Ce samedi 24 mai marque la fin des discussions à l'Assemblée nationale. Pendant plus de 10 jours, les députés ont débattu sur deux propositions de loi concernant à la fois les soins palliatifs et le droit à l'aide à mourir. Ce samedi, l'adoption d'un article proposant la création d'un délit d'entrave a notamment fait débat.
00:00Après plusieurs jours de vifs débats parlementaires, l'examen des deux propositions de loi sur les soins palliatifs et le droit à l'aide à mourir touche à sa fin.
00:07Ce samedi, les députés ont voté un article permettant la création d'un délit d'entrave à l'accès à l'aide à mourir.
00:13Autrement dit, le fait d'empêcher ou de tenter d'empêcher cette pratique par le biais de menaces ou d'intimidations.
00:19La peine encourue est de deux ans de prison ainsi que 30 000 euros d'amende.
00:22Un nouveau délit, similaire à celui concernant l'IVG, qui n'a pas tardé à soulever des interrogations, notamment au sein du Rassemblement national.
00:30Avec ce délit d'entrave, nous n'avons plus le droit, ni même en famille, de tenter de convaincre un proche de vivre plutôt que de mourir.
00:37Face aux craintes de dérives et de restrictions de liberté, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a tenté de rassurer l'hémicycle.
00:44Je crois que c'est très important que chacun ait bien en tête que ce que l'on ait conduit à dire, je le répète, dans un cercle amical, familial,
00:54est évidemment une approche personnelle qui n'est pas constitutive d'un délit d'entrave.
01:00Quelque part, entraver un droit, c'est ne pas mettre fin à une souffrance et c'est donc influencer un choix de fin de vie.
01:09Et pour moi, le choix de fin de vie, c'est une décision intime.
01:13Les deux votes solennels concernant à la fois les soins palliatifs et le droit à l'aide à mourir auront lieu mardi prochain à l'Assemblée nationale.