- 28/05/2025
Avec Jonathan Denis, président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité
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NewsTranscription
00:00Une question effectivement fondamentale, droit de choisir sa vie, droit de choisir sa mort,
00:09ça concerne absolument tout le monde, nous en avons déjà parlé dans cette émission à plusieurs reprises,
00:15nous avons reçu la présidente de l'aide aux soins palliatifs, Claire Fourcal, le professeur Philippe Juvin,
00:21nous avons reçu Jean-Demis Boisson, et justement nous voulions donner la parole, après la loi qui vient d'être votée à l'Assemblée nationale,
00:35il va y avoir encore un aller-retour avec le Sénat bien sûr, pour cette proposition de loi créant un droit à l'aide à mourir,
00:43qui a été, je le rappelle, voté hier par 305 voix pour et 199 contre.
00:49Jonathan Delis, merci d'être là, vous êtes président de l'association pour le droit de mourir dans la dignité,
00:56si je me souviens bien, ça a été créé par Henri Caillavé, c'est bien ça.
00:59Oui, ça fait 45 ans que l'association existe, effectivement créée par le sénateur Henri Caillavé,
01:03qui avait déposé la première proposition de loi pour une aide à mourir en 1978.
01:091978, oui, donc ça ne date pas d'hier, et c'est très intéressant, alors justement, vous avez écrit
01:14« Bourrir dans la dignité », préface de la Châtelet, « plaidoyer pour la dernière des libertés ».
01:20Alors, j'aimerais justement en parler avec vous, parce que, sans me faire du coup ni l'avocat des adversaires,
01:26ni eux, mais j'aimerais que vous exposiez un peu, parce que vous avez entendu, bien sûr,
01:30oui, mais, oui, il y a du flou, l'aide à mourir, très bien, mais jusqu'à quel point, qui choisit, etc.
01:39Et je voudrais un peu qu'on déballe très concrètement de ce point de vue-là.
01:46Vous, pour vous, l'aide à mourir dans la dignité, justement, en 1978,
01:50et moi, j'en avais parlé avec le sénateur Caillavé, je l'avais rencontré à cette époque,
01:55c'est quoi ? C'est, quand vous dites, la dernière des libertés,
01:59mais est-ce que c'est vraiment une liberté, et pourquoi, pour vous ?
02:01Oui, c'est vraiment une liberté.
02:03Tout d'abord, je ne dis pas que le droit de mourir dans la dignité,
02:06c'est le droit de mourir dans le cadre d'une euthanasie ou d'un suicide assisté.
02:10Je préfère employer les mots très, très clairement.
02:13Le droit de mourir dans la dignité, c'est le droit d'être respecté jusqu'au bout dans sa conscience,
02:16dans son choix, dans son droit, quand on fait face à des souffrances qui sont insupportables,
02:21à une maladie grave et incurable.
02:23Vous avez des textes de loi qui existent, le dernier date de 2016,
02:26et on a posé la question à la Convention citoyenne et réunie par le Président de la République,
02:29est-ce que cette loi était suffisante ?
02:31Non, cette loi n'est pas suffisante, les missions d'évaluation, l'ont dit,
02:34le comité de bioéthique l'a dit également,
02:36parce qu'elle ne permet d'accompagner que les personnes qui ont un engagement vital,
02:40de pronostic vital, donc engagées à court terme,
02:42c'est-à-dire à quelques heures ou à quelques jours.
02:44Et vous avez des personnes qui ont des maladies,
02:46notamment neurodégénératives ou des cancers, par exemple,
02:49qui ont ces souffrances, qui leur sont insupportables,
02:53qui ont ce pronostic vital engagé,
02:55qui sont parfois en phase avancée de la maladie ou terminale,
02:58mais qui n'entrent donc pas dans le cadre de la loi.
03:00Donc il était important d'avoir une loi qui, à la fois,
03:02permettent l'accès universel aux soins palliatifs, ça doit être une réponse,
03:05unanimité des députés hier, bravo.
03:08Et cette possibilité, cet ultime recours...
03:10Oui, unanimité pour les soins palliatifs, et bien sûr.
03:12Et vous êtes pour les soins palliatifs, vous n'êtes pas pour.
03:13Mais je ne les oppose pas.
03:14Vous savez, je ne suis pas un militant de l'euthanasie ou du suicide assisté,
03:17je suis vraiment un militant du libre choix.
