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  • 26/05/2025
Au programme de cette édition, retour sur cette guerre en Ukraine qui n’en finit pas. Après des tentatives de négociations entre Moscou et Washington, Donald Trump pourrait rapidement se détourner du conflit. Une opportunité que les Européens ne devraient pas être capables de saisir.

Nous évoquerons ensuite la politisation de la Cour européenne des droits de l’Homme qui empêche de plus en plus souvent les gouvernements de faire face à l’explosion de l’immigration clandestine.

Nous reviendrons également sur la guerre en Palestine. Alors que la contestation se fait toujours plus forte contre Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien s’entête dans son entreprise meurtrière.

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Transcription
00:00Générique
00:00...
00:00Madame, Monsieur, bonsoir.
00:16Je suis très heureuse de vous retrouver pour cette nouvelle édition.
00:19Comme chaque semaine, je vous rappelle combien vous pouvez nous aider facilement
00:23en cliquant sur le pouce en l'air et en relayant cette vidéo.
00:26Et puis bien sûr, n'hésitez pas à nous écrire dans les commentaires.
00:30Au programme de cette édition, retour sur cette guerre en Ukraine qui n'en finit pas.
00:35Après des tentatives de négociations entre Moscou et Washington,
00:38Donald Trump pourrait rapidement se détourner du conflit.
00:41Une opportunité que les Européens ne devraient pas être capables de saisir.
00:46Nous évoquons ensuite la politisation de la Cour européenne des droits de l'homme
00:50qui empêche de plus en plus souvent les gouvernements de faire face
00:53à l'explosion de l'immigration clandestine.
00:55Et puis nous reviendrons également sur la guerre en Palestine
00:58alors que la contestation se fait toujours plus forte contre Benjamin Netanyahou.
01:02Le premier ministre israélien s'entête dans son entreprise meurtrière.
01:10Le conflit en Ukraine s'embourbe après des tentatives de négociations de paix
01:14sous l'impulsion du président américain.
01:16La situation se tend et semble avoir atteint un nouveau blocage.
01:20une situation dans laquelle les Européens sont loin de jouer le rôle qu'ils pourraient tenir.
01:24Explication.
01:25Vladimir Poutine est devenu complètement fou.
01:29La phrase émane de Donald Trump et permet à toute la presse occidentale
01:32de se repaître d'une relation américano-russe un peu tendue.
01:36Une véritable volte-face après avoir passé des semaines à expliquer
01:39que Donald Trump était un agent du Kremlin.
01:42Rappelez-vous la théorie du fameux général Yakovlev.
01:45J'ai une théorie personnelle qui est que Trump est un agent de l'étranger,
01:48enfin un agent de Poutine.
01:49Vous y croyez vraiment, sérieusement ?
01:51Alors, qu'il soit tenu par Poutine et tout, je ne sais pas.
01:54Mais qu'il soit convaincu qu'il soit stockholmisé,
01:59si vous voulez, que le cerveau de Poutine contrôle le cerveau de Trump,
02:05ça c'est...
02:06Il a été travaillé par les services de collège pour vous ?
02:08On juge un arbre à ses fruits.
02:09Pas forcément, ils ont joué sur son égo.
02:11Finalement, désormais, Donald Trump aurait été trompé par Vladimir Poutine.
02:16Une occasion perçue comme une aubaine pour le président français,
02:18à peine remis du moment de complicité avec Brigitte Macron.
02:22En effet, le chef de l'État rejette depuis le retour de Donald Trump
02:25la stratégie consistant à discuter avec Vladimir Poutine
02:29pour trouver un terrain d'entente.
02:30Une position fermée qui ne peut donc aboutir qu'à un blocage
02:33et donc à une poursuite du conflit.
02:36Un statu quo qui convient toutefois aux deux belligérants directs.
02:39En effet, côté ukrainien, si la population et les soldats
02:42devraient avoir hâte de retrouver la paix,
02:44les dirigeants, Volodymyr Zelensky, en tête,
02:47s'accrochent au conflit pour conserver le pouvoir.
02:50Un jeu qui échappe d'ailleurs sans doute en partie au président ukrainien
02:53qui doit redouter certains membres de son entourage
02:56peu enclin à entrer dans les négociations.
02:59Du côté de la Russie, les territoires revendiqués n'étant pas encore conquis,
03:02le temps ne presse pas.
03:04A plus forte raison que Moscou semble bien dominer le jeu géopolitique,
03:07comme nous l'explique l'expert en gestion de crise, Hervé Caress.
03:10Échec et mat sur l'échiquier de ce conflit.
03:15Pourquoi ?
03:16Parce que le rapprochement Etats-Unis-Russie fonctionne,
03:22les Russes sont gagnants.
