animer
00:55:09l'ouest parisien
00:55:10avec un système de transport
00:55:11que nous mettons en place
00:55:12nous-mêmes
00:55:12avec un système
00:55:14d'animation
00:55:15que nous mettons en place
00:55:15nous-mêmes
00:55:16et qui ne profite
00:55:16d'aucun
00:55:17de ces effets d'aubaine
00:55:19qui sont
00:55:19l'emplacement d'une fondation
00:55:21lors de l'organisation
00:55:21en Paris
00:55:21donc il y a un grand nombre
00:55:23de vocation sociale
00:55:24je ne vous passerai également
00:55:26le nombre de programmes musicaux
00:55:28à destination des scolaires
00:55:29que fait cette fondation
00:55:30mais elle joue un rôle
00:55:31vraiment exemplaire
00:55:32et je vous l'assure
00:55:32en matière de diffusion
00:55:34du savoir et de la culture
00:55:35enfin
00:55:36et là nous revenons
00:55:38et véritablement
00:55:39dans le périmètre
00:55:40de cette commission
00:55:41si nous avions choisi
00:55:42un système d'amortissement
00:55:43nous aurions eu
00:55:45une dépense
00:55:46qui aurait été
00:55:46d'une certaine façon
00:55:47fiscalement à peu près égale
00:55:49à celle que nous avons
00:55:50de manière plus visible
00:55:51enfin mais loin d'un souvenir
00:55:52mais cela remonte
00:55:53Monsieur le Président
00:55:54vous l'avez dit
00:55:54à 2006-2014
00:55:57je crois qu'à des moments
00:55:59nous avons même
00:55:59renoncé
00:56:00à une partie
00:56:01de la défiscalisation
00:56:02sur certaines des dépenses
00:56:03parce que
00:56:03ce que nous souhaitions
00:56:04c'était faire mieux
00:56:05que ce qui était proposé
00:56:06au départ
00:56:06donc ce choix
00:56:07du non-recours
00:56:09à la défiscalisation
00:56:10que le Président a
00:56:11évidemment souligné
00:56:12pour Notre-Dame
00:56:12qui est quelque chose
00:56:13d'exceptionnel
00:56:13il s'est déjà vu
00:56:14à différentes reprises
00:56:16voilà
00:56:16Merci Monsieur Jamais
00:56:18alors vous avez répondu
00:56:19sur la question du mécénat
00:56:20mais vous avez vu
00:56:22qu'il y avait la question double
00:56:22J'ai répondu sur ce quoi
00:56:24j'étais compétent simplement
00:56:25D'accord
00:56:25donc je repose la question
00:56:27puisque la Cour des Comptes
00:56:28pointe l'utilisation
00:56:30vous venez d'y répondre
00:56:31et la question
00:56:32des schémas d'optimisation
00:56:33donc j'ai cité
00:56:34là des articles
00:56:36du Monde
00:56:37de d'autres confrères
00:56:38et les Open Lux
00:56:39est-ce que ces chiffres
00:56:41sont avérés
00:56:43ou vous pouvez les contredire
00:56:44en disant que c'est faux
00:56:45et partagez-vous
00:56:47ou pas
00:56:48l'interrogation
00:56:49de la Cour des Comptes
00:56:50est-ce que l'on peut
00:56:52bénéficier
00:56:53d'aide publique
00:56:55lorsque
00:56:55on organise
00:56:57ou pas
00:56:58des schémas
00:56:59d'optimisation
00:57:01voire d'évasion fiscale
00:57:02Je voudrais
00:57:06m'élever totalement
00:57:08contre ce
00:57:09qui a été dit
00:57:10et reproduit
00:57:13dans un certain
00:57:13nombre de journaux
00:57:14et je ne mets pas du tout
00:57:15en cause le vôtre
00:57:16cette fois-ci
00:57:16mais ça a été
00:57:18le bobon
00:57:19bon
00:57:20non
00:57:21mais
00:57:22si vous voulez
00:57:23mais justement
00:57:24vous en avez le droit
00:57:25parce que je viens
00:57:25de citer
00:57:26notre groupe
00:57:28est présent
00:57:29dans de nombreux pays
00:57:30alors faut-il
00:57:32pour ne pas être accusé
00:57:33de faire de l'optimisation
00:57:34fiscale
00:57:35fermer nos boutiques
00:57:37au Panama
00:57:37faut-il
00:57:39ne plus avoir
00:57:41de filiales
00:57:42au Luxembourg
00:57:42où nous avons d'ailleurs
00:57:44un certain nombre
00:57:44de boutiques
00:57:45et à chaque fois
00:57:46nous avons des filiales
00:57:48pour les manager
00:57:49et
00:57:50moi je constate
00:57:52une chose
00:57:52si vous voulez
00:57:53c'est que
00:57:53notre groupe
00:57:55est probablement
00:57:56parmi tous ceux
00:57:58du CAC 40
00:57:59que vous avez
00:57:59interrogé
00:58:01le plus
00:58:01patriote
00:58:02nous sommes
00:58:03d'ailleurs
00:58:03celui qui payant
00:58:04de loin
00:58:05le plus d'impôts
00:58:05en France
00:58:06tout en ayant
00:58:07comme vous l'avez
00:58:09souligné
00:58:10uniquement 8%
00:58:12de notre chiffre d'affaires
00:58:12en France
00:58:13et donc
00:58:14il y a quelque chose
00:58:15qui
00:58:16fait que
00:58:18notre groupe
00:58:19ayant une taille importante
00:58:20ayant une bonne réussite
00:58:23économique
00:58:23il attire
00:58:25particulièrement
00:58:25les critiques
00:58:26surtout
00:58:27d'un certain nombre
00:58:28de journaux
00:58:29qui de toute façon
00:58:30encore une fois
00:58:31je ne mets pas en cause
00:58:32le vôtre
00:58:32non non
00:58:33mais
00:58:34de journaux
00:58:35orientés
00:58:36contre l'économie
00:58:39libérale
00:58:39entre guillemets
00:58:40capitaliste
00:58:42si vous voulez
00:58:42et
00:58:43qui essayent
00:58:44de trouver
00:58:45des raisons
00:58:46alors que
00:58:47on a été victime
00:58:50enfin je dis victime
00:58:51de
00:58:52une augmentation
00:58:53d'impôts
00:58:54sur les bénéfices
00:58:55déclarée en France
00:58:57cette année
00:58:57de 40%
00:58:59ce que vous aviez
00:59:00déjà eu dans le passé
00:59:01une augmentation
00:59:02subite
00:59:04de 40%
00:59:05des impôts
00:59:06pourquoi
00:59:07parce que
00:59:08si on augmentait
00:59:12les impôts
00:59:13de moins que cela
