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  • 24/05/2025
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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Transcription
00:00Et il est presque midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous accueillir comme tous les samedis avec Félicité Kindocky.
00:06Bonjour Félicité, vous êtes en forme ?
00:07Bonjour Thierry, ça va très bien.
00:08En ce samedi ?
00:09Oui, toujours.
00:10On se présente nos invités dans quelques instants, mais vous le savez, on a une heure pour décrypter et débattre sur les principaux thèmes de votre actualité, mais tradition oblige.
00:18On commence toujours, et vous le savez, vous êtes de plus en plus fidèle à nous suivre, par un tour d'horizon 360 de l'information avec vous, Félicité.
00:25Merci Thierry, bonjour à tous.
00:27Les investigations autour des fusillades survenues en janvier dans le quartier sensible de Ville-Jean-Arène, sur fond de trafic de drogue, ont abouti à la mise en examen de six suspects âgés de 17 à 26 ans.
00:39Tous ont été placés en détention provisoire, mais démentent leur participation, sauf un qui a reconnu avoir récupéré les tireurs et participé au trafic.
00:48Ils sont poursuivis pour le chef de tentative de meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs.
00:53En Allemagne, le bilan de l'attaque au couteau survenue hier soir sur un quai de la gare de Hambourg s'élève à présent à 18 blessés.
01:00La suspecte de 39 ans et de nationalité allemande est toujours en garde à vue et devrait être présentée à un juge dans la journée.
01:07Elle avait été arrêtée peu après les faits, en début de soirée, sans la moindre résistance.
01:11Les modifs de son geste restent à déterminer et l'hypothèse d'un mobile politique n'est pas privilégiée.
01:17Enfin, en Ukraine, c'est une attaque massive de drones et de missiles russes qui a frappé Kiev ce matin, faisant au moins 15 blessés.
01:24Au total, 14 missiles balistiques et 250 drones ont été lancés sur la capitale et sa région.
01:29Une attaque qui survient alors que les deux belligérants doivent procéder aujourd'hui à la deuxième phase d'un échange record de prisonniers.
01:35Seul résultat tangible des premiers pour parler direct entre Russes et Ukrainiens à Istanbul,
01:40tandis que la communauté internationale ne cesse de répéter ses appels à un cessez-le-feu.
01:45Et vous avez fini ?
01:46C'est tout pour le moment.
01:47Et on retrouve dans ?
01:48Dans 30 minutes.
01:5012 minutes, j'étais mal.
01:52Merci, à tout à l'heure.
01:53L'équipe de ce samedi qui nous accompagne, ma chère Félicie Kaemawik.
01:57Bonjour Thierry.
01:58Soyez bienvenue, ravie de vous retrouver.
02:00Anthony Bem, avocat, soyez-le.
02:02Bonjour Thierry.
02:03Bienvenue. Brice Socol, notre spécialiste politique, politologue.
02:06Lisa Herzig, professeure des écoles, mais également responsable de la communication de l'Institut de Recherche Économique et Fiscale.
02:14J'ai tout dit ?
02:15Tout à fait.
02:16Elodie Huchard, notre spécialiste politique.
02:18Soyez la bienvenue, je suis ravi de vous retrouver, ma chère Elodie.
02:21C'est toujours un plaisir.
02:22On va donc débuter par ce rapport explosif du gouvernement sur les frères musulmans.
02:28On vous en a beaucoup parlé tout au long de cette semaine sur notre antenne.
02:32L'antrisme des frères musulmans touche un grand nombre de secteurs de notre vie, de notre vie quotidienne.
02:38On vous a notamment parlé du sport, mais il y a également l'éducation.
02:41Et on va en parler avec vous, ma chère Lisa.
02:43Exemple à Marseille, où le département et la région ont carrément suspendu des aides à un établissement.
02:48On voit tout cela avec notre correspondante permanente à Marseille, Stéphanie Rouquier.
02:53Dans le 15e arrondissement de Marseille, cet établissement privé musulman accueille 400 élèves de la 6e à la Terminale.
03:01Franchement, il y a une bonne ambiance et tout, j'aime bien.
03:03Il n'y a rien de bizarre dans les cours, c'est normal.
03:06Et pourtant, dans son rapport sur l'islamisme politique, l'État accuse le Centre musulman de Marseille,
03:12qui gère une mosquée, de nombreuses associations et cet établissement scolaire,
03:17d'être au cœur d'un réseau frériste dans les bouches du Rhône, lié donc aux frères musulmans.
03:23Les habitants prennent la défense de cette institution, implantée dans le quartier et dans leur quotidien depuis plus de 35 ans.
03:31Mais ça, je n'arrive pas à comprendre frère musulman, qu'est-ce que ça veut dire ça ?
03:34Je ne suis pas au courant, c'est des frères musulmans.
03:36Je ne sais pas, je ne suis pas au courant.
03:37J'ai fait ma prière ici et mes enfants sont passés ici aussi.
03:39Et croyez-moi, le collège, c'est super bien.
03:42À aucun moment, on nous a parlé des frères musulmans.
03:45En fait, à l'école, ils apprennent seulement la langue arabe, mais il n'y a pas de cours religieux.
03:51Dès la divulgation du rapport, la région et le département ont suspendu leurs contributions financières à l'établissement.
03:58La direction de l'école n'a pas souhaité s'exprimer.
04:01À huit kilomètres au-delà, l'Institut musulman des Bleuets est également visé par le rapport de l'État.
04:06Décrit comme proche du salafisme et imprégné des codes du frérisme,
04:11cet institut gère une école coranique et plusieurs associations dans le quartier.
04:16Bon, Lisa Hersige, je commence avec vous.
04:18Vous êtes professeure des écoles.
04:20Quand on voit ce reportage de notre correspondante permanente à Marseille
04:23et quand on voit les personnes interrogées, tout va bien.
04:26Il n'y a pas le moins de problèmes.
04:28Tout va bien. Ce sont des établissements parfaits.
04:32Il y a une centaine d'écoles musulmanes en France, je crois, 12 000 élèves, quelque chose comme ça.
04:38Elles sont quasiment toutes affiliées au frérisme.
04:42On le sait.
04:44Et le rapport Aubin le disait déjà.
04:46Écoles privées ou publiques, parce que...
04:48Enfin, privées sous contrat, c'est-à-dire publiques, financées par de l'argent public,
04:52ou privées hors contrat.
04:53Là, on parle d'établissement privé.
04:54Je ne sais pas s'il est sous contrat ou pas,
04:55mais il faut savoir qu'un établissement privé sous contrat est financé par l'État.
04:58Donc, c'est quasiment un établissement public.
05:00C'est là où est le gros problème.
05:02D'ailleurs, en ce département, les régions ont supprimé les aides.
05:05Oui, mais c'est difficile, parce que quand les régions suppriment les aides,
05:08la justice les rétablit.
05:09C'est ce qui est arrivé à M. Xavier Bertrand, avec le lycée AVEROS, dans le Nord de la France.
05:14On en a beaucoup parlé.
05:15Ça fait très longtemps qu'il essaye de supprimer les dotations de la région à ce lycée.
05:21Il y a eu un article retentissant, en 2016 ou 2017, d'un ancien professeur
05:26qui expliquait toutes les pratiques, on va dire, anti-républicaines,
05:29qui sévissaient dans ce lycée.
05:31Et pourtant, la justice a obligé la région à donner ses dotations à cet établissement.
05:37En réalité, là, évidemment, avec le rapport qui vient de sortir,
05:40et peut-être le fait que M. Retailleau soit aux commandes à l'intérieur,
05:45on fait comme si on découvrait les choses.
05:48Ce sont des écoles, ils le disent, qui existent depuis 35 ans.
05:51Ce sont des écoles qui font ça depuis très longtemps.
05:53Ça fait longtemps qu'on sait que ces établissements...
05:57Je ne sais pas.
05:58Il y a des choses qui se disent sur la façon dont sont traitées les professeurs femmes, par exemple.
06:04Évidemment, moi, je n'ai jamais eu l'occasion, parce qu'ils ne sont pas très ouverts,
06:06ils ne sont pas très accueillants.
06:07Je n'ai jamais eu l'occasion d'aller visiter un établissement musulman.
06:11Il y a deux statuts différents.
06:13Le statut des écoles privées sous contrat, qui fait qu'on peut supprimer les dotations,
06:18et de fait, on les met dans une difficulté financière qui les oblige parfois à fermer.
06:23Il y a les écoles privées hors contrat.
06:25Et ces écoles-là fonctionnent avec de l'argent privé, exclusivement privé.
06:28Et là, il faut aller mettre son nez pour voir si l'ordre public est respecté.
06:31C'est vraiment une question d'ordre public.
06:33Est-ce qu'il y a une égalité entre les garçons et les filles ?
06:35Est-ce qu'on prône la charia ?
06:37C'est ça qu'il faut aller voir.
06:38Et on peut faire fermer une école pour des motifs de non-respect de l'ordre public.
06:42C'est tout à fait possible.
06:43Anthony, Anthony même.
06:45En effet.
06:46On voit que ce n'est pas simple.