03:24Les Etats-Unis lâchent le sujet ukrainien,
03:26ce qui est probablement en train de se passer.
03:29Les Russes sont gagnants.
03:29Donc une position d'échec et mat qui est favorisée
03:31par le positionnement des Européens depuis le début de ce conflit
03:35et l'absence de stratégie réaliste et responsable,
03:38c'est-à-dire en rapport avec leurs moyens et leurs intérêts,
03:41ce qui fait que les Européens sont conduits à des suppliques,
03:45des ultimatums sans portée.
03:47Et ils sont sortis tout simplement de l'échiquier du règlement de ce conflit.
03:52Une sortie des Européens du jeu
03:54qui pourrait être rediscutée dans le cadre de la négociation des sanctions contre la Russie.
03:58Mais pour l'heure, Moscou semble bel et bien décidée
04:01à conserver l'initiative sur le terrain militaire.
04:03Les États-majors russes qui ont historiquement cette vision de grande ampleur
04:07l'ont actuellement.
04:09Il faut se rappeler qu'en 2022,
04:12ils ont utilisé Bakhmout comme un leurre stratégique
04:15pour attirer les forces ukrainiennes
04:17qui auraient pu les menacer dans la trouée de Zaporizhia
04:19alors qu'ils n'avaient pas encore construit leur fortification.
04:22Et ce qui a permis aux Russes de construire leur fortification
04:26dans la trouée de Zaporizhia
04:27alors qu'ils venaient juste de se rétablir
04:29après avoir fait la traversée rétrograde du Dniepre.
04:33Donc le leurre stratégique de Bakhmout
04:35n'est-il pas en train de se répéter
04:37avec ses annonces de zone tampon à la frontière russe,
04:42donc au nord de Soumy et de Kharkov ?
04:46Je schématise la zone.
04:48Il pourrait avoir pour plan
04:50d'avoir une manœuvre de portée stratégique
04:53de manière à foncer sur Zaporizhia
04:56et par un contournement par l'ouest
04:59des forces ukrainiennes
05:01qui se trouvent actuellement dans le Donbass
05:03les forcer à se retirer à l'ouest du Dniepre.
05:05Une continuité stratégique pour la Russie
05:07qui permet donc à Volodymyr Zelensky
05:09de maintenir son cap en réclamant
05:11plus d'armes et plus de sanctions
05:13contre Vladimir Poutine.
05:14Il y a eu une attaque russe massive et brutale,
05:19des missiles balistiques
05:20et d'autres missiles ont été abattus.
05:22Il y avait également 250 drones
05:24dont la plupart étaient des Shahed.
05:27Chaque nuit, nos forces s'efforcent
05:28de protéger des vies.
05:33Tout cela nécessite une réaction,
05:35une réaction ferme des États-Unis d'Amérique,
05:36une réaction de l'Europe,
05:40une réaction de tous ceux
05:41qui dans le monde
05:42veulent que la guerre cesse.
05:45Poutine a rejeté à plusieurs reprises
05:47le cessez-le-feu.
05:48Cela ne lui apporte rien
05:49si ce n'est que chaque jour
05:51il prend des vies.
05:58Chaque jour justifie
05:59de nouvelles sanctions
06:00à l'encontre de la Russie.
06:01Chaque jour prouve
06:02que sans pression sur la Russie,
06:04la guerre continuera.
06:06Des déclarations du président ukrainien
06:10qui ne servent pas
06:11les objectifs de Donald Trump,
06:12lequel se voyait déjà
06:13en artisan d'une paix rapide.
06:15Il y a de fait une déception
06:16après toutes les annonces
06:18qui avaient été faites
06:18de Donald Trump sur le sujet,
06:21mais de toutes les manières,
06:23les Américains ont atteint
06:26leurs objectifs,
06:26je dis bien leurs objectifs
06:28géostratégiques dans ce conflit.
06:30Le premier, c'était désolidariser
06:32la relation historique
06:35entre l'Allemagne
06:36et puis la Russie
06:37notamment sur le plan énergétique
06:38puisque l'Allemagne
06:39était le concurrent majeur
06:40de l'industrie américaine,
06:43notamment dans le domaine
06:44de la pétrochimie
06:45et dans le domaine également
06:46de l'industrie automobile
06:47ou même des machines outils.
06:49Donc le premier objectif
06:50est atteint.
06:51Ensuite, le deuxième objectif,
06:52c'est asservir
06:53et soumettre encore plus
06:55les pays de l'Union européenne.
06:58Et on le voit très bien
06:59notamment au travers
07:00des projets d'achat
07:01de matériel militaire américain
07:02de la part des pays de l'OTAN.
