- 26/05/2025
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00:00Bienvenue au Cœur du Crime, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:11Savez-vous que plus d'un tiers des crimes et délits commis en France sont traités par la Gendarmerie nationale ?
00:20Je m'appelle Yann Kermadek. Je suis commandant de gendarmerie.
00:25Je dirige une section de recherche dont la mission essentielle est une mission de police judiciaire.
00:41L'histoire que je vais vous raconter est une histoire vraie.
00:46Tous les faits sont réels et se sont déroulés en France.
00:50Seuls les noms des personnes et des lieux ont été changés.
00:55Quand Mike Cleland m'a amené pour la première fois son jeune frère Andy, il venait de le faire libérer sous caution.
01:11Je te présente ton avocat, dit Cleland à Andy.
01:15Il travaille pour l'organisation et quand on a des ennuis aussi stupides que les tiens, Albert est le spécialiste.
01:21Le gamin me regarde comme une poule qui essaie de comprendre quelque chose à la télé.
01:30Qu'est-ce qu'il a comme ennui ? Je demande.
01:35Cleland désigne son frère du menton.
01:39Cet idiot a essayé de dévaliser une pharmacie et il s'est fait prendre.
01:42« Andy doit avoir dans les dix-neuf ans. Il est habillé mode, chic et cher.
01:50Il suit avec intérêt les allées venues devant la fenêtre de mon bureau, rez-de-chaussée et sur la rue.
01:57En revanche, il ne semble pas du tout concerné par son sort. »
02:03Cleland hoche tristement la tête.
02:06« Albert, je ne comprends pas. Je lui donne tout à ce gosse. Il veut de l'argent, il n'a qu'à demander.
02:12Il veut une voiture, je lui offre une Ferrari. Il a les plus belles fringues, les plus jolies filles de la région.
02:17Et malgré tout ça, voilà, il faut qu'il aille braquer une pharmacie. »
02:21Il cherchait peut-être de la drogue.
02:23« Non, impossible ! » me dit fermement Cleland.
02:27« Je surveille ça de très près. Je regarde ses bras, l'odeur de ses mégots.
02:31Il n'y a pas de paille qui traîne ni de miroir suspect. Non, non, non, non.
02:34D'ailleurs, je ne veux pas de drogue dans la famille. Et il le sait ! »
02:38Je me tourne vers Andy.
02:41« Alors, jeune homme, pourquoi avez-vous fait ça ? »
02:47Andy semble être arraché à un rêve, mais c'est pour en raconter un autre.
02:53« Je ne sais pas. »
02:55Lâche-t-il en haussant les épaules ?
02:57« C'est à cause de Mike, je crois. »
03:00Cleland sursaute.
03:02« Qu'est-ce que tu racontes ? »
03:03« Pour faire comme toi. J'avais un peu bu, ça me donnait du courage.
03:08Alors, sur le moment, je me suis dit que c'était une bonne idée.
03:10Enfin, je veux dire que c'était excitant de faire comme toi, Mike. Comme au bon vieux temps. »
03:16Puis, s'adressant à moi.
03:18« Vous comprenez, maître, il en parle toujours.
03:21Moi, je voulais connaître ça à faire pareil au moins une fois dans ma vie. »
03:26« Vous voyez ce que c'est que de donner le bon exemple ? »
03:30dit Jacques Leland.
03:33« Je sors à un bloc et enlève le capuchon de mon stylo en or. »
03:37« Bien. »
03:38« Si on commençait par le début, jeune homme. »
03:43Il pousse un soupir.
03:45« Bon, et bien voilà. Je suis entré dans la pharmacie quand j'ai vu qu'il n'y avait plus de clients.
03:50Je suis allé au fond, au rayon spécialisé, puis j'ai attendu que le patron vienne me demander ce que je voulais.
03:56Quand il s'est approché, j'ai vérifié que personne ne pouvait me voir.