00:59:14il y a énormément
00:59:15de grosses entreprises
00:59:16qui font autant
00:59:16de bénéfices que nous
00:59:17je ne citerai personne
00:59:19qui font autant
00:59:20de bénéfices que nous
00:59:21mais qui sont
00:59:22des bénéfices
00:59:23mondiaux
00:59:24pour l'essentiel
00:59:26et pas en France
00:59:27et qui ne donnent pas
00:59:28droit
00:59:28en cas d'augmentation
00:59:30d'impôts
00:59:31à des augmentations
00:59:32substantielles
00:59:33et j'en connais
00:59:34plusieurs
00:59:34qui gagnent
00:59:35pas loin
00:59:37du bénéfice
00:59:37d'LVMH
00:59:38qui avec ce système
00:59:40parce qu'ils sont
00:59:41une bonne partie
00:59:43délocalisées
00:59:44sont
00:59:45quasiment
00:59:46absentes
00:59:48de ces hausses
00:59:49d'impôts
00:59:49alors que nous
00:59:50cette hausse d'impôts
00:59:51va nous coûter
00:59:52cette année
00:59:52selon les bénéfices
00:59:55qu'on va faire
00:59:55plus de 500 millions
00:59:57d'augmentation
00:59:58est-ce que je me trompe
01:00:00dans les chiffres
01:00:00plus de 700
01:00:01voilà
01:00:02vous parlez
01:00:04de la contribution
01:00:05additionnelle
01:00:06exceptionnelle
01:00:07la contribution
01:00:07de 40%
01:00:08d'augmentation
01:00:09du bénéfice
01:00:10j'allais vous poser
01:00:10la question
01:00:11savoir quel impact
01:00:12ça va eu
01:00:12sur votre groupe
01:00:13ça permet
01:00:13je sais que mon rapporteur
01:00:15n'aime pas trop
01:00:15l'expression
01:00:16mais moi je l'aime bien
01:00:17ça permet de relativiser
01:00:18un certain nombre
01:00:19de choses
01:00:19et se faire accuser
01:00:21d'optimisation
01:00:22financière
01:00:23du pays
01:00:24se faire accuser
01:00:25par des rapports
01:00:26d'optimisation
01:00:28fiscale
01:00:28alors que nous sommes
01:00:29ceux qui payons
01:00:30le plus d'impôts
01:00:30et qui allons
01:00:31être augmentés
01:00:32le plus
01:00:33en matière d'impôts
01:00:35alors les équipes
01:00:36qui en sont chargées
01:00:37ils ne sont vraiment
01:00:37pas doués
01:00:38bon mais c'était
01:00:40un désaccord
01:00:40vous voyez que j'ai
01:00:41avec le président
01:00:42oui
01:00:42juste pour précision
01:00:44parce que
01:00:45les révélations
01:00:46que je vous ai citées
01:00:47donc Openlux
01:00:48et Paradise Paper
01:00:49ont été révélées
01:00:49par le monde
01:00:50et un groupement
01:00:50de journalistes
01:00:52de 27 journalistes
01:00:53internationaux
01:00:54qui ne sont pas
01:00:56des journaux
01:00:57néo-marxistes
01:00:58loin de là
01:00:59je ne suis pas
01:01:00monsieur Dreyfus
01:01:01je ne déprendrai pas
01:01:02le monde
01:01:02mais on ne peut pas
01:01:03l'accuser
01:01:03d'être
01:01:04il n'est pas marxiste
01:01:05il est plutôt
01:01:07LFI
01:01:08je vous laisse
01:01:10mettre de ces propos
01:01:13
01:01:14c'est une révélation
01:01:19en tout cas
01:01:20que vous nous faites
01:01:20et effectivement
01:01:22la question
01:01:23n'est pas
01:01:24de cibler LVMH
01:01:25par rapport
01:01:26à d'autres
01:01:27ce qu'il y a de mieux
01:01:27dans le monde
01:01:28c'est le mot croisé
01:01:29je vous laisse
01:01:31mettre de ces propos
01:01:32j'en reviens
01:01:33parce que
01:01:34la question
01:01:35n'est pas de dire
01:01:36par rapport à d'autres
01:01:37ou que
01:01:38vous esquissez
01:01:39la question
01:01:40c'est à dire
01:01:40il y a la question
01:01:41du montant
01:01:42de l'imposition
01:01:43le fait n'est pas
01:01:44que vous ayez
01:01:45telle ou telle
01:01:47boutique
01:01:47au Luxembourg
01:01:48au Panama
01:01:49ou dans d'autres
01:01:50et que vous payez
01:01:51des impôts
01:01:51d'ailleurs
01:01:51dans d'autres régions
01:01:53la question
01:01:53est de dire
01:01:54et vous avez
01:01:5475 maisons
01:01:55je comprends
01:01:56que le dossier
01:01:57soit complexe
01:01:58et je pense
01:01:59que pour madame
01:01:59la directrice financière
01:02:01de faire ce travail
01:02:01comme pour tous les PDG
01:02:02a dû être
01:02:03extrêmement complexe
01:02:05mais que lorsque
01:02:06en France
01:02:07on bénéficie
01:02:08pour telle ou telle maison
01:02:09d'accompagnement public
01:02:11avec des aides publiques
01:02:13cette maison
01:02:14en particulier
01:02:16ne fasse pas
01:02:18de schéma
01:02:18d'optimisation
01:02:19et je vous rassure
01:02:19M. Arnaud
01:02:20on a auditionné
01:02:22des entreprises
01:02:23où l'Etat
01:02:24est actionnaire
01:02:26parfois de référence
01:02:27où les montants
01:02:28sont plus substantiels
01:02:29d'accompagnement
01:02:30et organisent
01:02:31elles-mêmes
01:02:32des schémas
01:02:33d'optimisation fiscale
01:02:34voilà
01:02:34donc
01:02:35j'ai envie de dire
01:02:37c'est une question
01:02:38au global
01:02:39mais
01:02:39elle mérite
01:02:40d'être posée
01:02:40j'en viens
01:02:42parce que
01:02:42j'ai deux dernières questions
01:02:43et je veux être
01:02:44extrêmement
01:02:44voilà
01:02:45bien sûr
01:02:45et évidemment
01:02:46alors il y en a une
01:02:47elle est
01:02:47allez-y
01:02:49faisons vivre le débat
01:02:51précision
01:02:52mettez-le au parleur
01:02:54par rapport à ce que vous disiez
01:02:56je pense que
01:02:57quand on a un taux d'impôt
01:02:58à 28,5
01:02:59et qui va passer
01:03:00à 36,13
01:03:01et qu'on regarde
01:03:01un certain nombre
01:03:02notamment de sociétés
01:03:04qui ont un taux d'impôt
01:03:06très différent
01:03:07d'une autre
01:03:07en France
