Lors de l'émission La Grande Interview du 28/05, Jérôme Guedj, député socialiste de l’Essonne est revenu sur l'adoption des propositions de loi visant à créer un droit à l'aide à mourir par les députés : «La mort dégueulasse donne parfois des arguments ou alimente la crainte».
00:00Alors, vous l'avez dit, moi, j'ai abordé ce débat depuis plusieurs mois, dès l'année dernière, avec la gravité et l'humilité nécessaires sur le principe favorable à ce que cette liberté puisse être consacrée par le droit pour sortir de situations que, malheureusement, on est beaucoup à avoir approché de près et conscient que ce questionnement intime devait avoir des réponses de la société et pas laisser chacun dans le désarroi.
00:30Mais vous l'avez dit, je n'aime pas le terme de garde-fou, je préfère celui de critères, de verrous parfois, qui permettent de faire que cette nouvelle liberté ne dérive pas vers un changement de rapport à la mort dans notre système de soins.
00:49Je m'explique, la priorité, et c'est pour ça qu'on a voté à l'unanimité, on peut quand même le souligner, la loi renforçant les soins palliatifs.
00:56C'était absolument nécessaire parce que depuis des années, nous disons qu'il faut développer les soins palliatifs et je suis convaincu que, par exemple, la création des maisons de soins palliatifs et d'accompagnement, le développement des unités de soins palliatifs va permettre peut-être de moins poser la question du recours à l'aide à mourir.
01:17Parce que c'est la mort dégueulasse qui donne parfois des arguments ou qui alimente la crainte et fait opter pour cette liberté.