03:18Pour moi, il doit y avoir deux jambes.
03:20Première jambe, l'accès universel aux soins palliatifs.
03:22Deuxième jambe, l'ultime recours,
03:23c'est-à-dire ce droit à une aide à mourir,
03:26dans un texte, il faut quand même le rappeler,
03:28qui sera l'un des plus restrictifs au monde.
03:31C'est celui qui a été adopté hier en première lecture.
03:33Alors justement, parlons-en de cela.
03:36Alors je rappelle simplement,
03:38en l'état de ce projet de loi tel qu'il est proposition de loi,
03:42il faut l'aide à mourir bénéficiera uniquement aux personnes
03:45remplissant simultanément ces cinq conditions,
03:48avoir au moins 18 ans,
03:49être de la solidité française aux résidents en France,
03:51être capable de manifester sa volonté de façon libre et éclairée,
03:55avoir déclaré une maladie grave et incurable
03:57engageant son pronostic vital en phase avancée ou terminale,
04:01et enfin présenter une souffrance physique ou psychologique
04:03réfractaire ou insupportable.
04:05C'est bien ça.
04:06C'est exactement ça.
04:06Mais justement, et là, il y a quelque chose de flou,
04:11et j'aimerais avoir votre sentiment, votre réaction là-dessus.
04:16Le texte prévoit également,
04:17alors oui, pardon, je dis ça pour l'information
04:19de nos auditeurs de Sud Radio.
04:24Le patient devra formuler sa demande auprès d'un médecin
04:27qui, après avoir réuni un collège composé d'au moins
04:29l'un des soignants et d'un spécialiste,
04:32devra rendre sa décision dans un délai de 15 jours.
04:35Il devra s'auto-administrer,
04:37donc c'est le patient, la substance létale,
04:39ou être aidé par un médecin,
04:41ou être aidé par un médecin ou un infirmier,
04:43s'il a l'incapacité de le faire.
04:45Mais après, c'est là où il y a quelque chose
04:47qui me paraît assez flou, par exemple, entre autres.
04:50Le texte prévoit également que les professionnels
04:52puissent exercer leur clause de conscience
04:54pour refuser de pratiquer cet acte,
04:56tout en garantissant l'accès à l'aide au mourir aux patients.
05:00Alors là, je ne comprends pas très bien,
05:02parce que si, par exemple, je suis médecin,
05:04et que ma conscience soit de croyance,
05:06soit d'enfin, après tout, très légitime,
05:08dis-moi, je ne peux pas, moi, pratiquer cet acte,
05:11mais je garantis l'accès à l'aide à mourir.
05:13Comment je peux garantir l'accès à mourir,
05:15l'aide à mourir,
05:16puisque moi, ma conscience me dicte le refus de le faire ?
05:20Alors, vous avez rappelé le titre de mon livre,
05:21« Plédoyer pour la dernière des libertés ».
05:23Liberté de conscience des soignés,
05:25mais liberté de conscience automatiquement des soignants.
05:27Personne ne sera obligé de demander une aide active à mourir,
05:29mais personne ne sera obligé d'accompagner
05:30dans le cadre d'une aide active à mourir.
05:32Maintenant, le soignant qui reçoit la demande,
05:34qui, pour des convictions, lui sont légitimes,
05:36que ce soit des convictions religieuses, philosophiques, éthiques,
05:38peu importe,
05:39dit, moi, je ne souhaite pas accompagner,
05:41ou même dit, moi, je suis favorable à l'aide à mourir,
05:43mais je ne me vois pas accompagné dans ce cadre-là.
05:46Pourra refuser, c'est sa clause de conscience,
05:48mais aura par contre l'obligation
05:50d'orienter la personne qui demande
05:52à une aide active à mourir
05:53vers un médecin qui pourra étudier,
05:56avec deux autres professionnels de santé minimum,
06:00si la personne malade
06:01remplit les conditions, pardonnez-moi le terme,
06:03d'éligibilité à une aide active à mourir.
06:06Donc, ce sera bien l'obligation
06:07de faire valoir ce droit uniquement
06:09si la personne, évidemment,
06:11entre dans le cadre de la loi.
06:13Alors, justement,
06:14c'est très intéressant
06:15parce qu'on est tous...
06:17Moi, j'ai été parmi des amis
06:19et des proches confrontés à cela,
06:21comme tout le monde entend.