07:04Ainsi, malgré une volonté
07:05sans doute honnête
07:06de faire la paix,
07:07Donald Trump pourrait rapidement
07:08se détourner du théâtre de guerre
07:10dont l'oncle Sam
07:11a déjà su tirer parti.
07:12L'Europe, elle,
07:14devrait poursuivre
07:14sa trajectoire
07:15de canard sans tête
07:16poussant Volodymyr Zelensky
07:18vers une fuite en avant morbide
07:20au lieu de ramener
07:21tout le monde à la raison
07:22en essayant de proposer
07:23des monnaies d'échange
07:24comme le retrait
07:25des sanctions
07:26qui pourraient satisfaire
07:27Bruxelles
07:28comme Moscou.
07:29Les gouvernements
07:34n'ont pas leur mot
07:35à dire
07:35auprès du Conseil
07:36de l'Europe.
07:37L'institution a rejeté
07:38la requête
07:39de Giorgia Méloni
07:40sur une réinterprétation
07:41de la Convention
07:42de 1950
07:43de quoi montrer
07:44le caractère
07:45très politisé
07:46de la Cour européenne
07:47des droits de l'homme.
07:48Renaud de Bourleuf.
07:48La Cour européenne
07:50des droits de l'homme
07:50indéboulonnable
07:51au gouvernement des juges
07:53face à des États
07:54en perte de souveraineté.
07:55Samedi,
07:55le secrétaire général
07:56du Conseil de l'Europe
07:57Alain Berset
07:58a rejeté la requête
07:59en matière migratoire
08:00de neuf États membres.
08:01La question portait
08:02sur l'interprétation
08:03de la Convention européenne
08:04des droits de l'homme
08:05et avait été formulée
08:06deux jours plus tôt
08:06par Giorgia Méloni
08:07et Mette Frédéric Sen
08:08respectivement
08:09président du Conseil
08:10d'Italie
08:11et premier ministre danois.
08:14La Convention européenne
08:16des droits de l'homme
08:16a empêché
08:17les nations
08:18d'agir en matière
08:19de défense
08:19et de sécurité
08:20des citoyens
08:21empêchant par exemple
08:23l'expulsion
08:23des clandestins
08:24coupables de crimes graves.
08:28Face à ces interprétations
08:30nous devons nous demander
08:32si les textes
08:32auxquels nous faisons référence
08:34et leurs interprétations
08:36répondent
08:36aux besoins des citoyens.
08:40Les deux chefs de gouvernement
08:41ont été suivis
08:42par sept autres pays
08:43l'Autriche,
08:43la Belgique,
08:44la République tchèque,
08:45l'Estonie,
08:46la Lettonie,
08:47la Lituanie
08:48et la Pologne.
08:49Dans leurs lettres communes,
08:50les signataires
08:50mettaient en avant
08:51leur mandat démocratique
08:52et appelaient à,
08:53je cite,
08:54une nouvelle discussion
08:55ouverte
08:55sur l'interprétation
08:56de la Convention européenne
08:57des droits de l'homme
08:58et un juste équilibre.
09:00Mais le Conseil de l'Europe
09:00fustige ce que son secrétaire général
09:02appelle un risque
09:03d'instrumentalisation politique.
09:05Il déclare, je cite,
09:06dans un état de droit,
09:07aucun organe judiciaire
09:08ne doit être soumis
09:09à des pressions politiques.
09:11Problème,
09:12cet organe judiciaire européen
09:13est précisément utilisé
09:15à des fins politiques,
09:16comme le souligne Nicolas Boer,
09:17juriste au Centre européen
09:18pour le droit de la justice.
09:19Il y a un problème
09:20d'interprétation
09:21de la Convention européenne
09:22des droits de l'homme.
09:23En fait, ce problème,
09:23il est là depuis longtemps,
09:25depuis que la Cour,
09:25dans les années 80,
09:28a décidé que cette convention
09:29était un instrument vivant
09:31à interpréter
09:32de manière dynamique
09:33et évolutive.
09:34Ces gouvernements
09:35auraient pu tout à fait aussi
09:36rappeler les textes.
09:38Un des éléments déclencheurs
09:39de cette lettre,
09:40c'est les condamnations
09:42du Danemark
09:43sur des expulsions
09:44de criminels
09:45ou délinquants étrangers.
09:47Et pour condamner le Danemark,
09:49la Cour s'est simplement
09:50servi de l'article,
09:51je cite,
09:51qui dit « toute personne
09:52a droit au respect
09:53de sa vie privée et familiale ».
