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  • 27/05/2025

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00:00Pour commencer, comment dénicher 40 milliards d'euros d'économie ?
00:03La question qui tue reste d'actualité et ce matin sur BFM,
00:07François Béroud n'a pas manqué d'alerter sur la situation budgétaire du pays.
00:11Il en a aussi profité pour annoncer qu'il demandera un effort à tous les Français.
00:14Écoutez-le.
00:15Le gouvernement va proposer aux Français un plan de retour à l'équilibre des finances publiques
00:22et ce plan de retour à l'équilibre des finances publiques,
00:25il va demander un effort à tous les Français, le plus juste possible,
00:31mais un effort suffisant pour que la France sorte de cette situation dans laquelle on est montré du doigt
00:38et qu'on a laissé grandir au travers du temps.
00:42Voilà. C'est qui qui va mettre la main au portefeuille ?
00:45C'est nous, c'est Bibi !
00:46C'est les Français.
00:47C'est Bibi.
00:48Non mais je crois que les Français ont déjà consenti beaucoup d'efforts en réalité.
00:51Je crois que le pouvoir d'achat des Français n'est pas au beau fixe
00:56et que demander un effort supplémentaire, c'est ne pas vouloir faire des coupes là où il y en aurait besoin.
01:00Il abuse ou pas ?
01:00Oui, clairement.
01:01Je pense qu'il y a moultes endroits dans lesquels nous pourrions faire des économies.
01:06Au hasard, sur les collectivités territoriales, vous avez des dépenses qui sont énormes.
01:10Le millefeuille administratif nous coûte des sommes folles.
01:12Est-ce qu'on a vraiment besoin ?
01:13Il n'a rien dit concrètement.
01:14Il a dit qu'il y avait des dépenses publiques colossales, il a fait un espèce de constat affreux.
01:19Mais il a surtout parlé de cette TVA sociale.
01:22Le constat, je le partage, si vous voulez.
01:24Mais on n'a pas besoin d'une nouvelle taxe déguisée, ou pas déguisée d'ailleurs.
01:28On a besoin d'économies sur des endroits ciblés et de nouvelles recettes.
01:32Les économies sur les endroits ciblés, on a beaucoup parlé ces derniers temps des agences de l'État,
01:36ça peut être une source d'économie.
01:38Il y a des sources d'économies, je le disais, sur les collectivités territoriales.
01:41Est-ce qu'on a vraiment besoin d'un millefeuille territorial et administratif
01:44où, quand on est dans une commune, on a la mairie, la communauté de communes,
01:48le département, la région, en service déconcentré, la préfecture, et j'en passe,
01:53on n'a pas forcément besoin de tout ça.
01:55On pourrait rationaliser.
01:55Il y avait Nicolas Sarkozy qui avait proposé, par exemple, la réforme du conseiller territorial.
01:59Vous voyez, il y a des mesures comme ça, j'en prends qu'une comme ça en exemple.
02:02Il y a 40 milliards d'euros d'économies à trouver.
02:05Ça paraît énorme, mais vous veillez le budget de l'État,
02:0740 milliards ça peut être trouvé autrement qu'en allant taper dans le portefeuille des ménages français.
02:11Gabriel Cluzel, sur la méthode François Béron.
02:13Non, mais ce qui est insupportable, c'est qu'on nous dit pendant des mois,
02:15maintenant, il n'y aura pas d'impôt supplémentaire,
02:17et à la fin, on va demander un effort à tous les Français.
02:19Sans exclure aucune catégorie.
02:21Oui, sans exclure.
02:22Oui, bien sûr.
02:24Oui, mais ça, c'est la théorie.
02:26Ça, c'est la théorie.
02:27Ceux qui sont en train de faire leur déclaration d'impôt en ce moment le savent.
02:31Et il y a un hashtag qui monte qui s'appelle c'est Nicolas qui paie,
02:34vous savez, pour figurer le contribuable moyen.
02:37Parce que pour être taxé, en général, il faut quand même être solvable,
02:42il faut travailler, il faut...
02:45Vous voyez, on sait, on ne peut pas l'inventer,
02:49on va chercher toujours chez ceux qui se lèvent au petit matin
02:52pour aller faire leur boulot.
02:54C'est comme ça.
02:54Moi, je crois que c'est un très mauvais signal envoyé
02:56parce que le premier geste à faire serait, de fait,
03:00de commencer à s'appliquer à cette règle à soi-même.
03:03On a glosé pendant des mois sur les agences de l'État,
03:06on a parlé de l'ARS pendant la crise du Covid,
03:09mais ce n'est qu'un exemple.
03:12Les ARS, voilà, l'ARS.
03:14On a, je ne sais pas, l'office de la biodiversité
03:18qui fait tembrer les agriculteurs,
03:20puisqu'aujourd'hui, c'est le sujet.
03:22Mais essayons d'aller tailler dans le gras là-dedans,
03:24mais ne commençons pas à dire aux Français
03:26qu'on va leur toper, se taper sur la tête.
03:28Alors certes, ce sera une punition collective,
03:30mais ce n'est pas très consolant quand même.
03:31Et il refait ressurgir ce spectre de la TVA sociale,
03:35on le rappelle, qui avait été imaginé par Nicolas Sarkozy,
03:39mais abrogé par François Hollande,
03:41et qui consiste à compenser les baisses de cotisations patronales
03:44par une hausse de la TVA.
03:45En fait, c'est un transfert de charges
03:47qui vise à alléger le coût du travail,
03:49mais qui va davantage peser sur la consommation.
03:51C'est ça, le problème, c'est que la hausse de la TVA...
03:53C'est un ordinateur du disé, quoi.
03:54Oui, exactement.