01:03:08si on essayait
01:03:10de faire de l'optimisation
01:03:11un
01:03:11on serait quand même
01:03:12pas très doué
01:03:12et deux
01:03:14je pense
01:03:14et je peux dire
01:03:15qu'on ne fait absolument rien
01:03:17à but fiscal
01:03:18on travaille pour le business
01:03:20donc voilà
01:03:21il faut que
01:03:21il faut vraiment
01:03:22que vous en soyez
01:03:24convaincu
01:03:25on a des entités juridiques
01:03:26un peu partout dans le monde
01:03:28et je tiens à le dire
01:03:28y compris
01:03:29en Panama
01:03:30mais y compris en Suisse aussi
01:03:31et ce sont des boutiques
01:03:33elles abritent
01:03:34des boutiques
01:03:35des boutiques
01:03:36qui vendent nos produits
01:03:37donc après
01:03:39oui ce sont des structures juridiques
01:03:41parce que nous devons avoir
01:03:42des structures juridiques
01:03:43mais il n'y a aucun schéma
01:03:45d'optimisation fiscale
01:03:46dans ce cadre là
01:03:46enfin
01:03:47ce sont des boutiques
01:03:48qu'on ouvre
01:03:49et en Suisse
01:03:50on a une forte activité
01:03:52en Suisse
01:03:52et heureusement d'ailleurs
01:03:53qu'on a la Suisse
01:03:54parce qu'on vend des montres
01:03:55mais vous n'avez pas
01:03:57parfaitement le droit
01:03:58de contester les révélations
01:04:00que j'ai citées
01:04:01voilà
01:04:01j'en viens
01:04:02et du coup je vais faire
01:04:03une dernière question
01:04:03d'autant plus que vous contestez
01:04:05sous serment
01:04:05que la personne en question
01:04:06qui a écrit ces choses là
01:04:08n'était pas sous serment
01:04:09tout à fait
01:04:10mais vous avez le droit
01:04:11de contester les révélations
01:04:13du monde
01:04:14et d'Opellux
01:04:14voilà
01:04:15je voudrais juste qu'on avance
01:04:16un petit peu
01:04:16c'est ma dernière
01:04:17tous les collègues
01:04:17souhaitent poser une question
01:04:18je sais je sais
01:04:19du coup j'en avais
01:04:20encore trois
01:04:20deux
01:04:21et j'annonce plus qu'une
01:04:22comme ça ça va
01:04:23mais je la fais
01:04:24oui mais
01:04:25attendez pardon
01:04:26j'en ai posé deux
01:04:27et on a eu un échange
01:04:29en préambule
01:04:31qui était absolument nécessaire
01:04:32pour monsieur Arnaud
01:04:33j'en viens sur la question sociale
01:04:36rachat d'action
01:04:38je vais tout mêler
01:04:38en essayant d'être le plus court
01:04:40et le plus concis possible
01:04:41ce que vous avez contesté au départ
01:04:43j'en reviens
01:04:44peu importe
01:04:44c'est pas l'article
01:04:45d'ailleurs je viens de voir
01:04:46que Radio France
01:04:47vient de faire un article
01:04:48sur les suppressions
01:04:49de Moët et Hennessy
01:04:50je le dis à tout le monde
01:04:52c'est une information
01:04:52je ne dirige pas encore
01:04:53Radio France
01:04:54donc vous voyez que
01:04:56nous ne sommes pas seuls
01:04:58sur cette question
01:04:59et elle est commune
01:05:02et dans toute la presse
01:05:03on peut comprendre
01:05:05et c'est ce que vous avez dit
01:05:06que l'entreprise
01:05:08traverse des difficultés
01:05:10sectorielles
01:05:11c'est ce que vous avez dit
01:05:12au départ
01:05:13d'ailleurs j'ai une slide
01:05:14si on peut passer la première
01:05:15c'est celle que j'ai prise
01:05:17évidemment
01:05:18sur le groupe LVMH
01:05:20c'est ce que vous avez donné
01:05:22à vos actionnaires
01:05:24là le résultat des actions
01:05:27le pourcentage
01:05:29certain nombre
01:05:30la marge brute
01:05:31c'est ce que vous avez présenté
01:05:32à l'AG des actionnaires
01:05:34donc une difficulté
01:05:35que vous développerez certainement
01:05:37liée à la guerre commerciale
01:05:39et notamment
01:05:40sur les vins spiritueux
01:05:42avec la guerre
01:05:43avec la Chine
01:05:43la deuxième slide
01:05:45par contre
01:05:46est assez intéressante
01:05:47c'est celle aussi
01:05:48que vous avez présentée
01:05:49c'est la question
01:05:51du taux de redistribution
01:05:52des actionnaires
01:05:55sur le résultat net
01:05:56sur les deux derniers précédents
01:05:58vous étiez un taux
01:06:00à 43%
01:06:02et là
01:06:04en 2024
01:06:05vous avez fait un choix
01:06:06celui
01:06:07de traverser
01:06:09et vous nous direz
01:06:11des difficultés économiques
01:06:13mais de continuer
01:06:15à verser
01:06:16un taux de dividendes
01:06:17qui reste relativement stable
01:06:19je vais aussi
01:06:21le redonner
01:06:21puisqu'il était de 12 euros
01:06:23en 2023
01:06:24versé en deux fois
01:06:25en 2024
01:06:26de 12 euros
01:06:27et en 2025
01:06:29probablement
01:06:30c'est ce que vous avez adopté
01:06:31de 13 euros
01:06:32donc malgré des difficultés
01:06:33et donc le choix
01:06:35de supprimer
01:06:361200 emplois
01:06:37effectivement
01:06:38avec pas des licenciements secs
01:06:40mais avec des non remplacements
01:06:42de départ à la retraite
01:06:43c'est ce que vous avez annoncé
01:06:44mais qui fait que
01:06:45c'est quand même
01:06:46de la suppression d'emplois
01:06:47on ne peut pas le nier
01:06:48c'est pas une vérité alternative
01:06:50à la Trump
01:06:51c'est une réalité
01:06:52c'est que de toute façon
01:06:54les salariés qui vont rester
01:06:55vont devoir assumer
01:06:56quoi qu'il arrive
01:06:57le même travail
01:06:58qu'avec
01:07:001200 salariés
01:07:02en moins
01:07:02et vous pratiquez
01:07:04également
01:07:05le rachat d'actions
01:07:06assez fortement
01:07:08puisque
01:07:09en 2021-2022