06:47Quand on voit ces témoignages recueillis, évidemment.
06:49Il y a juridiquement une difficulté.
06:51L'auteur de ce rapport, des 74 pages du rapport, est notamment le préfet de Haute-Seine.
06:55Et il y a quelques jours, il a fait fermer un établissement à Colombes
07:00parce qu'il violait une obligation de sécurité.
07:04Donc, au travers de l'obligation de sécurité,
07:06les forces de l'ordre ont pu pénétrer et ont pu faire fermer l'établissement.
07:10Et ce n'est pas pour des raisons d'islam politique.
07:13Car le rapport, il faut bien le rappeler, est un rapport sur l'islam politique.
07:17Comment l'islam se place au milieu de notre société pour gouverner la vie du citoyen.
07:24Et c'est ce qu'au travers de ces écoles, finalement,
07:28l'islam impose à ces jeunes filles, à ces enfants,
07:32alors qu'ils sont en âge de découverte, d'apprentissage, de réflexion.
07:36Et c'est ce que la laïcité prévoit, justement.
07:39Pourquoi au collège, on interdit les signes distinctifs ?
07:43Pour que, justement, au moment de l'éveil des enfants,
07:45il n'ait pas de pression, quelle qu'elle soit,
07:48et qu'à l'âge adulte, en fonction de leur apprentissage,
07:51ils puissent faire le choix de leur religion éventuellement.
07:54Ou non ?
07:56Ce qui me paraît aussi flagrant dans cette histoire,
07:59c'est le deux poids deux mesures avec les écoles privées catholiques.
08:05J'ai l'habitude de dire, parce que j'ai une double nationalité,
08:08je suis franco-suisse.
08:09En Suisse, la laïcité n'est pas un problème, c'est un pays laïc.
08:12Mais on s'est contenté, si vous voulez, de séparer l'Église et l'État.
08:15En France, la lutte contre les écoles catholiques
08:24a fait le cœur de la laïcité.
08:27C'est-à-dire qu'en gros,
08:28on ne s'est pas contenté de séparer l'Église et l'État,
08:30on a fait en sorte de chasser les catholiques de l'école
08:33et de toutes les institutions du reste.
08:35En chassant les catholiques des écoles,
08:37on a fait le lit d'autres idéologies,
08:39pas seulement l'islam,
08:40des idéologies égalitaristes dans tous les sens, si vous voulez.
08:45On fait la guerre aux catholiques depuis le début du siècle.
08:49Là, le lycée Stanislas fait de nouveau l'objet d'une enquête,
08:55alors qu'on laisse prospérer depuis des dizaines d'années
08:58des écoles musulmanes,
09:00qui ne respectent pas ni la laïcité,
09:04ni même la base de ce qu'on doit à un individu normal,
09:08une petite fille qui doit se voiler,
09:10des enfants qui supportent le fait qu'on leur enseigne
09:13la charia à l'école, etc.
09:14Il y a vraiment deux poids, deux mesures.
09:16En France, on a beaucoup de mal à parler de religion à l'école.
09:20On ne peut pas imaginer de laisser des écoles religieuses
09:23prospérer dans le respect du droit public.
09:26Il faut qu'on punisse tout le monde.
09:27Mais on finit par punir les mauvaises personnes.
09:30Il me semble que dans les écoles musulmanes qu'on voit,
09:33il y a matière à faire fermer ces écoles tout de suite.
09:36Non, je vous en prie.
09:38Oui, alors que dans les écoles privées catholiques
09:41qu'on harcèle aujourd'hui,
09:42le fait qu'il y ait un cours de catéchisme
09:44dans une école privée catholique,
09:46ne me semble pas être un motif de fermeture
09:49ou un motif d'enquête.
09:50Les parents mettent leurs enfants à l'école privée catholique
09:53pour qu'ils aient du catéchisme.
09:54Oui, ce qui est terrible,
09:56et c'est pour ça que le reportage de Stéphanie Courreau
09:59qui est intéressant, et Lisa le soulignait,
10:01c'est que c'est difficile de savoir ce qui se passe dans ces écoles.
10:03Et quand on fait ce qu'on appelle les micro-trottoirs,
10:05qu'on interroge les parents, etc.,
10:06on le voit, certaines mamans sont déjà en tenue, etc.
10:09Tout se passe bien, il n'y a pas de soucis, mais non.
10:13Et toute la difficulté réside en cela d'ailleurs, entre autres.
10:17C'est une difficulté,
10:18mais moi j'en veux aussi une seconde, si vous permettez.
10:20C'est qu'en fait, il y a toujours un décalage
10:22entre ce que fait l'État et ce que ressentent
10:25et ce que veulent nos concitoyens.
10:27On a eu, dans le domaine de l'éducation nationale,
10:29on a eu à l'époque, vous vous souvenez,
10:30l'Observatoire de la laïcité.
10:31Beaucoup trop complaisant
10:33contre ceux qui luttent contre les principes républicains.
10:36On l'a changé.
10:37On a fait un Conseil des sages de la laïcité.
10:39C'était le ministre Blanquer à l'époque
10:41qui avait initié cette institution.
10:44On a eu la loi de 2024, la loi sur l'école.
10:49Et à chaque fois, on a le sentiment
10:51que l'État a un temps de retard
10:53vis-à-vis de ceux qui menacent la République.
10:56Et vous avez vraiment ce décalage-là
10:58entre les aspirations des citoyens
11:00qui veulent le respect des lois de la République
11:03et de ses valeurs et de ses principes,
11:05et la réalité.
11:06Et on le constate dans l'école,
11:07mais également dans d'autres domaines.
11:09Justement, on a un sondage
11:11qu'on vous divulgue aujourd'hui,
11:13CNews, Europe 1, le journal du dimanche.
11:16La lutte contre l'islamo-indicale
11:17doit-elle être une priorité pour le gouvernement ?
11:20Regardez la réponse.
11:21Sans ambiguïté, 81% oui, 19% non.
11:25Ça corrobore exactement ce que vous venez de dire,
11:29les attentes des Français.
11:30On pourrait peut-être voir, évidemment,
11:33la répartition d'un point de vue politique.
11:36C'est toujours très intéressant d'analyser ça, n'est-ce pas,
11:38ma chère Elodie Huchard ?
11:40La lutte contre l'islamo-indicale
11:41doit-elle être une priorité pour le gouvernement ?
11:43Eh bien, réponse à 65% pour la gauche,
11:47majorité présidentielle 85%,
11:49la droite 96%, extrême droite 94%.
11:53Petite réaction avec vous, Karima,
11:56parce que je ne vous ai pas encore donné la parole.
11:57Ensuite, on va voir un petit peu les pistes avec vous, Elodie,
12:01et on comptera également ce premier sondage.
12:03On aura un autre sondage qu'on vous diffusera en deuxième partie.
12:06Justement, est-ce qu'on fait confiance ou pas à Emmanuel Macron
12:09pour lutter contre l'islamo-indicale ?
12:10La réponse tout à l'heure à partir de 12h30.
12:12C'est une forme de teasing.
12:14On a beaucoup de choses à vous raconter ce matin.
12:15Karima ?
12:16Oui, ça doit être une priorité.
12:1781% des Français qui le disent, qui le demandent.
12:22C'est une question de cohésion nationale.
12:25C'est une question de respect de l'égalité homme-femme.
12:28C'est une question de respect des principes de la République.
12:31C'est une question même de sécurité.
12:33C'est vaste.
12:34Et je vous dirais, il y a ce principe d'égalité aussi.
12:37On ne veut pas avoir, justement, deux poids, deux mesures.
12:40On ne veut pas oublier des jeunes comme ça,
12:44qui peuvent se perdre parce qu'ils deviennent aussi des proies
12:48à des idéologies extrémistes, radicales.
12:52Donc, on peut les embrigader aussi.
12:54Donc, je pense que c'est une question de protection aussi
12:56pour tous les Français, qu'il n'y ait pas de Français
12:59qui soient finalement citoyens de seconde zone, qu'on oublie.
13:03Pourquoi ? Parce qu'on a peur d'un procès en islamophobie.
13:06Et cette fameuse peur de ce procès en islamophobie
13:09a fait énormément de mal et continue encore aujourd'hui
13:12de faire énormément de mal.
13:14Parce que ceux qui ont été des lanceurs d'alerte
13:16se font traiter finalement d'islamophobes,
13:18de racistes, de tout ce que vous voulez.
13:20Et même aujourd'hui, certains même, je dirais,
13:25dans le spectre politique, je regardais juste
13:27la déclaration de M. Louis Boyard,
13:29qui disait finalement que le rapport était complotiste.
13:33On pourra en reparler tout à l'heure.
13:34Mais c'est ça pour dire qu'on continue,
13:36on voit que certains politiques continuent
13:38de vouloir pousser ce bouchon du procès en islamophobie,
13:41alors que c'est une question qui concerne tous les Français.
13:44Alors, Elodie Huchard, on le voit, il y a des attentes.
13:46Brice Socol le disait, il y a des attentes très fortes des Français.