04:00J'ai sorti le flingue et j'ai dit, c'est un hold-up. »
04:06Andy frotte la marque rouge qu'il a dans le cou.
04:09« Le pharmacien était un mec costaud et rapide.
04:12J'ai eu à peine le temps de le menacer que le flingue s'est retrouvé dans sa main et moi par terre.
04:16Il était assis sur moi et me serrait le cou de l'autre main. »
04:20Je note ce détail et je lui demande.
04:24« Vous avez déjà été arrêté, jeune homme ? Vous avez un casier judiciaire ? »
04:30« Non, monsieur. Pas jusqu'à présent. »
04:33« Mais ce revolver, il vous appartient ? Vous l'avez fait enregistrer à votre nom ? »
04:39« Non. Non, je l'ai acheté à un type pour 30 dollars. »
04:44« Et puis, le bruit du coup de feu a attiré l'attention. »
04:47« Ah, parce qu'il y a eu un coup de feu. »
04:50« Oui, quand le pharmacien m'a arraché le flingue. »
04:53« Mais personne n'a été blessé, monsieur. La balle est allée se loger dans le plafond. »
04:56« Et quatre ou cinq personnes sont arrivées de la teinturerie d'à côté. »
05:01« Et ils sont entrés dans la pharmacie. »
05:03« Oui, c'est ça. C'est ça. »
05:04« Alors, le pharmacien, il s'appelle Morgan, m'a fait me relever et m'a dit,
05:11« En tant que citoyen, j'ai le droit de vous arrêter. Vous êtes mon prisonnier. »
05:16« Mike Leland se tourne vers moi. »
05:19« Est-ce qu'il avait le droit de faire ça ? Hein ? Ce type n'est pas un flic, c'est un pharmacien. »
05:24« Je lui fais signe que oui. »
05:26« Le pharmacien a sûrement voulu épater la galerie, mais légalement,
05:32tout citoyen a le droit d'arrêter quiconque est en train de commettre un délit ou un crime, s'il en est témoin. »
05:41Andy s'agite nerveusement.
05:43« À ce moment-là, j'ai bien cru que Morgan allait de nouveau et essayait de m'étrangler.
05:48Alors, devant les témoins, je lui ai dit... »
05:51« Vous lui avez dit quoi ? »
05:53« Ben, j'ai dit... Très bien, très bien. J'ai essayé de dévaliser votre boutique crasseuse et ça n'a pas marché,
05:58mais c'est pas une raison pour me tuer. »
06:02Je griffonne des notes en silence, puis je demande...
06:06« Et... qu'est-il arrivé ensuite ? »
06:11Andy avale sa salive avant de me répondre.
06:15« Ben, un des témoins a décroché le téléphone pour appeler les flics. Ils étaient là trois minutes plus tard.
06:21Je ne vous cache pas que j'étais content de les voir arriver. »
06:25« Et qu'avez-vous dit à la police ? »
06:27« Rien. Je suis resté muet. »
06:31« Eux, ils n'avaient pas l'air de vouloir m'étrangler. »
06:36« Nous allons en voiture au tribunal. Andy reste dans l'auto. Je monte avec Leland au bureau du district à Tornay,
06:44histoire de voir si les choses se présentent aussi mal que ça.
06:48On nous introduit auprès de Chesson, le district à Tornay adjoint. »
06:53« Je connais bien Chesson. On a souvent l'occasion de se rencontrer devant le tribunal. Je sais parfaitement qu'il ne fait pas partie de mes admirateurs.
07:04Cependant, il nous accueille en souriant. »
07:08« Écoutez, nous ne voulons pas nous acharner sur ce gosse, me dit-il. C'est un premier délit. Il a simplement commis une erreur, n'est-ce pas ?