01:07:12300 millions de rachats d'actions
01:07:132022-17 mai
01:07:1615 novembre
01:07:161 milliard
01:07:172023
01:07:19entre le 1er mars
01:07:20et le 20 juillet
01:07:211,5 milliard
01:07:22et le 24 février
01:07:24au 28 novembre
01:07:25où l'âge des actionnaires
01:07:26vous a autorisé
01:07:27à aller jusqu'à
01:07:281 milliard
01:07:29d'ailleurs
01:07:30Louis Gallois
01:07:31parle lui
01:07:32de perversion
01:07:33du système
01:07:34enfin j'en viens
01:07:35sur la question
01:07:36j'étais assez surpris
01:07:38des bas salaires
01:07:39et le fait
01:07:41que le salaire moyen
01:07:42chez un ouvrière
01:07:44artisan
01:07:45notamment dans le cuir
01:07:46était autour
01:07:47de 1360 euros
01:07:49donc
01:07:50quand j'ai fait
01:07:51ce tableau général
01:07:52et je m'en excuse
01:07:53mais vous voyez
01:07:54que je mêle
01:07:54l'ensemble des questions
01:07:55vous avez une entreprise
01:07:57vous allez nous dire
01:07:58qui traverse des difficultés
01:07:59mais qui fait un choix
01:08:00d'entreprise
01:08:01de continuer
01:08:02à avoir
01:08:03un taux de redistribution
01:08:04qui augmente
01:08:05pour continuer
01:08:06évidemment
01:08:07un taux de distribution
01:08:08aux actionnaires
01:08:09important
01:08:10dans le même temps
01:08:11de supprimer
01:08:121200 emplois
01:08:13et en même temps
01:08:14qui a des niveaux
01:08:15de salaire
01:08:16et dans vos artisanats
01:08:18et à la samaritaine
01:08:19qui restent
01:08:20relativement
01:08:21assez modérés
01:08:23par rapport
01:08:23à un certain nombre
01:08:24de concurrents
01:08:25comprenez-vous
01:08:26donc monsieur Arnaud
01:08:27que ça le a
01:08:28puisse heurter
01:08:29questionner
01:08:31qu'un groupe
01:08:32comme le vôtre
01:08:33qui y compris
01:08:34accompagné
01:08:35de manière publique
01:08:36important
01:08:37même si ça reste
01:08:38relativement faible
01:08:39dans le contexte global
01:08:40plusieurs centaines
01:08:41de millions d'euros
01:08:42fait plutôt le choix
01:08:44de se séparer
01:08:45de 1200 salariés
01:08:47plutôt que de baisser
01:08:49le montant
01:08:49des redistributions
01:08:51des actionnaires
01:08:51voilà
01:08:52pour la partie des dividendes
01:08:57je vous passerai la parole
01:08:59en ce qui concerne
01:09:00les employés
01:09:02il faut que je parle
01:09:04plus longtemps
01:09:05de la situation
01:09:06du cognac
01:09:08et du champagne
01:09:09et vous avez souligné
01:09:12vous-même
01:09:13que les 1000 personnes
01:09:15dont il a été question
01:09:16ce sont
01:09:181200
01:09:19des cadres
01:09:20et donc pas des
01:09:22oui
01:09:23et il ne s'agit pas
01:09:25de les licencier
01:09:26il s'agit
01:09:27de mettre en place
01:09:29un plan
01:09:29pour ne pas renouveler
01:09:32les départs volontaires
01:09:34ou les départs
01:09:35à la retraite
01:09:36on ne peut quand même pas
01:09:37nous critiquer
01:09:38de faire ça
01:09:40à un moment
01:09:40
01:09:41dans cette activité
01:09:42pour les raisons
01:09:44que
01:09:45on pourrait exposer
01:09:46par la suite
01:09:47il y a des problèmes
01:09:49et
01:09:50donc
01:09:51je pense que là
01:09:55c'est une
01:09:56assimilation
01:09:57tout à fait
01:10:00exagérée
01:10:01de parler
01:10:02de suppression
01:10:03d'emplois
01:10:04il s'agit simplement
01:10:05de
01:10:05ne pas remplacer
01:10:07les départs naturels
01:10:08voilà
01:10:08mais c'est vous-même
01:10:09parce qu'on revient
01:10:11à tout à l'heure
01:10:11vous avez
01:10:12on n'est pas obligé
01:10:13de garder
01:10:14c'est une information
01:10:15que vous-même
01:10:15vous avez révélée
01:10:16qui est reprise
01:10:17par l'ensemble
01:10:18de la presse
01:10:19et qui conduira
01:10:19in fine
01:10:20à la suppression
01:10:21de 1200 emplois
01:10:22donc c'est pas
01:10:24une vérité alternative
01:10:25monsieur Arnaud
01:10:26c'est un fait
01:10:26non
01:10:27non non
01:10:28mais vous pouvez contester
01:10:30un fait
01:10:30il y en a d'autres
01:10:31qui le font dans le monde
01:10:32si quelqu'un quitte
01:10:33l'entreprise
01:10:34c'est qu'il a un emploi
01:10:36il ne va pas partir
01:10:38pour se mettre
01:10:39lui-même au chômage
01:10:40ça je suis d'accord
01:10:42avec vous
01:10:43je connais personne
01:10:44qui se lève un matin
01:10:44en disant
01:10:45tiens je veux
01:10:46me retrouver au chômage
01:10:48de façon volontaire
01:10:49mais si on l'y pousse
01:10:50on l'y a contraint
01:10:51ça revient au même
01:10:51quelqu'un qui part
01:10:52à la retraite
01:10:53il part à la retraite
01:10:54il ne part pas non plus
01:10:54au chômage
01:10:55donc c'est très différent
01:10:57d'un licenciement
01:10:58ça n'a rien à voir
01:10:59je vais essayer de vous mettre
01:11:02d'accord
01:11:02on ne parlera pas
01:11:03de suppression d'emploi
01:11:04parce qu'il n'y a pas
01:11:05personne qui se retrouve
01:11:06au chômage
01:11:07mais des suppressions
01:11:09de postes
01:11:10voilà
01:11:10il y aura moins de postes
01:11:12dans l'entreprise
01:11:13est-ce qu'on est obligé
01:11:14de garder un nombre
01:11:14de postes constant
01:11:15un choix stratégique
01:11:16je pense qu'on a
01:11:17moralement
01:11:17compte tenu du fait
01:11:19que le groupe
01:11:20gagne de l'argent
01:11:21et progresse
01:11:21la responsabilité
01:11:23de ne pas faire
01:11:23de licenciement
01:11:24ce qu'on ne fait pas
01:11:25mais on ne peut pas
01:11:26être obligé de garder