13:49Et ça tombe bien parce que Bruno Rotaillot
13:51va faire un certain nombre de propositions
13:53à partir de lundi, si je m'abuse.
13:55Mais d'autres avaient également émis quelques idées.
13:57Racontez-nous tout cela.
13:58Oui, on sait que lundi, le ministre de l'Intérieur,
14:00Bruno Rotaillot, sera justement dans les Hauts-de-Seine.
14:02Il va rencontrer le préfet des Hauts-de-Seine.
14:04Et il sera aussi à la cellule de lutte contre l'islamisme
14:06et le repli communautaire.
14:07Et donc, lors de son micro-tendu,
14:11ce qu'on remarque aujourd'hui, d'abord,
14:12c'est que ce sont des réseaux tentaculaires.
14:14Vous parliez, par exemple, de Colombe.
14:15C'est un bon exemple et c'est aussi vrai, d'ailleurs, pour Marseille.
14:18Colombe, le directeur de cabinet du maire,
14:20est aussi celui qui dirigeait l'Institut Lyssen
14:22que le préfet a fait fermer,
14:24qui est aussi celui qui veut monter des mosquées,
14:26qui est aussi celui qui a un certain nombre d'associations.
14:28Tout cela, évidemment, est très opaque.
14:30Ça prend un temps fou parce que ce sont souvent aussi des personnes.
14:33Lui, en l'occurrence, a une identité à la mairie,
14:36un nom et un prénom qui n'est pas le même
14:37que celui qu'il a pour ses activités
14:40Déjà, il faut comprendre que ce sont des vrais réseaux.
14:42Ce n'est pas, entre guillemets, si j'ose le dire,
14:44juste une école, juste une mosquée.
14:45Souvent, tout ça, c'est le même réseau.
14:47Et ce qu'on constate aujourd'hui, vous le disiez,
14:49effectivement, l'État est en train de retard
14:50et peut-être aussi a eu un manque de courage.
14:53L'État court après les décisions.
14:55Quand il s'agit de faire fermer, vous le citiez, par exemple, Averroes,
14:58alors un président de région tente de faire fermer un lycée.
15:01Derrière, il y a des décisions de justice qui cassent cela.
15:03Ça prend un temps fou.
15:04Et pendant le temps qu'on essaye de fermer tant bien que mal un lycée,
15:07en fait, il s'en remonte tout aussi rapidement.
15:10Alors, on ne sait pas quelles sont les pistes du ministre de l'Intérieur,
15:12mais certains, effectivement, veulent aller plus loin en disant,
15:15tout simplement, il ne faut plus courir après les symboles des frères musulmans,
15:18mais après, véritablement, les frères musulmans en proposant leur interdiction.
15:22Jordan Bardella l'avait déjà fait la semaine dernière.
15:24Et un certain nombre de députés ou sénateurs de droite,
15:27effectivement, appellent à cette fermeture.
15:30On voit la tribune qui a été signée par un sénateur LR dans le JDD
15:34qui demande d'interdire les frères musulmans
15:36en fermant, par exemple, en cessant les activités de l'Association des musulmans de France.
15:40Parce que Stéphane Rudulier précise que c'est la vitrine légale du frérisme en France.
15:44Parce qu'il y a aussi tout un tas d'associations avec lesquelles on a été très complaisant.
15:48On se dit que c'est une association de défense des musulmans.
15:50Les activités derrière sont évidemment plus complexes.
15:53Certains nous disent que c'est absolument impossible à faire.
15:55Certains pays l'ont déjà fait.
15:57On peut citer d'abord la Jordanie, les Émirats arabes ou l'Arabie saoudite.
16:01Souvent, vous parliez de procès en islamophobie.
16:03Aller dire à ces pays que leur décision est islamophobe, on se rend bien compte que ce n'est pas le sujet.
16:07Et plus près de nous, l'Autriche ou l'Allemagne l'ont fait.
16:09Par exemple, toute la littérature en Autriche, si vous lisez des livres qui émanent du frérisme,
16:13il y a une amende.
16:14Donc certains pays, y compris européens, nous prouvent que cela peut être possible.
16:18Mais il faut beaucoup de courage politique.
16:19Et effectivement, il faut pouvoir accepter les remous que ça peut faire dans notre société.
16:23Et on voit, évidemment, le Premier ministre de l'Ontario qui s'est emparé du sujet au combien.
16:29Mais incroyable, dans les sondages, il est dans les plus populaires.
16:33Il en a même doublé Édouard Philippe.
16:36Oui, attention parce que là, on voit un sondage qui est quand même extrêmement clair
16:42en ce qui concerne les attentes des Français.
16:44Est-ce que les décisions seront aussi claires ?
16:46Parce que si la décision, c'est de dire systématiquement qu'il faudra fermer ces établissements,
16:49c'est déjà ce qui est en train d'être fait.
16:51Et c'est ce qui ne fonctionne pas, en tout cas pas assez vite.
16:53Non, parce que je disais aussi hier, et dans MediNews et dans Punchline,
16:56c'est vrai qu'on assiste à un enchaînement de prises de position, etc.
17:01Et que, évidemment, tout le monde essaie de surfer dans le dossier de Bruno Retaille,
17:05où c'est le moins que l'on puisse dire.
17:08Sur les solutions à l'islamisme...
17:10Il faudra évidemment des actions.
17:12Parce que là, on est quand même sur la forme de constats, il faudra des actions.
17:15Quand je lis votre titre, les solutions, la solution au totalitarisme islamique.
17:20Dans le Code pénal, il existe un délit, la provocation à la haine, à la discrimination.
17:24Nous pourrions fermer toutes les écoles demain.
17:27Le combat contre l'islamisme n'est pas nouveau.
17:30Il existe déjà des rapports depuis de nombreuses années.
17:33Des professeurs de CNRS qui sont sous protection policière,
17:37parce que taxés d'islamophobie, disaient déjà ce que le rapport dit.
17:41Cependant, ce rapport est un rapport intéressant.
17:43Rédigé par un diplomate arabisan, par un homme de terrain, un préfet,
17:49le préfet des Hauts-de-Seine, qui connaît ô combien ces sujets,
17:52parce que c'est un homme de terrain impliqué dans ce combat.
17:56Et c'est un travail d'enquête, d'analyse, qui décrit le montage,
18:02décrit les réseaux, des associations, des lycées, dans l'éducation,
18:09dans les conférences, dans la vie politique, dans la vie religieuse, culturelle.
18:17C'est une idée, le frérisme, les frères musulmans,
18:20qui existe depuis 1928, on le sait, fascisante,
18:23contre laquelle on n'a pas encore combattu.
18:26Nous avons combattu contre toutes les idées fascistes.
18:29Cependant, on a laissé faire, au nom de l'égalité.
18:33On n'a pas vu venir, on n'a pas voulu voir venir.
18:36Mais aujourd'hui, je pense que l'aspect positif de ce rapport,
18:39c'est qu'il a le mérite d'exister, de mettre un grand pavé dans la mare,
18:43de dire les mots, de dire les choses, de les dénoncer.
18:46Et le gouvernement, avec M. Retailleau, je pense, est prêt à agir.
18:53On voit car les appels aujourd'hui ne sont pas que des appels politiques,
18:58des idées qu'on met comme ça pour gagner des voix.
19:01On sait qu'il y a aujourd'hui une volonté d'agir,
19:04et j'attends de nos hommes politiques une vraie réaction
19:07pour que ça ne pollue plus notre société et notre vivre ensemble.
19:11Il y a un vaste chantier.
19:13Ce que je voulais qu'on évoque, Louis Boyard.
19:15Évidemment, il y a toujours des voix discordantes.
19:17C'est intéressant ce que vous dites.
19:19Il y a une volonté politique parce qu'il mène le combat des idées
19:22du ministre de l'Intérieur sur ce sujet.
19:24Et moi, j'attends de voir la position du président de la République.
19:27Parce que c'est intéressant.
19:29En 2020, lorsqu'il a fait son discours des Mureaux,
19:32il a présenté son plan contre le séparatisme islamiste.
19:35Il a bien dit à l'époque, je cite,
19:38Il ne s'attaque pas à l'islam, mais à l'islamisme radical
19:41qui forme une contre société hostile aux valeurs républicaines.
19:44Ça, c'était Emmanuel Macron en 2020.
19:46Ce qui va être intéressant, c'est dans le cadre du futur Conseil de Défense,
19:49voir ce que va annoncer le président de la République.
19:52Est-ce que ce sera dans la ligne de 2020,
19:54ou si ce sera un autre discours ?
19:56Vous aurez la réponse dans le sondage à 12h30.
19:58Doyez ?
19:59Allez !
20:00Je n'engage pas les paris, mais vous verrez la question
20:02et vous verrez la réponse.
20:03Il le dit, Huchard.
20:04Effectivement, vous avez dit référence.
20:06Il y a eu un premier Conseil de Défense mercredi sur ce rapport.
20:09Et que devant la gravité des faits, ce sont les mots de l'Elysée,
20:12Emmanuel Macron reconvoquera un Conseil de Défense au mois de juin.
20:15En attendant, il a demandé aux membres du gouvernement de François Bayrou
20:18de réfléchir à des idées.