07:16« Plais des coupables et je demanderai l'indulgence du tribunal. Ensuite, il sera soumis à une période probatoire. Je vous en donne ma parole. »
07:23« Je regarde les petits yeux de Chesson. J'essaie de comprendre où il veut en venir. »
07:31« D'une part, je sais. Je sais qu'on peut se fier à la parole de l'aljoint du district à Tornay,
07:37mais je sais aussi que Chesson n'a aucune sympathie pour l'organisation en général, ni pour la famille Leland en particulier.
07:46Alors, pourquoi nous fait-il cette faveur ? »
07:50« La nuit porte conseil, lui dis-je. Vous aurez ma réponse demain. »
07:58« Nous sortons. »
08:00Une fois dans la voiture, Cliland me dit
08:03« N'est pas la prétention de vous apprendre votre métier, Albert, mais cette proposition me paraît fort convenable. »
08:11« Elle l'est, effectivement. »
08:14« Elle l'est si vous voulez juste éviter la prison à Andy, mais s'il nous plaît donc coupable, le gosse aura un casier. »
08:23« C'est ce que vous voulez ? »
08:24« Bien sûr que non, s'il y a un moyen de l'éviter. »
08:27Andy regarde dehors rêveusement.
08:30« Toujours ailleurs. »
08:34Leland me dépose à mon bureau. Je passe un coup de téléphone à l'agence de détective Wilson pour leur demander de me faire une petite enquête sur le pharmacien Morgan.
08:45Et puis, je sors déjeuner.
08:48À quatre heures, Jimmy Wilson me téléphone son rapport.
08:53J'écoute attentivement parce que les informations sont pour le moins inattendues.
09:00Morgan a été arrêté deux fois pour agression, coups et blessure, et il n'avait pas vingt ans.
09:09Je décide d'aller rendre une petite visite à Morgan.
09:14Sa pharmacie se trouve dans le centre commercial de Northfield.
09:18Je garde ma voiture au parking et me mets à la recherche de l'officine.
09:22Au bout d'une bonne demi-heure, je trouve enfin la pharmacie de Morgan, presque en face du parking.
09:28Je me dirige vers le rayon spécialisé et j'attends que Morgan s'approche de moi.
09:36« C'est ici que c'est arrivé, n'est-ce pas ? »
09:40Lui demandais-je.
09:41« Ce hold-up ! J'ai lu ça dans les journaux. »
09:46Morgan n'acquiesce.
09:48Un rien flatté d'avoir devant lui quelqu'un au courant de son exploit.
09:54« Ça s'est passé exactement où vous êtes. Il a braqué un revolver sur moi et je l'ai désarmé.
10:00Les flics ont extrait la balle du plafond. »
10:03« Me dit-il en me montrant le trou. »
10:07« Et vous, vous avez procédé à son arrestation en tant que citoyen, c'est bien ça, non ? »
10:16« Parfaitement. C'est la loi pour tous les citoyens. »
10:19« Naturellement. Naturellement, je comprends.
10:23Ainsi, vous avez arrêté cet homme parce que, d'après vous, il avait l'intention de vous voler. »
10:32« Quand je dis l'intention de vous voler, Mangan fronce les sourcils. »
10:39« Mais qui êtes-vous au juste ? »
10:41« Je suis l'avocat de l'inculpé. »
10:46Brusquement, il devient parfaitement distant.
10:50« Dans ces conditions, je n'ai pas à vous parler. »
10:53« Non, peut-être, peut-être. En tout cas, pas ici. »
10:57« Cependant, j'ai pensé que nous pourrions éclaircir quelques points dès maintenant, tous les deux. »
11:02« Ce qui vous éviterait tout embarras plus tard devant le tribunal. »
11:08« À moins, bien entendu, que vous ne craignez de répondre à mes questions. »
11:14Morgane surdresse.
11:15« Vous ne me faites pas peur. J'ai peur de rien, d'ailleurs. »
11:21« Ce Rambo apothicaire est-il vraiment infaillible ? »
11:28« C'est ce que vous saurez dans quelques instants. »
11:33Albert Jones, l'avocat du jeune Andy, est certes moins costaud que le pharmacien,
11:43mais il est infiniment plus malin.