06:23En tout cas, comme beaucoup de monde.
06:25Et c'est vrai que ce n'est pas facile.
06:27En fait,
06:27c'est tellement une question philosophique
06:30et de conscience, etc.,
06:31de liberté,
06:32que la législation,
06:34de légiférer là-dessus,
06:35est évidemment très compliquée.
06:37Et d'ailleurs, ça prend du temps.
06:38Mais ce que je voudrais savoir,
06:40c'est que...
06:41Que dites-vous quand vous s'ajoutez
06:43une peine de deux ans d'emprisonnement
06:45assortie de 30 000 euros d'amende
06:47et par ailleurs prévue pour punir
06:48l'entrave à l'aide à mourir,
06:50quels que soient les moyens
06:51par lesquels elles s'exercent,
06:52quels que soient les moyens
06:53par lesquels elles s'exercent,
06:55y compris par la désinformation en ligne ?
06:58Alors, ça, ça veut dire quoi ?
06:59Ça veut dire que si moi, par exemple,
07:02je dis, écoutez,
07:03un patient vient me voir,
07:05j'ai dit, moi, un médecin, etc.,
07:06ce qui n'est évidemment pas le cas,
07:08j'ai dit, écoutez, moi,
07:09je ne peux rien faire,
07:09pas question,
07:11et si je ne peux pas
07:13recommander quelqu'un,
07:14parce que ma conscience,
07:15j'estime qu'un médecin,
07:18ce que j'ai entendu,
07:19cela, hein,
07:19qui aide un patient,
07:22en fait, il le tue,
07:23et moi, ma conscience
07:24m'interdit cela.
07:26Donc, je suis passible
07:27de deux ans de prison
07:28et de 30 000 euros d'amende ?
07:30Non, M. Bercoff,
07:31mais je vous remercie
07:31qu'on prenne un peu de temps
07:32sur ce délit d'entrave
07:33parce que c'est important.
07:34Le délit d'entrave,
07:35il est calqué sur celui de l'IVG.
07:36Vraiment, c'est exactement le même.
07:38Le délit d'entrave,
07:39ce n'est pas remettre en cause
07:40la clause de conscience des soignants.
07:42Le délit d'entrave,
07:42ce n'est pas remettre en cause
07:43la liberté d'expression.
07:44Si vous êtes opposé
07:45à l'aide à mourir,
07:46vous pourrez toujours le dire demain.
07:47Si vous êtes opposé
07:48à l'aide à mourir
07:48et vous voulez dire à quelqu'un,
07:50ce n'est pas la solution,
07:51quelqu'un qui pourra entrer
07:52dans le cadre de la loi.
07:53Tu devrais plutôt regarder
07:55sur les soins palliatifs, etc.
07:57Le délit d'entrave
07:58ne s'applique pas.
07:59Le délit d'entrave,
07:59il faut vraiment le lire.
08:00C'est soit en perturbant
08:01l'accès aux établissements
08:02où l'aide à mourir
08:03pourrait être pratiquée,
08:05soit s'en prendre à des soignants,
08:06soit s'en prendre à de la famille,
08:07c'est-à-dire formuler des menaces.
08:09Oui, ce sont des pressions morales
08:10ou psychologiques.
08:11Je vous prends un exemple.
08:13Nous avons des associations
08:14qui manifestent
08:16contre l'aide active à mourir.
08:18Vous avez une prière de rue
08:19il y a quelques jours
08:19qui s'est passés devant l'Assemblée Nationale
08:21de catholiques,
08:22représentés par différentes associations
08:24qui peuvent être
08:26Allianz Vita, par exemple.
08:27Si demain,
08:28vous aviez une association,
08:29Allianz Vita,
08:30pour la cité,
08:30qui décidait de s'enchaîner
08:31à des portes,
08:32à des grilles
08:33d'un établissement hospitalier
08:34pour empêcher des soignants d'entrée
08:35ou des personnes
08:36qui souhaiteraient être accompagnées
08:37dans le cadre d'une aide active à mourir.
08:38C'est ça, le délit d'entrave.
08:40Ce n'est pas évidemment dire
08:41on va mettre des gens en prison,
08:43des soignants en prison
08:44parce qu'ils pensent différemment d'autres.
08:46Alors, on va continuer ça.
08:49d'en parler après cette petite pause.