20:19Visiblement, Bruno Rotailleau a réfléchi plus vite que les autres.
20:22Mais on verra à l'issue de ce Conseil de Défense de juin,
20:24comme vous le disiez,
20:25est-ce qu'Emmanuel Macron se dit que c'est un sujet suffisamment important
20:28pour pourquoi pas prendre la parole et faire des annonces fortes ?
20:30En revanche, si on a un rapport de Conseil de Défense
20:33pour qu'à la fin, on ait des mesurettes,
20:35cette fois, premièrement, les Français en auront marre.
20:37Et n'oublions pas que les frères musulmans profitent aussi
20:39de la faiblesse parfois de nos lois et surtout de notre République
20:42et de notre État pour progresser.
20:43Exactement.
20:44Alors, Louis Boyard, on en a un petit peu parlé.
20:47Que dit Louis Boyard sur ce rapport ?
20:48Regardez ce qu'il dit.
20:50Pas de surprise, sincèrement, pas de surprise.
20:53Le rapport sur les frères musulmans commandé par Macron est complotiste.
20:57Il invente, il ne dit pas Emmanuel Macron.
21:00Remarquez, c'est par Macron et complotiste.
21:02Il invente un complot musulman qui est cru par les plus hautes sphères de l'État.
21:06Il utilise les mêmes rhétoriques que celles qui étaient utilisées
21:09il y a des siècles contre les juifs et les protestants.
21:12Signé Louis Boyard.
21:13Carrément.
21:14Puisque je ne vous interromps plus tout à l'heure.
21:15Non, non, mais c'est juste pathétique.
21:17En fait, c'est drôle parce qu'on nous parle toujours la science.
21:20Il faut se fier sur la science, les données probantes et tout ça.
21:24Et on a un rapport indépendant qui est basé justement
21:28sur tout ce qui se passe sur le terrain.
21:31Comme on dit, il y a quelque chose finalement qui est documenté.
21:35Merci.
21:36Et donc, c'est ça.
21:37La rhétorique du complotisme, c'est quoi?
21:39C'est finalement dès que vous sortez un peu d'un certain discours,
21:43vous êtes taxé de complotisme.
21:44Et ça, on l'a vu sur différents sujets.
21:46Que ce soit pendant la COVID, si on posait des questions
21:50ou quoi que ce soit, tout de suite, c'est le complotisme.
21:53Donc, à un moment donné, ce n'est pas avec…
21:55On va faire un best-of de toutes les déclarations, vous voyez.
21:57De personnes et de politiques.
21:58On propose de faire un petit best-of.
21:59Voilà, qu'on va faire avancer la société.
22:01On l'a dit, c'est un enjeu même d'égalité.
22:04C'est un enjeu de cohésion sociale, de vivre ensemble.
22:07Donc, franchement, on pense à autre chose.
22:09Élodie.
22:10Non, mais je dis toujours la même chose face à ces tweets, pardon.
22:12Mais une fois de plus, il y a un amalgame terrible.
22:14Il invente un complot musulman.
22:15Personne dans ce rapport ne parle des musulmans qui se comportent bien.
22:18Il est question des frères musulmans, du frérisme et de l'islamisme.
22:21Donc, une fois de plus, pardon.
22:22Mais LFI est en train de faire un amalgame dans le tweet.
22:24On l'a vu encore la semaine dernière déjà avec vous.
22:27LFI est en train de faire un amalgame que personne n'a fait.
22:29Personne.
22:30Oui, mais comme d'habitude.
22:31Le problème, c'est eux qui sont en train de dire que les musulmans sont un problème.
22:35Et ce n'est absolument pas ce que dit le rapport.
22:38Et c'est important de le souligner.
22:39Parce qu'un complot musulman, en l'occurrence, non.
22:41Un complot d'islamistes.
22:43Ce n'est pas la même chose.
22:44On peut peut-être le rappeler.
22:45C'est bien.
22:46Mais il faut peut-être réfléchir.
22:47On n'est qu'à des choses peut-être.
22:48Non, je crois que c'est plutôt volontaire en réalité.
22:49Je crois que c'est plutôt leur stratégie.
22:50Mais merci.
22:52Vous êtes trop naïf pour LFI peut-être.
22:55Oui, trop naïf pour LFI.
22:56C'est ça.
22:57Oui, rapidement.
22:59Je voudrais revenir sur la notion du complot.
23:01Tu as parfaitement raison.
23:02Le complot est toujours utilisé par l'extrême-gauche.
23:04Il est utilisé pourquoi ?
23:05Pour trois raisons.
23:06La première, c'est le complot.
23:07C'est la lutte contre les institutions.
23:08Ça, c'est aussi l'extrême-gauche.
23:10Deuxièmement, le complot, c'est la simplification de la dichotomie.
23:12Ou c'est blanc, ou c'est noir.
23:14Et troisièmement, ça permet de raconter un récit alternatif collectif
23:18qui est celui que veut imposer l'extrême-gauche en France
23:21avec ce concept de Nouvelle France.
23:23Et donc, cette notion, ce mot du complot
23:26est vraiment lié à cette rhétorique de l'extrême-gauche en France.
23:31Justement, on va prendre la direction de la Suède.
23:33C'est intéressant de parler de la Suède.
23:35Pourquoi je vous parle de la Suède ?
23:36Parce que la Suède, on le sait, est confrontée à une immigration forte aussi.
23:40Et à la lumière de ce rapport dont on parle chez nous,
23:43en France, qui fait beaucoup causer
23:46et qui nous fait débattre,
23:48le ministre suédois du Travail et de l'Intégration
23:51voudrait parvenir lui aussi à cartographier
23:53l'état de l'infiltration islamiste.
23:56Que dit-il ?
23:57Aujourd'hui, je réunirai...
23:58Alors, son nom, c'est Mats Persson.
24:00Aujourd'hui, je réunirai un groupe d'experts suédois
24:03pour obtenir une image de la situation de l'infiltration islamiste en Suède.
24:06C'est à la lumière de ce qui est apparu en France.
24:09La Suède est mentionnée dans le rapport français
24:12et à bien des égards, elle doit faire face à des défis similaires
24:15à ceux de la France en termes d'intégration et de lutte
24:18contre les structures sociales parallèles
24:20qui remettent en cause la démocratie libérale.
24:23Déclaration de Mats Persson.
24:25Vous voyez, il y a des effets dominos.
24:28C'est le moins qu'on puisse dire.
24:30De toutes les façons, l'islam politique est tentaculaire.
24:33C'est un combat qui est mondial.
24:37C'est une idée qui s'est répandue depuis 1928.
24:41En effet, comme le disait Elodie il y a quelques instants,
24:44pour l'Arabie saoudite, les frères musulmans sont terroristes.
24:49C'est un groupe terroriste.
24:51Il n'y a que pour nous, finalement, nous ne voyons pas le mal
24:54alors même que les musulmans eux-mêmes crient au loup
24:58par rapport aux frères musulmans.
25:00S'agissant de la Suède, à partir du moment où nous aurons des pays
25:04qui seront face à une immigration, je suis désolé d'avoir à le dire,
25:07une immigration non choisie.
25:09Je suis petit fils d'immigré, donc on ne pourra jamais me taxer
25:12de quelque racisme, de quelque xénophobie, quelle qu'elle soit.
25:16Mais à partir du moment où on aura une immigration non choisie
25:19qui ne s'investira pas dans la vie, dans la société dans laquelle elle est
25:22et qui se démarquera, marquera une différence,
25:29ne s'intégrera pas parce qu'il n'y a pas de volonté d'intégration.
25:33Malheureusement, l'islam politique fait qu'il ne pourra pas y avoir
25:36d'intégration de ces gens-là parce qu'ils seront toujours
25:39en contradiction avec les lois des pays, les lois des pays démocratiques,
25:44les lois républicaines, parce que l'islam politique n'est pas
25:47un islam républicain, n'est pas un islam démocratique
25:50où il y a des différences entre les sexes déjà,
25:53où il y a des différences entre les religions, les catholiques,
25:56les chrétiens, les juifs.
25:58Donc on voit qu'on a un véritable problème, c'est un problème de culture,
26:03c'est un problème de religion, c'est notre problème de l'époque
26:06sur lequel nous devrons intervenir.
26:08Et en France, avec l'immigration exponentielle que nous avons
26:12durant ces 20 dernières années, nous devrons répondre
26:15car nous sommes l'un des pays les plus concernés en Europe.
26:18La Suède en est un des exemples, mais la France est aussi
26:23particulièrement concernée.
26:24On y reviendra en deuxième partie avec ce sondage
26:27« Faites-vous confiance à Emmanuel Macron pour lutter contre l'islam radical ? »
26:30Si vous voulez le savoir, il faudra nous suivre à partir de 12h30,
26:33vous aurez la réponse à la question que vous posiez d'ailleurs,
26:36Brice Socol.
26:37Pour terminer rapidement cette première demi-heure,
26:39je voudrais qu'on revienne sur ce coup de gueule de Mathieu Vallée
26:41dont on vous a beaucoup parlé.