01:11:27quand la conjoncture
01:11:28est difficile
01:11:28de toute façon
01:11:30le même nombre d'emplois
01:11:31ça n'a pas de sens
01:11:34peut-être on le fait
01:11:35dans l'administration
01:11:36d'ailleurs j'ai quelques mots
01:11:37à dire là-dessus
01:11:38pour comparer
01:11:39les emplois
01:11:41dans l'administration
01:11:41et la lourdeur
01:11:42de l'administration française
01:11:43mais je ne pense pas
01:11:45que dans une entreprise privée
01:11:46on puisse avoir
01:11:47ce genre de raisonnement
01:11:49ensuite
01:11:50concernant les rachats
01:11:51d'actions
01:11:51là je crois
01:11:52que vous avez étudié
01:11:53la question
01:11:54mais votre vision à vous
01:11:57est-ce que c'est une perversion
01:11:58ou pas du système
01:11:58c'est ça
01:12:00ce qui m'intéresse
01:12:01c'est votre réponse à vous
01:12:02une partie de ces rachats
01:12:03d'actions
01:12:03à quoi sert-t-il
01:12:04ils servent
01:12:05à nous permettre
01:12:06de donner des actions
01:12:07gratuites
01:12:08au personnel
01:12:09et plutôt dans le top 100
01:12:11de l'entreprise
01:12:12et moins pour le reste
01:12:13non non non
01:12:13on a un plan général
01:12:17qui est ouvert
01:12:18à tous les salariés
01:12:18oui à tous les salariés
01:12:20mais vous le savez
01:12:20le rachat d'actions
01:12:21dans toutes les entreprises
01:12:24du CAC 40
01:12:24bénéficie plutôt
01:12:26au top 100
01:12:26parce que lorsqu'on en possède
01:12:2810 000
01:12:28et lorsqu'on en possède
01:12:2910
01:12:30vous le savez mieux que moi
01:12:32c'est pas exactement
01:12:33la même chose
01:12:34oui enfin
01:12:35quand vous avez 200 000 personnes
01:12:37ils peuvent pas tous
01:12:38procéder
01:12:39des milliers d'actions
01:12:40donc
01:12:41ce plan concerne
01:12:44et est ouvert
01:12:44à tous les salariés
01:12:45absolument
01:12:46tous les salariés
01:12:47mais pas de façon égalitaire
01:12:48pas dans tous les pays
01:12:49mais tous les salariés français
01:12:50en particulier
01:12:51bon
01:12:52si vous voulez donner
01:12:53un peu plus de détails
01:12:54là-dessus
01:12:54très rapidement
01:12:56parce que
01:12:57monsieur le rapporteur
01:12:58très rapidement
01:12:58les dividendes
01:13:00si on regarde
01:13:01le rendement du dividende
01:13:02de l'action
01:13:03c'est à peu près
01:13:05entre 1,5 et 2%
01:13:06si on rajoute
01:13:07les rachats d'actions
01:13:09on sera à peu près
01:13:09à 2,2%
01:13:10et ça c'est la rémunération
01:13:13du capital
01:13:13nous sommes obligés
01:13:14de rémunérer le capital
01:13:15toute entreprise
01:13:16cotée
01:13:17est obligée
01:13:18de rémunérer le capital
01:13:19cotée ou pas cotée
01:13:20d'ailleurs
01:13:20on est obligé
01:13:21de rémunérer son actionnaire
01:13:22donc nous
01:13:23nous le rémunérons
01:13:24avec les sommes
01:13:25que vous avez dit
01:13:26de l'ordre de 2,2%
01:13:28il faut savoir
01:13:29qu'aujourd'hui
01:13:29on emprunte
01:13:30le taux obligataire
01:13:32il est plutôt
01:13:33en euros
01:13:33de 2,5 à 3%
01:13:35et si on emprunte
01:13:36en dollars
01:13:36il est plutôt
01:13:37de 4,5
01:13:37donc cette rémunération
01:13:40du capital
01:13:40n'est pas non plus
01:13:41sur-optimisée
01:13:43c'est juste ça
01:13:44que je veux dire
01:13:45c'est que la rémunération
01:13:46de l'actionnaire
01:13:47elle n'est pas démentielle
01:13:48voilà
01:13:49c'est juste
01:13:50ce que je veux dire
01:13:51je vous remercie
01:13:52je vous remercie
01:13:53vos réponses
01:13:54peut-être un point
01:13:55parce que vous avez montré
01:13:56des slides
01:13:57les deux slides qui vous appartiennent
01:13:58c'est celle que j'ai prise
01:13:59sur votre site internet
01:14:00je sais mais on aurait pu
01:14:00en montrer un autre
01:14:01qui est la répartition
01:14:02de la valeur ajoutée
01:14:03puisque quand on fait
01:14:0437 milliards
01:14:05de valeur ajoutée
01:14:06en 2024
01:14:07il y en a quasiment
01:14:0840%
01:14:09qui passent en salaire
01:14:11il y en a
01:14:1216%
01:14:13qui passent en investissement
01:14:1420% en impôts
01:14:16et il reste 20%
01:14:17pour le dividende
01:14:18donc c'est
01:14:18important
01:14:19on n'a plus le temps
01:14:20mais moi ça m'intéresse
01:14:21lourdement
01:14:22le partage
01:14:23de la valeur
01:14:24d'ailleurs je le redis
01:14:25on n'a pas le temps
01:14:26de réagir
01:14:27mais des salaires moyens
01:14:28dans l'artisanat
01:14:30à 1360 euros
01:14:31je pense que c'est
01:14:33des salaires bas
01:14:34comparés
01:14:35à des sacs
01:14:36qui se vont
01:14:36alors là
01:14:37je dois vous dire
01:14:38mon ignorance
01:14:39donc j'ai dû aller chercher
01:14:40et vous pouvez me contredire
01:14:42sur ce fait
01:14:43entre 1000
01:14:44et 5000 euros
01:14:45et que l'ouvrière
01:14:46qui le réalise
01:14:47touche un salaire
01:14:48moyen de 1360 euros
01:14:49je vous avoue que
01:14:51vous voyez on est
01:14:52monsieur le rapporteur
01:14:54là dessus
01:14:54je peux juste vous donner
01:14:55un chiffre
01:14:56c'est à dire
01:14:57qu'on a
01:14:58en 2024
01:14:58et ça est dans notre rapport
01:15:00d'ailleurs
01:15:004%
01:15:02de nos salariés
01:15:04qui touchent
01:15:05moins de 2250 euros
01:15:074% seulement
01:15:08en France
01:15:09donc voilà
01:15:10donc alors
01:15:12vous avez dû choisir
01:15:13parmi les 4%
01:15:14oui il y en a
01:15:15très certainement
01:15:16moins de 2250 euros