09:54Et donc, on voit bien
09:55qu'à partir d'un tel article,
09:56créer, comme l'a fait la Cour,
09:58un droit pour tout étranger
10:00expulsé de revenir
10:01sur le territoire européen
10:03après une durée
10:04d'expulsion temporaire,
10:05créer un tel droit
10:06à partir d'un texte
10:07qui dit « droit au respect
10:08de sa vie privée et familiale »,
10:09on voit bien que c'est
10:09une interprétation
10:10complètement libre
10:11qui va très très loin.
10:13Ces gouvernements
10:13auraient pu aussi
10:14inciter la Cour
10:15à revenir au texte.
10:16Ça, on peut le faire
10:16sur tous les articles
10:18de la Convention européenne
10:18des droits de l'homme.
10:19En effet, l'immigration clandestine
10:20est loin d'être
10:21le seul domaine d'ingérence
10:22de la Cour européenne
10:22des droits de l'homme,
10:23un sujet particulièrement
10:24d'actualité en France
10:25en plein débat
10:26sur l'euthanasie.
10:27À l'article 2,
10:28il y a le droit à la vie
10:29qui dit « la mort ne peut
10:30être infligée
10:31à quiconque intentionnellement ».
10:33La Cour a décidé
10:33que cet article
10:34était compatible
10:35avec l'euthanasie
10:36alors que le texte
10:37dit l'inverse.
10:37Il y a aussi un article
10:38sur le droit au mariage.
10:40L'homme et la femme
10:40ont le droit de se marier.
10:41Elle a considéré
10:42depuis quelques années
10:43que l'homme et l'homme
10:44et la femme et la femme
10:45étaient protégés
10:47par cet article
10:48alors que le texte
10:49ne le dit pas.
10:49Et puis ensuite,
10:50il y a tous les articles
10:51qui sont interprétés
10:52de manière très expansive.
10:54Par exemple,
10:54c'est au nom
10:55de la liberté d'expression
10:56que la Cour a condamné
10:57la France
10:58pour avoir condamné
10:59une fémène
11:00qui avait profané
11:01l'église de la Madeleine
11:02en se mettant
11:03ennue dans le cœur.
11:05Cette Cour a déjà
11:06de la politique
11:06en faisant
11:07de telles interprétations
11:08et donc la réponse
11:09du Conseil de l'Europe
11:11qui est de dire
11:11qu'il ne faut pas
11:12politiser la Cour.
11:14En fait,
11:14c'est par ces interprétations
11:15d'articles
11:17qui sont parfois
11:17contraires au texte
11:18qui extrapolent beaucoup
11:20que la Cour a déjà
11:21une vision très politique
11:23et de gauche
11:24ou libérale
11:25de la Convention
11:26des droits de l'homme.
11:28Donc on va faire naître
11:28un fréquent
11:29deux poids deux mesures
11:30avec une défense
11:30des libertés individuelles
11:31qui varie fortement
11:32selon la population
11:33ainsi que selon le contexte.
11:35Un des éléments
11:36de cette interprétation
11:37dynamique et évolutive
11:38qui est de vouloir
11:39s'adapter
11:40aux différentes
11:41aux différents contextes
11:43sociaux,
11:43à l'évolution politique,
11:44etc.
11:45Mais on voit bien
11:46que c'est seulement
11:46sur certains sujets.
11:47Donc je vous citais
11:48le mariage homosexuel,
11:49la question de l'euthanasie
11:51ou de cette fémen
11:52ou l'expulsion
11:55d'étrangers
11:55avec ce droit au retour.
11:57Mais sur d'autres sujets,
11:58en fait,
11:58on remarque
11:59que la Cour
11:59n'est pas du tout
12:00protectrice.
12:01Donc par exemple,
12:02sur le contexte sanitaire
12:05où de nombreuses libertés
12:07étaient clairement
12:07et visiblement
12:08en danger,
12:10la Cour européenne
12:10des droits de l'homme
12:11n'a pas condamné
12:11d'État
12:12pour déconfinement
12:14ou pour le pass sanitaire
12:15par exemple.
12:16Pour la question aussi
12:17des élections libres,
12:18il y a un droit
12:18aux élections libres
12:19et là,
12:21elle s'est cachée
12:21derrière une interprétation
12:23très stricte
12:23récemment
12:24pour justifier
12:26le fait
12:26qu'en Roumanie,
12:28Georges Escou
12:28soit,
12:30alors qu'il était
12:30premier au premier tour,
12:32que le premier tour soit,
12:34que la Cour constitutionnelle
12:35ait annulé
12:35ce premier tour.
12:36Et pareil,
12:37sur d'autres questions,
12:37il y a aussi un droit
12:38des parents
12:38d'assurer l'éducation
12:40et l'enseignement
12:41de leurs enfants
12:42conformément
12:42à leurs convictions
12:43religieuses et philosophiques
12:44et là-dessus,
12:45on attend toujours
12:45la Cour
12:46pour,
12:47selon son approche,
12:48condamner des États
12:49qui interdisent
12:50l'école à la maison
12:50ou qui restreignent
12:53très fortement
12:53les droits
12:54des écoles privées.