11:47Et il ne fait que commencer à le cuisiner.
11:51« Très bien, très bien, M. Morgane. Mais dites-moi,
11:56quand a eu lieu ce prétendu Holdup, vous étiez tous les deux seuls dans le magasin, n'est-ce pas ? »
12:02« C'est exact. Simplement, moi et lui. »
12:05« Il n'y a donc que votre parole contre la sienne pour établir que cet incident ne soit jamais produit tel que vous le prétendez. »
12:16Morgane sourit, confiant.
12:18« À part moi, quatre témoins l'ont entendu reconnaître qu'il avait essayé de dévaliser l'officine. Mais ces quatre témoins, M. Morgane, l'ont-ils vu braquer le revolver sur vous ? »
12:33« Hein ? Ben, euh, non. »
12:37« J'acquiesce d'un air aimable. »
12:40« Parlons de ce revolver, justement. Pourriez-vous m'en dire un peu plus ? »
12:47« Moi ? Mais qu'est-ce que je peux savoir sur son revolver ? C'est à lui qu'il faut le demander. »
12:53Je ferme à moitié les yeux.
12:56« Son revolver, vous dites ? »
13:00« M. Morgane, d'après mon client, il ne l'avait jamais vu avant l'incident. Il maintient qu'il est tombé de votre poche et que le coup est parti pendant la lutte. »
13:16« Je regarde Morgane au fond des yeux. »
13:20« Je suppose que cette arme est maintenant entre les mains de la police, n'est-ce pas ? »
13:26« Naturellement. Et il y a vos empreintes sur ce revolver. »
13:33« Sûrement, puisque je lui ai arraché. Mes empreintes doivent se trouver sur ce revolver, comme les siennes. »
13:40Je réfléchis sur ce point et je lui dis « Il faisait plutôt froid hier, n'est-ce pas, M. Morgane ? »
13:50« Le thermomètre était nettement au-dessous de zéro. »
13:54« Mon client portait-il des gants ? Il faudra que je le lui demande. »
14:00« Voyez-vous, d'après mon client, l'incident s'est produit parce qu'il vous a demandé de lui rembourser un flacon de remède contre l'atout
14:10que vous lui aviez vendu la veille. Vous vous êtes énervé, puis querellé, et soudain, vous l'avez pris à la gorge et vous l'avez fait tomber. »
14:19« Et c'est à ce moment-là que vos prétendus témoins sont entrés en scène. »
14:26Morgane semble sur le point d'exploser.
14:30« M. Morgane, est-il vrai que vous soyez d'un caractère très irascible ? »
14:39« Mais qu'est-ce que vous voulez me faire dire ? Je suis normal, c'est tout. »
14:42« M. Morgane, n'avez-vous pas été arrêté deux fois pour avoir participé à des bagarres dans des débits de boisson ? »
14:50« Ça fait plus de trente ans. »
14:52« Je sais, je sais. Savez-vous que l'inculpé a, jusqu'à ce jour, un casier judiciaire absolument vierge ? »
15:00« Il y a toujours une première fois. Savez-vous, M. Morgane, que ce garçon n'est pas du tout dans le besoin ? »
15:07« Qu'il a un frère très riche, qui soubient très généreusement à tous ses besoins, qu'il a tout l'argent qu'il veut ? »
15:16« Alors, à votre avis, pourquoi irait-il dévaliser une modeste pharmacie ? »
15:25« Il cherchait sûrement de la drogue. Non, M. Morgane, je suis formel. Mon client n'est pas un drogué. Je suis prêt à soumettre mon client à un examen médical. Il ne se drogue pas. »
15:39Morgane contient sa colère.
