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  • 28/05/2025

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Transcription
00:00Direct, comme chaque matin à 7h15, c'est l'éco d'ici, l'éco d'ici qui fait la part belle aux entreprises toulousaines.
00:05Et ce matin, voici Vortexio qui surveille les cours d'eau de la région depuis Montaudran, Bénédicte Dupont.
00:10Bonjour Jean-Christophe Poisson.
00:11Et bonjour Bénédicte.
00:12Co-fondateur de Vortexio, vous l'avez fondé en 2019, 40 collaborateurs.
00:17Vous avez doublé de volume l'an dernier avec votre associé.
00:20Vous êtes deux anciens de CLS, les satellites d'observation à Ramonville,
00:24qu'on avait reçus évidemment dans l'éco d'ici.
00:25On reçoit toutes les entreprises importantes.
00:27On se met en situation, si vous voulez bien, en direct, lundi 19 mai dernier,
00:32des sauts d'eau sur la région, les orages, personne n'oubliait.
00:35Quel était votre rôle à ce moment-là ?
00:37À ce moment-là, on était au plus proche des cours d'eau que l'on surveille avec les solutions que l'on propose.
00:41Et on était au plus proche des acteurs qu'on accompagne aussi également,
00:44des communes, des communautés de communes, des métropoles, des syndicats de bassins.
00:48On travaille avec tout un ensemble d'acteurs publics.
00:51Et dans les cas de l'événement de la semaine dernière,
00:53nous étions au plus proche de nos cours d'eau, du Gardijol, de l'Ossonel,
00:56qui sont surveillés par nos solutions.
00:58C'est-à-dire, avec quels outils concrètement ?
01:00Ce sont des petites stations que l'on installe sur les cours d'eau,
01:04qui sont complètement autonomes, qui sont inspirées de technologies satellites.
01:07On a eu l'idée grâce à notre travail dans le passé à CLS.
01:10Et nous avons fait le constat qu'il y avait de plus en plus de besoins de surveiller nos cours d'eau,
01:15parce qu'ils sont soumis à de plus en plus de pressions,
01:17que ce soit des pressions liées à l'augmentation de la population,
01:19et donc des besoins en eau pour l'industrie, pour l'agriculture, pour la population, le tourisme.
01:25Et puis aussi avec le changement climatique qui impacte les événements extrêmes,
01:30qui sont de plus en plus fréquents et violents.
01:31C'est-à-dire que vous, vous amenez des petites stations météo un peu partout,
01:34là où les satellites, aussi puissants soient-ils, peuvent pas être sur l'Ossonel,
01:38ils peuvent pas viser comme ça, j'imagine ?
01:40Tout à fait, exactement.
01:41On vient en complément des solutions satellitaires, qui sont vraiment indispensables,
01:44mais qui sont parfois pas assez précises pour les petits cours d'eau,
01:48ou qui n'ont pas une revisite assez fréquente,
01:50pour pouvoir assurer le suivi d'une inondation en temps réel,
01:52surtout sur des éroages extrêmement courts, comme celui de la semaine dernière.
01:55Vous évoquiez vos clients, notamment les collectivités,
01:58on comprend pourquoi, ou les syndicats de bassins comme Adour-Garonne.
02:02Pourquoi finalement font-ils appel à vous ?
02:04Ils n'ont pas les moyens, eux, de financer des stations météo ?
02:06Ça coûte cher ?
02:07Ça coûte cher, ces stations de surveillance hydrologique,
02:10ça coûte très cher de les acheter, de les installer, de les maintenir.
02:14Et les budgets ne sont pas extensibles.
02:16Nous, on a créé une solution qui permet de répondre à ces besoins-là,
02:19en diminuant fortement les coûts,
02:20tout en assurant une excellente qualité de suivi temps réel,
02:24et de venir en complément, pour venir complémenter les systèmes qu'ils ont déjà.
02:27C'est grâce à vous, finalement, pour résumer,
02:29qu'on voit en temps réel, en tout cas, peut-être pas nous,
02:31mais ceux qui sont abonnés à vos systèmes,
02:33que vous citiez le Gardijol près de Gardouche ou l'Ossonelle,
02:36ces cours d'eau qui sont tout autour de nous,
02:39montent ou pas, s'il y a un danger ou pas d'inondation.
02:41Mais finalement, on l'a su très vite, lundi matin,
02:43quand on était d'ailleurs, nous, en matinale spéciale.
02:45Oui, tout à fait.
02:45Alors, l'épisode de lundi matin n'a pas fait gonfler vraiment les cours d'eau,
02:48mais par contre, on a eu d'autres cas importants,
02:50comme au Lavandou,
02:51où il y a eu des conséquences extrêmement graves.
02:55Et donc, effectivement, on accompagne les acteurs
02:57pour pouvoir suivre avec eux l'augmentation des cours d'eau
03:00et pouvoir augmenter la vigilance si besoin,
03:02notamment les acteurs privés aussi, également.
03:04Ou qui sont les acteurs privés ?
03:05On travaille avec tout un tas d'entreprises
03:07qui ont besoin d'avoir ces informations,
03:09qui peut-être sont implantées dans une zone inondable,
03:12peut-être ont du stock à risque,
03:13ou peut-être reçoivent des personnes,
03:15et n'ont pas la chance d'avoir une station proche de chez eux,
03:18une station étatique proche de chez eux,
03:20qui permet de les alerter en temps réel.
03:21Je parlais de lundi dernier,
03:22parce qu'effectivement, grâce à vos outils notamment,
03:23on a vu, nous, assez vite, en direct,
03:25que certes, il n'y avait plus énormément,
03:27mais que le niveau de l'eau n'était pas monté.
03:29Vous surveillez le niveau de l'eau, on l'a dit, mais pas que.
03:31Oui, tout à fait, il y a beaucoup d'indicateurs quantitatifs
03:35sur les niveaux de l'eau, le débit, la vitesse d'écoulement,
03:39mais aussi qualitatifs.
03:40On fournit aussi des indicateurs de thermie,
03:41on travaille notamment avec l'agence de l'eau à Dourgaronne
03:44sur cet indicateur.
03:45Qu'est-ce que le changement climatique induit dans vos métiers ?
03:48A vous une forme peut-être d'imprévisibilité ?
03:51Oui, complètement.
03:52Alors nous, on travaille beaucoup sur essayer de prédire
03:54et d'apporter des solutions de prédiction à cette imprédictibilité,
03:59mais le changement climatique transforme des cours d'eau
04:01qui étaient très calmes avant en des zones en jeu.
04:04Jean-Christophe Poisson, cofondateur de Vortex Io à Toulouse,
04:08quartier Montaudran avec nous ce matin dans l'éco d'ici.
04:10Merci beaucoup, bonne journée.
04:11Sous-titrage Société Radio-Canada

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