01:15:174%
01:15:18voilà
01:15:18ceux qui contribuent
01:15:20celles et ceux
01:15:21qui contribuent aussi
01:15:22à la richesse
01:15:23mais monsieur le rapporteur
01:15:24on ne dit pas le contraire
01:15:26voilà
01:15:28c'est une question
01:15:29extrêmement sérieuse
01:15:30monsieur Arnaud
01:15:31vous l'avez déclaré
01:15:32devant cette commission
01:15:33vous êtes un patriote
01:15:34la question
01:15:36que l'on se pose
01:15:37c'est dans la guerre commerciale
01:15:39qui nous oppose
01:15:40Etats-Unis-Chine
01:15:41président de la république
01:15:43a demandé
01:15:44à plusieurs reprises
01:15:45un patriotisme économique
01:15:47et à des groupes privés
01:15:49de retarder
01:15:50l'annonce
01:15:52d'investissement
01:15:53aux Etats-Unis
01:15:54et vous
01:15:55vous avez d'ailleurs
01:15:56été le seul invité français
01:15:57du président Trump
01:15:59vous étiez dans son bureau
01:16:00régulièrement
01:16:01la semaine dernière
01:16:02je sais que
01:16:03vous n'avez pas pu
01:16:04vous rendre ici
01:16:04puisque vous étiez
01:16:05en déplacement
01:16:06aux Etats-Unis
01:16:08le ministre Lombard
01:16:09le 4 avril dernier
01:16:11a lui aussi
01:16:11demandé du patriotisme économique
01:16:13et vous n'êtes pas le seul
01:16:14Sanofi
01:16:15et ça a fait
01:16:16là aussi
01:16:17le chou gras de la presse
01:16:19puisqu'il a annoncé
01:16:20lui aussi
01:16:20dans le même temps
01:16:2120 milliards d'investissements
01:16:22alors qu'il ferme
01:16:24des usines en France
01:16:25la CMA, CGM
01:16:26donc comment vous vous appréciez
01:16:28ces déclarations
01:16:29du président de la république
01:16:30est-ce que c'est des coups de com'
01:16:32et est-ce qu'à l'inverse
01:16:33aussi le président Trump
01:16:35c'est des coups de com'
01:16:35comment vous
01:16:37vous percevez de ça
01:16:38et effectivement
01:16:39monsieur Pinault a dit
01:16:40quand je vends
01:16:41un sac de ma marque
01:16:43je vends
01:16:44un bout de France
01:16:45et vous
01:16:46vous faites un choix
01:16:46il a dit ça
01:16:48il a dit
01:16:48je vends un bout de France
01:16:49et vous vous faites le choix
01:16:50mais c'est un choix
01:16:52industriel
01:16:53qui peut s'entendre
01:16:54de dire
01:16:55je produis en France
01:16:56mais je produis là aussi
01:16:57où sont les marchés
01:16:58mais je sais que par exemple
01:17:00au Texas
01:17:00notamment sur les questions
01:17:02de tannerie
01:17:03c'est plus complexe
01:17:05par exemple
01:17:06j'ai vu que vous perdiez
01:17:0640% du cuir
01:17:08contre 20% en France
01:17:09donc y compris
01:17:10peut-être avoir
01:17:10un débat
01:17:11sur cette question
01:17:12du travail
01:17:13du travail bien fait
01:17:14donc voilà
01:17:15comment vous appréciez ça
01:17:16et comment vous avez apprécié
01:17:18les déclarations
01:17:18du président de la République
01:17:19et du ministre
01:17:20et pensez-vous
01:17:21que c'était vous
01:17:21qui était visier
01:17:22par ces déclarations
01:17:24et ces appels
01:17:25au patriotisme
01:17:26je vous remercie
01:17:26juste sur ce point là
01:17:29moi je voudrais aussi
01:17:29que
01:17:30parce qu'il faut toujours
01:17:31apporter un équilibre
01:17:32dans les déclarations
01:17:33à la même question
01:17:36la réponse de Rodolphe Saadé
01:17:38la question lui a été posée
01:17:40le président Trump
01:17:42annonce que vous allez
01:17:44investir 20 milliards
01:17:44aux Etats-Unis
01:17:46et le président Macron
01:17:47vous demande de faire
01:17:49du patriotisme économique
01:17:51Rodolphe Saadé répond
01:17:52d'une façon très claire
01:17:53depuis des années
01:17:54CMA, CGM investit
01:17:56entre 3,5 et 5 milliards
01:17:57aux Etats-Unis
01:17:59par an
01:18:00les 5 milliards
01:18:01c'est sur 20 ans
01:18:02donc finalement
01:18:03on fait rien de plus
01:18:04rien de moins
01:18:04que ce qu'on a fait
01:18:05jusqu'à maintenant
01:18:05ça s'appelle
01:18:06de la com politique
01:18:08du président Trump
01:18:09en même temps
01:18:10quand le président
01:18:11de la république
01:18:12française
01:18:13demande à faire
01:18:14du patriotisme
01:18:15moi je pense
01:18:17que le patriotisme
01:18:17c'est de faire en sorte
01:18:18que nos entreprises
01:18:19soient florissantes
01:18:19qu'elles se développent
01:18:22quitte à le faire
01:18:22dans des pays étrangers
01:18:23à profiter de systèmes
01:18:24qui sont plutôt avantagés
01:18:26et que ces richesses
01:18:27retombent
01:18:28sur le système français
01:18:29ça c'est du patriotisme
01:18:31économique
01:18:31je rappelle que nous ne sommes
01:18:32pas en guerre
01:18:33dans le premier sens
01:18:35du terme
01:18:36contre les Etats-Unis
01:18:37et qu'on ne peut pas
01:18:38appliquer les mêmes
01:18:39recommandations
01:18:41ou demandes
01:18:42auprès des entreprises
01:18:43par rapport aux Etats-Unis
01:18:45comme par rapport
01:18:46à la Russie
01:18:46le contexte n'a absolument
01:18:47rien à voir
01:18:48je pense que le patriotisme
01:18:51économique peut aussi
01:18:52par passer
01:18:52par des bonnes ententes
01:18:54économiques
01:18:55financières
01:18:57avec les Etats-Unis
01:18:58dans le but
01:18:59de développer
01:19:00les entreprises françaises
01:19:01qui profitera davantage
01:19:02à la France
01:19:02Dieu sait qu'on en a
01:19:04bien besoin
01:19:04bon comme le temps passe
01:19:08et vous savez