15:41« Mais il a avoué devant moi et quatre témoins. Ah oui ? »
15:46« Après que vous l'ayez arrêté. Au fait, qu'avez-vous dit au juste pour procéder à son arrestation ? »
15:56« J'ai dit textuellement, c'est une opération opérée par un citoyen. Vous êtes mon prisonnier. »
16:03« Juste ça ? »
16:05« Rien que ces mots-là ? »
16:08« Rien que ces mots-là, ouais, c'est tout ce qu'il fallait dire, d'ailleurs. Ensuite, quelqu'un a appelé les flics. »
16:13« Pas un mot de plus ? Bah non, ça n'était pas nécessaire. »
16:20« Moi, je savais que ça l'était nécessaire. C'était ça, la petite faille dans le dossier. Je tenais la raison pour laquelle le district attorney adjoint avait été si disposé à accepter que l'on plaît coupable. »
19:38« Préférable de tout oublier et de pardonner, hein ? »
19:44« Mais, bien sûr, nous pouvons faire autre chose. Supposons que nous téléphonions au bureau du district attorney pour expliquer que cette affaire, en fait, ne résulte que d'un simple malentendu,
19:59et déclarer que l'inculpé, monsieur Andy Cleland, ne portera pas plainte. »
20:08« Mes derniers mots font l'effet d'un boulet de canon. »
20:12« Portez plainte ! »
20:16« Bégaye Morgan. »
20:18« Bien sûr, monsieur Morgan, je dis, portez plainte pour coups et blessures. »
20:27« Il pousse un soupir à fendre l'âme, et je tends la main vers le téléphone. »
20:35« Je quitte Morgan et m'autorise une petite promenade avant d'aller chercher ma voiture. »
20:42« Petite promenade qui est de courte durée. »
20:45« La fin me tiraille. »
20:47« Le néon d'un snack-bar clignote en face du parking. »
20:51« Je choisis une table près de la fenêtre, et en rêvassant, je regarde à l'extérieur. »
20:59« La serveuse m'apporte un énorme steak saignant. »
21:03« D'un œil, je guette un gosse en blouson de cuir noir qui se promène lentement, très lentement, entre les voitures du parking. »
21:14« Il semble l'intéresser énormément. »
21:18« Tout en observant son manège, j'ai ma petite idée sur ce qu'il cherche. »
21:25« Toutes les clés de contact sont sur les tableaux de bord, et je me dis que c'est finalement dangereux, cette habitude, surtout quand le gardien est parti aux toilettes ou chercher un café. »
22:06« Hein ? C'est ça ! Vole ma voiture, je ne te dirai rien ! »
22:10« Hein ? C'est pas croyable de voir ça ! »
22:13« Mes hurlements attirent les badauds. »
22:16« Il y en a rapidement une bonne douzaine qui encerclent ma voiture. »
22:19« Je bondis sur l'occasion. »
22:20« Ceci est une arrestation opérée par un citoyen. »
22:23« Vous êtes mon prisonnier, jeune homme ! »
22:25Le gosse ouvre la bouche, mais il n'arrive pas à articuler le moindre mot, même pas à avouer. »
22:30« Je lève vite la main. »
22:32« Vous avez le droit de garder le silence. »
22:34« Si vous ne choisissez pas de garder le silence, vous pouvez être représenté par un avocat ! »
22:39« Et je récite l'article de loi en entier. »
22:44« Voyez-vous, je ne tiens pas à ce que ce petit voyou qui vient d'essayer de voler ma voiture s'en tire aussi facilement parce que j'aurais omis un détail technique. »
22:59Vous venez d'écouter Au cœur du crime, un podcast issu des archives d'Europe 1.
23:09Réalisation, Julien Tarot.
23:11Production, Romy Azoulay.
23:14Patrimoine sonore, Sylvaine Denis, Laetitia Casanova et Antoine Reclus.
23:19Promotion, Marie Corpé.
23:21Au cœur du crime est disponible sur le site et l'appli Europe 1.
23:24Écoutez aussi l'épisode suivant en vous abonnant gratuitement sur votre plateforme d'écoute.
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