12:55Et donc,
12:55sur toutes ces questions-là,
12:56en fait,
12:57subitement,
12:58l'interprétation
12:59très large
13:00et soi-disant
13:00très protectrice
13:01des droits de l'homme
13:02est beaucoup plus restreinte
13:04et la Cour
13:05se cache derrière
13:07soit la lettre
13:08du texte,
13:09soit un contexte
13:10soi-disant en évolution.
13:12Mais la secrétaire générale
13:12du Conseil d'Europe
13:13l'a dit,
13:14la Cour européenne
13:14des droits de l'homme
13:15n'est soumise
13:16à aucune pression politique.
13:21Critiqué de toutes parts,
13:22le premier ministre israélien,
13:24Benjamin Netanyahou,
13:24poursuit la conduite
13:25des opérations militaires
13:26à Gaza
13:27et entend aussi
13:28consolider son propre pouvoir.
13:30Olivier Frère-Jacques.
13:31Inarrêtable et intraitable,
13:33Benjamin Netanyahou
13:34poursuit sa guerre
13:34à Gaza
13:35après bientôt
13:35deux mois de reprise
13:36des combats
13:37avec l'arrêt
13:38du cessez-le-feu
13:39avec la Palestine
13:40début mars.
13:41Pourtant,
13:42face au premier ministre israélien,
13:43de plus en plus de voix
13:44s'élèvent
13:44qu'elles viennent
13:45de l'opposition israélienne,
13:47d'États
13:47dans le monde entier
13:48ou d'institutions judiciaires.
13:50Qu'à cela ne tienne,
13:51Bibi poursuit
13:52son offensive à Gaza
13:53mais aussi
13:54son offensive intérieure.
13:56Ainsi,
13:56le chef du gouvernement
13:57a-t-il nommé
13:58David Zini
13:59à la tête du Shinbet,
14:01le service de renseignement
14:02intérieur
14:02de l'État hébreu.
14:03Ce dernier,
14:04un sioniste religieux
14:05tendance messianique
14:06avait vu sa nomination
14:08refusée
14:08par le procureur général.
14:10Ce général de division,
14:11fils d'immigrants
14:12venus de France
14:13est par ailleurs
14:13un proche
14:14de la famille de Netanyahou,
14:15laissant craindre
14:16une complaisance
14:17avec le Premier ministre.
14:18La conseillère juridique
14:19du gouvernement,
14:20Kali Baharav Miara,
14:22ayant elle-même
14:23dénoncé
14:24une procédure irrégulière
14:25pointant du doigt
14:26à un conflit d'intérêts
14:27liés aux enquêtes en cours
14:28sur le Qatargate
14:30et les fuites
14:31vers le journal allemand
14:31Bild.
14:32Ces affaires
14:33impliquent des proches
14:34de Benjamin Netanyahou,
14:35ce qui jette une ombre
14:36sur la légitimité
14:37de cette nomination.
14:38L'opposition,
14:39menée par l'ancien
14:40Premier ministre
14:40Yair Lapid
14:41et Gadi Eisenkot,
14:43a appelé David Zini
14:44à refuser le poste
14:46tandis que la Cour suprême
14:47a souligné
14:48l'intérêt personnel
14:49du Premier ministre
14:49dans ses dossiers.
14:51Pourtant,
14:51le chef du gouvernement
14:52a balayé
14:52ses objections
14:53affirmant que le Shinbeth
14:55relève de sa seule autorité.
14:57Cette décision,
14:58prise sans consulter
14:59le chef d'état-major
15:00Eyal Zamir,
15:01a exacerbé les tensions
15:02avec l'armée,
15:03révélant des fractures
15:04au sein
15:05de l'appareil
15:05sécuritaire israélien.
15:07Sur le plan militaire,
15:09l'offensive à Gaza
15:10s'intensifie
15:10depuis le 17 mai
15:11visant à éradiquer
15:12le Hamas
15:13et contrôler le territoire,
15:15mais également
15:15officiellement
15:16à libérer
15:17les otages restants.
15:18Les frappes,
15:19comme celles
15:20ayant tué
15:20deux collaborateurs
15:21du Comité international
15:22de la Croix-Rouge
15:23à Cagnonès
15:23samedi,
15:24ont amplifié
15:25les critiques internationales.