26:42Vous savez, Mathieu Vallée, qu'on a beaucoup reçu également
26:44sur ce plateau en tant que policier.
26:47Il est aujourd'hui député européen du RN.
26:50Coup de gueule sur X, que dit-il ?
26:52Depuis dix ans bientôt, pas une médaille, pas de légion d'honneur,
26:54pas d'ordre du mérite pour les policiers de la BAC,
26:56de l'Aiberry et du RAID.
26:58Hier, Vincent Ergot était notre invité dans Punchline.
27:02Il est coordinateur du RAID, des BRI et du déménage
27:04au sein de l'Alliance Police Nationale.
27:06Écoutez la réaction de Vincent Ergot.
27:08Je voudrais vous faire réagir très rapidement.
27:10« La seule manière à ce jour de faire prendre en compte ce dossier
27:13serait de créer une promotion spéciale bataclant
27:17pour les copains de la BRI, du RAID
27:20et les autres intervenants des autres services de police
27:23qui ont pu faire le job ce soir-là.
27:25À ce jour, pour cela, il faudrait une volonté présidentielle.
27:29Il faudrait que M. le président de la République
27:32décide de saisir la chancellerie pour créer une promotion bataclant.
27:36Cette promotion, elle peut très bien être à date du 14 juillet
27:41comme à date de l'anniversaire des dix ans des attentats du Bataclan.
27:44Donc que l'on ne nous dise pas que ce n'est pas possible.
27:47La seule chose qui est actuellement possible
27:51serait une volonté politique. »
27:54Comme toujours, on y revient toujours au même.
27:56Volonté politique. Là, ça a duré dix ans.
27:59Petite réaction, Lisa ?
28:00Je ne sais pas s'il faut créer une décoration spéciale bataclant.
28:04Ce que j'entends, c'est que les policiers sont dans la détresse.
28:07Ils demandent à être reconnus.
28:10Généralement, que leur métier soit reconnu
28:12comme un métier extrêmement difficile, pas très bien payé.
28:16Ce qui leur manque, visiblement, c'est une reconnaissance.
28:19Après, qu'il y ait une décoration pour tel ou tel...
28:23Je ne sais pas, c'est peut-être mon côté libéral.
28:27Je ne suis pas pour que l'État mette son nez dans tout tout le temps
28:30et décore les gens.
28:31C'est aussi une manière de faire intervenir l'État.
28:34Mais dix ans, c'est long.
28:36À mon avis, c'est la manifestation,
28:39l'une des manifestations, l'un des symptômes du désarroi plus général.
28:44D'ailleurs, il n'y a pas que les policiers, les pompiers.
28:47Hier, j'ai regardé un peu les informations.
28:50Les infirmiers ne peuvent plus aller faire leur travail
28:53sans se faire agresser.
28:55Il n'y a pas une corporation, Lisa.
28:57On n'a pas créé des médailles pour les pompiers,
29:00pour les infirmiers, etc.
29:01La question, c'est comment faire en sorte
29:03que ces gens-là se sentent reconnus dans leur travail,
29:05qu'ils puissent travailler dans des bonnes conditions,
29:07qu'ils puissent être formés pour les policiers,
29:09qu'ils puissent être armés, avoir un droit de se défendre
29:12quand on les agresse.
29:13Pour les infirmiers, de la même façon.
29:15C'est quand même le comble qu'un policier ne puisse pas arrêter
29:18ou ne puisse pas obtempérer sans se retrouver lui-même
29:21l'objet d'une enquête.
29:22Et finalement, tout ça fait qu'ils en viennent à réclamer
29:25des choses qui, pardon, à mes yeux, je ne veux surtout pas
29:28critiquer ce monsieur ou attaquer ce monsieur,
29:30mais à mes yeux, c'est un peu insignifiant
29:32par rapport au problème qui est vraiment
29:34beaucoup plus profond que ça.
29:35Hier, vous savez, j'ai fait une demi-heure là-dessus.
29:38J'ai ouvert le Midi News.
29:40La deuxième partie, là-dessus, il y a eu un vrai débat,
29:43une vraie prise de conscience.
29:44On avait un policier sur ce plateau,
29:46on avait cet autre policier en direct.
29:48On sent, je veux dire, ils sont maltraités.
29:51Leur quotidien est difficile.
29:54Ils ne demandent pas grand-chose, mais ils demandent au moins
29:57à être reconnus pour ce qu'ils ont fait ce jour-là.
29:59Est-ce qu'une médaille va résoudre...
30:01Non, mais vous savez, les petits gestes, parfois,
30:03ça fait du bien.
30:04Moi, je suis enseignante.
30:05On est dans la même situation.
30:07Je pense qu'on a intérêt à réclamer des réformes de structure,
30:11des réformes de financement, des réformes de formation
30:14plutôt que de réclamer des médailles.
30:15Mais après...
30:16C'est votre position, je la respecte,
30:18mais j'entends également ce que disent les policiers.
30:20Clairement, à deux mots, parce que vous entendez
30:21les petites musiques.
30:22Je suis d'accord sur la reconnaissance et tout ça,
30:24des différents, mon corps policier, les professeurs,
30:26mais non, moi, je trouve que c'est très important, en fait.
30:29Les attentats du Bataclan, écoutez, c'est vraiment
30:32quelque chose qui a marqué le pays,
30:34qui condense tellement de choses.
30:35On en reparlera aussi.
30:36Bien sûr.
30:37Mais il y a quelque chose, on parle d'individus,
30:40d'hommes, de policiers qui ont vraiment donné leur vie
30:43pour aller sauver d'autres vies,
30:45qui ont été extrêmement courageux.
30:47Je crois que ça devrait, ça aurait déjà dû être fait.
30:49Et si ce n'est pas fait, il y a urgence.
30:51Et j'ai souvent échangé avec Jean-Michel Fauvergue,
30:53qui était patron du Raid à l'époque,
30:55et il était le deuxième à rentrer,
30:57puisqu'il y a eu un policier de la BRI
30:59qui est rentré en premier lieu,
31:00mais lui, il est rentré avec ses hommes.
31:01Quand il vous décrit la scène, ce qu'il a vécu, etc.,
31:04où il a aidé ses hommes à grimper.
31:07Alors, d'habitude, il est toujours derrière ses troupes,
31:10parce que c'était le patron du Raid à l'époque.
31:12Là, il est monté seul, quasiment pas armé,
31:15pour aider ses hommes, qui avaient 40 kg de matériel,
31:17en entendant toutes les scènes que je ne décrirai pas,
31:20mais qu'il m'a racontées.
31:21Je ne peux pas dire ce que je n'ai pas dit.
31:23Bien sûr, non, non, bien sûr.
31:24Non, non, Lisa, ce n'est pas...
31:25J'entends, j'entends.
31:26Non, non, j'entends, j'entends.
31:27Mais c'est vrai qu'on peut comprendre.
31:29Vous voyez ce que je veux dire ?
31:30On peut comprendre.
31:31Il y a une autre dimension, quand même.
31:32Oui, il y a une dimension qui est assez forte.
31:35Et c'est vrai que ce récit m'a profondément marqué.
31:39Et il me dit, tu sais, c'est la première fois que je suis passé devant mes hommes.
31:42Première fois pour les aider, au risque de sa vie,
31:44et pour aider, quoi.
31:45Et ne sachant pas ce qui pouvait l'attendre.
31:47Donc voilà, c'est important de lire les choses,
31:49mais je respecte également votre regard, ma chère Lisa.
31:51On marque une pause.
31:52Restez-nous finels sur ces news.
31:54Et merci encore de cette grande fidélité.
31:56Première chaîne d'information, faut-il le rappeler.
31:58Merci, ça nous fait très plaisir.
32:05Merci de nous accueillir.
32:06C'est déjà la dernière demi-heure de votre Midi-News Week-end.
32:09Et oui, le samedi, c'est une heure, votre Midi-News,
32:12avec l'essentiel de vos titres de l'actualité.
32:15Mais on fait un tour d'horizon de l'information avec vous.
32:17Félicités, comme d'habitude.
32:18Merci Thierry.
32:19Rebonjour à tous.
32:20À Cannes, une importante panne de courant paralyse la ville,
32:24alors même que la cérémonie de clôture de la 78e édition du Festival de Cannes
32:29se prépare actuellement pour ce soir.
32:31Tous les commerces qui longent la croisette sont impactés.
32:34Les boutiques ont rabaissé leurs grilles.
32:36Les feux de circulation sont éteints.
32:38D'autres communes voisines de l'Ouest et des Alpes-Maritimes
32:41sont également touchées, comme Nice, Mandelieu ou encore Antibes.
32:44160 000 foyers sont privés d'électricité.
32:47Les services dédiés travaillent au rétablissement de la situation.
32:51Les chauffeurs de taxi ont menacé de nouvelles actions de blocage
32:54en attendant une réunion de leurs représentants à 17h
32:57au ministère des Transports en présence de François Bayrou
32:59pour tenter de trouver une issue au conflit qui dure depuis bientôt une semaine.
33:04Il demande le retrait immédiat de la nouvelle convention
33:07régissant le transport des malades.