08:520826 300 300
08:54pour ceux qui veulent répondre.
08:57A tout de suite.
08:58Sud Radio, c'est votre pas.
09:01Et nous continuons notre conversation.
09:03C'est tout à fait passionnant
09:04avec Jonathan Denis,
09:06président de l'association
09:07pour le droit de mourir dans la dignité.
09:10Et nous voyons un peu
09:10ce qui se passe justement
09:12parce que,
09:13et vous le savez très bien,
09:14il y a quand même,
09:15et encore une fois,
09:16il y a toujours du flou
09:17et quand il y a du flou,
09:18il y a un loup.
09:18Ce n'est pas évident
09:19de légiférer.
09:21Deux choses quand même.
09:22Le temps.
09:24Je donne un exemple
09:25où à l'Oregon,
09:26ils appliquent le droit de mourir dans la dignité
09:28dans l'état américain de l'Oregon.
09:30Simplement,
09:31j'ai vu ça pour quelqu'un
09:32de très proche,
09:33il lui demande
09:34trois fois en quatre mois,
09:37c'est-à-dire qu'on revient,
09:38on lui dit
09:38est-ce que vous êtes toujours décidé
09:39à, etc., etc., etc.
09:41Or, le délai ici
09:43n'est pas du tout le même.
09:44Le délai ici
09:45de retour du médecin,
09:46c'est qu'un jour.
09:47C'est-à-dire que le médecin
09:48qui a reçu la demande
09:48devra faire un retour
09:49sous 15 jours.
09:50Ensuite, il y aura...
09:51Honnêtement,
09:51c'est pas beaucoup
09:52à 15 jours,
09:53Jonathan Denis.
09:54Il faut bien comprendre
09:55que nous parlons de personnes
09:56qui sont au bout du bout.
09:57Ce sont des personnes
09:58qui demandent à entrer
09:59dans le cadre d'une aide active
10:00à mourir,
10:00mais ce n'est pas parce qu'ils demandent
10:01à entrer dans le cadre
10:02d'une aide active à mourir
10:03que le médecin reviendra
10:04dans les 15 jours
10:04pour leur dire
10:05oui, vous entrez
10:06dans les conditions d'éligibilité
10:07et que les personnes
10:07iront au bout.
10:08On voit par exemple
10:09en Belgique
10:10que vous avez des personnes
10:11qui entrent dans ce cadre
10:12de parcours d'une aide active
10:13à mourir
10:14et qui sont simplement
10:15rassurées de savoir
10:16que, in fine,
10:17si vraiment elles n'en pouvaient plus,
10:19alors il y a cette possibilité.
10:20Sachant que dans le texte français,
10:22si vous avez fait votre demande,
10:23qu'elle a été acceptée,
10:24que vous étiez donc éligible,
10:26et que trois mois plus tard,
10:27il n'y a pas eu
10:28de réalisation de l'acte,
10:29alors on reprend
10:30depuis le départ.
10:30Le médecin devra réétudier
10:31la conscience
10:33et la volonté manifeste
10:35et éclairée.
10:36Et jusqu'au bout,
10:37absolument jusqu'au bout,
10:39on vous demandera
10:40si c'est vraiment
10:40ce que vous souhaitez.
10:42C'est bien pour ça aussi
10:43que les parlementaires
10:44ont fait un choix,
10:45c'est l'auto-administration,
10:46vous l'avez rappelé,
10:47c'est ce que j'appelle
10:47le suicide assisté.
10:49Et seulement si la personne
10:50est incapable
10:51de faire physiquement le geste,
10:52alors un médecin,
10:53un infirmier ou un inférieur
10:54pourra pratiquer
10:55une exception d'euthanasie.
10:57Mais c'est bien jusqu'au bout,
10:58s'assurer que la personne
10:59dise oui,
11:00c'est ce que je souhaite.
11:02Et alors justement,
11:03parlons de ça.
11:04D'abord,
11:05c'est le médecin
11:06qui s'assure
11:07que cette personne,
11:08par exemple,
11:08est en pleine conscience,
11:10elle n'est pas déjà
11:11passée à un stade
11:11où elle est incapable,
11:13vous savez,
11:13je ne parle même pas
11:14de l'abus de faiblesse,
11:15je parle d'incapable
11:16de décider par elle-même
11:17parce que vous savez très bien
11:18que c'est pas,
11:20je dirais,
11:20qu'à un certain stade
11:21de maladie ou d'avancée,
11:22que ce soit le cancer,
11:23que ce soit,
11:25eh bien,
11:25elle n'est plus capable
11:26de décider.
