Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 26/05/2025
La médecin Magali Jeanteur à propos du texte sur la fin de vie : «Mon mari veut dire qu'il est vivant et qu'il veut vivre, il veut qu'on défende plus l'aide à vivre qu'à mourir.»

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Et donc il m'a demandé, c'est lui qui m'a demandé d'alerter, parce qu'il trouvait que dans les débats qu'il avait vus à la télévision,
00:06il y avait beaucoup de commentaires de politique, de personnes qui étaient touchées et qui voulaient l'aide à mourir,
00:11mais il y avait très peu de personnes qui, comme lui, touchées, pouvaient témoigner.
00:16Donc on a réuni ces personnes de façon à ce qu'elles puissent exprimer leurs inquiétudes, et c'est ce qui s'est passé samedi.
00:21C'était une réunion apolitique de personnes avec... Et qu'est-ce qu'elles ont dit ?
00:25Que veut dire Cyril ce soir ?
00:27Alors Cyril, ce qu'il veut dire, c'est qu'il est vivant et qu'il veut vivre, c'est son choix.
00:33Quand il a eu des dépressions, il a été traité, et il va mieux, il a toujours son traitement.
00:38Et il veut qu'on défende, en fait, plus l'aide à vivre que l'aide à mourir.
00:42C'est-à-dire qu'il trouve que si on propose l'aide à mourir plus facilement que l'aide à vivre,
00:46on occulte tous les besoins qui sont de plus en plus importants dans un système de santé qui est un peu en déroute, on peut dire,
00:53et des difficultés économiques qui font que même lui, ses soins, si vous voulez, il n'est pas rasé tous les jours,
00:57il n'est pas habillé tous les jours parce qu'il n'y a pas assez de personnel, il n'y a pas assez de moyens.
01:00On voit les choses se dégrader et il pense à ses pères, qui ont moins de facilité que lui et moins de désances financières,
01:07qui sont pauvres, qui sont seuls, qui ont eu beaucoup de mal à avoir des aides de domicile.
01:11Et donc, on pense que ces personnes-là, inéluctablement,
01:15elles seront amenées à plus vite demander l'aide à mourir qu'elles obtiendront entre 48 heures et 17 jours
01:20que celles qui attendent une concession douleur où il y a 2 à 8 mois de temps.
01:26Donc, ça va devenir plus facile.
01:28Et donc, lui, il pense que ça va, malheureusement, ce n'est pas une vraie liberté,
01:32c'est une liberté contrainte par des difficultés de vie qui s'aggravent
01:36et qui donc vont les conduire au désespoir,
01:38d'autant qu'on verra qu'avec le délit d'entrave,
01:40on ne peut pas proposer d'accompagnement aux personnes qui demandent l'aide à mourir.
01:44Il y a dans cette loi, ensuite, on a regardé ensemble,
01:48beaucoup de flous et beaucoup de choses qui sont extrêmement inquiétantes.
01:52Voilà.

Recommandations