03:55Et puis la hausse de la TVA, il faut le faire avec une main tremblante,
03:56parce qu'on a besoin aussi, en théorie économique de base,
03:59d'une demande qui soit croissante,
04:01pour pouvoir alimenter aussi l'offre.
04:03Alors, après, on peut faire une politique de l'offre,
04:04mais même dans une politique de l'offre,
04:06on a besoin d'une demande qui soit importante.
04:07On a besoin d'avoir des ménages qui sont en mesure de consommer,
04:10et de consommer français de préférence.
04:11C'est aussi un sujet de souveraineté économique.
04:13Donc, je ne suis pas sûr que la TVA soit le meilleur outil à mobiliser.
04:16C'est quoi ? C'est une russine, pour vous ?
04:17C'est pas le...
04:18En tout cas, on ne résout pas le fond du problème.
04:19Le fond du problème, c'est l'organisation de l'État,
04:22la façon dont on peut dégraisser le mammouth étatique,
04:25ça, c'est une partie du sujet.
04:27La façon dont on peut aussi dégager des nouvelles recettes pour l'État,
04:30est-ce que, par exemple, les concessions autoroutières
04:32qu'on a données et qui rapportent des sommes folles
04:34à un certain nombre d'entreprises privées,
04:36est-ce qu'on ne peut pas les nationaliser
04:38pour pouvoir reprendre ces recettes-là ?
04:39C'est quand même les Français qui payent au péage
04:40et qui donnent beaucoup d'argent à ces entreprises qui s'engraissent.
04:43Est-ce que cet argent-là,
04:44qui a été quand même...
04:44Ces autoroutes ont été bradées à la fin des années 90,
04:47est-ce qu'on ne peut pas reprendre cet argent-là
04:49pour l'amener au budget de l'État ?
04:51Je suis sûr, moi, qu'il y a plein de mesures comme celles que je cite là,
04:54autres que d'aller réfléchir à une XIème taxe.
04:57Nous sommes un pays où il y a déjà beaucoup de taxes et beaucoup d'impôts.
05:00Tous les Français qui, en ce moment,
05:01sont en train de faire leur déclaration d'impôt le savent.
05:03Et il n'y a pas que les riches qui payent des impôts.
05:05Même la classe moyenne, voire des classes un peu défavorisées,
05:07payent des impôts.
05:08Mais François Béroudi, effectivement,
05:10par rapport à nos voisins,
05:11on est le pays qui produit le moins
05:12et tous les mois, on dépense 10% de plus
05:14que ce qu'ils rentrent dans les caisses.
05:16C'est une situation insupportable.
05:17Non, mais c'est très dissuasif.
05:19Plus d'impôts, je vais vous dire,
05:20ça conduit à moins de travail à la fin.
05:21Parce qu'il y a beaucoup de gens qui le disent.
05:23Moi, je l'entends de la part de médecins.
05:24Pourtant, Dieu sait s'il y en a besoin de médecins,
05:25qui disent, en fait, je ne veux pas travailler plus
05:27parce que, de toute façon, il y a toujours plus d'impôts.
05:29Donc, ça ne sert à rien de travailler plus.
05:30Alors, le sujet de la TVA sociale,
05:32oui, on pourrait se dire,
05:33au moins, ça a la vertu d'être égalitaire
05:35et de frapper tout le monde.
05:36De la même façon, vous avez raison,
05:38ça peut avoir un impact négatif sur la consommation.
05:40Par ailleurs, on sait ce que c'est.
05:41C'est comme la CSG, ça commence tout petit.
05:43Vous voyez, c'est infinitésimal.
05:45Et puis, une fois qu'on a posé le principe,
05:47on pousse le curseur
05:48et chaque année, on rend l'impôt un peu plus insupportable.
05:50Une piste que d'aucuns qualifieraient de Trumpienne
05:54pourrait être de faire une TVA
05:56exclusivement sur les produits importés.
05:59Pourquoi pas ?
06:00Paul parlait de consommer français.
06:03C'est vrai que, par exemple, aujourd'hui,
06:04nous avons des fraises.
06:05Les fraises françaises, elles sont horriblement chères
06:06parce que nous avons des charges sociales.
06:08On ne va pas se mentir.
06:10Exorbitante par rapport à d'autres pays.
06:12Eh bien, peut-être rééquilibrons ça
06:13en taxant, mettant une TVA sociale
06:15sur les produits importés.
06:17Mais je n'ai rien entendu de tel.
06:18Oui, et surtout, il a parlé de ce plan de redressement
06:20début juillet.
06:22Et cette TVA sociale, j'ai envie de dire,
06:24il refile la patate chaude aux partenaires sociaux
06:26en leur demandant à eux
06:27de rouvrir ce dossier sensible.
06:29Il est culotté quand même.
06:30Politiquement, la difficulté de François Bayrou,
06:31c'est qu'il n'a pas de majorité politique.
06:34Par conséquent, il est obligé de composer
06:36qui avec les forces syndicales,
06:38qui avec des représentants associatifs
06:40et autres, mais il n'a pas les coups des franches
06:42pour pouvoir agir.
06:42Donc, quand on l'écoute,
06:44plein de bonnes volontés.
06:45Je ne questionne pas sa volonté sincère
06:46de réduire notre déficit.
06:48Mais on comprend bien
06:49qu'il est aussi pieds et poings liés
06:50et que la situation politique,
06:52ce n'est pas un Premier ministre
06:53qui vient d'arriver
06:53à l'issue d'un président
06:55qui a une majorité...
06:56Enfin, il nous ambiance, en fait.
06:57Il nous ambiance en nous disant
06:58début juillet, on va commencer.
06:59Moi, ça n'ambiance pas beaucoup
06:59les augmentations d'impôts.
07:01Vous avez bien l'accent,
07:01c'est ambiance, hein.

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