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Explorateur des profondeurs, il donne à voir les mystères du monde sous-marin. Le photographe Laurent Ballesta poursuit cette quête depuis plus de 20 ans. Sans son travail, ces espaces inexplorés nous seraient inconnus.
Du déclic jusqu’aux plongées les plus extrêmes. Une vie sous l’eau pour découvrir, montrer et protéger. Aujourd'hui, à l'occasion de la Conférence des Nations Unies sur l'Océan se tiendra du 9 au 13 juin à Nice, il nous explique pourquoi les aires marines strictement protégées sont essentielles.
#UNOC #ONU #Nice #océans

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Transcription
00:00Il faut se focaliser sur ces 10% de réserve intégrale, strictement protégée.
00:05Dès qu'on les laisse tranquilles pendant seulement quelques années,
00:08et ensuite ça exporte et ça déborde.
00:10Hop là, tac.
00:12Alors, Laurent Balesta, je suis plongeur sous-marin depuis tout petit.
00:19Du sommet des Nations Unies pour les océans, le troisième sommet du genre,
00:23on peut attendre plein de choses sur la haute mer,
00:26sur l'exploitation des grands fonds, sur le chalutage à la grande profondeur,
00:29sur l'exploitation des métaux rares à grande profondeur, etc.
00:32On peut attendre plein de choses.
00:34Moi, j'aurais tendance à me concentrer sur une seule thématique que je connais bien,
00:40dont je suis certain des effets, c'est les aires marines vraiment protégées.
00:44Puisqu'il y a quand même cette ambition à 2030, annoncée par le chef de l'État,
00:48de dire 30% d'AMP, c'est-à-dire ces aires marines protégées au sens large,
00:53mais où il n'y a pas de vraies règles,
00:55mais en fait ça n'aura pas d'effet, en tout cas pas immédiat,
00:57et on a besoin de résultats immédiats.
00:59Il faut se focaliser sur ces 10% de réserve intégrale, strictement protégée.
01:04C'est-à-dire des endroits où vraiment on ne pêche pas, on ne dérange pas,
01:08on n'exploite pas, on ne fait rien du tout.
01:11Et à la question, oui, mais alors du coup, c'est super, c'est protégé,
01:14mais ça ne sert à rien, quoi. Enfin, ça ne sert à personne.
01:18D'abord, il y a deux réponses.
01:19Il y en a une qui est plus philosophique,
01:21c'est que les animaux ont le droit d'exister pour autre chose que servir.
01:29Mais même si on le prend de notre point de vue,
01:34ces aires marines strictement protégées,
01:36où on a le droit de ne rien faire,
01:38où on ne peut même pas aller se balader,
01:40et bien elles ont quand même un effet positif et utile.
01:44C'est parce qu'elles ont un effet de débordement.
01:46Ces toutes petites zones,
01:48dès qu'on les laisse tranquilles pendant seulement quelques années,
01:51j'arrête à dire, le temps d'un mandat électoral, ça suffit,
01:55il n'y a pas besoin de se projeter très loin,
01:57et bien tout de suite, ça déborde.
01:58Les animaux sont de plus en plus nombreux,
02:01ils y trouvent un calme, une quiétude propice à leur reproduction,
02:05et ensuite ça exporte, et ça déborde.
02:08Et les pêcheurs sont les premiers contents,
02:11ils ont vite compris comment installer leur filet
02:13en périphérie de ces zones strictement protégées,
02:16et ils font des pêches miraculeuses,
02:18et du coup, même si souvent,
02:20ils ont été très réticents à la création de ces zones protégées,
02:23ils sont souvent ensuite les premiers à en demander d'autres,
02:26parce qu'ils voient l'effet que ça fait en périphérie.
02:29Mais c'est 0,6%, c'est rien du tout.
02:32Il faudrait monter à 10, 20, 30%.
02:34Si on avait 30% de la Méditerranée en réserve intégrale,
02:38mais les 70% qui restent seraient tellement réensemencés par ces 30%,
02:43qu'on pourrait les exploiter de manière durable.

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