Gilles-William Goldnadel : «Quand ils sont descendus, ils ne sont pas dans la rigolade»

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L'avocat Gilles-William Goldnadel commente l'image entre Emmanuel et Brigitte Macron à l'arrivée au Vietnam : «Il ne rigole pas du tout et quand ils sont descendus, ils ne sont pas franchement dans la rigolade.»

Transcript

00:00Je vais vous donner mon point de vue.

00:01L'esprit simple.

00:03D'abord, effectivement, il ne fleure pas très bon

00:06que l'Élysée ait commencé par dire qu'elle n'existait pas.

00:10Quand vous avez l'esprit tranquille,

00:13vous ne commencez pas par mentir.

00:15Ensuite, il est normal qu'on la commente.

00:18Moi, j'imagine que si au jamais on avait une photo comme ça

00:21de Gérard Depardieu en train de mettre un pain à une femme,

00:25il me semble qu'on la commenterait aussi.

00:26Brigitte Macron ne met pas un pain au président.

00:28Ce que je vois, moi...

00:31Mais vous ne savez pas ce qu'il y a avant ?

00:33C'est pour ça que c'est des...

00:34On rentre là-dedans dans des...

00:36Je ne peux pas aller jusqu'au bout ?

00:37Oui.

00:39Je vois effectivement, je ne sais pas si ça s'appelle un pain,

00:43une claque, mais quelque chose...

00:44Non, ce n'est pas une claque.

00:45Quelque chose d'assez violent.

00:49Que l'on vous explique ?

00:50Vous avez vu une claque ?

00:51Est-ce que je ne peux pas aller jusqu'au bout ?

00:52Mais ce n'est pas correct.

00:53Est-ce que...

00:54En tout cas, c'est...

00:56Alors, j'ai un problème de vocabulaire,

00:58c'est qu'on ne peut pas l'appeler au moins un coup.

00:59Et pour un avocat...

01:00Et on l'explique, d'ailleurs.

01:02Et on l'explique par une chamaillerie.

01:06Ça peut être.

01:06Oui.

01:06On peut chahuter.

01:07On l'explique.

01:08Je suis étonné que le président ait employé ce mot.

01:10Attendez, on l'explique par une chamaillerie.

01:12Mais en principe, monsieur Praud,

01:14quand ça se passe comme ça dans une chamaillerie,

01:17en principe, on rigole.

01:19Or là, il ne rigole pas du tout.

01:21Une fois qu'il a reçu ça,

01:23il ne rigole pas du tout.

01:24Il descend.

01:26Et quand ils sont descendus,

01:27ils n'ont pas l'air non plus,

01:28franchement, dans la rigolade.

01:29Donc, à tout le moins...

01:30Ils se rendent compte que la porte est ouverte.

01:32Il ne va pas rire.

01:32Vous vous rendez compte

01:33qu'il y a des journalistes qui ont fait Sciences Po,

01:35des journalistes politiques

01:36qui ont des licences de droit

01:37et qui, ce soir,

01:38sont en train de parler autour de plateaux,

01:39faire l'exégèse d'un geste, etc.

01:41Voilà, vous avez dit...

01:42À tout le moins,

01:43permettez-moi de m'autoriser un doute

01:46sur cet incident.

01:47J'ai un doute.

01:48Il me semble que chacun devrait dire,

01:51c'est que cette image est incommentable.

01:54dit-il après à l'avoir soumis

01:56aux commentaires des gens.

01:57Alors, ça, c'est pas mal, ça.

01:59Ça, c'est pas mal.

02:01Non, mais c'est incroyable.

02:03Mais vous ne savez pas.

02:03Mais attendez.

02:04Vous ne savez pas ce qu'il y a avant,

02:06vous ne savez pas ce qu'il y a après.

02:07Il n'y a pas de loi qui vous obligeait

02:09à nous demander de commenter ça.

02:11Et puis, il faut qu'on a dit

02:12« Ah, maintenant, c'est incommentable. »

02:14Sous-titrage Société Radio-Canada

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