33:09Les chauffeurs souhaitent reprendre les négociations
33:11et en cas d'échec, de nouveaux blocages sont donc à prévoir.
33:14Et puis aux Etats-Unis, les six personnes qui se trouvaient dans l'avion de tourisme
33:17qui s'est écrasée jeudi sur San Diego sont toutes décédées.
33:22L'avion a heurté une ligne électrique avant de s'écraser en pleine nuit
33:25dans une zone résidentielle de la ville.
33:27Une centaine de personnes avaient dû être évacuées du quartier
33:29où l'avion s'est écrasé, provoquant un incendie et semant la panique.
33:33Une dizaine de maisons ont été endommagées par les débris,
33:35dont une dont le toit a été éventré.
33:39Et vous avez fini.
33:40C'est tout pour le moment.
33:41Merci, ma chère félicité.
33:42L'équipe de ce samedi, Karim Aboué qui a brisé ce col,
33:45Lisa Herzig et Anthony Ben sont avec nous.
33:48On va revenir encore sur ce rapport explosif du gouvernement sur les frères musulmans.
33:54Il y a beaucoup de choses à dire.
33:55On a vu l'antrisme dans les établissements scolaires.
33:59On va parler du rôle des réseaux sociaux maintenant.
34:01Parce que là aussi, il y a beaucoup à dire.
34:03Et notamment sur TikTok.
34:05On voit tout cela avec Mickaël Dosanto.
34:07Si on poursuit le débat, la première chose due,
34:09on va commenter le sondage.
34:14Ma sœur, pour être belle, il ne faut pas souffrir.
34:18Il faut juste se couvrir.
34:20Les réseaux sociaux sont un terreau pour la sphère islamiste.
34:24Quelques secondes suffisent pour tomber sur du contenu considéré comme radical.
34:28Des utilisateurs lambda.
34:30La musique est haram, c'est la parole du shaitan.
34:33Et honnêtement, elle pourrit les cœurs.
34:35Ou des imams 2.0 aux milliers d'abonnés.
34:37C'est une catastrophe.
34:39Des frères qui dépendent de l'argent de leurs femmes.
34:42Tous ces prédicateurs profitent des algorithmes de TikTok, Instagram et Consor.
34:46Ces algorithmes fonctionnent avec de l'intelligence artificielle.
34:48Pas celle de le chat GPT, une autre branche de l'intelligence artificielle.
34:51Une branche qui est arrivée à maturité il y a déjà plus de 10 ans.
34:54Aussi bien vos recherches que tout un tas d'éléments de navigation
34:57qui vous échappent totalement.
34:59La microseconde que vous avez passée en plus sur une vidéo par rapport à une autre.
35:02Tout ça va être pris en compte pour adapter, personnaliser le flux de contenu qu'on va vous proposer.
35:07Et vous allez de plus en plus vous enfermer dans ce qu'on appelle une bulle de filtre.
35:11Malgré la complexité de ces algorithmes,
35:13des règlements européens permettent de restreindre les contenus islamistes.
35:17Le gouvernement français a à sa disposition le DSA,
35:19qui est en application depuis déjà plus de deux ans.
35:22Il va falloir qu'il nomme un signaleur de confiance
35:25qui va les identifier et les invisibiliser.
35:28Il faut trouver le signaleur de confiance qui lui va mettre au point une algorithmie
35:32pour aller identifier une certaine typologie de contenu,
35:34ensuite remonter ces contenus et demander aux plateformes qu'il les enlève.
35:38Hormis les réseaux sociaux, certaines intelligences artificielles
35:41suscitent également la controverse.
35:43Accusées d'être sous l'influence de lobbies,
35:45elles tenteraient de convaincre ou de dissuader certains utilisateurs.
35:49Vous savez, quand je vois ce reportage, ça fait peur quand même.
35:54Je me mets à la place des téléspectateurs qui nous regardent ou des parents,
35:58parce que c'est simple comme bonjour.
35:59Je ne vous incite pas à le faire, évidemment,
36:01puisque pour les raisons évoquées dans ce reportage,
36:03mais c'est d'une simplicité absolue.
36:05Et on voit bien cet entrisme, il touche tous les niveaux.
36:09Mais là, c'est fou.
36:10Et quand on disait tout à l'heure qu'il fallait des actes,
36:13bonjour le chantier, parce qu'on a tellement tardé.
36:18Tellement.
36:19Alors TikTok n'est pas le problème.
36:21Je suis ambassadeur TikTok de leur programme Apprendre sur TikTok,
36:25c'est-à-dire que je crée du contenu, des capsules juridiques,
36:28et j'informe les gens.
36:29Beaucoup de créateurs de contenu utilisent TikTok,
36:31des entrepreneurs utilisent TikTok.
36:33C'est un levier de communication, c'est un réseau fantastique d'informations.
36:39TikTok n'est pas le problème.
36:41Néanmoins, il y a eu un test qui a été fait par des étudiants de Sciences Po à Paris
36:46en créant des faux comptes.
36:48Au bout de cinq contenus, cinq vidéos,
36:53ils tombaient forcément, sans avoir rien recherché de thématique,
36:59forcément sur du contenu islamiste, intégriste, fondamentaliste.
37:04Et c'est ça le problème.
37:05Alors, indépendamment de nos recherches, finalement,
37:08l'algorithme nous pousse du contenu.
37:10Pourquoi ? Parce qu'il y a beaucoup de contenu intégriste et fondamentaliste.
37:15Évidemment, ils ont compris cela.
37:17Ils ont utilisé cet outil pour répandre le venin fondamentaliste.
37:23Et ils ont compris que la jeunesse, l'éducation,
37:26la jeunesse, au travers des réseaux sociaux,
37:29car TikTok, c'est 40 % de zéro à 25 ans,
37:33donc essentiellement des jeunes,
37:35les vieux de demain, les adultes de demain,
37:37mais les jeunes d'aujourd'hui,
37:38ceux qu'il faut convertir,
37:40ceux qu'il faut ramener à la fois intégriste, fondamentaliste
37:44ou, pour les filles,
37:45il faut, pour être une bonne musulmane, être voilée.
37:48Ça fait peur, Lisa, quand même.
37:50Parce que c'est simple.
37:51On le voit, c'est simple, dans ce reportage.
37:52Oui, oui. Moi, j'ai deux fils en âge d'utiliser ces trucs-là.
37:55Alors les miens, ils ne sont pas sur écran.
37:57Mais à leur grande âge.
37:58Ils ont une maman professeure des écoles.
38:00Ils aimeraient beaucoup.
38:01Ils sont fascinés, comme tous les enfants.
38:03Ils ne sont pas meilleurs que les autres.
38:05Je limite beaucoup ces pratiques-là.
38:08Mais je suis très d'accord.
38:10Le problème, ce n'est pas TikTok.
38:11Le problème, ce n'est jamais le média.
38:13Ce n'est jamais Facebook.
38:14Ce n'est jamais les réseaux sociaux, en général.
38:16Le problème, c'est l'invasion par ces réseaux sociaux,
38:19par des vidéos comme ça, qui sont quand même très tendancieuses,
38:22voire qui appellent au non-respect, pour le coup, de l'ordre public.
38:25Puisque si on interdit par la loi, je ne sais pas quoi,
38:27de voiler les gens,
38:29appeler les gens à se voiler, c'est aller contre la loi.
38:32Mais là, dans mon point de vue d'enseignante,
38:35il y a quelque chose à faire.
38:36Évidemment, c'est sur l'éducation des petits-enfants.
38:38À l'école.
38:39On en revient toujours à la même chose.
38:40C'est ce que je veux dire avec ma vieille entienne de maîtresse d'école.
38:43C'est-à-dire qu'au lieu d'apprendre aux enfants à l'école quoi penser,
38:47il faudrait leur apprendre comment penser.
38:49C'est-à-dire les instruire de français,
38:52de mathématiques, d'histoire-géographie, d'éducation civique,
38:55mais de véritable éducation civique,
38:57avec des cours sur les institutions françaises,
38:59sur la loi française, sur la hiérarchie des normes, etc.
39:02Et non pas sur le vivre-ensemble,
39:04l'égalité entre les garçons et les filles,
39:06et le relativisme général de toutes les civilisations,
39:08de toutes les pratiques, de toutes les cultures.
39:10Je pense que là, il y a un vrai travail à faire par les parents, évidemment,
39:14et par l'école.
39:16Et qu'aujourd'hui, on livre les enfants à une école
39:19qui ne fait pas forcément ce travail,
39:21comme le rapport de la Cour des comptes l'a montré il y a très peu de temps,
39:24je crois que c'était mardi dernier,
39:26que l'école primaire ne fait pas son travail d'instruire les enfants.
39:29Donc on livre ensuite au collège des gamins qui ne savent pas lire,
39:32qui ne lisent pas.
39:34De toute façon, ils ne lisent pas un livre, ils ne lisent pas un journal.
39:36Ils sont sur leur écran en permanence.
39:39J'allais dire jour et nuit.
39:41Oui, véritablement jour et nuit.