15:27Le bilan humain,
15:28avec près de 54 000
15:29morts palestiniens
15:30selon le ministère
15:31de la Santé
15:32de Gaza
15:32et les conditions
15:33humanitaires désastreuses
15:34marquées par un blocus
15:36aggravant les pénuries,
15:37ont conduit
15:37des alliés traditionnels
15:39d'Israël,
15:40comme l'Espagne,
15:41à durcir le ton.
15:42A Madrid,
15:42dimanche,
15:43une réunion de 20 pays
15:44a appelé
15:44à un cessez-le-feu
15:45et une solution
15:46à deux États,
15:47tandis que l'Union européenne
15:48envisage de revoir
15:49son accord de coopération
15:50avec Israël.
15:52Le ministre espagnol
15:53José Manuel Albares
15:55a même évoqué
15:56des sanctions
15:56pour forcer
15:57l'entrée d'aide humanitaire
15:58dans le pays.
15:59En Israël,
16:00les manifestations
16:01s'intensifient.
16:02Samedi,
16:02des familles d'otages
16:03et des citoyens
16:04ont dénoncé
16:04la politique
16:05du Premier ministre
16:06accusée de privilégier
16:07la guerre
16:08à un accord
16:09pour libérer
16:09les 57 otages
16:11retenus à Gaza.
16:12Le Conseil d'octobre,
16:13représentant
16:14des survivants
16:14et familles
16:15de victimes
16:16du 7 octobre 2023,
16:17exige une commission
16:18d'enquête d'État
16:19dénonçant
16:20l'obstruction
16:21du Premier ministre.
16:22Malgré ses pressions,
16:23Benjamin Netanyahou
16:24reste inébranlable,
16:26soutenu
16:27par une base fidèle
16:28qui voit en lui
16:28un leader intraitable
16:30face aux attaques
16:30judiciaires et médiatiques.
16:32Cette posture inflexible,
16:33combinée à un mépris
16:34apparent des critiques,
16:35place Netanyahou
16:36dans une position paradoxale,
16:38renforcée politiquement
16:39auprès de ses partisans,
16:41mais de plus en plus isolée
16:42sur la scène internationale
16:44et exacerbant
16:45les oppositions internes.
16:46Reste que de ce côté,
16:48le paysage politique israélien
16:49est tellement morcelé
16:51qu'aucune union
16:52des oppositions
16:52ne semble envisageable.
16:54Le pouvoir
16:55de Benjamin Netanyahou
16:56et le maintien
16:56de sa politique militaire
16:58du pire à Gaza
16:59semble plus que jamais
16:59dépendre du blanc-seing
17:01de Washington
17:01qui pour l'heure
17:03ne s'émeut pas
17:03du drame humanitaire
17:04qui frappe
17:05le peuple palestinien.
17:10Et nous partons à présent
17:11faire le tour de France
17:12en bref.
17:16Chaudes ambiances
17:16pour le débarquement
17:18à Hanoï.
17:18Pour son arrivée
17:19au Vietnam,
17:20Emmanuel Macron
17:21a profité
17:21des petites attentions
17:22de Brigitte
17:23qui l'a littéralement
17:24poussée avec les mains
17:25sur le visage.
17:26L'Elysée,
17:27comme après les rails ukrainiens,
17:28a démenti pour expliquer
17:29qu'il s'agit
17:30d'un geste de complicité
17:32d'un couple qui chahute.
17:33Il n'en reste pas moins
17:34que Brigitte Macron
17:35refuse le bras
17:35de son époux de président
17:36pour descendre
17:37l'escalier de l'avion
17:38quelques secondes plus tard.
17:39Les images,
17:40dont l'importance
17:40est certes
17:41loin d'être capitale,
17:42ont évidemment fait
17:42le tour du monde
17:43témoignant l'appétence
17:44de la planète
17:44pour se réjouir
17:45des mésaventures
17:46d'Emmanuel Macron.
17:47Le président français
17:47fera une tournée
17:48jusqu'à vendredi prochain
17:49en Asie du Sud-Est.
17:51Après son passage
17:51par le Vietnam,
17:52il doit se rendre
17:52en Indonésie
17:58à ces pays
17:59souvent écrasés
18:00dans la confrontation
18:00entre la Chine
18:01et les Etats-Unis.
18:03L'euthanasie
18:04attaque vos libertés.
18:05Samedi,
18:05les députés ont validé
18:06un délit d'entrave
18:07à l'aide à mourir.
18:08Il s'agit de punir
18:09de deux ans de prison
18:10et 30 000 euros d'amende
18:11le fait d'empêcher
18:13ou de tenter
18:13d'empêcher
18:14de pratiquer
18:14ou de s'informer
18:15sur l'euthanasie.
18:16Concrètement,
18:17les dites
18:18pressions morales
18:18ou psychologiques,
18:19menaces et actes
18:20d'intimidation
18:21vis-à-vis des patients
18:22ou des professionnels
18:23de santé
18:23pour éviter l'acte létal
18:28simple prévention
18:29du suicide.