11:27Comment être sûr
11:28de la décision ?
11:30Et par exemple,
11:31moi je trouve que
11:31il y avait quelque chose
11:32qui me paraissait,
11:33en tout cas à l'amendement,
11:34par exemple,
11:34vous savez,
11:35tous les gens atteints
11:36de maladies
11:37neurovégétatives
11:39ou qui sont,
11:40vous savez,
11:40psychiatriquement
11:41très très affaiblis,
11:44est-ce qu'ils ne devaient
11:44pas sortir de cette épure ?
11:46Alors ils sont exclus,
11:47il y a deux choses.
11:48Il faut savoir déjà
11:48que la souffrance psychologique
11:50seule ne permettra pas
11:51de demander
11:52une maladie active à mourir.
11:53C'est très clairement
11:54marqué dans la loi.
11:55Les personnes atteintes
11:56de troubles psychiatriques
11:57ou dont le discernement
11:58est gravement altéré
12:00par une maladie
12:00n'entreront pas
12:01dans le cadre de la loi.
12:03C'est marqué.
12:03Ensuite,
12:04vous posez la question
12:04sur les médecins.
12:05C'est trois professionnels
12:06minimum de santé
12:08qui entrent dans cette congé.
12:09Trois professionnels minimum.
12:11Le médecin qui reçoit
12:12la demande,
12:13un médecin spécialiste
12:14de la pathologie,
12:14un aide-soignant,
12:16un auxiliaire
12:16et il peut y avoir
12:18psychiatre, psychologue.
12:19Il peut y avoir
12:20tout autre professionnel de santé.
12:21Il peut y avoir
12:22les proches
12:23qui peuvent être interrogés.
12:24Vous vous doutez bien
12:25que derrière,
12:26tout va être extrêmement cadré
12:27et que nous n'aurons pas
12:28des médecins assassins en France
12:29comme il n'y a pas
12:30de médecins assassins
12:31en Belgique,
12:31aux Pays-Bas,
12:32en Espagne
12:32ou dans d'autres pays
12:33qui ont légiféré avant nous.
12:34Et s'ils ont un doute,
12:36s'ils in fine,
12:36ils ont vraiment un doute
12:37sur cette conscience,
12:39sur cette volonté éclairée,
12:42libre et éclairée,
12:43il y a des recours possibles.
12:44Ils peuvent, par exemple,
12:45si on parle de tutelle
12:46ou de curatelle,
12:47se rapprocher
12:48derrière d'un juge décontentieux
12:50pour être certain
12:51que les choses sont faites.
12:52Et s'il y avait une tutelle
12:53ou une curatelle,
12:54il y a aussi cette possibilité
12:55de se rapprocher évidemment
12:56de la personne
12:56qui est tuteur.
12:57Alors, Jonathan Denis,
12:59vous parlez,
13:00c'est très bien,
13:01je ne dis pas en rousseauiste,
13:02en pensant que l'homme
13:03est naturellement bon
13:04et que la société
13:05le rend peut-être moins bon.
13:08Mais écoutez,
13:09il y a quand même
13:09deux choses.
13:10Tout d'abord,
13:11des primo,
13:12le médecin qui dit,
13:13attendez,
13:14d'abord,
13:14trois choses.
13:15Les sociétés d'assurance,
13:17enfin,
13:17je ne vais accuser personne
13:18qui dise,
13:18mais écoutez,
13:19en fin de vie,
13:19regardez ce que ça coûte
13:20à la sécurité sociale,
13:22regardez le déficit
13:23terrifiant,
13:23bon,
13:24c'est vrai,
13:24c'est terrible,
13:25mais enfin,
13:25pour six mois de plus
13:26ou un an de plus,
13:27c'est pas,
13:27là,
13:28je ne parle pas d'assassinat
13:29ou même de meurtre
13:30ou tout ça,
13:31mais bon,
13:31qu'est-ce que vous voulez,
13:32il est en fin de vie,
13:33il en a pour six mois,
13:34etc.
13:35Est-ce que ça ne peut pas,
13:37je ne dis pas que ça joue,
13:37mais est-ce que ça ne peut pas jouer ?