01:19:08que j'ai une contrainte
01:19:09je vais peut-être
01:19:10commencer
01:19:11mais monsieur le président
01:19:12de l'éducation
01:19:12je vous laisse répondre
01:19:13de façon globale
01:19:14à l'ensemble des questions
01:19:15et puis les quelques messages
01:19:16que vous vouliez nous faire passer
01:19:17je voudrais commencer
01:19:18peut-être par la fin
01:19:19les dernières questions
01:19:20puisque
01:19:21ça me paraît
01:19:24assez important
01:19:25d'abord
01:19:27je l'ai dit
01:19:29dans mon exposé
01:19:29liminaire
01:19:30je considère
01:19:32que le groupe
01:19:32LVMH
01:19:34est peut-être
01:19:35le groupe
01:19:35le plus patriote
01:19:36qui existe
01:19:37en France
01:19:38dans le CAC 40
01:19:39pour toutes les raisons
01:19:41que j'ai développées
01:19:42l'emploi
01:19:43les investissements
01:19:44en France
01:19:44les ateliers
01:19:45en France
01:19:46les impôts
01:19:48que l'on paye
01:19:49de manière
01:19:50beaucoup plus importante
01:19:51en France
01:19:52que notre chiffre d'affaires
01:19:53etc.
01:19:53premièrement
01:19:55deuxièmement
01:19:56quand
01:20:00j'ai repris
01:20:02le groupe
01:20:03LVMH
01:20:03et notamment
01:20:04Louis Vuitton
01:20:05en 1989
01:20:07il produisait déjà
01:20:10aux Etats-Unis
01:20:10donc
01:20:13il n'y a rien de nouveau
01:20:14sous le soleil
01:20:15et je dirais
01:20:17qu'aujourd'hui
01:20:17c'est un avantage
01:20:19parce qu'il y a
01:20:22cette menace
01:20:23sur laquelle
01:20:23je vais revenir
01:20:24des droits
01:20:25de douane
01:20:26américains
01:20:27dont on ne sait pas
01:20:28encore exactement
01:20:29où ils vont aller
01:20:30bon
01:20:31lorsqu'un de mes concurrents
01:20:36dit
01:20:36qu'il n'a pas envie
01:20:38de fabriquer
01:20:38aux Etats-Unis
01:20:39pays où ses ventes
01:20:41ont baissé fortement
01:20:42ça ne me surprend pas
01:20:44mais nous
01:20:45on n'est pas dans ce cas-là
01:20:46nos ventes augmentent
01:20:47et donc
01:20:48on va devoir
01:20:49vendre plus
01:20:50aux Etats-Unis
01:20:52et donc
01:20:53faut-il
01:20:54arrêter
01:20:56l'expansion
01:20:57qui existait déjà
01:20:58et l'implantation
01:20:59qu'on avait déjà
01:21:00aux Etats-Unis
01:21:01parce que
01:21:02on reçoit des consignes
01:21:04je crois
01:21:05qu'il est très mauvais
01:21:06pour l'Etat
01:21:07de se mêler
01:21:07de la gestion
01:21:08des entreprises privées
01:21:09et en général
01:21:11ça mène à la catastrophe
01:21:12bon
01:21:13donc
01:21:14je ne pense pas
01:21:15qu'il soit très opportun
01:21:16de tenir compte
01:21:18des conseils
01:21:19de ce genre
01:21:20d'où qu'ils viennent
01:21:21ça c'est une chose
01:21:22ensuite
01:21:23on enverra la réponse
01:21:24au président Macron
01:21:25ensuite
01:21:27ensuite
01:21:27je pense aussi
01:21:29que
01:21:30les Etats-Unis
01:21:32est le premier
01:21:33marché du monde
01:21:34c'est vrai pour nous
01:21:37et qu'il est très important
01:21:39d'arriver
01:21:40à trouver
01:21:41pour l'Europe
01:21:42un accord
01:21:43avec les Etats-Unis
01:21:45et je dirais
01:21:46que jusqu'à aujourd'hui
01:21:48ça me paraît
01:21:49relativement
01:21:50mal parti
01:21:52je pense que
01:21:53la négociation
01:21:54elle doit être menée
01:21:57de manière constructive
01:21:58elle doit être menée
01:22:00pour aboutir
01:22:02et donc
01:22:02avec des concessions
01:22:03réciproques
01:22:04vous avez vu
01:22:06ce qu'ont fait
01:22:07les Anglais
01:22:07qui ont très bien
01:22:09négocié
01:22:09j'espère
01:22:11arriver
01:22:13à convaincre
01:22:15avec mes petits moyens
01:22:18et mes contacts
01:22:19l'Europe
01:22:20de prendre
01:22:21une attitude
01:22:22aussi constructive
01:22:23parce que
01:22:24pour la France
01:22:25et il faut que la France
01:22:27aide évidemment cela
01:22:28pour la France
01:22:29le risque
01:22:30est majeur
01:22:31en particulier
01:22:32pour le cognac
01:22:34et le champagne
01:22:35mais surtout
01:22:35pour le cognac
01:22:36je voudrais juste
01:22:37vous dire
01:22:37ce qui peut se passer
01:22:39pour que
01:22:40j'ai l'impression
01:22:41qu'en France
01:22:41on n'est pas conscient
01:22:42vraiment du problème
01:22:43mais
01:22:45aujourd'hui
01:22:4680%
01:22:4880%
01:22:50à peu près
01:22:51des ventes
01:22:52de cognac
01:22:52dans le monde
01:22:53se font
01:22:54entre la Chine
01:22:55et les Etats-Unis
01:22:57aujourd'hui
01:22:58il y a un problème
01:22:59très sérieux
01:22:59avec la Chine
01:23:00vous savez
01:23:02c'est
01:23:02enquête
01:23:04de dumping
01:23:05anti-dumping
01:23:06qui est en fait
01:23:07une réponse
01:23:08aux difficultés
01:23:10qu'ont fait
01:23:11l'Europe
01:23:12qu'a fait l'Europe
01:23:14pour les voitures électriques
01:23:16importées
01:23:16en Europe
01:23:17bon
01:23:18et
01:23:19on a le problème
01:23:20également
01:23:21de la négociation globale
01:23:23des droits de douane
01:23:24entre l'Europe
01:23:25et les Etats-Unis
01:23:26imaginons le pire
01:23:28une seconde
01:23:29c'est à dire
01:23:30que la Chine
01:23:31reste
01:23:32avec
01:23:32les
01:23:33conséquences
01:23:35catastrophiques
01:23:36qui ont
01:23:37pour l'instant
01:23:37été
01:23:38délayées
01:23:40jusqu'au mois de juillet
01:23:40mais qui sont
01:23:42d'augmenter
01:23:43les droits de douane
01:23:45d'environ 40%
01:23:46et que les Etats-Unis
01:23:49et l'Europe
01:23:49ne se mettent pas d'accord
01:23:50ça veut dire quoi ?