18:30Le ministre de la Santé
18:31Catherine Vautrin
18:31affirme que ce qui est dit
18:33dans un cercle amical
18:33ou familial
18:34est une approche personnelle
18:35qui n'entrera pas
18:36dans le champ
18:37du délit d'entrave.
18:38Trop aimable.
18:39Dans un contexte
18:39de fort absentéisme parlementaire,
18:41l'article a été adopté
18:42par 84 voix
18:43contre 49.
18:45Parmi les rares députés présents,
18:46certains ont fait part
18:47de leur inquiétude.
18:48Vous allez pratiquer
18:49un pilonnage,
18:51un harcèlement
18:52de tous ceux
18:53qui voudront continuer
18:54à promouvoir
18:55les soins palliatifs
18:56en disant
18:57que c'est réellement
18:58l'alternatif digne
19:00pour accompagner
19:01les gens en fin de vie.
19:03En réalité,
19:03ce délit d'entrave
19:04tel qu'il est rédigé ici,
19:07il pose
19:08un certain nombre
19:09de problèmes éthiques
19:10par rapport
19:11à d'autres droits
19:12qui sont aussi
19:13des droits fondamentaux.
19:15Élection législative
19:16partielle
19:16en Saône-et-Loire,
19:18le RN
19:18mis en échec.
19:19L'ancien LR
19:20Sébastien Martin
19:21l'a emporté dimanche
19:21lors du scrutin
19:22dans la cinquième circonscription
19:24de Saône-et-Loire
19:24avec environ 60% des voix
19:26face aux députés sortants
19:27RN Arnaud Sanvert,
19:2940%,
19:30dont l'élection de 2024
19:31avait été invalidée.
19:32Sébastien Martin,
19:33président du Grand Chalon,
19:35promet de rejoindre
19:35le groupe droite républicaine
19:37à l'Assemblée.
19:38Laurent Wauquiez,
19:38Valérie Pécresse
19:39et Bruno Retailleau
19:40ont salué ce succès
19:41soulignant un élan
19:42pour la droite.
19:42La gauche,
19:43divisée,
19:44avait échoué à arriver
19:44au second tour
19:45et le candidat d'hiver droite
19:46a pu bénéficier
19:47du fameux
19:48front républicain
19:49qui a décidément
19:49la peau dure.
19:50Nous poursuivons
19:54avec l'actualité internationale.
19:59Donald Trump
20:00infléchit son bras de fer
20:01avec l'Union européenne.
20:02Dimanche,
20:03la présidente
20:03de la Commission européenne,
20:05Ursula von der Leyen,
20:06a annoncé
20:07que le président
20:07des Etats-Unis
20:08acceptait des négociations
20:09commerciales
20:10jusqu'au 9 juillet.
20:12Rappelons que,
20:12deux jours plus tôt,
20:13Donald Trump
20:13avait affirmé
20:14qu'il pourrait imposer
20:16des droits de douane
20:17de 50%
20:17sur les importations
20:18en provenance
20:19des Etats-membres
20:20de l'UE
20:20dès le 1er juin.
20:22Un nouveau sursis
20:22pour un espace économique
20:24déjà bien en difficulté.
20:27La Pologne
20:28s'indait en deux
20:28à l'approche
20:29d'une présidentielle
20:30cruciale.
20:31A une semaine
20:31du second tour
20:32de la présidentielle
20:33polonaise,
20:33le 1er juin,
20:34deux visions
20:35s'affrontent à Varsovie.
20:36Dimanche,
20:37Rafal Traskowski,
20:38maire libérale
20:39de la capitale
20:40et Karol Narowski,
20:42historiens nationalistes,
20:43ont mobilisé
20:43leur camp
20:44lors de vastes défilés.
20:45D'un côté,
20:46des drapeaux européens
20:47et arc-en-ciel
20:48pour une Pologne
20:48prouilleux et LGBT.
20:50De l'autre,
20:51les couleurs nationalistes
20:52rouges et blancs
20:53dénonçant
20:54une trahison progressiste.
20:56Le premier tour
20:56marqué par un score
20:57record de la droite
20:58nationaliste
20:59à 21%
21:00a vu émerger
21:01une nouvelle force.
21:02Rafal Traskowski,
21:04talonné par Karol Narowski,
21:06doit rallier
21:07au-delà
21:07de son camp libéral
21:08pour l'emporter
21:09face à une droite
21:10cumulant 53% des voix.
21:11Une cohabitation
21:12avec Karol Narowski
21:13menacerait le gouvernement
21:15de Donald Tusk,
21:16rendant ce scrutin
21:17décisif
21:18pour l'avenir
21:18de la Pologne.