13:39Deuxièmement,
13:40l'abus de Félbès,
13:41et parlons franchement,
13:42et malheureusement,
13:43on le sait,
13:43des héritiers,
13:44qui attendent effectivement,
13:46dans un certain nombre de cas,
13:49peut-être pas le pactole,
13:50mais quand même,
13:51un héritage non négligeable,
13:53qui vont dire,
13:54bon,
13:54écoutez,
13:54regardez dans quel état il est,
13:56et est-ce qu'il ne peut pas y avoir,
13:58non mais,
13:58c'est juste pour dire,
13:59c'est pas pour s'axer
14:01sur la malignité,
14:04ou la méchanceté,
14:05ou la veulerie de tel ou tel,
14:07mais est-ce que,
14:08est-ce que ça ne laisse pas
14:10la voie ouverte à des abus ?
14:12Comme toujours.
14:13Les dérives ont déjà lieu chez nous,
14:14parce qu'on n'a pas de loi.
14:15Je vais y revenir 30 secondes,
14:16si vous voulez,
14:16derrière.
14:17Mais,
14:18vous disiez,
14:19si ils demandent,
14:21si ils disent,
14:21non,
14:22on reprend bien le début du texte de loi,
14:24c'est la personne malade,
14:25et uniquement la personne malade,
14:27qui demande,
14:28à pouvoir bénéficier d'une aile qui va mourir.
14:30Et alors,
14:30je rappelle les garde-fous,
14:31les conditions d'éligibilité,
14:33les minimum trois professionnels de santé,
14:35l'obligation,
14:36l'obligation pour le médecin
14:37qui reçoit la demande,
14:38de s'assurer
14:38que toutes les thérapies
14:40ont été évoquées avec la personne,
14:41qu'elle puisse avoir accès
14:42aux soins palliatifs
14:43de manière effective,
14:44si elle le demande,
14:45qu'elle ait accès,
14:46ainsi que ses proches,
14:47à un psychiatre ou un psychologue
14:48de manière effective,
14:49si elle le demande.
14:51Qu'on lui parle,
14:51évidemment,
14:52qu'on lui présente
14:53les possibilités d'actifs à mourir.
14:54Alors,
14:54c'est pas une question
14:55d'être rousseauiste ou pas.
14:57Maintenant,
14:58oui,
15:00je fais confiance dans les médecins.
15:04Les médecins français
15:05ne vont pas être différents
15:05des médecins étrangers.
15:06Et donc,
15:07ils arriveront à le faire.
15:08Maintenant,
15:08pourquoi je vous disais,
15:09je vous parle des dérives.
15:10Moi,
15:10je me suis engagé dans ce combat
15:11parce que j'ai accompagné mon père
15:12clandestinement en France
15:14dans le cadre d'une euthanasie.
15:16Parce que ses souffrances
15:16étaient insupportables.
15:17Parce qu'il était atteint
15:18d'un cancer généralisé
15:19et qu'il voulait éteindre la lumière.
15:20Il a fallu
15:21que nous trouvions le médecin,
15:22le bon médecin,
15:23entre guillemets,
15:24qui accepte de l'accompagner.
15:26Je me suis tu
15:26sur ce secret.
15:28Au-delà du poids du deuil,
15:29il y a le poids du secret.
15:30Et c'est terrible,
15:31je vous assure,
15:31M. Bercoff,
15:31ce poids du secret.
15:33J'ai attendu que ce médecin
15:34décède
15:34pour pouvoir en parler publiquement.
15:36Mon histoire,
15:37il y en a des centaines
15:38et des milliers
15:38qui la partagent.
15:39Donc,
15:39cette loi,
15:40elle va protéger
15:40les soignants
15:41et les soignés.
15:42Écoutez,
15:43merci Jonathan Denis.
15:44En tout cas,
15:44vous avez présenté
15:45effectivement
15:46ce côté,
15:48enfin,
15:48cette loi.
15:49Écoutez,
15:49on va voir ce qu'il va donner
15:50et ce que ça va donner.
15:52Mais effectivement,
15:52la question est posée.
15:55La loi a été votée
15:56en tout cas
15:56en première lecture.
15:58On verra ce que ça va donner
15:59mais ce qu'on souhaite
16:00qui ait le moins d'abus possible.
16:03C'est ça l'important.
16:04Merci.
16:04Merci à vous.
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