39:43Même dans des écoles, dans des beaux quartiers, etc.,
39:46il y a parfois des élèves qui arrivent avec des yeux de lapin le matin
39:49parce qu'ils ont surfé jusqu'à 2h du matin à 10-12 ans.
39:52Il y a quelque chose qui est complètement...
39:54C'est fascinant de voir que des parents laissent faire ça.
39:57Et je pense que ces contenus peuvent être...
39:59Alors évidemment, il faut interdire ce que l'on peut interdire
40:02parce qu'il y a appel à la violence,
40:05appel à ne pas payer ses impôts,
40:08ne pas respecter la loi.
40:10Mais surtout, il faut éduquer les enfants
40:12dans le sens où ils auront de l'esprit critique suffisant
40:15pour ne pas...
40:17Déjà, pour ne pas passer leur temps sur les écrans.
40:19Mais quand ils sont sur l'écran, pour pouvoir distinguer le bien du mal.
40:22Le bien et le mal, aujourd'hui, à l'éducation nationale,
40:25ça ne se dit même pas.
40:27Les mots ne se disent pas.
40:29Oui, c'est ça.
40:32C'est tout de suite catalogué, curé, je ne sais quoi.
40:35Il y a quand même des choses bien et des choses mal.
40:38Allez, notre deuxième sondage.
40:40Puisque le premier, je vous le rappelle, c'était
40:42la lutte contre l'islam radical.
40:44Doit-elle être une priorité par le gouvernement ?
40:46C'était oui à 80%, non à 19%.
40:48Et le deuxième sondage, faites-vous confiance
40:50à Emmanuel Macron pour lutter contre l'islam radical ?
40:52Eh bien, la réponse, vous la voyez,
40:5471% c'est non, c'est clair.
40:5728% oui.
41:00On va voir la répartition politique, peut-être,
41:02comme l'avait dit Huchard, sur ce sondage.
41:04Donc, faites-vous confiance à Emmanuel Macron
41:06pour lutter contre l'islam radical.
41:08À gauche, oui, 27%.
41:10Majorité présidentielle, 71%.
41:12Droite, 29%.
41:14Extrême droite, 16%.
41:16Pas de surprises, Elodie ?
41:18Non, c'est vrai que tout à l'heure, vous avez voulu faire
41:20un petit peu de suspense sur ce sondage.
41:22Je pensais au téléspectateur qui se disait
41:24je crois que nous avons la réponse.
41:26Il y a plusieurs raisons à ça.
41:28Je pense que parfois, comme lors du discours
41:30des Mureaux que vous avez rappelé,
41:32il a pu avoir des paroles fortes qui, de fait,
41:34n'ont jamais été suivies d'actes aussi forts
41:36que ce qu'il a pu dire par le passé.
41:38Et, non seulement, il ne l'a pas forcément fait
41:40depuis 2017, et il le fera encore moins maintenant
41:42parce que c'est, objectivement, aujourd'hui
41:44un de ses problèmes qu'il a désormais,
41:46de ne pas avoir de majorité à l'Assemblée nationale
41:48et au Parlement pour pouvoir faire voter
41:50un certain nombre de textes.
41:52Mais, ça n'explique pas tout.
41:54Aujourd'hui, il parle de gravité des faits, je vous le disais.
41:56Ce rapport, certes, est éclairant.
41:58Est-ce qu'on découvre dans ce rapport que les frères musulmans
42:00existent et infusent tous les pans de notre société ?
42:02Je ne suis pas sûre.
42:04C'est toujours bien, évidemment, de documenter un phénomène,
42:06d'avoir un certain nombre d'établissements
42:08sur lesquels ils se sont penchés.
42:10C'est sans doute une bonne chose.
42:12Maintenant, le président de la République ne veut pas ignorer
42:14que ce rapport existe et que cette réalité existe.
42:16On verra si, à l'issue du Conseil de défense,
42:18il fait ou non des annonces.
42:20Mais des annonces voudra dire, forcément,
42:22un courage politique.
42:24On ne peut pas s'attaquer à ces sujets parce qu'on se dit
42:26qu'en interne, ça peut causer des remous,
42:28ça peut soulever des quartiers.
42:30Eh bien, oui, certes, mais en attendant,
42:32ce sont les bons concitoyens qui subissent tout cela.
42:34Emmanuel Macron, pour l'instant,
42:36et on le dit souvent, sur la sécurité,
42:38notamment sur l'immigration,
42:40ça n'est pas franchement le domaine
42:42sur lequel il s'est le plus investi.
42:44Je parle sur votre gouverne.
42:46Il paraît qu'il était chafouin quant à la fuite de ce rapport.
42:48Il n'est pas très content.
42:50Oui, alors, chafouin...
42:52C'est un bon terme.
42:54Oui, mais en même temps, ce rapport,
42:56ça faisait aussi, et il faut le rappeler,
42:58des semaines que Bruno Rotailleau demande
43:00à ce qu'il soit rendu public.
43:02Il a été rendu public.
43:04Si vous regardez la version qui est rendue publique
43:06et la version qui a fuité, c'est exactement la même.
43:08Aucun journaliste n'a volé des documents quelque part.
43:10Certains avaient un intérêt à sa fuite.
43:12Je le dis au cas où.
43:14Pour qu'on comprenne comment ça fonctionne.
43:16Les fuites, en général, c'est quelqu'un qui a intérêt
43:18à nous les envoyer.
43:20On vous dit tout sur cette chaîne.
43:22On ne cache rien.
43:24Deux mots rapides, puisque vous posiez la question tout à l'heure
43:26et je vous ai interrompu.
43:28Je suis d'accord avec vous, Elodie.
43:30Mon teasing était peut-être ridicule
43:32parce qu'il n'y avait pas une grande surprise.
43:34Sincèrement.
43:36C'est l'art du teasing.
43:38Vous me l'avez mis à ma place.
43:40J'ai bien compris.
43:42Ce qui est intéressant dans cette séquence,
43:44c'est que pour la première fois depuis 5 ans,
43:46on a pris à témoin les Français.
43:48Et ça, ça ne s'est jamais fait.
43:50Je ne sais pas qui en a pris l'initiative,
43:52mais en tout cas, c'est un fait.
43:56Les Français ont pris connaissance
43:58d'un rapport qui les inquiète.
44:00Et ça, c'est une réalité.
44:02Maintenant, il va falloir agir.
44:04Qui va agir ? Est-ce le ministre de l'Intérieur ?
44:06Est-ce le Président de la République ?
44:08Est-ce le gouvernement ?
44:10Est-ce le Parlement qui sera saisi ?
44:12Tout est ouvert sur le plan de la mécanique institutionnelle.
44:14La question, c'est
44:16n'allez-vous pas, dans ce pays,
44:18interdire les frères musulmans ?
44:20C'est une question qui peut se poser.
44:22Deuxième question, c'est
44:24est-ce qu'il faut repenser la structuration
44:26du culte musulman en France ?
44:28C'est aussi une question ouverte qu'on peut se poser.
44:30Parce qu'il n'y a pas d'autorité religieuse unifiée
44:32en France du culte musulman.
44:34Chez les catholiques, il y a une conférence des évêques
44:36qui permet de dialoguer.
44:38Il n'y a rien chez les musulmans.
44:40Par souci de transparence,
44:42par souci d'indépendance,
44:44il faut de nouveau réfléchir à cette
44:46structuration du culte musulman.
44:48Ça peut être une piste de réflexion.
44:50Allez, on va parler du
44:52Conseil constitutionnel, ma chère Elodie.
44:54Là aussi, il faut expliquer les choses aux Français.
44:56Je pense qu'ils vont y perdre leur latin.
44:58Évidemment, puisque le Conseil constitutionnel
45:00a censuré encore un article-clé
45:02de la loi immigration, une loi déjà
45:04largement
45:06tricotée, détricotée, retricotée.
45:08Enfin bref,
45:10on a du mal à s'y retrouver.
45:12Ce qui est dingue, c'est que c'est
45:14l'action de l'État qui est encore une fois affaiblie.
45:16Et encore une fois, on va dire
45:18ce sont les juges.
45:20Exactement, parce qu'effectivement, la loi immigration
45:22a enfin été promulguée en janvier 2024.
45:24Il manque encore, au moment
45:26où je vous parle, un certain nombre
45:28de décrets d'application. Et on a surtout
45:30le Conseil constitutionnel qui est passé par là.
45:32Il y avait déjà 35 articles
45:34qui avaient été retoqués
45:36a priori sur l'aide médicale d'État, sur le conditionnement
45:38des aides sociales, sur les quotas migratoires.
45:40Là, de nouveau, le Conseil constitutionnel
45:42a rayé une mesure. C'est la possibilité
45:44de placer en rétention un demandeur
45:46d'asile qui menace l'ordre
45:48public sans procédure d'éloignement
45:50en cours. Une fois de plus, si vous demandez
45:52aux gens dans la rue
45:54s'ils sont pour cette mesure, est-ce que
45:56vous voulez qu'on puisse éloigner les demandeurs d'asile
45:58qui pèsent sur notre sécurité ?
