Gilles-William Goldnadel : «Au moment où il tweet, on sait déjà que ça se passe très mal»

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Lors de l'émission Face à face du 01/06, l'avocat Gilles-Williams Goldnadel est revenu sur le tweet «Champion mon frère» d'Emmanuel Macron : «Au moment où il tweet, on sait déjà que ça se passe très mal».

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00:00Je mesure chaque jour qui passe l'écart qu'il y a entre le président de la République et moi-même.

00:07Je veux dire, son tweet halluciné, hallucinant, auquel vous faites allusion parce que c'était ma réponse.

00:16Champion mon frère, c'est un jour de gloire.

00:21Alors même qu'au moment où il tweet, parce que maintenant il rend hommage aux victimes,

00:25au moment où il tweet et où je lui réponds, on sait déjà que ça se passe extrêmement mal aux Champs-Élysées.

00:31Les forces de l'ordre sont déjà prises à partie, etc.

00:33Donc j'ai exprimé ma propre sensibilité.

00:36Il y a plein d'amis à moi, que je ne méprise pas, qui se réjouissent de cette victoire.

00:42En ce qui me concerne, cette victoire n'est pas la mienne.

00:46C'est notamment la victoire du Qatar que le président de la République remercie chaleureusement,

00:54qui est le protecteur du Hamas et des frères musulmans.

01:01À un moment où ce même président est extrêmement déplaisant par rapport à un certain état démocratique du Proche-Orient.

01:11Et on va en parler dans un instant, bien sûr.

01:12Qui a été pogromisé.

01:14Pardon d'avoir une lecture idéologique de tout cela, de voir l'écart qui existe.

01:20Et j'ajoute que les victimes de ce qui s'est passé,

01:27et qui ont été très longtemps masquées par une certaine presse,

01:31tout au long de la nuit et dans une grande partie de la matinée,

01:35elles étaient parfaitement prévisibles.

01:38Parce qu'il y a une partie des supporters ultra de ce club-là,

01:48qui sont quand même particuliers.

01:50Et donc, je savais, je ne suis pas un grand devin,

01:54je savais qu'il y aurait des morts, je savais qu'il y aurait des blessés,

01:58je savais qu'il y avait des pillages.

02:00Et pardon, ne me demandez pas de me réjouir.

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