21:20Il est de retour
21:22à la télé
21:22pour vous terroriser.
21:24Le Covid-19
21:24serait de nouveau
21:25en circulation
21:26avec un variant
21:26nommé NB181.
21:28L'OMS,
21:29qui désespérait
21:29de ne plus faire parler
21:30d'elle,
21:31a classé la maladie
21:32sous surveillance
21:32alors qu'une prétendue
21:33flambée serait repérée
21:35en Asie.
21:36Ce variant
21:36serait particulièrement
21:37contagieux,
21:38argument massue,
21:39pour enjoindre la population
21:40à ressortir un masque.
21:41En réalité,
21:42comme toujours,
21:42les variants
21:43les plus contagieux
21:44sont aussi
21:44les plus insignifiants
21:45et les moins dangereux.
21:47Tout porte donc à croire
21:48que la trajectoire
21:48du virus du SARS-CoV-2
21:50se poursuit
21:51et que les injections
21:52n'ont décidément
21:53pas enrayé la maladie.
21:55Écrasante victoire
21:55du parti de Maduro
21:56aux élections vénézuéliennes.
21:58Le parti socialiste
21:59unifié du Venezuela
22:00du président Maduro
22:02a triomphé
22:02aux élections législatives
22:04régionales dimanche,
22:05remportant 23
22:06des 24
22:06gouvernorats
22:07et plus de 82%
22:09dévoient au scrutin
22:10législatif
22:10selon le Conseil
22:11national électoral.
22:13La participation
22:14faible à 42%
22:15reflète un désintérêt
22:17marqué,
22:17accentué par l'arrestation
22:19de 70 opposants,
22:20dont Juan Pablo
22:21Guanipa,
22:23accusé de sabotage.
22:24L'opposition
22:25menée par
22:25Maria Corina Machado
22:26dénonce une farce
22:28électorale
22:28et appelle l'armée
22:29à respecter
22:30la souveraineté populaire
22:31quand Nicolas Maduro
22:32célèbre lui
22:33une victoire
22:34de la paix.
22:34Le scrutin
22:35inclut l'élection
22:36sensible
22:37de représentants
22:38pour l'Esequibo,
22:39territoire à l'ouest
22:40du fleuve
22:41Esequibo,
22:42appartenant au Guyana
22:43et revendiqué
22:43par le Venezuela.
22:48Et voilà,
22:49nous approchons
22:49de la fin de cette édition
22:50des à présent
22:51retrouvés
22:51Politique et Éco.
22:52Pierre Bergerot
22:53reçoit l'analyste financier
22:55Olivier Delamarche
22:56pour comparer
22:56les politiques économiques
22:57de Donald Trump
22:58et Emmanuel Macron.
22:59Vous vous rendez compte
23:00de ce que c'est
23:02un poste de député
23:03pour ces gens-là ?
23:04qui n'ont jamais rien
23:05fait de leur vie
23:06et qui tout d'un coup
23:07se retrouvent
23:08avec des montants
23:10de 20 000 balles
23:12par mois
23:12qui sont du net.
23:13C'est pour s'amuser.
23:14Parce qu'en fait,
23:15comme tout l'a payé...
23:16On compte quand même
23:16des avocats,
23:17on compte quand même
23:18des gens qui ont travaillé
23:19dans le privé.
23:20Vous en avez quelques-uns,
23:21ok,
23:22mais la plupart
23:23de ces gens
23:26qui sont au poste
23:28de ministre
23:28ou qui sont députés,
23:30ils n'ont pas du tout
23:31envie que ça change.
23:32Émeric Caron
23:33a été journaliste,
23:34Sandrine Rousseau
23:35a dirigé
23:35l'université de Lille.
23:37Oui !
23:39Vous n'y croyez pas ?
23:41Ça me pose
23:41un petit problème
23:42qu'elle soit...
23:43qu'elle ait dirigé
23:44une université.
23:46À ce niveau-là,
23:47on forme des crétins
23:48sur plusieurs générations.
23:50C'est quand même inquiétant.
23:51Au programme
23:52de votre matinée
23:53de demain
23:54dès 7h,
23:55un nouveau Zoom
23:56avec l'ancien
23:56commissaire divisionnaire
23:57Maurice Signolet
23:58qui invite la police
23:59à revoir son rapport
24:00avec les Français.
24:02C'est à présent
24:03la fin de cette édition.
24:04Merci à tous
24:04pour votre fidélité.
24:06Rendez-vous demain
24:07même lieu même heure.
24:07En attendant,
24:08portez-vous bien.
24:09Bonsoir.
24:10Sous-titrage Société Radio-Canada

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