46:00La réponse est sans doute oui. Eh bien non, figurez-vous
46:02que ça menacerait visiblement plus la Constitution
46:04que l'ordre public. En fait,
46:06vous le disiez, c'est qu'aujourd'hui, y compris dans la
46:08majorité et de ceux qui n'étaient pas forcément
46:10favorables à la loi immigration, ça
46:12commence à agacer. Vous avez d'un côté
46:14des parlementaires qui se sont accordés
46:16sur un texte, des parlementaires, on le rappelle, qui sont
46:18élus par les Français, qui sont élus
46:20pour voter et élaborer
46:22la loi. Et vous avez de l'autre côté un Conseil
46:24constitutionnel qui n'est nommé, qui
46:26n'est élu par personne et qui décide à chaque
46:28fois de détricoter les choses. C'est ce que disent
46:30un certain nombre de politiques. Au début, c'est notamment
46:32Éric Zemmour qui avait mis ce point
46:34sur la table et qui n'est plus du tout le seul.
46:36C'est de dire, il y a les politiques d'un côté,
46:38les juges de l'autre ou les sages de l'autre.
46:40Et aujourd'hui, effectivement, une loi,
46:42en fait, elle n'est plus élaborée par le Parlement.
46:44Elle est élaborée in fine,
46:46puisqu'elle est détricotée, par le Conseil
46:48constitutionnel. Et c'est, une fois de plus,
46:50une preuve de l'impuissance. Parce que
46:52la loi immigration, entre la
46:54volonté de l'époque des ministres,
46:56ce qu'il en est ressorti de l'Assemblée et ce qu'il en
46:58ressort du Conseil constitutionnel, c'est sûr
47:00qu'in fine, c'était peut-être pas utile de faire une
47:0230e loi en 30 ans sur la loi immigration pour que ça se
47:04finisse comme ça. Vous imaginez tous les dossiers
47:06qu'on évoque au cours de nos émissions, en disant
47:08hop, parce qu'on parlait d'actes tout à l'heure,
47:10on va essayer,
47:12et puis on en est...
47:14ça prend le pli
47:16et d'un seul coup, c'est plus possible. Et ça,
47:18les Français, ils ne supportent plus.
47:20Il n'y a pas un thème, il n'y a pas un truc
47:22où on se dit, mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
47:24On est totalement sclérose. Mais la société
47:26populaire est niée en permanence. Le Conseil constitutionnel,
47:28comme vous le disiez, ce n'est pas du tout
47:30représentatif de ce que pensent
47:32les Français aujourd'hui. Il y a des pays où
47:34les juges sont élus.
47:36En Suisse, les juges sont élus.
47:38Il y a deux fois que vous parlez de la Suisse.
47:40Il y a deux fois que la Suisse a raison.
47:42Ça, c'est du chauvinisme.
47:44Du patriotisme.
47:46On ne parle pas de l'Eurovision.
47:48Il n'y a pas que la Suisse
47:50où les juges sont élus.
47:52Aux Etats-Unis, je crois que les juges sont élus également.
47:54Il y a des pays où les juges sont plus proches,
47:56on va dire. Ce n'est pas forcément l'élection la solution.
47:58En tout cas, il y a un Conseil constitutionnel
48:00dont les membres sont nommés par un président
48:02de la République et dans lequel
48:04les membres sont parfois de droit.
48:06Les anciens présidents de la République sont là de droit.
48:08Ce n'est pas représentatif du tout
48:10de ce que la souveraineté populaire souhaite.
48:12Qu'ils décident comme ça, c'est fascinant.
48:14Ce qui est dingue, c'est qu'il n'y a pas un secteur.
48:16On se dit qu'à chaque fois,
48:18on est bloqué par quelque chose. À chaque fois.
48:20C'est ça qui est terrible. On a l'impression qu'on ne peut pas avancer.
48:22Notre pays ne peut pas avancer.
48:24Je trouve qu'il y a un enjeu démocratique.
48:26Quand on parle de ces crises
48:28de la démocratie aujourd'hui,
48:30ça en fait partie. Je mets à la place
48:32de Français qui regardent ça,
48:34qui disent qu'on vote,
48:36qu'on choisit des politiques, qu'on veut qu'il y ait des changements.
48:38À chaque fois, on a l'impression d'être dans l'impuissance.
48:40Je trouve que dans de nombreux
48:42pays occidentaux, il y a une sorte de confusion.
48:44Il y a cette question
48:46qui est fondamentale. Oui, la question
48:48des minorités, de la protection des minorités.
48:50Mais il y a eu cette confusion
48:52avec une forme de négligence
48:54où on laisse des individus,
48:56des individus, des groupuscules
48:58radicaux qui n'ont rien à voir avec la grande majorité
49:00des gens, se servir
49:02de l'état du droit et de l'état
49:04de droit pour déstabiliser
49:06même la République.
49:08C'est ça qui est terrible.
49:10Quand on voit cette impuissance,
49:12par exemple, avec le Conseil constitutionnel,
49:14on voit que ça prendrait des changements profonds.
49:16Par exemple, la Constitution
49:18et là, le courage politique.
49:20Est-ce qu'il y en a?
49:22On voit à quel point l'Assemblée est divisée aussi.
49:24Tout ça fait en sorte qu'on se retrouve
49:26dans cette impuissance qui se retourne
49:28contre tous les Français.
49:30On va terminer en prenant la direction de la Belgique,
49:32retrouver Claude Moniquet, notre spécialiste terrorisme.
49:34Bonjour Claude, merci d'être avec nous.
49:36Je voudrais qu'on termine avec vous sur cette attaque
49:38au couteau qui a fait 17 blessés,
49:40dont plusieurs, dans la gare centrale
49:42de Hambourg, dans le nord
49:44de l'Allemagne.
49:46Claude, c'est encore une fois l'Allemagne
49:48qui est touchée, toujours la même méthodologie.
49:50C'est à chaque fois soit une attaque au couteau,
49:52soit une voiture bélier.
49:54Là, c'est encore une attaque au couteau.
49:56Pourquoi l'Allemagne ne s'en sort pas?
50:00Oui Thierry, effectivement, l'Allemagne est
50:02un peu talonne la France,
50:04voire la dépasse même
50:06dans le nombre d'attaques au couteau.
50:08Depuis 2020, j'ai fait le compte,
50:10il y a eu 9 attaques au couteau,
50:12en moins de 5 ans, en 4 ans et demi,
50:14il y a eu 9 attaques au couteau en Allemagne
50:16qui ont fait 12 morts et 67 blessés.
50:18On a plusieurs
50:20typologies d'attaques.
50:22On a, comme en France, des attaques qui sont
50:24commises par des gens qui ne devraient pas être là,
50:26entre autres des OQTF.
50:28On a eu un afghan
50:30qui était sous
50:32procès d'expulsion mais qui n'avait pas
50:34quitté l'Allemagne, qui au début
50:36de cette année, en janvier, avait commis
50:38une terrible attaque à Schaffenburg,
50:40en Bavière, contre un groupe d'enfants.
50:42Il avait tué un enfant
50:44et un adulte.
50:46Et là, hier, c'est
50:48autre chose.
50:50C'est une femme qui a attaqué.
50:52Ce n'est pas une première, malheureusement.
50:54Il y avait déjà eu, le 31 août
50:562024, une attaque
50:58commise par une femme, dans les transports
51:00en commun également, comme hier,
51:02c'était une gare.
51:04C'était à
51:06Sigone, en
51:08Rhin-du-Nord-Vestphalie.
51:10On est en face
51:12de profil, là, qui est clairement,
51:14comme c'était indiqué, un profil psychiatrique.
51:16Il faut savoir que la gare
51:18d'Ambourg, qui est la principale
51:20gare d'Allemagne, avec plus de 500 000
51:22personnes qui y passent chaque jour,
51:24a été très sécurisée, depuis
51:26quelques années, entre autres, par
51:28des patrouilles
51:30quadripartites, où il y a des policiers
51:32fédéraux, locaux,
51:34la sécurité des transports
51:36et la sécurité de la gare.
51:38Mais, elle est située, comme beaucoup de gares,
51:40dans un quartier compliqué, Sankt-Görge,
51:42dans lequel on trouve
51:44un trafic de drogue très, très présent,
51:46qui a alimenté une
51:48délinquance qui, elle, n'a fait
51:50que monter, depuis quelques années,
51:52et qui attire, bien entendu,
51:54des déséquilibrés, ou qui crée, aussi,
51:56des déséquilibrés. – Merci beaucoup,
51:58Claude, pour ces dernières précisions.
52:00Merci, les amis, de m'avoir accompagné.
52:02Merci. Félicités. Merci carrément. On se retrouve
52:04dans une heure, évidemment, pour
52:06votre 180 minutes info, week-end,
52:08trois heures d'information, non-stop. Merci à l'équipe qui m'a entouré.
52:10David Gouinet, Axel Thomas, Samuel Vasselin,
52:12Margot Nodin. Merci à la programmation
52:14Magdalena Dervish. A tout à l'heure,
52:16tout de suite, Michel Onfroy et Laurence Ferrai. A tout à l'heure, dans une heure.