01:23:53ça veut dire que
01:23:53de manière concrète
01:23:57on ne pourra plus
01:23:58vendre de cognac
01:23:59dans ces deux pays
01:24:00donc 80%
01:24:02de la viticulture
01:24:04de la Charente
01:24:07qui emploie
01:24:0880 000 personnes
01:24:10environ
01:24:10va être
01:24:11dans un état
01:24:13catastrophique
01:24:15nous achetons
01:24:17de l'eau de vie
01:24:19des petits producteurs
01:24:21et
01:24:22s'il n'y a plus
01:24:25de demande
01:24:26si la demande
01:24:27s'arrête
01:24:27on va devoir
01:24:29arrêter d'acheter
01:24:30on ne pourra pas
01:24:31faire autrement
01:24:31donc
01:24:32je pense que
01:24:34ce problème
01:24:34quand même
01:24:35majeur sur le plan social
01:24:36et ça monsieur le rapporteur
01:24:37ça doit vous intéresser
01:24:39particulièrement
01:24:39parce que vous êtes
01:24:40sensible à ces questions
01:24:41j'imagine
01:24:41vous ne faites pas
01:24:44qu'imaginer
01:24:44donc
01:24:46il faudrait
01:24:48qu'il y ait une conscience
01:24:49qui se prenne
01:24:50de ce problème
01:24:50et qu'on fasse tout
01:24:52avec l'Europe
01:24:53mais
01:24:53en négociant
01:24:55et non pas
01:24:56en brandissant
01:24:57des oucasses
01:24:58ou en allant
01:24:59à Washington
01:25:00menacer
01:25:01de je ne sais quoi
01:25:02l'administration
01:25:03du président
01:25:04des Etats-Unis
01:25:05quand même
01:25:06il faut négocier
01:25:08comme font
01:25:09comme ont fait
01:25:11les Anglais
01:25:11c'est pas
01:25:13il ne faut pas dire
01:25:13on approuve
01:25:14ou on désapprouve
01:25:14il faut discuter
01:25:15c'est le premier marché
01:25:16du monde
01:25:17et pour l'instant
01:25:19cette négociation
01:25:20je ne suis pas sûr
01:25:22qu'elle soit menée
01:25:23comme il faut
01:25:23au niveau de l'Europe
01:25:24voilà ce que j'ai dit
01:25:25bon
01:25:26l'histoire de la bureaucratie
01:25:28tout ça
01:25:28il y en a partout
01:25:29il y en a en France
01:25:30il y en a partout
01:25:31ça c'est une autre question
01:25:32mais
01:25:32je crois que
01:25:34il faut qu'il y ait
01:25:36à un moment
01:25:36une prise de conscience
01:25:37peut-être pourriez-vous
01:25:38avec le Sénat
01:25:39y contribuer
01:25:40parce que
01:25:41le jour où ça va arriver
01:25:42il sera trop tard
01:25:43et là
01:25:43on va être dans les plans sociaux
01:25:44ça va être une catastrophe
01:25:46d'autant plus
01:25:47que nous ne sommes pas
01:25:48d'un poids léger
01:25:49on sous-estime le problème
01:25:50d'autant plus
01:25:50que nous ne sommes pas
01:25:51d'un poids léger
01:25:52parce que si les Etats-Unis
01:25:53sont notre premier marché
01:25:54l'Europe est le premier marché
01:25:56des Etats-Unis aussi
01:25:57donc nous avons moyen
01:25:58de négocier
01:25:58450 millions de consommateurs
01:26:01oui mais je crois
01:26:03je crois qu'il faut prendre
01:26:03le problème
01:26:04d'une manière positive
01:26:05l'Europe
01:26:07est un allié traditionnel
01:26:09des Etats-Unis
01:26:10réciproquement
01:26:11voilà
01:26:11et monsieur Trump
01:26:12est très ouvert à ça
01:26:13mais
01:26:14si on le menace
01:26:16si
01:26:17on lui dit
01:26:18soit
01:26:19nous on arrive
01:26:20on va prendre
01:26:21telle ou telle mesure
01:26:21soit
01:26:22on ne veut plus
01:26:23que nos entreprises
01:26:24investissent aux Etats-Unis
01:26:25on aura le résultat inverse
01:26:26c'est sur quoi
01:26:27j'essaye d'intervenir
01:26:28Voilà pour cette audition
01:26:30de Bernard Arnault
01:26:31le patron du géant du luxe
01:26:32LVMH
01:26:33il était auditionné
01:26:34par la commission d'enquête
01:26:35du Sénat
01:26:35sur les aides publiques
01:26:37versées aux entreprises
01:26:38c'est la fin de cette émission
01:26:39merci de l'avoir suivi
01:26:40continuez à suivre
01:26:41l'actualité politique
01:26:42et parlementaire
01:26:43sur notre site internet
01:26:44publicsénat.fr
01:26:45très bonne suite des programmes
01:26:46sur Public Sénat

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